Tip:
Highlight text to annotate it
X
Traduction française : dominique.macabies@upmf-grenoble.fr Lors de la conférence INET -- l'Institut pour la Nouvelle Pensée Économique - qui s'est tenue à Berlin
la semaine dernière, l'un des orateurs... pendant l'introduction d'Adair Turner, Président de
la FSA, a dit qu'Adair Turner ne craignait pas d'utiliser des termes tabous. Ce que beaucoup
d'économistes prétendent c'est que les banques jouent le rôle d'intermédiaires, ce qui signifie que les banques prennent l'argent des
épargnants et le prêtent aux entreprises qui ont besoin d'investir et de croître... ce qui n'est qu'un conte de fées,
en réalité. Et il a dit qu 'Adair est prêt à utiliser le terme tabou de « Création de crédit », qui explique
que les banques créent l'argent et le crédit quand elles accordent des prêts, ce qui est une façon totalement différente de comprendre
le système. Mais je pense réellement que la création de crédit -- le terme lui-même -- sert à masquer ce qui
se passe réellement. Donc, je vais utiliser ce terme vraiment tabou, qui est "la création monétaire". La
raison en est que ce que les banques créent ce n'est plus du crédit -- vous avez peut-être entendu certains
économistes vous dire "les banques ne créent pas l'argent ; ils créent seulement le crédit". Mais si c'est le crédit,
elle prendraient un certain risque là ; mais voilà que le gouvernement s'en mêle et dit « Nous allons
garantir tout ce crédit, et si votre banque fait faillite, et donc vous pouvez comptez sur
pour vous rembourser tout cet argent en utilisant l'argent du contribuable. » Le résultat c'est que le crédit créé
par les banques devient tout bonnement de l'argent liquide, de la trésorerie, totalement sans danger pour les banques car elles ne prennent aucun risque
en accordant des crédits bancaires. Or, dès qu'il n'y a plus de risque, ce n'est plus du crédit bancaire
-- c'est vraiment de l'argent. De l'argent garanti par l'État, ce qu'on peut définir par : de l'argent. Et c'est de cet argent dont nous nous servons pour
régler plus de 99 % de toutes nos transactions, en valeur, et donc ce que nous utilisons c'est essentiellement
de l'argent privatisé, créé par les banques.
Voyons maintenant les conséquences de tout cela. Tout d'abord, le logement : c'est sans doute ce
qui concerne la plupart des gens de la manière la plus importante et personnelle. Combien d'entre vous ont entendu cela
-- ce genre de conversation dans les bistrots. Quelqu'un déclare : « Pourquoi le prix des maison est-il si élevé ? ». Alors
un autre répond, « C'est parce qu'il y a trop d'immigrés, évidemment ! » Parce que, c'est évident, les immigrants
débarqent dans notre pays avec tellement d'argent dans leurs haillons, quand ils viennent trouver un nouvel emploi chez
Starbucks, qu'ils peuvent dépenser un quart de million pour s'acheter une nouvelle maison. Ils font donc bien partie
du problème ! Deuxième raison : il y a pénurie de logement, en raison de restrictions de planification. Ce genre de fable
beaucoup d'économistes nous la racontent, principalement parce qu'ils ne comprennent pas
que ce sont les banques qui créent notre argent. Et parce qu'ils ne comprennent pas cela,
ils ne savent pas expliquer pourquoi l'immobilier est si cher autrement qu'en invoquant l' « offre et la demande ». Donc, ils
présument que trop de gens veulent acheter une maison et qu'il n'y a pas assez de logements. Et les politiciens donnent
la même explication. C'est essentiellement le débat qui fait rage en ce moment
à propos du logement. à propos du logement.
Mais je veux vous montrer ce qu'il en est vraiment, en vous présenter des données concrètes à ce sujet. Regardez : cette ligne violette représente
les prix de l'immobilier depuis 1991 -- par rapport à 1991. Cette ligne en bas
c'est la croissance de la population : on voit qu'en 20 ans, la population a augmenté de 8 % -- pas de
8 % par an, mais de 8 % pendant 20 ans.
