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- Salut Carl.
- Salut Jeremy.
- J'ai ton bulletin de course.
- Super. Merci.
- Comment vas-tu ?
- Bien, merci.
Alors, qui choisis-tu aujourd'hui ?
Je ne sais pas.
Il y a un, dans la 3ème course.
Celui-ci.
Ils l'ont peut-être supprimé.
Non. Il est bien au départ.
Ce cheval, Summer Melody,
il grimpe dans le classement.
Il sera bientôt en première ligne.
Tu veux que je mise pour toi ?
Non, merci.
- Je te l'offre. Sers-toi.
- Merci.
- À plus ***.
- Salut, Jeremy.
Drôle de gamin.
Il vient tous les jours
acheter son bulletin de course,
il choisit toujours un gagnant,
mais ne parie jamais.
Jeremy, puis-je
te poser une question ?
Je suis perplexe.
Jusqu'où veux-tu aller ?
Quel niveau veux-tu atteindre ?
Je veux pouvoir bien jouer.
Tu n'auras jamais le niveau
requis pour les concerts.
Tu le sais, n'est-ce pas ?
Pourquoi pas ?
Tu es trop dispersé.
Les grands musiciens concentrent
toute leur énergie sur leur travail.
Mais je travaille beaucoup.
Vous le savez.
Écoute, je ne dis pas
ça pour te critiquer.
Je dis simplement que
tu as atteins un stade
où je dois te dire où tu en es.
Il n'y a rien de mal
à être un bon musicien.
Il n'est pas indispensable
d'être un grand musicien.
D'ailleurs tout le monde
ne peut pas atteindre la grandeur.
Mais moi je le veux.
Dans ce cas...
J'ai peut-être été
un peu sévère, tout à l'heure,
mais la musique est sévère.
L'art est sévère.
Les exigences sont énormes.
Et mes exigences envers toi,
et envers les autres, sont élevées,
et si je manque parfois
de souplesse dans mes propos,
tu ne dois pas le prendre
comme un manque d'affection.
D'accord. Je comprends.
Tu es sûr ?
Je crois.
J'espère.
Il est parfois plus facile
d'être un ami qu'un professeur.
Attention les gars !
Bien joué, Jeremy.
Attention !
- C'est ma balle.
- D'accord.
Bien joué.
Tu sais que Sonny
ne peut pas agir sur sa gauche.
Donc, tu dois passer sur sa droite
pour l'empêcher de mettre
ce genre de sales paniers.
Il ne m'a jamais
cloué le bec comme ça !
C'est son jour de chance.
On aurait dû battre ces types.
Montre-moi donc le truc
que tu sais faire avec ce ballon.
- Contre un soda ?
- Ça marche.
Jeremy ?
Salut, Papa.
Qu'est-ce que tu fais, fiston ?
Mes devoirs.
Comment peux-tu travailler
avec ce truc dans les oreilles ?
- Facile.
- Comment ça, facile ?
C'est impossible de bien faire
deux choses en même temps.
Papa, la musique
m'aide à me concentrer.
C'est ridicule.
Que crois-tu
qu'il arriverait si le monde entier
se mettait à faire
deux choses en même temps ?
Beaucoup de choses
seraient faites plus vite.
Ce n'est pas drôle, Jeremy.
Sérieusement.
On a déjà eu cette discussion
des tonnes de fois.
Tout le monde travaille.
Tout le monde a un boulot.
Moi, c'est la pub.
Toi, c'est l'école.
Regarde-moi
quand je te parle.
Si je suis là où je suis,
c'est parce que j'ai travaillé dur
et que je me suis concentré.
Tu dois en faire autant.
Tu dois te concentrer, toi aussi.
Mais Papa, je n'ai
que des A et un seul B.
Ce n'est pas la question.
Qu'est-ce que tu étudies ?
Histoire.
L'histoire et la musique,
ça ne va pas ensemble.
Et la musique et l'anglais ?
Essaie plutôt l'anglais et l'anglais.
Je recommence mon explication.
L'orange Blossom
et l'orange Caraïbes
sont à 15 cents le carreau,
Sinon, c'est 10 cents le carreau,
Mais d'après Marty, cette pièce
serait mieux en vert avocat.
Qui est Marty ?
L'ami de Ruth,
J'ignorais que nous avions
fait appel à un décorateur.
Depuis quand le paie-t-on ?
Je ne peux pas me procurer
ces carrelages sans décorateur.
Dis-moi celui que tu préfères
et je te dirai celui que je préfère.
- Prends l'orange...
- Ne fais pas ton malin.
Mais Papa,
ils sont tous pareils !
Moi, c'est l'orange Caraïbes
que je préfère, vraiment.
Il est plus joyeux.
Joyeux ?
Excusez-moi.
Plus joyeux que quoi ?
- Il y a de la tarte dans la glacière.
- À quoi ?
Ouvre la glacière et tu verras.
Attention à mes plantes !
C'est celui-ci, Ben.
Le gamin a raison.
Ils se ressemblent tous.
Pour toi, peut-être.
Mince !
Jeremy, c'est quoi mon code ?
Salut Ralph !
30...
