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On dit que je suis un charmeur.
Je charme mes pigeons.
J'ai appris à le faire
au contact des femmes.
Et grâce à mon expérience de coiffeur.
J'adore coiffer les cheveux.
Je me considère un peu
comme un artiste.
Je traite les gens correctement
et ils me respectent pour ça.
Même si ma main est dans leur sac.
Comme je suis assez rusé
pour savoir comment faire, je le fais.
C'est peace and love.
Peace and love.
Il suffit de s'en imbiber. Peace
and love. J'adore le peace and love.
On ne m'appelle pas J pour rien.
- Pardon, madame. Où est le coffre-fort ?
- Quoi ?
- On est là pour le coffre-fort.
- Harry est au courant ?
Harry m'a demandé de prendre le coffre.
Il est derrière la caisse, selon lui.
Je ne suis pas au courant.
Je suis venu exprès pour ça,
avec le schvartze.
Harry ne m'a pas prévenue.
- Harry ne vous a pas prévenue ?
- Non.
Viens. On s'en va.
Harry ne l'a pas prévenue.
Puisque Harry ne vous a pas prévenue,
expliquez-le-lui.
Attendez, monsieur. Revenez.
Harry ne me dit pas tout.
Je travaille à mi-temps.
- Mon mari vient d'être opéré.
- Je suis navré de l'apprendre.
- Il avait une tumeur aux fesses.
- C'est douloureux, à ce qu'on dit.
Il passe son temps à la maison, à râler.
- Va me chercher ceci ou cela.
- Avez-vous essayé un lavement ?
La dernière chose dont il a besoin,
monsieur, c'est d'un lavement.
Je parlais de vous.
Avez-vous essayé un lavement ?
Moi ? Un lavement ? Vous plaisantez ?
Un lavement ? Mais vous êtes
fou à lier ! Un lavement ?
- Au revoir, ma belle.
- Au revoir, chéri.
- Dites, à propos d'Harry.
- Quoi donc ?
- Qu'est-ce que je lui dis ?
- De se faire un lavement.
- Hé, Harry.
- Oui, quoi ?
Les types sont passés prendre le coffre.
Quoi ?
Arrêtez cet homme ! Au secours !
Arrêtez-le ! Police ! Police !
J !
Bonsoir.
- Bonsoir.
- Vous pouvez m'emmener ?
- Où est-ce que vous allez ?
- À la maison.
- Où elle est, la maison ?
- Tout près d'ici.
Montez.
Vous avez vraiment beaucoup de clés.
- Mon Dieu. C'est votre voiture ?
- Oui.
- Elle est toute en plastique.
- Oui.
J'ai commandé du cuir
mais ils m'ont refilé du skaï.
Je vois.
Mais c'est mieux que de ne pas
avoir de voiture du tout.
C'est vrai.
Vous... Vous voulez une clé ?
- Je parie que c'est votre voiture.
- En effet.
Vous voulez la clé pour la démarrer
ou vous préférez...
Non, je préfère m'entraîner
à trouver la bonne clé
parmi toutes celles-ci.
Je peux essayer ?
- Vous avez essayé celle-là ?
- Oui, en premier.
- Elle ouvre mon casier, au club de gym.
- Votre casier au club de gym ?
- Oui. Et celle-ci, à votre avis ?
- Elle ouvre le casier de Frank ?
Non, non. C'est celle du casier
de Bruce. Voici celle de Frank.
En tout cas, on démarre du bon pied.
Nerveux ?
Moi, nerveux ?
Et vous, vous êtes nerveuse ?
Oui.
Vous êtes riche ?
Pourquoi ? C'est important ?
C'est un hold-up.
Donnez-moi vos diamants, vos fourrures,
vos cartes de crédit et vos je-ne-sais-quoi.
Prends tout.
Tout ?
Viens ici, minet.
Minet, minet, minet, minet.
- C'est mon chat, Nathan.
- Comment ça va, Nathan ?
- Il ne vous aime pas.
- Il est plutôt bavard.
- Moi, je vous aime bien.
- C'est vrai ?
Qu'est-ce qui a 4 pattes
et poursuit un chat ?
- Je ne sais pas.
- Mme Chat et son avocat.
Oh. Voilà qui est triste.
- Vous êtes marié.
- Quoi ?
- Quoi ?
- Vous êtes marié.
