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Je suis désolée.
Il fait très chaud,
et je n'arrive pas
à faire fonctionner ce truc.
J'ai signé.
Ça alors.
Comment allez-vous?
Très mal.
Francis était là. Bien entendu.
C'était difficile de le revoir.
Et il a signé si vite.
J'ai au moins fait semblant
de tout réviser une dernière fois.
On dirait qu'il était terrifié.
Ça va prendre un certain temps.
Ça a duré neuf ans, Rafi.
On ne se remet pas si facilement
d'une aussi longue relation.
Le plus fou dans cette histoire...
Mon mariage est terminé
depuis cinq minutes, oui?
Et d'un coup...
Je suis en train de songer...
à avoir un bébé.
Pourquoi ne pas y avoir songé
pendant que j'étais mariée?
Dans votre for intérieur,
vous saviez que cet homme
n'était pas le bon.
Vous vous protégiez en ce sens.
C'était bien.
Oh! Rafi, vous renaissez.
Vous voulez toutes les choses
auxquelles vous deviez renoncer.
C'est très positif.
Le bébé viendra
quand ce sera l'heure.
Concentrez-vous sur le présent.
Pour l'instant.
Salut, Dave, ici Morris.
J'ai un service à te demander.
Je suis sorti avec une fille
l'autre soir.
Elle m'a dit de ne plus lui
téléphoner. Tu connais l'histoire.
Il va donc falloir
que tu m'accompagnes cette fois.
Ne t'énerve pas, d'accord?
Je ne sais pas comment me rendre
à Bay Ridge. Je ne suis pas sûr.
Salut.
Je ne vois pas pourquoi
je suis impliqué là-dedans.
Tu es atteint
d'une maladie incurable.
Mais ça va. Je comprends.
Mais pourquoi tu m'impliques?
- Comment es-tu impliqué?
- Par ma présence.
Je verrai ce que tu feras,
ce qui fait de moi ton complice.
- Je ne vois pas.
- Morris.
De qui s'agit-il cette fois?
À bien y penser,
je préfère ne pas le savoir.
Son père fait probablement
partie de la mafia.
Pourquoi aucune fille ne veut
sortir avec toi plus d'une fois?
Un rendez-vous, c'est tout.
Qu'est-ce que tu leur fais?
Je n'y comprends rien non plus.
Es-tu hermaphrodite?
Atteint du hantavirus?
Nous y sommes. Allons.
D'accord, mais fais ça vite.
Je rencontre Michelle
au ciné plus ***.
- Michelle? Seigneur.
- Fais ça vite.
- Salut.
- Qu'est-ce que tu fous ici?
Je t'ai dit
que je ne voulais plus te revoir.
Je veux simplement te parler.
Discutons-en.
Je ne peux pas croire
que tu sois ici.
- Tu ne respectes pas les femmes.
- Désolé.
Tu m'as blessée, espèce de crapule.
- D'accord.
- Qu'est-ce que tu fous ici?
D'accord?
- Mikey!
- Je vais y aller.
Joey, viens ici!
- Mikey! Joey! Venez!
- Mikey? Joey?
Dans la voiture! Allez!
Allez!
Oh! Merde!
Ce n'est pas drôle.
Cinéma VILLAGE - FESTIVAL ANTONIONI
- Tu rencontres Michelle.
- Oui.
Qu'est-ce que vous allez regarder?
Beaches?
Tu me donnes des ailes, Mo.
Tu es mon héros. Le savais-tu?
- Bonne soirée.
- C'est ça.
Dave.
- Randall.
- Je me rappelle ton nom.
- Ça va?
- Salut.
- Quoi de neuf?
- Pas grand-chose.
Voici mon amie Katherine
et mon amie Rafi.
- Salut.
- Salut.
Quel bon vent t'amène?
- J'allais voir un film.
- Ah bon.
Pourquoi? Ma présence te gêne?
- Quoi?
- Ça va. Tu n'as qu'à le dire.
Ça alors, il est comique.
Où l'as-tu déniché?
Eh bien, il travaille à Travelart
et nous avions un client qui...
- Randall.
- Désolé.
- Moi c'est Michelle.
- Michelle.
- Avez-vous déjà vos billets?
- Pas encore.
- Le même film?
- Oui.
- Ah bon?
- Oui.
C'est super. Nous...
- On se verra à l'intérieur.
- D'accord. On sera...
DÉLICIEUX HOT-DOGS
DISPONIBLES AU COMPTOIR
Rentre dans le pain.
Rentre dans le pain.
HOMMES
C'est fermé à clé.
SALLE 2- BLOW UP
Quoi?
Impossible d'ouvrir la porte.
Ça t'arrive souvent?
Pas assez, en fait.
Qu'est-ce qu'on fait, alors?
On attend que quelqu'un sorte?
Ah bon.
- Merci.
- De rien.
Depuis quand vous vous fréquentez?
- Deux semaines.
- On ne se fréquente pas.
Passons à la prochaine question.
Nous sommes sortis ensemble
deux fois avant ce soir.
- Tu croyais qu'on se fréquentait?
- Oui.
Je suis navré.
Se fréquenter
est un truc plus sérieux.
Ça signifie sortir ensemble
depuis un mois ou deux
sans pour autant cohabiter.
C'est coucher chez l'autre
régulièrement,
ne plus faire attention
à qui paye quoi,
voir l'autre personne
en train de faire sa toilette,
des trucs sérieux, quoi.
On fait quoi, alors?
C'est officiel.
Il n'y a aucun beau garçon ici.
- Bon.
- Ce fut agréable.
- Ce fut un plaisir.
- Pour moi aussi.
- Dave. Ravi de t'avoir vu.
- Bonne nuit.
Salut. Ce fut un plaisir.
Un, deux, trois, quatre.
Téléphone-lui, enfin.
Allô.
Allô?
- Allô?
- Salut. Ici Dave...
Bloomberg.
Viens-tu de me téléphoner?
Oui.
La connexion s'est interrompue?
Non.
As-tu raccroché?
Il est préférable
de mentir des fois,
mais c'est impossible dans mon état.
J'ai besoin d'être
plus détendu pour ça.
Je préfère ça ainsi.
J'ai connu suffisamment de menteurs.
Tu en as connu beaucoup?
- Quoi?
- Merde.
Aimerais-tu sortir au restaurant
avec moi demain soir?
David, je suis en train de faire
un sandwich. En veux-tu un?
Non, ça va!
- Qui est-ce?
- Ce sont mes colocataires.
Ça te dit de souper avec moi?
- Oui.
- Oui?
Je te téléphonerai demain.
D'accord.
D'accord.
- Salut.
- Salut.
D'accord, grand-maman.
De quelle sorte
de sandwich s'agit-il?
Salut, j'aimerais voir Rafi Gardet.
Je m'appelle Dave.
Raphaëlle. Ici Damien.
Oui. Il y a un...
C'est Dave.
Dave aimerait vous voir.
D'accord.
Elle arrive.
J'aime bien ces bulles.
C'est un joli accent.
C'est en laine? Ça a l'air
de vous gratter. Ça vous gratte?
Je crois qu'il s'agit
de la plus grosse contradiction.
Les Juifs mangent de la carpe, oui?
Qui d'autre en mange?
On n'en sert pas au resto.
As-tu déjà vu de la carpe
dans un menu?
Réponds honnêtement, je t'en prie.
- Non.
- Non. Et tu sais pourquoi?
Parce que c'est dégueu.
Et vu à quel point c'est dégueu,
il est étonnant
que mon peuple en soit obsédé.
C'est un vestige.
Je parie que tous les immigrants
déplacés par la 2e Guerre
sont préoccupés par la nourriture.
Il y en avait peu, après tout.
La carpe ne coûte pas cher.
C'était un aliment de base.
Es-tu historienne ou quoi?
Tu cherches à tout gâcher?
- Allez.
- Désolée. Continue.
Mon ami Morris...
Tu vas adorer cet endroit.
Il est magnifique.
Et toujours désert.
