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Victoire!
Calugareni
Depuis plus de cent ans,
l'Europe est secouée par les attaques des Ottomans.
1593.
Le sultan Murad III conduit les armées de Sinan Pasha vers Vienne,
le dernier obstacle qui protège l'Europe divisée.
Comme par un miracle répété au cours des siècles,
ces armées doivent affronter trois petites principautés,
la Valachie, la Transylvanie et la Moldavie.
Toutes les trois auraient avoir un rôle décissif.
Dans ces temps troublés, un homme prends sa place
pour accomplir sa destinée.
Le fils de Patrascu devait mourir, s'enfuir ou vaincre,
en devenant voivode.
MICHEL LE BRAVE LA BATAILLE DE CALUGAREN l
Mangez, mes boyards!
Nourrisez-vous, mes chers freres! Je vous vois maigres!
Ou se peut-il que vous n'aimez pas mon repas?
Mais biensûr qu'il nous plaît!
- C'est bon? - Oui, tres bon!
As-tu entendu, Pavel? Ça te servira de ne pas te mettre contre moi!
Empalez-le!
- Mangez! C'est pas bon? - C'est tres bon, seigneur.
Je sais que vous avez peur. Dans ces temps-là, ça va pas autrement.
Je vous suis loyal, Selim Pasha. Vous pouvez le dire au sultan.
Je vous ai donné deux charriots pleins d'enfants costauds.
Je sais que l'on ne doit plus le faire, mais...
Je vous donnerais deux charriots pleins d'or,
si vous me donniez la tête de... vous savez qui.
Et s'il vaut mieux?
Le voivode Alexandru t'as pardonné!
Non. Moi, non plus, je ne l'ai pas pardonné.
Michel, j'ai été toujours ton ombre. J'ai fait ce que tu as voulu.
Notre mariage s'est transformé en cendres.
On doit nous cacher à l'étranger.
Le voivode a mis un prix sur ta tête. Oû veux-tu aller?
Jusqu'au bout, Stanca, quel qu'il soit.
Les hommes de voivode Alexandru me suivent. Je n'ai qu'un moment.
Oû est Nicolas?
- Je l'ai caché. - Oû?
- Je l'emmene avec moi. - Non.
Sa vie est en danger. Alexandru voudra se venger, si je lui échappe.
Non. Je ne te le donne pas.
D'habitude, tu ne me parles pas comme ça.
Tu devrais t'y habituer. Tu m'as pris tout, Michel.
Même si tu arrives à faire ce que tu veux,
tu ne peux plus me rendre mon calme bonheur qui a duré si peu.
Ne t'en fais pas! Personne ne touchera à mon fils. Même pas toi.
Toi, surtout.
Pour t'avoir révolté,
par ordre de voivode Alexandru, tu es capturé, général de Craiova!
Pas dans l'église.
Je crains un piege.
Tu es beau, mais con, Hassan.
Tu ne comprend pas... Je lui ai fait un promesse.
C'est trop paisibile.
Les gosses eux aussi ont senti quelque chose.
Sélim Pasha...
Les freres Buzesti...
Tu es arrivé à temps, Mihal. Comment t'es tu échappé?
Ça a été facile, Sélim.
Radu... Prêtre Stoica... Mes freres, laissez-les passer cette fois!
Juste cette fois.
Mais sans les enfants!
Que personne ne bouge!
Si vous m'aimez, vous les laisserez passer comme ils veulent.
Ce sont les enfants de nos terres.
Pourquoi, Michel?
Sans son appui, je ne peux pas arriver à Istanbul.
Je le connais assez bien pour savoir qu'il n'a jamais laissé sa proie.
Sélim est mon ami d'enfance. Je vous en prie, laissez-le passer!
Faites de la place! Laissez-les passer!
Michel!
Mere...
Tu leur as vendu ton âme. Toi, le fils de voivode Patrascu...
Tu n'a plus rien de sacré! Tu veux régner à tout prix!
Au prix de ton honte! Sois damné pour l'éternité!
Tu vois ton énemi se moquer des tiens et tu ne fais rien!
Ne me maudit pas, mere!
Le savoir du Prophete est grand, mais je ne comprends pas...
Pourquoi veux-tu régner dans un pays si pauvre?
Je veux être le plus puissant homme de ce pays.
Mihal, mon ami... lçi, les plus forts c'est nous.
Regardez-moi!
Lequel de vous est plus fort?
Est-ce qu'il y a quelqun qui ose se battre avec lui?
Toi! Viens ici!
Tu veux ce couteau?
Oui, seigneur.
- Tu dois le gagner. - Je le gagnerai!
Frappe-le!
Bats-le!
Fais ce que je te dis!
Fais ce que je te dis!
Arrête!
Maintenant c'est toi qui va le frapper!
Ça suffit!
Leve-toi!
Tue-le!
Ce sont mes enfants, Mihal.
Quel est ton nom?
Hassan. Avant, quand j'étais laid et sale, je m'appelais Ionica.
Maintenant c'est Hassan. Tu peux me tuer. T'es seulement un infidele.
Tu as appris à te restreindre, mais pas completement.
Si je ne t'aimais pas, il faudrait que je te tue.
Peut-être tu regretteras que tu ne l'as pas fait.
Tu es resté le même, Mihal.
- Sélim, j'ai une demande à te faire. - Dis!
Pourquoi es-tu entré dans l'armée de Sinan Pasha?
Allah m'a susurré qu'un beau jour je pourrais devenir grand vizire.
Tu rêves, Sélim.