- Non. Non, pas vraiment.
- Comment ça ? Que s'est-il passé ?
Elle me trompait.
Un jour, en rentrant, j'ai trouvé
un type dans l'armoire.
Il était à genoux
et il avait un cigare au bec.
Il m'a dit : "Ce n'est pas
ce que vous croyez."
Je lui ai répondu : "Je m'en fiche.
Mais ne faites rien devant les enfants."
- Vous avez des enfants.
- Oh, oui.
- Combien ?
- Oh, neuf ou dix.
Dix ou onze.
Deux, environ.
- Où sont-ils ?
- Je ne sais pas.
- Tu es un solitaire ?
- Oh, non.
J'ai beaucoup d'amis.
Je t'aime vraiment bien.
- Quoi ?
- J'ai dit : "Je t'aime vraiment bien."
Oui, oui.
Je suis un charmeur.
- Moi, je te trouve chouette.
- Chouette ?
Je veux dire, gentil.
Tu me sembles gentil.
Je suis naturel.
- C'est joli.
- Merci.
- On dirait une poupée.
- Pourquoi ?
- Mes seins sont trop petits ?
- Trop petits pour quoi ?
Qu'est-ce que tu fais ?
J'en sais trop rien.
- Tu gardes tes chaussettes au lit.
- Oui.
C'est très mauvais signe.
Ça veut dire que tu ne vas pas
tarder à partir.
Oh, oui.
Tu gardes toujours ton pull, au lit ?
Oui. Je trouve
que mes seins sont trop petits.
- Quoi ?
- Embrasse-le.
Que je l'embrasse ?
J'adore qu'on m'embrasse les bras.
Pourquoi tu aimes tant ça ?
"Né pour vaincre."
Tu es né pour vaincre ?
Sans aucun doute.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Là où on m'injecte mes vitamines.
La vitamine... La vitamine B52.
C'est bon pour la mémoire.
Tu as un beau corps.
Mes seins ne sont pas trop petits ?
Si.
Ils sont plus gros que les miens.
Oh, Parm.
- Requin, mon pote.
- Je m'appelle Vivian, junkie.
Comment ça va, JJ ?
J'aimerais bien m'occuper de toi.
- Un de mes amis ne va pas tarder.
- J'ai un boulot pour toi.
- Non. Je ne peux pas.
- C'est facile.
Il suffit de porter un paquet
d'une personne A à une personne B.
Qu'est-ce que tu veux ?
Ce que je veux ? C'est toi qui veux.
Tu as tout, mon vieux.
Tes gonzesses, ta limousine.
- Donne-moi quelques sachets à crédit.
- Oh, JJ.
Même ma femme fait des passes pour toi.
Tu préférerais qu'elle bosse
pour un Black ?
Il n'y a rien de pire
qu'une nana camée, JJ.
Viens.
Allez, viens.
Elle sera contente de te voir.
On travaillera un peu
puis je te donnerai ta dose.
- JJ, salut. Ça va ?
- Salut, Marlene.
- Je peux t'aider ?
- J'ai un truc pour Stanley.
Tu as l'air en forme.
Merci. Toi aussi.
Stanley, c'est JJ.
- Salut, JJ.
- Ça va, Stanley ?
J'ai un truc pour toi. Tu as quelque chose
pour moi ? Un petit avant-goût ?
- Le Requin te donnera ta dose.
- Tu le connais. Hé, écoute.
Les cheveux de Marlene.
J'ai remarqué qu'elle a...
Elle a le look du Bronx, Stanley.
Je me disais que je pourrais
lui donner le look de Manhattan.
- Une coupe au carré.
- Une quoi ?
Une coupe au carré. Tu sais, comme...
Comme chez Sassoon. Vidal Sassoon.
- C'est très branché, Stanley.
- Au revoir, JJ. À un des ces quatre.
Requin ? Requin, mon ami.
Requin. Requin ? Ne m'oublie pas.
Requin... Requin, on avait un marché.
J, où est-ce que tu étais passé ?
Tu sais très bien où j'étais.
C'était dur ?
Non. Après la crise de manque, 18 mois
à glander dans une prison. Facile.
- Je suis désolée.
- Comment vont les enfants ?
Ils sont chez ma mère, en Californie.
Requin, tu as quelque chose pour moi ?
