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Bonjour et bienvenue dans YouTube Space Lab !
Ici Bill Nye, votre Monsieur Science,
qui vous parle en direct de la planète Terre
depuis le Google Creator Space de Londres.
Salut à tous les férus de l'espace qui nous regardent !
Au cours des 40 minutes qui vont suivre,
nous allons créer notre propre théorie du chaos ici-même dans le studio.
Pour cela, je suis accompagné d'invités très spéciaux,
ainsi que de passionnés de l'espace
que je vous présenterai un peu plus ***.
Et puis, le clou du spectacle,
nous serons en direct avec la Station spatiale internationale
qui se trouve à 400 km d'ici, dans l'espace,
où nous allons nous entretenir
avec l'astronaute Sunita Williams.
Si vous avez des questions
que vous rêvez de poser à un astronaute,
envoyez-les nous via Twitter, Facebook
ou Google+ dès maintenant.
Mais d'abord, pourquoi sommes-nous là ?
L'année dernière, YouTube et les membres de la NASA se sont associés
pour la création d'un concours qui demandait à ses participants
d'être créatifs
et d'imaginer une expérience
que les astronautes de la NASA pourraient mener
depuis la Station spatiale internationale.
Mais dites-moi,
comment avez-vous trouvé de telles idées ?
Zahaan Bharmal, le créateur de Space Lab, nous a rejoints
pour nous en dire davantage.
Dites-nous, qu'est-ce que Space Lab ?
YouTube Space Lab est un concours international
pour lequel des jeunes du monde entier ont dû imaginer
une expérience
qui pourrait être menée depuis l'espace.
Le professeur Stephen Hawking et d'autres esprits brillants ont sélectionné
les meilleurs projets.
Et nous voici réunis, aujourd'hui,
pour assister à la réalisation
des expériences des deux projets gagnants.
Vous êtes à l'origine de ce concours ?
Oui, tout à fait.
Comment cette idée vous est-elle venue ?
L'idée de Space Lab est née d'une envie d'inspirer
les générations futures.
Quand j'avais l'âge des gagnants de ce concours,
j'étais passionné par l'espace.
J'espère donc que Space Lab va inspirer la nouvelle génération
et que les gagnants d'aujourd'hui deviendront
les astronautes de demain.
Les premiers qui poseront le pied sur Mars ne sont peut-être encore
que des enfants…
Exactement.
Eh bien ! Merci beaucoup.
Merci à vous.
À présent, direction mon laboratoire, si vous le voulez bien.
Suivez-moi.
L'histoire de Space Lab a commencé il y a un an.
Avec comme seuls outils un tableau, une caméra
et des feutres de couleur,
des milliers de scientifiques en herbe ont conçu des expériences
dignes des membres de la NASA.
Malheureusement,
seuls deux projets ont pu être sélectionnés.
Je m'appelle Dorothy Chen. J'ai 16 ans.
Je m'appelle Sara Ma. J'ai 16 ans.
Je vais au lycée Troy High School dans le Michigan.
Je m'appelle Amr.
J'ai 18 ans et je suis d'Alexandrie, en Egypte.
J'ai pris une année sabbatique.
L'idée de notre expérience nous est venue
d'une précédente recherche sur les salmonelles.
Une souche de ces bactéries a été cultivée dans l'espace.
À leur retour sur Terre,
elles étaient beaucoup plus virulentes que la souche d'origine.
Nous avons découvert que les ions phosphates
bloquent cette virulence accrue.
Ce même inhibiteur pourrait-il avoir un effet
sur la bactérie B. subtilis ?
Nous prévoyons d'envoyer dans l'espace
la souche QST 713 de la bactérie bacillus subtilis
afin de voir si elle devient plus virulente contre les champignons,
comme les salmonelles avec les souris.
Mon expérience a pour but d'étudier
l'effet de la microgravité sur la façon dont les araignées sauteuses,
en l'occurrence, l'araignée zébrée ou Salticus scenicus,
capturent leurs proies.
L'araignée zébrée pourra-t-elle capturer ses proies
en microgravité ?
J'en doute.
Et voici nos gagnants !
Amr Mohamed d'Alexandrie, en Egypte,
et Dorothy Chen et Sara Ma du Michigan,
aux États-Unis.
Tout d'abord, félicitations !
– Merci. – C'est incroyable !
Ces vidéos de présentation doivent vous paraître
bien lointaines !
– En effet. – À présent, Amr,
abordons sans tarder ce que seuls quelques hommes et femmes,
un chien, un singe, et grâce à toi maintenant,
des araignées sauteuses, ont pu faire.
Aller dans l'espace !
Qu'est-ce qui te fascine le plus à propos de l'espace ?
Les sciences spatiales me passionnent car,
contrairement aux autres sciences,
elles sont pleines de mystère et d'inconnu,
ce qui nous amène à nous poser des questions
et à y chercher des réponses.
Avec les autres sciences,
il faut aller bien plus loin
pour se poser des questions qui soient aussi passionnantes.
Très bien.
Dorothy, Sara, quel effet cela fait
de savoir que l'expérience que vous avez imaginée est actuellement réalisée
par des astronautes de la NASA
depuis la Station spatiale internationale… dans l'espace ?
J'ai du mal à y croire !
Le fait que le projet
auquel nous réfléchissions il y a plusieurs mois soit mené
sur la Station spatiale internationale…
– C'est un tel honneur… – Oui, c'est votre projet…
C'est super.
Vous devez être très fières !
– On est impatientes ! – Je vous comprends.
Nous allons connaître les résultats dans quelques minutes.
Pour toi, Amr,
l'aventure ne s'est pas arrêtée là.
Tu es allé en Russie, n'est-ce pas ?
Tu as suivi l'entraînement nécessaire
pour devenir un vrai cosmonaute.
Voyons comment tu t'es débrouillé.
La science m'a toujours fasciné.
Avec quelques équations,
je peux expliquer le monde qui m'entoure.
L'envoi d'une expérience
dans l'espace est le projet
le plus passionnant qu'on m'ait proposé.
C'est un réel honneur d'être ici à Star City
et de découvrir toutes les activités des cosmonautes.