12...
Merci. Je me trompe toujours
dans le code de ce foutu casier.
Je vois.
Pourquoi
tu ne l'écris pas quelque part ?
C'est 30-12-34.
C'est pas compliqué.
C'est bon.
Je vais le retenir.
- On se voit à la pause ?
- Parfait.
- Bonjour à tous.
- Bonjour.
Une minute d'attention s.v.p.
Un concert est prévu
dans deux semaines.
Deux semaines, c'est court
Alors...
Diane et Sherry
commenceront le programme.
Nous allons donc
d'abord travailler leur morceau.
Très bien.
Vous avez bien travaillé.
La première partie était extra.
Nous reviendrons sur la deuxième.
Nous avons encore le temps.
Très bien. Merci beaucoup.
Et maintenant, au tour de Jeremy.
Tout le monde est prêt ?
Allez-y.
Très bien, Jeremy.
Vous avez entendu ça, les autres ?
Ce morceau est
généralement joué en quartet.
Le passage lent est contrepointé
par le staccato des violes.
Je vous montre
au tableau.
Il n'y a pas de craie.
Jeremy, pouvez-vous aller
me chercher de la craie. Merci.
Ne perdons pas notre
temps à attendre cette craie,
et continuons notre travail
d'ensemble, voulez-vous ?
A quelle page étions-nous ?
Vous permettez que je regarde ?
Nous en étions à la page 7.
- Pour vous, c'est donc ?
Reprenons depuis le début...
Tu m'as fait peur.
Oh, je suis désolé.
Tu m'as vraiment fait peur.
Je suis désolé.
Qu'est-ce que tu veux ?
Je ne sais pas.
Je passais et je t'ai vue danser.
Je t'ai vue faire ce mouvement...
C'était un plié, non ?
Qu'est-ce qui te fait dire
que c'était un plié ?
Je ne sais pas.
C'est le seul mot
que je connaisse en danse.
Ce n'était pas ça.
Qu'est-ce que tu veux ?
Il n'y aurait pas de la craie, ici ?
- Si, il y en a là.
- Oui, je vois.
Excuse-moi.
Je dois continuer.
J'ai un test dans cinq minutes.
Bien sûr.
Vas-y.
Contente de t'avoir rencontré.
Moi aussi.
Elle est belle.
Ralphie, elle est si belle.
De qui parles-tu ?
Qui est si belle ?
La nouvelle, une danseuse.
Je cherchais de la craie,
et elle était là,
Cette fille,
- Comment s'appelle-t-elle ?
- Mince !
Tu ne lui as pas demandé son nom ?
- J'ai tout foutu en l'air.
- Tu peux le dire.
Comment as-tu pu oublier
de lui demander son nom ?
J'ai tout foutu en l'air.
Comment on demande
son nom à une fille ?
- Comment ?
- Oui, comment.
Tu vas la voir,
On se calme.
Écoutez ce poème.
Telle un délicieux fantôme...
On continue ?
Telle un délicieux fantôme,
elle a posé son regard
sur moi;
Adorable apparition,
sacrant l'instant;
Et ses yeux scintillaient
comme des étoiles dans la nuit.
Comme la nuit,
Mais elle est aussi diaphane
qu'un heureux crépuscule
au moi de mai.
Elle est une image enchantée,
qui hante et illumine.
C'est tout pour aujourd'hui.
Demain, j'essaierai
un poème haïku : "Obédience",
mais je ne suis pas sûr
que vous comprendrez quelque chose.
Allons-nous en.
LES PROMENEURS DE BUDD
Quelle bonne surprise
d'être venu me chercher à l'école.
C'était un peu par égoïsme.
- J'ai eu une mauvaise journée.
- Vraiment ?
Le vieil Oncle Bill
fait de son mieux,
mais je m'y perds un peu.
New York est une ville si compliquée.
Tu regrettes d'avoir
quitté Détroit, Papa ?
Non. Surtout pas après
le sale coup qu'ils m'ont fait.
- Tout ira mieux à présent.
- Je l'espère.
Je le crois, vraiment.
Rien que de te retrouver
me fait déjà beaucoup de bien.
- Et toi, ta journée ?
- Ça allait.
J'ai eu un test en danse.
J'ai un bon prof.
- Tu t'es fait des amis ?
- Oui.
Tu as rencontré
quelqu'un en particulier ?
Non.
C'est difficile
de se faire des amis.
Ça se travaille,
comme tout le reste.
T'es ridicule.
Ça fait des jours que tu la suis.
Pourquoi ne lui demandes-tu pas
tout simplement de sortir avec toi ?
J'en serais incapable.
Comment ça "incapable" ?
Je ne sais pas.
Je ne suis pas encore prêt.
Je ne veux pas en parler.
- Je veux juste être près d'elle.
- Être près d'elle ?
Alors pourquoi s'installe-t-on ici
alors qu'elle est à l'autre bout ?
Je ne comprends pas.
- Elle ne sortira jamais avec moi.
- Si tu le lui demandais ?
Ses amis vont se moquer d'elle
si elle sort avec un gars de seconde.
Dis-lui que tu as redoublé.