Ici c'est le parc de logements ; le vrai nombre de loguements au Royaume-Uni, qui a, lui, progressé de 16 %.
Donc, si nous prétendons que le problème c'est qu'il y a trop de gens et pas assez de maisons, c'est faux : car le nombre de maisons
a augmenté plus vite que le nombre de gens, et ce n'est donc pas une explication satisfaisante
à toute cette bulle immobilière.
Cette ligne bleue... quelqu'un veut-il deviner ce qu'elle représente ? Ce sont les prêts hypothécaires.
C'est tout le crédit --donc l'argent -- qui s'est investi dans le marché immobilier. Donc, laquelle de
ces deux options est à votre avis la plus convaincante pour rendre compte de la bulle immobilière ? !
Rassurez-vous, je ne vais pas vous ennuyer à lire ceci parce que ça ressemble à un manuel d'économie et je
ne veux pas endormir tout le monde si tôt ce matin, mais en fait, c'est ce qu'a écrit
le Président de la FSA, et ce qu'il dit en bon français c'est que le système fonctionne ainsi :
les banques commencent par créer le crédit, donc notre argent, pour le mettre dans un marché donné,
l'immobilier par exemple. Ce qui entraîne que les prix de l'immobilier se mettent à monter.
Et quand les prix commencent à augmenter, les gens se disent, « Ma maison a pris tellement de valeur que je me sens
beaucoup plus riche qu'avant ". Tout le monde pense que le marché de l'immobilier est un bon marché pour s'assurer une retraite,
en investissant sur ce marché, plutôt que d'investir dans une pension de retraite traditionnelle. Les banques elles aussi deviennent de plus en plus
optimistes quant à la tendance du marché. Et des émissions à la télé, vous racontent que
les prix augmentent tellement qu'on peut faire plusieurs fois la culbute avec son logement et gagner un million d'€ en le revendant une quinzaine de fois.
D'autres gens -- certains de mes amis, par exemple -- se disent : "si l'on n'achète pas une maison maintenant, et que les prix
augmentent de 10 % par an, dans quelques années, on n'aura plus jamais les moyens de s'offrir un logement ».
C'est pourquoi beaucoup de gens pensent qu'il faut acheter un logement tout de suite, avant qu'il soit trop ***,
et tout cela pousse les prix à la hausse d'autant plus rapidement. Or, parce que les banques prêtent de plus en plus,
elles s'enrichissent toujours plus avec l'argent qu'elles gagnent sur les intérêt de tous ces prêts immobiliers. Cela alimente
leurs bénéfices et ces profits se retrouvent dans leurs capitaux. Puisqu'elles disposent de plus de capitaux,
elles ont envie -- et les moyens -- de prêter encore plus à un niveau simpliste, et
elles se disent : "Super, accordons encore plus de prêts ! Investissons 90 %, 100 % voire 110% de notre argent en prêts immobiliers.
Et accordons des crédits même à ceux qui n'ont pas de revenus suffisants pour rembourser. » Et cela rajoute
toujours plus de crédit hypothécaire dans le système ; les prix de l'immobilier s'envolent et tout le monde est de plus en plus optimiste,
et banques font de plus en plus de bénéficent et accroissent leurs capitaux. C'est donc un système procyclique qui provoque une augmentation des prix de
l'immobilier -- à hauteur de 300 % en l'espace de 10 ans. Donc, cela n'a rien à voir avec l'offre et la demande ;
Le problème c'est que les banques ont le pouvoir de créer l'argent, ou le crédit, et qu'elles le réinjectent
dans un marché relativement restreint tel que l'immobilier. Et bien sûr, pendant tout ce temps, des gens vous affirment :
« Une bulle immobilière ? Quelle bulle immobilière ? ! ».