- Je m'appelle Vivian, JJ.
- C'est juste.
- Alors, dis-le.
- Vivian.
- Ça fait un bail qu'on ne t'a pas vu, J.
- Ouais.
- J'étais au trou.
- Oui. Je l'ai entendu dire.
- Une petite camée t'a balancé.
- Oui.
Ah, ces sacrées petites camées, J.
Que dire de plus ?
Pourquoi tu t'es servie de moi
comme bouc émissaire ?
Tu étais censé me protéger.
Je rêve de toi...
pratiquement toutes les nuits.
Même en prison.
Je peux revenir ?
Non, J.
Pourquoi tu m'as laissée
devenir comme ça ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Requin.
Tu me dois du fric.
Je t'ai payé en nature.
Quatre sachets minables.
Je ne pensais pas
que tu trahirais un ami.
Qui parle d'ami ?
Je suis une connaissance.
Requin.
Tu risques gros avec ces types, mon pote.
D'accord, ils ont une fortune en came.
Mais pour la livrer
puis la faucher, il faut être dingue.
Je dois me faire
un max de fric et disparaître.
Ce Stanley, qu'est-ce qui le branche ?
C'est un homme d'affaires.
Il ne fait que profiter. Il ne se came pas.
- Tu es sûr qu'il est sorti ?
- Chut !
M. Charme.
- JJ.
- Bien vu.
- Salut.
- Salut.
- Stanley n'est pas là.
- Je sais.
- Tu veux entrer ?
- Comme tu veux.
D'accord. Entre.
C'est un ami.
- Tu n'as rien contre les Noirs, j'espère ?
- Non.
- Il a un nom ?
- Tu as un nom ?
Appelez-moi le Croque-Mitaine.
Assieds-toi là.
Assieds-toi, assieds-toi.
Alors, comme ça...
Stanley est à Manhattan, c'est ça ?
Oui. Pour affaires.
Il a plein d'affaires, ce brave Stanley.
Je suis venu chercher
le paquet que je lui ai amené.
- Quoi ?
- Le paquet. Je le veux.
- Tu as été payé, JJ.
- Pas moi. J'ai reçu que dalle.
Oui, eh bien, c'est ton problème.
Je n'ai rien à voir avec ça.
Marlene, c'est un braquage.
- Tu plaisantes.
- Non. Je ne plaisante pas.
C'est un braquage.
- Allez. Donne-moi la camelote.
- Je ne sais pas où...
Écoutez, ma jolie,
si vous ne me donnez pas ce paquet,
je vous fais bouffer
toutes vos fourrures et vos bijoux.
C'est aussi simple que ça, Marlene.
- Tu ne vas pas me faire de mal ?
- Non. Je ne suis pas un homme violent.
Je suis pour le peace and love.
- JJ, Stanley va me tuer.
- Stanley a toujours eu mauvais caractère.
Allez.
- Tu m'en donnes un peu ?
- Tu en prends ?
Même Stanley ne le sait pas.
- Non, J.
- Peut-être une autre fois.
Pourquoi ?
- Allons-y, JJ !
- Oui.
- Les flics.
- Bon, on ne bouge plus !
Police.
Oh, regarde, ma poule.
On a des flingues, ma poule.
Séparons-nous !
Attrape celui-là !
Arrêtez !
Tu as pris ton pied ?
Pas encore. Mais ça ne va pas tarder.
- Eddie ?
- Par ici, Danny. J'en ai un.
L'autre m'a semé mais j'ai le paquet.
Allez, écarte les jambes.
- C'est un camé avec une grande gueule.
- Je vois.
- Je le connais. C'est JJ. Ça va, J ?
- Dépêche-toi. Allez.
Ça pourrait aller mieux.
Je l'ai arrêté pour hold-up en 67, 68.
Pris la main dans le sac.
T'as balancé et tu t'en es sorti, non ?
Ça se passe comme ça.
On balance et on s'en sort.
Ouais. Tu aurais dû passer
5 ans au trou, au moins.
Je n'avais rien fait.
Ces types débarquaient de Floride.
Je les ai présentés
à un type qui les a arnaqués.
Alors, pour se venger, ils ont raconté
que J et un de ses amis
avaient pris des pics à glace,
les avaient braqués et avaient filé
avec 800 $. C'est ridicule.
J'ai trouvé de la came.
