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Vous voulez que j'ouvre ?
Voilà les clés.
Prenez-les.
Qui t'a dit de parler ?
Non. Non, non...
Les Frères Poulet SA
Jeux d'argent
Le jeu a détruit ma vie.
Moi, ma famille, tout ce que j'aimais.
Comme un cambriolage,
sauf que le voleur, c'était moi.
C'est fou, les histoires
qu'on invente pour se justifier.
Les mensonges qui mènent
à une dernière main, un dernier coup
ou un dernier lancer de dés.
Alors c'est d'accord ?
Marie, non.
Vous aurez rien à faire, je t'assure.
Oui, on amène le repas.
C'est pas la peine d'en discuter.
Très bien.
T'inquiète pas.
On dira rien à propos des factures.
On veut juste vous parler.
D'accord, à tout à l'heure. Bye.
Bon...
C'est le grand soir.
On peut plus faire marche arrière.
Eh bien...
OK. On y va.
D'abord, j'assigne
la valeur des points,
pour corréler l'effet du tirage.
- Tu vas séparer les 8 ?
- Skyler, s'il te plaît.
Le principe mathématique,
appelé formule de Kelly,
qui est la base
de ma stratégie...
Un peu comme celle du MIT...
Walt, tu leur fais pas un cours.
- Je dois être minutieux.
- Joue. C'est trop long.
Tu penses pas que
je dois pouvoir expliquer tout ça ?
Tu dois juste passer pour un pro.
C'est une fiction. Alors dépêche.
Me dis pas de me dépêcher.
La première décision à prendre
est de savoir
si on sépare ou non
ou si on abandonne.
Les 8, on les sépare.
Les deux sont bons.
Maintenant, il faut décider
si on double.
- Tu devrais.
- Sur le 11, oui. Double.
Bon, sur cette main,
on a 18 avec un as.
Dernière décision : demander
une carte ou s'arrêter. Carte.
- Du coup, ça fait 15.
- La banque a 9.
Je vois bien.
Carte.
Bon, voyons ce que j'ai.
Ce qui fait 21.
- Merde.
- Ouais.
La chose à retenir, c'est qu'une main
isolée est pas importante.
La clé, c'est le nombre
de mains par heure.
On recommence.
Zéro, moins un.
Un virgule six.
OK.
- Walt.
- Je sais très bien comment on joue.
Je sais parfaitement
compter les cartes.
On continue, OK ?
Non, en fait,
je suis censé arrêter.
Je devrais même pas jouer.
C'est à cette fiction-là
qu'on devrait se tenir.
Tu sais quoi ?
T'as raison. Ouais.
Très bien.
On ne doit rien laisser au hasard.
Bon. On va commencer.
On a un tas de...
- Walt. On a un tas de choses à voir.
- Qu'est-ce que c'est ?
On doit se mettre d'accord
et raconter la même histoire.
- Un script ?
- Une liste.
Une liste ?
On dirait un roman.
C'est futé de raconter à un agent
des stups une histoire bancale
pour expliquer
comment on a gagné assez
pour acheter une laverie.
- Je dois tout mémoriser ?
- On doit répéter.
- Ça doit être parfait.
- Pas trop.
Il faut une histoire solide,
sympathique et surtout,
complètement crédible.
Avec ce que tu lui as raconté,
tu crois que Hank sait rien ?
Je te signale qu'il s'agit de Marie.
Non, elle a rien dit.
Rien du tout.
Hank croit que
son assurance paie tout.
Marie lui dira pas
qu'on paie ses factures.
- Et nous non plus.
- Et pourquoi ?
- Sérieusement ?
- Si on a l'histoire du jeu...
T'as accepté de l'argent ?
Gretchen et Elliot, tu te souviens ?
T'as préféré vendre de la drogue
plutôt que d'accepter.
- OK.
- Elle lui dira en temps voulu.
Et au moins,
on aura posé les bases.
Être honnêtes
avec Hank et Juni...
Paraître honnêtes, c'est la
meilleure solution pour tout le monde.
On en a parlé.
- On s'était mis d'accord.
- Oui, c'est juste que...
Quoi ?
Peu importe. Bref...
Bon. Je pense
qu'on devrait raconter à deux.
Chacun sera responsable
de certaines parties de l'histoire,
chacun son tour, pour rien oublier
et que ça ait l'air naturel.
Je vais commencer
par annoncer la nouvelle :
on achète
une station de lavage.
La première question de Hank,
ce sera :
"D'où vient l'argent ?"
Je répondrai :
"On va tout vous raconter.
C'est de la folie,
"alors accrochez-vous."
Ça te va ?
Ouais.
