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Maidhc Ó Cathail sur les événements tumultueux au Moyen-Orient, 2011
Extraits de theuglytruth.podbean.com Edité par Argonium 79
Les soulèvements au Moyen-Orient sont-ils des événements spontanés?
Je regardais Al Jazeera et les acclamations de la foule sur la place Tahrir, comme la plupart des personnes dans le monde. Plusieurs détails m'ont orientés dans la bonne direction.
L'un d’eux était un éditorial du Washington Post, datant du 3 Février, par nul autre que George Soros. Il était intitulé "Pourquoi Obama doit remettre l'Egypte en ordre."
Dans cet éditorial, Soros exhortait Obama, qu’il avait aidé à faire élire, à soutenir les manifestants. Selon lui, ses fondements contribueraient aux efforts menés par les protestataires.
Cependant, toute personne qui sait ce qui s'est passé en Europe de l'Est, avec la chute du communisme et les «révolutions de couleur »,
connaît le rôle clé de George Soros, de son Institut pour une Société Ouverte, et sa collaboration avec les agences gouvernementales des États-Unis tels que l'USAID,
et les organisations proches des gouvernements comme la Fondation Nationale pour la Démocratie, l’Institut International Républicain et l’Institut National Démocrate.
Ils savent que lorsque Soros parle de démocratie, il parle plutôt d’ouvrir l’accès à ces pays quant à des opportunités d’investissement qui lui sont chères.
C’est ainsi la première chose qui m’a rendu suspicieux. J’ai écrit un article à ce sujet, intitulé « El Baradei : Soros au Caire ».
Dans son éditorial, Soros disait que c’était un « signe d’espoir » que les Frères Musulmans aient coopéré avec El Baradai, l’ancien chef de l’AIEA.
Toutefois, Soros avait omis de mentionner qu’El Baradei avait été membre du conseil du Groupe de Crise Internationale, celui-ci même fondé et financé par Soros.
Bien sûr, il a renoncé à sa participation au conseil dès son retour en Egypte.
Des recherches effectutées sur le site Mondoweiss ont à leur tour confirmé mes soupçons.
Mondoweiss est un très bon blog qui critique Israël, se concentre sur la Palestine et sur l’influence du lobby pro-israélien en Amérique.
Mais Mondoweiss, comme la plupart des sites critiquant Israël, est enthousiaste et naïf quant au soutien apporté aux manifestants arabes.
Toutefois, j’ai noté un lien faisant référence à un programme d’Al Jazeera. Ce programme est intitulé « Egypte : les germes du changement », dans la série Les gens & Le pouvoir.
J’ai donc jeté un œil à ce programme, qui a été diffusé le 09 Février dernier. C’était incroyable ; ils disaient que ce n’était pas une révolution spontanée.
Aussi, ils avaient interviewé les leaders du Mouvement de la Jeunesse du 06 Avril, lesquels ont été montrés organisant et dirigeant les manifestations dès leurs prémices.
Et ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’ils ont interviewé un Serbe du nom de Srdja Popovic.
Srdja Popovic a été l’un des leaders du Mouvement de la Jeunesse Optor qui a renversé Slobodan Milosevic en 2000.
L’image du poing est également mise en évidence sur la page Facebook du Mouvement de la Jeunesse du 06 Avril
Sur cette page, les gens peuvent se renseigner sur le groupe égyptien et ses activités via des blogs, des liens et sur Twitter.
Les visiteurs sont accueillis avec une chanson, « Allahu Akbar » (Allah est Grand). Mais la religion n’est pas le point essentiel ici.
Le symbole du poing est une importation et Ivan Marovic est l’homme qui l’a exporté. Il est fier de son rôle dans la révolution égyptienne.
Marovic est un serbe qui vit à Belgrade. Il y a quelques années, il voyagea en Egypte pour la première fois et depuis resta en contact avec des personnes là-bas via Facebook.
L’information est la clé et c’est ce qui rend internet tellement important. Aujourd’hui Optor est appelé CANVAS, mais les personnes qui en sont derrières sont les mêmes.
Avec l’aide d’Internet, ils forment des révolutionnaires à travers le monde. Leurs méthodes sont étudiées dans le monde entier.
Que les Etats-Unis et la France aient contribué financièrement à la lutte d’Optor contre Milosevic, est un secret de polichinelle.
L’association qui succéda à Optor, CANVAS, n’a aucune difficulté à trouver preneur pour ses services.
C’est comme une entreprise. Ils affirment toujours que « Non, ils sont guidés par une idée »
mais c’est une excellente affaire aujourd’hui. C’est une affaire pour eux. Ils dirigent « Optor Entreprise », et « Optor Entreprise » se répand pour vendre ses services.
