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EXTRA LONGUE PORTÉE
Johnny...
Tu m'as bien
cajolée, ce matin.
Tu m'as vraiment cajolée.
Je t'adore.
Tu sais quoi ?
Il faut que j'y aille.
Toi !
John Wintergreen,
t'es pas un surhomme.
T'as pas ça
dans la peau.
T'as pas ça
dans la peau.
John !
N'importe quoi.
Tu as ça
dans la peau.
"Moralité et comportement
sexuel contemporains
et leur influence
sur les crimes urbains et ruraux.
Documentation, statistiques
et études de cas
par le Dr R.E.L. Masters."
Ça alors !
C'est sûrement pas mieux
que "La Vallée des Poupées".
- Big John ?
- Oui.
Tu as déjà vu
"La Vallée des Poupées" ?
Ma colombe, elle est là,
ma vallée des poupées.
Bonjour, ma belle.
Tu ne te fatigues jamais ?
Moi si, mais pas mon sexe.
Il faut vraiment
que j'y aille. Salut !
Sergent ?
Je me demandais
s'il y avait du nouveau
pour ma demande
de transfert ?
Négatif, Wintergreen.
C'est ma troisième
demande ce mois-ci
et je sais qu'il y a
un poste à la Criminelle.
Vous me ferez savoir
s'il y a du nouveau ?
- À vos rangs, Wintergreen.
- Oui, chef.
Garde à vous !
Fixe !
Repos !
Bonjour, mes poulets.
Bonjour, bande de fachos.
Sales blancs !
Assassins !
Bigots !
Sales pédés !
Gauchistes !
Sales connards !
Salopards !
Sales flics !
Ce matraquage d'injures
a été élaboré
par les jeunes
de notre division
en préparation
du concert de ce week-end.
Ce matin,
je vais vous parler
de sang-froid
et d'application de la loi.
- Bonjour.
- Bonjour à vous.
Vous sortez d'où ?
D'un cratère ?
Oui, sans doute.
Je peux voir
votre permis de conduire ?
La vitesse est limitée
à 95 Km/h, non ?
C'est vrai qu'elle s'emballe
un peu, parfois.
Il va falloir mieux
la contrôler
car vous alliez
à près de 145 Km/h.
- Je peux voir votre permis ?
- Bien sûr.
Voilà.
Madame...
Vous êtes de la police.
- Inspecteur.
- Oui, à Los Angeles.
Quelle coïncidence !
J'espère justement changer
cet uniforme contre une tenue civile,
d'un jour à l'autre.
Bonne chance à vous.
Merci beaucoup.
Sortez-moi votre permis.
Vous plaisantez ?
- Vous allez me mettre un P.V. ?
- J'en ai bien peur.
Merci.
Regardez bien ça.
Il est écrit
"Police de Los Angeles", non ?
Eh bien, je suis John Wintergreen
de la brigade motorisée
et je dois vous verbaliser
si vous voulez bien patienter.
- Juste une minute.
- Vous êtes un tocard.
J'ignore de quel trou
vous sortez
mais vous pouvez
y retourner !
De retour à Los Angeles,
je veillerai à ce qu'on verbalise
toutes les plaques
d'Arizona pénétrant l'état.
Et on leur donnera votre numéro
de matricule et votre nom.
Et tous ces enfoirés
vont revenir ici
et vous botter le cul.
Compris ?
- Une petite signature ?
- Ouais.
Bonne journée.
Faites demi-tour
et passez
par Buckeye Road.
Buckeye Road ? Ça rallonge
de trois ou quatre heures.
Cette autoroute est interdite
aux véhicules à cinq essieux.
Vous le savez bien.
Le reçu pour la cargaison ?
Merci.
Un instant.
Encore un boulot
de perdu.
Excusez-moi.
Vous voyez, là ?
John Wintergreen. C'est mon nom.
J'écris toujours
mon nom en premier
quand je tombe sur un type
qui a une histoire à me raconter.
Et je crois que vous êtes
un de ces types.
Allez-y, racontez-moi
votre histoire.
Il n'y a pas
grand-chose à raconter.
Depuis que je suis rentré,
je foire
tout ce que j'entreprends.
Ça fait deux mois que je suis rentré
du Vietnam et j'ai foiré deux boulots.
C'est pas une excuse.
Il faut juste
se réadapter.
Oui, je comprends.
Je vais vous donner
un petit conseil.
Ne cherchez pas les faveurs,
vous commencez mal.
Vous parlez à quelqu'un
qui sait de quoi il parle.
On dirait que vous avez fait
le voyage vous-même.
Les Marines. 4ème régiment.
Je suis revenu en 1968.
Ça fait plaisir
de vous rencontrer.
- Vous ne pouvez pas savoir.
- Vous n'imaginez pas à quel point.
Ça ne fait que six semaines
que vous êtes revenu,
et je vais faire pour vous ce qu'on
a mis six mois à faire pour moi.
- Oui. C'est quoi ?
- Rien.
- Vous me mettez une amende ?
- Je vous mets une amende.
Et vous me faites passer
par Buckeye Road ?
Je vais vous faire passer
par Buckeye Road.
Pas la peine
de me remercier.
Il va y avoir
une pendaison de crémaillère.
à Buckeye. jeudi.
L 'Administration des Pompiers
ouvre un nouveau bureau là-bas.
Ils veulent que tout
le monde sache où c'est
et vienne y faire un tour.
Vous êtes donc invité
à une pendaison de crémaillère
au nouveau bureau
de l'Administration des Pompiers
à Buckeye.
jeudi 9 novembre.
Si vous vous y rendez
à 1 0 heures du matin.
vous rencontrerez
peut-être le gouverneur.
Il paraît qu'il y sera
pour visiter
les nouveaux locaux.
Le coût de la vie.
comme tout. augmente.
ainsi que celui
du ''Market News Service''.
et à cause de l'augmentation
du prix du courrier...
J'espère que c'est toi,
Big John.
Ça fait un pour toi.
Lis-moi un extrait.
"Le jus de chaussettes
de Joéliens.
Je suis sûr que c'est
l'ingrédient que je cherche.
Certainement.
Enfin une réaction chimique.