- Carte d'identité, je vous prie.
- Bien sûr.
- J'adore prouver mon âge.
- Oui.
J'aimerais avoir à le faire.
- Dis donc, Dave.
- Oui.
J'ai une question. Quel âge as-tu?
En fait, je ne parle pas vietnamien.
Pourquoi?
- Tu esquives ma question?
- J'essaie.
Tu sais, je ne révèle pas mon âge.
On accorde trop d'importance
aux chiffres.
J'ai 37 ans. Le savais-tu?
En fait, je n'y avais pas songé.
C'est ça.
Je sais que tu es bien plus jeune.
J'aimerais juste savoir
à quel point tu es jeune.
Laisse-moi deviner.
- Tu as 29 ans.
- Non.
Vraiment? Tu es plus vieux?
- Tu n'as pas l'air d'avoir 30 ans.
- Merci.
J'ai 23 ans.
Non, ce n'est pas vrai.
Je ne te crois pas.
Montre-moi ton permis.
Doux Seigneur. Tu n'es qu'un enfant.
Taxi! J'ai des t-shirts
plus vieux que toi.
- J'ai le droit de conduire.
- À condition d'être accompagné.
Pourquoi as-tu l'air
plus vieux à mes yeux?
Je ne sais pas si je peux
m'embarquer là-dedans.
Viens.
- Tu peux tenir ça?
- Oui.
- On va se faire gronder?
- Je l'espère.
Cet endroit est incroyable.
J'arrive pas à croire
que je passe à côté depuis 15 ans
sans même savoir
que cet endroit existe.
J'écoute.
Quoi?
Comment avez-vous su?
D'accord. Il s'appelle David,
et il est vraiment très gentil.
Il est très aimable.
On a fait connaissance.
Il m'a invitée à sortir avec lui.
On est sortis souper,
puis on s'est embrassés.
J'aime la bière.
- C'est bien.
- C'est-à-dire que...
j'ai dû m'y habituer, puisque
personne ne boit dans ma famille.
Tu es chanceux.
Tout le monde boit dans la mienne.
Personne dans ma famille
ne boit quoi que ce soit.
C'est comme à Salt Lake City.
Il leur arrive de siroter du vin
le vendredi soir, pour le sabbat.
Mais c'est tout,
et c'est du Manischewitz.
Je n'en ai jamais bu.
Tu aimes le jus de fruits?
Ma mère aime garder le vin au frigo
vu que ça prend
trois mois pour finir une bouteille.
- Un bon chardonnay peut durer...
- C'est du vin rouge.
Ce n'est pas bien.
- En passant, voici quoi éviter.
- D'accord.
Évite de commencer des phrases
avec "ma mère".
D'accord.
J'ai compris.
Mis à part ton âge, je dois avouer
que je ne me suis pas tant amusée
depuis très longtemps.
Je suis heureuse de te connaître.
Je dois t'avouer
que tu me rends nerveux
d'une façon qui m'est nouvelle.
Lisa, qu'est-ce que je fais?
Mon divorce remonte à une semaine.
Du calme. Ce n'est rien.
Vous n'avez pas encore tatoué
son nom sur vos fesses?
Aimeriez-vous en garder
pour plus ***?
Quoi? Qu'y a-t-il?
Il...
- Il n'a que 27 ans.
- Et alors?
Comment ça, "et alors?"
Ce sont dix ans de différence.
Il pourrait être mon frère.
Il pourrait avoir un an de moins
et être votre frère.
N'avez-vous pas honte pour moi?
On pourrait intituler cette histoire
"Le Sauveteur au Club Med".
Mais non. Ça pourrait même
vous faire du bien,
si vous voyez ce que je veux dire.
- Lisa!
- Quoi?
Vous êtes tous deux
à l'apogée de votre sexualité.
- Vous donnez donc votre accord?
- Oui.
Tout à fait. C'est une bonne chose.
Mais ça ne peut pas fonctionner.
Après tout,
il est si jeune.
Mais il est trop tôt
pour s'inquiéter à ce sujet.
Vous ne cherchez pas à vous marier
la semaine prochaine, pas vrai?
Profitez un peu de la vie.
Vous le méritez.
Vingt-sept ans.
Même moi je le mériterais!
Non, elle n'est pas juive.
Maman, je ne cherche pas à te tuer.
Je veux que tu vives assez longtemps
pour voir tes petits-enfants.
Tes petits-enfants juifs, maman.
Non, je ne savais pas que tu voulais
être enterrée en Israël.
Maman, je refuse d'en discuter
au téléphone, d'accord?
À demain.
Je t'aime aussi. Salut.
- Salut, Dave.
- Salut, D.
Où est maman?
Je t'ai dit de l'accrocher, Dinah!
Salut.
Tu as laissé la lumière allumée
ce matin.
Le fils de Jeff Rosenberg
s'est fiancé hier.
À une orthophoniste.
- Salut, fiston.
- Salut, papa.
On doit parler
de notre dernière conversation.
Maman, je suis content de te voir,
moi aussi.
- Je ne plaisante pas.
- D'accord, mais...
j'ai l'impression
que tu vas me gronder
et non pas discuter avec moi.
D'accord.
Assurons-nous d'en discuter, alors.
Veux-tu bien aider ta sœur
à mettre le couvert?
Bien sûr.
Et sors le vin du frigo.
- Il t'a rappelée?
- Le lendemain soir.
- Super.
- Je commence à m'y habituer.
Avez-vous déjà prévu
une autre sortie?
Il veut souper avec moi demain soir.
Mais je pars tôt dimanche matin.
J'ai dit que j'allais à Paris.
Il a répondu:
"C'est un peu radical.
"Tu dois émigrer
suite à notre sortie?"
- Ce gosse est comique.
- Ne dis pas ce mot.
Désolée. Il a le sens de l'humour.
- Qu'est-ce que tu fais?
- Je bois.
- Du scotch.
- Ça va, maman. J'ai 23 ans.
Quoi?
J'irai à la synagogue demain
et je prierai pour que tout le monde
passe un heureux...
Depuis que tu m'as fait
découvrir les...
- Maman, cesse de l'interrompre.
- Il a fini.
Je suis devenue si...
Pourquoi fais-tu ça?
Il y a tant d'autres femmes
que tu pourrais fréquenter.
Je t'encourage
à diversifier tes intérêts
de tous les points de vue
sauf celui-ci.
Pourquoi fais-tu ça?
Qu'est-ce que tu veux dire?
Suis-je en train
d'encourir la colère de Dieu?
Pourquoi t'attires-tu des ennuis?
Je ne vais pas me marier, maman.
Je ne fais qu'explorer.
On dirait que tu vis
dans un ghetto de Varsovie.
On est à Manhattan.
Nous sommes nombreux ici.
Tu as donc l'intention
d'épouser une Juive?
Oui. D'accord?
Je ne vois donc pas
pourquoi tu fais tout ça.
Tu risques d'avoir
le cœur brisé pour rien.
Ou pire:
Tu pourrais la blesser, elle.
N'accordes-tu pas d'importance
à ta culture?
L'un n'exclut pas l'autre, maman.
Mais si tu es assez raisonnable
pour trouver logique
d'épouser quelqu'un de ta culture,
ce qui est prouvé
par de maintes études,
surtout par rapport au divorce,
tu devrais être
suffisamment raisonnable
pour ne pas te lancer
dans un cul-de-sac.
Ça ne peut que finir mal.
Je n'arrive pas
à croire ce que tu dis.
Est-ce que tu t'entends parler?
- Quoi?
- Tu es psy.
Tu ne dirais jamais ça à un patient.
Ce n'est pas vrai.
J'encourage mes patients
à avoir des relations
au sein de leur religion.
C'est plus simple.
Je les encourage à aller à l'église,
à la mosquée, peu importe.
Je crois que la religion...
est d'une importance capitale
dans la vie.
D'accord, oui,
mais les encourager
ne signifie pas les décourager.
Et je sais
que tu ne vas pas aussi loin.
