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- Bonjour, petit.
- Bonjour.
On est perdus.
Il y a bien une vieille mine par ici ?
- Il y en a plusieurs.
- Exploitée par un certain Sand.
- Samuel Sand.
- C'est mon père.
Quelle coïncidence !
Ton père chassait le bison
avec moi dans l'armée.
On voulait passer lui dire bonjour.
À 5 km, au deuxième canyon,
vers l'ouest. Vous verrez.
- C'est quoi, ton prénom ?
- Max.
Merci bien, Max.
Te mêle pas de ça, la squaw.
- Où est l'or ? Dis-le-moi.
- Du calme.
Allez, Sam.
Sam, ça sert à rien de le cacher.
Y a pas d'or, Jesse.
Quand vas-tu le piger ?
Ecoute, tu exploites
une mine soi-disant vide.
- Tu as trouvé quelque chose.
- Et je vivrais comme ça ?
- On ne veut pas tout, juste la moitié.
- De rien.
Mais tu sèmes
de la poussière d'or partout.
- J'en trouve 1 $ par jour.
- T'as payé au magasin avec une pépite.
En deux ans, une pépite. 38 $.
Ça ne couvre même pas les pelles.
On n'est pas venus pour discuter.
Tu vas nous dire où est l'or,
ou on te le fait cracher avant de mourir.
Du calme.
Jolies, ces perles.
Tu l'as fait toi-même, la squaw ?
Ça fait 15 ans que je n'ai pas écorché
une Peau-Rouge,
mais je n'ai pas perdu la main.
Laissez-la !
Je vous en prie, laissez-la.
Il n'y a pas d'or.
Je vous le jure, rien.
Je n'ai pas peur.
Max...
Ils sont morts tous les deux.
Tu ne peux plus rien y faire. Max !
Max, n'entre pas.
Je t'en prie, n'entre pas !
Viens en ville avec moi.
Ils n'ont même plus face humaine.
Ils ne souffrent plus.
Je ne veux pas qu'on les voie
comme ça ! Personne !
Partez. Laissez-moi seul. S'il vous plaît.
Mon Dieu.
Max, mon pauvre petit.
- Tu vas venir vivre avec nous.
- Je ne peux pas.
On a des terres et du travail.
- Je dois retrouver ces hommes.
- Et puis ?
- Dieu n'aime pas la vengeance.
- Arrête tes sermons.
Tu n'es qu'un gamin.
Ce sont des brutes.
Rattrape-les, Max. Trouve-les.
Sinon, qui le fera ?
- La justice.
- Quelle justice ?
Max, attends au moins un jour.
Repose-toi.
Je peux les trouver
avant qu'ils vendent le cheval gris.
Tiens, Max.
Mme McCanles, j'ai un fusil,
un cheval et huit dollars. Ça ira.
Alors, bonne chance.
N'oublie pas le chemin pour revenir.
Je n'oublierai pas votre gentillesse.
Qui es-tu ?
Je m'appelle Max. Max Sand.
- C'est un gosse.
- Indien.
- Métis.
- T'es seul ?
Réponds !
Je cherche trois hommes
qui ont tué mes parents.
- Je vous ai pris pour eux.
- C'est nous ?
Non.
- Depuis quand tu les cherches ?
- Trois ou quatre jours.
- Depuis quand t'as pas mangé ?
- Deux jours.
Rattrape les chevaux et rejoins-nous.
Petit, pourquoi
tu ne rentres pas chez toi ?
Tant que tu le peux encore.
Je n'ai plus de maison.
Pourquoi êtes-vous si amicaux,
après ce que j'ai essayé de faire ?
Tout le monde est fou à sa manière.
Et on a été gosses nous aussi,
pas vrai ?
Ne bougez pas.
Tournez-vous, les mains en l'air.
Je veux de la nourriture et un cheval.
- Il est bien vieux, ce pistolet.
- Reculez.
- Il ne fonctionne pas.
- J'ai dit reculez.
Le canon est rouillé et on ne fait plus
de cartouches comme ça.
Tu veux échanger ?
J'ai faim.
T'as englouti 12 kg de vivres en 3 jours.
Finiras-tu par être rassasié ?
Excusez-moi ! C'est vrai,
faut aller loin pour se ravitailler.
- Finis si tu peux.
- Je peux.
Je ne vous aurais pas cru
si généreux !
- J'allais te laisser aux coyotes ?
- Vous auriez pu.
J'allais vous tuer s'il le fallait.
Tuer, c'est ton rayon ?
J'ai tué des daims et des lapins.
- T'as déjà tiré sur un homme ?
- Non.
Et tu veux en tuer trois ?
***, ***, ***.
Tu crois y arriver
car t'as le bon droit pour toi ?
- Ça aide.
- Ils enterrent un shérif par semaine ici.
Le tout est de les tuer
avant qu'ils me tuent.
Montre un peu
comment tu t'y prends.
Tourne-toi face au soleil.
Vise ça.
Rentre chez toi
et prends le raccourci.
J'avais le soleil dans les yeux,
je n'étais pas prêt.
Tu crois qu'un type ne bougera pas
et te dira quand tirer ?
- Je touche un lapin à 80 m.
- Un lapin ne réplique pas.
- On ne tire pas au fusil dans un bar.
- Je n'ai jamais été dans un bar.