C'est l'ingrédient qu'il me faut
pour cette dernière expérience.
Je le mettrai
dans un tube à essai
et si ça marche, le Magicien
du Cosmos reviendra à la vie."
"Plus *** dans la journée,
alors que la vision solaire
de Mars transporte l'image
du garde de l'espace,
gardien de l'univers,
à un avide public
interplanétaire... "
"Et maintenant, la question qui est
dans la tête et sur les lèvres
de millions de gardes de l'espace...
M. le garde de l'espace,
quelle a été
votre plus dangereuse affaire ?"
- Eh, garde de l'espace.
- "Pas facile, ça !"
Tu veux aller surveiller
Black Canyon ?
Non. Je vais rester
assis ici, à l'ombre.
Je vais y aller moi-même.
Il ne se passe rien là-bas.
J'en viens.
Et à Camelback ?
Il ne se passe rien
là-bas non plus.
Il ne se passe rien
nulle part, aujourd'hui.
Vraiment ?
Zipper,
c'est l'histoire de ta vie.
Il ne se passe rien,
nulle part, jamais.
À plus ***.
Il y a bien quelqu'un qui fait
quelque chose de mal quelque part.
- Je vais aller voir la circulation.
- C'est ça.
Je ne quitterai pas l'ombre.
Sauf peut-être
pour une chose.
Voilà, petite.
Merci.
Et toi, que veux-tu ?
Je veux descendre.
- Bonjour.
- Bonjour.
Vous savez que j'ai exactement
la même taille qu'Alan Ladd ?
Au centimètre près !
Vous le saviez ?
C'est un truc à savoir.
Comme quand on lit beaucoup
et qu'on se souvient d'un petit peu.
Et parfois, on lit peu
et on souvient
de beaucoup de choses.
Une fois, j'ai entendu
quelqu'un dire,
"Quel était le premier film
d'Alan Ladd et de William Bendix ?"
Et juste comme ça,
j'ai dit, "Le Dahlia Bleu",
alors que j'avais
jamais vu le film.
Mais j'ai parié
cinq dollars et j'ai gagné.
Vous saviez qu'il était si petit
qu'on devait creuser un trou
sous la fille qui l'embrassait ?
Vous ne saviez pas ça, hein ?
Je vais prendre
deux cornets de popcorn,
deux Whoppers,
quatre paquets de chips
et un grand Cola.
Vous prenez quoi ?
Une barre glacée.
Et vous ?
Ça m'intéresse plus.
C'est mon ami qui paie.
Un sandwich au fromage grillé
et un Coca à la cerise.
- Bonjour.
- Bonjour.
Je peux voir
votre permis de conduire ?
Sortez donc.
- Vous me le montrez ?
- Bien.
Merci.
Vous êtes en avance.
Je pensais n'être arrêté
que tous les 80 Km
entre ici et Arcadia.
Vous m'arrêtez 30 Km plus tôt
que prévu. Incroyable. Du jamais vu.
On dirait qu'on est tombés
sur un gros malin, John.
- David ?
- Oui.
- Dis, t'es un gros malin ?
- Pas du tout.
Ça alors !
Vous pouvez pas juste me donner
mon amende et me laisser filer ?
- Tu caches quoi ?
- Je ne cache rien.
J'en ai marre qu'on s'arrête
à mon apparence. C'est pénible.
- Ça devient pénible.
- Vraiment ?
Pourquoi tu ne
changes pas d'apparence ?
D'ailleurs, tu n'as
qu'à rester là.
Je vais la changer
pour toi.
T'en penses quoi, Big John ?
Je sors les ciseaux ?
Tu transportes
quoi là-dedans ?
Des posters, des perles,
des babioles hippie.
Les accessoires courants.
Sortons tout ça pour voir
à quoi ça ressemble.
Allez, s'il vous plaît.
Ça devient pénible.
Je ne vais pas décharger
tout ma camionnette.
- Alors, t'es pas un gros malin ?
- Non.
Il veut tout voir.
Sors tout ce qu'il y a
et pose le là, sur l'autoroute.
Ça vaut mieux pour toi.
Tu fais ce que je te dis ?
- Bien.
- C'est bien.
Parfait.
Regarde un peu, Big John !
C'est une photo de nous !
Tu as l'air un peu
gros, là, Zipper.
On dirait plutôt toi.
Je suis distributeur.
Je fournis tous les magasins
entre Santa Fe et Albuquerque.
Tous ces trucs.
T'es plutôt un dealer.
Dave, viens par là.
Juste entre toi et moi...
Tu as quelque chose
que tu ne devrais pas avoir ?
Pas du tout.
Je suis réglo, mec.
Je vous l'ai dit, c'est mon taf.
Je vends ces trucs.
- D'accord. Remballe tout.
- Du vent.
Tu enlèves
les enjoliveurs, pour vérifier ?
Vas-y.
Dans cinq minutes, tu es parti.
- Allez.
- Bien.
- Big John ?
- Oui, Zipper.
Vérifie le sac, là-bas.
Regarde ce qu'il y a dedans.
Tu as déjà regardé, Zipper.
Je sais.
Revérifie.
J'ai peut-être mal regardé.
Je vais vérifier la plaque.
Après, on range tout
ce barda et on se barre.
Je t'ai dit
de vérifier le sac.
Ce mec est un gros
malin et je vais l'arrêter.
- Je te crois, Zipper.
- Bien.
Maintenant, tu me suis.
Et ne me regarde
pas comme ça.
David.
Viens par là.
- C'est quoi, ça ?
- Laisse tomber, mec
C'est vous qui avez mis cette merde
et vous le savez très bien.
Vous m'avez emmerdé
pendant une heure et demie.
Je vais perdre
mon gagne-pain, moi !
D'abord vous me harcelez
et maintenant, ça.
Vous allez
me coffrer, c'est ça ?
La loi.
Le long bras de la loi.
Vous aidez les gens,
c'est ça ? Super.
C'est vraiment génial.
Mesdames et messieurs,
je vous demande...
Allume !
Tu en as marre
du vieux Zip, hein ?
Non, j'en ai pas
marre du vieux Zip.
Menteur !
- Allez.
- Les queues !
J'en ai une.