Non, je ne peux pas.
Elle va me prendre pour un con.
Écoute,
Je lui parlerai à ce moment-là.
Je ne peux pas. Je ne peux pas.
Si tu n'y vas pas,
moi j'y vais.
- Je le pense.
- Arrête, tu veux.
Je compte jusqu'à dix.
Tu y vas. Sinon, c'est moi.
- Je vais lui parler.
- Je t'en prie, Ralphie.
- Dix, neuf, huit, sept...
- Arrête.
...six, cinq, quatre...
- Ralphie.
...trois, deux, un.
Reviens !
Salut, tu te rappelles de moi ?
Ralph Manzoni.
Lui, c'est Jeremy Jones.
C'est mon meilleur ami.
Merde !
Oh, mon Dieu.
Oh, mon Dieu.
- Pourquoi tu m'as montré du doigt ?
- Calme-toi.
- Elle veut que tu l'appelles.
- Dégage.
Je te jure. J'ignore pourquoi
mais elle veut que tu l'appelles.
- Vraiment
- Oui.
Elle sait
que je suis en seconde ?
Non, elle ne le sait pas.
- Super.
- Je lui ai dit que t'étais en terminale.
- En terminale ?
- Non, c'est pour rire.
J'ai dit que t'étais
le meilleur musicien de l'école,
et il paraît qu'elle
est la meilleure danseuse...
Comment le sais-tu ?
- Tu n'en sais rien.
- Je n'en sais rien ?
C'est moi
qui suis allé lui parler, pas toi.
Tu ne peux pas
te passer de moi.
Il y a juste un truc.
Elle porte un T-shirt avec
le nom de ce type marqué dessus.
Vraiment ?
Il est écrit
en grand sur la poche.
Tu sais, comme les T-shirts
Vraiment ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
J'en sais rien.
J'espère qu'elle ne croyait pas
que je reluquais ses nichons.
Parce que je regardais
juste le nom.
Susan, attends.
- Salut.
- Salut, Danny.
C'était comment la danse ?
Qu'est-ce que vous en dites ?
C'est très bien.
Pourquoi donc ce récital
à l'école te rend si nerveux ?
Ce n'est pas la technique
ton problème, mais l'interprétation.
Le doigté que vous m'avez
montré m'a beaucoup aidé.
Oui, je sais.
Mais en qualité de professeur,
je ne puis me borner
à faire de toi un bon technicien.
L'émotion importe aussi.
Elle importe même plus.
Parfois, je n'aime pas
ce que tu fais de cette pièce.
A quoi penses-tu
quand tu la joues ?
Que voulez-vous dire ?
Quelles pensées
te traversent l'esprit
quand tu joues ce morceau ?
C'est une pièce triste,
qui évoque la solitude.
Elle n'est pas que tristesse.
Il a écrit ça
alors qu'il n'avait pas 20 ans.
Il l'a écrit pour une belle et jeune
femme qu'il n'avait vue qu'une fois...
une seule fois.
Cette musique exprime
à la fois l'amour et la séparation.
Elle exprime la vie.
C'est dans ce sens
que tu dois la jouer.
Désolé,
Parfois, j'ai les mains moites.
Je n'arrive pas à garder
les doigts sur les cordes.
C'est la nervosité.
Le seul moyen
pour se débarrasser de la nervosité,
c'est de toiser ton public.
Avant de commencer à jouer,
avant même de prendre ton archet,
tu fixes le public du regard.
Ne joue pas une note
tant qu'il y a du bruit dans la salle.
Il faut qu'il n'y ait plus un seul bruit.
Tu seras surpris de voir
combien la nervosité s'envole vite
quand tu maîtrises la situation.
J'essaierai.
Mais je ne sais pas
si cela fonctionnera.
Bravo !
C'était bien.
- C'était très bien, Jeremy.
- Merci, Monsieur.
À la semaine prochaine.
Même heure.
Merci.
- Jeremy a été splendide.
- Merci beaucoup.
- Vous devez être fière.
- Je le suis, oui.
- M. Jones n'a pas pu se libérer ?
- Non, nous le regrettons.
Il est vraiment débordé de travail.
Je te vois demain.
Oui, nous avons
Mais comme il le dit,
Mais quel encouragement.
Oui, c'est vrai.
Salut.
J'ai beaucoup aimé ton jeu.
Merci beaucoup.
- Je m'appelle Susan Rollins.
- Oui, je sais.
C'était vraiment excellent.
Merci. Merci beaucoup.
- Au revoir.
- Au revoir.
Je veux l'appeler
mais je ne sais pas quoi dire.
Comment par dire "Allô".
Je sais bien que
c'est par-là que je dois commencer.
Mon problème,
c'est ce que je vais dire ensuite.
Elle doit être habituée
à téléphoner avec des copains.
Elle espère sûrement
que je sois intéressant, tu vois ?
C'est facile, mon vieux.
Dis-moi ce que je pourrais dire.
Tu ne sais pas quoi dire ?
Non.
Demande-lui
si elle a passé une bonne journée.
Si elle a passé une bonne journée ?
Pas mal. Quoi d'autre ?
Je ne sais pas.