Pour les trouver,
tu devras fouiller tous les saloons,
les tripots et les bordels
entre ici et le Mexique.
Tu crois que t'as affaire
à des enfants de chœur ?
Tu les descendras à la sortie de l'église ?
Ils volent car ils sont trop fainéants
pour travailler et tuent par plaisir.
Ils se cachent
comme des rats dans les ordures.
Pour les avoir, faudra que tu te vautres
dans les ordures comme eux.
Je ferai ce qu'il faudra.
Pas si facile.
Les trouver, c'est une chose.
Les tuer, c'en est une autre.
Je me débrouillerai.
Je vends des armes
à des types comme eux depuis 15 ans.
Ils en savent plus que tu ne crois
pour estropier et pour tuer.
Ils te tireront dans le dos, te piégeront,
t'égorgeront dans ton sommeil.
Tu n'as que ta vengeance
aveugle d'Indien.
- Je suis à moitié blanc.
- Et complètement inconscient.
Si tu peux le faire
de n'importe quelle main,
à moitié saoul ou à moitié endormi,
dans l'obscurité ou à cheval,
tu as peut-être une chance.
Une petite chance.
Vous m'apprendrez ?
Je vends des armes,
je n'apprends pas à tuer.
- J'apprendrai seul.
- Tu ne vivras pas assez longtemps.
Merci pour la nourriture et les conseils.
- Je repars.
- Pour où ? Comment ?
Même si je t'apprenais,
ce n'est qu'une partie.
Quand tu les chercheras,
il faudra bien vivre.
Vêtements, vivres, chevaux, armes,
munitions. Où les trouveras-tu ?
Tu finiras par voler et tuer comme
ceux que tu traques, ne le vois-tu pas ?
Je ne vois que mon père
étendu sur le sol couvert de sang,
brûlé, avec la tête déchiquetée.
Et ma mère, coupée en deux,
chaque centimètre de sa peau arraché.
Que Dieu nous aide.
Ramasse les cartouches.
Ça vaut 1,5 cents pièce.
Assieds-toi.
Ça te dit, un petit poker ?
Pas trop.
- Tu sais jouer aux cartes ?
- Non.
Je peux t'apprendre.
Bois un coup.
Eh bien, je...
- Tu ne bois pas non plus ?
- Non.
Vu où tu vas,
tu ferais bien de t'exercer.
La plus faible main, c'est la paire,
deux cartes identiques.
Puis deux paires,
puis le brelan, trois cartes pareilles.
Puis la suite.
Trois pareilles ?
N'importe.
Trois neuf, trois dix, trois valets.
- Lesquelles sont les dix ?
- Tu ne sais pas lire ?
Je ne suis pas allé à l'école.
- Tu sais écrire ?
- Si je savais écrire, je saurais lire.
- Tu sais faire quoi ?
- Haut les mains !
Tu m'as fait gâcher du bon whisky.
Où je vous envoyais,
pas besoin de whisky !
Un dix a dix dessins.
Tu peux compter sur tes orteils.
Max...
Pas d'histoires. C'est une ville paisible.
J'y connais du monde.
D'accord, mais si vous voyez...
Je sais. Si je vois un cheval marqué SS,
je viendrai te chercher.
Voilà un dollar. Achète-toi des bonbons.
Vous désirez ?
Une boîte de pêches. Une grosse.
Les meilleures pêches de l'Ouest.
Vous pourriez me l'ouvrir ?
C'est gratuit.
Vous avez un livre
pour apprendre à lire et écrire ?
L'abécédaire. Sous l'escalier.
Evidemment, on ne peut pas
le trouver si on ne sait pas lire.
C'est celui-là.
25 cents pour les pêches
et 10 cents pour le livre.
Les idées ne pèsent pas lourd,
les pêches, si ! Le fret se paie au poids.
Les gens préfèrent
emplir leur ventre que leur esprit.
À toi de prendre ta première décision.
La pancarte du haut dit Silver City.
Au Colorado.
La deuxième indique Donner,
en Californie.
Celle du bas indique Sonora.
C'est au sud, au Mexique.
Je ne peux pas te dire par où aller,
mais pour les rattraper,
va où il y a de l'argent.
Ils iront là où ils pourront
le dépenser ou le voler.
M. Cord, je ne sais pas comment
je vous revaudrai tout ça.
Pas la peine.
Si t'en as assez de leur courir après,
viens me trouver et on en reparlera.
Pas la peine de s'attarder.
Bonne chance, Max.
***, ***.
Bien joué.
Manier le pistolet n'est qu'une partie.
Le reste, c'est connaître les hommes.
Ça prend toute la vie,
alors ne fais confiance à personne.
Prévois ce que tu fais,
choisis où tu vas te battre.
Ne fais pas de menaces,
mais ne te dérobe pas quand il y en a.
Au revoir, Max.
Au revoir, M. Cord.
Ne fais confiance à personne,
même un ami.
Allez, Struther,
tu t'es assez lavé.
Struther, dépêche-toi.
Hé, les filles arrivent !
Les filles arrivent !
Struther, grouille-toi, elles montent.
Rose...
Rouge...
T'as perdu ta langue ? Allez !
- T'es mignon, toi.
- Walter ? Ça va ?
- Hé, regarde-moi !
- La ferme.