L'effet est double. Ça amène
un ton léger, tout en annonçant
quelque chose d'énorme.
Ouais, non, c'est très bien.
Bref, là, tu reprends la parole,
en commençant par ton diagnostic.
Pages une et deux. Bon.
L'histoire suit la réalité,
du coup, c'est plus facile.
Mais insiste bien
sur le cancer.
Accentue la peur
et le désespoir.
C'est un rappel,
pour avoir leur sympathie.
Ils doivent piger pourquoi
t'as fait un truc pareil.
Après ça, pages trois et quatre,
quand tu dis :
"Le jeu est devenu
une addiction incontrôlable."
- Tu vois ?
- Oui.
En milieu de page.
J'ai ajouté la phrase de la réunion
sur le cambriolage.
Ensuite, je dirai à quel point
ça a affecté notre mariage,
la confusion, les mensonges,
pourquoi on a rien dit...
"J'ai terriblement,
terriblement honte."
- Oui.
- Deux "terriblement" ?
- Ça montre ta contrition.
- J'utilise jamais ce mot.
Je dirais jamais
le mot "terriblement".
Formule-le comme tu veux.
On en est pas encore là...
Et pourquoi...
Pourquoi j'ai tellement honte ?
Il faut vraiment
que je réponde ?
Ce que j'ai fait et que je fais encore,
c'est faire vivre notre famille.
- Reprenons.
- Je suis faible, incontrôlable.
J'ai le mauvais rôle.
Il faut que ça soit peu glorieux.
C'est l'idée.
J'ai le mauvais rôle aussi.
Ah bon ?
Par exemple ?
Où est l'adultère avec ton patron ?
Ça, je le trouve nulle part.
Pour un prof viré
qui fabrique de la ***,
je trouve que tu t'en sors bien.
Je veux pas que
Junior me voie comme ça.
Tu gagnais au jeu. Moi, je suis
la mère chiante qui te laisse pas faire.
Je suis désolé.
Désolé de t'avoir fait subir tout ça.
Ça te semble réaliste ?
Deux "désolé".
Je crois qu'on était page cinq.
Tu exprimes des regrets,
avec tes propres mots, bien sûr,
et on arrive à la fin.
Je dis que je suis fière
que tu suives une thérapie.
Je pense qu'à ce moment-là,
on devrait jouer ce qu'on ressent.
Juste une suggestion : tu pourrais
regarder par terre avec remords.
Quoi ? Pas besoin d'être sincère.
Tu regardes juste tes pieds,
d'accord ?
Ensuite, je vais...
Je pensais prendre la main de Marie
et dire un truc émotif du genre :
"Ça fait du bien de parler.
"Heureusement qu'on a
une famille unie
"qui se tient les coudes."
Je verserai peut-être une larme.
Je sais pas. On verra
ce qui se passe sur le moment.
Tu vas pleurer ?
Sur commande ?
- Peut-être.
- Tu te frotteras les yeux
avec quelle main,
la droite ou la gauche ?
- Une larme ? Deux ?
- Ça doit être convaincant.
Surtout pour Hank.
Je fais de mon mieux, Walt.
Oui, je suis minutieuse.
Peut-être que je mens pas
aussi naturellement que toi.
- Entrez donc ! Bonsoir !
- Salut.
- Ça va ?
- Salut.
- Jeune voyou, va !
- Salut.
- Content de te voir.
- Ça va ?
Ma petite princesse.
Elle grandit vite.
- Elle devient lourde.
- C'est de la bouffe ?
J'ai droit à un vrai repas ?
- T'as l'air en forme.
- Merci.
Marie est bien
mais elle ferait brûler de l'eau.
Très drôle.
Montre-leur ta collection de pierres.
- On prépare tout.
- On en a pour 20 minutes.
- Une collection de pierres ?
- De minéraux.
C'est rien.
Vous voulez la voir ?
- Ouais.
- OK, c'est parti.
- Laisse-moi te...
- Non, je... C'est bon.
Suivez-moi, c'est par là.
Celle-ci, c'est une rhodonite.
C'est un inosilicate de manganèse.
Cool. Qu'est-ce qui la rend rose ?
C'est le manganèse.
Il s'oxyde, comme la rouille.
Les états d'oxydation
du manganèse
vont de -3 à + 7,
faisant varier sa couleur.
Violet, vert, bleu.
Mais le plus stable est à +2,
ce qui correspond au rose.
Donc...
Exactement. Je confirme.
Bref, t'as saisi le concept.
Oui, c'est intéressant.
Un domaine très intéressant.
Ah, au fait...
Passe-moi ça.
Passe-moi le dossier.