Leur dirais-tu
de ne pas fréquenter quelqu'un
qu'ils ne veulent épouser...
Cesse de me demander
ce que je dis à mes patients.
Ce ne sont pas mes enfants.
Quel âge a-t-elle?
- Elle a 27 ans.
- Quoi?
Elle a quatre ans de plus que toi?
Oh! David.
Laisse tomber. Ça va finir mal.
Si tu faisais sa connaissance, tu...
Je ne ferai pas sa connaissance.
As-tu perdu la tête?
Maman...
tu es très moralisatrice.
Ne fais pas ça.
Je le fais.
Fais-le seul, alors.
Hé! Quoi de neuf?
Ça va.
Avez-vous besoin d'un truc? Non?
- Montez. Elle vous attend.
- Merci. Serrons-nous...
...la main?
Un sourire? Non?
Il faut être patient.
- Salut.
- Salut.
Entre.
- Merci pour la soupe.
- Pas de quoi.
- Poulet et nouilles.
- Elle est chaude.
Ça alors.
C'est énorme chez toi.
Ton loyer doit coûter une fortune.
Je préfère ne pas savoir.
C'est une toile de Rothko.
Je n'ai jamais vu cette toile.
Elle date de quand?
De 1954.
J'aime cette œuvre
plus que toute autre.
J'adore qu'aucune de ses œuvres
ne soit nommée.
Elle est magnifique. Lumineuse.
Qu'est-ce que c'est?
In a Sentimental Mood.
- Tu ne connais pas John Coltrane?
- Non.
- Est-ce grave?
- Non.
Non, mais...
C'est un saxophoniste super connu.
C'est donc ça, la musique noire
dont tout le monde parle?
Je n'étais pas au courant.
Je dois être debout
dans cinq heures.
Tu veux que je m'en aille?
Retire ton chandail.
Je serai obligé de danser?
Parce que mes cors
me font très mal et...
Retire-le. Je le prends avec moi.
D'accord.
Elle me plaît beaucoup.
Elle revient de voyage demain.
Elle me manque
malgré sa courte absence.
Parce que tu n'as pas
couché avec elle.
Non, ce n'est pas ça.
Elle me plaît vraiment beaucoup.
Je ne sais pas...
- Je crois être amoureux d'elle.
- Quoi?
Qu'est-ce que je disais?
Je ne sais pas.
Il y a quelque chose chez elle...
Tu sais ce qu'on ressent
quand on est dans une pièce
avec quelqu'un qu'on connaît peu,
qu'on comprend peu,
mais on sait que c'est quelqu'un
de fantastique?
- Tu sais?
- Comme quand tu viens chez moi.
Elle est vieille d'avant le déluge.
Elle est si belle.
Je ne sais pas.
J'ai l'impression
que ça va mal finir.
- On dirait ma mère.
- Oui.
Hé! Morris! Super!
Pourquoi devrais-je
suivre tes conseils?
On achète une tarte que tu lanceras
au visage d'une fille
qui n'a pas voulu coucher avec toi.
- La tarte est fraîche?
- Très.
- D'aujourd'hui?
- Oui.
- Super. Je prendrai celle-là.
- Super.
C'est quoi cette histoire?
Dave prend-il
cette relation au sérieux?
Je ne sais pas.
Est-elle catholique?
Épiscopalienne?
Je ne lui ai pas demandé.
Y a-t-il une religion
que tu préfères
en ce qui a trait
au culte de Jésus?
- Ton père sera furieux.
- Oui.
Dommage que ta mère ne soit pas là.
Elle aurait adoré, elle aussi.
Qu'est-ce qu'on va faire?
Je ne sais pas.
As-tu déjà mangé
du caviar aux œufs de caille?
Non. Qu'est-ce que c'est?
C'est comme faire l'amour.
- C'est toute une affirmation.
- Tu veux essayer?
Comment refuser?
- C'est exquis.
- Je sais.
Quoi?
Comment s'est passé ton voyage?
- Qu'est-ce que ça change?
- Bon.
On dirait que tout va bien.
C'est l'impression
que vous me donnez.
C'était magnifique.
Il est vraiment très gentil.
Je n'ai pas eu d'orgasme,
par exemple.
C'est tout à fait normal.
Il faut d'abord faire confiance
à la personne.
Il suffit d'être patiente.
Je suis prête à le faire.
Ça alors.
Son âge vous inquiète toujours?
Absolument.
Je me disais hier soir
qu'il existe des pays
où je me ferais arrêter pour ça.
Il a 23 ans, après tout.
Vous m'aviez dit qu'il en avait 27.
Ah bon?
C'est vrai.
Je vous demande pardon.
Je vous ai menti.
Pourquoi avez-vous menti,
d'après vous?
J'avais...
C'est-à-dire que j'ai honte
de son âge.
Il est si jeune.
Que fait-il dans la vie?
Il est artiste.
Je ne suis pas un artiste.
Je croyais que tu étais peintre.
Non. J'ai dit que j'aimais peindre.
C'est un passe-temps.
Il faut tout de même travailler.
Il ne se considère pas artiste,
mais il l'est.
Ça le gêne.
Sa famille ne l'appuie pas du tout
à cet égard.
Où habite-t-il?
Sur la rue Grand.
Au sud-est de Manhattan.
Je n'y suis jamais allée.
Il a des colocataires,
je n'ai pas eu envie d'y aller.
D'accord.
Notre session est terminée.
On se revoit...
lundi.
Bien sûr.
Est-ce que ça va?
Oui. Non.
Oui. C'est-à-dire oui, ça va.
Je dois y aller.
- D'accord. Au revoir.
- Au revoir.
Merde,
merde.
Merde, alors.
Je suis censée faire quoi, là?
Cesser la psychanalyse?
Continuer?
Les psychanalyser en couple?
Eh bien, si cette histoire
ne mène nulle part...
Ce sera le cas.
Vous serez soulagée
d'avoir continué sa psychanalyse.
Si vous cessez la psychanalyse
et qu'ils cessent de se fréquenter
dans deux semaines,
vous ne rendrez pas service
à votre patiente.
Que dites-vous au juste?
Que je devrais continuer?
S'il s'agit
d'une histoire passagère.
Mais c'est fou.
Est-ce même éthique?
Votre travail consiste à l'aider.
Cela définit ce qui est acceptable.
D'accord.
Mis à part les implications
professionnelles,
comment vous sentez-vous?
Je suis démolie.
Je suis démolie.
Rita, elle n'est même pas juive.
Si elle l'était, vous accepteriez
que votre fils fréquente
une femme divorcée de 37 ans?
Où allons-nous?
Je dois faire
un tour rapide au travail.
- Salut, Gil.
- Salut, Dave.
- Ça va, mon homme?
- Oui.
- Tout est arrangé?
- Tout à fait.
- Voici Rafi.
- Salut.
- Ravi.
- Gil.
Oh! Mon Dieu! C'est magnifique.
Viens par ici.
Je veux te montrer un autre truc.
Ce n'est pas vrai.
Vas-y!
J'existe, en passant!
Voyons, Dave, à moi.
Vas-y!
Faute! Dégage!
Je me répète. Je t'aurai prévenu.
Salut.
PARC SQUARE TOMPKINS
C'est incroyable. C'est super.
Pardon, mais on voit votre
soutien-gorge. Il manque un bouton?
- Non.
- C'est censé être comme ça.
Vous aviez raison au sujet
des hommes juifs.
Il est si attentionné.
Vous êtes au courant.
Vous en avez épousé un.
Oui, mais il a
un déficit d'attention.
Je n'arrive pas à y croire.
Ça me gêne un peu de vous dire ça,
mais vous êtes la seule
à qui je puisse le dire:
Nous avons fait l'amour sur chaque
surface de mon appartement.
Je ne dors plus beaucoup.
Mais il tient tant
à me faire plaisir,
et moi aussi.
Il me donne envie
de faire des choses...
- Je comprends.
...que je n'ai jamais
- voulu faire auparavant.
- J'ai compris.
Vous allez rire,
mais il ne savait pas où se trouve
le ***, exactement.