Mihal, ton oncle lani te donnera-t-il de l'argent?
Je ne sais pas.
Il y a quelques jours,
Alexandru m'offrait deux charriots d'or, en échange de ta tête.
Maintenant, je risque perdre la mienne, en venant avec toi.
Allah ne m'a pas donné autant de cerveau que voulait ma mere.
Celui-ci nous fera riches.
S'il peut payer tant d'argent, combien peut-il gagner?
Qu'il paye! On s'entendra avec lui plus ***.
Mihal! Alexandru est là.
Lani, donne-lui ce qu'il demande!
Pense bien, Mihali! C'est beaucoup!
Non. On lui donnera combien il veut.
Allez! Plus vite! Dehors!
II nous faut encore 300000 monnaies.
Je t'ai donné ma fortune entiere. Je te le jure sur ma barbe!
- Je te les rembourserai. - Oui, mais tu sais ce qu'on dit...
Ce sont 520000... C'est à dire, 543000 avec mes intérêts.
- C'est pas assez, je te l'ai dit. - Signe-la!
J'ai parlé à Di Ventini, le plus riche banquier du quartier génois.
- Il t'attends. - Di Ventini...
Il ne te donnera rien.
Pourquoi, Sélim? Comment le sais-tu?
Tu ne verras pas un sou.
Désolé, seigneur Michel, mais je me vois obligé de vous refuser.
Rosana!
Voici le prince Michel!
Si vous avez d'autre problemes, je suis à votre service.
Rosana, parle avec le prince!
Mon frere Carlo est l'image même de notre impétuosité italienne.
Je suis Rosana.
Je suis curieuse... De quoi parliez-vous tout à l'heure?
Je suis sure que vous avez tout entendu,contessina.
C'est passionant de voir les hommes se battre pour ce qu'ils veulent.
C'est alors qu'on peut deviner leurs faiblesses qui nous font soupirer.
Vous n'avez pas plédé trop bien votre cause.
Je ne sais pas demander.
Et comment voulez-vous obtenir quoi qu'il soit?
Dans ce monde bizare, le chemin droit n'est jamais le plus court.
Un sourire peut apporter la mort et des sourcils renfrognés, la vie.
Si je peux vous faire une demande... Quel age avez-vous,contessina?
Altesse... La maison Di Ventini est-elle votre derniere chance?
Oui.
Et si vous ne recevrez pas l'argent?
Je meurs.
Vous ne semblez pas être un homme au simple jugement.
ContessinaRosana, avez-vous jamais pensé
que certains gens veulent vivre assez pour regarder le soleil, de pres?
II se peut que ce moment n'arrive jamais pour eux,
mais ils essaient toujours.
Qu'est-ce qu'a dit la dame? C'est elle qui conduit les affaires.
Qu'est-ce qu'elle a dit? Dis-moi mot pour mot!
Elle a dit que c'était un monde bizare.
Elle te donnera l'argent?
Je ne sais pas. Elle n'a dit ni oui, ni non.
- Est-elle est jolie? - Pourquoi?
Cela veut dire que t'as vielli pire que moi.
Mihal, pense-y bien! On peut encore partir d'ici en vie.
Mon argent...
Ventini afendi...
Je vous en pris, monsieur le compte!
Signorina contessa, je suis votre humble serviteur.
Ma soeur était si curieuse de voir un intérieur oriental authentique,
qu'elle m'a convaincu à l'emmener avec moi.
J'ai essayé moi aussi à regarder le soileil. C'est difficile.
- J'avais les larmes aux yeux. - Je vous remercie,contessina.
Notre maison accepte la demande dont vous nous avez fait l'honneur.
Notre légeres doutes n'avaient rien à voir avec votre personne.
Je me suis tourné et retourné toute la nuit, comme un moribond.
Si Alexandru donne à Sinan Pasha une somme plus grande,
le sultan te coupera la tête, mon cher neveu!
Le voilà! Le cochon... Pauvres de nous!
Sinan Pasha a accepté ton argent. Il veut te voir.
Parle le moins possible! II est d'humeur impulsive et instable.
Imbécile!
C'est lui?
Jeune homme, oû te crois-tu? À la Cour de Rome?
En face du grand sultan, tu toucheras la terre et tu baiseras son soulier.
Voyons!
C'est ça... C'est bien. Debout!
La premiere impression que tu m'as faite est bonne.
J'ai entendu de bonnes choses sur toi. Tu es croyant, riche...
J'ai entendu de tres mauvaises choses sur ton rivale Alexandru.
On a présenté les preuves de sa trahison au grand sultan.
Mais... peut-être que toi, aussi, tu ne seras pas à son gout.
On a fait tout pour que le grand sultan soit satisfait.
Est'ce que l'on t'a demandé quelque chose? Venez!
On ne connait pas ce que cet homme pense de nous,
mais on sait qu'Alexandru nous a toujours été loyal.
Voilà Alexandru!
Mon Dieu... Aide-nous, Sainte Vierge!
Seul Allah peut t'aider ici.
Pitié, Sire!
Pitié, grand sultan!
L'audience est terminée.
Attends! Reste un peu avec moi!
Laissez-nous seuls!
Viens avec moi!
Tu me plais. Ici, on ne voit que des dos qui rampent,
même des ceux qui ont ramassé sur les sabots de leurs chevaux
toute la poussiere de l'Europe et de l'Asie.
Mais il aurait été possible que je ne te plaise pas.
Comment as-tu osé le faire?
On a une vie seulement, grand sultan.
Tu as raison. Dommage!