Demande-lui si tu dois
repeindre ton violoncelle.
Allons. Sois sérieux.
Qu'est-ce que tu dis à une fille
quand tu lui téléphones ?
En général,
je ne dis pas grand-chose.
J'ai plutôt l'habitude d'écouter.
Tu te souviens de Laurie,
Laurie, oui.
On restait des heures au téléphone.
Tout ce que je disais, c'était
"Mh-hmm. Vraiment ? Ça alors !".
Elle tenait le crachoir
pendant des heures.
Tu sais quoi.
Je crois qu'il faut
que je dise quelque chose.
Et si je dressais une liste ?
Bonne idée. Fais une liste.
Écris tout
ce que tu as envie de dire.
Et quand tu as parcouru
toute ta liste, tu raccroches.
Salut Susan.
Allô, Susan ?
Tu ne croyais pas
que je t'appellerais si vite, hein ?
Vraiment trop nul.
Allô, Susan ?
C'est Jeremy Jones.
Allô ?
Allô, Susan ?
Désolé d'appeler si tôt
mais je vais devoir partir.
Attendez.
Ce n'est pas Susan.
C'est sa sœur.
Une minute.
Susan. c'est pour toi.
- Quelle heure est-il ?
- Oh, Mon Dieu.
Allô ?
- Allô Susan ?
- Oui.
C'est Jeremy Jones.
Salut Jeremy.
Comment vas-tu ?
Je vais bien.
Et toi ?
Bien.
Super.
Je n'appelle pas un peu trop tôt.
Non, pas du tout.
Comment vas-tu ?
Bien.
Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?
Je me suis réveillée
et là, je bois un jus d'orange.
Jeremy,
il n'est que neuf heures du matin.
Je m'y prends un peu *** mais...
Ça te dirait qu'on se voie ce soir ?
Ce soir....
Si ça ne va pas pour ce soir,
ce n'est vraiment pas grave.
Non, ce soir c'est très bien.
Super. La séance
commence à 18 ou 20 heures.
Je ne savais pas
que nous allions au cinéma.
- Tu n'en as pas envie ?
- Si. certainement.
A quel film pensais-tu ?
"My Little Chickadee"
avec W. C. Fields. Ça te va ?
Parfaitement, oui.
Super.
Si on va à 18 heures,
Je suis désolé.
Ce n'est rien.
Je ne m'attendais pas à ça.
On en a pour toute la soirée...
Ça ne me dérange pas d'attendre.
Il ne reste des places
qu'aux deux premiers rangs.
J'ai une idée.
Tu aimes les pizzas ?
J'adore les pizzas.
Si nous allions en manger une
plutôt que de moisir dans la file ?
D'accord.
- Bonsoir. Comment va ?
- Bien, merci
- Quelle pizza veux-tu ?
- Tomate fromage.
- Une grande, s.v.p.
- Vous pouvez aller vous asseoir.
Super.
Je peux te poser une question ?
Si on ne m'avait pas envoyé
chercher une craie,
je ne t'aurais
peut-être jamais rencontrée.
- Tu crois à ce genre de choses ?
- Quelles choses ?
Le destin...
Je ne sais pas trop si j'y crois.
Je crois que je suis trop concrète.
Moi, je crois à ces choses-là.
Ça a l'air bon.
Je prendrais bien un coca.
Vous pouvez nous apporter
deux cocas s.v.p. ?
Bien sûr.
Merci.
Super.
Jeremy, d'où viens-tu ?
Je suis en seconde.
Non, je veux dire,
ta nationalité.
Tu savais que j'étais en seconde ?
Oui.
Tu croyais que je refuserais
l'invitation si je le savais ?
Je ne sais pas.
Je ne fais pas attention
à ce genre de choses.
Moi non plus.
Merci.
Et donc, d'où viens-tu ?
Je suis juif.
Vraiment ?
Oui.
Jones, c'est ton vrai nom ?
Oui. Tu veux connaître l'histoire ?
Oui.
Mon grand-père s'appelait
Jonas Rockman.
Quand il est arrivé d'Autriche,
Il a cru qu'il devait dire d'abord
son nom de famille,
puis son prénom.
Il a donc dit "Rockman Jonas".
Et de fil en aiguille,
Jonas est devenu Jones.
Voilà.
C'est toi qui a inventé cette histoire ?
Pas du tout.
Je devrais en fait m'appeler
Jeremy Rockman.
Rockman.
Je vais t'appeler Rock.
Oh, non. Pas Rock.
J'ai toujours rêvé
d'appeler quelqu'un Rock.
Non.
Je ne le ferai pas.
C'était pour rire.
Et toi, tu viens d'où ?
Je suis à moitié
Française Canadienne,
à moitié Ecossaise, Anglaise
Galloise et Irlandaise.
Ça alors !
J'adore ça.
- Tu sais ce que j'aime, moi ?
- Quoi ?
T'écouter jouer du violoncelle.
Je n'en croyais pas mes oreilles.
Tu es excellent.
C'est à dire que...
La musique me fait
éprouver vraiment les choses.
Je comprends, oui.
Tu vas devenir danseuse ?