Vraiment?
- Lui avez-vous montré?
- Bien sûr.
Il est sans complexes.
Il aime apprendre.
Il manque d'expérience.
Il n'a eu que deux autres amantes.
Quoi? Il a eu deux autres amantes?
Oui. C'est peu, n'est-ce pas?
Je sais désormais pourquoi
les hommes aiment les jeunes femmes.
Ce n'est pas pour rien.
Sa jeunesse, son corps,
sa naïveté,
son empressement.
N'est-ce pas super?
Oui. C'est incroyable.
Écoutez.
Je tiens à vous dire un truc
que j'ai honte d'avouer aux autres.
Son pénis
est si magnifique que j'ai envie
de lui tricoter un chapeau.
M'auriez-vous crue capable
d'une telle satisfaction?
Sexuellement parlant.
Pas comme ça.
Vous vous protégez?
Bien sûr. Il en a parlé le premier.
Il est très responsable.
Voilà qui est très bien.
- Est-il ordonné?
- Comment?
Est-ce qu'il range ses trucs?
Fait-il le lit le matin?
Demande-t-il la permission
avant de téléphoner?
Oui. Pourquoi?
Eh bien, ces choses
nous apprennent beaucoup d'un homme.
Oui, il est très ordonné.
Mais il a des drôles d'habitudes.
Hé! Je ne veux pas
te faire paniquer,
mais ces cotons-tiges
sont fantastiques.
Tu me fais paniquer, en fait.
De quoi tu parles?
On n'en avait pas chez moi.
Ma mère en avait à elle,
mais on ne s'en servait pas.
Et tes oreilles?
Je les séchais simplement
à la serviette, je crois.
- Montre-moi ce coton-tige.
- Non.
Va-t'en.
Quelle mère défendrait à ses enfants
de se laver les oreilles?
Selon les pédiatres,
les cotons-tiges
peuvent nuire aux enfants,
car ils peuvent
endommager le tympan.
Il a d'ailleurs été prouvé
qu'un petit peu de cire
dans le canal interne
sert à protéger l'oreille.
- Je n'étais pas au courant.
- Eh bien,
je suis désolée.
Désolée.
Dites-moi...
Continuez ce que vous disiez.
Je m'inquiète au sujet
de l'avenir de cette relation.
Je veux m'y livrer.
Me donner à fond.
C'est si tentant.
C'est tout ce qu'il veut de moi.
Qui ne voudrait pas cela de vous?
Vous êtes une femme exceptionnelle.
Mais je me dis
qu'il est trop jeune
pour assumer cette responsabilité.
J'ai peur de courir ce risque.
Votre attitude est très posée.
Je suis certaine
que ses intentions sont honnêtes,
mais on ne dirait pas
qu'il est au courant
de ce dans quoi il s'implique.
Devrais-je cesser de le fréquenter?
Je ne répondrai pas
à cette question.
Je ne veux pas que tu te fasses
une fausse idée de ma famille.
- Le sujet est-il tabou?
- Non.
Peut-être.
Écoute.
J'éprouve des problèmes
avec ma mère à ton sujet.
- À mon sujet?
- Oui.
Je voulais que vous fassiez
connaissance et elle n'a pas voulu.
C'est gentil, mais n'est-il pas
un peu tôt pour me présenter
à ta mère?
- Elle n'a pas voulu? Pourquoi?
- Je...
Elle n'aime pas le fait
que tu ne sois pas juive.
- Elle ne veut pas me rencontrer?
- Non.
Tu ne vois pas que je suis troublé?
On ne se parle plus.
Je ne comprends pas.
Tu as dit qu'elle était psy.
Je sais. Ne vois-tu pas
comment ça m'affecte?
Elle a connu la Noire
que tu fréquentais?
Absolument pas.
Elle n'est même pas au courant.
C'était ma mémé du côté de mon père.
- David, mon amour.
- Salut, mémé.
Je te présente Radjina, ma copine.
Radjina, je te présente ma mémé.
Salut.
Est-elle noire?
Ce n'est pas si comique, en fait.
Mémé est morte
trois semaines plus ***.
Je sais qu'elle a gardé
le secret de Radjina,
mais sa réaction
et sa mort par la suite
m'ont indiqué
qu'il ne fallait pas en parler.
Je crois qu'elle est rentrée
dans la maison
et s'est balancé
une poêle sur la tête.
C'est l'image qui me vient
à l'esprit chaque fois.
Je la vois en train de se frapper
avec une poêle à frire.
Une chose est sûre:
Mis à part son âge,
il comble mes besoins les plus réels
plus que toute autre personne.
Mes vrais besoins.
Qui n'ont jamais été comblés.
Ça m'empêche
de me plaindre de son âge,
de sa religion
ou de toute autre chose,
parce que je suis heureuse.
Oui.
Qu'y a-t-il, David?
- J'ai perdu mon boulot.
- Quel dommage.
Sais-tu que Josh Friedman
s'est fiancé à une chef cuisinière?
Oui, je le sais.
De magnifiques matzos aux truffes.
Tu devrais lui dire,
pour les Kushner.
Nous échangeons d'appartement
avec eux le 1er août.
À Miami?
Tu ne pourras pas vivre ici
pendant notre absence.
Voyons. Pas maintenant.
Ça ne pourrait pas tomber plus mal.
Qui voudrait aller à Miami
au mois d'août?
J'ai dit la même chose.
Qu'est-ce que tu racontes?
C'est magnifique à cette époque.
C'est un sauna
et il y pleut chaque après-midi.
Les Kushner vous exploitent.
- Je te l'ai dit.
- Qu'est-ce qu'il en sait?
C'est un condominium. On y va.
Pourquoi? Il ne pleut pas
sur les condominiums?
Avez-vous vu Raphaëlle Gardet?
Mon père a une magnifique
propriété à Wainscott.
Une limousine vous attend.
Nul besoin de prendre le bus.
Pardon. Avez-vous vu
Raphaëlle Gardet?
- Qui la cherche?
- Dave.
Salut, Dave.
Es-tu mannequin?
Non. Es-tu coiffeur?
- Pardon.
- Je crois que vous avez compris.
Diana, regarde-moi.
C'est super.
Êtes-vous le coiffeur?
C'était bon. Ça m'a vraiment plu.
Je lui ai demandé
s'il avait vu Raphaëlle Gardet.
Et il m'a répondu
comme si j'étais...
Laisse tomber, Dave.
C'est vraiment bête.
- C'est une andouille.
- Une andouille?
Je travaille pour lui.
Pour qui tu te prends?
Qu'est-ce qui te prend?
On a réduit mon horaire de travail.
Je n'ai plus d'appartement
à partir de lundi.
Je serai fauché dans un mois.
Mais je te demande pardon,
d'accord?
Je suis désolé.
Bon, faisons un truc.
C'est vendredi soir.
Tu veux faire quoi?
Commencer à observer le sabbat?
Non.
J'aimerais savoir à quoi
ressemblait le vendredi
pour toi auparavant.
Tu ne sirotais
quand même pas du merlot
devant le foyer?
En fait, nous nous rassemblions
aux feux de poubelle avec une bière.
- Voyons.
- Quoi?
J'aimerais savoir
ce que vous faisiez. Montre-moi.
- Tu veux vraiment le savoir?
- Oui.
Allons chez toi. On n'y va jamais.
J'ai des colocataires, Rafi.
J'aimerais voir tes toiles.
Tu ne manques pas grand-chose.
Ça t'arrange de dire ça.
Je veux y aller tout de suite.
Je veux voir où tu dors
quand tu n'es pas dans mon lit.
C'est bien.
La cuisine.
- Ça fait très adulte.
- Oui.
- David?
- Oui.
Qui sont tes colocataires?
Est-ce toi, David?
Oui. Rendors-toi, grand-maman.
Arrête, tu veux?
J'ai suffisamment honte comme ça.
- Où est la salle de bains?
- Là-bas.
- As-tu mangé?
- Oui. Bonne nuit.