Bonjour, madame.
On procède à une arrestation. Sortez...
Je m'en fiche. Si vous saviez
ce qui se passe, dans cette maison.
Vous me faites honte, les gars.
Le sarcasme, ça suffit, J.
Allons faire une balade.
Où est-ce qu'on va ?
Hé, madame ! La police me brutalise !
- Allez, viens.
- Ils vont me tabasser !
On va t'enfermer
pour un bout de temps, J.
Danny ? Danny ?
Essaie de comprendre.
J'essaie de décrocher pour de bon.
- Lève-toi.
- Je craque quand je suis en taule.
Trois mois par-ci et cinq par-là.
Je viens de faire un an et demi.
Ça fait que 3 mois que je suis sorti.
Mon Dieu. Je suis épuisé.
Je suis physiquement épuisé.
Ne m'enferme pas. Je t'en prie,
ne m'enferme pas, Danny.
Écoute, J. Tu vas en prendre
pour longtemps, ma poule.
Quand on perd, il faut payer.
Quand on déconne, faut assumer.
Allez, viens.
Calme. On reste calme. Voilà.
- Parle-nous du Requin.
- Tu connais le Requin, non ?
- Oui. Je le connais.
- Où est-ce qu'on peut le trouver ?
À l'Open End.
À l'angle de la 77 e et de la 1 ère.
On va coffrer le Requin, J,
et tu vas nous y aider.
Tu comprends ?
Bien. À partir de maintenant,
tu balances et tu t'en sors, ma poule.
Salut, mon chou.
Où as-tu trouvé une idée
aussi débile ?
- Braquer ce pauvre Stanley.
- Je n'ai rien fait.
- Il est vraiment fâché contre toi.
- Qu'est-ce qu'il a dit ?
Il veut te refiler un shoot mortel.
De la strychnine, de l'acide
sulfurique. Tu as le choix.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
Stanley veut te descendre.
Qu'il aille se faire foutre.
Alors, je me suis creusé la tête.
Qu'est-ce que je pourrais
faire pour JJ ?
Lui refiler un gros coup.
À 500 ou 1000.
Tu ferais ça pour moi ?
D'abord, il faut que tu fasses
quelque chose pour moi.
Requin, si je pouvais quitter la ville,
je te baiserais les pieds.
Pas ici. Fais le boulot, c'est tout.
D'accord. D'accord.
Va à l'aéroport Kennedy demain.
Le vol de 9h de Paris.
Mets une cravate rouge.
- Qu'est-ce que ça vaut ?
- 20 ans.
Je sais, merci. Je parlais
de ma récompense.
800.
Et quelques sachets.
Je ne suis pas accro,
je suis habitué. Tu vois ?
Alors...
Demain, quand j'aurai mon fric,
on mettra les voiles.
On va partir en voyage
et je vais décrocher. C'est tout.
Tu sais, c'est l'environnement
qui finit par te tuer.
Tu vois ? Ce sont ces sales camés
que je dois fréquenter.
On peut pas leur faire confiance.
Je te fais confiance.
Demande-moi tout ce que tu veux.
Tu as couché avec combien d'hommes ?
60 ?
C'est qui, lui ? C'est moi ?
C'est qui, le petit dernier ?
Ça fait deux jours
que je ne t'ai pas vu.
- Il était doué ?
- Il était exceptionnel.
Oh, J !
Je plaisantais à propos des hommes.
Tu ne vois pas que je parle de toi ?
Tu collectionnes les ratés, toi, non ?
Tu fréquentes un camé
parce que tu trouves ça branché.
Tu ne tarderas pas à y toucher
et tu te retrouveras accro.
Tu finiras dans la rue, à vendre
ton cul pour de la came.
Je ne veux pas que ça se passe
comme ça. Je veux qu'on soit normaux.
Désolé. Je suis un peu à cran.
Tu es obligé de faire ça ?
De temps en temps,
j'ai envie de me changer les idées.
Je suis très ennuyeux
quand je ne prends rien.
Minou.
Oh, oui. Oui.
Où est-ce que tu vas ?
Attends-moi.
- Où est-ce que tu vas ?
- J'ai un boulot à finir.
- Je t'accompagne.
- Tu ne peux pas.
- Si, je le peux.
- Non.
Je n'en ai que pour 2 heures. Après,
on pourra faire tout ce qu'on voudra.