- Casse.
- T'es mal barré, mon vieux.
Big John, pourquoi
tu veux entrer à la Criminelle ?
Zip, je ne veux pas passer
le reste de ma vie sur une moto.
Là-bas, dans le désert,
à souffrir des coups de chaleur
et à t'écouter faire sortir de l'air
des deux côtés en même temps.
C'est pas l'idée
que je me fais du flic.
On a la belle vie
sur ces motos.
Tu fais tes heures, tu rentres
chez toi et tu touches ton fric.
Quoi de plus simple ?
C'est sûr.
C'est pas mon rêve,
c'est tout.
Rêver, ça fait
partie du jeu, Zip.
- Tu n'as pas de rêve ?
- Si.
Je rêve...
...d'une Stroker.
1 400 cm³.
Jambes tendues
sur pose-pieds chromés.
Roue arrière Ricon
de 40 cm de large.
Pignon, chaîne
et rayons chromés,
radio chromée,
et un fourche
sportster de 20 cm
avec biellette chromée.
Pot de TT, carter en cuivre,
deux phares longue portée
avec ampoules à quartz.
Et un large carénage
qui protège bien.
Pardon.
Siège baquet
avec une barre de 60 cm.
Allez, joue.
Pas de haut-parleur,
mais un téléphone.
Radio AM/FM
et bar intégré.
Dans la sacoche gauche.
Ça, pour moi, Big John,
c'est une vraie moto.
Pourquoi tu veux
entrer à la Criminelle ?
- Tu as la tune pour ça, Zip ?
- Pas un rond.
C'est juste un rêve.
Tu vois, mon rêve
ne coûte rien.
Tout ce que je veux, c'est
une veste marron et un Stetson...
Et être sur quatre roues
au lieu de deux.
Et avoir un insigne qui dit
qu'on est payé pour penser,
pas pour se choper
de la corne au cul.
Tu meurs d'envie d'être
un de ces beaux gosses, hein ?
Oui.
Zipper,
c'est quoi, là-bas ?
Choppons-le !
Ok.
Encerclons-le !
Reste avec lui,
cowboy !
Putain, où il est passé ?
Je sais pas. Il était juste là,
la dernière fois que je l'ai vu.
Eh bien, il n'y est plus.
Excellent, John.
Reste là,
je vais le faire sortir.
D'accord.
Viens, John !
Ça va, Willie.
Eh, Zip,
c'est le vieux Willie.
- Mais pourquoi ?
- Ça va aller.
Pourquoi ?
- Pourquoi ?
- Attends, Willie.
- Pourquoi ?
- Ça va aller, Willie.
- Pourquoi ?
- C'est moi, John Wintergreen.
Ça va aller, Willie.
Que fais-tu là, Willie ?
- Que fais-tu là ?
- Frank.
Frank.
Je connais Frank.
Frank s'est suicidé.
Où est-il, Willie ?
Où est Frank ?
Où est Frank ?
Dans la cabane.
Oh, mon Dieu !
Reste avec lui, Zip.
Demande des renforts.
Ça va aller, Willie.
Pourquoi tu peux
pas attendre ?
Reste là avec lui.
Prends des notes, John.
Il faut que tu prennes des notes.
Il faut que tu prennes
des notes.
Prends des notes, John.
Prends des notes.
Corps...
Point numéro 4... Oui.
Il y a des côtelettes
de porc dans la poubelle.
Si on amène
ces os au laboratoire,
on peut savoir exactement
quand ces côtelettes ont été cuites.
Compris, Doc ?
Oui, sauf qu'on se fiche de savoir
quand les côtelettes sont mortes.
Ce qui nous intéresse,
c'est de savoir quand Frank est mort.
C'est vrai.
Une partie de la chevrotine
s'est enfoncée dans le pain.
En coupant le pain,
on découvrira la trajectoire
exacte de la chevrotine.
Doc, ne faites pas ça.
Attendez ! Que faites-vous ?
Que faites-vous ?
Vous touchez le fusil,
vous touchez le corps.
Oui, je touche le fusil
et je touche le corps.
Parce que c'est le fusil
qui a tué cet homme.
Exact.
Ce corps est celui de l'homme
qui a appuyé sur la gâchette.
Il s'est tiré une balle.
Non.
Ça c'est un suicide.
Si c'est un suicide,
il n'y a pas d'affaire.
C'est ça.
Il n'y a pas d'affaire.
C'est pas bon, ça, parce que
moi, j'ai toute une théorie.
La côtelette
de porc, c'est rien.
Avec mes notes, là,
je peux vous donner tout un...
On n'a rien.
Il n'y a pas eu de meurtre.
Cet homme s'est tiré une balle.
On se fiche
de vos côtelettes de porc,
de votre pain
et de vos notes.
Mettez-vous ça
dans le crâne.
Non.
Non.
Ça ne va pas se passer
comme ça, Doc.
Je suis l'agent
responsable, ici.
Alors, c'est mon corps
et c'est mon fusil,
et vous n'y touchez pas,
c'est compris ?
Vous croyez pouvoir
me parler comme ça ?
Du calme.
Ryker est là.
Ne fous pas la merde, Zip.
Tu sais ce qu'il fait ?
Il essaie de me voler mon affaire.
Il entend tout ce que tu dis.
Je m'en fous !
Écoutez-moi, l'artiste du bistouri.
Vous corrompez les preuves.
Et si vous touchez encore
un truc dans cette pièce,
je vous botte le cul.
C'est l'agent responsable
qui vous parle
et qui vous dit
que vous allez être arrêté
pour complicité après les faits
dans une affaire de meurtre.
Écoutez-moi bien.
J'ai été patient avec vous.
Vous voulez être agent de police ?
Vous voulez garder votre métier ?
Alors, fichez le camp d'ici,
enfourchez votre moto
et allez verbaliser
les automobilistes,
parce que si je vous
entends encore piailler,
vous vous retrouverez
en Sibérie !
- Je suis de la police judiciaire.
- Et moi je suis l'agent responsable.
Je m'appelle Wintergreen.
John Wintergreen.
Faites-le sortir.
Ça suffit !
Allez, dehors.
Monte sur ta moto
et fous le camp !