Il faut que tu voies ça.
Je bosse sur un truc.
Je suis en quelque sorte consultant.
J'aide la police d'Albuquerque
sur une affaire.
Prends ça.
Mets-le dans le lecteur.
C'est quoi ?
Pas un cadavre, j'espère.
Non.
Rien de ce genre. Non.
Sérieusement,
faut que vous voyiez ça.
C'est génial. Prêts ?
C'est parti.
Regardez-moi ce mec.
Regardez...
Un truc pareil,
ça s'invente pas.
C'est qui ?
Mes amis, voici l'ennemi public
numéro un à Albuquerque.
C'est un soulagement
de pouvoir enfin vous le dire.
Heureusement qu'on a
une famille unie qui nous aide
et qui se tient les coudes.
Purée. Je sais même pas par où...
Merde, alors.
Ouais.
Walter H. White.
Un homme aux talents cachés.
Papa, t'es trop balèze.
T'as gagné combien, en tout ?
- Papa ?
- J'ai pas les chiffres exacts.
Après les impôts,
suffisamment pour acheter la laverie.
Peut-être même pour payer
les études universitaires
des enfants.
Putain, papa,
pourquoi t'as arrêté ?
Du coup, je peux avoir une voiture
pour mon anniversaire, pas vrai ?
Fiston, j'ai terriblement,
terriblement honte de mes actes.
Vous voulez bien m'excuser ?
Je dois aller aux toilettes.
NOTES
DE LABO
Walt ?
Désolé.
- J'ai cru que t'avais un problème.
- Non, j'ai juste...
C'est incroyable,
toute cette histoire.
On voulait être minutieux, alors...
Ouais, sacrée histoire.
Ça a pas dû être facile
d'en parler.
Tu sais, Walt, si tu...
Tu peux toujours te confier à moi.
Si t'as besoin de parler
ou de décompresser un peu,
je suis là.
Je peux pas aller bien loin.
Merci, Hank.
Pareil pour toi.
Si tu veux parler de quelque chose,
d'une affaire ou d'autre chose...
Parfois, parler d'une situation
permet de vraiment progresser.
On parle pas d'un labo d'amateurs.
C'est une grosse opération.
Des centaines de kilos par semaine.
Peut-être plus.
C'est qui, ce type ?
Qu'est-ce que tu sais de lui ?
À part le fait
qu'il est mort et enterré
et qu'il était loufoque ?
- Je dirais que c'est mon homme.
- Ton homme ?
Je poursuis un type mystérieux
depuis bientôt un an.
Il fabrique la *** la plus pure
qu'on ait jamais vue.
Il se fait appeler Heisenberg.
Bizarre, hein ?
J'ai vérifié,
c'était un des physiciens d'Hitler.
Un physicien nommé
Werner Heisenberg. Sympa, non ?
Du coup, j'ai pensé que
mon gars était une sorte de...
De grosse tête.
Te sens pas visé.
Et nous y voilà.
Gale Boetticher alias "Karaoké".
Bref, je voulais juste vérifier
que je me plante pas,
chimiquement parlant.
Le peu que je pige parle de synthèse
à base de phénylacétone, c'est ça ?
- Ouais.
- C'est rare, de nos jours.
Mais ça colle avec la *** bleue
que je pistais.
"200 g de margarine de soja,
une demi-tasse de sucre brut."
Recette de guimauve végétalienne.
Il y a des trucs de dingues, là-dedans.
Genre les dix meilleurs
vélos horizontaux,
des astuces de recyclage.
Le tout juste à côté de la reine
des synthèses de méthamphétamines.
Ce mec était...
C'était un drôle de personnage.
Oui, il a l'air unique.
Je vais te montrer un truc.
File-le-moi.
Juste là...
Là, en haut, il est écrit :
"Dédié à W.W.
Mon étoile, mon parfait silence."
W.W.
De qui tu crois qu'il parle ?
Woodrow Wilson ?
Willy Wonka ?
Walter White ?
Tu m'as eu.
W.W.
Attends un peu.
Fais-moi voir.
Je crois que je viens
de me rappeler...
Là.
Oui.
Là.
"J'ai entendu
le savant astrologue."
"Astronome".
Dans un parfait silence
J'ai levé les yeux vers les étoiles
C'est un poème
de Walt Whitman.
Le voilà, ton W.W.
Espèce de surdoué.
T'es un sacré surdoué.
J'ai dû sécher les cours,
ce jour-là, à l'école.
J'arrivais à rien.
Je parie que t'as vu juste.
- Content de me rendre utile.
- Ouais.
Walt Whitman.