Mais peut-être est-ce de l’argent bien dépensé ; après tout les guerres contre Milosevic coûtent des milliards à l’Occident.
Bien entendu, le mouvement Optor a été financé et formé par la Fondation Nationale pour la Démocratie, l’organisation non gouvernementale Maison de la Liberté,
et [formé] par un personnage intéressant, le Colonel Robert Helvey.
Helvey était un attaché de la Défense à l’Ambassade Américaine en Birmanie. Il est aussi un proche associé de Gene Sharp, ancien diplômé d’Harvard.
Sharp est connu comme étant « le Clausewitz de la Guerre Pacifique ».
Il y a un article que j’ai trouvé plus *** et par hasard dans le New York Times, intitulé « Un intellectuel américain plutôt réservé a créé le Playbook à l’occasion de la Révolution ».
On y parle de Gene Sharp, dont le livre « De la dictature à la Démocratie » est un guide pour faire basculer les autocrates.
Ce livre est téléchargeable en 24 langues. Il a été la source d’inspiration de dissidents en Serbie et par la suite en Europe de l’Est.
Popovic a, en fait, créé un groupe en 2003 nommé CANVAS ou encore le Centre des Stratégies et Actions Pacifiques Appliquées.
Ce groupe a ensuite dirigé des ateliers de travail en Géorgie, ce qui a mené à la « Révolution des Roses » en 2003.
Ils se sont également impliqués dans un groupe appelé Pora en Ukraine, ce qui a mené à la « Révolution Orange » en 2004, et ainsi de suite.
CANVAS est étroitement lié à une personne du nom de Peter Ackerman. Gene Sharp était le superviseur d’Ackerman avant que ce dernier n’intègre Wall Street.
A Wall Street, il a travaillé pour Drexel Burnham Lambert, la tristement célèbre banque d’investissement qui a fait faillite en 1990, après le scandale des « junk bonds » (ou obligations à haut risque).
Ackerman était l’assistant de Michael Milken, le « Roi du junk bond ». Ackerman a ainsi gagné près de 500 millions de Dollars US.
Mais contrairement à Milken, qui est allé en prison pendant 10 ans, quatre mois avant l’effondrement de Drexel Ackerman
« s’est retiré à un moment fortuitement chronométré » dans un institut de Londres, comme le mentionne le Businessweek, où il vit « une transformation improbable » de promoteur de « junk bond » à promoteur de la démocratie pacifique.
Ackerman a financé les travaux de Gene Sharp, lorsque ce dernier était à Wall Street et à travers l’Institution Albert Einstein.
Plus *** il créa son propre groupe, le Centre International des Conflits Pacifiques.
Ackerman a également été le président de la Maison de la Liberté entre 2005 et 2009.
Si vous analysez le conseil d’administration de la Maison de la Liberté, vous verrez des noms comme Thomas Dine, Directeur de l’AIPAC dans les années 1980 ;
Max Kampelman, président émérite de la Maison de la Liberté, l’un des anciens disciples du Trotskyite de Max Shachtman, lequel a créé le mouvement néoconservateur
Kenneth Adelman, lequel a écrit que l’invasion en Irak serait un « gâteau » dans un éditorial du Washington Post en 2002.
Paula Dobriansky, un autre membre des néoconservateurs, qui lorsqu’elle n’est pas active dans un think thank à caractère néoconservateur, travaille pour le Département d’Etat
Joshua Muravchik, un autre ancien disciple du Trotskiste néoconservateur ; et enfin un personnage très intéressant appelé Mark Palmer.
Mark Palmer est un ancien fonctionnaire du Département d’Etat. Il a écrit un discours en 1982 que Ronald Reagan a donné au Parlement Britannique, sur la promotion de la démocratie.
Ce discours a permis la création de la Fondation Nationale pour la Démocratie, en 1983.
Il est temps maintenant d’assurer l’essentiel
une croisade pour la liberté qui engagera la foi et le courage de la prochaine génération, pour la paix et la justice
Un autre personne important de la Fondation Nationale pour la Démocratie, est Allen Weinstein
Weinstein a dit de façon si notoire « Nous faisons aujourd’hui ce que la CIA a fait il y a 25 ans »
En d’autres termes, la Fondation Nationale pour la Démocratie procède à des changements de régime de manière plus explicite que le faisait auparavant la CIA.
C’est ce que le changement de régime pro-américain utilisait pour rassembler à l’époque, dans le but d’assurer la préservation des intérêts politiques et économiques américains.