Ressentir la force de la gravité du décollage et de l'atterrissage a été
une expérience extraordinaire.
J'ai hâte de connaître mon premier vol dans l'espace !
J'ai été surpris par tous les instruments
dont les astronautes doivent apprendre à se servir
avant d'enfiler leur combinaison pour le simulateur d'apesanteur !
C'est plus complexe qu'il n'y paraît.
Ça a été extraordinaire d'enfiler la combinaison spatiale,
de venir à Star City
et de découvrir le quotidien des cosmonautes…
Cette expérience m'a profondément marqué.
Pas mal du tout !
Est-ce que ça t'a donné envie de devenir cosmonaute ?
Après une telle expérience,
je n'ai pas le choix !
J'ai hâte de voir ça.
Tu nous feras un petit coucou de là-haut !
– Ça marche. – Dorothy, Sara,
vous êtes allées au Japon
pour le lancement de la fusée emmenant votre projet dans l'espace.
Vous avez dû vous en remettre à eux !
– Oui. – On leur fait confiance.
Regardons la vidéo.
Ce que j'attends avec impatience,
au cours de ma visite au Japon,
c'est le lancement de la fusée.
C'est un événement
auquel peu de personnes auront la chance
d'assister dans leur vie.
C'est sûrement
la seule chance que nous aurons
de voir le lancement d'une fusée.
Il s'agit
d'un rêve d'enfance.
C'est une chance extraordinaire
que notre projet ait été sélectionné.
– Wahou !
C'était magique de voir la fusée
avec notre projet
enfin décoller.
On sentait les vibrations,
on voyait les flammes et la fumée,
c'était spectaculaire !
Notre rêve est devenu réalité.
Notre projet est réellement parti dans l'espace.
Je nous revois encore nous creuser la tête
à Troy, dans le Michigan.
Aujourd'hui, notre projet part pour la Station spatiale internationale !
Eh bien !
C'est incroyable !
Quel effet ça vous a fait que votre projet parte dans l'espace ?
Un effet incroyable !
Nous sommes très fières,
mais aussi très reconnaissantes.
Nous sommes si heureuses
d'avoir eu cette opportunité.
Oui, ça a été incroyable…
Et nous allons connaître les résultats
dans quelques minutes seulement.
Ils vont nous être annoncés depuis l'espace,
vous rendez-vous compte ?
Comme je le disais,
nous avons été rejoints par des membres éminents
de la communauté Space Lab via Google Hangouts.
Voici donc notre juge et enseignante Space Lab, Becky Parker.
– Bonjour ! – Bonjour à vous.
L'astronaute de l'Agence spatiale européenne
et ancien commandant de la Station spatiale internationale, Frank De Winne.
[rires]
Bon…
Vous nous entendez ? Allô, allô ?
Oui, je vous entends.
Très bien.
Ensuite, nous avons un scientifique éminent,
spécialiste des araignées…
Peter Smithers de l'Université de Plymouth.
Bonjour à tous.
Et enfin, Stefanie Countryman, de chez BioServe.
Vous voilà. Bonjour !
Bonjour.
Merci à vous tous
pour votre participation à ce hangout.
Becky, je commence par vous.
Vous êtes enseignante.
Pourquoi est-il important de susciter l'intérêt des jeunes
pour la science, en particulier, pour l'industrie spatiale ?
L'espace et l'Univers
sont des sujets si passionnants
que nous nous y intéressons tous.
Toutefois, il est très important de donner le goût des sciences
à la jeune génération afin qu'elle puisse résoudre
des problèmes cruciaux comme la production d'énergie et de nourriture.
Nous avons besoin de scientifiques
qui résolvent les problèmes que nous rencontrons ici sur Terre.
Tout à fait.
Peter,
pensez-vous que la science puisse progresser
sans l'exploration de l'espace ?
Oui, elle peut certes progresser.
C'est vrai.
Mais c'est un peu comme essayer de comprendre notre planète
en explorant son jardin.
Nous devons explorer l'espace pour comprendre pleinement
les mystères et les merveilles de l'Univers.
Passionnant ! Frank,
vous êtes un ancien commandant de la Station spatiale internationale.
D'après vous,
pourquoi est-il vital d'explorer l'espace ?
Vous l'avez dit, c'est vital.
Quand on étudie l'Histoire,
on constate que les progrès de nos sociétés sont le résultat
d'une exploration.
Elles ont acquis un nouveau savoir
et vécu de nouvelles expériences.
Nous rencontrons de nombreux problèmes sur Terre.
Si nous voulons les résoudre et faire avancer l'humanité,
nous devons continuer à explorer.
Bien sûr,
l'espace fait partie des terrains
qu'il est absolument nécessaire d'explorer.
Eh bien !
Quelle réponse !
Stefanie, vous rappelez-vous
ce qui vous a attirée
vers la science et l'étude de l'espace ?
Oui. La science me fascine
depuis mon plus jeune âge.
Je me rappelle qu'à l'époque,
je m'intéressais surtout à la nature et aux organismes vivants,
et j'essayais de comprendre leur fonctionnement.
Depuis mes débuts chez BioServe, il y a 13 ans,
j'ai eu la chance incroyable
d'observer les organismes vivants dans l'espace.
J'espère que d'autres auront un jour cette chance.
Ça vous marque à jamais…
Vous savez, je dirige
la Planetary Society
depuis maintenant deux ans,
et j'en suis membre depuis 32 ans.
Ce concours a donc beaucoup d'importance pour moi.
Nous allons devoir nous arrêter là,
car on m'informe
que nous allons être en direct avec la Station spatiale internationale
d'ici quelques minutes.
En ce moment même, elle se trouve
juste au-dessus de l'Atlantique.
Pour les plus mordus d'entre vous,
je rappelle qu'elle se déplace à 28 000 km à l'heure.
C'est-à-dire, 470 km par minute
ou 8 km par seconde.
28 000 km/h !
10 fois plus rapide qu'une balle de pistolet…
J'espère que nos satellites pourront garder le rythme !
Ha ha !
Je plaisante, bien sûr.
Ils sont en réalité plus rapides que cela.
Nous allons être en direct avec la Station internationale
et l'astronaute Sunita Williams,
dans environ… 10 minutes.