- Alors, c'est quoi ? Un suicide ?
- Nom de Dieu !
Je viens d'en finir avec lui.
Maintenant c'est vous ?
Foutez-moi le camp.
Foutus types en bleu,
vous me rendez fou !
Pourquoi tu t'es flingué
dans ma juridiction ?
Il y a un truc
qui cloche, Zipper.
Il y a un truc qui cloche,
c'est sûr et certain.
Personne ne prend un fusil
pour se tirer une balle
dans la poitrine
avec le risque de saigner
à mort pendant des heures.
Ça non !
Ils vont droit à la tête.
Tout ce qui est
au-dessus du cou y passe.
C'est tout.
C'était ma chance, Zipper.
Ça aurait pu marcher,
cette fois-ci. Je suis prêt.
C'est un meurtre,
je te dis.
Je le sais, et ils vont faire
passer ça pour un suicide.
Ils vont m'enlever
ma chance.
J'aurais pu
le prouver, Zipper.
- Dites-moi ?
- Oui, monsieur.
- Comment vous appelez-vous ?
- Wintergreen.
Ryker, vous pensez
qu'il faut faire une enquête ?
Non, je ne pense pas.
Non, hein ?
Doc.
- Bonjour, Doc.
- Harve.
Vous pensez
qu'il faut faire une enquête ?
Harve, on a déjà dépassé le budget
et j'ai le conseil sur le dos.
Vous voulez que je gaspille 1 000 $
pour l'autopsie d'un vieux con
dont tout le monde se fout ?
Psychologiquement,
j'aimerais savoir
pourquoi le vieux s'est tiré
dans la poitrine et pas dans la tête.
Pas vous ?
Bien. Je vais
vous le disséquer.
Ravi que vous
le preniez comme ça.
L'incompétence est
la pire forme de corruption.
Content que quelqu'un
comprenne ça, ici.
Il n'y a pas beaucoup de sang
dans la poche péricardique.
C'est très étonnant. On pourrait
penser qu'il a beaucoup saigné.
C'est difficile à dire.
Je peux aspirer
200 à 300 millilitres
dans la cavité gauche.
Et 150 dans la droite.
Ok.
Je vais faire
l'éviscération habituelle.
Voilà.
Le côté postérieur
de la poitrine
est criblé
de grains de plomb.
Qu'est-ce qu'on a là ?
Un objet plus gros.
Un morceau irrégulier de métal,
de 5 à 6 millimètres de diamètre.
Arrêtez votre baratin.
C'est une balle de 22.
Oui.
Voilà par où
elle est entrée.
Il n'y a pratiquement pas
de trace à l'extérieure.
Ce type a pris une balle
derrière la tête.
On dirait qu'il était mort
avant d'avoir décidé de se suicider.
Vous avez le nez,
pour ces choses-là.
On a failli enterrer ce type.
Personne n'aurait rien su.
Vous aviez raison, Harve.
- Wintergreen.
- Oui, monsieur.
J'ai besoin
d'un nouveau chauffeur.
On doit s'occuper
d'un meurtre.
Entendu.
Excusez-moi,
vous connaissez Harve Poole ?
Bien sûr.
Je suis son chauffeur.
Il est aux chiottes.
Vous pouvez lui dire
que sa voiture l'attend dehors ?
Viens par là, toi.
Assieds-toi.
Allez, viens.
Je reçois un coup de fil
disant que j'ai un problème,
un raton-laveur sur mon toit.
Salut Big John. Tu joues dans
la cour des grands, aujourd'hui ?
Comme tu es élégant !
Tu as enfin fini
tes études, hein ?
Ce soir, c'est moi qui vais
te donner ton diplôme.
- Je serai là.
- Tu as intérêt.
- Vous êtes encore séparés ?
- Elle me court après.
Vraiment ?
Gin !
Compte pas sur moi.
Bande de poivrots,
vous jouez au gin ?
Tu veux jouer ?
25 cents la donne.
Non, merci.
Je ne joue pas aux cartes.
Je perds toujours.
C'est un cercle
de vainqueurs, Wintergreen.
Ta bière est sur la table, Harve.
Les seuls perdants que je connaisse
sont en prison ou à la morgue.
Ils n'ont pas
leur place ici.
Bien...
John Wintergreen.
Voilà Al,
notre geignard de service.
Il se plaint des gradés.
Il se plaint du système.
Et tu sais quoi ?
Ce sera probablement
le premier flic qu'on enterrera.
Tout le monde ne te dé*** pas
pour l'aide que tu leur apportes.
Neuf flics descendus en deux ans ?
Tu trouves ça normal ?
Une chasse ouverte, oui !
Le complot prend
des proportions nationales.
Ce pays subit
un complot très élaboré
de génocide de la police.
Un véritable projet
de violence civile,
et c'est là,
au coin de la rue.
Plus tôt on s'en occupera,
plus tôt je sauverai vos culs
d'un Noir vous attendant dans
les buissons pour vous avoir.
Tu veux être
inspecteur, Wintergreen ?
Ce qu'il te faut,
c'est une accroche.
Et pour l'instant,
je suis ton accroche.
Mangeons, messieurs.
Viens et reste
près de moi
Un instant.
Bonjour, Willie.
Tu te souviens de moi ?
John Wintergreen.
Tu te souviens ?
Voilà Harve Poole.
Il va t'aider.
Il est inspecteur.
Tu vois, là ?
Ne touchez pas.
Ne touchez pas l'insigne.
Willie, peux-tu
raconter à Harve
quand tu es descendu
de la montagne de la Superstition ?
Quand tu es allé à la cabane,
tu te souviens ?
Superstition.
Ce jour-là, je suis descendu
de la montagne.
Et ce jour-là,
j'ai ouvert la porte de la cabane.
Et c'est là que je l'ai vu.
Qui a le Batman ?
Qui a le Batman ?
Qui a le Batman ?
Vous avez passé
combien de temps là-bas, Willie ?
Combien de temps as-tu
passé dans la montagne ?
Deux à trois mois, je crois.
Vous pouvez le prouver ?
J'ai pas de montre.
Pourquoi il croit donc
que je vais là-haut ?