Salut, cow-boy. Bienvenue en ville.
- Essaie la chambre d'à-côté.
- Les Blanches ont plus de succès.
On m'a gardée pour toi.
- Navajo ?
- Kiowa.
Je suis une Kiowa aussi.
Oui ou non ?
Cinq dollars...
...pour quelques questions.
Je cherche trois hommes.
L'un d'eux s'appelle Jesse,
il a une cicatrice et porte un couteau.
Il doit avoir un cheval gris.
Tu as vu un type comme ça ?
Beaucoup d'hommes ici
ont des cicatrices.
Achète-toi des mocassins.
Pourquoi les cherches-tu ?
Ils ont torturé et tué une femme.
Une Kiowa, comme toi.
Un homme...
...a une cicatrice ici.
Il travaille au bar,
il distribue les cartes.
- Ce n'est peut-être pas le même.
- Où laisse-t-il son cheval ?
À l'écurie de l'autre côté de la rue.
Ne dis à personne que je te l'ai dit.
- Monsieur ?
- Oui ?
Le cheval gris est à vendre ?
Il appartient à Jack Langely du bar.
Ça m'étonnerait qu'il le vende.
Jesse !
- Des cartes ?
- Toi, qui distribues les cartes.
- Jesse qui ?
- Jesse le lâche, Jesse le meurtrier.
- L'assassin d'une femme.
- Je suis Jack Langely.
Quand t'as tué mes parents,
c'était Jesse.
Je suis Jack Langely.
Quand a eu lieu ce meurtre ?
- Hudson, comment je m'appelle ?
- Jack Langely.
- Depuis quand je travaille ici ?
- Un an, un an et demi.
- Autre chose ?
- Lève-toi.
Je ne suis pas armé.
Mon père ne l'était pas
quand tu lui as fait sauter la cervelle.
- Petit...
- Je sais ce que je fais.
- Il a le cheval de mon père.
- C'est le mien.
- Avec les initiales SS ?
- Je l'ai acheté, j'ai la facture.
Très bien, voyons-la.
Ecoute, petit...
Si Langely a fait ce que tu dis,
je te laisserai le tuer.
Mais s'il a la facture là-haut,
ce n'est peut-être pas lui.
Allons voir.
Venez tous les deux.
Tu te bats comme ta mère, petit.
On aurait dû t'emmener
chez le tailleur pour te recoudre.
L'abécédaire dans ta poche
a empêché la lame de rentrer.
Dès qu'il aura fini, tu t'en vas.
Comment monter à cheval,
recousu comme il l'est ?
C'est son problème.
Tu as tué un homme,
à juste titre, à ce que tu dis.
Tu as fait ton devoir, et moi aussi.
Si tu ne pars pas, il y aura
d'autres meurtres. Tu as des amis ?
Une Indienne t'a demandé.
Elle pourrait peut-être t'aider.
Où...? Comment m'avez-vous...?
Tu nous es revenu blessé et meurtri.
Sois le bienvenu.
- Depuis combien de temps ?
- Des jours.
Quand tu délirais,
tu as parlé de ton père et de Tabinaka,
la fille de mon frère.
Reste ici avec les tiens.
Neesa est devenue la honte des Kiowas,
mais elle t'a ramené.
C'est bien. Peut-être que
vous vous ferez du bien l'un à l'autre.
Reste ici.
Non. Retourne là-bas.
L'eau chaude te fait du bien.
"Vois... la grenouille...
"...sur la bûche."
"Le lapin voit la grenouille..."
Tu es ici depuis trois semaines.
Tu ne souris jamais.
"La grenouille voit-elle le lapin ?"
Tu n'apprends pas à lire pour être sage,
mais pour t'aider à tuer ces hommes.
"La grenouille voit le chien.
Le lapin..."
Tu crois que je suis devenue entraîneuse
parce que j'étais mauvaise ?
C'est parce que j'étais
pleine de haine et naïve.
"Vois la lampe..."
S'il y avait un remède pour effacer
ce que j'étais, je le prendrais.
- Tu en connais un ?
- Neesa, ça n'a rien à voir avec toi.
Honnêtement, rien.
Si je trouvais un remède,
je le prendrais moi-même.
- Vraiment ?
- C'est vrai.
Tu vois la lampe ?
Elle est éteinte.
- Ça ne marchera pas, Neesa.
- Pourquoi ?
Je vais devoir partir bientôt.
- Quand ?
- Un matin, je partirai.
Fais comme chez toi.
Vous cherchez quelque chose
en particulier ?
Des noms, c'est tout.
Je ne suis pas un voleur.
- Quels noms ?
- Les amis de Jesse Coe.
Vous êtes un ami de Jesse Coe ?
C'est moi qui l'ai tué.
Je m'appelle Angie.
Mme Coe.
Ou plutôt la veuve Coe.
- Je ne sais pas quoi dire.
- Moi je sais.
Merci.
Parlez-moi des hommes
qui étaient avec lui.
Vous paraissez jeune.
Mais pour arriver à tuer
Jesse Coe avec un couteau,
il fallait être un vrai homme.
Vous savez où ils sont ?
Vous connaissez leurs noms ?
Je crois que l'un d'eux s'appelle...
...Bowdre, Bill Bowdre.
Il voulait que Jesse aille attaquer
une banque avec lui, en Louisiane.