Intéressons-nous à présent aux projets de nos gagnants,
qui se déplacent actuellement dans l'espace.
Amr,
peux-tu nous apporter ton projet ?
Bien sûr.
Que cherchais-tu donc à savoir
en envoyant une araignée dans l'espace ?
J'ai voulu connaître les effets de la microgravité
sur les araignées sauteuses
lorsqu'elles chassent leurs proies.
J'ai choisi cet habitat, car il contient un compartiment
où l'araignée peut demeurer en attendant son arrivée
sur la Station spatiale internationale.
L'araignée peut vivre dans ce compartiment…
– Il y a de l'eau… – Il y a de tout…
Tout ce dont l'araignée a besoin pour vivre.
L'autre compartiment contient des mouches,
qui seront les proies.
– Grrr… – Et… [rires]
Une fois dans l'espace,
l'astronaute utilise le système d'aspiration
pour faire sortir les mouches… – D'accord.
L'expérience peut alors commencer.
Observons notre araignée.
Voici l'araignée zébrée
et ses fameuses rayures…
Oui, araignée zébrée ou Salticus scenicus.
Elle possède quatre paires d'yeux,
huit pattes courbées
et des filières. – Pour tisser ses toiles…
Pour coller les fils de soie.
Parle-nous de ses yeux.
Oh là ! Ça en fait des yeux !
Ses quatre paires d'yeux permettent à l'araignée
d'avoir un champ de vision
très large.
Plus large que chez l'homme.
Donc, où que se trouve la proie,
elle est toujours dans le champ de vision de l'araignée.
L'araignée est capable de localiser sa proie.
Sa vue est presque aussi bonne que celle de l'homme.
– Elle peut aussi voir les couleurs. – Oui.
Voici une représentation.
L'araignée observe sa proie…
une pauvre mouche…
Je suppose que l'araignée s'apprête à lui sauter dessus ?
Sur Terre, l'araignée est capable d'évaluer les distances
et peut ajuster sa trajectoire par rapport à l'effet de la gravité
et atterrir exactement sur sa proie.
Qu'est-ce que c'est ici ?
Avant de sauter, l'araignée colle un fil de soie
sur la surface depuis laquelle elle saute,
de sorte que, si elle rate sa cible,
elle pourra grimper sur le fil et recommencer.
Sur une surface plane, ça va encore,
mais si elle saute depuis une plante…
– Depuis une fleur, par exemple. – OK.
Ça peut lui sauver la vie.
Voici donc une comparaison entre
le saut de l'araignée
et celui d'un sauteur en longueur.
Et on voit l'araignée… non, pardon, c'est l'homme…
qui saute une distance de 8,31 m.
8 mètres...
C'est le saut du médaillé d'or de cette année.
Ça correspond à peu près à la longueur de quatre hommes.
L'araignée, elle, est capable de sauter bien plus loin en comparaison,
c'est bien ça ? – Oui.
Elle est capable de sauter
à une distance bien supérieure
sans utiliser de muscles spéciaux.
– Et sans prendre d'élan. – En effet.
Donc, ton idée,
c'est que l'araignée devra s'adapter dans l'espace,
c'est bien ça ?
Afin de survivre, elle va devoir s'adapter.
Lors du premier essai,
son saut était trop… – Trop droit.
Exact. Elle ajustera son saut par rapport à la gravité,
comme elle le fait sur Terre,
et ratera sa cible, car elle ne pourra pas s'arrêter.
La cible qui est ici. Mais tu penses qu'avec le temps
l'araignée sera capable de s'adapter ?
Il est possible qu'elle meure,
mais j'espère vraiment qu'elle sera capable de s'adapter.
Nous allons le découvrir…
Des araignées sur une station spatiale !
Tout cela devient réalité !
Wahou ! [rires]
Il s'agit donc d'une réplique exacte
de la cage de l'araignée ?
La même que dans l'espace.
L'habitat de l'araignée…
Mais il n'y a pas d'araignée là-dedans !
Ah bon ? Où est-elle ?
Vous avez vu ça ?
Un petit pas pour Amr,
un pas de géant pour les araignées !
C'est super. Merci à toi.
– Merci. – Merci, Amr.
Ok, passons à présent à l'autre expérience.
Dorothy, Sara,
vous avez été inspirées par une étude
menée par la NASA
sur la Station spatiale internationale
sur la méchante bactérie appelée…
salmonelle.
C'est bien ça ? Je ne les aime pas…
Les astronautes ont constaté que ces bactéries envoyées dans l'espace étaient,
à leur retour sur Terre,
encore plus dangereuses,
ou "virulentes", pour employer le terme scientifique,
qu'avant d'être envoyées dans l'espace.
Sara, Dorothy,
comment cette idée vous est-elle venue ?
Pourquoi avez-vous choisi ce projet ?
Nous voulions savoir si,
de la même façon que les salmonelles deviennent
plus virulentes dans l'espace,
il était possible
de rendre une "bonne" bactérie
encore meilleure
pour que cela bénéficie à l'homme ?
Ces deux bactéries ont un gène commun,
appelé HFQ, et qui… – Notre cher ami le HFQ.
Oui, c'est un ami !
Pouvez-vous m'apporter cette chose sur l'étagère ?
– Bien sûr. – Oui, oui.
Vous avez donc placé ces bactéries
dans ces superbes tubes, c'est bien ça ?
Oui, on les a placées dans la partie supérieure.
L'astronaute, Sunita Williams, devra les remonter,
puis, une fois dans l'espace,
les bactéries seront libérées dans la partie inférieure,
où elles pourront se reproduire sur différents supports.
Vous ne voulez pas qu'elles se mélangent avant le départ.
L'expérience ne serait plus valide.
Oui, il faut que leur reproduction se fasse complètement dans l'espace.
Voici donc à quoi ressemble le Bacillus subtilis.
Dites-moi si je me trompe,
mais les bactéries ne sont pas si grosses en vrai, si ?
– Effectivement. – Non, non.
Pour tout vous dire,
j'aurais pensé que la division de ces bactéries serait horizontale,
alors qu'en réalité,
elle est verticale, c'est bien ça ?
– Oui. – C'est dans ce sens-là.
