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"Like a ***", ça parle...
d'une fille à qui plaît un mec
qui a une grosse bite.
Toute la chanson...
des grosses bites.
Mais non... c'est sur une fille
très vulnérable,
elle s'est fait avoir...
et elle rencontre un type sensible.
Mollo !
Conneries pour touristes !
Toby ?
Qui c'est, Toby ?
"Like a ***", c'est pas
sur une fille sensible et un mec sympa,
ça, c'était "True Blue",
là, d'accord...
Tu connais pas ?
Un grand succès de Madonna.
Tu suis pas "Top of the Pops",
si tu connais pas "True Blue".
Connard, je demande juste
quel air c'est.
Je suis pas dingue de Madonna.
Moi, elle me fait rien.
Au début, j'aimais.
Mais après "Papa Don't Preach",
j'ai décroché.
Vous me faites perdre le fil.
Qu'est-ce que j'allais dire ?
Toby... la petite Chinoise,
c'était quoi, son nom ?
Un vieux carnet
que j'ai retrouvé dans un manteau.
C'était quoi, son nom ?
De quoi je parlais, merde ?
"True Blue",
sur un mec...
une fille sensible, alors que
"Like a ***" est sur les bites.
Je vais vous dire.
"Like a ***", c'est sur
un mec qui est
une machine à baiser.
Matin, jour, nuit, après-midi :
bite, bite, bite, bite !
Combien de bites ?
Plein.
Un jour, elle rencontre
John Holmes, l'autre enculé,
et c'est le coup de foudre.
Le genre Bronson dans
"La Grande Evasion". Des tunnels...
Elle a trouvé une vraie bite
et elle avait oublié tout ça.
La douleur !
Toby Chew ?
Ça lui fait mal.
Ça devrait pas. C'est plus une pucelle.
Mais quand il la baise,
ça lui fait mal,
comme la première fois.
La douleur rappelle
à la machine à baiser
ce que c'était d'être vierge.
Donc : "Like a ***".
Wong...
Donne-moi ça.
Qu'est-ce que tu fous ?
Mon carnet !
Fais pas chier.
Je te le rends quand on part.
Comment, "quand on part" ?
Maintenant !
Ça fait un quart d'heure
que tu bredouilles des noms...
Toby...
Toby Wong ?
Toby Chung ?
Des chinetoques !
J'ai la grosse bite de Madonna
à ma gauche
et Toby la ***... à ma droite !
Donne ce carnet.
Tu vas le ranger ?
J'en ferai ce que je veux.
Alors, désolé, je le garde.
Joe !
- Je te le flingue ?
- Merde !
Tu me flingues en rêve,
tu te réveilles pour t'excuser.
Vous écoutez K-Billy,
le super son des années 70 ?
Oui, c'est génial !
Des chansons super !
"Heartbeat is a Lovebeat",
par les DeFranco.
J'avais pas entendu ça
depuis l'école.
En venant ici, "The Night
the Lights Went Out in Georgia".
Quand c'était un tube,
je l'ai entendue
des milliards de fois.
J'avais pas compris
que c'est la fille qui a tué Andy.
Tu savais pas
que c'était Vicky Lawrence ?
Je croyais que c'était la femme.
C'est dit à la fin de la chanson.
Je sais, enculé.
C'est de ça que je parle.
Si tu me traites d'enculé,
t'as intérêt à connaître les paroles.
Je devais être raide.
Je paie l'addition.
Vous mettez le pourboire.
Un dollar chacun.
Et quand je reviens,
je veux mon carnet.
Désolé, il est à moi.
J'ai changé d'avis.
Flingue ce merdeux !
Un peu de blé pour la petite dame.
Allez, un dollar.
Je donne rien.
Tu donnes rien ?
J'y crois pas.
Tu crois pas au pourboire ?
Ces filles,
elles gagnent rien.
Si elle a pas assez,
qu'elle se tire.
Même un juif
aurait pas le culot de dire ça.
Tu files jamais de pourboire ?
C'est la société qui le veut.
Moi, je donne si c'est mérité,
si elles ont fait un effort.
Mais le pourboire automatique,
que dalle.
Elles font que leur boulot.
Elle a été sympa.
Rien de spécial.
"Spécial",
c'est quand elle te fait une pipe ?
Là, je donne plus que 12 %.
J'ai commandé du café.
Elle m'a servi que trois fois.
Moi, du café, j'en veux six fois.
Six fois ?
Et si elle est trop occupée ?
Ça veut rien dire pour une serveuse.
Tu as aucun besoin
d'un autre café.
Elles crèvent pas de faim,
elles touchent le SMIC.
Moi, quand je gagnais le SMIC,
y avait pas de pourboire en rab.
Tu t'en fous, qu'elles en vivent ?
Ça, tu connais ?
Un tout petit violon,
que pour les serveuses.
Tu dis n'importe quoi.
Elles se font chier.
C'est dur, comme boulot.
Chez McDonald, pas de pourboire.
Ils te servent aussi.
La société dit : pourboire ici, pas là.
Quelle connerie !
Servir est l'emploi principal
des femmes non-diplômées.
C'est le seul boulot par lequel
toute femme peut survivre.
A cause des pourboires.
Merde à tout ça.
Désolé que les pourboires
soient imposés. J'y suis pour rien.
L'Etat encule les serveuses,
parmi bien d'autres.
Si c'est pour une pétition, je signe.
Voter, je vote.
Mais je me laisse pas faire.
Et si tu parles de diplômes,
je réponds :
tape à la machine !
Si tu crois que j'aiderai
pour le loyer, tu repasseras !
Je suis convaincu.
Mon dollar !
Laisse les dollars !
Bon, les traîneurs, on se traîne.
Minute. Qui a pas donné ?
Mr Pink.
Pourquoi pas ?
Il donne pas de pourboire.
Il donne pas de pourboire ?
Comment, pas de pourboire ?
Il y croit pas.
Comment, "t'y crois pas" ?
Allonge un dollar, radin.
J'ai payé ton petit déjeuner.
Bon, tu as payé, je donne.
Mais c'est pas mon habitude.
Je me fous de ton habitude.
Allonge, comme les autres.
C'était "Doesn't Somebody Want
To Be Wanted" des Partridge,
suivi de "Love Grows Where My Rosemary
Goes" par Edison Lighthouse
et le programme de K-Billy,
le super son des années 70
va de l'avant.
Je vais mourir !
Tiens le coup, vieux !
J'aurais voulu qu'il me tue !
Arrête de déconner !
Tout de suite !
Tu es blessé, salement blessé,
mais tu meurs pas.
Tout ce sang,
ça me fout la trouille, Larry.
Je meurs, je le sais.
Je savais pas
que tu avais étudié la médecine !
Tu es docteur ?
Réponds !
Tu es docteur ?
Non, je le suis pas !
Donc, tu dis n'importe quoi.
Si tu as fini de me donner
ton opinion d'amateur,
écoute : je t'emmène au rendez-vous,
Joe te trouve un docteur,
le docteur te soigne,
et ça va aller.
Dis-le !
Ça va aller !
Dis-le !
Ça va aller !
Dis ces mots-là !
Ça va aller !
Dis ces putains de mots !
Regarde où on est.
On a réussi.