Alors tu penses que ce Gale,
c'est ton Heisenberg ?
Ouais, je crois bien.
Je voulais vraiment le choper.
T'as réussi.
Non, je veux dire, moi,
personnellement, tu vois ?
Je voulais lui passer les menottes,
un truc comme ça.
Popeye Doyle qui embarque
Alain Charnier.
Si je me souviens bien,
dans le premier French Connection,
Popeye Doyle ne l'attrape pas.
Ouais, le vieux Popeye et moi.
Toujours un train de retard.
- Et le mec qui l'a tué ?
- L'affaire de la police, pas la mienne.
- Une piste ?
- Mon pote Tim dit
qu'ils ont des empreintes
à identifier.
Un suspect a été aperçu.
Avec un peu de chance...
Quelqu'un sait.
Ils vont finir par retrouver le tireur.
Jesse !
Qu'est-ce qu'il y a ?
Je dois te parler.
D'accord.
Tout de suite.
Allez-y.
Tu veux bien arrêter,
s'il te plaît ?
J'ai pas fini.
Après, je tonds ce mec-là.
- Bordel. Qu'est-ce que...
- On doit parler affaires.
Alors parlez, putain.
Lâchez-moi.
La police enquête
sur le meurtre de Gale.
Et je sais de source sûre
qu'elle a trouvé des empreintes.
Pas les miennes.
- On a fini ?
- Non, on a pas fini.
Si tu te trompes ?
Comment tu peux être sûr ?
Je suis là, non ?
Votre beau-frère m'aime tellement
que s'ils avaient mes empreintes...
Si mes empreintes étaient
à moins de 500 m des lieux,
on m'aurait déjà embarqué.
Et la douille ?
- Purée.
- Ou les douilles ?
T'as tiré combien de fois ?
Jesse, t'as ramassé les douilles ?
Tu les as ramassées ?
Non.
Eh bien...
On doit tout passer en revue,
étape par étape.
Dis-moi tout ce qui s'est passé
depuis le début.
- Je suis entré et sorti.
- Non.
Non, je veux les détails.
Depuis le début.
T'as pris ta voiture, tu t'es garé.
T'es allé jusqu'à sa porte.
Jesse, concentre-toi.
C'est important.
T'as frappé ou sonné ?
Frappé ou sonné ?
Frappé.
Bon. C'est très bien.
Écoute-moi.
Gale a ouvert la porte.
Et ensuite ?
Il t'a reconnu ?
Vous vous êtes parlé ?
T'es entré dans la pièce
ou t'as tiré tout de suite ?
Alors ?
- Qui veut se faire 100 dollars ?
- Ouais.
Il a sûrement raison.
S'ils avaient quelque chose,
il serait déjà en taule.
Et mon beau-frère ?
Il soupçonne Jess...
Il sait que Jesse est impliqué
dans la vente de *** bleue.
C'était la seule piste de Hank.
Il risque de faire le lien
et de poursuivre Jesse
pour le meurtre.
Le poursuivre comment ?
En chaise roulante ?
J'ai peut-être un peu manqué
de tact.
Mais s'il le poursuit,
je lui fais un procès pour brutalité,
harcèlement, agression
et 16 autres trucs.
Non, vu ce qui s'est passé entre eux,
ton beau-frère est assez malin
pour pas emprunter cette voie.
Zéro. Que dalle.
Voilà ce qu'ont les flics.
Je me ferais pas trop de souci.
De quoi d'autre
j'ai pas à me soucier, Saul ?
De Gus qui envisage de me tuer
à la première occasion ?
De mon associé toxicomane
qui a pas l'air de tenir à la vie ?
Tu devrais voir sa maison.
On dirait un terrain vague.
Des clochards vivent chez lui.
Combien de temps
avant que Gus s'en occupe ?
Et Mike, ce crétin aux yeux vides,
toujours en train de grogner
et de frapper en traître.
Gus qui agite son cutter.
Je veux dire... C'est bon,
j'ai compris le message.
Franchement, on perd de vue
que c'est un business.
Pourquoi je suis le seul
qui se comporte en professionnel ?
Non, il faut se rendre à l'évidence.
Tout le monde est en danger.
Comment protéger qui que ce soit ?
Ma famille, Jesse, moi-même ?
Ces mecs connaissent pas mon nom,
pas vrai ?
Pendant ce temps,
on achète cette stupide laverie.
Ouais. On a passé le point
de non-retour, bon voyage.
On s'est engagés.
On en a parlé à la famille.
Et je suis sûr que Skyler croit...
Elle a besoin de croire
que tout est en ordre.