Elles ressemblent à des Cheetos, non ?
Nous sommes au Royaume-Uni.
Ici, on n'appelle pas ça des Cheetos,
mais des "Wotsits".
Voyez-vous ?
[rires]
– Vous en voulez-un ? – Non, merci.
[rires]
Je n'ai jamais eu l'occasion
de goûter un Bacillus subtilis,
mais je suis sûr que ceux-là sont meilleurs.
Donc ces petites choses se reproduisent très vite.
Ce sont des bactéries… – Oui.
Une fois dans l'espace,
elles se multiplient encore et encore.
D'abord, on en obtient 2, puis 4,
puis 8, 16, 32, 64 !
Ça en fait des bactéries !
Vous pensez donc
qu'elles vont mieux se reproduire,
devenir plus fortes, plus résistantes, plus motivées…
ces Bacillus subtilis ?
Oui.
Elles vont se multiplier très rapidement,
on va en obtenir énormément.
Mais quelque chose peut les en empêcher, c'est ça ?
Vous avez donc choisi des tubes à essai.
Oui.
Le tube "Témoin" contient
les bactéries avec un taux de reproduction normal.
– Celui-ci ? – Oui.
C'est le résultat qu'on obtiendrait sur Terre.
Oui. Le tube à essai "Identique" est le même
que le tube témoin,
sauf qu'il sera envoyé dans l'espace.
– Celui-ci ? – Oui.
Là, nous avons peu de bactéries,
et ici, elles sont très nombreuses…
– Oui. – Et donc,
vous mélangez ces bactéries à quelque chose, c'est ça ?
Oui. Étant donné que
les ions phosphates semblaient avoir bloqué
la virulence des salmonelles…
Oui, dans une autre expérience.
Oui, dans l'expérience précédente.
Comme elles ont un gène commun,
nous avons pensé que le phosphate pourrait peut-être bloquer
la virulence du B. subtilis.
Dorothy, que se passe-t-il dans celui-ci ?
Celui-ci contient de l'engrais,
avec des ions phosphates.
L'engrais contient également
des impuretés et des substances
qui y sont ajoutées.
Nitrates, phosphates…
Oui. Nous avons donc pensé qu'ils pourraient avoir un effet
encore plus puissant sur leur reproduction.
Et dans quelques minutes,
nous allons enfin le savoir !
Revenons à notre hangout.
Frank, si leur hypothèse est correcte,
cela signifie-t-il
que les résultats obtenus permettront aux astronautes
de rester plus longtemps dans l'espace
et d'aller encore plus loin ?
Nous l'espérons.
Cela fait partie des projets
que nous avons en cours.
Aujourd'hui, nous volons autour de la Terre,
mais nous voulons bien sûr aller plus loin.
Nous voulons explorer, retourner sur la Lune,
aller sur Mars…
Nous devons d'abord répondre à beaucoup de questions
avant de nous lancer.
Ce qui est intéressant,
c'est que, si nous pouvons répondre
à toutes ces questions scientifiques,
cela bénéficiera non seulement aux astronautes,
pour aller sur la Lune ou sur Mars,
mais cela bénéficiera également
aux habitants de la planète.
C'est ce qui est passionnant.
Tout est lié à l'exploration de l'espace.
Passionnant. Vous êtes allé dans l'espace, n'est-ce pas ?
C'était comment ?
Extraordinaire.
Déjà, vous flottez,
et comme les araignées, du moins au début,
vous devez vous adapter. Lorsque vous visez quelque chose,
vous le ratez dans les premiers temps.
Puis, le cerveau humain s'adapte.
Il serait intéressant de voir si les araignées peuvent s'adapter.
– Ensuite…
Lorsque vous étiez dans l'espace,
et que vous essayiez de passer un objet à quelqu'un,
à combien de fois avez-vous dû vous y reprendre ?
Deux ou trois fois.
Pas tant que ça.
Le cerveau humain est très évolué,
et nous sommes une espèce qui s'adapte très facilement.
Il serait donc intéressant de voir
comment le cerveau et les réflexes de l'araignée peuvent s'adapter.
Ce qui est aussi très intéressant,
c'est que, être dans l'espace, c'est comme observer la Terre d'en haut.
Une fois là-haut, nous pensons,
je suis un astronaute, je suis à bord d'un vaisseau spatial,
mais en réalité, nous sommes tous des astronautes de la Terre.
C'est un point très important.
Nous ne sommes qu'un petit point
dans cet Univers immense. – Oui, c'est incroyable.
C'est sidérant…
Désolé, Frank, nous devons nous arrêter là,
car on vient de me dire
que nous allons être en direct avec vos collègues
de la Station spatiale internationale d'ici très peu de temps.
Merci beaucoup. Continuez comme ça.
À présent,
passons de l'autre côté,
dans notre laboratoire.
Passons par la porte secrète.
Pas si secrète que ça…
Pas mal, hein ?
Nous retrouvons Becky, l'une de nos juges.
Qu'est-ce qui fait que nos gagnants ont été sélectionnés ?
Eh bien, trois choses.
Premièrement, ils ont choisi une expérience
qui utilise la microgravité de façon originale.
Cela nécessite beaucoup de connaissances.
Ensuite, ils ont fait preuve d'une bonne méthode scientifique.
Et puis, ils ont manifesté beaucoup d'enthousiasme.
Ils deviendront de grands scientifiques.
C'est pour ça que nous les avons choisis.
Stefanie, ils sont jeunes, certes,
mais ces projets sont-ils réellement dignes de la NASA ?
Sont-ils du même niveau que les autres expériences
réalisées sur la Station spatiale internationale ?
Elles sont très similaires
aux expériences en sciences de la vie
que nous réalisons à bord de la station.
Elles avaient chacune une valeur scientifique
qui justifiait un environnement en microgravité.
Il était donc tout à fait justifié
qu'elles soient menées dans l'espace.
C'est super.
Nous devons nous arrêter là,
car je peux voir que…
la Station spatiale internationale vient de croiser l'orbite
de notre satellite de communications.
Je ne suis pas astronaute…
J'ai essayé pourtant…
Mais je peux vous dire une chose,
notre ordinateur portable est aussi bien que le leur !