Tu vas me sauver ?
On est au dépôt.
C'est qui qui est un dur ?
- Alors, qui c'est qui est un dur ?
- Je suis un dur ! Larry !
Tu es un putain de dur !
On est au dépôt.
Regarde où on est. On a réussi !
On a réussi !
On est au dépôt.
Regarde où on est.
Regarde où on est !
Alors, tiens bon.
Merde !
Arrête de te cogner !
Tu vas faire un trou dans le sol.
Tu veux pas faire mal au sol ?
Je peux rien pour toi.
Mais quand Joe sera là,
et il va pas tarder,
il va t'aider,
il va s'occuper de toi.
On va s'asseoir et attendre Joe.
On attend qui ?
Joe.
J'ai la trouille.
Tu pourrais me tenir ?
Vas-y, aie la trouille.
Tu as été assez courageux comme ça.
Je veux que tu te détendes.
Tu ne mourras pas. Tu iras bien.
Quand Joe sera là,
il te remettra sur pieds.
Je suis très amoché, Larry ?
C'est pas bon, non.
Merci pour ce que tu essaies de faire.
Je m'étais mis à paniquer.
Mais là, je me suis remis.
J'ai une balle dans le bide.
Sans aide médicale, je vais mourir.
Pas l'hôpital !
Je me fous de la prison !
Pas besoin de m'emmener,
dépose-moi devant.
Mets-moi sur le trottoir,
je me débrouillerai.
Je leur dirai rien.
Je leur dirai rien.
Je le jure !
Regarde-moi dans les yeux, Larry.
Dans les yeux !
Je leur dirai
rien !
Tu ne risques rien.
Tu ne vas pas mourir, petit.
D'accord ?
Ecoute-moi. Tu seras bien !
Avec le genou, le bide,
c'est le plus douloureux.
Mais ça prend longtemps
pour en mourir. Des jours !
Tu voudrais être mort,
mais ça prend des jours.
Tu as le temps !
C'était un piège, ou quoi ?
Merde.
Orange s'est fait marquer ?
Dans le bide.
Où est Brown ?
Mort.
Comment ?
D'après toi ?
Les flics l'ont eu.
C'est mauvais...
très mauvais !
Le contraire de bon ?
Quelle saloperie,
quelle saloperie !
On s'est bien fait baiser !
Tu crois qu'on a été piégés ?
Tu te poses la question ?
Je sais qu'on a été piégés.
Sérieusement, d'où ils venaient,
tous ces flics ?
Tout d'un coup, ils sont tous là !
J'ai pas entendu les sirènes !
L'alarme s'est déclenchée.
Ça donne quatre minutes,
sauf si une voiture de patrouille
passe par là, on a quatre minutes.
En une minute, dix-sept gars en bleu,
armés jusqu'aux dents,
qui savaient tous ce qu'ils faisaient.
Et ils étaient là !
Tu te rappelles la deuxième vague ?
Ceux-là répondaient à l'alarme.
Mais les premiers, ils nous attendaient.
Tu as pas pensé à ça ?
Pas eu le temps de penser.
D'abord, je devais juste me tirer.
Après, je me suis occupé de lui.
T'as intérêt à y penser,
moi je pense qu'à ça.
Je devais même pas venir ici.
J'allais filer.
Celui qui nous a piégés
sait qu'on est ici.
Les flics auraient pu être ici,
ils peuvent débarquer !
Allons à côté.
Me laisse pas... je vais mourir.
Juste une minute.
Je te surveille.
Je suis là, je te surveille.
Oui, reste allongé.
Je suis tout près.
Qu'est-ce que je fous ici ?
Ce job m'a pas plu,
depuis le début.
J'aurais dû dire "non merci"
et me tirer.
Mais j'écoute pas. Pareil quand
je me faisais piquer avec de l'herbe.
Le mec me plaisait pas,
mais je voulais le croire.
S'il me ment pas,
l'herbe thaï, c'est génial.
Mais c'est jamais de l'herbe thaï,
et je voulais me tirer.
Mais je l'ai pas fait.
A cause du fric !
Ce qui est fait est fait.
Faut que tu sois cool.
Tu es cool ?
Passe-toi de l'eau sur le visage.
Respire un coup.
Détends-toi.
Fume une cigarette.
J'ai arrêté.
Pourquoi ? Tu en as une ?
Reprenons.
On est à l'intérieur.
Tout va bien.
Et l'alarme sonne.
Je me tourne,
c'est plein de flics dehors.
Je cligne des yeux,
ils sont là.
Tout le monde devient fou,
- et Mr Blonde tire de tous les...
- C'est pas ça.
Qu'est-ce qui ne va pas ?
Les flics ne sont pas arrivés
après l'alarme.
Seulement après que Mr Blonde
a tiré de tous les côtés.
Après l'alarme, j'ai vu les flics...
Non, ça n'a pas été si vite.
Ils sont restés planqués
jusqu'à ce que Mr Blonde
devienne fou. Ils étaient là.
Mais ils n'ont pas bougé avant
que Mr Blonde se mette à tirer.
Je te dis qu'on a été piégés.
- Allons Mr White, tu vois ça, non ?
- Assez de "Mr White" !
Attends ! Me dis pas ton nom.
Je veux pas le savoir !
Je vais pas te dire le mien !
Tu as raison. C'est moche...
Comment tu en es sorti ?
En tirant. Tout le monde tirait,
j'ai fait une percée.
C'est quoi, ton problème ?
Sale connard !
J'ai marqué deux flics.
Tu as tué quelqu'un ?
Quelques flics.
Pas des vraies personnes ?
Que des flics...
Tu as vu Mr Blonde ?
Jamais rien vu de plus dément.
Pourquoi Joe l'a engagé ?
Moi, je veux pas tuer...
Si je dois sortir et que t'es
devant la porte, tu dégages.
C'est ce que je me dis :
si on doit choisir
entre prendre dix ans
ou crever un stupide enculé,
on a pas le choix.
Mais je suis pas fou.
Enfin ! On peut pas travailler
avec un mec comme ça !
On a eu du bol
qu'il nous touche pas,
j'ai été tout près
de le buter moi-même.
Tout le monde panique...
tout le monde.
On est tendu. C'est humain,
la panique.
On n'y peut rien.
On panique
à l'intérieur, dans sa tête.
Et on se donne deux secondes,
on saisit la situation,
et on agit.
Mais on se met pas à tirer et à tuer !
On doit agir en professionnel...
Un psychopathe
est pas un professionnel.
Je peux pas travailler avec
un psychopathe. Ils sont imprévisibles.
Quel âge elle avait, la fille noire ?
Vingt ans ?
- Vingt et un ?
- A peine.
Tu as vu les autres ?
Moi et Orange, on a sauté
en bagnole. Brown était à terre.
Après, je sais plus.
C'était chacun pour soi.
Pour Mr Blonde et Mr Blue, je sais rien,
je me suis pas retourné.
D'après toi ?
D'après moi, les flics
les ont attrapés ou tués.
C'est sûr ?
Toi, tu as trouvé un trou.
Oui, et c'est un putain de miracle !
Mais s'ils se sont tirés,
où sont-ils ?
L'un d'eux a pas pu filer
avec les diamants ?
Impossible.