Qu'est-ce que tu fais?
Tu caches tes magazines ***?
Oui, et j'ai dû retirer
toutes mes affiches, aussi.
- Pourquoi font-elles face au mur?
- Je ne sais pas.
Qui voudrait voir mes toiles
tout le temps?
On devrait parler
de ton point de vue
sur ton œuvre artistique.
C'est étrange.
On dirait que tu trouves ça immoral.
Mémé?
J'ai décidé de devenir artiste.
Dave.
Tu es vraiment bon.
Tu devrais concentrer tes efforts
là-dessus. Continue de peindre.
Tu crois?
On ne peut pas en faire sa vie.
Selon qui? Tu es fou.
Tu es chanceuse. Je t'ouvre la voie.
L'aîné est toujours contraint
à le faire.
Quand ce sera ton tour,
tu pourras sortir avec Jay-Z.
- Est-ce que tu parles à maman?
- Pas vraiment.
Elle n'est pas elle-même
ces jours-ci.
- Qu'est-ce que tu fais?
- Je dépose des vêtements.
Tu ne vas pas rester ici?
Je vais chez Morris.
Je ne croyais pas
que tu voudrais de moi ici.
Ne dramatise pas les choses!
Tu es ici chez toi.
Nous sommes ta famille.
Même si tu sortais avec Jay-D.
Il s'appelle Jay-Z, maman.
Peu importe, Jay-B, Jay-D...
J'attends une patiente.
Fais attention en sortant.
Je suis si désolée
de vous faire attendre.
- Ai-je frappé?
- Suis-je en retard?
J'ai l'impression de l'être.
- Mais non.
- Non.
Asseyez-vous.
De quoi s'agit-il? D'un fusil?
Non. C'est un matelas de yoga.
- Il va emménager chez moi.
- Quoi?
J'ai cru vous avoir entendu dire
qu'il ne pouvait pas fournir
ce dont vous avez besoin.
Je n'en suis pas encore sûre.
Mais je crois
que je devrais essayer.
Vous dites toujours:
"Prenez des risques dans la vie.
"Ça prouve que vous êtes en vie."
Pas vrai?
De toute façon,
s'il n'est pas à la hauteur,
je le saurai encore plus vite
s'il habite chez moi.
- Et il n'a nulle part où aller.
- Il a dit ça?
Son meilleur ami vit dans un studio.
Il s'entend mal avec sa mère
et ne peut rentrer chez lui.
Elle me dé***. Vous l'ai-je dit?
Non. Vous ne l'aviez pas dit.
Oui, c'est une toute autre histoire
à laquelle j'évite de penser.
On dit que les enfants
de psychanalystes
sont les plus déséquilibrés.
Oui, j'ai entendu dire ça.
Il va donc emménager chez vous.
Ce sera agréable, je crois.
C'est ce que vous m'aviez
conseillé, non?
De m'amuser?
C'est exact.
Qu'est-ce que vous regardez?
J'ai oublié que j'avais
un livre à vous montrer.
J'ai cru qu'il vous serait...
"Les Lesbiennes et la Kabbale:
"La combinaison rêvée."
C'est le mauvais livre.
Laissons tomber.
Oubliez ça. Je suis désolée.
Je suis très en retard.
Ce n'est pas ma faute si tu te plais
à réaliser tous mes fantasmes.
Couvre-toi d'un sac de poubelle
jusqu'à l'ascenseur.
Les Hampton vendredi, comme prévu?
Oui. À plus ***.
Super. C'est le weekend
des Village People.
Tu t'en sortiras.
Je t'ai bien préparé.
Un marathon de films de Bette Davis
à la télé n'aura pas suffi.
Hé! Ils sont arrivés. Venez.
- Salut. Ça va?
- Salut, Jason.
- Tu as l'air en forme.
- Toi aussi.
- Dave, voici Jason.
- Salut.
On nous a beaucoup parlé de toi.
- Salut.
- Raphaëlle!
- Salut.
- Salut.
Quel plaisir de te revoir.
- Comment ça va?
- Bien.
- Et le voyage?
- Bien.
- Super.
- Oui.
- Palmer, voici Dave.
- Salut.
- Comment ça va?
- Super. Et toi?
- Super.
- Oui?
Va-t-il bien? Ou...
Oublie-le. Il est jaloux
de ne pas t'avoir séduit le premier.
Ça va?
Oh! Mon Dieu! Je suis navré.
Alsayste, espèce de junkie!
- Ça l'empêche de japper.
- Ça va?
Oui. Je crois être aveugle.
Oh! Non.
Il va falloir appeler le pédiatre.
D'accord. Allez.
- Ça fait mal.
- C'est terrible.
Cet endroit est super.
Tout est magnifique.
Chaque pièce est parfaite.
Regarde. Même les lits sont super.
Ce sera la baise des vacances
ce soir.
C'est quoi une baise de vacances?
Je ne sais pas,
mais tu verras bien ce soir.
Il y a même une brise
qui passe par ici.
C'est parfait.
Tous les riches vivent ainsi?
Non. Seulement les riches
qui sont gais.
- C'est à ton tour.
- Ah oui?
Je vais t'apprendre une leçon.
La baise des vacances, Dave?
Je t'en prie. Tu es le seul
Républicain *** à New York.
Seulement pour les impôts.
Je suis gauchiste pour le reste.
Selon moi, les Démocrates devraient
avoir leur propre émission télé.
Pas de violence,
pas de cote d'écoute.
Je le regarderais, pour ma part.
Les gens préfèrent voir
un Libéral se faire humilier
plutôt que The O'Reilly Factor.
Jason serait capable
d'humilier cet homme comme il faut.
Bien sûr, il m'adorerait.
- Alsayste? Où est-il?
- Je vais le chercher.
- Il est beau comme un dieu.
- Et très jeune. T'as vérifié?
Oui, malheureusement.
Je le trouve super, intelligent,
gentil. Suffit de l'assaisonner.
Je le trouve...
Ton opinion nous est égale.
Tu as le béguin pour lui.
Peut-être bien,
mais je suis tout de même inquiet.
Il est très jeune, et il est évident
que tu es amoureuse de lui.
- Et alors?
- Qu'est-ce qui ne va pas chez toi?
T'as l'air dix ans plus jeune
et tout à fait comblée.
Voici ce qui en est:
Tu veux un bébé,
chose qu'il ne pourra pas te donner.
- Tu es chronométrée, Rafi.
- Merci, Randall. C'est gentil.
En plus, il a une étrange
relation avec sa mère,
qui veut le voir épouser
une dénommée Rivkah ou Devorah.
On ne t'a rien demandé.
Je trouve intéressant
que tu qualifies leur relation
d'étrange. Ils sont proches, voilà.
On devrait tous avoir cela.
Ta mère croit toujours
que tu es hétérosexuel.
Dis donc, Dave,
tes enfants devront-ils être Juifs?
Je veux qu'ils soient heureux.
Bonne réponse.
C'est quoi l'histoire,
avec tes amis?
J'ai eu l'impression
de passer une audition.
- Ils s'inquiètent à mon sujet.
- Pourquoi?
À cause de ton âge,
vu que j'aimerais un enfant
à un moment donné,
parce que tu as emménagé.
Et je suis un peu nerveuse,
c'est tout.
Tu connais la vie new-yorkaise.
On n'a que son appartement.
Quelques centaines de mètres carrés
qui nous appartiennent.
Son œuvre est solide,
ses portraits réalistes,
et il n'a que 23 ans.
Il m'impressionne.
J'aimerais beaucoup
y jeter un coup d'œil.
- Est-il ici?
- Oui.
- Super.
- Il sera ravi.
- J'arrive.
- D'accord.
Je veux que tu voies ça. Viens.
Raphaëlle.
- Ça va, chérie?
- Et toi?
- Ravi de te voir.
- Oui.
Connais-tu mon amie Anne?
Salut.
Ravie. J'ai les mains pleines.
- Tout à fait. Elle est splendide.
- Merci.
- Quel est son nom?