Or, le réel impact humain de tout cela, si l'on regarde ce que cela coûte vraiment d'acheter
une maison, si l'on regarde les indices de capacité financière et les indices des prix des maisons, ils présentent toujours
le prix de l'immobilier par rapport au revenu d'une personne. Mais vous ne payez pas seulement
le prix de la maison ; vous payez aussi les intérêts sur l'emprunt que vous avez contracté pour acheter la maison.
Et en réalité, les intérêts se cumulent -- et cela crée une masse d'argent toujours supérieure à ce qu'on
a emprunté sur 25 ans. On peut dire que cela représente 1,5 voir 2 fois plus que la somme que
vous avez réellement empruntée. Donc, je pense qu'il est plus utile de prendre en compte ce qu'on rembourse vraiment,
le montant total, intérêts compris. En 1952, l'année où mes grands-parents ont acheté une maison,
cela leur coûtait en moyenne 5 ans et 3 mois de leur revenu -- 100 % de leur
revenu à cette époque -- pour rembourser un emprunt, intérêts compris.
Alors que nous actuellement, nous devrons investir 11 ans et 8 mois du total de nos revenus ! Et c'est l'une des
raisons pour lesquelles nous avons besoin que les deux membres du couple travaillent pour soutenir une famille alors que dans les années 1950
un seul salaire suffisait. Et ce que cela signifie pour tous ceux d'entre nous qui ont la quarantaine, c'est que nous devrons
continuer à travailler pendant 10-15 ans pour payer pour notre logement, et c'est
autant de temps qu'on va passer au bureau au lieu d'en donner à nos enfants, ou faire les choses
qui nous intéressent vraiment.
Ça, c'est l'impact sur la dette. Or, si les banques créent 97% de tout l'argent que nous utilisons, elles
ne le font pas bénévolement... et les banques ont deux façons de récupérer cet argent sur notre dos
La première, c'est de l'emprunter en nous accordant des prêts, à nous, le grand public, et la société contracte donc des dettes auprès des banques...
et l'autre façon c'est de travailler pour les banques, mais
seul un faible pourcentage de gens peuvent réellement le faire... donc en gros, nous,
le public, en sommes réduits à emprunter toute la masse monétaire auprès du secteur bancaire...et bien sûr nous
devons rembourser tous ces emprunts, parce que tout cet argent a été emprunté... sans oublier de payer les
intérêt par dessus le marché. Donc, nous payons en fait des intérêts sur toute la masse monétaire disponible. Si vous
avez 100 € dans votre compte bancaire est en ce moment, c'est parce que quelqu'un d'autre a contracté 100 € de dette,
et que cette personne est en train de payer les intérêts afférents... et il faut bien que quelqu'un possède cette dette...et ce que cela implique
c'est que si les banques décident de ne plus prêter, il y n'aura plus aucun argent dans l'économie...Nous sommes tributaires
des prêts par les banques pour l'existence même de l'argent dans l'économie.
Il existe donc quelques règles à propos de l'argent, qu'ignorent plupart des économistes ainsi que notre président et la plupart
des hommes politiques... alors que c'est très simple. Si l'on veut plus d'argent dans
l'économie, on doit, avec le système actuel, contracter toujours plus de dettes. Or, ce n'est pas une loi de la nature,
on peut très bien changer tout ce système pour qu'il fonctionne différemment ; mais tant qu'on garde le système actuel, si l'on veut plus
d'argent, on est obligé de contracter plus de dettes... et si l'on veut moins de dettes dans l'économie, eh bien,
on n'aura moins d'argent à notre disposition. Chaque fois qu'on rembourse un emprunt, l'argent qui a servi à rembourser
le prêt disparaît effectivement du système et donc, pour ce qui est de notre situation actuelle,
nous qui essayons de nous sortire de la crise de la dette... les dettes personnelles et domestiques n'ont jamais été aussi élevées,
dans toute l'histoire... Or, ce dont nous avons besoin en fait c'est d'avoir moins de dettes et plus d'argent
dans l'économie... et ainsi provoquer une stimulation de l'économie...mais c'est pratiquement impossible avec le
système actuel et la façon dont il fonctionne... Et je pense que Steve Keen, qui va s'exprimer cet après-midi,
vous suggérera probablement quelques idées pour régler ce second problème : comment nous désendetter et
injecter plus d'argent dans le système... Mais là où nous sommes actuellement c'est là : l'argent disponible, c'est cette courbe verte en bas.