Pourquoi tu en es sûr ?
J'ai les diamants.
Mon garçon !
Où ça ?
Planqués.
Viens, on va les chercher
tout de suite,
si on reste ici,
on est des malades mentaux.
Mais c'est le plan.
- Ici.
- Alors, où est-ce qu'ils sont ?
Le plan est annulé
s'il y a un mouchard.
On sait rien,
pour Mr Blonde ou Mr Blue.
Morts, ou arrêtés.
Les flics sont peut-être
en train de les interroger.
Ils ont pas nos noms,
mais ils peuvent parler du rendez-vous.
Je te jure,
je dois avoir la poisse.
L'avant-dernier coup,
on était quatre.
Il y avait un flic parmi nous.
Merde...
Dieu merci,
on l'a découvert à temps.
J'ai pu oublier tout ça,
laisser tomber.
Qui est le mouchard ici ?
Mr Blue ?
Mr Brown ?
Joe ?
Joe a monté le coup.
Peut-être pour nous baiser ?
Non, je marche pas.
Moi et Joe, on remonte loin.
Il donne pas dans ces conneries !
J'ai connu Joe, j'étais tout gosse.
Je peux pas dire
qu'il y est pour rien.
Je peux dire que c'est pas moi,
ça je sais.
Mais pour qui que ce soit d'autre,
je sais pas.
Tu pourrais être le mouchard.
C'est toi qui pourrais l'être !
Voilà que tu te mets à penser !
Ça pourrait être lui,
le mouchard !
Il meurt et je l'ai vu prendre la balle,
le traite pas de mouchard !
J'ai raison.
Il y a un mouchard !
Où sont les gogues ?
Je dois aller me soulager.
Le couloir, à gauche,
en haut et à droite.
Et comment va Alabama ?
Je l'ai pas vue
depuis un an et demi.
Vous faisiez pas équipe ?
Quelque temps.
On a fait quatre coups ensemble,
puis on s'est séparés.
Pourquoi ?
Ce truc femme-homme,
ça tient pas longtemps.
Qu'est-ce qu'elle fait ?
Elle s'est mise avec Frank McGarr.
Pour un ou deux coups.
Sacrée femme.
Bonne petite voleuse.
Explique le télégramme.
Un coup à cinq.
Un diamantaire en gros.
Je connais personne
pour vendre les cailloux.
On a des gars qui les attendent.
Et Marcellus Spivey ?
C'était pas ton receleur ?
Il tire vingt ans à Susanville.
Vingt ans ? Bon Dieu...
Pourquoi ?
Malchance.
Tu peux le dire !
On est à découvert ?
Deux minutes, max.
Mais deux minutes sévères :
plein jour, heures de bureau,
la foule.
Mais vous aurez le personnel.
Combien d'employés ?
Une vingtaine.
Sécurité plutôt réduite.
C'est surtout des coffrets.
Des pierres brutes
du Syndicat du Diamant.
Mais là, ils reçoivent des pierres
taillées d'Israël. Un transfert.
- Le lendemain, ça part au Vermont.
- Que non !
Combien pour moi, papa ?
C'est juteux, junior.
Vraiment juteux.
Ecoute,
fais ce que tu veux. Moi je vais
quelques jours dans un motel.
Je me tiens tranquille,
j'appelle Joe...
Merde !
Est-ce qu'il est mort ?
Il est mort ou quoi ?
Il est pas mort.
Juste évanoui.
Il m'a foutu la trouille.
J'étais sûr qu'il était mort.
Sans docteur, il va mourir,
c'est sûr.
On peut pas l'emmener à l'hôpital.
Sans docteur, il passera pas la nuit.
La balle dans le bide,
c'est de ma faute.
Tu t'en fous peut-être,
mais pas moi.
Une chose à la fois.
Rester ici, c'est con.
Tu proposes qu'on aille à l'hôtel ?
On a un blessé qui peut pas marcher.
Il saigne comme un porc.
Et quand il est réveillé, il hurle !
T'as une idée, donne-la !
Joe peut aider. On contacte Joe.
Joe l'emmène chez le docteur.
Ou Joe fait venir un docteur.
Bon, on fait confiance à Joe.
On le trouve où ?
Il devrait être ici, il est pas là.
Il me rend très nerveux.
Même s'il est à la coule,
il sera pas content de nous.
Il a monté un vol,
il a un bain de sang.
Des flics morts, des voleurs morts,
des civils morts.
Je doute qu'il sympathise avec nous.
Si j'étais lui,
je prendrais le large le plus possible.
Avant ton arrivée, Mr Orange
voulait que je l'emmène
chez un docteur, à l'hôpital...
Ça me plaît pas,
de le donner aux flics.
Mais sans ça, il va mourir.
Il m'a supplié.
Bon, on l'amène à l'hôpital.
Si on l'a dit,
on le fait.
Disons que c'est lui qui a décidé.
Il en sait un peu sur moi.
Tu lui as pas dit ton nom ?
Je lui ai dit mon prénom,
et d'où je viens.
Pourquoi ?
Je lui ai dit d'où je viens,
l'autre jour. Dans la conversation.
Pourquoi tu lui as dit ton nom,
tu devais pas !
Il a demandé.
On venait de s'échapper.
Il avait été blessé. Par ma faute.
Il est plein de sang. Il hurle.
Je le jure,
j'ai cru qu'il était mort !
J'essaie de le rassurer,
je lui dis de pas s'inquiéter,
que je vais m'occuper de lui.
Il m'a demandé mon nom.
Le mec mourait dans mes bras.
Qu'est-ce que je devais faire ?
Lui dire : Désolé,
je peux pas te répondre.
C'est contraire au règlement.
J'ai pas assez confiance en toi.
J'aurais peut-être dû,
mais j'ai pas pu !
Je vous emmerde, toi et Joe !
Très belle scène entre vous...
- Pas de morale !
- Ils ont ta fiche, là où tu es né ?
Eh bien, voilà.
Je m'inquiétais pour ça.
Il a a) ton nom, b) ta description,
c) ton origine, d) ta spécialité.
Pas besoin de lui montrer
un tas de photos !
Tu ne lui as rien dit d'autre
pour simplifier ?
Si je dois te redire d'arrêter,
on n'en a pas terminé !
On l'emmène pas à l'hôpital.
On sait qu'il va mourir.
Ça m'attriste,
mais certains n'ont pas de chance.
Pourquoi tu me touches ?
Essaie pas de me faire chier !
Tu vas me tirer dessus, merdeux ?
Je t'emmerde, White !
C'est pas moi le responsable !
Tu agis comme un débutant.
Moi, comme un professionnel.
S'ils l'ont, ils peuvent t'avoir.
S'ils t'ont, ils sont tout près de moi,
et là, pas question !
Et ça serait ma faute ?
Je lui ai pas dit mon nom !
Tu as failli me le dire
il y a un quart d'heure !
Tu es coincé par ta faute !
Si tu t'en prends à quelqu'un,
regarde dans le miroir !
Faites pas les méchants comme ça.
Quelqu'un va se mettre à pleurer.
Mr Blonde !
Où tu étais ?
Je te croyais mort.
Et Blue, tu l'as vu ?
On se demandait ce qui
vous était arrivé, à toi et à Blue.