Un nouveau concept de changement de régime était alors né. Un concept qui sonne mieux et qui ressemble plus à de « la promotion de la démocratie ».
Le concept de promotion de la démocratie est simple: financer, former et soutenir politiquement les forces locales d’opposition dans le monde entier et de sorte à coïncider avec l’agenda de Washington.
Ainsi, les Etats-Unis ont mis en place différents mécanismes de sorte à pénétrer les sociétés civiles et les systèmes politiques des pays dans lesquels ils vont intervenir
afin de s’assurer que les résultats correspondent aux objectifs de politique étrangère établis par Washington.
Et comme la CIA, l’USAID, la Fondation Nationale pour la Démocratie et plusieurs autres organisations similaires perçoivent des financements du Congrès.
Qui a-t-il de si suspect derrière cette liberté fougueuse et ces organisations qui font la promotion la démocratie ?
Vous n’avez qu’à analyser certaines de ces personnes et leurs connexions.
Par exemple, Mark Palmer: il a écrit un livre en 2003, intitulé « Briser l’Axe du Mal : Comment déloger les derniers dictateurs de ce monde, d’ici 2025 ».
Encore une fois, le titre sonne parfaitement bien, mais dans le chapitre des remerciements, Palmer dit
«Peter Ackerman et Max Kampelman m’ont encouragé à penser à des stratégies et tactiques qui permettraient d’aboutir à un monde 100% démocratique »
Encore une fois, l’ensemble sonne parfaitement bien, jusqu’à ce que l’on trouve ce que sont les gens comme Peter Ackerman et Max Kampelman et ce qu’ils représentent.
Par exemple, Ackerman a participé à la conférence d’Herzliya en 2008, qui est l’un des événements annuel de politique national majeur en Israël.
Lors de cette conférence, Ackerman a participé à une table ronde dont le sujet de débat était « Le défi de l’Islam radical ».
Etait avec lui à sa table *** Landau, qui était Ministre de la Sécurité Interne sous Ariel Sharon.
Il est actuellement membre de la Knesset pour le parti Yisrael Beiteinu dirigé par Avigdor Lieberman.
Il y avait aussi d’autres personnes comme Judith Miller, qui a publié les mensonges d’Ahmed Chalabi sur les « armes de destructions massives » irakiennes ;
et Steven Emerson, le soi-disant « expert en terrorisme » qui a joué un rôle majeur dans la création et la propagation de l’Islamophobie en Amérique.
Comme je l’ai mentionné plus haut, Kampelman est l’un des anciens Trotskyites à l’origine du mouvement néoconservateur, qui a conduit à toutes ces guerres au Moyen Orient et dans l’intérêt d’Israël.
Palmer a créé son proper groupe appelé le Conseil pour une Communauté des Démocraties.
Ce Conseil est soutenu par des groupes aux appellations phonétiquement admirables comme la Maison de la Liberté, l’institut pour une Société Ouverte et l’omniprésente Fondation Nationale pour la Démocratie.
Leurs conseillers principaux sont Peter Ackerman et Max Kampelman ainsi qu’un autre acteur majeur dans la promotion de la démocratie, Franck Carlucci.
Franck Carlucci est un ancien directeur adjoint de la CIA. Il est également très impliqué dans le groupe Carlyle.
Ce qui nous conduit à un autre des ces promoteurs de la démocratie : Jared Cohen [qui a décrit Carlucci comme « un mentor formidable »].
Jared Cohen est désormais le directeur de Google Ideas, mais avant cela, il était dans le personnel de la planification politique du Département d’Etat.
Il a d’abord été le conseiller de Condoleezza Rice, puis Hilary Clinton, en matière de démocratisation.
Aussi, il a été accusé de contre-radicalisation au Moyen-Orient.
Et je pense que ceci est un point clé ici, tandis que nous traitons du pourquoi ces personnes font la promotion d’une soi-disant démocratie au Moyen-Orient.
Comment se fait-il que les dissidents et les militants ne soient pas au courant de tout cela ?
C’est une très bonne question à laquelle je n’ai pu répondre par moi-même. Cela me surprend vraiment.
Par exemple, nous venons de parler du Conseil pour une Communauté des Démocraties mais il en existe un autre, appelé CyberDissidents.org.
Il y avait un article dans le Washington Post l’autre jour concernant le soutien des Etats-Unis aux groupes opposants de Syrie.
Tamara Wittes y était mentionnée [elle est sous-secrétaire pour les affaires du Proche Orient et coordonne les politiques de démocratie et de droits de l’homme].
