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Merci beaucoup Joy
chers invités, Mesdames et Messieurs,
C'est un honneur et un privilège que d'être ici
Je suis heureux de me
trouver aujourd’hui en votre compagnie pour décerner le prix John Diefenbaker pour la
défense de la liberté et des droits de la personne. Ce prix, ainsi nommé en l’honneur du 13e
premier ministre du Canada, rend hommage aux personnes ou aux groupes qui ont manifesté un courage
et un leadership exceptionnel pour défendre la liberté et les droits de la personne dans leur pays
et ailleurs dans le monde. Il est juste,
que comme Joy le mentionnait dans sa présentation, cette cérémonie ait lieu dans un
immeuble qui porte le nom de M. Diefenbaker.
Au cours des six années où M. Diefenbaker a été premier ministre, il a consacré beaucoup d’attention
et d’énergie à la protection et à la promotion de la liberté et des droits de la personne,
non seulement au Canada, mais ailleurs dans le monde.
Nous lui devons en grande partie la Déclaration des droits adoptée en 1960,
Il a aussi laissé sa déclaration de 1961 contre l’apartheid,
qui a contribué a fait expulsé l’Afrique du Sud du Commonwealth britannique des nations.
La protection et la promotion des droits de la personne sont des
caratèristiques de la politique étrangère du Canada, sous le gouvernement actuel.
sous Stephen Harper.
Nous ne cherchons pas uniquement à faire ce qui est populaire, ou opportun, afin de nous faciliter
les choses. L’honneur est au cœur
de nos relations et nous adhérons à des principes, en faisant du
bien toujours pour promouvoir la liberté,
la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit.
Ce sont là les valeurs canadiennes
qui ne doivent pas être réservées à quelques privilégiés,
mais être plutôt le lot de tous et de
toutes. Le Canada appuie les braves défenseurs des droits
de la personne dans le monde entier lesquels s’efforcent
courageusement de promouvoir et de protéger les libertés
fondamentales, souvent en s’exposant, ou en exposant leur famille,
à des risques énormes. Les lauréats
des prix John Diefenbaker d’aujourd’hui ont fait preuve d’un courage et d’un engagement
extraordinaires en faveur de la liberté.
M. Shahbaz Bhatti a été élu à l’Assemblée nationale du Pakistan en 2008
et a été nommé ministre fédéral des Minorités.
Il a accepté ce poste, a-t-il déclaré,
« pour protéger les opprimés et les marginalisés
du Pakistan ».
Il a affirmé qu’il consacrerait sa vie « à la lutte pour
l’égalité des êtres humains, pour la justice et la liberté religieuse, et pour
inspirer les minorités religieuses. »
Le ministre Bhatti a pris des mesures pour
soutenir les minorités religieuses; il a lancé une campagne nationale pour promouvoir
l’harmonie interconfessionnelle, il a proposé une loi pour interdire les allocutions et les publications
haineuse, il a proposé d’intégrer dans les programmes d’études un cours sur
les religions comparées. Le ministre Bhatti
n’a pas été réduit au silence malgré les risques évidentes pour sa propre sécurité.
Il a continué à dénoncer les abus, même après l’assassinat d'un collègue,
défenseur de la tolérance au Pakistan, Salman
Taseer, un gouverneur de la province du Panjab en janvier 2011.
Malheureusement les convictions de M. Bhatti lui ont coûté la vie
En effet, le 2 mars 2011, à Islamabad, alors qu’il se rendait au travail
il a été assassiné lâchement. Il n’avait que 42 ans.
J'ai moi même
42 ans et en tant que ministre de 42 ans
je me rencontre de l'importance de la chose.
À peine un mois plus tôt, Shahbaz Bhatti s'était rendu au Canada pour rendre visite à notre
premier ministre et à d’autres ministres du gouvernement, en particulier Jason Kenney,
qui est parmi nous aujourd’hui. Et donc la nouvelle de la mort
nous a tous ému
et on a atterré plus d’un. Elle a franchi les océans et touché tous ceux et celles
parmi nous qui ont ainsi vu un apôtre du bien et de la justice fauché si vite
et si tragiquement. Il ne devrait jamais
en être ainsi. Chacun de nous doit rejeter cet idée d’emblée.
Benazir Bhutto a dit un jour : « On peut emprisonner un homme,
mais pas une idée. On peut exiler un homme, mais pas une idée.