Brown est mort.
Orange a une balle dans le ventre.
Assez, assez !
T'as intérêt à causer, connard !
On a besoin de parler.
On est flippés. On a pas besoin
que tu fasses le con !
Bon, parlons.
On pense qu'il y a un mouchard.
Je garantis qu'il y en a un.
Pourquoi tu dis ça ?
Ça te fait marrer ?
Ecoute,
on n'est pas du tout en sûreté ici.
On se taille.
Tu devrais venir avec nous.
Personne ne se taille !
Je pisse sur ce putain d'étron !
On se casse.
Pas un geste, Mr White.
Je t'emmerde, malade !
C'est de ta faute, cette merde !
C'est quoi, son problème ?
Mon problème ?
Oui, j'ai un putain de problème,
avec un dingue de la gâchette,
qui manque de me faire tuer !
De quoi tu parles ?
Quand tu tirais partout
dans le magasin !
Je les emmerde.
Ils ont déclenché l'alarme,
ils le méritaient.
Tu as failli me tuer,
connard !
Si j'avais su qui tu es,
j'aurais refusé de bosser avec toi.
Tu aboies toute la journée,
chien-chien,
ou tu mords ?
Pardon. J'ai pas entendu.
Tu veux répéter ?
Tu aboies toute la journée,
chien-chien,
ou tu mords ?
Connards, calmez-vous !
C'est la maternelle ?
Je suis le seul pro ici ?
On croirait entendre des nègres !
Toujours des menaces de mort !
Tu parlais de le crever !
- Tu as dit ça ?
- Oui, je l'ai dit. Oui.
Mais j'ai confiance qu'en lui.
C'est la mort, bosser avec les flics !
Tu es de son côté ?
Merde, il nous faut de la solidarité.
On se fait enculer,
je veux savoir par qui.
Je suis pas une merde,
toi tu es bien,
et je suis sûr que tu es réglo.
Voyons
qui est le salaud.
C'était vraiment extra !
Je parie que tu es un fan
de Lee Marvin.
Moi aussi, je l'adore.
Je suis au bord de la crise cardiaque.
J'ai un truc dehors à vous montrer.
Suivez-moi.
Te suivre ? Où ?
Jusqu'à ma voiture.
Tu as oublié les frites
avec ton soda ?
Non, je les ai bouffées.
J'ai un truc à vous montrer.
Une surprise.
Ça va vous plaire. Venez !
Mais il faut qu'on se tire.
On va rester et attendre.
Les flics ?
Non. Nice Guy Eddie.
Nice Guy Eddie ?
Il est pas en route pour le Costa Rica ?
Je l'ai eu au téléphone.
Il arrive.
Tu lui as parlé ?
Pourquoi tu ne l'as pas dit ?
T'as pas demandé.
Qu'est-ce qu'il a dit ?
De pas bouger.
Bon, d'ici là,
j'ai un truc à vous montrer.
Le gars en bleu peut peut-être
nous parler du mouchard.
On va te travailler au corps !
Oui, sortons-le de là !
Sid, tu te calmes ?
Je te connais.
Je sais que tu me rembourseras.
Ne me dis pas ce que je sais déjà.
Tu as eu quelques mauvais mois.
Tu fais comme les autres,
banquier ou tailleur...
Tu vois venir.
Vic Vega est là.
- Qui ?
- Vic Vega.
Dis-lui d'entrer.
Je te quitte.
Un ami est là. Tiens le coup,
à bientôt. T'en fais pas.
Bienvenue à la maison, Vic.
Ça te plaît, la liberté ?
C'est un changement.
Voilà la triste vérité.
Assieds-toi, fais comme chez toi.
Tu veux un verre ?
Un petit Rémy Martin ?
Qui est ton contrôleur judiciaire ?
Seymour Scagnetti.
Comment il est ?
Un putain de salaud.
Il me laisse pas sortir.
Tu sais, c'est un truc de dingue,
un chimpanzé égorge une vieille
pour vingt-cinq cents,
il a Doris Day
comme contrôleur judiciaire.
Un mec bien comme toi,
on lui colle un emmerdeur.
Merci pour tous les colis
que tu m'as envoyés.
Qu'est-ce que je devais faire,
t'oublier ?
Je veux que tu saches
que ça m'a fait du bien.
C'était un minimum.
J'aurais voulu faire beaucoup plus.
Merci beaucoup, Joe.
"Vic le cure-dent" !
Raconte-moi, petit.
Quels sont tes plans ?
J'arrive pas à croire que c'est toi !
Ça va, "Cure-dent" ?
J'aurais dû venir te chercher moi-même.
Ça a été une semaine dingue.
Je pédale dans la merde...
C'est juste ce qu'on disait,
avec ton père.
Aller te chercher...
Non, que tu pédales dans la merde.
J'entre. Il dit : "Vic, enfin quelqu'un
qui sait ce qui se passe."
"Mon fils Eddie déconne.
Il va nous foutre en faillite."
"Je l'adore,
mais tout part en couilles."
C'est ça, hein, Joe ?
Dis-lui toi-même.
Eddie, je voulais pas
te le dire comme ça,
mais Vic m'a demandé
comment vont les affaires.
On ment pas à un gars
qui sort de taule.
C'est vrai.
Bon, assez !
On n'est pas au jardin d'enfants !
Pour vous rouler par terre,
allez dans le bureau d'Eddie !
Papa, tu as vu ça ?
Il a essayé de me baiser !
T'aimerais bien.
T'es un malade, Vic !
Me baiser dans le bureau de mon père !
Chez toi,
tu peux faire ce que tu veux.
Mais essaie pas de me baiser.
Je pense pas à toi comme ça.
Je t'aime bien,
mais je pense pas à toi comme ça.
Si j'étais chasseur de fesses,
je te jetterais pas à la meute.
Non, tu me garderais pour toi.
Enculer des voyous pendant quatre ans...
on voit la différence.
Si je m'occupais de toi,
tu serais ma chienne.
C'est triste. Un Blanc va en prison,
il sort en parlant comme un Noir.
Ça doit être tout ce foutre de Noir
qui t'est monté à la tête
et te sort par la bouche !
Parle comme une chienne,
je te cogne !
J'en ai marre !
Vous deux, asseyez-vous !
On parlait d'affaires sérieuses...
Vic a un contrôle judiciaire.
- Qui est ton contrôleur ?
- Seymour Scagnetti.
Un enculé.
Quel enculé !
Il me laissera circuler
que si j'ai un boulot.
Tu vas travailler avec nous ?
Je voudrais...
Mais d'abord, je dois prouver
à Tête-de-Nœud
que je peux avoir un vrai boulot,
avant de me débrouiller seul.
Je peux pas travailler pour vous
si j'ai...
un couvre-feu à dix heures
tous les soirs.
On peut régler ça, hein, Eddie ?
C'est pas si terrible.
On peut te trouver
plein de jobs légaux.
Tu peux être docker à Long Beach.
Je veux pas porter des caisses.
Pas question de porter
quoi que ce soit.
C'est juste marqué
dans les dossiers.
J'appelle le contremaître,
je lui dis de te mettre sur la liste.
Ils pointent pour toi tous les jours,
et tu as un joli chèque chaque semaine.