C'est dommage qu'il n'y soit pas allé.
- Pourquoi ?
- Ils ont été pris. Ils sont en prison.
Il y en avait un autre.
Je ne connais pas son nom.
C'est tout ce que je peux vous dire.
"Un gang... de l'Ouest...
"...attaque...
"...la banque de...
"...la Nouvelle-Orléans.
"Deux hommes...
"...a-a..."
Cap'taine... c'est quoi, ce mot ?
C'est "appréhendé".
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Eh bien, ça veut dire... arrêté.
On dit où on les a emmenés ?
Non, mais les voleurs de banques
sont conduits à la prison d'Etat.
Merci bien.
BANQUE DU DELTA
- Corbin ? Billets ou pièces ?
- De l'argent, c'est tout !
- Sand, vous préférez quoi ?
- Je veux tout le fric, dans ce sac.
- Max...
- La ferme.
- Le pactole est dans le coffre-fort.
- Recule.
Reste là.
Il n'y en a qu'un, cette fois.
Deux ans. Il a attaqué une banque.
"Deux ans de travaux forcés."
C'est tout ce qu'on a ici.
À commencer par moi,
tout ici est vicieux et misérable.
La chaleur, les moustiques,
la nourriture, la vie.
Il n'y a rien d'autre à faire
que travailler le jour et dormir la nuit.
On n'a pas de murs ou de barrières.
Le marécage est notre mur.
Des kilomètres et des kilomètres
d'eau croupie, de sables mouvants,
de serpents et de malaria.
- Des questions ?
- Non.
"Non, monsieur."
Non, monsieur.
Encore un détail.
Ne t'avise pas de m'énerver.
- Big Foot !
- Oui, monsieur.
- Conduis-le au baraquement de Miller.
- Oui, monsieur. Viens.
C'est là-bas.
Ne louche pas sur ce pistolet.
Ils veulent que t'essaies de le prendre.
Je suis un prisonnier, comme toi.
Fais-moi confiance.
C'est là.
Tu ne peux rien garder,
sauf une couverture et tes frusques.
On se rase une fois par semaine,
un rasoir pour tous.
Voilà ta paillasse.
C'était celle de Miller.
- Il est mort.
- C'est le seul moyen de sortir ?
Ils essaient de traverser les marécages.
Les chiens en poursuivent deux
en ce moment.
Ils ont attaqué une banque
à la Nouvelle-Orléans.
- Bowdre...
- Lui et Strayhorn. Des copains à toi ?
Non, je l'ai lu dans le journal.
Ils ont réussi ?
Je n'en ai jamais vu réussir.
Va chez le forgeron pour poser ces fers.
Quelque chose te chagrine ?
- Oui.
- Allez, viens !
Big Foot !
Fais-les tous venir
pour qu'ils puissent voir ça.
Avancez.
Big Foot !
Ecoutez bien.
Strayhorn est mort dans les marais.
Bowdre va regretter de s'en être tiré.
Quand il aura fini sa peine,
il purgera celle de Strayhorn.
Réfléchissez-y... bien.
- Ici, on laisse un homme où il tombe !
- Il va se noyer.
Le chef te regarde !
Retournez à la cantine. Remuez-vous !
Retourne là-bas
et surveille le feu toute la nuit.
- Et je dors quand ?
- Ne laisse pas le feu s'éteindre.
- Il m'en fait baver, hein ?
- Tu t'es fait beaucoup d'ennemis.
Mais rassure-toi...
...tu t'es aussi fait pas mal d'amis.
Merci pour ce que t'as fait.
- T'aurais fait pareil pour moi.
- Pas sûr.
- Je te le revaudrai peut-être un jour.
- Peut-être. Un jour.
On ne s'est pas déjà vus ?
Hé, vous !
Au travail. Pas de bavardage.
Je ne sais pas. Peut-être.
- T'es déjà allé à Santa Fe, Max ?
- Non.
Bowdre...
Que s'est-il passé ?
On s'est perdus.
- C'était peut-être à Juarez.
- Juarez ? Non, je ne crois pas.
- Vous n'aviez pas de plan ?
- Si, filer sans se faire prendre.
- C'est comment, là-dedans ?
- Dans le marais ?
Comme l'a dit le chef, des kilomètres
de marécages, de sables mouvants,
de serpents venimeux, de moustiques,
tout ce qui tue.
Pas de vivres ni d'eau.
On tournait en rond.
- J'ai eu ma dose des marais.
- Moi je vais me tirer.
- Comment ?
- Je ne sais pas encore.
- Et si je trouve un moyen ?
- Ne compte pas sur moi.
Je ne peux pas. T'es le seul
avec qui je prendrais le risque.
- Belle soirée.
- Pour ceux qui ont un fusil.
- Du calme. Je fais juste mon boulot.
- Et t'adores ça.
J'aime la vie, comme toi.
Ici, on ne peut même pas
choisir ses amis.
C'est nouveau. On va où ?
- On ne t'a pas dit ?
- Quoi ?
On va défricher le terrain
pour les rizières.
Tout le monde est content.
- Pourquoi, c'est bien ?
- Bien ? Il y a des filles, là-bas.
Regarde-moi ça. Regarde-moi ça !
Choisis-t'en une.
Fais-lui un grand sourire.
Un sourire ?
- Pour quoi faire ?