Sire! Je te demande pitié! Grand sultan!
Murad! Tu le regretteras!
Tu regretteras de l'avoir choisi, lui!
Mihal bey,
quel est, selon toi, le plus précieux cadeau qu'AIlah a fait aux hommes?
La vie.
C'ést la seule réponse que tu m'auras donnée.
T'es trop petit.
Tu régneras dans un pays insignifiant.
Un beau jour, tes boyards vont soudoyer mes officiers,
comme tu l'as fait aussi, et moi, je le dirai de te tuer.
Le plus grand don de l'homme, Mihal, c'est le pouvoir.
C'est le plus précieux et le plus fatiguant.
- Écoue-moi! - Je vous écoute, grand sultan.
Tu iras à régner en prince dans un pays insignifiant.
Tes voisins t'humilieront, tu auras peur de nous... Reste ici!
Sinan, lui aussi, a été Chrétien quand il était jeune.
Je te donnerai une armée et tu verras ce qu'est le pouvoir.
Qu'en dis-tu?
Je ne suis pas un grand soldat et je ne veux pas vous décevoir.
- Je tiens trop à ma tête. - Dommage!
II y a des fois oû Allah mets de petits âmes dans des corps forts.
Pourquoi?
Qu'est-ce que criait Alexandru tout à l'heure?
II disait que tu regretterais ma nomination.
Tu n'aimes pas trop la vie.
En effet, je pourrais regretter un jour le choix que j'ai fait.
Entrez, Altesse! Tout le monde a envie de vous connaître.
Je suis venu vous remercier. Je dois partir.
- Quel dommage! - Pourquoi m-avez vous aidé?
Vous n'êtes pas comme ceux qui nous demandent de l'argent.
Vous m'avez troublé par le fait que vous ne savez pas vous humilier.
Est-ce que vous savez oû est mon pays?
Maintenant je le sais. À l'es de Transylvanie.
Je me renderai bientôt à Alba lulia.
Mon amie, Christina von Habsburg, se marie avec le prince Sigismond.
Je serai pres votre ton pays.
C'est normal que je m'intéresse à ce qu'est devenu mon argent.
Je parle n'importe quoi. Je voudrais tellement connaître votre pays.
Bucarest - Décembre 1594
- On a été volés! - Donnez-nous notre argent!
Ils ont verrouillé les portes!
Ils nous ont volés! Qu'ils paient leurs dettes!
Pourquoi ris-tu?
Je ne connais pas papa. On a vecu en cachette, il a été à l'étranger...
Je ne reconnaîtrai pas, s'il est habillé en prince.
Il a accédé au throne avec notre argent!
Qu'il paie ses dettes!
Donnez-nous notre argent! Vous nous avez volés! Voyoux!
Donnez-nous notre argent, voleurs!
Qu'il sorte de là et qu'il paie ses dettes!
Sois courageux!
Je suis content de vous trouver sain et sauf, Altesse.
Quel sorte de voivode est-il? II ne paie jamais ses dettes!
- Il se cache! - Michel, que se passe-t-il?
Rien.
Qui sont ces gens-là? Pourquoi est-ce qu'ils crient?
C'est ton imagination, Stanca.
- Nicolas! - Preda!
- Quel bonheur de te voir! - Nicolas!
Bienvenu ici! Viens avec moi!
Preda...
Présente notre fils au Divan des boyards!
Attends! Tu n'as pas besoin de ces bagatelles.
Tu n'as rien à me dire?
Tu m'as manquée, Stanca. J'ai attendu ton arrivée.
Je te remercie, justement parce que c'est pas vrai.
Tu as risqué ta vie pour un tel regne, Michel.
Est'ce que ça a valu la peine...
Madame, vos chambres sont prêtes.
- Radu! - Assez! Silence!
Je veux savoir si vous me donnez de l'argent ou pas.
On vous a donné de l'argent une fois. On pense que...
Quoi, Filimon? Est-ce que t'as de l'argent pour les turques ou pas?
Et les monnaies en or que je vous ai données?
Vous achetez des armes, mais vous ne payez pas le tribut.
Qui a parlé?
Je suis trop sot pour parler, mais, si on prie...
Priez à l'église, seigneur, pour la pitié de Dieu!
Les turques n'oublient jamais leur tribut.
Notre pays est damné, Altesse. Nous sommes pauvres.
- Qu'avez vous décidé? - On est avec vous, Altesse!
Tiens-toi droit, Nicolas!
Que dites-vous?
Freres Buzesti! Selim bey est libre d'entrer oû il désire,
pour voir la loyauté qu'on porte au grand sultan.
Loyauté?! II y a six mois que vous n'avez pas payé le tribut.
Nos soldats qui gardent ton throne n'ont pas reçu leur paie.
Sinan Pasha est faché. C'est pourquoi je suis venu ici.
Le pays est pauvre, Selim bey.
Ne le savais-tu pas quand t'as demandé à y régner?
Stroe!
Sélim Pasha...
Même si certains boyards ne veulent pas payer un sou,
toutes mes dettes et celles de mon pays seront payées aujourd'hui.
On a déposé l'argent dans la maison de mes loyaux freres Buzesti.
Je veux que tout le monde soit satisfait. Annoncez les gens!
- T'as fait un long voyage, Sélim. - Un tres long voyage, Mihal.
C'est prêt?
Oui. Entrez! On paiera pour tout!
Merçi.
- Il a peur des turques! - Tu l'as dit!
S'il n'y avait pas eux...
J'ai eu mes ordres de te parler comme ça, et je l'ai fait.