C'est bien payé.
Donc, Scagnetti peut pas dire :
D'où vient le pognon ?
Et s'il fait une visite surprise,
on dit qu'on t'a envoyé
chercher plein de trucs.
S'il revient :
Désolé, Seymour,
il vient de partir.
On l'a envoyé à l'aéroport,
à 5 heures d'ici, pour aller prendre
tout un tas de trucs.
C'est ça qui est chouette
dans ce boulot, tu te déplaces.
Tu vas dans plein d'endroits.
Je t'ai dit de pas t'inquiéter !
Et Vic qui s'inquiétait...
On va à Long Beach demain.
Je te présente à Matthews,
le contrôleur.
Je vous suis très reconnaissant
mais quand est-ce que je peux revenir
faire un vrai boulot ?
C'est difficile à dire...
C'est un peu étrange...
Les choses sont...
Un peu baisées, voilà.
On prépare un congrès à Las Vegas.
Eddie va tout arranger à Long Beach.
Te donner un boulot,
te donner du cash
et dégager cet emmerdeur de Scagnetti.
Ensuite, on se parle.
J'ai une idée.
Ecoute-moi bien.
Je sais que tu n'aimes pas
mettre nos gars sur les coups,
mais Vic nous a toujours porté chance,
c'est un vrai porte-bonheur, ce mec !
Je voudrais qu'il vienne.
Il sait se tenir,
tu peux lui faire confiance.
Ça te plairait,
un coup avec cinq autres mecs ?
Je serais ravi.
K-Billy, le super son
des années 70, continue.
Le douzième qui appelle
gagne deux billets
pour "La Parade monstre
des camions", qui a lieu ce soir,
avec le Bohémoth,
le camion de "Big Daddy" Don Bodine.
Le douzième gagne sur la station
où survivent les années 70.
On a un super problème.
Il faut que je demande à papa
ce qu'il veut.
Vic m'a dit
que c'était un merdier sans nom.
Il a pris un flic en otage.
J'ai l'air de rigoler ?
Il a un flic dans son coffre !
Je sais pas qui a fait quoi !
Je sais pas
si quelqu'un a le magot.
Ni qui est mort, qui est vivant.
Ni qui s'est fait piquer ou pas...
Je saurai. J'y suis presque.
Je leur dis quoi, pour papa ?
Tu es sûr qu'il a dit ça ?
C'est ce que je pensais.
Je t'emmerde !
Tu te prends pour un putain de héros ?
Tu veux être un héros ?
Tu vas être plein de sang.
Tu vas parler, ou bien...
Mais je sais rien !
Tu sais ! Regarde-moi.
Tu sais !
Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Ça t'intéresse ?
- Nice Guy, on a un flic.
Orange est mort !
Il est pas mort.
Mais il faut qu'on s'occupe de lui.
On a été piégés,
les flics nous attendaient.
Personne a piégé personne !
Les flics nous attendaient.
Je t'emmerde,
t'étais pas là, nous si.
Les flics étaient au courant !
Mr le détective,
puisque t'es si malin,
c'est qui ?
Qu'est-ce qu'on se demande ?
Vous pensez que c'est moi
qui vous ai piégés ?
Je sais pas. C'est quelqu'un !
Personne. Vous autres connards
prenez une bijouterie...
- Me traite pas de connard !
- Putain d'idiot !
Vous en faites un vrai cirque,
et les flics, ça vous étonne !
Où est Joseph ?
Je sais pas.
Je lui ai pas parlé !
Dov m'a dit que papa arrive
et qu'il est furieux !
Furieux ?
Je te l'avais dit.
Qu'est-ce qu'il a dit, Joe ?
Je lui ai pas parlé !
Je sais juste qu'il est furieux !
Qu'est-ce qu'on en fait ?
Laissez-moi respirer.
Moi aussi, j'ai des questions.
Tu meurs pas. Lui, si.
M. Cœur Tendre,
je vais appeler quelqu'un.
Qui ça ?
Un charmeur de serpents !
J'appelle un médecin,
il le remettra sur pieds.
Et Brown et Blue ?
Brown est mort.
Blue, on sait pas.
Brown est mort ? Tu es sûr ?
Je suis sûr. J'étais là.
Une balle dans la tête.
Personne ne sait, pour Mr Blue ?
Il est soit vivant, soit mort.
Les flics l'ont eu... ou pas.
C'est lui, le salaud
dont tu m'as parlé ?
Pourquoi tu le frappes ?
Il peut nous dire qui nous a piégés.
Si tu continues, il te dira
que c'est lui, l'incendie de Chicago !
Ça veut rien dire !
Allez, réfléchis !
Prenons les choses
dans l'ordre !
Qui a les cailloux ?
Soyez gentils, dites-le moi.
Moi. Je les ai planqués.
Je voulais être sûr
que les flics étaient pas ici.
Très bien. Allons les chercher !
Mais d'abord, on vire les bagnoles.
On dirait le marché aux voleurs.
Blondie, reste t'occuper de ces deux-là.
White et Pink, une voiture chacun.
Je vous suis. Vous les balancez.
On prend les cailloux.
Et, en vous suivant,
j'appelle le docteur.
On peut pas les laisser avec lui.
Pourquoi ?
C'est un psychopathe.
Tu dis que Joe est furieux,
c'est rien à côté de ce que je sens
pour avoir été avec ce salaud.
Tu vois ce que j'ai dû supporter ?
J'arrive ici,
je leur dis de pas bouger.
Mr White me fout
son flingue sous le nez,
il me traite d'enculé,
me dit qu'il va me bousiller...
C'est à cause de lui, la fusillade.
Tu peux pas parler ? Dis-lui !
Il était fou, dans la boutique.
Mais là, ça va.
Je leur ai dit de pas toucher
au système d'alarme.
S'ils l'avaient pas fait,
ils seraient encore en vie.
Ce putain de héros !
C'est ton excuse pour le massacre ?
J'aime pas les systèmes d'alarme.
On va pas laisser partir le flic.
Il nous a tous vus.
Je vous ai jamais vus.
Ta gueule, mec !
Fallait pas le sortir du coffre.
- On voulait qu'il parle du piège.
- Il y a pas de piège !
Blondie, tu restes t'occuper
de ces deux-là.
White et Pink, vous venez avec moi.
Si Joe voit toutes ces bagnoles,
il m'en voudra
autant qu'il vous en veut !
Allons-y !
Enfin seuls !
Tu sais quoi ?
Je crois que je suis mal garé.
Bon... où en étions-nous ?
Je t'ai dit,
je suis pas au courant d'un piège.
Je suis flic que depuis huit mois.
On me dit rien.
Personne me parle.
Torture-moi tant que tu veux.
Te torturer. Voilà une bonne idée.
Ça me plaît.
Même ton boss a dit
qu'il y avait pas de piège.
Mon quoi ?
Ton boss.
Excuse-moi, vieux.
Je vais te dire un truc.
J'ai pas de boss.
Personne me commande.
Compris ?
Tu m'entends, fumier ?
Bon, bon. Tu as pas de boss.
Fais pas chier...
Je vais pas te dire des conneries.
Je m'en branle,
de ce que tu dis ou pas,
mais je vais
quand même te torturer...
de toute façon...