On peut tuer un homme, mais pas une idée. »
Ces mots demeurent vrais dans le contexte des efforts que nous déployons pour
une expression concrète à la liberté fondamentale et en propager le respect.
[applaudissements]
Nous continuons d’exhorter le Pakistan à réformer ses lois
qui font du blasphème un crime. Nous continuons à militer en faveur de la liberté
religieuse chaque fois que nous en avons la possibilité.
Nous le faisons en grande partie en mémoire de Shahbaz Bhatti.
Je peux vous dire que le dévouement
l'engagement et les actions que nous avons prises notamment pour établir
un office des libertés religieuses
ont été inspirer en grande partie par Shahbaz Bhatti et en fait Shahbaz Bhatti
va nous inspirer pendant des années et des décennies à venir
Nous sommes honoré d’avoir parmi nous la mère de Shahbaz Bhatti, Martha Bhatti, et son
frère, Peter Bhatti, qui accepteront le prix en son nom.
Nous rendons aussi hommage aujourd’hui à Susana
Trimarco et à la Fundacíon María de los Ángeles
qu’elle a créée. Susana Trimarco est la mère de Marita
Verón qui, en avril 2002, a été enlevée à l’âge de 23
ans par un réseau criminel de trafiquants de personnes.
Afin de retrouver sa fille, Mme Trimarco a
amorcé des recherches personnelles qui lui ont fait découvrir un réseau de maisons closes dirigées
par des trafiquants partout en Argentine et jusqu’en Espagne. Elle a
ainsi découvert de nombreuses femmes et jeunes filles qui avaient été victimes de la traite des personnes.
Bravant diverses menaces proférées contre sa vie, elle a poursuivi
ses enquêtes sur le commerce illégal du sexe et a créé la fondation qui porte le nom
de sa fille pour aider les victimes de la traite des personnes à retrouver leur place dans la
société. La fondation
réclame des politiques officielles plus fermes pour combattre la traite des personnes au nom des mères
ayant perdu des enfants aux mains des auteurs de ces actes répréhensibles,
et elle recourt aux médias et à la formation pour sensibiliser davantage les
juges, les procureurs et les forces de l’ordre à ce fléau.
Grâce à son travail, Mme Trimarco a
permis de sauver 150 victimes de la traite des personnes et elle les aide
depuis de nombreuses années à gagner de nouveau leur vie.
Elle a contribué à sensibiliser davantage l’Argentine, toute l’Amérique latine
et les Antilles à ce grave problème.
Je crois comprendre qu’en partie grâce à ses efforts, l’Argentine a
adopté sa première loi nationale contre la traite des personnes en 2008.
Madame Trimarco, votre travail mérite d'être
applaudi.
votre travail a mené
avec la Fundacíon María de los Ángeles a touché de nombreuses personnes.
Je vous invite à prendre courage convaicu que vous avez influé et continuez d’influer
pour le mieux sur la vie de tous ceux et celles qui vous entourent.
Aux yeux des nombreuses femmes que vous aidez, vous représentez l’espoir
et c’est là un cadeau des plus précieux, car l’espoir inspire la passion du possible,
comme rien d’autre ne peut le faire.
Je dois dire également que notre collègue à la chambre des communes
Joy Smith est une grande championne de ce dossier
et vous pouvez être très fière de votre leadership Joy.
Mesdames et Messieurs, j’ai l’honneur, au nom du gouvernement
du Canada, de reconnaître officiellement la précieuse contribution de
M. Shahbaz Bhatti et de Mme Susana Trimarco à la promotion
et à la protection de la liberté et des droits de la personne.
Je paraphrase ici Bobby Kennedy en disant ce qui suit en conclusion
:Peu nombreux sont ceux et celles qui peuvent changer le cours de l’histoire, mais chacun
ou chacune de nous, œuvrant pour renforcer la liberté ainsi que la dignité et le respect de la
personne humaine, pourra écrire l’histoire de sa génération et jeter les bases du monde
à venir. William
Wilberforce a un jour proclamé devant la Chambre des communes de la Grande-Bretagne
:« On peut choisir de détourner le regard, mais on ne pourra jamais plus prétendre que l’on ne savait rien. »
Mes amis, face à l’injustice, nous ne devons jamais
détourner le regard.
Ensemble, nos
voix peuvent aider à promouvoir la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté
du droit partout dans le monde.
Notre détermination ne doit jamais fléchir.
Je vous remercie des efforts que vous avez déployés sur ce plan et de manifester votre engagement par votre présence ici ce soir.
Merci