Tu peux me tuer, mais je ne voix pas pourquoi t'as voulu régner ici.
Je connais ta valeur. Tout à l'heure, j'ai parlé au prince, pas à mon ami.
Je sais, Sélim. Je t'en remercie.
Stroe!
Aux charriots!
Mihal!
Cela m'a plu! Maintenant je te reconnaît!
Comme aux beaux jours!
Saute, Sélim!
Sélim, prends ton cheval, va chez Sinan et dis-lui ce que t'as vu!
Tu es libre. Tu m'as parlé de deux manieres différentes.
Je t'ai répondu de la même maniere.
Qu'est-ce que c'est, Radu?
C'est la maison oû nous sommes nés, Altesse.
Mais nous sommes contents.
N'y pense plus! C'était une ruine, tout de même.
Longue vie à Son Altesse!
Pardonne-moi, fils! Je me suis doutée de ta foi.
- Pardonne-moi! - Que pensais-tu, mere?
Tu croyais que je pouvais vendre mon pays aux étrangers?
Et vous? Qu'avez-vous pensé? Que moi, voivode Michel,
aurai bu la coupe de l'honte jusqu'au fond?
À partir de ce jour-ci, je me libere en face de Dieux et de vous
de toute dette et soumission!
Et je libérerai tous les sujets qui me suivront!
On a un seule vie et seulement notre honneur, Roumains!
Réveillez-vous! On a dormi trop!
L'existence d'un mur entre nous et L'Empire Ottoman est obligatoire.
Le territoire des trois principautés doit capter notre attention.
Comme on apprécie la résolution et le noble courage
de prince Sigismond Bathory, prince de Transylvanie,
qui a brisé l'ordre ottoman et qui est devenu notre vassal bien-aimé,
on a choisi notre niece,
l'archiduchesse Maria Christina de Gratz,
pour la donner en mariage au brave prince.
Calme-toi, Sigismond!
Par ce marriage, le monde entier verra qu'on veut faire du prince...
Mon cher cousin, si mon adhésion à la cause chrétienne
m'oblige à souffrir le calvaire de ce marriage...
Le général Basta et nos soldats assureront
l'indépendence de Transylvanie.
Je prie le général d'expliquer sa stratégie
en ce qui concerne les deux autres principautés,
la Valachie et la Moldavie. Herr general...
Votre Majesté...
Messires...
Je suis heureux.
J'ai toujours rêvé de devenir l'humble protecteur de la Croix
et de donner ma vie pour venger les blessures sacrés du Sauveur.
C'est un jour...
Mon cher Boris, la destinée de notre coalition est décidée.
Le sort des deux principautés voisines me préoccupe tellement!
Vous voyez ici les messagers de prince Aron de Moldavie,
qui reconnaissent leur vassalité envers la Transylvanie.
Pour atteindre son but, on se fait l'ami du diable même.
Je réglerai les comptes avec la Valachie, aussi.
Ce jeune homme me tappe sur les nerfs.
Prince Sigismond,
n'oubliez pas que la Valachie est dominée par les turques!
Sa Majesté croit-elle que Murad envahirait la Valachie?
À sa place, ne ferai... on pas la même chose?
Que savez-vous du nouveau prince...
...Michel Patrascu?
C'est un caractere tres instable, Votre Majesté.
Avec de l'argent et de la prouesse, il a acheté le thrône de Sinan Pasha,
de qui il semble être l'ami.
Il a payé ses crediteurs en les incendiant, comme des sangliers.
Comment peut-on faire confiance à quelqu'un
qui respecte ainsi ses engagements? II est un aventurier.
Il veut seulement ramasser de l'argent
et puis vivre tranquilement dans un coin de l' Europe.
Vore Éminence, nous sommes hereux de vous voir si bien informé.
Quel autres détails savez-vous, général Basta?
Votre Majesté, comme tacticien, je m'intéresse à deux choses:
Mon énemi et mon allié.
Prince Sigismond veut que nos conflits se deroulent
sur le territoire de la Valachie.
On doit protéger les bâtiments du monde civilisé, Votre Majesté.
La Valachie existe seulement par nom. Elle n'a pas de maître.
Braila
Cernavoda et Zimnicea
Nicopole et Vidin
Debout, Preda! On a beaucoup à faire jusqu'à Istanbul.
À bas vos armes!
Rusciuk
En genoux!
- Preda! - Je suis ici, milord!
- Preda, sais-tu encore le Latin? - Oui. Je l'ai appris à Padua.
Je veux t'entendre parler!
Bien... Ce soir tu te prépareras pour un long voyage.
- Altesse... Maintenant, quand... - Preda Buzescu!
Ce soir tu partiras pour Rome.
Votres victoires sont dignes de vos ancêtres, les Romains.
Dites au brave prince Michel
qu'il n'est pas seul en lutte avec ce Goliath payen.
Est-ce qu'on peut compter sur l'aide de la Saine Église Romaine?
Les Romans étaient célebres pour leur esprit pratique.
Je suis content de voir que cette vertue s'est conservée.
Dites au prince Michel
que la Saine Église Caholique soutiendra ses actions
non seulement par ses prieres ardentes,
mais par son entiere force financiere.
Comment est-ce que je peux comprendre votre précieuses paroles?
Je sais pourquoi vous me faites cette demande.
L'armée de Rodolphe d'Autriche vous rejoindra le plus vite possible.
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen.
Quant à nous, fils... De belles paroles, mais d'intérets mesquins!