Allons voir la salle de contrôle de la NASA
pour communiquer avec la Station spatiale internationale.
Regardez-les !
Ils sont dans la salle de contrôle ! [rires]
Ils doivent contrôler la mission…
Ils sont en pleine réflexion…
Ils sont assis nonchalamment,
alors que la station va à 28 000…
à 10 km par seconde !
"Ouais, ouais, c'est ça…"
8 km par seconde, c'est 10 fois plus rapide qu'une balle !
Et eux, "Ouais, ouais…"
Donc… [discussion radio inintelligible]
Ah, ça y est.
Houston ? Houston, ici Bill, en direct de Londres.
Vous nous entendez ?
Ici Houston sur la ligne 2. Nous sommes prêts.
YouTube Space Lab, ici Houston.
Appelez la station pour un test radio.
Allô, la station, vous nous entendez ?
Ici, Bill Nye, dans les bureaux YouTube de Londres.
Vous nous entendez ?
Sunny ? – On vous entend très bien ici,
sur la Station spatiale internationale.
Super !
Comment allez-vous Bill ?
Très bien, merci.
Vous avez l'air en forme.
Rassurez-nous,
vous êtes bien à bord de la station ?
Vous n'êtes pas dans un placard suspendue à des fils, n'est-ce pas ?
À voir vos cheveux, j'ai déjà ma réponse.
[rires]
[discussion radio inintelligible]
C'est super.
Il en faudrait des fils
pour tenir mes cheveux !
Je peux vous assurer que je suis bien dans l'espace.
Et puis,
n'étant pas une gymnaste,
je ne pourrais pas faire cela…
Wahou ! Bravo ! [applaudissements]
En plus, au ralenti !
Oui, je peux en faire 10 d'affilée !
Quelle performance !
Nous vous remercions…
Incroyable !
Merci d'avoir pris le temps d'être avec nous aujourd'hui.
Nous savons que vous êtes très occupée.
J'aimerais vous présenter les personnes
qui se trouvent ici à mes côtés.
Il s'agit des gagnants du concours YouTube Space Lab.
Voici Dorothy, Sara et Amr.
Dites bonjour.
Bonjour, bonjour.
Sunny,
vous avez participé à leurs projets, exact ?
Je suis très heureuse d'être aujourd'hui avec vous.
Je garde un très bon souvenir de notre rencontre à Washington.
Encore toutes mes félicitations.
Tout a dû aller très vite pour vous,
j'espère que vous vous amusez quand même.
En tous cas, nous apprécions vos projets ici,
donc un grand merci à vous.
Vous avez l'air très détendue,
vous avez même posé votre micro.
C'est chouette.
Enfin, il n'est pas vraiment posé
puisqu'il flotte.
À quoi ressemble une journée type ?
On a l'impression que vous êtes constamment occupés.
Chaque jour est différent.
Nous sommes effectivement toujours occupés.
Nous avons une journée de travail normale,
Nous nous levons vers 6 h,
et essayons d'être au lit vers 22 h.
Mais chaque jour est différent. Nous réalisons des expériences,
nous faisons de l'exercice, nous marchons dans l'espace,
nous faisons de la robotique.
Nous venons de lancer HTV,
le module japonais qui est parti hier.
Tout s'enchaîne.
Chaque jour est un peu différent du précédent.
C'est super.
Les marches dans l'espace, les lancements de modules,
les découvertes scientifiques, c'est votre routine.
Mais avez-vous d'autres tâches,
comme la lessive ou la vaisselle ?
Nous avons de la chance,
presque toute notre nourriture est préemballée,
nous n'avons plus qu'à jeter les emballages,
donc pas de vaisselle ici.
Quand on y pense,
on aurait du mal à faire la vaisselle ici.
Nous mangeons directement dans l'emballage,
donc la vaisselle n'est pas nécessaire.
Qu'est-ce que vous mangez à bord ?
Nous ne nous salissons pas beaucoup ici,
donc pas besoin de lessive.
Et que mangez-vous à bord ?
Le décalage est dû à la vitesse de la lumière.
Nous disposons d'une large gamme d'aliments,
nous avons de la chance.
[léger écho de la voix du présentateur]
[Rire]
Ici, j'ai des fajitas au bœuf,
que nous accompagnons généralement de tortillas,
car nous voulons éviter les miettes de pain
coincées dans les cheveux.
Beaucoup d'aliments lyophilisés
ou déshydratés pour être exacte.
Nous avons un hydrateur juste ici.
Là, c'est du chou-fleur et des épinards.
Si ma maman me regarde, qu'elle se rassure,
je mange mes 5 fruits et légumes par jour.
[rires]
Et puis, bien sûr, nous avons des conserves,
et des bonbons,
et d'autres choses du genre,
qu'on aime tous manger.
Ça m'a l'air…
Ça m'a l'air très bon, mais qu'en est-il des expériences ?
On peut les voir ?
Oh… je vois.
[rires]
Bien sûr.
Vous parlez des projets
envoyés par nos jeunes amis, je suppose ?
Le projet d'Amr… – Oui.
Et celui de Dorothy et Sara…
Je les ai ici.
Ils sont bien dans l'espace.
Voici un cylindre.
C'est le projet de Dorothy et Sara.
On voit qu'il a légèrement changé de couleur
depuis le décollage.
La couleur était plus rouge
avant que nous les mélangions.
De toute évidence, elles ont changé au contact de la teinture,
ce qui indique qu'il y a réellement eu
reproduction des bactéries.
Mais nous verrons ce qui se passera
à leur retour sur Terre avec Space X
à la fin du mois d'octobre.
Donc la couleur de la teinture
change en fonction de l'acidité
obtenue par la métabolisation des bactéries. Dis donc !
La couleur change lorsqu'elles se métabolisent.
Avez-vous des questions pour Sunita ?
Exactement. Et l'autre expérience…
Oh, pardon…
L'autre expérience
que vous souhaitez voir,
si on peut…
montrer en gros plan…
C'est notre petite Nefertiti.
Voyons si vous pouvez la voir.
– Qu'elle est mignonne… – Vous pouvez la voir ?
On la voit bien, oui.
Je vois des tas de mouches mortes.
Elle fait un peu peur.