Vous êtes descendu
de la montagne
et vous êtes allé
chez Frank.
C'est bien ça, Willie ?
Je n'ai que deux
amis au monde.
Frank et la Superstition.
Vous avez fermé
la porte de la cabane ?
Oui, Willie.
Promis.
Merci.
Il y a eu beaucoup
de gens bizarres
qui ont traîné
là-bas cette année.
Comment ça,
des gens bizarres ?
Je ne veux pas dire
"des gens".
Quoi, Willie ?
Que veux-tu dire ?
- Des gamins.
- Des gamins ?
Vous avez...
Pourquoi ?
Pourquoi Frank s'est-il tué ?
Il ne s'est pas tué, Willie.
On parle de meurtre.
Quelqu'un a tué Frank, Willie.
Il ne s'est pas tué.
Quelqu'un l'a tué.
Quelqu'un l'a tué.
5 000.
Cinq mille.
5 000 quoi, Willie ?
Frank avait 5 000 $
cachés dans cette cabane.
Où ça, Willie ?
Je ne sais pas.
Trouvez les 5 000 $
et vous résoudrez le problème.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
La cupidité, connard !
La cupidité !
Voilà le Batman.
Lâche ça !
Rends-le moi !
Rends-moi ça.
Laisse mon ami tranquille.
Laisse mon ami tranquille !
- Vous n'entendez rien ?
- Non.
La nuit nous parle,
Wintergreen.
Asseyez-vous
et écoutez.
D'accord.
Quand la nuit vous parle,
il faut écouter.
Regardez la lune.
Écoutez le désert.
Ce désert va m'aider
à résoudre un meurtre.
Vous ne trouvez
pas ça bizarre ?
Il y a les études à l'université,
l'apprentissage, la connaissance.
Et puis...
Il y a la sagesse.
Et c'est ce qu'a
le vieux Harve... La sagesse.
La sagesse,
c'est comme la religion.
Quelle est
votre religion, Wintergreen ?
Je ne crois pas trop
à Jésus et aux trucs comme ça,
mais je crois un petit peu
à la réincarnation.
Ma religion,
c'est moi-même.
Quand je me parle,
je parle au monde entier.
Et en ce moment même,
le monde entier me répond.
Dans cette maison,
se trouve l'explication d'un meurtre,
mais vous savez où je vais
trouver mes réponses ?
Là-dedans, Wintergreen.
Là-dedans.
Un homme doit écouter
sa voix intérieure.
C'est un don de Dieu.
N'oubliez pas ça.
Rentrons
voir ce qu'il se passe.
Wintergreen, je veux faire de vous
le meilleur inspecteur d'Arizona.
On cherche
les 5 000 $, Harve ?
Non.
Si on cherchait un million,
ça résoudrait le meurtre ?
Non.
On ne cherche pas
les 5 000 $, Wintergreen.
On cherche quoi, Harve ?
On cherche quelque chose
qui n'est pas à sa place ici.
Jésus me parle,
Wintergreen.
Je crois que j'entends
Jésus me parler.
Qu'est-ce qu'un homme
de 70 ans peut bien faire
de toutes ces pilules ?
Il les prend ou alors...
Il les vend.
Félicitations, Harve.
Vous saviez que
vous cherchiez quelque chose.
Oui, Wintergreen.
Et je cherche encore quelque chose.
Robert W. Zemko.
Vous pensez
que c'est Zemko ?
Wintergreen, quand vous
trouvez un paquet de dope
et les empreintes
digitales d'un dealer,
pas la peine d'avoir mon cerveau
pour savoir qu'on a un suspect.
C'est vrai, Harve.
J'aurais jamais pensé
que le vieux Frank était un dealer.
Non, hein ?
Vous allez voir, Harve.
Si Zemko est dans le coin,
je le trouverai.
Vraiment ?
Allez-y, Wintergreen.
D'accord, Harve.
- Bonjour.
- Bonjour.
Je suis l'agent John Wintergreen.
Sans vouloir vous harceler
j'aimerais avoir
des informations.
- J'en ai une pour vous.
- Bien.
Vous marchez
dans de la merde.
- C'est tout ?
- Oui. Merci beaucoup.
- Je vous montre mes cochons ?
- Non. Merci.
- Bonjour.
- Bonjour.
- Connaissez-vous Bob Zemko ?
- Non.
- Bonjour.
- Bonjour.
Vous êtes à sa recherche ?
Oui... C'est ça.
On va vous aider
à le trouver.
Merci beaucoup.
C'est très gentil à vous.
Rassemblement !
Le petit chef voudrait
nous dire quelques mots.
Merci.
Je m'appelle John Wintergreen,
Agent John Wintergreen.
On recherche un homme
du nom de Bob Zemko.
Quelqu'un le connaît-il ?
Bob Zemko ?
Quelqu'un le connaît ?
Merci.
Bien.
Bob Zemko.
Non...
Bon, d'accord.
Merci beaucoup.
Dans l'intérêt des relations
entre la police et la communauté,
si quelqu'un le connaît
ou en entend parler,
qu'il se mette
en contact avec moi.
Bien sûr.
Vous avez été
très coopératifs. Merci.
- Au revoir, petit chef.
- Au revoir.
- À plus ***, mec.
- Au revoir.
- Merci beaucoup.
- Attention à la marche.
Ok.
Harve.
J'ai vérifié partout.
Zemko n'est pas là
et ils ne le connaissent pas.
Alors on peut partir,
si vous voulez.
On dirait que vous avez fait un pas
dans cette petite communauté.
Dans un souci relationnel,
comme dit mon partenaire...
Je ne veux tirer
sur personne aujourd'hui.
Mon ami me dit que vous ignorez
où se trouve Bob Zemko.
Il a enfreint la loi.
Nous sommes à sa recherche.
Nous ne faisons
que notre travail
et voulons garder de bonnes
relations avec la communauté.
Je répète... Quelqu'un
l'a-t-il vu ou sait-il où il se trouve ?
Qu'avez-vous dit ?
La communication
est-elle meilleure, maintenant ?
Vous m'écoutez ?
Je ne crois pas
qu'il m'écoute.
On ne cherche pas
à vous embêter.
