Tip:
Highlight text to annotate it
X
La cellule saine du foie se divise seulement quand elle est stressée.
La cellule saine d'un cheveu se divise fréquemment.
Et la cellule du cancer se divise encore plus souvent et dangereusement.
Le premier projet que j'ai vu, c'était à peu près
quatre jours avant la date où il devait être en ligne
ou quelque chose comme ça,
et je n'étais pas au courant, je n'avais pas entendu, donc j'ai demandé :
« Hé les gars, est-ce que vous avez besoin de moi ? »
Vous voyez ?
Et la voici qui inonde ma boîte aux lettres d'emails du genre :
« Oui, on a un besoin de toi pour un tas de trucs ! »
C'était génial.
Lorsque je l'ai vu pour la première fois,
on comprend tout de suite la technique complètement naturelle
par rapport à celle contre nature.
« Ce n'est pas bon ? »
- Oui, voilà, c'est ça,
le bon et le nocif.
Le fait de voir ça a en fait été vraiment génial
car, je n'avais pas d'idée.
À l'écriture du script, on a aucune idée
de ce qui va se passer à la fin.
Mais on a cette intuition :
« D'accord, je comprends pourquoi celle-là est une cellule cancéreuse,
et pourquoi celle-ci est est une cellule saine. »
En fait, je l'ai montré à,
j'ai montré un premier projet au professeur
avec qui je vérifiais le contenu du script,
et qui est un chercheur sur le cancer au MIT
et il m'a dit que c'était l'une des meilleures représentations
de cellules cancéreuses qu'il avait vu.
C'était donc vraiment génial à entendre.
- Quand vous avez un script,
est-ce que vous faites un story-board ?
- Je pense que ça dépend de la méthode
utilisée pour produire ce film, par exemple,
avec plein de personnages
comme pour « L'échelle de l'interférence ».
nous avons travaillé avec un story-board du début à la fin
car nous avions à faire avec l'animation de personnages.
Et une chose comme celle-ci est très différente
du stop-motion par exemple.
Mais aussi Biljana et moi travaillons ensemble
depuis presque dix ans ou peut-être plus,
donc nous n'avons pas besoin
de papiers pour nous dire quoi faire,
alors que si je travaillais avec une nouvelle personne,
là, je voudrais vraiment travailler avec un story-board,
mais on se fait plutôt confiance.
- Donc c'est comme si vous finissiez...
... les phrases l'une de l'autre.
(Rires)
- On peut réessayer.
- Non, on ne doit surtout pas utiliser ça, c'est trop niais.
- Il y a un moment dans la vidéo
où nous devions représenter comment les cellules se reproduisent
et comment la chimiothérapie agit dessus.
Et c'est devenu assez compliqué à imaginer pour moi
donc je t'ai dû te demander
de me faire des petits gribouillis pour me l'expliquer.
Comment ça s'est passé pour toi ?
Comment as-tu trouvé cette expérience ?
- En fait, c'était assez compliqué pour moi aussi de me l'imaginer,
donc, c'était intéressant.
Faire le story-board m'a aidé à mettre les choses au clair
dans ma tête, comment ça marche en vrai,
car quand on doit expliquer quelque chose
à quelqu'un, avec rien du tout,
on doit vraiment arriver à le comprendre soi-même.
Ensuite, quand on doit le dessiner,
ça demande de prendre un niveau plus haut
de recul, et d'arriver à comprendre
par exemple, oui, quelles sont les parties du dessin
qui sont vraiment importantes ?
Que dois-je clairement montrer,
et comment le montrer ?
Et le fait de le dessiner sur un bloc-notes,
qui est je crois la façon dont j'ai fini par vous l'envoyer,
j'ai pris une photo de moi,
ça a grandement aidé à me faire comprendre cette partie critique,
que c'est la partie critique
de la raison pour laquelle la chimiothérapie fonctionne en réalité.
C'était donc une expérience très intéressante.
- Oui en fait, nous l'avons commencé sur...
nous avions un tableau blanc,
et j'essayais de comprendre ce processus.
Je crois que nous avons commencé au début
à partir de la division des cellules et de la multiplication,
et jusqu'au fonctionnement de la chimiothérapie.
Mais c'est devenu ensuite tellement dingue
que j'ai du me retirer et commencer depuis la fin,
et aller dans une direction différente.
C'est donc devenu un sacré défi
d'arriver à le comprendre.
- Nous avons fini par utiliser le visuel que tu nous as donné sur le story-board,
c'est vraiment génial d'avoir cette collaboration
avec l'éducateur avec qui tu travaillais.
- Et je ne sais pas dessiner, il faut le mentionner.
C'était un story-board très grossier.
- Il suffisait.
- Il suffisait !