- Tu ne sais pas ?
Le chef nous loue aux planteurs.
Il garde le fric, mais on a les femmes.
Ah oui... Comment ?
Un samedi soir par mois,
pendant qu'on travaille,
il les laisse entrer
dans les baraquements.
Ils amènent les filles
aux baraquements ?
Je n'y croyais pas au début.
- Et on peut leur parler ?
- Leur parler ?
Arrête de rêver des femmes.
Pense à un bateau.
Je ne peux penser qu'aux femmes.
Avec un bateau, on peut traverser
le marais, éviter les serpents.
- Il faut savoir par où aller.
- J'y ai pensé.
Et l'eau, les vivres, une arme.
Mais d'abord, le bateau.
Allons-y. Au travail !
- Au travail !
- Viens avec moi.
Allez !
Dépêche-toi !
- Pourquoi on attend ?
- Le chef a peut-être changé d'avis.
Je vais le tuer de mes mains.
Ça gaze, Max ?
Elles viennent, n'est-ce pas ?
Eteignez les lumières.
Elles viendront quand ce sera éteint.
- Tu es jeune ou vieux ?
- Jeune.
Moi aussi.
- Comment t'appelles-tu ?
- Max.
Et moi, Pilar.
- Qu'as-tu fait pour atterrir ici ?
- Pas grand-chose.
- Tu as tué quelqu'un ?
- Non.
Je suis contente
que tu ne sois pas un tueur.
J'ai essayé de voler de l'argent.
- Pour une femme ?
- Non.
Tu n'as pas le même accent.
Tu n'es pas d'ici ?
Non, je viens de l'Ouest.
C'est sec, là-bas. Et propre.
Tu es née ici, pas vrai ?
Oui. J'ai toujours vécu dans l'eau
jusqu'aux genoux. Et j'y mourrai.
Tu es prisonnière ici comme moi.
Oui, mais un jour, ils te laisseront partir.
Si tu dé*** cet endroit,
pourquoi ne fais-tu pas quelque chose ?
- Faire quoi ?
- Partir. T'échapper.
- M'échapper ? Comment ?
- Dans un bateau.
Avec moi.
Ça te dit, Pilar ?
Bowdre...
Je crois qu'elle va nous aider.
Elle me montre un bateau.
- Je ne vois pas de bateau.
- Là-bas, près des buissons.
- Que veut-elle en échange ?
- Venir avec nous.
Non, j'aime les femmes,
mais pas quand je suis en cavale.
Ah oui... Tu t'es perdu, non ?
Elle est née ici.
Elle connaît ces marais.
Et comment vas-tu tout organiser ?
- On a besoin d'une arme.
- Je sais.
Profitez bien de vos discussions.
Il ne vous reste pas beaucoup de temps.
Ils envoient 20 hommes dans
un autre camp la semaine prochaine.
T'es sur la liste, Max.
- Les voilà.
- Elles arrivent !
Pilar...
Pilar, il faut que je te parle.
Allons dehors.
La semaine prochaine,
ils m'envoient dans un autre camp.
Ce sera peut-être plus facile de t'enfuir.
Il y aura des murs en pierre,
on ne se verra plus.
Il faut qu'on parte avant.
C'est dur de trouver un bateau
toute seule.
C'est la seule solution
pour être ensemble.
- Et que m'arrivera-t-il après ?
- Je prendrai soin de toi.
Trouve-moi un bateau, montre-moi
le chemin et tu seras libre.
Et je t'aiderai à recommencer ta vie.
Sois gentil avec moi, Max.
C'est tout ce que je demande.
- Tu seras là ? Sûr ?
- J'essaierai.
Essayer, ça ne suffit pas.
Tu dois être là.
Deux heures après le coucher du soleil,
rejoins-moi au bord du marais.
Amène le bateau près des cyprès.
- Rentrons, Max, j'ai peur.
- Pilar !
Si tu ne viens pas et qu'ils m'attrapent,
tu sais ce qu'ils me feront.
Je serai là.
Max... tu seras gentil avec moi,
n'est-ce pas ?
Oui.
1, 2, 3, 4, 5...
6, 7, 8, 9, 10, 11...
13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 et 20.
- Tu es sûr que c'est là ?
- Oui.
Cette maudite menteuse cajun...
- Il n'y a aucun bateau en vue.
- La ferme.
Dès que Big Foot se réveillera,
ils nous traqueront. On aurait dû le tuer.
Monte.
Quelque chose m'a touchée.
Allons-y.
Joe.
Si on ne le retrouve pas,
tu purgeras sa peine.
S'il tue un de mes hommes
avec ton pistolet, je te pendrai.
Oui, monsieur. Je le trouverai.
Pilar, c'est par où ?
À droite.
Il faut que je regarde.
- Tiens ça.
- Du pain ?
C'est un bon cataplasme.
À droite !
La bouteille.
T'aurais pu prendre l'eau du marais.
Pilar...
- Comment te sens-tu ?
- Je ne sais pas.
J'ai sommeil.
Tu as de la fièvre, c'est tout.
Max... on ne va pas se sortir de là,
pas vrai ?
On va s'en sortir.
Dis-moi juste si on prend le bon chemin.
- Je ne suis pas sûre.
- Essaie de deviner.
Du mieux que tu peux.
Continuez par là.