On ne sait rien
sur Bob Zemko, ni où il se trouve.
Vraiment.
Vous comprenez ?
Oui, je me suis
un peu emporté.
Veuillez m'en excuser.
Oui.
Je commence
à m'impatienter !
Que quelqu'un me parle.
Je connais Bob Zemko.
Venez.
J'ai un Coca, une boisson au citron
et un Tab. Tu veux quoi ?
- Wintergreen.
- Oui.
Venez ici un instant.
Harve, avez-vous trouvé
quelque chose sur Zemko ?
Oui. La dernière fois qu'elle l'a vu,
il se dirigeait vers le Nord.
On est à sa recherche.
Son vieux vient de Crown Drive.
Il va arriver d'une minute à l'autre.
Assurez-vous
qu'elle monte dans la voiture.
- Entendu.
- Wintergreen.
Je vais vous dire
quelque chose sur le boulot
de policier et sur les femmes.
Si vous mélangez les deux, vous ne
rendez justice ni à l'un ni à l'autre.
- Vous avez compris ?
- Oui.
J'aime me retrouver ici tous les soirs
à la même heure, Wintergreen.
Il y a une jolie jeune fille
que j'aimerais vous présenter.
Une jolie jeune fille.
Elle a apporté beaucoup
de bonheur à ma vie.
Eh bien ! Mes deux chevaliers
dans leur éclatante armure.
M. Grand et M. Petit.
Désolée, mais c'est fermé.
Ça ne fait rien. Vous êtes
tous les deux très spéciaux.
Entrez, messieurs.
Tu es prête à partir ?
Harve, tu travailles trop.
Toujours courir, courir, courir...
Tu ne te détends jamais.
Mais toi, tu sais te détendre,
n'est-ce pas, Johnny ?
À boire pour
les héros de la justice !
Pan, pan !
T'es mort !
Je vous offre l'hospitalité
et c'est pas gentil de refuser.
Alors, ferme la porte, Harve.
Je ne vais pas vous mordre.
Un verre, Jolene.
Ensuite, je te ramène chez toi.
Je veux écouter
de la musique, Harve.
Pas toi ?
Tu aimes
la musique, non, Johnny ?
Je sais
que tu aimes la musique.
Voyons voir.
Tu as le chapeau,
l'insigne et les bottes.
Tu as tout ce qu'il faut,
hein, Johnny ?
Tu as tout ce qu'il faut, hein ?
Tu es heureux, hein, Johnny ?
Je sais la musique
qu'il te faut.
Tu aimes danser,
Johnny ?
Harve n'aime pas danser.
N'est-ce pas, Harve ?
Tu n'aimes rien, non ?
Moi, j'aime danser.
Tu savais que j'avais
été danseuse, Harve ?
Tu savais que j'avais
été danseuse ?
J'ai dansé à New York
pendant un an.
Je leur en ai mis
plein la vue. Oui.
Ça, oui.
Tu savais que j'avais
mon propre groupe de danse ?
C'est vrai.
C'est vraiment vrai.
Me voilà.
Mon propre
groupe de danse.
Oui.
Me voilà juste avant
de partir à Hollywood.
Mlle Pêche et Crème,
Mlle Jolie, Mlle Naïve.
Hollywood.
Rien que de prononcer ce mot
me rappelle des temps magiques.
Je me souviens,
quand j'étais petite.
J'allais seule
au cinéma.
Je regardais les stars.
On aurait dit qu'elles étaient
au comble du bonheur.
Je n'imaginais pas
ce que ça faisait d'être une star.
Je voulais quitter mon fauteuil
et sauter dans le film,
les toucher
et être avec eux,
comme s'ils étaient entourés
par un grand arc-en-ciel.
Comme si rien
ne pouvait les atteindre.
Je voulais que ma vie
soit un long et beau film.
Mais je ne suis jamais
arrivée à Hollywood.
Non, jamais.
Jamais.
Puis j'ai rencontré
mon vendeur.
Je l'ai tellement aimé,
mon vendeur.
Il s'appelait Jim.
On s'est mariés.
Il voulait des enfants.
Je n'en voulais pas.
Je pensais à ma carrière.
Et je l'ai perdu.
J'ai tout perdu.
Et j'ai fini ici.
C'est là que j'ai connu ma première
folle histoire avec un policier.
John Wintergreen,
tu n'étais pas mon premier policier.
Ça non.
Tu n'étais pas censé
entendre ça, Harve.
Fais comme si tu n'avais
rien entendu, d'accord ?
Parce que je suis encore ta petite
Jolene toute mignonne et innocente.
Tu sais que je suis toujours
"la fille d'à côté".
Et tu sais quoi, Harve ?
Aucun flic en ville
ne te dirait autre chose.
Hein, Johnny ?
Dis-lui.
Dis-lui tout.
Allez, Johnny.
Prenons du bon temps !
T'en fais pas
pour le vieux Harve.
On peut peut-être
lui apprendre quelque chose.
On peut apprendre
quelque chose au vieux Harve.
Allez Johnny.
Allez, chéri.
Montre-lui
comment tu fais !
Montre-lui
ce que tu me fais !
Allez, Johnny.
Montre-lui
comment tu fais.
Ça va aller, Harve.
Allez.
Allez, mon bébé.
Ça va aller.
Allez.
Tout va bien se passer.
Je t'aime bien, Harve.
Ça ne changera jamais.
Big John...
J'aime Big John.
Il me donne
tant de plaisir.
Mais tu es le roi
de la montagne, Harve !
Tu le seras toujours, Harve.
Ça, c'est sûr.
C'est juste que Johnny peut le faire
trois fois, le matin, Harve.
Et toi, tu ne peux pas
le faire du tout.
Wintergreen.
Jolene est une fille originale.
Elle est... Elle est seule.
Parfois, elle boit
un peu trop.
Elle aime jouer
à ses petits jeux...
Mettre son papa
en colère.
Mais je veux que vous sachiez,
et je sais que vous le savez,
que pas un mot de ce
qu'elle a dit là-bas n'est vrai.
Jolene et moi avons vécu
une longue et merveilleuse histoire.
Et vous n'auriez pas dû
interférer là-dedans.