Il s'agit du même graphique que celui que Josh vous a montré : la masse monétaire émise par les banques
ici, et devenue totalement incontrôlable... et en haut, c'est la courbe du total de la dette... vous le constatez,
la dette maintenant s'élève effectivement à une somme plus élevée que l'argent disponible dans l'économie, à cause de la masse colossale
des intérêts qui s'empilent par-dessus les emprunts et que les gens ne pourront jamais rembourser.
Ce qui entraîne de grandes inégalités... comme je vais vous le montrer brièvement. Il s'agit d'un graphique un peu complexe,
mais, en gros, cette ligne violette, là, montre que les gens se retrouvent à payer
plus d'intérêts qu'ils n'en perçoivent réellement sur leur épargne... et ce que vous voyez c'est que
les 90 % de la population que leur niveau de richesse et de revenus situent au bas de l'échelle, payent plus
d'intérêts aux banques qu'ils n'en perçoivent réellement sur leur épargne et leurs autres investissements.
Ce qui revient à démontrer que s'opère une redistribution nette des revenus et de la richesse des 90 % plus pauvres au profit
des 10% les plus riches... Et avant d'avoir mouliné tous ces chiffres, nous pensions que la moitié seulement des plus pauvres finançaient
la moitié des plus riches. Mais non, c'est bien 90 % des plus pauvres qui sont ponctionnés. Même ceux qui appartiennent aux 20 % les plus riches paient des intérêts
aux 10 % qui sont au sommet de l'échelle sociale... et cela s'explique par la façon dont fonctionne le système de l'argent : totalement dépendant de la
dette, par le biais de cette constante redistribution au profit des plus riches.
Quel est l'impact sur les emplois et les entreprises. Eh bien, au niveau de ce que les économistes appellent l'économie réelle...
magasins, usines, entreprises... vous savez : les gens qui produisent et créent des objets et des services
plutôt que de se contenter de faire circuler des chiffres dans les réseaux informatiques... l'économie réelle a besoin d'argent
pour être capable de commercer et de fonctionner... mais tout cet argent doit à nouveau être emprunté
auprès du secteur bancaire. Donc, l'économie réelle doit payer des intérêts sur la proportion qui lui revient de la
masse monétaire au profit du secteur bancaire, ce qui amplifie encore ce transfert permanent
au détriment de l'économie réelle au profit du secteur bancaire. Si vous vous demandez pourquoi le secteur bancaire
est l'industrie la plus prospère et la plus rentable du monde, voilà une des raisons. Non qu'elles
créent une énorme quantité de valeur, mais parce qu'elles créent tout l'argent
dont nous tous avons besoin. Donc, c'est effectivement un impôt sur la masse monétaire. C'est comme si on donnait
à Intermarché le droit d'imprimer de l'argent et qu'ensuite nous devions emprunter tout l'argent de nos courses auprès d'Intermarché !
Un autre transfert s'effectue au dépends de tout le Royaume Uni au profit du secteur de la finance. Alors, évidemment, l'Écosse,
l'Irlande du Nord, le Pays de Galles, le Nord de l'Angleterre, toutes ces régions ont besoin d'argent pour faire tourner leur économie locale
et encore une fois, on est contraint de payer des intérêts sur tout cet argent. La plus grande partie de ces intérêts sont
redistribués aux salariés les plus riches des banques, qui résident pour la plupart à Londres. Donc,
vous avez cette redistribution constante du reste du pays, en faveur
du secteur financier de Londres.