Pas pour avoir des renseignements...
Ça m'amuse... de torturer un flic.
Dis ce que tu veux,
j'ai déjà tout entendu.
Prie pour une mort rapide...
que...
tu n'auras pas.
Ça t'arrive d'écouter K-Billy,
le super son des années 70 ?
C'est mon programme préféré.
Joe Egan et Gerry Rafferty
étaient le duo "Stealer's Wheel"
quand ils ont enregistré
ce pop bubble gum dylanesque
en avril 1974,
qui a atteint le n°5...
Bouge pas !
Ça t'a plu autant qu'à moi ?
Qu'est-ce qui se passe ?
Tu entends ça ?
Bouge pas. Je reviens.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Fais pas ça !
Ça brûle un peu ?
Ça fait un peu mal ?
Parle-moi.
Non, me brûle pas !
Je t'en supplie.
Je sais rien sur vous !
Je dirai rien !
Non ! S'il te plaît !
Tu as terminé ?
S'il te plaît...
J'ai un gosse tout jeune...
Tu as fini ?
Du feu, l'épouvantail !
C'est quoi, ton nom ?
Marvin.
Marvin quoi ?
Marvin Nash.
Ecoute, Marvin, je suis...
écoute, Marvin Nash,
je suis flic.
Oui, je sais.
Vraiment ?
Oui, tu t'appelles
Freddy quelque chose...
Newendyke.
Freddy Newendyke.
Frankie Ferchetti
nous a présentés
il y a quelques mois.
Je ne m'en souviens pas.
Moi si.
Freddy...
quelle tête j'ai ?
Je sais pas quoi te dire, Marvin.
Quel enculé,
quel malade !
Quel putain de salaud !
Marv, faut que tu tiennes le coup.
Les flics attendent, tout près d'ici.
Qu'est-ce qu'ils attendent ?
Cet enculé, il m'a balafré,
il m'a tranché l'oreille !
Je suis mutilé !
Je t'emmerde !
Moi, je suis en train de crever !
Ils ne feront rien
avant l'arrivée de Joe Cabot.
On m'a envoyé après lui.
Tu les as entendus.
Il arrive.
Fais pas ta gonzesse, Marvin.
Tu vas rester là et saigner
jusqu'à ce que Joe Cabot se ramène.
Tu peux saluer
un initié.
Cabot prépare un coup,
et devine qui il veut ?
J'espère que c'est pas une blague.
C'est pas une blague.
Je lui colle au cul !
Eddie m'a dit que Joe veut me voir.
Que je reste chez moi
à attendre le coup de fil.
Après trois jours, il m'appelle
hier soir. "Joe est prêt".
Il passe dans 15 mn.
Qui est passé ?
- Nice Guy Eddie. On va dans un bar...
- Quel bar ?
Smokey Pete, à Gardena.
On arrive.
Je rencontre Joe et "Mr White".
Un nom bidon. Moi, c'est "Mr Orange".
Mr Orange ?
- T'avais déjà vu cet enculé ?
- Qui ? Mr White ?
Non, je l'ai pas reconnu.
C'est pas un gars de Cabot.
Il doit pas être d'ici.
- Joe le connaît bien.
- A quoi ça se voit ?
Leur manière de se parler,
c'est des potes.
- Vous vous êtes parlé ?
- Qui ? Moi et Joe ?
Mr White.
Un peu.
- De quoi ?
- Des Brewers.
De Milwaukee ?
Ils avaient gagné.
Ça lui avait rapporté gros.
Sympa.
S'il est fan des Brewers,
il doit être du Wisconsin.
Et je te parie tout ce que tu veux
qu'à Milwaukee, ils ont une fiche
sur ce Mr White.
Alors, regarde toutes les photos
des dossiers du Milwaukee
sur les vols à main armée,
et mets un nom sur sa gueule.
Et "Long Beach Mike" ?
Parfait.
Sa recommandation a été précieuse.
J'ai dit que j'avais joué au poker
avec lui.
Quand Nice Guy l'a appelé,
il m'a garanti.
Il a dit que j'étais un voleur,
que j'hésitais pas,
que j'étais prêt à y aller.
Récompense-le.
Si j'y suis, c'est grâce à lui.
Long Beach Mike est pas ton pote.
C'est une ordure.
Il vend ses potes.
Voilà le genre de mec qu'il est.
Je m'occuperai de lui,
mais oublie cette raclure
et occupe-toi de ton affaire.
Et l'histoire des chiottes ?
- Quelle histoire de chiottes ?
- C'est une scène. Apprends-la.
Pour infiltrer,
faut être Marlon Brando.
Faut être un grand acteur.
Faut être naturel. Super-naturel.
Si on n'est pas un grand acteur,
on est mauvais, et c'est foutu.
C'est quoi ?
Une anecdote sur un deal de drogue.
Un truc drôle
qui t'est arrivé sur un coup.
Apprendre tout ça ?
- Plus de quatre pages ?
- Dis-toi que c'est... une blague.
Apprends ce qui compte.
Improvise le reste.
Tu sais dire une blague ?
Pense que t'es un comique
et dis la blague.
Rappelle-toi les détails. C'est
les détails qui vendent ton histoire.
L'histoire se passe
dans des toilettes pour hommes.
Il faut connaître tous les détails.
S'ils ont des serviettes en papier
ou une machine...
Si les cabines ont des portes ou pas...
Si c'est du savon liquide
ou de la poudre, comme à l'école.
S'il y a de l'eau chaude,
si ça pue.
Si une ordure d'enculé
a arrosé la cuvette de diarrhée.
Savoir tous les détails
sur ces chiottes.
Donc, tu dois t'approprier
tous les détails.
Et rappelle-toi que tu es
au centre de l'histoire,
et comment tu as perçu les événements.
Et la seule manière d'y arriver,
c'est de répéter...
C'était pendant la sécheresse
de la marijuana à Los Angeles, en 86.
J'avais encore une connexion,
ce qui était dingue,
parce qu'il y avait de l'herbe
nulle part...
En tout cas...
Ma connexion était une hippie,
et tous mes copains le savaient.
Ils m'appelaient, ils disaient :
"Freddy,
"tu en as ?
Tu peux m'en avoir ?"
Ils savaient que je fumais,
ils voulaient que je leur en achète.
Mais c'est devenu...
c'est devenu...
chaque fois que j'en achetais,
j'en achetais pour quatre ou cinq.
Finalement, j'ai dit :
"Merde, je l'enrichis, cette salope !"
Elle avait rien à faire.
Même pas à les rencontrer.
Je faisais tout le boulot...
Et ça me faisait chier.
On m'appelait tout le temps.
Je louais une vidéo,
on m'interrompait six fois :
"Tu en auras quand ?"
Les enculés ! J'essaie de voir
"Génération perdue".
"Je te le dirai."
Et ces défoncés qui se ramènent...
des copains, mais quand même !
J'ai toute ma dope en sacs de $60.
Ils n'en veulent que pour $10.
Répartir, ça fait chier.
Je sais même pas ce que ça fait, $10.
Situation très bizarre.
Je sais pas si tu te rappelles
la sécheresse de 86.
Les gens vivaient de résine,
fumaient le bois de leurs pipes.
La fille en avait plein.