Ce que j'essaie de vous dire,
c'est que Jolene est
ma femme, et que
vous n'auriez pas dû la toucher !
Il n'y avait pas de raison
pour que vous deux de...
Parce qu'elle est satisfaite !
Vous savez ce que
ça veut dire, Wintergreen ?
Satisfaite !
Jolene est...
Vous...
Nom de Dieu !
Si vous la retouchez, je vous...
Ne dites rien
à personne.
Vous m'entendez,
Wintergreen ?
Ne dites rien
à personne !
Si vous dites
quoi que ce soit, je vous tue !
Big John,
tu veux lire quoi ?
J'ai Buck Rogers,
Plastic Man.
Et même le vieux Pogo.
Non.
Pas de Pogo, aujourd'hui.
John, il faut que tu prennes
les choses autrement.
Regarde-nous.
On a une jolie petite vie.
Oui, regarde-nous.
Je regarde quoi ?
Tu vois, là-bas ?
On dirait des motos.
Nom de nom !
Wonder Woman.
Tu l'as déjà lu ?
Je dé*** cette moto
qu'on me fait conduire.
Il n'y a rien que je dé***
plus au monde
que cet éléphant
sous mon cul.
Regarde-moi
comme elle est faite.
Cette Wonder Woman
est sacrément bien bâtie.
Ces gars viennent par là.
Tu veux des chips ?
C'est pas un estomac que tu as,
c'est un vrai fourneau !
Tu pourrais vivre
de cannettes de bière et de jeux.
Je suis comme ça !
Ça, oui.
Regarde. C'est pas
la plus belle merveille du monde ?
Zipper, allons faire
un petit tour !
- Je reste à l'ombre.
- Il y a des filles avec eux.
- On les attrape ?
- D'accord.
Zipper, c'est Zemko !
C'est le gars que je recherche.
C'est les flics.
Barrons-nous !
Rattrapons-le, Zipper !
Les flics !
Bougez-vous !
Merde.
Attendez une minute !
Non !
Putain, Zipper !
Va te faire...
Sale petit merdeux !
Comment un blaireau comme toi
dégote 3 700 dollars, Zemko ?
En cassant
des distributeurs de bonbons ?
Ou as-tu trouvé l'argent
dans la cabane ?
On a trouvé trois jeux d'empreintes
t'appartenant dans cette cabane,
ce qui me laisse croire que
tu n'es pas très malin.
Mais tu vas me dire
que tu étais passé boire le thé,
c'est ça ?
- Non.
- Évidemment que non !
Car on a trouvé un paquet
de dope dans la cabane.
On...
On sait aussi que tu as été pris
avec de la dope au Vietnam
et que tu as un casier aussi long que
le discours de Lincoln à Gettysburg.
Ça nous avance à quoi ?
Je vais te le dire.
Il ne s'agit pas de dope.
Il s'agit de meurtre !
D'un meurtre prémédité,
commis de sang-froid.
Que voulez-vous
que je vous dise ?
Tu ferais mieux
d'y réfléchir.
Parce que je vais
te tabasser.
Je vais t'esquinter les reins.
Et je ne laisserai pas une trace.
Pas une seule marque sur toi.
Tu entends
ce que je te dis ?
Je vais te tabasser jusqu'à ce que
tu regrettes d'être vivant.
Sortez d'ici,
Wintergreen !
Reculez !
Éloignez-vous
de la scène. Allez, reculez.
À dire vrai,
John Wintergreen,
tu n'y comprends
rien à rien.
Bonjour.
Je me parle à moi-même.
Mais je ne m'écoute pas.
On est censé écouter
ses voix intérieures.
Elles vous disent
ce que vous devez faire.
C'est marrant comme les gens
font toutes sortes de choses
et que la plupart,
c'est que des conneries.
Vous savez quoi ?
90% des choses
que j'ai faites dans ma vie
ont moins de valeur
que vous en train de balayer
ou de manger votre sandwich.
Vous savez pourquoi ?
Parce que vous vous écoutez.
Moi, j'écoute tout le monde
sur cette putain de planète sauf moi.
J'aimerais
tout recommencer.
C'est pas incroyable, ça ?
Mon vieux s'écoutait.
Quand il est mort, on m'a dit
qu'il avait eu un infarctus.
Mais je sais
que c'était un suicide.
La solitude.
Vous savez que la solitude
tue plus qu'un 357 Magnum ?
Vous le saviez ?
Le vieux Frank est mort.
Coupé en deux. Je l'ai vu.
Et je sais qui l'a tué.
C'est pas le pire, ça ?
Je m'écoute,
et je sais qui l'a tué.
C'est pas incroyable, ça ?
Viens et reste à côté de moi
Oh, emmène-moi
sur tes blanches ailes
Jusqu'à mon immortel foyer
Oh, emmène-moi
sur tes blanches ailes
Jusqu'à mon immortel foyer
Viens, viens, mon ange
- Écoute-moi, Willie.
- Viens...
Tu vas pas rester assis là,
tout seul, à te laisser mourir.
Je ne te laisserai pas faire.
Maintenant, j'ai compris.
C'est toi qui as tué Frank.
Je le sais. Ça n'aurait pas pu
être quelqu'un d'autre.
Ça va aller.
On va t'aider.
Tu feras ton temps
mais tu ne seras plus seul, Willie.
C'est fini, ça.
Je n'étais pas seul
quand Frank était là.
J'étais seul,
il y a longtemps,
mais Frank et moi
et la montagne,
on a eu du bon temps !
Mais Frank m'a laissé.
Il m'a laissé longtemps
avant que je le tue.
Il m'a laissé et il est sorti
avec ces jeunes et...
Avant, on s'asseyait dans la cabane,
mais Frank, il était plus jamais là.
Non. Il sortait
avec les jeunes.
Il rigolait, il blaguait,
il était différent.
Je me souviens, en 1942, quand
Frank et moi on s'est rencontrés.
Frank se fâchait
souvent contre moi,
mais alors, j'allais faire
un tour dans la montagne.
Je ramassais
des pierres et je revenais.
Entre temps,
il se calmait.
Et puis, il est sorti
avec ces jeunes.
Et il ne m'écoutait plus.