J'assure sa Sainteté que je suis en grande difficulté.
J'ai reussi à peine à temperer la passion pure de prince Sigismond.
Mais les ambitions du général Basta...
Toujours des intrigues et de l'orgueil puéril!
Vous avez été partout,
mais vous ne m'avez dit mot sur ce prince de Valachie.
Votre Sainteté, dans toutes nos archives il était mentionné
comme le vassal loyal des turques.
Il semblait imprévisible.
Cet homme imprévisible se dirige vers Istanbul avec l'épée!
Vous irez a sa Majesté Rodolphe
et vous lui demanderez que l'armée du général Basta
vienne tout de suite à l'aide du prince Michel.
Benedico te.
En avant!
Stanesti et Serpatesti
Giurgiu
Razgrad
Varna
Adrianopolis
Qu'est-ce que ça veut dire?
- Sélim Pasha y arrive. - Sélim Pasha? Comment ose-t-il?
T'as le courage d'apparaître à ma face?
Salaud! T'as eu le culot de me dire qu tu le connaissait!
- Tu ne t'es jamais douté de rien? - Non.
Alors, tu es un imbécile.
- D'apres toi, que fera-t-il? - Il est rusé et tres rapide.
Il luttera contre nous jusqu'à la fin. S'il reçoit des renforcements...
Il conquérira l'Istanbul avant que j'arrive là-bas.
Et moi, qui erre dans ce sable maudits! C'est seulement ta faute!
Qui t'as envoyé ici?
Le grand sultan vous attend à Istanbul, le plus vite possible.
Et toi?
Le grand sultan m'a nommé commandant des armées de Perse.
En avant!
Suivez-les, mes freres!
Mon Dieu, Pere! Que d'eau!
C'est salée!
Prague, 1595
C'était juste le bon moment. Alors, Sinan luttait en Perse.
L'attaque des valaques a surpris les turques.
Mon général, vous expliquez tout avec tant de simplicité! Bizarre...
Vous n'avez pas invité ce prince à la table ronde du Conseil?
Je ne peux pas faire confiance à ce prince.
Ses victories sont le résultat du hazard.
- Vore Éminence que pense... elle? - L'oeuvre de Dieu nous est inconnue.
C'est vrai. Cet homme instable, vassal des turques et méconnu,
a réussi à éblouir toute l'Europe. Nous devons l'aider.
Permettez-moi de me retirer, Votre Majesté.
Un tacticien génial avec l'orgueil d'un enfant!
À seulemen penser au succes d'un autre,
il le hait, même s'il ne le connait pas.
Quel est le conseil de sa Sainteté Clément?
Votre Majesté, je vous apporte l'or promis à la Sainte Ligue,
pour en former une armée contre les payens.
Vous devriez me donner cette nouvelle des le début de notre entretien.
Je dois admettre que c'est une surprise tres agréable.
Je suis heureux que je puisse être utile en quelque sorte, Majesté.
- Mais je suis inquiet. - Je vous écoue, vore Éminence.
Vous croyez que l'on peut faire confiance à un méconnu
et lui donner l'or que la Sainte Église veu donner à la Croisade?
Je pensais que prince Sigismond était le plus...
Je ne veux pas des malentendus! En aucun cas.
Je ne suis pas si fou de donner au premier venu l'or autant voulu.
On fera un armée. Vous irez à faire la connaissance du prince Michel.
Vous pénétrerez dans son âme, qui est primitive, je suppose,
vous nous donnerez tous les détails et puis on y décidera.
Je suis désireux de voir prince Michel, parmi tant d'héros!
J'ai l'impression que je vois des scenes de l'Iliade.
Altesse... Sa Sainteté vous envoye cette croix,
comme symbole de ce pour qui vous luttez.
Quand arrivera l'armée, vore Éminence?
Les préparations sont presque finies.
Sa Sainteté et l'empereur Rodolphe ont décidé à vous donner
tout ce que vous avez demandé.
Le grand général Basta aura l'honneur de joindre votre imbatable armée.
Quand?
- Dans cinq mois. - Cinq mois?
Vous êtes un tacticien trop grand,
pour ne pas voir qu'une telle attaque prend du temps.
Regardez là-bas, vore Éminence!
Et là-bas!
Est-ce que vous savez qu'attendent tous ces guerriers?
Que je leve mon bras
et que je le dise que 10,000 braves soldats viennent à leurs secours.
Ils crieraient leur joie si fort, que les murs d'Istanbul s'écrouleraient!
Avec Basta ou sans lui, je serais arrivé à Istanbul, dans une semaine.
- Preda! - Oui, Sire!
Sonne l'assemblée! On retourne chez nous.
Comment ça, Sire?
Si j'entends une autre parole, je te coupe la tête!
Vore Éminence, je n'aurais pas demandé de l'aide à Rome.
Vous êtes le cousin du prince Sigismond.
Serait-il d'accord à m'aider avec des troupes
pour fermer les turques au Danube, jusqu'à l'arrivée de votre armée?
Altesse, vous avez raison à penser à votre frere de Transylvanie.
Vous devriez lui demander cela vous-même. Je bénirai l'amitié
entre deux princes qui régnent dans deux pays voisins.
Alors, on partira ensemble.
Le noble comte Gaspar Cornis, grand champion des Hussards,
a l'honneur de lutter contre le prince de Transylvanie,
comte des Székely et voivode de la part du territoire hongrois,
Sigismond Bathory!
Je dédie cette lutte
à ma noble dame, l'archiduchesse d'Autriche, Maria Christina,
ma fiancée bien-aimée, qui est la plus belle et la plus pure,
et je lutterai pour en faire preuve.