Je l'espère.
Je rêve d'étudier à la Juilliard School.
Tu connais ?
Bien sûr.
Qu'est-ce qui t'amène à New York ?
Mon père a dû
venir ici pour son boulot.
Ça a dû être dur pour toi,
de quitter tous tes copains.
Je n'en avais pas beaucoup.
Moi non plus,
je n'en ai pas beaucoup.
Et puis...
Ma mère est morte
quand j'avais cinq ans.
J'ai vécu avec mon père
et différentes personnes
qui venaient chez nous
pour l'aider, tu vois ?
Ça n'a pas dû être facile.
Non, pas vraiment.
C'est plus ***
que c'est devenu vraiment difficile.
Mais je n'aime pas parler de moi.
Moi, j'aime bien t'écouter.
A moins que
tu ne veuilles pas en parler.
Non, ça va.
C'est juste
que c'est à peu près tout.
C'est sans doute pour ça
que je n'ai pas beaucoup d'amis.
Je n'ai pas confiance en moi.
Je ne sais pas qui je suis.
C'est comme si j'étais
une demi-personne.
Tu n'as plus
aucun souvenir de ta mère ?
Non, pas vraiment.
Je n'ai plus que les photos.
Un jour, je saurai qui je suis.
Tu sais qui tu es, toi ?
Parfois.
Quand ?
Je ne sais pas.
Je sais qui je voudrais être.
Je voudrais être un grand musicien.
Il n'y a que dans la musique
que je me sens moi-même,
et non pas
le petit garçon de mes parents,
ou un simple étudiant.
Je me sens
une personne à part entière.
Tu comprends ?
Parfaitement.
C'est comme si elle éveillait en moi...
Comme si
mon moi intérieur se manifestait.
Ça ne veut rien dire, ce que je dis.
Tu me fais rire.
Pourquoi ?
Quand je t'ai vu la 1 ère fois...
- Non, laisse tomber.
Je te trouvais idiot.
En général,
j'aime bien les gens sérieux.
Pourquoi as-tu
accepté de sortir avec moi ?
Après ton concert...
je me suis dit que tu devais
être spécial pour jouer aussi bien.
C'est peut-être ça le destin.
Je croyais
que tu ne croyais pas au destin.
J'ai dit ça, moi
Oui.
Impossible.
Il commence à faire froid.
J'espère que tu t'es bien amusée.
Oui, merci.
Ne me remercie pas.
Je n'y suis pour rien.
Si, tu y es pour quelque chose.
Qu'est-ce que j'ai fait ?
Tu m'as rendu heureuse, ce soir.
C'était une soirée magnifique.
Tu sais ce qui est magnifique ?
Toi. Tu es magnifique.
Ralphie,
je n'en reviens pas d'avoir dit ça.
Je te le jure. C'est comme
si quelqu'un d'autre l'avait dit.
Attends. Redis-le moi.
Qu'est-ce que tu lui as dit ?
Qu'elle était magnifique.
Oh, mon Dieu.
C'est sorti tout seul.
Pourquoi je te raconte ça ?
Je n'arrive pas à croire
que j'ai dit ça.
Elle va te prendre
pour un imbécile amoureux.
Tu veux que je te dise ?
Je suis fou amoureux.
Je savais que ça arriverait.
Ralphie. je te jure. c'est comme
dans les bouquins que j'ai lus.
J'ai la tête qui tourne.
Je suis amoureux.
Réponds-moi franchement.
Tu as pris quelque chose ?
Arrête. Tu ne comprends rien.
Tu es un insensible.
Un insensible ?
J'étais en train
de regarder la télé, pénard.
Tu m'appelles et tu me dis que
t'as dit à une fille qu'elle était magnifique.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
Laisse tomber.
Jeremy, écoute-moi.
Je trouve que c'est génial
que Susan et toi
soyez si heureux ensemble.
Que Dieu vous bénisse
tous les deux.
Jeremy ? Salut.
Salut Susan.
Qu'est-ce tu fais ici ?
Ce que je fais ? Je vis ici.
Et toi, qu'est-ce tu fais ici ?
Je venais chercher
des trucs musicaux.
Il y a un super
magasin dans le quartier.
J'ignorais. Où ça ?
Un peu plus haut sur l'avenue.
Je ne savais pas qu'il y avait
des magasins de musique ici.
Il y en a, pourtant.
Entre la pâtisserie et l'épicerie.
Mais il n'y a pas de pâtisserie ici.
Si, il y en a une.
Brian's.
Brian's ?
Je ne suis pas doué pour ça.
En fait, je n'allais pas
du tout au magasin de musique.
Je voulais juste
t'accompagner jusqu'à l'école,
alors je suis venu
ce matin tôt et je t'ai attendue.
Depuis
combien de temps es-tu là ?
Depuis 7 heures.
Vraiment ?
Oui. Tu trouves ça stupide ?
Pas du tout.
Ce baiser, c'est pour te dire bonjour.
Je n'avais jamais embrassé
quelqu'un pour lui dire bonjour.
Viens.
Tu as attendu tout ce temps ?
Tu attendais
vraiment depuis 7 heures ?