Elle me suppliait de vendre.
Je lui ai dit :
je ne serai pas dealer,
j'en vendrai juste un peu
à mes amis très proches.
Elle était d'accord
pour qu'on continue :
10 %, herbe gratis pour moi
si je l'aidais ce week-end.
Elle voulait pas faire la vente
toute seule.
Elle a un pote d'habitude
mais il est en taule...
Pourquoi ?
Des contredanses non payées.
Ils avaient un mandat...
Elle veut pas se balader
seule avec l'herbe.
Je voulais pas. Un pressentiment.
Mais elle insiste, elle insiste.
Je dis d'accord. J'en avais marre.
On retrouve le mec à la gare.
A la gare,
avec l'herbe sur vous ?
Il la lui fallait.
Je sais pas pourquoi.
On est à la gare,
on attend le mec.
J'ai l'herbe dans le sac,
mais je dois aller ***.
Je dis à la fille que je vais
aux toilettes.
J'entre aux toilettes, et qui est là ?
Quatre flics de Los Angeles
avec un berger allemand.
Ils t'attendent ?
Non, ils sont là pour bavarder.
Quand j'entre, ils s'arrêtent
et me regardent.
Dur. Très dur comme situation.
Le berger allemand aboie.
Il aboie après moi.
C'est évident qu'il aboie après moi.
Tous mes nerfs,
tous mes sens, le sang dans mes veines,
me disent :
"Jette-le, tire-toi,
fous le camp de là."
La panique me frappe
comme un seau d'eau au visage.
Je suis là, trempé de panique,
et les flics me regardent.
Ils savent, ils peuvent sentir,
comme leur putain de chien.
Ils sentent la dope.
Bon, alors, j'ai sorti mon arme.
Je l'ai dirigée sur le mec,
et je lui dis :
"Pas un geste !"
L'imbécile hoche la tête :
"Oui" et il dit :
"Je sais, je sais",
mais sa main droite
avance vers la boîte à gants.
Et je hurle : "Connard !
"Je vais te faire sauter la tête.
Les mains sur le tableau de bord !"
Il me regarde et il hoche la tête :
"Je sais, vieux, je sais."
Mais sa main avance toujours
vers la boîte à gants.
Et j'ai dit :
"Je vais te tirer dans la gueule
"si tu sors pas les mains."
Alors sa petite amie,
une Asiatique très sexy,
se met à crier :
"Chuck ! Qu'est-ce que tu fous ?
"Ecoute l'inspecteur
et montre tes mains !"
Et là, comme de rien, le mec
pose les mains sur le tableau de bord.
Qu'est-ce qu'il voulait ?
Les papiers de la voiture.
Tu rigoles !
Non ! Ce con sait pas
qu'il a été tout près d'y rester !
Si près que ça !
Il était du quartier.
Brutalité policière !
Tu as su t'en tirer !
Tu chies dans ton froc
et tu plonges !
Parle-moi de Cabot.
Je sais pas.
C'est un mec cool.
Marrant.
C'est un marrant.
Tu te souviens des "Fantastic Four" ?
Oui, avec la salope invisible
et "Flame On" et tout ça.
Il est la "La Chose".
C'est enculé, on dirait "La Chose".
Magne-toi. Je suis garé dehors.
J'arrive.
Il arrive.
Fais pas ta gonzesse.
Ils savent pas.
Ils savent que dalle.
Il t'arrivera rien.
Tu es un vrai Baretta.
Ils te croient, tu es super cool.
Voilà notre gars.
Faut avoir la tête comme un roc
pour travailler en civil.
Je sais ce que je dis. Les Noires,
c'est pas comme les Blanches.
Il y a une différence.
Très drôle. Tu me comprends.
Ce que supporte une salope blanche,
une Noire l'accepte pas une minute.
Si tu passes la limite,
elles te baisent !
D'accord avec Pink.
J'ai déjà vu ça.
Mr l'expert,
si c'est tellement vrai,
pourquoi les nègres traitent
leurs femmes comme de la merde ?
Je te parie que ces mêmes nègres
qui font les marioles,
à la maison,
ils se tiennent à carreau.
- Pas ces mecs-là.
- Si, ces mecs-là aussi.
J'ai une histoire pour vous.
Dans l'une des boîtes de papa,
il y a une hôtesse, Elois.
On l'appelait "Lady E".
D'où elle était, de Compton ?
Ladora Heights.
Le Beverley Hills noir.
C'est pas le Beverley Hills noir,
plutôt le Palos Verdes noir.
Lady E, c'était une bouffeuse de mecs.
Insensé !
Tous les mecs qui l'ont vue
ont dû aller se branler.
Tu sais à qui elle ressemblait ?
A Christie Love, du feuilleton télé.
La femme flic noire
qui disait toujours :
"Tu es en état d'arrestation, chéri."
Qui jouait Christie Love ?
- Pam Grier.
- Non. Pam Grier, c'était l'autre.
Elle a fait le film.
"Christie Love", c'était comme
le show télé, mais sans Pam Grier.
- Alors, qui était "Christie Love" ?
- Comment je le saurais ?
Génial, comme torture mentale !
Peu importe.
Elle était exactement comme Elois.
Anne Francis.
Non, ça c'était "Honey West".
Anne Francis est blanche.
Je raconte une histoire.
Elle ressemblait
à Elois.
En tout cas, j'entre au club,
et Carlos est là. Le barman,
un Mexicain. Un ami à moi.
Je lui dis :
Carlos, où est Lady E ce soir ?
Apparemment, Lady E
était mariée avec une vraie merde.
Un vrai porc.
Il lui faisait des choses...
Des choses ?
Comme quoi ?
Il la frappait ou quoi ?
Je sais pas.
Des choses, c'est tout.
Un soir, elle attend
que ce sac à merde soit saoul,
il s'endort sur le divan,
elle lui met de la colle forte
sur la bite,
et lui colle la bite au bide !
Je suis sérieux !
Les infirmiers ont dû
lui couper la bite !
De quoi s'envoyer en l'air !
Ça l'a bien fait chier ?
Ça te plairait de devoir faire
le poirier pour *** ?
Vous aimer blaguer et rigoler, hein ?
Vous gloussez comme des filles
à la récré.
J'ai une blague pour vous.
Cinq mecs au pénitencier de San Quentin
se demandaient
comment ils étaient arrivés là.
"Qu'est-ce qu'on aurait dû faire ?"
et tout ça.
"C'est ta faute, ma faute,
la sienne..." etc.
Et l'un d'eux a eu l'idée :
"Hé, attendez !
"Quand on a préparé le coup,
on a fait que des blagues."
Vous comprenez ?
Je veux pas vous gueuler après.
Quand le coup sera fait, et réussi,
On ira à Hawaii
et je rigolerai avec vous.
Je serai plus le même là-bas.
Mais ici, on est en affaires.
A part Eddie et moi,
que vous connaissez,
on va se servir de pseudos.
En aucun cas, aucun de vous
ne doit appeler un autre
par son prénom.
Et pas un mot
sur vos histoires personnelles :
là où vous avez été,
le nom de votre femme,
les prisons où vous avez été
ou le nom d'une banque dévalisée.
La seule chose dont vous parlez,
s'il le faut,
c'est de ce que vous allez faire.