J'espere qu'apres les noces,
le prince trouvera une maniere plus agréable d'épanouir son énergie.
- Tu l'aimes? - Il est mignon, mais infantin.
Parle à ton prince! C'est affreux! Tu crois qu'il sait parler?
En tout cas, il savait.
Altesse, le soleil brille, les couleurs scintillent...
Ne voulez-vous pas sourire?
Vous avez raison. Je me suis perdu dans mes pensées.
Pardonne-moi! Je n'ai pas voulu t'ennuyer.
Je n'ai pas ce droit, Rosana. Je te dois de l'argent.
Si l'on était à Bucarest, tu me brûlerais, moi aussi?
- Quel genre d'homme est Sigismond? - Il est comme tu le vois.
Si je l'avais frappé avec un poteau, il n'aurait pu plus se lever.
Applaudissez!
Michel de Valachie!
Je voudrais lier notre amitié par une lutte chevaleresque!
N'accepte pas! Pour l'amour de Dieu!
Mon cher ami, nous ne sommes pas là pour blaguer.
Altesse, la lutte à la lance est un honneur de chevalier.
Je te remercie de m'avoir fait cet honneur, Sigismond.
Non, Michel!
Le prince Sigismond Bathory, champion absolu,
invite à la lutte le Michel de Valachie!
- Grand Dieu, aide-le! - Qui est-il?
Voivode Michel, celui qui a vaincu les turques!
On ne peut pas lutter sans casque! C'est contre le réglement!
Esperons que la Providence lui donne une leçon.
Il serait mieux pour tout le monde.
Vous ne pouvez pas lutter comme ça! C'est contre le réglement!
Que la lutte commence, Altesse!
II l'a voulu.
Rosana Di Ventini, tu ne m'as rien dit!
Vous êtes bien? II vous est arrivé quelque chose?
Non. Je me sens bien.
Tu es folle. Ne sais-tu pas qu'il l'a fait pour toi?
- Altesse, vous l'avez secoué fort! - Il a mordu la terre. Il l'a voulu!
Altesse, quoique blessé dans mon orgueil par cet échec,
je me sens honoré de vous serrer la main.
- Vous avez mérité cette victoire. - C'était la main du hasard.
Non! Je vous en prie!
Vous avez prouvé que vous êtes un grand maître de la lutte à la lance.
Altesse... Nous n'avons pas le temps de lutter l'un contre l'autre.
Avec les turques, si.
Et je vous dirai encore une chose: Ils sont grands maîtres de la lance.
Un politicien tres subtile...
Brave comme Achilles et astucieux comme Ullyses!
Je comprends ce que vous dites,
même si mon cousin, le cardinal, dit que les subtilités m'échappent.
Vous savez quoi? Discutons ici!
Ici c'est bien. Ça sent les chevaux.
Et les hommes forts. Je sens que je suis votre ami maintenant.
Je vais vous parler en ami.
J'ai examiné vos propositions et je les accepte.
Que Dieu nous aide!
Sigismond, je vais vous dire ce que vous ne savez pas.
Les turques peuvent être vaincus.
Mon cher ami... Toujours le même! Point touché!
Je vais vous demander... Vous pouvez les vaincre tout seul?
Non. C'est pour ça que je suis ici.
Altesse, je ne veux pas vous offenser.
Mais, pour ceux qui peuvent vous aider, qui êtes-vous?
- Je suis moi-même. - Non, cher ami.
Je vous le dirai toujours, même si on devrait se battre à nouveau.
Vous êtes un rien.
La plupart des gens n'a jamais entendu parler de votre pays.
Je sais que vous seriez capable de me tuer pour ces parolles.
Quelles sont votres relations aux courts de l'Europe?
Moi, Sigismond Bathory, si je veux compter sur l'aide de Rodolphe,
je dois me marier à sa niece!
Comparée à elle, Lucrezia Borgia est une sainte.
Combien d'hommes luttent pour vous?
Tous le pays.
Je vous en prie... Laissons ces mots vains!
Je sais que vous souffrez. Vous êtes fier.
Je vous le demande... Est-ce que vous avez reçu de l'aide,
a l'exception de la croix que mon cousin m'a prié de vous envoyer?
Donc, c'était de votre part...
Nous nous demandions tous qui était Michel et d'oû il venait.
Est-ce qu'il était homme ou à moitié ours?
Le roi de l'Espagne ne connait pas son propre empire,
et vous voulez qu'il vous connaisse, vous?
Acceptez la réalité! Vos actions doivent être soutenues par un nom
qui lui-même ouvre les portes des rois européens!
- C'est votre nom, Sigismond? - Oui.
Pour l'entier monde chrétien,
la maison de Bathory, alliée bientôt à celle de Habsburg
est votre seule garantie.
Mais, si votre orgueil compte plus que l'intérêt de ton pays...
Pensez-y bien!
L'entiere Valachie transalpine, avec toutes ses vertues,
sous la grande et providentielle protection
du sérénissime prince de la Transylvanie, Sigismond Bathory,
nous, voivode régnant de ce pays, reçevons sa haute protection.
Notre but commun est de lutter contre le maudit Croissant.
Que Dieu nous aide!
Amen.
Et, par pitié divine, ici signe le prince du Sacré Empire Romain,
de la Transylvanie, de la Moldavie et de la Valachie transalpine,
comte des Sicules et d'une partie du territoire hongrois,
Sigismond Bathory.