Je crois qu'elle a bien mangé.
[rires]
Amr, as-tu une question
au sujet de ton araignée ?
Oui, j'ai une question.
Je vois qu'il y a des mouches mortes
prises dans la toile.
Mais, l'avez-vous vu sauter sur ses proies ?
Oui.
Elle était dans son CGBA…
Pardon, dans son habitat,
et aussi dans ce coffre
où les gars ont pu la filmer…
Voilà, elle se trouvait là-dedans.
De temps en temps, bien sûr,
je les faisais sortir avec Cleopatra pour les nourrir
en ouvrant le système d'aspiration
pour que davantage de mouches soient libérées.
Un jour, alors que je libérais les mouches,
la lumière était allumée,
car, comme vous le savez, elles chassent de jour.
Je l'ai cherchée,
et figurez-vous que je l'ai vue observer sa proie,
sans que la pauvre ne s'en doute,
elle s'en est approchée de très près,
et soudainement, elle lui a sauté dessus.
C'était incroyable.
Les araignées sont donc capables de s'adapter à l'espace.
C'était extraordinaire à observer.
Incroyable !
Très impressionnant.
C'est super.
L'araignée a donc pu s'adapter,
comme tu l'avais prédit, Amr.
Sara, Dorothy,
avez-vous une question pour Sunny ?
Oui. Bonjour Sunny.
On se demandait si vous pouviez voir une différence ?
Les tubes à essai sont-ils devenus jaunes ?
Pouvez-vous nous montrer les tubes
pour voir sur quels supports les bactéries se sont développées ?
[rires]
Désolée, pouvez-vous répéter la question ?
Bien sûr…
Pouvez-vous voir plusieurs nuances de jaune ?
La couleur des tubes a-t-elle changé
ou est-elle restée la même ?
Non, ils ont tous changé de couleur.
J'ai pris le numéro 5 au hasard,
mais en réalité, ils ont tous changé de couleur.
Celui-ci est orange,
d'autres sont plus clairs,
d'autres encore sont rouge foncé.
Ils ont tous plus ou moins changé.
Je me posais des questions
concernant les points de données
que vous avez sélectionnés,
pourquoi ils avaient tous une couleur différente,
et j'ai remarqué la première fois que je les ai sortis,
au moment de les prendre en photo,
qu'ils étaient tous différents.
Leur couleur a changé.
Vous allez avoir de belles surprises quand vous les verrez.
Nous les maintenons actuellement
à 4 degrés dans ce cylindre,
ça devrait donc préserver leur état actuel,
jusqu'à leur retour sur Terre.
Super.
C'est ce que vous aviez prédit, n'est-ce pas ?
– Oui. – Oui, oui.
Bravo !
Voyez-vous ça,
le résultat des deux expériences
a été celui attendu.
Sunny, vous y êtes pour beaucoup,
merci à vous. – Merci Sunny.
Merci infiniment.
Il n'y a pas que ces jeunes gens présents ici
qui souhaitaient vous poser des questions.
Nous avons également reçu des questions
de leurs camarades.
C'est parti.
Salut Dorothy et Sara.
Salut à tout le studio.
Nous sommes à Troy, dans le Michigan,
et nous avons une question pour Sunny.
Les Jeux Olympiques se sont déroulés cet été,
et on se demandait si, à bord, l'entente internationale avait changé
après qu'on ait su quels pays avaient gagné les médailles d'or.
[rires]
Voilà une question intéressante.
En fait,
nous recevons la télé en différé,
quand on peut avoir la vidéo en streaming.
Ça s'appelle K.U.
Pendant les Jeux, on regardait K.U.,
pour connaître les temps forts
à l'heure du dîner, ce qui était chouette.
On s'asseyait tous autour de la table
pour regarder les Jeux,
et je pense que ça nous a en fait rapprochés,
car nous encouragions les équipes des autres pays.
Lorsque le Japon gagnait une médaille
et la Russie aussi,
nous étions très heureux.
Je crois que c'est une très bonne chose
pour les relations internationales.
Il n'y avait aucune jalousie.
On se soutenait les uns les autres,
on a appris à connaître les athlètes des autres pays,
grâce aux membres de l'équipage,
on s'est bien amusé.
C'est une bonne chose,
car la prochaine question
nous vient d'un médaillé d'or aux Jeux Olympiques,
celui qui, à l'instar des araignées,
a effectué le plus long saut, j'ai nommé Greg Rutherford.
Greg.
Bonjour, Sunny. Ici Greg Rutherford.
Petite question.
Si l'araignée d'Amr faisait ma taille,
Elle me surpasserait sûrement sur Terre.
Mais en serait-elle capable dans l'espace ?
Nous étions avec Stefanie…
C'est bon, la voilà.
Vu votre masse,
vous feriez mieux que l'araignée.
[rires] Très bien.
C'est bon à savoir.
Notre prochaine question nous vient du directeur de vol
de la mission du rover Curiosity sur Mars
Bobak Ferdowski, "Mohawk Man".
Bobak.
Ici, au Jet Propulsion Laboratory,
nous travaillons sur les missions robotiques.
Nous voudrions savoir
comment améliorer les missions robotiques
de façon à aider l'exploration humaine.
Question très intéressante.
C'est intéressant,
car les gens ont tendance à penser
qu'il existe une concurrence
entre les robots et les hommes.
Or, je pense que la robotique est indispensable.
Les robots sont d'abord utilisés
lorsque la technologie ne permet pas
d'envoyer des hommes.
Ensuite, les robots peuvent se charger des tâches répétitives,
pour que les hommes
puissent se charger de l'exploration.
Je pense que les robots et les hommes sont complémentaires,
ce qui permet d'aller plus loin,
et de mieux comprendre l'Univers.
Les deux se complètent à merveille
et forment une équipe du tonnerre.
Fantastique !
Vous savez, à la Planetary Society,
nous partageons cette idée.
Je suis ravi que vous soyez de cet avis.
Nous allons changer les choses !
Nous avons encore de très nombreuses questions
qui nous viennent de nos téléspectateurs du monde entier.
Commençons par celle de Pecka Ulala.
"Quelle est la chose la plus époustouflante que vous ayez vue dans l'espace ?"