Je ne te crois pas.
- Tu ne me fais pas confiance ?
- Non. Allons-y.
Attends. S'ils t'attrapent,
tu en prendras pour 20 ans.
Si tu ne me laisses pas venir,
je me mets à hurler.
Tu ne ferais pas ça.
Il est mort, ce type, ou quoi ?
Tu sais que pour 342 $, on peut acheter
un aller-retour pour les Bermudes ?
- Pour 2 ?
- Oui. On peut partir immédiatement.
Je dois livrer le paquet,
toucher ma paie puis on s'en va.
D'accord.
- Je cherche Ray.
- Troisième étage, numéro 47.
C'est pas rassurant.
C'est la mafia ?
Non. Des hommes d'affaires respectables
et bien comme il faut. Partons.
Ils veulent nous serrer.
Dégage d'ici !
Chérie, sauve-toi !
Où est ma marchandise ?
Je ne...
Je vais te le dire.
Chez un de mes amis.
Où est-il ?
En ville, quelque part...
Il me faut un téléphone.
Amenez-moi un téléphone.
Dis-lui que tu as un acheteur.
On passera le prendre.
D'accord.
Est-ce que Billy Dynamite est là ?
Il n'est pas là. Je ne peux pas faire mieux.
- Enlève tes fringues.
- Quoi ?
Enlève tes fringues.
D'accord, d'accord, d'accord.
Quand j'aurai mon paquet,
tu auras peut-être tes fringues.
Tout.
Mets-le dans la pièce du fond.
Hé, écoutez...
C'est un camé.
Il peut disparaître pendant des jours.
Faut croire que tu n'as pas de bol, J.
Bonjour.
Et regarde-moi ça !
Oui ! C'est ta mère ? Oh, oui !
Oui. Appelle la police. Oui !
Entre, Stanley.
- Tu as du feu ?
- Descends du lit.
Qu'est-ce qu'il fabrique ?
Ouvrez ! Police !
Police ! Ouvrez cette porte !
- Moi, je fous le camp d'ici !
- Allons-y !
Allons-y !
- Je peux vous aider ?
- J'aimerais voir vos vestes.
- Un modèle en particulier ?
- Les longues.
Par ici, monsieur.
Excusez-moi un instant.
- Vous cherchez quelque chose ?
- Et vous, vous cherchez quelque chose ?
Hé, l'ami. Ça, c'est combien ?
Je suis désolée.
C'est juste que j'ai eu si peur.
Je pensais qu'ils t'avaient tué.
C'était un traquenard.
Le Requin m'a piégé !
Je ne pige pas. J'en prends toujours
plein la gueule. J'en ai marre !
J'en ai marre.
On pourrait partir quelque part.
On peut prendre la voiture
et aller n'importe où.
Là, tout de suite.
J'ai eu si peur.
Oh, seul un homme inquiet
chante son inquiétude
Oh, seul un homme inquiet
chante son inquiétude...
- Tu es heureux ? Tout ira bien ?
- Oui.
- On va bien s'amuser ?
- Oui.
- Pour toujours ?
- Oui.
- Tu aimes mon cou ?
- J'adore ton cou.
Tu as envie d'embrasser mon cou.
Tu vas l'embrasser.
Tu es un pervers.
"Les lapins, comme des sourds,
jouent du tambour dans les bois."
Les berceuses ne riment pas.
"Les lapins, comme des sourds,
"Jouent du tambour dans leur bain."
- C'était très agréable. Très agréable.
- Ce n'était rien.
Tu n'es pas à ma place. Si tu l'étais,
tu saurais que c'était agréable.
Je te réciterai une autre berceuse
si tu remets ça.
Tu t'améliores de plus en plus.
Qui ça, moi ? Je peux avoir un bisou ?
J'adore ça. Tu sais pourquoi ?
- Tu veux le savoir ?
- Oui.
J'aime le côté bécotage, pelotage.
Ce trip d'ado, ça me fait quelque chose.
Je suis en train de le faire
et je suis un vieux type.
Un vieux camé usé et j'ai une copine
et mon bras l'entoure.
- C'est un sentiment génial.
- Ça va encore s'améliorer.
- Je ne crois pas que c'est possible.
- Moi, si.