- Qu'est-ce qu'elle a ?
- Une morsure de serpent.
Ne l'écoute pas, elle déraille.
On est perdus.
Tout va bien. On n'est pas perdus.
On va vers l'ouest.
- Comment le sais-tu ?
- Je le sais. D'après le soleil.
Le soleil ?
Tu te prends pour quoi,
un sale Indien ?
Oui, je suis à moitié un sale Indien,
et ma mère était indienne.
Max...
Max Sand.
Je te jure que je ne les ai pas tués.
Ce n'était pas moi.
J'étais dehors à garder les chevaux.
C'était ce fou de Jesse Coe.
- Mais il a payé. Quelqu'un l'a eu.
- Moi.
- Qui d'autre était avec Coe ?
- Fitch. Tom Fitch.
Je venais de rencontrer ces types.
Je ne les connaissais pas.
- Où est Fitch ?
- Dans les mines d'or de Californie.
Je ne voulais pas le faire.
Je n'avais pas le choix. Ils m'ont forcé.
- T'as peur ?
- Oui !
- Autant que ma mère ?
- Laisse-moi une chance.
- Ne tire pas !
- Je t'en prie !
- T'as fait sauter la cervelle de mon père.
- T'es dingue !
C'est pour ça que tu voulais t'évader,
pour le tuer.
Que vas-tu faire de moi ?
- Sur quoi ont-ils tiré ?
- Je ne sais pas, ils ont grillé cinq balles.
Si on ne peut pas traverser,
eux non plus.
Ils ont un bateau, t'as pas compris ?
Je ne peux rien faire pour t'aider
à moins qu'on sorte
de ce marais au plus vite.
Je ne sais pas où on est.
L'air frais de la terre sèche
produit le brouillard.
- Tu en seras sorti demain matin.
- Je trouverai un docteur.
Tu ne peux pas t'arrêter,
tu serais repris.
- Laisse-moi.
- Je ne peux pas, Pilar.
Je le veux.
Tu es une brute, un animal.
Tu t'es servi de moi pour tuer.
Tu es pire que l'homme que tu as tué.
Tu ne tiens pas à moi,
ni à personne.
- Tu m'aurais tuée s'il l'avait fallu.
- Non.
Non ? Tu l'as fait !
Tu ne vas pas mourir, Pilar,
je te le promets.
- Tu promettrais n'importe quoi.
- Je ne le permettrai pas.
Pour qui te prends-tu ? Dieu ?
Va-t'en.
Va-t'en ! Je ne veux pas mourir
dans le péché en te regardant !
Je regrette.
Je regrette vraiment.
TRIBUNAL DU COMTE D'EL DORADO
Il paraît que tu cherches
un dénommé Tom Fitch ?
- C'est mon frère.
- Je le connais.
Ah oui ?
Il y a deux mois, il est passé par ici.
Il mijotait un sale coup. Il allait au nord.
Il était comment ?
Aussi mauvais que toi.
Du genre qui a quelqu'un à ses trousses.
- Tu continues à le chercher, j'espère.
- Ah oui ?
Comme ça, tu décamperas
dès que ton cheval sera ferré.
- Tu partiras, non ?
- C'est probable.
C'est certain.
- Trois rois.
- Tom Fitch...
J'ai entendu parler d'un Joe Fitch,
qui travaillait à la mine.
Et de Fitch, le rouquin,
à Fort Wayne.
Non, Tom Fitch, ça ne me dit rien.
Vous le cherchez pour quoi ?
C'est mon frère.
J'ai un message de chez nous.
- Vous finirez bien par le trouver.
- J'espère.
Je vais mettre les chevaux au corral.
2500 $ DE RECOMPENSE
POUR LA CAPTURE DE MAX SAND
- Tu as du café ?
- Oui.
Pourquoi tu regardes ça ?
Tu l'as déjà vu.
- C'est joli.
- Taillé dans la robe d'une squaw.
- Appelée Sand ?
- Oui. C'est ça !
Qui aurait cru qu'un gosse
allait en faire toute une histoire ?
C'est son sang indien.
Personne ne jouait du couteau comme
Jesse Coe. Il l'a eu avec un couteau.
Puis il a traqué Bowdre
en Louisiane.
Il s'est fait mettre en prison
pour le descendre et s'est évadé.
Tu as sacrément la trouille, Fitch.
La trouille !
Ce gosse n'est pas humain.
Il ne tue pas, il exécute.
Oui, il exécute.
C'est dur de tuer le temps, pas vrai ?
Je travaille, mais ça ne se voit pas.
Sers-moi un verre.
Drôle de façon
de commencer la journée.
Je ne m'en plains pas,
pourquoi t'en plains-tu ?
Tu devrais, tu vivrais 20 ans de plus.
Et tu serais peut-être pas le seul.
- Bonjour, Buck.
- Bonjour.
Je croyais t'avoir dit de décamper.
Je ne savais pas que c'était pressé.
M. Fitch, j'ai dans la main un .45
très sensible.
Au moindre choc, il part... tout seul.
Il fait un trou comme un boulet de canon.
Tourne-toi
et pose les mains sur le bar.
Passe-lui les menottes.
On doit ouvrir nos oreilles
et fermer nos gueules.
- Comment va-t-on trouver Fitch ?
- Il nous trouvera.
Il distribuait des billets partout.