Oui.
Tu sais ce que je préfère chez elle ?
Ce sont des petites choses,
comme, par exemple,
la manière dont elle dit bonjour.
Pardon ?
J'adore la manière
dont elle dit bonjour.
Je n'aime pas
du tout ce qui t'arrive, mon pote.
Ralphie, c'est tellement beau.
Je l'ai souvent
entendue dire bonjour.
Mais je ne lui trouve rien de spécial.
Tout dépend
de la façon dont elle le dit.
Et comment elle le dit ?
Ça n'a pas d'importance.
Si. Je veux savoir.
D'accord.
Ce n'est pas tout à fait ça...
mais ça y ressemble.
Attends.
- Tu n'écoutes pas.
- Si. Vas-y.
Si, c'est spécial,
la manière dont elle le dit.
C'est sa voix, si douce et calme.
T'es prêt ?
"Bonjour".
"Bonjour" ?
Comme ça ?
Oui, comme ça.
Je te jure qu'ils vont t'enfermer.
Ils vont t'enfermer.
- Tu sais ce comment ça s'appelle ?
- Quoi ?
- Ça s'appelle l'amour.
Non, tu sais comment ça s'appelle ?
De la connerie.
- Je viens te chercher samedi matin.
- À quelle heure ?
- 6 heures.
- 6 heures ?
Oui. 6 heures du matin.
D'accord. Pourquoi ?
C'est une surprise.
Appelle-moi avant de partir.
Que je sois levée quand tu arrives.
D'accord. Je t'appellerai.
Mais sois prête à 6 heures.
6 heures du matin.
Je ne peux pas y croire.
Je peux savoir où on va ?
Non.
Donne-moi juste un indice.
Non.
Un seul.
D'accord. Un seul indice.
Tu es prête ?
Regarde-le !
Ouais !
Tu as vu cette foulée ?
- Il est magnifique.
- Oui.
Oh !
On dirait qu'ils frôlent le sol, non ?
Oui, quelle souplesse.
Leur course est légère
comme une brise.
Oui.
C'est comme la musique.
Ils s'entraînent tous les matins ?
Oui. Dès l'aube.
Regarde-le courir.
Quand tu as dit
que ce serait un endroit spécial,
je ne m'attendais pas du tout à ça.
Tu aimes ?
- J'adore.
- Tant mieux.
Mais c'est bizarre
de te voir sur un champ de course.
Ça te pose un problème ?
Non. C'est fantastique.
Je passais tous mes étés ici,
jusqu'il y a deux ou trois ans.
Je suis venu trois années d'affilée.
Je jouais les garçons de course
pour mon oncle.
Je nourrissais,
Garçon de course
c'est comme ça qu'ils disent.
Après les avoir laissé courir,
on les faisait marcher.
Mon Dieu.
C'était génial.
Jeremy, tu m'épates.
C'est si drôle.
Mon père faisait pareil
quand il était enfant.
Il adorait les chevaux.
Il faisait le même boulot que moi.
Mais aujourd'hui...
Il n'a plus le temps
pour toutes ces choses.
Il est trop occupé.
C'est dommage.
Je vais te montrer
la ferme de Bill Wyngate.
C'était un des
meilleurs amis de mon père.
Il a un cheval que je voudrais
vraiment que tu voies.
C'est un Gelding gris.
Il appartient à l'écurie de M. Odom.
Il est fantastique.
Non, ce n'est pas lui.
C'est lui. C'est Sinbad.
L'étalon s'appelait Never Bend
et la jument, Anambriack.
- Tu comprends ce que je dis ?
- Non.
L'étalon, c'est le père
et la jument, c'est la mère.
Tu veux lui donner un sucre ?
- Oui.
- Tiens.
En général, les chevaux
aux veines gonflées sont agressifs.
Celui-ci, c'est un bon.
Attention.
Tends bien la paume.
Oui, bien plate. Comme ça.
Les chevaux consanguins
sont plutôt nerveux, mais pas lui.
Il l'a laissé tomber.
Tiens.
Viens là. C'est bien.
Je vais te montrer d'autres chevaux.
- Tu joues aux courses ?
- Non.
Je leur donne des handicaps
pour m'amuser mais je ne joue pas.
Pourquoi pas ?
Je préfère dépenser mon argent
dans la musique...
- Tu peux me donner un conseil ?
- Bien sûr.
Billy Blue dans la 4ème.
- Tu es sûr qu'il va gagner ?
- Certain.
Triple Bend est toujours en tête.
Tunic et Favor City
se disputent la 2ème et la 3ème place,
Peace Corps est loin derrière.
Dernière ligne droite,
Triple Bend et Tunic sont en tête,
Triple Bend et Tunic.
Ils franchissent la ligne,
et c'est Triple Bend.
Quelqu'un d'autre sait
que tu fais ça ?
Non, c'est un secret.
Je te conseille
de ne jamais le dire à personne.
Tu sais aussi ce que je fais ?
Quoi ?
Promets-moi de ne pas rire.
Promis.
Parfois,
et je vois un gars devant moi...
n'importe quel bonhomme.
Et je m'imagine
que je fais une course avec lui.