Il mentionne également une personne du nom de Jim Prince. Et Jim Prince est impliqué dans le Conseil pour la Démocratie. Jim Prince est également un conseiller pour CyberDissidents.org.
C’est David Keyes qui le dirige. David Keyes a travaillé pour Natan Sharansky.
Sharansky a été mentionné comme le “cerveau de Bush” en raison de l’influence qu’à eu son livre “Les arguments pour la Démocratie» sur l’« ordre du jour prévu en matière de Liberté » de George W. Bush.
Le president a parlé de ce livre comme s’il faisait parti de son AND presidential… « Il reflète ce que je pense ; il constitue une partie de l’ensemble des politiques…et fait parti de ma philosophie. »
Ca me surprend tellement que les dissidents arabes ne se demandent pas “Pourquoi quelqu’un comme Natan Sharansky
qui a démissionné du gouvernement d’Ariel Sharon en 2005 après le désengagement de ce dernier concernant le projet de Gaza…[les supporteraient ?]
Si vous croyez si fort en une démocratie, autoriseriez-vous que le sort des colons de la bande de Gaza soit décidé par toute la population de Gaza?
Laissez-les voter pour déterminer si les colons doivent rester ou partir. Vous devriez leur accorder le droit de rester.
C’est Natan Sharansky qui affirme que le “nouvel antisémitisme” est la critique politique d’Israël.
Pourquoi quelqu’un comme ça…[soutiendrait les dissidents arabes] ? Un autre conseiller de CyberDissidents était Bernard Lewis.
Bernard Lewis, considéré comme l’intellectuel le plus influent de la guerre en Irak
avaient plusieurs fois rencontré *** Cheney avant l’invasion et a mis en exergue le concept de « choc des civilisations ».
Il avait un avertissement pour l’Amérique et l’Occident.
Le principal message que je tente de vous communiquer, c’est que nous sommes engages dans une lutte
comparable avec les deux grands combats du 20e siècle contre le nazisme et le bolchévisme.
Et cela augmenterait nos chances de réussite si nous parvenions à identifier qui « nous » sommes et qui « ils » sont, et c’est là tout l’essentiel.
Selon Lewis, le combat se joue entre l’Islam et la Chrétienté.
Et Lewis propose, en des termes très significatifs, la “Libanisation” du Moyen-Orient.
Il s’agit donc de l’éclatement des Etats Arabes.
Mais pourquoi Natan Sharansky et Bernard Lewis seraient-ils concernés par la promotion des droits de l’Homme et la liberté des dissidents dans les pays arabes et en Iran?
Ca me surprend encore de voir que ni les dissidents eux-mêmes, ni les journalistes du Moyen-Orient pas plus que leurs partisans en Occident ne se demandent ce qui se cache derrière tout ceci.
Ca ne demande pourtant pas beaucoup de recherches. Tout ce qu’il y a à faire est d’aller vérifier dans toutes ces organisations qui sont les conseillers ou administrateurs, les donateurs et ainsi de suite.
Comme quelqu’un me l’a si bien dit l’autre jour, je crois que ce qui est habituellement fait est de « l’analyse par le désir ».
Beaucoup de gens veulent croire qu’il s’agit d’une véritable démocratie et liberté.
Ils préfèrent ne pas écouter les voix dissidentes comme la vôtre ou la mienne.
Mais si seulement ils jetaient un ?il sur ce qui s’est produit au lendemain des révolutions “pour la démocratie” en Europe de l’Est, ils comprendraient que l’avenir n’est pas très brillant.
Est-ce à l’ordre du jour de renverser la culture et la religion du Moyen-Orient?
Je pense que la recherche du profit est probablement l’un des facteurs les plus significatifs. J’ai précédemment mentionné cette personne, Mark Palmer.
Mark Palmer était Ambassadeur américain en Hongrie vers la fin des années 1980, opérant à la chute du communisme.
Après la chute du communisme, Mark Palmer, en association avec Ronald Lauder, le président du Congrès Mondial Juif,
qui a participé à la privatisation du World Trade Center avant le 11/09 et qui est un partisan de la Ligue Anti-Diffamation...
En fait, c’était presque un empire des medias austro-hongrois.
Palmer était Ambassadeur américain en Hongrie tandis que Lauder était Ambassadeur américain en Autriche, opérant également de son côté à la chute du communisme.
Et dans la foulée, ils se sont investis dans le domaine des medias, mettant en place des stations de radios et des chaînes de télévision toutes à but commercial, et ce à travers l’Europe Orientale.
Et je pense que c’est très intéressant que Palmer soit le président du média SignalOne.