- Ella.
Tu es tellement mignonne.
- Quel âge a-t-elle?
- Un an.
- Ça alors.
- Oui, elle est grande.
Avez-vous des enfants?
Non, je n'en ai pas.
Elle vient d'apprendre à marcher
en se tenant sur la main courante...
Qu'elle est mignonne.
Salut, bébé!
Salut!
Savais-tu qu'il y a
plus de 500 postes là-dessus?
J'ai regardé le Grand Prix
de Malaisie.
Vraiment? C'est incroyable.
Es-tu sorti depuis ce matin?
Non. Pourquoi?
Il se tient chez moi
toute la journée.
Je n'ai pas un moment
à moi toute seule.
Ce n'est pas sain.
Ça lui prend un appartement.
Oui, mais ça lui prend
un boulot avant.
Il serait temps.
Je dois lui trouver
un cadeau d'anniversaire.
Que devrais-je lui acheter?
Il parle sans cesse
d'un truc de Nintendo...
J'ai une question à te poser.
Aimes-tu faire l'amour?
N'achète pas de Nintendo.
Viens-tu te coucher?
Oui, après cette partie.
Juste un instant.
- Bon.
- Ça ne fera pas de mal.
- Je serai en retard.
- On ne fera que regarder.
- Combien ça coûte?
- Bien trop. Ne regarde pas.
Mieux vaut ne pas regarder.
- Puis-je vous aider?
- Pardon?
- Puis-je...
- Non.
- Jack.
- Quoi?
- On doit y aller.
- Pourquoi?
J'ai oublié un rendez-vous.
- Mais tu as dit que...
- Je dois y aller, d'accord?
- Pourquoi?
- Merde, alors!
- Baisse-toi.
- Pourquoi?
- C'est un de tes patients?
- C'est mon amant.
Oui, c'est un patient.
Ne fais pas de bruit.
- Tu devras t'expliquer.
- Impossible.
Vous faites peur aux clients.
J'ai perdu une lentille.
J'étais mariée à un homme
incapable de m'aimer.
Et là j'ai une relation
avec quelqu'un
qui m'aime mais n'est pas un homme.
Du moins, pas tout le temps.
Je comprends.
Si je me donne à lui complètement,
peut-être tentera-t-il
de combler mes besoins.
Il me dit que je ne me donne pas
au complet,
et il trouve cela injuste.
Je ne suis plus capable.
Je suis désolée.
Je ne suis simplement pas capable.
De quoi?
Il faut qu'on parle, Rafi.
D'accord.
C'est mon fils.
Qui ça?
Pourquoi le nom sur votre porte
est-il Lisa Metzger?
C'est mon nom de jeune fille.
Vous m'avez trahie.
Oui.
J'ai trahi votre confiance,
mais je l'ai fait
au nom de notre relation.
Je trouvais cela plus important.
Vous croyiez ainsi pouvoir
entretenir notre relation?
À ce moment-là, oui.
À quel moment, exactement?
Depuis quand le savez-vous?
Depuis cinq semaines
et quatre jours.
Je voulais m'assurer que ce n'était
pas une histoire passagère.
Si c'était le cas, on aurait pu
continuer la psychanalyse,
mais la présente conversation
y mettra fin, probablement.
Voyez-vous
que je voulais
éviter cette conversation
pour votre propre bien?
Non. Je crois que vous l'avez fait
pour maîtriser votre fils.
Non. Ce n'est pas vrai.
J'ai continué pour vous,
et rien d'autre.
Je ne vous crois pas.
Vous aviez tort de me dire
de faire à ma guise
et d'agir différemment
envers votre fils.
Vous devriez songer à cela.
Merci. Je suis en train d'en parler
à ma psychanalyste.
Vous m'avez permis de vous parler
de son pénis.
Faites-moi confiance, ce fut plus
difficile pour moi que pour vous.
Avant cela, je ne croyais même pas
que mon fils avait un pénis.
Tu te rends compte? Ta mère connaît
des détails au sujet de ton pénis.
Tu lui as parlé de mon pénis?
Seigneur, Rafi.
Je te demande pardon,
mais je ne croyais pas
que les choses finiraient ainsi.
J'espère qu'elle ne s'en servira pas
à des fins de chantage.
- Comment fais-tu pour plaisanter?
- Que faire, sinon?
Fâche-toi! Sois scandalisé!
Je le suis, d'accord?
Je suis fâché,
surpris qu'elle soit allée
aussi loin.
Je sais qu'elle se fait beaucoup
de souci pour ses patients.
- Elle tient à eux.
- Ça va pas la tête?
- C'est tout ce que je puis dire.
- Tu délires.
Elle essaie de te maîtriser.
C'est tout.
Je ne cherche pas à te contredire.
Je sais qu'elle essaie
de me maîtriser. Je dé*** ça.
Mais elle ne se servirait jamais
de toi à cette fin.
Tu es si naïf.
Comment as-tu pu la trahir ainsi?
C'est immoral!
Comment oses-tu dire ça? Je tiens
plus à son bien-être que toi.
C'est évident, puisque tu choisis
de continuer à la fréquenter.
Maman.
Tu comptes faire quoi?
Vivre ma vie.
J'espère que tu fais les bons choix,
car il y a quelqu'un
qui compte sur toi.
Ça va. Je m'en charge. Je l'aime.
Super. Ne viens pas me voir
pour t'aider à nettoyer le gâchis.
Je ne le ferai pas.
Il n'y aura pas de gâchis
à nettoyer, maman.
Sache que je ne t'ai pas acheté
de cotons-tiges
par souci pour tes oreilles.
Elle te laisse vivre
chez elle gratuitement?
Pas gratuitement.
Je la paie d'autres façons.
Oh! Mon Dieu. Tu es mon héros.
Tu te fais la mauvaise idée.
Cette histoire avec ma mère
l'a bousillée.
Elle est difficile à vivre
ces jours-ci.
Nous y sommes.
Tu veux attendre ici ou...
Je pourrais être à côté de toi
avec des essuie-tout.
On se verra chez Rafi.
Tu verras son appartement.
Elle rentre seulement
dans deux heures.
Surprenant que tu ne sois pas
dans le journal.
- Cet appartement est incroyable.
- Je sais.
Je comprends pourquoi
tu la supportes.
Ce n'est pas pour ça.
J'aime vivre ici mais ça n'a rien
à voir avec notre relation.
Cet appartement, les Hampton,
des relations haut placées
Ce sont de bonnes raisons.
Pas vrai?
- La ferme.
- Quoi?
Voyons. Elle te retient
comme si tu étais en prison.
On se voit à peine.
Je ne suis ici
que parce qu'elle ne l'est pas.
Merde.
C'est elle. Viens.
Tu dois te cacher.
Je n'ai vraiment pas
le droit d'être là?
- Non. Dans le placard.
- Où ça?
Entre dans le placard.
Elle tient à son espace vital.
Son espace vital? C'est quoi ça?
- La cuisine en fait partie?
- Placard.
Seigneur.
Salut.
Tu es déjà rentrée?
Je suis désolée.
Devrais-je m'en aller?
Je te croyais sorti avec Morris.
Vas-y, bois. C'est bon, pas vrai?
Je l'étais.
C'est-à-dire, je le suis.
C'est-à-dire...
Qu'est-ce qu'il y a? Tu es étrange.
Moi? Non. Je vais bien. Et toi?
- Y a-t-il quelqu'un ici?
- Quoi? Non.
Oh! Mon Dieu. Tu n'étais pas seul?
Je suis allergique aux...
- Qu'est-ce qui se passe ici?
- Bon...
Écoute.
On était là depuis quelques minutes,
je t'ai entendue
puis j'ai paniqué.
Je lui ai dit de se cacher.
- Dans le placard?
- Ce n'était pas l'idéal.
Rafi, nous n'étions ici que...
Pour boire une bière avec ton ami
sociopathe qui balance des tartes?
Holà. Un instant. Je lui ai dit...
Je t'ai dit non. Tu m'as obligé.