Ici signe notre représentant Michel Patrascu,
notre loyal et bien-aimé allié.
Le pire est passé. Maintenant vous pouvez compter sur tout notre appui.
Messires... Que la fête commence!
Avec tant de cérémonies, je n'ai pas eu la chance de vous féliciter
pour votre maintes victoires. Si jamais j'ai l'occasion,
je serais heureux de vous donner la commande de ma cavalerie.
Va au diable!
Je ne l'aurait pas cru...
On s'était mis tant d'espoir en son Altesse Michel...
On esperait qu'il se souviendrait de nous, les Roumains transylvains.
On est si opprimé...
La ferme, toi!
Je craignais que vous soyez parti.
Vous êtes si triste, Michel.
Que Dieu le protege, s'il ne tient pas sa parolle!
Je serai son pire énemi. Il maudira l'heure oû il m'a connu.
Et vous, Rosana?
J'ai attendu notre rencontre avec tant d'impatience!
Je me l'avais imaginée cent fois.
Je dois vous dire...
Est-ce qu'on se reverra?
Si vous restez ici, oui.
Je veux parler à Sélim Pasha!
Quel est le nom de la riviere en face de nous?
Les Roumains l'appelent Neajlov.
Combien d'hommes et de cannons ont-ils?
16000 men et 20 cannons.
Dis-moi, Sélim Pasha... Tu croyais que je me batterais avec Michel,
en temps que tu jouais l'héro en Perse?
Oui, Sinan Pasha. C'est ce que j'ai cru.
Tu te souviens que tu l'as apporté à la Court, pour recevoir son thrône?
Ça s'est passé il y a longtemps, mais je me souviens.
Demain, tu pourras effacer ton honte.
Qu'AIlah soit avec nous!
C'est quoi ce bruit?
Ce sont des moustiques. On est dans les marais.
Sire...
Je veux vous demander quelque chose.
Tu veux que je te nomme Mitropolite?
Non. Je veux rester pres de l'armée.
Fais gaffe! Tu pourrais regretter un jour d'être resté avec moi.
- Dieu est plus juste et plus loyal. - Peut-être, mais c'est ma volonté.
Pere, devine qui est là!
Stanca... Toi, ici?
Je t'ai apporté 300 cavaliers d'OItenia.
Je savais que t'en avais besoin.
Tu es courageuse, Stanca. Tu l'as toujours été.
Nicolas, mon fils, va te coucher! Demain sera une longue journée.
- Tu me sembles préoccupé. - Non... Je suis seulement triste.
Ils m'ont abandonné encore une fois.
J'ai du me humillier en face de ce menteur de Sigismond!
Je le croyait un bon chrétien, comme moi.
Je croyait qu'on aurait besoin l'un de l'autre, face à l'énemi.
J'ai eu tort. On a un proverbe...
"Mieux avoir un énemi, qu'un ami menteur."
Oû as-tu trouvé 300 cavaliers?
Je les ai pris comment j'ai pu.
Puis je les ai acheté des armes et des chevaux.
Michel...
Je veux te faire une demande.
- Je peux t'aider, Stanca? - Oui. C'est tres important.
- Je sais... - Nicolas.
Oui, Nicolas. Laisse-moi l'emmener avec moi!
Seul Dieu sait comment finira demain.
Il est notre fils. Ton héritier.
Va, Stanca! Fais ce que tu veux!
Peut-être que mon sort est de rester tout seul.
Les Transylvans sont là.
Comte Kiraly!
Altesse...
Avez-vous fait bien de choisir cette place pour la bataille?
Combien d'hommes avez-vous emmené, compte?
500 Sicules.
Mon prince et votre maître
est deçu de ne pas être venu avec son armée.
Mais il est maintenant à Alba lulia, oû il célebre ses noces
avec l'archiduchesse Maria Christina d'Autriche.
500 soldats? C'est ça l'aide qu'il m'a promis?
Altesse, mon expérience militaire est meilleure de ce que vous pensez.
Monsieur le compte, des mots et des promesses, j'en ai assez!
Pere Stoica, montre au compte oû il peut emmener ses hommes!
Sire, je suis le cavalier Tompa. Vous pouvez me couper la tête,
mais ce n'est pas ma faute.
C'est celui-là... Que diable l'emporte!
Nous, les Sicules, nous lutterons avec vous jusqu'à la mort.
On vous connait. On a entendu parler de vous.
Bien, Tompa. Je te remercie.
Demain, ma douce épouse, vous assisterez à un tournois exquis.
J'espere que vous aurez assez d'énergie pour y vaincre.
Je suis étonnée par votre sang froid, face à tant de beauté!
Vous avez la plus troublante beauté que j'ai jamais vue.
Je donnerai ma principauté, en échange de votre bienveillance.
Altesse, dans la politique, la duplicité peut être une vertue.
Mais, en amour, c'est le pavois des faibles.
Belle, riche et sans pitié!
J'avais oublié que votre coeur appartenait au vaillant valaque.
Notre vassal...
Pauvre Kiraly! Qui sait de quelle part il rôde!
Je ne vois pas pourquoi l'on a envoyé là-bas. De toute façon,
les valaques perderont la bataille.
S'il sort vaincueur, qui pourra lui parler?
Vaincueur? Tu crois que le valaque pourrait vaincre Sinan?
Ne vous agitez pas, messires! Quoique le résultat,
nous sommes les vrais gagnants.
- Nous? - Éminence, on a ou prévu.
Avez-vous oublié que le valaque était mon vassal?