J'ai été le premier à le trouver louche.
Le shérif l'a épinglé ici.
- On peut avoir trois whiskies ?
- Tout de suite.
Ce n'était pas un mauvais bougre.
Froid, mais intéressant.
Comment s'appelait-il ?
Fitch. Tom ou Joe Fitch,
je ne me souviens plus.
Voilà. Six cents.
Hé, Fitch.
Fitch, c'est Beckwith.
Tu es là ?
- Je suis là.
- Prépare-toi, on va te faire sortir.
Hé, ce n'est pas Fitch !
- Qui es-tu, bon sang ?
- Tom Fitch.
Essaie encore.
- Qui es-tu ?
- Tom Fitch.
Encore !
Que se passe-t-il, ici ?
Répondez, que se passe-t-il ?
- Essayez-vous de tuer cet homme ?
- Lâchez cette corde.
Pas avant de savoir de quoi il retourne.
On ne pointe pas une arme
sur un prêtre.
- Qui le dit ?
- Moi, Cipriano.
- Par la Sainte Vierge, je suis sérieux.
- Je te crois. Allons-nous-en.
Tu n'étais jamais entré
dans une église ?
Non.
Et qu'en penses-tu ?
Je ne sais pas. C'est étrange.
Et Lui, l'avais-tu déjà vu ?
Oui, une fois.
Au bout d'une petite chaîne d'argent.
C'est le Fils de Dieu
qui est venu enseigner aux hommes
l'amour du prochain.
Tout le monde ne l'a pas écouté.
Ça a l'air pire que la pendaison.
- Tu n'es pas venu au souper.
- Je n'ai pas travaillé cet après-midi.
Vous savez, cette chambre est pire
que certaines prisons que j'ai connues.
On est tous les deux prisonniers ici.
Moi par choix, toi par accident.
- Mon fils...
- Arrêtez de m'appeler "mon fils" !
- Mon père est mort.
- Je sais, Max.
Tu seras ici quelques semaines.
Utilise-les à bon escient.
- À discuter avec vous ?
- Tu pourrais lire.
Je t'ai apporté un livre, la Bible.
Les hommes le lisent
depuis des siècles.
- De quoi ça parle ?
- De tout ce qui compte.
Une seule chose compte pour moi.
Trouver et tuer un homme ?
Vengeance primitive et désespérée.
- Ça me convient.
- Pourquoi ?
L'autre partie de toi-même
est encore à découvrir.
Tu as hérité d'une tradition
de philosophie et de conscience.
Je ne comprends pas ces mots.
La différence entre le Bien et le Mal
est de savoir quand ne pas faire le mal.
Si ta moitié civilisée se réveille, Max,
avec l'aide de Dieu,
tu deviendras un homme complet.
Avec l'aide de Dieu, ma jambe sera
guérie avant que vous ne disiez "Amen".
Bonsoir.
- Mon père ?
- Entre, Max.
Je pars. Je voulais
vous rendre votre Bible.
Tu l'as depuis longtemps.
Garde-la donc.
Je me souviens des choses
qui m'importent.
Œil pour œil.
- Vers où te diriges-tu ?
- Je vais au nord.
Tu as bonne mine.
En bonne santé, reposé, vif !
Ça change
du jour où je t'ai trouvé.
Je voulais vous remercier
pour ce que vous avez fait.
Je vous le revaudrai peut-être un jour.
Max, je t'en prie, assieds-toi un instant.
J'aimerais te montrer quelque chose.
Regarde ça.
Une photo ne te fera pas de mal.
Ce beau couple,
ce jeune homme et cette jeune femme,
sont venus d'une civilisation
européenne ancienne
pour trouver une vie meilleure
dans le Far West.
En chemin, une bande d'Indiens
a attaqué leurs chariots.
Ils les ont tués et scalpés tous les deux
après s'être adonnés
à des plaisirs vulgaires.
Deux des enfants
ont été suspendus par les talons
et ont eu la tête broyée.
Le troisième enfant fut sauvé.
Il grandit seul dans l'espoir de se venger.
Crois-moi, Max,
il faut plus de courage pour résister
à la tentation de vengeance
que pour y céder.
- Nous sommes des hommes différents.
- Non.
C'était ma famille, Max.
Je suis le seul survivant.
Ne continue pas.
Arrête tant qu'il en est temps.
Sauve ton âme, Max.
Ne dis pas ce que tu feras
ou ne feras pas.
Souviens-toi,
quand tu quitteras ce lieu,
Dieu chemine avec toi.
J'y penserai.
Attendez !
C'est lui qui se servait de ton nom.
- Tu m'as dit qu'il était mort.
- On l'a laissé pour mort.
Hé toi, la terreur.
- J'aurais besoin d'un type comme toi.
- Pour quoi faire ?
- Ça t'importe ?
- Oui.
- Qui es-tu ?
- Smith. Nevada Smith.
- Tu as l'air fauché.
- Je le suis.
À toi de voir,
mais si tu veux gagner gros
en peu de temps, suis-moi.
Va mettre ton cheval au corral.
Le mien aussi. Et viens.
Non, attendez.
Toi, en haut. Cipriano derrière la porte.
Les autres, placez-vous.
On saura bientôt qui il est.
Mets-toi là.
Prends cette pièce.
Bien.
Entre ! Viens.
