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Mon nom est Mehmet Je suis né à Bruxelles et je vis à Bruxelles.
Je travaille ici librement comme reporter local.
Aujourd'hui en Turquie, des dizaines de journalistes comme moi sont maintenus injustement en prison.
Tous les rapports nationaux et internationaux indiquent que la Turquie est devenue l'une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes.
Leurs stylos sont perçus comme des armes, leurs articles considérés comme des actes de terrorisme
et ils sont traités comme des inculpés pour terrorisme
Certains sont jugés trop Kurdes, d'autres trop kémalistes, certains sont des journalistes
d'investigation, d'autres sont de simples correspondants locaux,
certains sont d'extrême gauche, d'autres sont des nationalistes extrêmes mais en réalité ce sont tous d'extrêmes journalistes
Si vous lisez les actes d'accusation, vous verrez que ce sont leurs activités journalistiques qui sont criminalisées.
Pour dire stop un jour à cette injustice depuis Bruxelles
et au nom de la Fédération européenne des journalistes, j'ai été ce jour un « homme debout » à l'instar du mouvement de protestation initiée par le choregraphe turc indépendant Erdem Gündüz.
Les journalistes ne sont pas des terroristes et leurs activités ne peuvent jamais être considérés comme du terrorisme.
Pendant deux heures devant les bâtiments des institutions de l'Union européenne à Bruxelles, j'ai carrément gelé de froid.
J'étais forcé de rester debout et immobile, c'était dur, très dur...
mais certainement plus facile que de passer injustement plusieurs années en derrière les barreaux.