- Mais non.
- Menteur.
Un instant.
Est-ce mieux ou pire
qu'un psychopathe?
Qu'est-ce qui ne va pas chez toi?
Je rentre chez moi
et c'est ça qui m'attend?
Des gens cachés dans le placard,
des mensonges.
On dirait que tu es
à la maternelle, Dave.
Tu me tiens emprisonné ici
depuis mon arrivée.
- Quoi?
- C'est exact.
Tu dis me vouloir chez toi,
puis tu me gardes prisonnier.
Prisonnier? C'est à peine
si tu assumes tes responsabilités.
Je m'occupe de tout. Tu n'arrives
même pas à faire le ménage.
La moindre des choses
serait de m'avertir
quand tu reçois quelqu'un ici.
Rafi, ce n'est pas
la fin du monde, d'accord?
Reviens-en.
Je ne m'appelle pas Francis.
Je ne te mens pas.
Je ne te trompe pas.
- Je n'évite pas ta présence.
- Merci.
Ça me rassure,
et c'est très chic de ta part.
Tu sais?
Je ne suis plus capable.
Impose donc ton autorité à un chien,
parce que je m'en fous!
Partons.
Tu m'as vraiment manqué.
Interrompons notre relation
pour fréquenter d'autres gens.
Quoi?
Je ne suis plus capable.
C'est rendu malsain,
et tu n'es plus digne
de ma confiance.
Je voulais simplement
lui montrer ton appartement.
Ce n'est pas rien que ça.
Tu n'es pas apte à me donner
ce dont j'ai besoin.
Je comprends.
Et toute cette histoire
avec ta mère...
Je ne sais même plus quoi en penser.
C'est fou.
Mais elle a interrompu
ton traitement
parce qu'elle nous croit amoureux.
Ça ne...
Ça ne fonctionnera pas.
Du moins, pas maintenant.
C'est fini?
Rafi.
Vous n'avez pas l'air soulagée
comme prévu.
Vous plaisantez? Je suis atterrée.
J'ai fait souffrir ma patiente pour
qu'elle puisse sortir avec mon fils.
Et qu'est-ce que ça donne?
Mon fils fait souffrir ma patiente.
Et maintenant,
ma patiente fait souffrir mon fils.
Je ne comprends plus mon rôle
dans cette histoire.
Je crois
que vous avez bien fait, Lisa.
Vous savez,
même l'amour ne garantit pas
qu'ils ne se feront pas
souffrir mutuellement.
En fait, l'amour rend
cette situation probable.
Merci d'être venu.
Je suis désolé du fouillis.
Rafi m'a dit que j'aimerais
votre œuvre. Je lui fais confiance.
Eh bien, nous avons rompu.
Je suis désolé.
Je n'étais pas au courant.
- Elle n'a rien dit?
- Non.
Ces toiles sont superbes.
- Avez-vous une galerie?
- Non.
Combien coûtent les grosses?
Je l'ignore.
Je n'ai jamais rien vendu.
1000 $ pour chacune
de ces deux toiles.
J'essaierai
d'organiser une exposition.
Marché conclu.
C'est incroyable.
Tu deviendras célèbre
et j'en ferai partie.
Mes tartes pourraient qualifier
comme performance.
Qu'en dis-tu?
- Qui appelles-tu?
- Rafi.
- Pourquoi?
- Pour lui raconter.
Et lui offrir des sous
pour avoir resté chez elle.
- Elle va l'apprécier.
- Et moi?
Je vais jouer les sourds.
C'est à cause de toi...
- Bon, d'accord.
- Je ne suis pas là.
Tu vas te trouver un appartement?
- La ferme.
- Merci.
Salut, Raff, c'est encore moi.
J'ai de magnifiques nouvelles
à t'annoncer. Décroche.
Rafi, Rafi.
AIlô?
Téléphone-lui, toi.
J'aime ça.
Ça fait très "période d'antan".
Il y a des coquerelles,
mais ça s'arrange.
Ça sera parfait pour tourner
ton documentaire.
Il n'a pas mangé grand-chose
les premières années
de sa Période...
Ferme-la, tu veux?
...il est passé au Louvre.
Ça suffit, M. Le réalisateur.
Habille-toi.
Allons. Bougeons d'ici.
Je veux sortir, que tu sois chic.
T'es enfermé depuis trop longtemps.
On sort.
- On est avec elle.
- Non.
Quoi? Voyons. C'est ma copine.
Recule.
Un instant. Tu connais cette fille?
- Ne pointe pas.
- D'acc.
Qu'est-ce qui ne va pas?
On ne nous laisse pas entrer.
Voyons. Ça va. Faites-les entrer.
Je t'aime. Vraiment.
Mais si tu ne profites pas
de cette situation,
je devrai remettre en question
ta masculinité.
Elle me manque.
Reviens-en, tu veux?
Ça remonte à deux semaines.
Tu ne crois pas qu'elle sort, elle?
Je choisis la truite
mijotée au poêlon.
Ou plutôt le saumon?
C'est appétissant aussi.
Est-il sauvage ou d'élevage?
- Aimes-tu la carpe?
- Non.
Je veux danser.
Vas-y, ma fille.
Allez, bouge ton corps. Vas-y.
Que fait-elle?
Mais que fait-elle?
On dirait un truc de Flashdance.
Elle devrait porter des jambières.
Bon, corrige la situation.
- Oui. Ça ne profite à personne.
- Vas-y.
Un verre pour toi, bébé.
Ça va mieux?
Bien mieux.
Je vais me servir
de ta brosse à dents, d'accord?
Oh! Mon Dieu.
Quoi?
Dave.
- Oui.
- Crois-tu en Jésus?
ŒUFS DE CAILLE
Tu as repris la peinture.
Je travaille, oui.
Je ne fais pas ça
pour te choquer, maman.
Je ne me rebelle pas.
Je l'aime.
Je tiens à notre relation.
J'apprécierais ton aide.
Mon aide.
Il t'est déjà arrivé de m'écouter?
Je ne m'impliquerai pas.
Permets-moi de l'inviter
chez toi vendredi.
Je t'en prie, maman.
Je t'en supplie.
Elle ne cesse de parler de toi.
Et de comment tu lui manques
et tout ça.
As-tu perdu la tête?
Oublie ça.
Ça va?
Maman? On est arrivés.
Rafi.
Qu'est-ce qui ne va pas, ma chérie?
Vous m'avez manqué.
Je me rends compte à quel point.
Vous m'avez aussi manqué.
- C'est vrai?
- Oui.
- Salut, mon chéri.
- Salut, maman. Merci.
- Tu es chic.
- D'accord.
Vos manteaux.
Quoi? Ah! Oui.
- Jack.
- Audrey peut-elle venir chez nous?
- Non. Raccroche.
- Tu veux raccrocher, oui?
Bon. Papa, voici Rafi.
- Salut.
- Salut.
- Je suis ravie.
- Pareillement.
- Voici ma sœur.
- Salut. C'est Dinah.
- Salut.
- J'aime ta robe.
- Ton frère m'a parlé de toi.
- Oui?
- Salut, je m'appelle Blanche.
- C'est ma mère.
- Votre nom?
- Rafi.
- Rafi. Quel joli nom.
- Merci.
Mon véritable nom est Raphaëlle.
Tout comme le peintre.
- Le peintre?
- Voici Sam, mon époux.
- Enchanté.
- Pareillement, Sam.
Fais attention à lui.
Il le faut.
- J'espère que vous avez faim.
- Oui.
Oh! Ce n'était pas nécessaire.
Merci.
Merci beaucoup.
Quel mignon petit sac.
- C'est un bon vin.
- Super.
S'il devient assez froid,
il pourra accompagner le repas.
- Maman.
- Certainement.
Mets-le au congélateur
pour 10 minutes.
Ça fera l'affaire.
Merci.
Que Dieu bénisse ma fille.
Quel serait mon sort sans elle?
Tu serais à Brooklyn, Sam. Voilà.
Voici ta place, à côté de la mienne.