Écoute-moi chanter
Pour toi, avec le vent
Je me souviens tous les jours
Écoute-moi te murmurer
des mots doux, tendrement
Je me souviens de notre amour
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est de moi.
Tu plaisantes ?
C'est de toi ?
- As-tu essayé de le vendre ?
- Non.
Ça aurait un succès fou.
Est-ce que tu m'aimes ?
Tu feras l'affaire.
Je porte bien la moustache ?
Pourquoi est-ce que tu m'aimes ?
Je ne sais pas.
Pourquoi est-ce que tu m'aimes ?
Je ne sais pas.
Qu'est-ce que tu veux ?
Je veux que cette ordure
me donne mon fric.
J'ai fait le boulot, n'est-ce pas ?
J'ai risqué 20 ans de taule, non ?
Je mérite d'être payé.
Il me paie et je le balance.
Ce n'est pas le fric, J. Le fric,
ça se trouve. Qu'est-ce que tu veux ?
Alors ? Qu'est-ce que tu veux ?
Tout ce temps
Que j'ai passé avec toi
Je serai avec toi...
Là, au coin.
- Donne-moi du blé.
- 25 $. Ça suffira ?
J !
- Fais en sorte de rentrer.
- Bien sûr.
- Tu as vu Billy ?
- Non, mon vieux.
Billy.
Hé, Billy. Billy, c'est J.
- J, ma poule. Salut.
- Je veux acheter. Tu sais où aller ?
Personne ne vend, par ici.
Mais je connais un type, en banlieue.
- Allons-y. Prends tes affaires.
- Oh, J.
- Je croyais qu'on t'avait arrêté.
- Je les ai convaincus de me relâcher.
Tu es le plus convaincant
d'entre nous !
Je te croyais en taule.
Pas si vite, pas si vite.
On dirait Little Davey, là-bas.
Oui. C'est Little Davey.
Gare-toi par-là.
- Davey, mon pote. Ça roule ?
- Quoi de neuf ?
Écoute... Je veux acheter.
- Combien tu veux ?
- Un demi-gramme.
- Je vais voir ça avec mon pote.
- D'accord.
- Alors ?
- Pas de problème.
- Il est où ?
- Il parle à son pote.
- Voici mon pote, Conception.
- Ça roule ?
- Vous avez combien, sur vous ?
- 20.
- 20 $ pour un demi-gramme ?
- On peut s'arranger.
Je ne sais pas, vieux.
Bon. Attendez ici.
Je vais parler à mon pote.
Je pourrais t'en donner deux de plus.
C'est bon. Il va s'arranger.
- Sa came est bonne ?
- Elle t'explose la tête.
- Demande à ton pote. Conception assure.
- C'est vrai.
C'est bon.
Videz vos poches. Du calme.
Donnez-nous tout ce que vous avez.
- Bougez pas. Restez calmes.
- Merde, Davey. Arrête tes conneries.
Écoute. Je suis en manque, mon vieux.
Et vous êtes les seuls à être passés.
- J'ai besoin de fric.
- Mettez-le là-dedans.
C'est pas qu'on vous aime pas.
On a fait souvent affaires
ensemble et on en refera,
mais je suis en manque, là, tu piges ?
- Je savais que tu pigerais.
- Laissez-nous du fric pour le taxi.
On peut leur laisser un peu
de fric pour le taxi ?
Ils n'ont qu'à marcher.
Putain, Davey, j'aurais jamais pensé
que tu nous ferais un coup pareil.
- Ton manteau.
- Mais il fait froid, dehors.
Ton manteau.
- Vous voulez tout, c'est bien ça ?
- Oui.
Et ça, vous le voulez ?
Bouge plus, Davey !
Alors, mon frère... Ouais.
Qu'est-ce que tu dis de ça ?
Que Conception est un vrai salaud.
- On a fait des affaires, ensemble.
- Oui, c'est ça.
- Laisse-moi au moins... Allez, mon pote.
- Tout. Tout ce que...
Écoute, vieux. J'ai essayé
de vous avoir du fric pour le taxi.
Je ne te rendrai pas la pareille.
Là, tu vas grimper ces marches
et te tirer loin d'ici. Pigé ?
Si tu te retournes, t'es mort, ma poule.
Tope là !
Alors, tu n'as rien à nous dire ?
Je ne sais rien, je le jure.
Balancer et s'en sortir. C'est ma devise.