OK, et qu'en est-il des commerces... il y a beaucoup de gens qui disent... oh! j'ai parlé à
un politicien pour lui demander : « Ne pensez-vous pas que tout le problème vient de ce que ce sont les banques qui ont le droit de créer
l'argent de cette façon? » et il m'a répondu : ' Non, je pense que le crédit c'est génial. Cela permet aux
gens d'acheter leur machine à laver avec leur carte de crédit, sans ça ils devraient d'abord épargner pour en avoir une
... et beaucoup de gens pensent que c'est bon pour l'économie d'avoir
des facilités de crédit car ça stimule l'économie. Ce qui se passe réellement c'est que tout ce qu'on
dépense avec sa carte de crédit dans les commerces ou à Oxford Street ou dans les boutiques du centre-ville
aujourd'hui, on ne pourra pas le dépenser l'an prochain, car il il faut bien rembourser tout ça. Et ce qui s'est passé
jusqu'en 2007, c'est qu'une foule de gens ont fait chauffer leur carte de crédit pour emprunter et consommer
... mais vient le jour où l'on reçoit les factures et ils
se disent, "Ouh là, j'ai un peu trop dépensé, je serais bien inspiré de me tenir tranquille pour essayer
de rembourser ». Et c'est comme si on avait la gueule de bois de s'être trop endetté. Ce qui se passe alors
c'est que toutes les entreprises se disent : « Eh bien, c'est génial, nous faisons un carton comme jamais,
l'économie se porte à merveille. » La plupart de ces chaînes de magasins se moquent pas mal de l'accumulation des dettes à la consommation.
Tout ce qu'elles pensent, c'est, "Elle est pas belle la vie ? » Alors elles
investissent dans plus de personnel, elles s'agrandissent. Et pour ça elles empruntent encore plus
pour se développer le plus vite possible et puis, quand tous les clients reçoivent leurs factures et s'arrêtent de dépenser, ces
entreprises n'ont plus qu'à licencier et elles ont du mal à seulement ne pas faire faillite...et c'est ainsi qu'on
passe d'un cycle de surchauffe et de dépression à l'autre, tout cela dopé par le crédit, et tout le monde pense que
l'économie marche du tonnerre... mais on s'aperçoit vite que la maison était bâtie sur du sable...et d'un coup
tout s'effondre, dès que la dette a atteint un niveau insupportable...les gens se font licencier...
Surtout les personnels en contrat précaire, ceux en CDD, les premiers à être remerciés
Avec toutes les conséquences en termes de pauvreté.
Ne pensez-vous pas qu'il serait préférable d'avoir une masse monétaire stable, déjà pour les entreprises ? Parce que
avec le système actuel, on peut être sûr d'une chose : il sera toujours instable. On peut être sûr que
les banques créeront trop d'argent, pendant qu 'elles se sentiront confiantes et puis qu'elles passeront de l'euphorie
à la panique... pour nous entraîner dans ce cycle infernalement bipolaire d'euphorie et de récession. Ce n'est pas juste une affaire de psychologie de troupeau
encore moins une loi naturelle incontournable. Ces cycles sont alimentés par le crédit bancaire et la création de l'argent par les banques.
Passons maintenant au dernier point...l'augmentation des impôts. Tout le monde sait ce qui arrive si l'on se permet d'imprimez dans la cuisine ses propres billets de €10 !