Je faisais mon possible
pour qu'il m'écoute, mais rien.
Il ne me croyait pas.
Et maintenant, il faut
que je retourne dans la montagne.
Non, Willie.
Non.
Ça va aller.
Tu ne seras plus seul.
Personne ne se fâchera contre toi.
- Plus rien n'a d'importance.
- Je te le promets.
- C'est faux.
- Non, c'est vrai.
Plus rien n'a d'importance.
Si, Willie.
Toi, tu comptes.
Quoi ?
Tu es l'un d'entre eux ?
Tu es un de ceux
avec qui Frank est sorti ?
Non, Willie.
Je suis de ceux
qui vont rester ici avec toi.
Je suis avec toi, Willie.
Viens, viens, mon ange
Viens et reste à côté de moi
Emmène-moi
sur tes blanches ailes
Jusqu'à mon immortel foyer
S'il te plaît
emmène-moi
Chante, Willie.
- Viens, viens
- Jusqu'à mon immortel foyer
Reste là une minute,
Willie.
- Reste là, Willie.
- Non.
Je reviens tout de suite.
Je reviens, Willie.
Chante, Willie.
Non, ça va aller.
Laissez-le tranquille.
...mon ange...
Monte dans la voiture, Willie.
Souviens-toi
de ma promesse.
Où que tu sois demain,
je viendrai te voir.
Attends-toi à ma visite.
Tu as déjà été
dans la montagne Superstition ?
Je connais des endroits, là-bas,
que personne n'a jamais vus.
Je veux les voir, Willie.
Attends-toi à ma visite.
Wintergreen.
Je vous écoute.
Frank était un dealer.
Sans doute parce qu'il aimait
la compagnie des jeunes.
Les personnes âgées
sont comme ça.
Les jeunes venaient
chez lui et s'amusaient.
J'imagine que Frank aussi.
Willie est devenu jaloux.
Et voilà ce qu'il s'est passé.
Zemko n'a rien à voir
avec le meurtre.
C'est tout, hein ?
Oui, Harve.
Quelqu'un est mort
à cause de la solitude.
Parfois, c'est aussi
simple que ça.
Et l'arme du crime ?
Je ne sais rien là-dessus.
Je sais juste que Willie a tué Frank
parce qu'il était vieux, avait peur,
était fatigué
et se sentait seul.
On a retourné
toute sa maison, non ?
Allez donc retourner
le monde entier.
Vous trouverez
peut-être le pistolet.
Et les 3 700 $
qu'on a trouvés sur le gosse ?
C'était à lui. Des économies,
quelque chose comme ça.
Aussi simple que ça ?
Exactement.
Aussi simple que ça.
Pourquoi n'a-t-il rien dit ?
Il a parlé à quelqu'un.
Mais Harve ne l'a pas cru.
Disons que c'est la vérité.
Qu'est-il arrivé
aux 5 000 $ de Frank ?
Je ne sais pas.
Ils n'ont peut-être jamais existés.
Je m'en fiche, d'ailleurs.
Vous n'avez pas d'affaire.
Ça m'est égal, Harve.
Ce qui m'importe,
c'est que vous avez eu tort.
Vous avez frappé
les jeunes de la communauté.
Ils ne vous ont rien fait
et vous aviez tort.
Vous avez frappé Zemko
alors qu'il vous disait la vérité
et vous aviez tort.
Et Willie vous a dit la vérité.
Vous avez eu tort
sur toute la ligne, Harve.
Vous pouvez prendre ce cigare,
cette veste et cet insigne
et les donner à une autre
petite souris effrayée
qui croira vos conneries.
Vous êtes un con, Harve.
Vieux crapaud
imbibé d'alcool !
Inspecteur Wintergreen.
Viens voir.
Oh, non, Zipper.
Ça traînait là, Big John.
Il fallait que je le prenne.
Qu'allait-il faire
de tout cet argent ?
Si ça n'avait pas traîné là,
je ne l'aurais pas pris.
Tu me crois, non ?
Zemko allait se retrouver
en prison. Tu allais le laisser !
Tu sais ce que ça fait
de toi ? Tu le sais ?
On n'a que ce
qui vient à nous.
Ce qui est venu à moi...
Mon Dieu, j'ai peur !
N'aie pas peur, Zipper.
On va arranger ça.
On va parler à Ryker.
C'est ce qu'on va faire.
Allez, viens.
J'ai peur, John.
Tout le monde
va savoir.
Oh, Papa !
Ils vont tous savoir !
Papa.
Que dois-je faire, Papa ?
Tout le monde va savoir.
Tous les flics !
Je suis Zipper
la Pantoufle.
Tout fout le camp.
Je perds mon Electra Glide,
je perds ma moto de police,
je perds mon insigne, je perds
mon flingue, mon uniforme.
Je perds ma retraite.
Je perds tout.
Mais je suis
censé l'accepter.
Parce que c'est
la procédure de police.
Non. Non !
Fais ce que tu dois
faire, Big John.
Fais ce qu'il faut faire.
P.P.
La Procédure de Police.
Agent Wintergreen !
Je vais exploser
ton petit cœur pourri.
Non !
Zipper.
Allez, Zipper.
Allez, Zip.
Arrête ça, Zipper !
Non, Zipper !
Arrête !
Putain, tu tues
des gens, Zipper !
Tu vas arrêter, oui ?
Ne meurs pas,
Zipper. Allez.
Ne meurs pas.
Debout, Zipper.
Debout.
Oh, mon Dieu.
Ne meurs pas.
Ne meurs pas.
Zipper.
Ne meurs pas, Zipper.
Mon Dieu.
On va se faire coincer.
On va se faire coincer.
Je flippe total, mec.
Du calme, Hank.
Du calme.
Parle-lui gentiment.
- Je peux voir votre permis ?
- Bonjour.
Oui.
Vous savez, il faut mettre
un pare-choc à l'avant.
Bonjour.
Je vous connais, non ?
Je vous en dois une, non ?
Allez, filez.
Mettez un pare-choc là-dessus
avant d'avoir une amende, ok ?
Du vent.
L'AMÉRIQUE,
AIMEZ-LA OU QUITTEZ-LA