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De l’augmentation de l’incidence du mélanome aux campagnes de prévention
En France, comme dans d’autres pays, l’incidence du mélanome est en progression. Y a-t-il une explication à cela?
Tout d’abord, je crois qu’en France nous avons du mal
à cibler les adolescents dans nos campagnes de prévention primaire.
Or vous savez que les coups de soleil survenus pendant cette période de la vie
augmentent le risque de développer un mélanome.
Et c’est là un de nos problèmes, parce que lorsqu’on est adolescent,
on a envie d’aller à la plage,
on a envie de bronzer. C’est très difficile d’expliquer aux adolescents
qu’ils doivent faire attention au soleil.
C’est la raison pour laquelle je ne dis jamais à mes patients qu’ils doivent éviter le soleil.
C’est impossible.
Je leurs dis simplement qu’il faut faire attention
à la « dose de soleil » à laquelle ils exposent leur peau.
Vous voyez, c’est un autre type de message. Deuxième élément, qui,lui aussi
est important, et que je recommande à mes patients d’utiliser de la crème solaire,
et j’insiste sur le fait qu’il faut renouveler l’application deux ou trois fois par jour.
Le troisième problème -c’est un peu comme pour le tabac- c’est que l’on se dit que
certes il y a un risque de mélanome,
mais ça ne concerne que les autres.
Les campagnes de prévention ou de dépistage ciblent les bonnes personnes, mais ne parviennent pas à les atteindre. Que peut-on faire?
A l’heure actuelle, ce que nous essayons de faire en France c’est de cibler plus spécifiquement les femmes,
car nous savons que dans notre pays, les femmes sont au cœur des décisions qui touchent à la santé.
La deuxième chose
qu’il serait également très important de faire comprendre,
c’est que le soleil est lié à un risque de cancer cutané
mais aussi de photovieillissement. Je crois qu’un moyen de faire comprendre le message
concernant le cancer cutané serait de le faire passer par le photovieillissement.