Quelques centaines d'années auparavant, c'est précisément ce que faisaient les banques. Elles
imprimaient des billets de 10 ou de 5€, qui servaient de reçus pour attester que les gens venaient de déposer dans les banques. Lorsqu'on
dépose des pièces de métal brillantes à la banque, elle vous donne en échange ce récé***é,
un bout de papier... et les gens ont pris l'habitude d'utiliser ces bouts de papier comme de l'argent. Ils dépensent ces reçus de papier
au lieu de réellement aller retirer leur or de la banque pour l'échanger contre ce qu'ils achètent dans les boutiques
et les commerçants ne ramènent pas de pièces d'or à la banque. Mais de fait,
la conséquence de cette pratique c'est que la nature de l'argent a changé : on est passé des pièces de métal au
papier-monnaie et les banques sont désormais les seules à créer cette monnaie de papier... D'ailleur, le gouvernement de l'époque,
un gouvernement conservateur, a compris que nous avions permis que le pouvoir de créer l'argent soit transféré
aux banques... et elles ne se sont pas privées pour créer en fait trop d'argent et faire sauter l'économie
dans les années 1840. Un premier ministre conservateur, aussi incroyable que cela puisse paraître, a dit : "nous
allons retirer aux banque ce pouvoir de créer l'argent... et c'est ce qu'ils ont fait en 1844... et
c'est pourquoi il est maintenant illégal pour vous et moi d'imprimer notre propre argent chacun dans son coin.
Et dès lors... Ça ne coûte pas 10 € pour imprimer un billet de de dix euro...ça ne coûte que quelques centimes
et le bénéfice de la création de cette monnaie de papier, la différence entre le coût effectif d'imprimer ce papier
et sa valeur nominale réelle est alors remise au Trésor, qui peut alors
le dépenser, ; l'avantage c'est que c'est de l'argent qu'on n'a pas besoin de payer avec nos impôts... et cela
représente une énorme somme d'argent. En à peine dix ans, cela a représenté jusqu'à environ
18 milliards de £. En 2009, les bénéfices sur la création de papier monnaie a suffit pour payer les
salaires de 120 000 infirmières. Ce n'est pas négligeable du tout.
Mais pour en revenir à ce tableau : la courbe verte en bas : c'est l'argent
créé par l'État... Et la ligne bleue c'est l'argent créé par le secteur bancaire. Nous avons
fait un bénéfice sur ce petit montant ici. On appelle ce bénéfice le seigneuriage ;
L'état a perçu ce minuscule bénéfice tandis que nous passaient sous le nez tous ces bénéfices là ! Donc,
les contribuables ont dû payer environ 2,1 trillions de livres d'impôts -- en pure perte !
Car on aurait pu se passer de payer tout ça si l'État, et non les banques, avait conservé ce privilège de créer l'argent électronique aussi...
2,1 trillions, vous imaginez ?... pour essayer de visualiser ce que cela signifie... cela suffirait à
rembourser deux fois la dette nationale... et l'un des grands débats c'est de savoir si la dette nationale
est une bonne chose ou une mauvaise... mais plus la dette nationale augmente, toujours plus d'impôts sont détournés
des dépenses publiques afin de payer les intérêts sur la dette, toujours plus d'argent est détourné
des impôts pour engraisser le secteur financier. Ces 2,1 trillions suffiraient au financement d'exempter d'impôt tout le pays pendant trois ans !. 2,1 trillions suffisent pour assurer les dépenses de la Sécu pendant 20 ans...
ou on aurait eu assez pour faire rouler des trains à grande vitesse dans tout le pays.
Donc, le plus important à retenir c'est que, en créant l'argent, ce sont les banques qui façonnent notre économie. C'est ce qu'elles décident
de faire avec cet argent qui va déterminer les orientations de notre économie... déterminer si notre économie
servira les entreprises et créera donc de l'emploi ; ou si elle sera fondée sur la volonté de permettre à certains de
s'enrichir grâce à l'immobilier... et vous pouvez constater ce que nous en avons fait en regardant la situation actuelle.
Une dernière chose...Nous sommes à la croisée des chemins : soit on décide que l'argent sera créé par
l'État ou tout autre institution démocratique, en vue de créer quelque chose d'utile socialement ; soit on laisse ce pouvoir aux banques
...et l'immobilier sera de plus en plus cher, l'instabilité économique toujours plus grande et la spéculation plus déllirante.
si nous gardons les règles actuelles...Nous avons besoin en ce moment de moins de dettes et de plus d'argent et ce sera impossible
tant que tout l'argent sera créé par les banques en tant que dettes. Donc, à nous de savoir ce que nous voulons.
Subtitles by the Amara.org community