C’est une organisation qui créé des stations de télévision commercialement indépendante [dont les jeunes sont la cible], dans les marchés émergents et initialement au Moyen-Orient.
Et, bien sûr, la recherche du profit ici renvoie à ce qui a été dit au sujet de l’agenda culturel,
parce que Palmer et les médias travaillant pour Lauder en Europe de l’Est ont fait l’objet de nombreuses critiques concernant le contenu de leurs programmes.
La religion se dirige-t-elle dans la voie de l’hégémonie israélienne dans la région ?
Oui, je pense que sur ce point vous avez probablement raison.
L’Islam, et plus particulièrement ce qu’ils considèrent comme « l’Islam radical », est un obstacle majeur à l’hégémonie israélienne dans la région.
Vous pouvez voir que dans les discours de ces dits promoteurs de la démocratie,
ils font souvent référence à ce qu’ils appellent « des attitudes antisémites » dans le Moyen-Orient.
Par exemple, Larry Diamond le co-éditeur fondateur du journal de la Démocratie de la Fondation Nationale pour la Démocratie,
a donné un discours très intéressant au Commonwealth Club de Californie en 2008.
Il y critiquait l’administration Bush de n’avoir pas suivi de près son « agenda de la Liberté »
après le relatif succès électoral du Hamas, du Hezbollah et des Frères Musulmans en Egypte.
Il appelait à une démocratisation progressive qui permettrait l’émergence d’une « troisième alternative »
au regard de ce qu’il appela, le « terrain de jeu bifurqué » des Islamistes contre les Autocrates.
Et ce qu’ils cherchent tous c’est une soi-disant démocratie islamique « modérée » et libérale qui serait favorable à Israël, ou encore même redevable à Israël,
après toute l’aide reçue pour parvenir à cette démocratie grâce à des gens comme Carl Gershman, Larry Diamond, Jared Cohen, Peter Ackerman, Max Kampelman, Natan Sharansky et bien d’autres.
Vous pourrez également constater tout ceci avec Carl Gershman, président de longue date de la Fondation Nationale pour la Démocratie.
Il travaillait, auparavant, au département de recherche de la Ligue Anti-Diffamation.
Comme nous le savons, la “recherche” est souvent un euphémisme pour espionner les ennemis d’Israël.
En 2004, à l’occasion d’une conférence à Rome organisée par la Ligue Anti-Diffamation, il déclara « L’Antisémitisme – Une menace pour la démocratie »…
[Rires]
Eh bien, je pense que la façon dont ils conçoivent la démocratie est une menace pour la démocratie même, et c’est fondamentalement, je suppose, leur oligarchie.
Il a d’ailleurs fait un commentaire intéressant. Il a déclaré que:
« Quelques soient leurs différences, Les Baasistes et les Islamistes partagent une haine viscérale des valeurs libérales
qui trouve son expression la plus puissante dans le dénigrement du peuple Juif » ~ Carl Gershman
Je pense que vous pouvez percevoir ici la motivation pro-israélienne derrière la promotion de « la réforme démocratique » au Moyen-Orient.
Comme Natan Sharansky le mentionne, c’est un moyen pour contrer le “nouvel antisémitisme” que constitue la critique politique d’Israël.
Que pensez-vous qu’il arrivera aux pays arabes par la suite?
J’imagine que ces dictateurs seront déchus, peut-être que certains d’entre eux s’accrocheront,
mais j’imagine que la plupart tomberont, et il y aura à la place une sorte de régime démocratique.
Et je pense que dans les prochaines années, les manifestants arabes subiront la même désillusion que les manifestants en Serbie, en Géorgie, en Ukraine et partout ailleurs où il se produisit le même scénario,
lorsque les populations se voyaient priver de soins de santé et d’éducation ou encore de fuel ou de produits alimentaires de première nécessité…
Je trouve cela ironique qu’au moment où les Egyptiens se regroupaient sur la place Tahrir, 70 000 Serbes marchaient à Belgrade,
se plaignant du chômage et de la pauvreté – protestant ainsi contre les nouvelles lois qui avaient été introduites après la réforme démocratique.
Dix-neuf pour cent de la population active de la Serbie sont au chômage, ceux qui travaillent gagnent un salaire net moyen de 390 Euro par mois.
Ce manifestant racontait qu’il vivait avec de grandes difficultés et qu’il pouvait à peine survivre depuis qu’il avait perdu son emploi.
Cette femme a déclaré que s’il y avait moins de politiciens corrompus, cela permettrait d’améliorer la situation sociale en Serbie et se traduirait par une baisse du chômage et de la criminalité.
Je pense que nous verrons la même désillusion dans les pays du Moyen-Orient.
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