- C'est magnifique.
- Ça va, grand-maman?
Ai-je le choix de bien aller?
Un jour, je m'effondrerai.
J'ai une belle histoire
à vous raconter.
C'est comment
j'ai rencontré Blanche.
Dans le métro.
Il y avait une ligne surélevée
au-dessus de l'avenue De Kalb.
J'étais d'un côté du wagon,
elle était de l'autre côté.
Elle portait un chapeau
des plus moches.
Elle était magnifique.
J'ai déjà entendu ce récit une fois.
C'est tout? Tu es chanceuse.
C'est une adorable histoire.
J'aime ça.
N'est-ce pas super
que David ait vendu ses toiles?
Oui, nous sommes très heureux.
- C'est ça, oui.
- Quoi?
Je ne l'aurais jamais cru possible.
Voilà.
- Oh! Papa, vraiment.
- En tout cas, sachez...
Sachez que c'est ce que je ferai
le restant de ma vie.
Vraiment?
Oubliez le comptable agréé
et l'avocat.
Tu devras renoncer à tes rêves
du Dr. Bloomberg, papa.
T'en feras ton gagne-pain,
je suppose.
Comme ça, vous aimeriez
vous convertir au judaïsme.
Oh! Mon Dieu.
- Bien. Merci.
- Pas de quoi.
- Je mets ça dans ce contenant?
- Oui.
D'accord. C'est bien.
- Cette situation est très étrange.
- Certainement, oui.
Je n'ai jamais rien vécu
de la sorte.
Vous voyez désormais que même
la famille de votre psy est folle.
Vous plaisantez? C'est un truc
que je n'ai jamais connu.
Mes grands-parents n'étaient pas là.
On ne riait pas à table.
On ne soupait pas ensemble, en fait.
Merci de m'avoir accueillie.
Je sais que ce fut très difficile
pour vous.
Non, pas du tout.
Je vous trouve super, Rafi.
Je vous trouve super.
C'est difficile à comprendre,
mais ce n'est rien contre vous.
Je ne veux pas que mon fils renonce
à sa religion aussi tôt dans la vie.
Il n'aurait pas à y renoncer.
Mes enfants auraient
une éducation religieuse.
Vous savez que je n'en ai pas eu.
Et j'en ai souffert.
Ralentissez.
Des enfants? Avec mon fils?
Rafi, pensez à ce que vous dites.
Je suis navrée.
Des fois,
j'oublie que vous êtes sa mère.
Je vous vois toujours
comme ma psychanalyste.
C'est tout un gâchis, pas vrai?
Il avait une vingtaine de boîtes
de cotons-tiges dans les toilettes.
Mais le reste de son appartement
n'est qu'un fouillis.
Un instant. Tu parles de Dave?
Le Dave de Rafi?
Oui. Et alors? Ils ont rompu.
Écoute-moi bien, Sue. Rafi et Dave
se fréquentent de nouveau.
D'accord, ils se fréquentent.
Et alors?
Et alors, ça la blesserait.
D'accord. Je ne dirai rien.
Tu ne diras rien à quel sujet?
Salut.
As-tu couché avec Sue?
Quoi?
Tu sais?
Téléphone-lui et rentre chez toi,
je t'en prie.
J'ai besoin de silence. Merci.
Je ne lui téléphonerai pas.
C'est fou.
Elle me dit de fréquenter
d'autres filles,
et elle me punit pour cela?
Balivernes.
Le problème n'est évidemment pas
que tu sois sorti avec une autre.
Il s'agit de qui tu as choisi.
Il est temps que tu apprennes
une leçon, on dirait.
Seigneur.
Verrouille la porte, s'il te plaît.
Merci.
Magnolia. Espèces de traîtres.
Je t'appuie à 100%,
peu importe ce que tu feras.
Pourquoi ai-je l'impression
que tu n'approuves pas?
Ce n'est pas le cas.
Je suis inquiète. Je suis ta mère.
Je suis censée m'inquiéter.
Et si je décide d'aller de l'avant?
Il est évident que c'est spécial
entre vous deux.
Quand je regarde cette relation,
je vois ce qu'elle t'a apporté.
C'est vraiment super.
Tu as grandi, tu t'es épanoui.
Tu es peintre. Je comprends cela.
Rafi me l'a fait voir.
Ce sera ta vie.
- C'est vrai.
- Oui. Et c'est magnifique.
Mais, David, je te prie
de bien vouloir écouter ceci.
L'amour ne suffit pas toujours.
Pas quand il s'agit de se marier,
d'avoir des enfants,
d'ouvrir des comptes joints
en banque.
Tu n'es peut-être pas censé
apprendre cette leçon à 23 ans,
mais tu t'es engagé
dans une situation compliquée.
Maman.
Une relation, c'est du boulot.
Les enfants...
sont du boulot.
Et je ne dénie pas l'importance
de l'amour, mais...
- Où veux-tu en venir?
- Je dis
que des fois on tombe amoureux
et on apprend sa leçon.
Et on...
poursuit sa vie.
Et ça va.
C'est parti.
Pardon.
Je suis navré.
Et alors?
Et j'ai commis
une très grave erreur.
Je suis vraiment désolé, Rafi.
J'apprends au fur et à mesure,
mais tu dois m'aider
parce que...
Vous permettez?
Non. Je travaille ici.
Je vais y aller de toute manière.
Rafi, il y a certains éléments
qui nous font obstacle,
et il m'arrive de commettre
des erreurs, comme tout le monde.
Voici ce qui me différencie
de tout le monde:
Je fais mon possible
pour m'améliorer.
Et je veux être l'homme
que tu aperçois souvent en moi.
Malgré mon âge, je veux être
l'homme que tu cherches.
Ce qui importe,
c'est que je t'aime beaucoup.
Je vais me débrouiller, d'accord?
Je vais comprendre.
Mais tu dois m'accorder une chance.
- Es-tu certain?
- Oui, je le suis.
Pourquoi maintenant?
Parce que tu y tiens plus qu'à tout.
Et je veux te le donner.
Je veux faire un bébé avec toi.
Je ne peux pas.
Pourquoi pas?
Parce que je t'aime,
et je ne peux pas te faire ça.
Je ne comprends pas.
Qu'est-ce que tu me fais?
En fait,
ça me fait beaucoup de bien.
Je ne peux pas, c'est tout.
Je veux te le donner.
Je sais.
Et c'est le plus gentil des cadeaux
qu'on m'ait offert.
Mais ce n'est pas bien pour toi.
Tu le regretteras.
Tu le sais.
Le fait que tu veuilles le faire
démontre la profondeur de ton amour.
C'est ce cadeau-là
que je retiendrai.
Un an plus ***
Si je vends une toile de plus,
je pourrai foutre mon camp.
Quoi? Tu iras où au juste?
Peut-être en Amérique centrale.
Peut-être au Salvador.
Tu vas simplement partir
pour le Salvador?
- Oui.
- Je ne comprends pas.
Une fois arrivé,
comment faire pour savoir où aller?
Je ne sais pas. J'improviserai.
J'ai besoin
d'essayer un truc du genre.
Je n'ai jamais quitté le pays.
Pardon?
Et le voyage avec l'école en 98?
- À Niagara FaIls?
- Oui.
- Voyons, Morris.
- Quoi?
- Et moi là-dedans?
- Viens avec moi.
- Non. Au Salvador?
- Oui.
C'est le pays de Noriega, amigo.
Non, merci.
Non, c'est le Panama.
Tu risques de t'y épanouir.
Je m'épanouis sur place.
Je suis sorti avec une fille
pour la 2e fois.
Tu plaisantes.
Oui. Mais tu m'avais cru, pas vrai?
- Merde.
- Quoi?
- J'ai oublié mon chapeau au resto.
- C'est bête.
- Je t'accompagne?
- Non. J'y vais.
Je t'aime, mon frère.
- À tout à l'heure.
- D'accord.
- Vous avez oublié votre chapeau.
- Oui.
- Le voilà.
- Merci.
Ripped by:
SkyFury