Ça suffira.
Voici vos noms :
Mr Brown.
Mr White.
Mr Blonde.
Mr Blue.
Mr Orange
et Mr Pink.
Pourquoi Mr Pink ?
Parce que t'es pédé !
On peut pas choisir sa couleur ?
Pas question.
J'ai essayé, ça marche pas.
On a quatre mecs
qui veulent tous être Mr Black.
Ils se connaissent pas.
Personne veut céder.
Je choisis. Tu es Mr Pink.
Sois content
de ne pas être Mr Yellow.
Mr Brown, ça fait penser à Mr Merde.
Mr Pink, c'est Mr Gonzesse.
Si j'étais Mr Purple ?
Ça me va bien, Mr Purple.
Tu n'es pas Mr Purple.
C'est un autre mec sur un autre coup.
Tu es Mr Pink !
On s'en fout, de ton nom !
C'est facile pour toi, tu es Mr White.
C'est cool.
Si ça fait rien d'être Mr Pink,
on échange ?
Personne n'échange.
On est pas au conseil municipal !
Ecoute, Mr Pink,
Il y deux façons d'avoir ce boulot :
la mienne ou la porte !
Qu'est-ce que tu choisis ?
Oublie tout ça.
Je suis au-dessus de ça.
Je suis Mr Pink !
C'est moi qui décide.
Alors, vous avez compris ?
Vous me foutez dans une telle rogne
que j'ai du mal à parler.
Allons au boulot.
Reprenons. Où tu es ?
Dehors.
Je laisse personne entrer et sortir.
- Mr Brown ?
- Il attend dans la voiture,
garée en face,
je lui fait signe, il traverse.
Mr Blonde et Mr Blue ?
Service d'ordre :
clients et employés.
Et la nénette ?
Assise sur ma bite.
Moi et Mr Pink ?
Vous emmenez le directeur
et vous lui faites donner les diams.
On est là pour les cailloux.
On touche pas aux vitrines,
donc pas de sirènes d'alarme.
On se tire en deux minutes.
Pas une seconde de plus.
Et si le directeur
donne pas les diams ?
Un magasin comme ça
est assuré de tous les côtés.
Ils ne doivent pas résister.
Le client, ou l'employé,
qui se prend pour Bronson,
on lui tape dans le nez.
Il s'écroule au sol.
Tout le monde saute.
Il tombe, il crie, il saigne du nez.
Ils flippent tous.
Plus personne dit rien.
La salope qui te dit des conneries,
tu lui fais voir
que ça va être son tour.
Elle la ferme.
Le directeur, c'est autre chose.
Ils savent qu'il faut pas déconner.
Celui qui te fait des emmerdes,
il se prend pour un cow-boy,
faut le casser en deux.
S'il veut pas parler,
coupe-lui le petit doigt,
et dis-lui que le pouce va suivre.
Après, il te dira
s'il porte de la lingerie.
J'ai faim.
On se tape un taco.
J'ai du sang sur moi.
- Je suis aveugle.
- Mais non.
Juste du sang dans les yeux.
Il est mort ?
Il est mort ou pas ?
Allons-y.
Sors de la voiture !
Désolé ! Désolé, Larry.
Je peux pas croire qu'elle m'a tué !
Qui l'aurait cru ?
Laisse tomber !
Tu es blessé, salement blessé,
mais tu meurs pas !
Tout ce sang me fout la trouille, Larry.
Je vais mourir, je le sais !
Il a coupé l'oreille du flic
et il allait le brûler vif.
Quoi ? Je t'ai pas entendu.
J'ai dit...
que Blonde est devenu fou.
Il a coupé l'oreille du flic
et il allait le brûler vif.
Ce flic ?
Il est devenu fou, c'est ça ?
Pire ou mieux ?
Eddie, il allait le brûler.
Il allait nous tuer,
le flic et moi.
Il allait vous abattre
et se tirer avec les diams.
Je l'avais dit :
ce merdeux est un psychopathe.
Tu aurais pu demander au flic
si tu l'avais pas tué.
Il disait ce qu'il allait faire
quand il le coupait.
Je marche pas.
Ça n'a pas de sens.
Ça a beaucoup de sens.
Tu n'étais pas là.
Tu ne l'as pas vu faire. Nous si.
L'oreille est arrachée.
Je vais le dire à voix haute,
pour bien comprendre.
Tu dis que Mr Blonde allait te tuer
et, quand on arriverait, nous tuer,
prendre le sac et dégager.
J'ai raison ? C'est ça ?
C'est ton histoire ?
Je jure sur l'âme de ma mère
que c'est ce qui s'est passé.
Le type que tu as tué sort de prison.
Il a été pris
dans un dépôt d'objets volés.
Il aurait pu s'en sortir.
Il lui suffisait de dire
le nom de mon père. Mais il a rien dit.
Il a tiré sa peine.
Comme un homme.
Quatre ans pour nous.
Alors, Mr Orange,
tu me dis que ce très bon ami,
qui a pris quatre ans pour mon père,
qui n'a rien dit en quatre ans,
malgré ce qu'on lui offrait...
tu me dis qu'alors qu'il est libre,
et qu'on tient nos promesses
envers lui,
il va décider,
comme ça,
de nous arnaquer ?
Dis-moi plutôt ce qui s'est passé.
Pour quoi faire ?
Ça serait encore des conneries.
Il nous a piégés.
Papa, désolé,
mais je sais pas ce qui est arrivé.
Ça fait rien. Moi si.
Qu'est-ce que tu racontes ?
Cette sous-merde travaille
pour la police de L.A. !
Tu racontes n'importe quoi !
Joe, je sais pas ce que tu crois savoir
mais tu te trompes.
Tu parles !
Crois-moi, tu t'es trompé.
C'est un brave gars.
Je comprends que tu sois fou de rage,
on est tous énervés,
mais tu te goures.
- Il ne ferait pas ça.
- Tu sais que dalle !
L'enculé a parlé aux flics
et a fait tuer Mr Brown et Mr Blue.
Mr Blue est mort ?
Aussi mort que Dillinger.
Comment tu le sais ?
C'est le seul
dont j'étais pas sûr à 100 %.
J'étais dingue d'y aller
sans être sûr à 100 %.
C'est ta preuve ?
Pas besoin de preuve
quand on a l'instinct !
J'y ai pas fait gaffe avant...
T'es devenu cinglé ?
Je te laisserai pas
faire cette erreur.
Allons, les mecs !
Personne ne veut ça.
On est des professionnels !
Larry... ça fait longtemps...
Tout un tas de coups...
Ça sert à rien.
On n'a qu'à... poser nos armes
et régler ça dans la conversation.
Si tu le tues, tu meurs.
Je répète : tu le tues, tu meurs.
On était amis,
tu respectes mon père
et je te respecte. Mais je te tire dans
le cœur si tu poses pas ton flingue.
Merde, Joe,
m'oblige pas à faire ça.
Arrête de viser mon père !
Désolé.
Je crois bien
qu'on va en prison...
Je suis flic.
Désolé.
Désolé.
Je suis flic.
Police !
Lâche le revolver !
- Fais pas ça !
- Lâche le revolver !
Je vais t'éclater la tête !