Elle se convainc que
je travaille dans un joli petit labo,
avec une blouse blanche
et des lunettes
et que quand mon contrat se termine,
je l'enlève,
je dis au revoir et je pars.
Seigneur.
Comment les choses ont pu
foirer à ce point ?
Ouais, t'es effectivement
dans la merde jusqu'au cou.
Pour ton information,
il existe des solutions.
C'est une mesure
de dernier recours,
mais si tu veux vraiment te protéger,
disparais.
Un mec peut s'en charger.
On l'appelle le "disparaîtreur".
Pour une somme importante,
et j'insiste là-dessus,
ta famille et toi pouvez
vous évanouir dans la nature.
Il vous organise
une toute nouvelle vie.
Comme le programme
de protection des témoins ?
Encore mieux.
Vous n'existez plus.
Nouvelles identités, la totale.
Personne ne vous retrouvera.
Qu'on soit bien d'accord,
c'est la fin de la partie.
Pas de retour possible.
Je te donne sa carte ?
Il doit bien y avoir
une autre solution.
Un moyen d'empêcher
que tout parte en vrille.
D'après ce que tu me dis,
Pinkman est le premier candidat
à une mort imminente.
Gus va pas risquer
de laisser la police le trouver.
Je le connais.
Il prendra pas le risque.
Je déconne pas. Réfléchis.
On peut même pas les voir.
Toutes les fréquences radio,
les micro-ondes,
les portables, tout ça...
Tu passes à la sécurité
de l'aéroport...
Debout, les connards !
On te fait passer
un scanner corporel
et le lendemain, tu crèves
des radiations que t'as reçues.
C'est dangereux.
C'est des doses concentrées,
ça traverse les habits.
L'exposition cumulée peut être
dangereuses pour certains,
- surtout à la campagne.
- Yo.
Les pets de vaches trouent
la couche d'ozone.
- Yo !
- Hé, salut.
À mon retour,
je veux des pizzas.
- Assez pour tout le monde.
- Ouais.
Ça marche.
Je m'en occupe.
Pas de problème.
Je ramène la pizza et tout.
Mais question finances,
tu vois...
- Tiens... Attends une minute.
- Ouais, ouais.
Et tu sais,
les doses concentrées,
ça nique ta moelle osseuse
et ça te bousille...
Surtout...
Surtout si t'as le cancer.
Parce que si t'as besoin
d'une greffe de moelle,
la probabilité est de 60 %.
T'as 60 % de chances...
Prends aussi
des amuse-gueules.
Ouais, je peux prendre
des amuse-gueules.
Bon. Ça, c'est facile.
Fumez ça,
bande de salopes !
Dans le mille.
Réveille-toi.
Réveille-toi.
Qu'est-ce qui se passe ?
Vous avez quoi à l'oreille ?
En bas,
et que ça saute.
Où est tout le monde ?
J'ai invité tes hôtes à partir.
Tu sais qui c'est ?
- Non.
- Tu devrais.
Il est chez toi
depuis trois jours.
Il a volé ton argent.
Tu reconnais
ces 78 000 dollars et quelques ?
- Tout est là ?
- Tout est là.
OK, merci.
Tu veux savoir ce qui attend
M. Je-me-pisse-dessus ?
- Non.
- T'es sûr ?
- Ouais.
- Tu veux pas essayer de deviner ?
Vous allez le tuer.
Je suis censé vous supplier
de pas le faire ?
S'il vous plaît,
je vous en prie.
Et après ?
Je suis censé promettre
sur ma vie
de me ressaisir, de filer droit
ou je ne sais quelles conneries ?
C'était ça, le but
de votre petit spectacle, là ?
T'es sur une pente glissante,
petit merdeux. T'es au courant ?
Vous allez pas buter
ce mec ici.
Comment je le sais ?
Vous vous êtes donné la peine
de lui bander les yeux.
Je retourne me coucher.
Vous connaissez la sortie.
Désolé de vous faire attendre.
- Comment va l'oreille ?
- Elle guérit.
Que puis-je pour vous ?
C'est Pinkman.
Il est devenu très imprudent.
Il représente un risque
et un handicap.
Walter et lui sont une équipe
et Walter va pas apprécier,
mais il faut faire quelque chose.
C'est pas vrai.
Salut, c'est moi.
Attendez le bip.
C'est le troisième message
que je te laisse.
T'as intérêt à être prêt
parce que je suis devant ta porte.
Bordel.
Salut, c'est moi.
Attendez le bip.
Super.
Génial.
Franchement,
t'es une vraie plaie.
Salut, c'est moi.
Attendez le bip.
Où est-il ?
Tu demandes pas où on va ?
Traduction :
Adriano Brigante