Je m'imagine une ligne d'arrivée
et je fais la course dans ma tête.
Je ne te crois pas.
Et c'est parti.
L'homme en complet bleu
a deux longueurs d'avance
au départ.
Et Jeremy Jones
n'est qu'en 2ème position.
En arrière-garde.
Jeremy reprend du terrain.
Au 16ème poteau. Jones remonte
l'homme en complet bleu.
Ils arrivent dans le dernier tronçon.
L'homme au complet bleu
et Jeremy Jones s'affrontent.
L'homme au complet bleu
et Jeremy Jones.
Ils franchissent la ligne...
Et c'est Jeremy Jones.
Tu es sûr
de vouloir jouer ce coup-là ?
Oui, je suis sûr.
D'accord.
Oh, mince.
Je peux te poser une question ?
Ça fait quelques temps
que nous sortons ensemble...
Est-ce que tu t'amuses ?
Oui.
Pas toi ?
Si, bien sûr.
Ce n'est pas ce que je voulais dire.
Tu sais, je suis quelqu'un de sérieux.
De manière générale, je veux dire,
je suis quelqu'un de sérieux.
Je suis assez calme.
Et je me demandais
si tu étais bien.
Jeremy, parfois,
je ne te comprends pas.
Pourquoi me poses-tu la question ?
J'adore passer un après-midi
avec toi, ici,
à parler, à regarder la pluie...
...à jouer aux échecs.
Mais ce n'est
pas très passionnant.
On peut sortir si tu préfères.
Je ne demande pas
que tu me "sortes".
Ce n'est pas, pour moi,
une nécessité de la relation.
- Tu le penses vraiment ?
- Oui. Je le pense.
Bien sûr que je le pense.
Passer la journée
avec toi, à parler...
j'adore.
Tant mieux.
Je peux te poser
une autre question ?
L'autre type avec qui tu sortais...
Danny ?
Oui.
Je ne veux pas
qu'on se dispute mais...
tu avais dit
que tu ne le verrais plus.
Je ne l'ai plus vu
depuis que je sors avec toi.
Oui, mais...
Ralphie t'a vue avec lui hier...
après l'école.
Je vois.
Je devais lui parler.
Tu lui as dit
que vous ne vous verriez plus ?
J'ai fait mieux que ça.
Quoi ?
Je lui ai dit que je t'aimais.
Tu lui as dit ça, vraiment ?
Oui.
- Tu m'aimes vraiment ?
- Oui.
Tout va bien ?
Si tout va bien ?
Mon Dieu, oui.
J'éprouve
la même chose pour toi.
Mais je n'arrive pas encore à le dire.
Ce n'est pas nécessaire.
Du moment que je sais
que c'est ce que tu ressens.
C'est ce que je ressens.
À quoi penses-tu ?
À rien de précis.
- Quelque chose ne va pas ?
- Non.
Je suis juste un peu éméchée.
Eméchée ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Je ne sais pas.
C'est une sorte de bonheur...
...calme.
Quelque chose comme ça.
Tu es heureuse ?
Oui.
Et toi ?
Oui.
Oui, je me sens...
éméché
C'est pas bien de se moquer.
Est-ce que quelqu'un va enfin
tomber sur North Carolina Avenue.
- Tu me dois de l'argent.
- Moi, je vais même m'y installer.
Je te l'avais dit,
- Huit.
- Baltic Avenue.
À toi de jouer...
- Ned. Ned. J'ai besoin d'aide.
- Pas d'aide extérieure.
Si, j'ai besoin d'aide.
Désolé, Eunice, je suis débordé.
Salut Chérie, entre donc.
Viens voir ici, Chérie.
Laisse-moi te présenter mes amis.
Voici ma nièce Susan, de Détroit.
N'est-elle pas adorable ?
- Voici Roy et Tina.
- Bonsoir.
- Lui, c'est Frank et...
Désolée, j'ai oublié votre nom.
- Sherry Spencer.
- Sherry Spencer, l'amie de Frank.
A moins que ce soit la tienne ?
Je ne me rappelle pas.
- C'est toi, mon amie.
- Enchantée.
- Nous aussi.
Allons Chérie, on continue ?
- Salut.
- T'as eu une bonne journée ?
Oui. Une journée spéciale.
Certaines personnes
mettent du temps avant
de comprendre leurs erreurs.
Qu'est-ce que tu veux dire ?
Wellington Bryant
m'a appelé aujourd'hui
pour me demander de revenir.
- À Détroit ?
- Parfaitement, à Détroit.
Tu ne vas pas y retourner, non ?
Ne pas rentrer chez nous ?
Chérie...
Un contrat de cinq ans,
20 % d'augmentation,
des actions,
bref, la totale.
Oh mon Dieu.
Quand partons-nous ?
- Immédiatement.
- Immédiatement ?
Après-demain.
Je n'ai pas besoin de plus
pour clôturer mes affaires ici.
Chez Parkinson,
- Et mon école ?
- J'ai oublié de te dire.
M. Bryant fait partie du Conseil
et il m'a assuré
que tu pouvais retourner
à Jefferson dans le 1 er cycle
sans perdre aucun crédit
pour les deux mois que tu as perdus.