Apres sa victoire, toute l'Europe connaîtra la bravure de mes troupes.
Si Sinan perd la bataille, il le paiera cher.
Son armée afaiblie aura moins de chances dans une lutte avec nous.
En effet! II devrait laisser des garnisons dans les villes conquises.
Sheikban Pasha!
Vous prenez la commande au centre.
Vous attaquerez le pont avec les infantéristes de la premiere ligne.
L'attaque doit sembler décissive.
Je vous enverrai la seconde ligne en appui.
Vous continuerez à l'attaquer à 1000 pas au-delà du pont,
puis vous commencez la retraite, comme si vous étiez battu.
Vous devez attirer le valaque de cette part du pont.
Mustafa Pasha!
Tu laisseras le valaque à 1000 steps, de cette part du pont.
Puis, avec l'aile droite, tu attaqueras le long de la riviere.
Les armées de Roumelia et Hassan Pasha feront de même, à gauche.
Puis, on l'empoignera comme dans des pinces.
Vous pouvez vous en aller.
Si le valaque traverse le pont, il tombera dans notre piege.
Satargi Pasha, tu reste en reserve, au-delà de la colline.
Quant à toi, Sélim Pasha, tu resteras avec moi.
T'as quelque chose à dire?
Non, commandant.
Je n'ai jamais vu tant de turques!
Ils sont comme les feuiles et l'herbe.
Si les turques traversent le pont, tu les attaques en latérale, à droite.
Je les attaquerai à gauche.
Pere, tu vas aider les pédestriens. Vous ne céderez aucun metre!
C'est l'heure. Que Dieu soit avec nous!
La seconde ligne et 20 cannons vont entrer sur le champ.
À l'aaque du pon, suivez-moi! En avant!
Suivez-moi, mes braves gens!
En avant!
Donnez le signal!
Arrêtez!
Ne traversez pas le pont! C'est un piege!
Ne traversez pas le pont! Arrêtez!
Que personne ne traverse le pont!
Le valaque n'est pas con.
Les commandants doivent se présenter au conseil!
Le valaque s'est arrêté au pont, mais il a utilisé toutes ses forces.
Il n'a pas d'armées cachées.
Mustafa, tu fera un grand détour avec les armées anatoliennes.
Puis, vous traverserez le Neajlov et, de l'autre côté,
vous attaquerez l'armée valaque en latérale.
On fera la même chose à gauche,
avec les armées de Roumelie, conduites par Hassan Pasha.
Au pont vont attaquer les Janissaires et les Spahis.
En route!
La premiere bataille a été un simple piege, tendu par Sinan.
La vrai bataille commence maintenant.
Vous vous batterez aussi, mes freres!
J'appele le Detachement des Pierres!
Venez!
Le valaque s'est engagé dans la bataille avec toutes ses troupes.
Maintenant c'est l'heure de l'attaque de Hassan et Mustafa!
Tu entres sur le champ de bataille et tu ne cedes point.
Oû est Hassan? Oû est Mustafa? Je vais leur couper les têtes!
Mustafa! Charge!
La retraite! En arriere, en ordre!
En ordre!
On a perdu la bataille. La retraite!
Quoi? Je suis là et j'ai vu tout. Comment fuir maintenant?
- Je ne peux pas le faire. - C'est un ordre.
Je n'ecoute pas ce genre d'ordres. Venez avec moi, les Sicules!
Votre Spahis ont saisi les cannons.
Oû est l'imbécile de Hassan?
Ces marais maudits! On s'est égarré.
On va faire un détour!
Que ferais-tu, à ma place?
Tu me crois trop vieux pour lutter?
C'est toi qui est impuissant, avec ta main mutilée!
Maintenant, c'est à nous.
Écouez-moi bien!
On peut les battre encore.
Freres Buzesti... Et vous tous! Vous attaquerez au centre.
Je vais venir sur le rivage, vers le pont.
Et toi, Cocea...
Ce sera tres difficile pour toi.
Je vous demande seulement de me suivre! N'oubliez pas!
Mieux vaut un ennemi enterré, qu'un ennemi dans notre pays!
Suivez-moi!
Quoi?
Mon commandant... Le valaque conduit de nouvelles troupes.
On a été attaqués au pont!
Tais-toi, imbécile!
C'est son dernier souffle! Luttez!
Feu!
Ils n'ont eu ni 300 cavaliers. En avant!
- Que se passe-t-il? - Ils ont attaqué notre camp.
- Nous sommes perdus! - Sonne la retraite!
Ne fuyez pas! Attendez!
Les turques s'enfuient! N'abandonez pas!
Luttez, mes freres!
Suivez-moi!
En avant!
Sinan Pasha!
Sinan Pasha!
Sinan!
Victoire!
Victoire!
Aide-moi, Sélim! Sauve-moi!
Est-ce que cette main mutilée peut-elle vous sauver?
Ou l'étindard du sultan?
Je te promets ce que tu veux. Sauve-moi!
Que fais-tu là? Aide-moi!
Victoire!
Victoire!
Altesse, on a ramassé tous les blessés.
Tout est prêt. Il y a un turque blessé qui veut te parler.
Hassan?
Mon nom est Ionica, milord. Jusqu'à ma mort.
Laissez-moi vous servir avec amour!
Prenez-le, soignez sa jambe et donnez-lui une place d'honneur!
Des maintenant, il restera à ma droite. Allons-y!
II y a beaucoup de morts, Altesse. Trop de morts!
Je sais.
Les Roumains n'oublieront jamais cette bataille.
Et non ennemis, non plus.