Qu'est-ce qui vous a le plus marqué Sunny ?
On a le souffle coupé
lorsqu'on regarde par le hublot
et qu'on assiste à des phénomènes tels que les aurores boréales
ou les lumières australes.
On se sent tout petit,
vous savez,
toute cette énergie autour de nous et l'immensité de l'Univers.
Ça dépasse notre imagination,
et il nous reste encore tant à découvrir.
Et puis aussi, regarder notre planète.
Elle est si belle.
Bleue, verte, mauve.
Les nuages et la glace se forment…
C'est spectaculaire.
Je l'ai souvent dit,
je voudrais que tout le monde puisse un jour survoler la planète.
On l'apprécierait sans doute beaucoup plus,
elle et ses habitants.
Elle est si belle et paisible.
Merveilleux.
Vous êtes notre ambassadrice, notre femme dans l'espace.
Merci.
Nous avons une autre question
qui nous vient de Kaden Cuchera.
"Ne devenez-vous pas claustrophobe à force de vivre
dans un espace si confiné ?"
Pas vraiment. C'est plutôt agréable.
Je l'ai connu à l'époque où il était plus petit,
et qu'il ne pouvait contenir que trois personnes.
À présent, nous sommes six, et nous avons plus de dix modules.
Il y a plusieurs pièces,
de l'avant à l'arrière du vaisseau,
jusqu'au compartiment russe là-bas.
C'est comme une maison à cinq étages.
On peut regarder dehors.
Tout est plus amusant dans l'espace.
Même le ménage est amusant,
on ne s'ennuie donc jamais.
Parfois, on a l'occasion de sortir,
ce qui est encore plus amusant.
Donc, non, on ne s'ennuie pas à bord.
Tant mieux.
Nous avons une question de Broyanna Paige Henderson.
"Combien de temps dure votre entraînement ?"
Combien de temps de préparation a été nécessaire,
et en quoi consiste cette préparation ?
Très bonne question.
Je crois que les gens ne se rendent pas compte,
la station est très grande,
et abrite de nombreux équipements.
Nous n'avons ni électriciens, ni plombiers,
et personne pour dépanner nos ordinateurs.
Nous faisons tout tous seuls.
L'entraînement dure donc environ 2 ans et demi.
On doit connaître les modules,
l'américain, le japonais,
l'européen, le russe.
Il faut donc beaucoup voyager,
apprendre le russe, par exemple,
car nous sommes à bord d'un vaisseau russe Soyouz.
Nous devons apprendre le fonctionnement du vaisseau.
La formation est donc très vaste,
de sorte que nous sachions nous occuper de la plomberie, de l'électricité,
de l'alimentation en eau, en plus de tous les aspects scientifiques.
Ça explique donc les 2 ans et demi,
mais c'est une super expérience.
C'est là qu'on apprend à connaître l'équipage,
parce qu'on s'entraîne tous ensemble.
En parlant de connaître l'équipage,
je crois qu'on l'a tous vu,
quelqu'un est passé en flottant à côté de vous.
De qui s'agit-il ?
C'était Aki.
Il représente
l'agence japonaise à bord.
Yuri Malenchenko, de l'agence russe,
Aki et moi-même, sommes venus à bord du Soyouz.
Mais il y a aussi, sur un autre vaisseau Soyouz,
quelqu'un qui se prépare à repartir chez lui dimanche,
c'est Joe Acaba, un autre Américain,
et deux Russes, Gennady Padalka
et Sergei Revin.
Nous avons donc des gens très différents à bord.
Dans un mois, un autre Soyouz arrivera
avec un Américain et deux Russes.
On est toujours très occupés avec l'arrivée et le départ des vaisseaux
et des membres de l'équipage.
Nous sommes dans le laboratoire,
donc il y a du passage.
Et quel passage !
Ils flottent !
Nous avons une question envoyée via les réseaux sociaux.
Elle nous vient de Douglas Martin.
"À quoi ressemble Sirius
lorsqu'on s'en approche de plus près ?"
On parle de l'étoile Sirius.
À quoi ressemble une étoile ?
C'est une question intéressante.
Nous ne sommes qu'à 400 km
au-dessus de la surface de la Terre.
Nous sommes donc relativement
proche de la surface de la Terre,
par rapport aux autres
planètes et aux étoiles.
Elle fait donc la même taille que depuis la Terre.
Toutefois, sans atmosphère, l'Univers est limpide.
On peut réellement voir
l'obscurité de l'espace en 3 dimensions.
Ce n'est pas plat.
Ça continue indéfiniment.
De même, les étoiles apparaissent de façon limpide,
et elles brillent très fort.
On peut voir les différentes tailles des étoiles,
tout comme sur Terre.
Certaines sont plus grandes que d'autres.
Elles apparaissent très clairement,
et la nuit,
vous voyez des millions et des millions d'étoiles.
C'est comme quand vous observez les étoiles
depuis un endroit sans pollution lumineuse.
C'est magnifique.
Effectivement.
Avez-vous d'autres questions ?
– Oui. – Nous avons une question ici.
Oui !
J'ai une question.
À combien de levers du soleil assistez-vous par jour ?
En 24 h…
Eh bien, en 24 h, nous faisons 16 fois le tour de la Terre,
donc nous assistons à 16 levers et couchers du soleil.
Ici, dans le labo, nous avons un hublot ici,
mais parce qu'il prend des photos,
nous devons le recouvrir d'une couverture opaque
pour une meilleure qualité.
Le dôme est juste ici,
où se trouve la salle de gym,
donc, quand on fait de l'exercice,
on peut voir le lever ou le coucher du soleil juste au-dessus de nous.
Mais c'est pendant les marches dans l'espace
que l'on peut vraiment voir la différence.
La différence de température entre le lever du soleil et son coucher
est tout bonnement incroyable.
Avant même que les rayons du soleil vous atteignent,
vous sentez la chaleur autour de vous.
C'est très impressionnant.
Les différences de température…
C'est fantastique !
Et n'oubliez pas, ce n'est pas de la magie.
C'est scientifique ! – Super, merci Sunny.
Merci infiniment.
Malheureusement, nous allons devoir vous quitter.
Nos satellites vont interrompre la communication.