Alors, comment ça se fait
que tu le connais ?
C'est une vague connaissance.
On veut vraiment coffrer cette ordure, J.
Alors, tu vas nous y aider.
Je te préviens, tu ne vas pas
aimer notre idée.
Tu vas être notre taupe
pour un 2-20-20.
- Votre taupe ?
- Oui.
On veut coincer
Vivian en train de vendre, J.
Comment ça, je vais vous servir
de taupe ?
Tu sais pour combien de temps
on pourrait te coffrer ?
Mais on veut que tu restes en liberté
car c'est la seule façon
de coincer ce salaud.
On connaît son adresse, ses associés,
comment ils font affaires,
mais on doit le coincer sur une vente.
On veut acheter de la came au Requin, J.
Mais je ne sais même pas
s'il m'en vendrait.
À moins de nous aider,
tu te retrouveras au trou.
Je suis clean. J'ai rien sur moi.
Je suis clean.
Tu avais ça sur toi, vieux.
Tu n'as qu'à lui dire que des amis
à toi débarquent en ville
et qu'ils veulent acheter
un max de came. C'est simple.
Si je le balance, je suis un homme mort.
Avec les preuves qu'on a, tu en prends
pour 20 ans au moins, de toute façon.
Vous êtes des ordures.
J, pourquoi tu ne m'appelles jamais ?
Tu me manques.
D'accord. Entendu. Je t'appelle.
- Combien vous voulez ?
- Je veux un kilo.
Ça vous coûtera environ 20 000 $.
- Une fois coupée, elle doit valoir 12 000.
- Elle sera pure.
On peut trouver de la came
pour 16 000, par ici.
Oui. On peut en trouver.
Bon. Vous vendez de la pure.
Mettons-nous d'accord pour 18 000.
- Vous avez le fric sur vous ?
- Je la *** et je passe un coup de fil.
Si je vendais un kilo
à un type indigne de confiance,
j'irais en taule pour un bail.
Mais J m'a recommandé, n'est-ce pas?
Je veux dire, si j'étais un dealer
et que J me tendait un piège.
Tu entends ça, Jerome ?
Jerome ?
Le seul toxico que j'apprécie
est un toxico mort.
Alors, marché conclu ?
Non. Non.
Salut, poupée. Hé.
Salut, mes jolies.
Tu as vu ça ? Aucune réaction.
Ta nana Parm, elle est géniale, vieux.
Elle est vraiment bonne, ta gonzesse.
C'est une fille bien
et elle t'adore, mon pote.
Ouais.
Le mec qu'on attend.
Tu lui as déjà acheté de la came ?
Oui, il y a longtemps.
C'est un pote de Long Willy.
J'espère qu'il ne vend pas de la merde.
Tu vois ce que je veux dire ?
Tu sais quoi ? J'adore cette vie.
Je l'adore.
On se lève le matin en sachant
exactement ce qu'on va faire.
Trouver du fric pour une dose.
Je ne changerais de vie
pour rien au monde.
Jamais. Parce qu'on a un but,
dans la vie, tu vois ?
Peu de gens peuvent en dire autant.
C'est dur à croire, mais avant la came,
j'étais très renfermé.
J'osais à peine sortir de chez moi.
J'étais complexé, comme on dit.
- Salut, vieux.
- Comment ça va ?
- Ça va. Et toi ?
- Toujours le même.
- Bonne journée.
- Ouais.
À plus.
Salut, poupée. Hé.
Hé ! Hé, attends.
Tu parles anglais ?
Comment tu t'appelles ?
C'est trop cool ! Elle a marché.
Elle m'a filé un rencard.
Où est-ce que je devrais l'emmener ?
Voir un film sur la 42e.
Pour que les junkies du coin
la draguent ? Non merci.
Et si tu l'emmenais
au Radio City Music Hall ?
Je pourrais l'emmener dîner
chez Jack Dempsey's ?
- Tu y es déjà allé ?
- Oui.
- Comment c'est ?
- Bien. Elle aimera.
- T'es sûr qu'il n'y a personne à l'étage ?
- Certain.
Magnifique.
Cet endroit est génial, ma poule.
Trop bien. Comment tu l'as trouvé ?
Ouais. Il est vraiment trop.
Ouais. Ça roule.
C'est pas évident de sortir
une fille, dans cette ville.