Nous quittons
New York dans deux jours.
Oui. Quelque chose ne va pas ?
Papa, j'ai des amis ici.
Des amis,
Ce n'est pas ce que je veux dire.
Je sais que c'est difficile
de rompre des relations mais...
nous ne sommes ici
que depuis deux mois.
Tu n'as pas encore
eu le temps de vraiment t'attacher.
Papa, c'est un garçon.
Je ne comprends pas.
Je ne peux pas parler ici. Peut-on...
Allons parler au salon.
C'est qui ce garçon ?
J'ai rencontré un garçon
et ça devient sérieux.
C'est le jeune homme
de l'été dernier.
- Danny ?
- Non, ce n'est pas Danny.
Tu as déjà rencontré Jeremy.
Mais, tu ne l'as vu
Trois semaines
et quatre jours, exactement.
C'est sans doute
sérieux pour toi aujourd'hui mais...
tu rencontreras une centaine
de garçons avant de te marier.
Et je suis sûr qu'à Jefferson,
ils attendent déjà tous ton retour.
Oui.
Je comprends
que ça doit être un choc pour toi.
Tu dois accuser le coup.
Mais tu verras
que tout ira bien.
Par ailleurs,
Oui, je sais.
Je suis très heureuse pour toi
mais tout ça est tellement soudain.
Tout va bien se passer.
Susan, qu'est-ce qui ne va pas ?
Où est cet interrupteur ?
Merde.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est affreux.
Qu'est-ce qui est affreux ? Dis-moi.
C'était si beau, la nuit dernière.
Après que tu m'aies embrassée,
je suis restée longtemps couchée
et je sentais encore
tes lèvres sur les miennes,
je te sentais partout sur mon corps.
Et je me suis dit,
"Je suis une femme et il m'aime".
Puis je suis rentrée.
Je voulais être seule,
et penser à toi toute la nuit.
- Tu comprends ?
- Oui, je sais.
Mais il y avait du monde chez moi.
Et mon père était là,
et il m'a dit
qu'on retournait à Détroit.
On part dans deux jours.
Détroit ?
Il a un nouveau boulot.
Et il a déjà pris les billets.
Quand reviens-tu ?
Jeremy, je ne reviendrai pas.
Ne comprends-tu pas ?
Oh mon Dieu.
Qu'est-ce qu'on va faire ?
Je me suis toujours sentie si seule.
J'ai toujours eu l'impression
de vivre en dehors de la vie.
Je n'ai jamais eu d'amis.
Je n'ai jamais
été aussi proche de quelqu'un.
Tu peux rester à New York.
Tu resterais chez ta tante,
et mon père pourrait peut-être
trouver du boulot pour ton père.
Tu ne dois pas partir.
Jeremy. je ne reviendrai pas.
Ne comprends-tu pas ?
Je ne reviendrai pas.
Je n'ai jamais
été aussi proche de quelqu'un.
J'ai toujours vécu
tellement en dehors de la vie.
Qu'est-ce qu'on va faire ?
Qu'est-ce qu'on va faire ?
- Café ?
- Non merci.
Nous sommes prêts.
Si nous repassions la 1 ère prise ?
Parfait. On reprend depuis le début.
Attendez.
Nous avons revu votre position.
Nous sommes en bonne condition.
Bien.
Salut Papa.
- Papa ?
- Oui ?
Je ne savais pas où te trouver.
Attends mon garçon. J'arrive.
- Comment m'as-tu trouvé ?
- J'ai appelé ton bureau.
Quelque chose ne va pas ?
Non. Faut que je te parle.
Pas ici, fiston. Pas maintenant.
Nous parlerons ce soir,
à la maison. Tu veux bien ?
Excusez-moi...
Je ne m'en remettrai pas.
J'ai essayé, Ralphie.
Je suis allé voir
mon père mais c'était inutile.
Il ne peut rien faire.
Elle s'en va pour de bon.
Qu'est-ce que je vais faire ?
Ils t'éloigneront d'elle
si tu continues de parler comme ça.
Quelle porte est-ce ?
Porte 3, au fond à droite.
Chérie, c'est la porte 3.
Allez-y. Je vous rejoins.
Mais dépêchez-vous, d'accord ?
Nous avons peu de temps.
Vous avez des bagages ?
Je les ai enregistrés en bas.
Va falloir prendre soin
de ta sœur dans l'avion.
Ne t'inquiète pas.
Elle s'en remettra.
Ce garçon a l'air bien.
Dis-moi
que tu ne m'oublieras jamais.
Comment peux-tu dire ça ?
Susan, je t'aime.
Northwest Airlines.
Vol 147.
À destination de Détroit.
Dernier embarquement Porte 3.
Tous les autres passagers
ont embarqué. Dépêchez-vous.
- Merci beaucoup.
- Par cette porte.
Il faut y aller maintenant.
Au revoir, Jeremy.
Northwest Airlines.
Vol 147.
À destination de Détroit.
Dernier embarquement Porte 3.
Les passagers du Vol 147
devraient être à bord.
Ultime appel.