Avez-vous un dernier mot à adresser à nos gagnants ?
Pour Dorothy, Sara et Amr…
Encore toutes mes félicitations.
Vos projets étaient extrêmement intéressants.
Je sais qu'il y a eu des milliers d'autres participants.
Je vois ça plutôt comme
un rassemblement des esprits scientifiques de l'avenir.
Je remercie tous les participants.
Ce concours n'aurait pas été le même sans vous.
Nous sommes très honorés d'avoir fait partie de cette aventure.
Un grand merci à vous tous. – Merci, Sunny.
Merci infiniment.
On vous laisse vous remettre au travail.
Eh bien… C'est extraordinaire, n'est-ce pas ?
Vous rendez-vous compte, elle vole dans l'espace !
Merci à la salle de contrôle.
On vous laisse aussi vous remettre au travail.
Incroyable !
[rires]
C'est la routine pour eux !
J'ai essayé ça, c'est trop dur pour moi.
En ce qui me concerne, c'était la première fois
que je communiquais en direct avec un astronaute.
Et vous ? Vous avez l'habitude ?
[rires]
Pas encore.
Quel effet ça vous fait que vos projets soient dans l'espace ?
C'est difficile à croire…
On a vu le prototype du cylindre
qui contient nos bactéries,
et on la voit maintenant avec notre projet entre les mains.
Et de savoir que l'expérience a réussi…
– C'est incroyable. – C'est super.
C'est un grand honneur pour moi
d'avoir collaboré avec les plus grands scientifiques et astronautes
qui travaillent sur la Station spatiale internationale
et que mon expérience y ait été réalisée.
Ce qui nous amène à la question suivante.
Stefanie, quelle a été la quantité de travail nécessaire ?
Nous avions une vague idée.
La préparation de ces expériences
a-t-elle représenté beaucoup de travail ?
C'est un processus très complexe
que de mettre au point une expérience en vue de sa réalisation dans la station.
Cela comprend notamment la conception du support pour la reproduction des bactéries.
Il a fallu reproduire un environnement
aussi naturel que possible.
La conception
d'un environnement artificiel est très complexe.
Et bien sûr, la formation de l'équipage
et le respect des règles de sécurité
pour garantir la sécurité des astronautes
lors de la réalisation de l'expérience.
C'est un processus plutôt long et complexe,
mais terriblement intéressant.
Et vous avez réussi.
Les expériences se sont déroulées comme prévu.
C'est fantastique.
Adressons-nous à Peter.
Allez-vous abandonner votre métier
pour devenir astronaute ?
Ce serait chouette
d'être un astronaute spécialiste des araignées.
C'est très tentant, je dois dire.
Toutefois, je dois admettre
que la nourriture à bord ne m'emballe pas du tout.
[rires] Je vais peut-être m'abstenir.
Quand vous parlez de nourriture,
vous parlez de ce que mangeait Sunny
ou de ce que mangeait l'araignée ?
Je plaisante !
Enfin, plus ou moins.
Becky, espérez-vous que ce concours
va attirer davantage de personnes
et en particulier la jeune génération,
vers l'exploration spatiale ?
Oui, tout à fait.
Ces jeunes gens brillants
sont une vraie source d'inspiration.
Je suis sûre que cela inspirera davantage de jeunes.
Nous devons développer les opportunités, pour nos étudiants,
de réaliser des expériences dans l'espace.
C'est comme ça que nous réussirons
à leur faire choisir une carrière scientifique.
Becky,
vous manquez un peu d'enthousiasme…
Je plaisante !
Adressons-nous à Frank…
Frank,
quels sont vos souhaits pour l'exploration de l'espace ?
Que voudriez-vous voir arriver ?
Concernant l'exploration de l'espace,
il y a deux ou trois choses que nous devons faire.
D'abord, nous éloigner de notre planète.
Retourner sur la Lune, explorer la planète Mars…
Bien sûr, nous savons
que cela nécessitera de nombreuses ressources.
Nous devons donc tous nous associer.
Nous disposons certes de la Station spatiale internationale,
mais il y a encore aujourd'hui de nombreuses nations
qui ne participent pas à l'exploration de l'espace.
Nous devons donc les intégrer.
C'est un grand souhait de l'Agence spatiale européenne,
que de réunir davantage de pays
dans l'incroyable aventure qu'est l'exploration de l'espace.
Et ainsi inciter la jeune génération
à respecter davantage notre planète.
Fantastique !
L'espace fait de nous des gens meilleurs.
Il élève nos idéaux
et nous fait apprécier davantage notre planète.
C'est fantastique. Merci à vous tous.
Merci d'avoir été avec nous.
C'est à présent la fin de notre émission.
Il me reste tout juste assez de temps
pour remercier Sunny, notre astronaute,
la NASA, Space Adventures,
JAXA, l'Agence japonaise d'exploration spatiale,
l'Agence spatiale européenne,
Lenovo, et bien sûr, tous les téléspectateurs
et participants du concours.
Space Lab ne s'arrête pas là.
Grâce à YouTube pour les écoles, votre école peut s'inscrire pour accéder à Space Lab,
ainsi qu'à des milliers de vidéos éducatives
disponibles gratuitement sur YouTube.
Pour en savoir plus, cliquez sur le lien de cette chaîne YouTube.
Nous souhaitons en faire
une chaîne d'éducation scientifique,
alors consultez-la régulièrement.
Nous allons terminer cette émission
en rendant hommage à une légende.
Comme vous le savez,
l'aérospatiale vient de perdre l'une de ses figures les plus emblématiques.
Je me revois encore à 13 ans,
ébahi devant mon écran en noir et blanc…
Et aujourd'hui, me voilà directeur de la Planetary Society.
Et tout ça, c'est grâce à cet homme, qui,
le 20 juillet 1969,
en posant le pied sur la Lune,
a changé pour toujours notre vision de l'espace.
Le monde ne sera plus jamais le même.
Merci à tous d'avoir regardé cette émission.
C'était Bill Nye, je vous dis à bientôt
sur YouTube Space Lab.
Un petit pas pour l'homme,
un grand pas pour l'humanité.
Nous sommes venus en paix, au nom de toute l'humanité.