Où est-ce que tu l'emmènes
si tu veux l'impressionner ?
Au lit. C'est vrai, au lit.
Tu sors toujours des trucs pareils.
C'est impossible de discuter
sérieusement avec toi, J.
- Tu devrais te diversifier un peu.
- Billy.
- Ouais ?
- On a touché le gros lot.
- Sérieux ?
- Un pour deux.
Un pour moi, un pour toi.
Cool !
Ouais. Je passe le premier, d'accord ?
- Qui l'a trouvée ? Comment ça ?
- Qui l'a trouvée la dernière fois ?
Qui est passé
le premier la dernière fois ?
- Toi.
- Oui. C'est vrai.
- Tout juste.
- C'est donc ton tour.
Répète ?
- Qu'est-ce que tu fabriques ?
- Ça va.
Ouais.
Et voilà.
Oui, voilà.
Il faut aussi que je fasse le plein.
Pourquoi tu ne viens pas avec ta nana ?
On sortirait tous ensemble.
- D'accord.
- Bonne idée, pas vrai ?
Ça pourrait être marrant.
On ferait quelques petites affaires.
On prendrait notre pied.
Ça te plaît ?
Ouais.
C'est bon.
- Allez, vieux. Dépêche-toi.
- Ça vient.
Oh, ouais. La voilà. La voilà.
Bon. Tu es prêt ? Ça vient.
Allez... Allez...
Billy.
Je vous rends grâce, monsieur.
Que Dieu vous bénisse.
- Pourquoi tu ne viens pas avec nous ?
- Peut-être. Peut-être.
On va chez Dempsey's
manger un bon repas,
on va en boîte et après,
voilà ce que je vais faire.
Je vais au lit avec cette gonzesse !
- Je peux venir ?
- Si tu ne veux pas aller chez Demp...
Billy ?
Billy.
Appelle ma mère, vieux !
Appelle ma mère, J !
Billy.
T'en vas pas. Billy. T'en vas pas.
Billy. Je t'en supplie, t'en vas pas.
Oh, mon Dieu.
On s'en va tout de suite.
Billy est mort.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Il est mort.
- Ils nous ont filé un shoot mortel.
- C'est quoi ?
De l'acide, de la mort au rat.
Elle m'était destinée.
- Range-toi.
- Pourquoi ?
Range-toi. Je dois faire un truc.
Hé, J !
Quoi ? Qu'est-ce qui se passe, putain ?
- Je t'arrête, J.
- Pour quoi ?
- Tu le sais très bien.
- Je suis clean. Je suis avec ma copine.
Vous voulez bien baisser la vitre ? Police.
- C'est une pute ?
- Non, elle est réglo. C'est ma fiancée.
Je trouve qu'elle ressemble à une pute.
- C'est votre voiture ?
- Oui.
- Comment vous l'avez payée ?
- Ça ne vous regarde pas.
Faites pas la mariole avec moi, ma jolie.
Est-ce qu'il a un mandat ?
- Vous avez un mandat ?
- Vous êtes dans de beaux draps.
C'est un coup monté.
Un coup monté. Je vais vous buter !
- Je vais vous buter !
- Quoi ?
Je vais vous buter avec ma bouche.
Harcèlement ! Harcèlement !
La police nous harcèle !
- Pourquoi vous avez fait ça ?
- Tu étais censé travailler pour nous.
Il n'a pas marché. Demande à Danny.
On va te relâcher
mais on embarque ta copine.
Non. Embarquez-moi, plutôt.
S'il vous plaît.
On veut que tu restes libre.
Il faut que tu restes libre.
À présent, fous le camp.
Fous le camp d'ici !
J ! J !
J.
Tu as l'air fatigué. Je peux t'aider ?
Je suis désolée, J...
pour tout.
Tu caches la lumière. Bouge.
Requin, mon pote.
Tu as été un vilain garçon, Jerome.
- Tu peux me filer une dose ?
- Bien sûr. Ça me ferait plaisir.
- Je te paie dès que possible.
- C'est cadeau.
- Quelles sont mes chances ?
- Tes chances ?
Que ce n'est pas un shoot mortel.
Si ça l'est, ça changera quoi ?
Ce sera le shoot du siècle.
Tu es le vainqueur, n'est-ce pas ?
Né pour vaincre.
Sous-titres : SDI Media Group