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Je m'appelle Geoffrey James.
Je vis à Toronto et je suis photographe.
Je me suis vu renaître en photographe numérique
il y a environ 18 mois et je me suis mis à photographier
dans les rues, ce que je n'avais pas fait depuis mes débuts.
J'étais beaucoup trop timide à l'époque,
trop timide pour m'approcher des gens.
Maintenant, avec l'âge, on dirait que je suis devenu moins
visible, moins menaçant, alors je peux photographier
tout le monde, n'importe où, n'importe quand.
Je n'ai pas peur, je peux donc travailler dans de nombreux
endroits publics à Toronto, particulièrement Dundas Square,
qui est un espace étrange situé au centre-ville et qui suscite
de nombreuses opinions contradictions chez les gens.
Mais, dans cette ville, c'est probablement le seul endroit
que les gens traversent de façon amusante, intéressante.
La foule est dense...
Il y a l'Université, le Centre Eaton,
le métro....On n'a qu'à s'y arrêter quelques heures
seulement, pour tout ce que l'on dit sur le
multiculturalisme prenne forme soudainement sous nos yeux.
C'est un sujet complexe et merveilleux.
J'ai pris des milliers de phots là-bas
et je veux en faire quelque chose.
J'ai passé plusieurs années à travailler en Europe,
à photographier des jardins dont de nombreux
étaient difficile d'accès.
C'était une démarche un peu folle et totalement
> d'un point de vue artistique.
Après huit, neuf et dix ans à photographier ces merveilleux
endroits, j'ai senti le besoin de changer et j'ai obtenu une
merveilleuse commande que j'ai proposée à Phyllis Lambert au
Centre canadien d'architecture.
Pendant six ou sept ans, j'ai photographié toute l'oeuvre de
Frederick Law Olmstead, l'homme qui a réalisé Central Park
et une centaine d'autres endroits en Amérique.
Quand j'ai commencé ce projet, je photographiais des paysages,
mais je photographiais aussi des espaces publics américains
visiblement en déclin.
C'est donc devenu plus social et politique.
Je pouvais voir des endroits négligés et ce qu'ils
révélaient au sujet des notions d'espace public.
Après, tout s'est enchaîné : la mine d'Asbestos,
la frontière mexicaine et, maintenant, Cuba.
Je me préoccupe de choses qui sont probablement plus sociales.
Je n'utilise pas le mot politique,
mais social, je pense.