Assieds-toi là.
Smith...
Dis-moi...
- Pourquoi as-tu pris mon nom ?
- J'ai entendu parler de toi.
Quand on m'a arrêté,
j'ai dit le premier qui m'est venu à l'esprit.
Sous mon vrai nom, je suis recherché.
Mais j'ignorais que t'étais dans le coin.
Tu es recherché ?
Recherché pour quoi ?
Avoir voulu mener une vie facile,
comme toi.
Moi ?
- Tu m'as déjà vu ?
- Pas que je me souvienne.
Tu as de la famille ?
- Pourquoi ?
- Ne t'énerve pas, Smith.
Quand on est en fuite,
la famille peut aider.
Aux dernières nouvelles, j'ai des parents
et deux sœurs dont l'une est mariée.
- Qu'est-ce que tu prépares ?
- On y vient.
Dis-moi... as-tu entendu parler
d'un certain Max Sand ?
Sand... Oui, j'ai vu
des avis de recherche sur lui.
Je ne le connais pas. Pourquoi ?
J'ai tué son père et sa mère.
- Et alors ?
- Il veut ma peau.
Il est à moitié indien.
Je ne peux pas blairer les métis.
Bien sûr, je comprends
que ça puisse arriver.
Rien de tel qu'une squaw,
t'es pas d'accord ?
- Une de mes distractions préférées !
- Moi aussi !
Attends. Tiens...
prends donc du bon tabac.
Que dis-tu de cette blague ?
- Pas banale. Où l'as-tu eue ?
- Cadeau... une sorte de cadeau.
Fitch, venons-en aux faits.
T'as dit que t'avais besoin
d'un type comme moi. Pour quoi ?
On va attaquer un transport d'or.
T'auras les détails demain. En attendant,
fais connaissance avec les gars.
OK.
Prends une des chambres là-haut.
À plus ***.
Max...
Rien, je parlais juste à...
Ils extraient pour 250000 $ d'or
tous les mois.
Mais c'est trop bien gardé.
Là, ils creusent pour notre avenir.
Une fois par mois, ils amènent
un chariot d'or à la voie ferrée.
Deux hommes sur le chariot,
12 gardes.
On sera une douzaine à attendre.
Vous n'irez pas vite
avec un chariot plein d'or.
On remplira nos sacoches et on partira
dans 12 directions différentes.
- On fera des parts égales ?
- Non. Chacun pour soi.
Faudra faire vite, mais on en aura assez
pour quelques années.
Certains risquent d'être tués.
Tu as peur ?
Non, je ne compte pas être de ceux-là
et ça en fera plus pour les autres.
Tu me plais, toi.
Il a le sens de l'humour.
Reine de pique, valet de cœur,
reine de cœur,
deux de cœur, reine de trèfle...
Donnez-moi cette bouteille !
On n'est pas des enfants de chœur,
mais on ne boit plus d'alcool
jusqu'à ce qu'on ait fait le coup.
Je ne veux pas que vous soyez
sur les nerfs.
Ça n'aura rien d'une virée en ville
le samedi soir.
Il faudra frapper fort et filer vite.
Chacun pour soi ?
- On tire pour tuer ?
- Y a un autre moyen ?
Non.
Ils sortent la cargaison à 8 h.
On sera debout à 5 h. Des questions ?
- Bonne nuit.
- Bonne nuit.
- À quoi tu penses ?
- À comment je vais dépenser l'or.
- Tâche de bien viser.
- J'y compte.
JONAS CORD
FUSILS, PISTOLETS
Max...
Hé, Max !
Ils descendront par cette route
vers cette poche.
Voici la route.
Rudabough, poste trois hommes ici.
Planquez vos chevaux.
Bloque la route avec trois hommes.
Rien ne passera, y compris le chariot.
Cipriano, tu seras ici avec deux hommes.
Je me posterai plus haut.
- Seul ?
- Oui !
- Tu n'as pas à...
- Je donne les ordres !
Tirez vite,
tuez les conducteurs en premier.
Il faut agir vite
avant que des renforts arrivent.
Au premier tir, on attaque tous.
Des questions ?
Ne rate pas ton coup, Max Sand.
Si tu en réchappes, je t'aurai.
Regarde ça !
Max ! Max Sand !
- C'est moi.
- Max...
- Max, je n'ai plus de munitions.
- Alors sors de là.
D'accord.
D'accord.
Je viens.
Je viens.
Je viens, Max.
Me voilà...
Pourquoi ma main et pas moi ?
- Hein ?
- Parce que je veux te voir supplier.
Supplie-moi... Supplie !
Supplier pour quoi ?
Supplie-moi, comme
ma mère et mon père t'ont supplié.
Ta mère ?
Tiens...
Tu veux peut-être ça, hein ?
Allez...
Allez, achève-moi.
Finissons-en.
Pour l'amour de Dieu, achève-moi !
T'attends ça depuis des années,
alors achève-moi.
Allez.
Achève-moi...
Achève-moi !
Tu n'en as pas le cran !
T'es un lâche !
Achève-moi !
Tu n'en vaux pas la peine.
Achève-moi. Achève-moi !
T'es un lâche !
T'as pas le cran !
T'es un lâche !
T'as pas le cran !
T'es un lâche !
FIN
Sous-titres : Valérie Le Guen