Tip:
Highlight text to annotate it
X
En 1985, John Thompson avait acheté un pistolet d’occasion
à une de ses connaissances à la Nouvelle-Orléans.
L’arme avait été utilisée pour tuer le directeur d’un hôtel
et John a, plus ***, été arrêté en lien avec le meurtre.
Avant le procès, sa photo a été publiée dans la presse
et la victime d’un vol de voiture non élucidé a déclaré que John était son agresseur.
Il a été envoyé en prison pour vol à main armée
et avec un nouveau crime dans son dossier
on lui a conseillé de ne pas témoigner pendant son procès pour meurtre.
Il a été reconnu coupable et condamné à mort.
Pendant les 12 années suivantes, John a épuisé tous ses recours possibles.
Puis, un détective privé a trouvé un échantillon du sang
du voleur d’automobiles qui ne correspondait pas à celui de John.
Et le procureur a avoué avoir délibérément caché ces preuves lors du procès.
John a été acquitté du vol de voiture
et obtenu un nouveau procès dans l’affaire du meurtre.
Au tribunal, les nouveaux jurés ont pris juste 35 minutes pour l’acquitter du meurtre.
Il avait passé 18 ans en prison
dont 14 dans le couloir de la mort.
Je vendais de la drogue et c’est devenu monnaie courante dans le milieu de la drogue
d’acheter des marchandises volées à des individus.
J’ai juste acheté des bijoux par hasard, au mec mort, et l’arme.
Qu’ils ont utilisée pour tuer l’homme mort.
Essentiellement, c’est comme ca que j’ai été impliqué dans le meurtre.
Ils voulaient m’interroger.
Je dis, mec, je dis que je ne sais rien sur un fichu meurtre.
Si, tu en sais quelque chose. Non, je ne sais pas. Non, je ne sais pas.
Ils ont mis ma photo dans le journal le lendemain.
Disant que j’étais le meurtrier.
Je sais que je n’ai pas commis de meurtre.
Je sais que je n’ai pas commis de vol.
On se calme, soit cool, ça va suivre son cours et les choses vont se replacer.
Le procureur a décidé de demander au juge de reporter mon procès pour meurtre
et de les laisser me poursuivre avec l’affaire du vol en premier.
La chose suivante qu’il m’a fait
c’était de physiquement jeter les preuves.
Le jour de mon procès, les preuves matérielles ont été retirées de la salle des scellés
et ne sont jamais arrivées au tribunal.
Lorsque le procureur est allé vérifier le tout dans la salle des scellés
il a tout jeté.
Il ne les a jamais rendus, rien du tout.
Donc, on n’a jamais su que ça avait même existé.
Il a menti aux victimes.
Le procureur en chef a dit à ce gosse
que les preuves matérielles n’étaient pas concluantes.
C’est pour cela qu’on ne les utilise pas.
Ils ont menti!
9 individus sont venus témoigner pour dire que j’étais au travail
au moment où ce vol a eu lieu.
Pourtant, ils m’ont quand même condamné
ils m’ont donné 49 ans et demi.
Ça c’était la première étape.
Avant même de m’en rendre compte, je me retrouve en procès pour meurtre.
Ils ont utilisé toutes ces fausses preuves, toutes ces mauvaises informations
pour vraiment obtenir la peine de mort.
Le 1er septembre 1987, c’est le jour ou j’ai été envoyé dans le couloir de la mort.
Ils ont ouvert la cellule dans laquelle je m’apprêtais à entrer
je vois des affaires, et c’était une cellule pour une personne.
Ça c’était l’expérience de ma première journée
moi entrant dans la cellule d’un homme qui venait d’être exécuté.
Et tous ses effets personnels étaient toujours dans la cellule.
Je ne savais pas comment accepter ça, mec
j’étais genre, j’étais comme traumatisé.
Le jour d’après, ils m’ont annoncé ma première date d’exécution.
J’ai fait face à 8 dates d’exécution tout seul.
J’ai vu 12 hommes différents se faire exécuter.
Une fois qu’on sort de la Cour Suprême des États-Unis, le dernier recours
alors tout est réel.
On n’obtient pas d’autres chances.
Alors, mon temps était compté.
J’ai demandé à un enquêteur de revoir l’affaire du vol.
Lorsqu'elle a ouvert le compte-rendu
la première chose qu’elle voit
c’est le mandat pour prélever mon sang.
Alors elle s’est rendu compte, merde
ils doivent avoir des preuves matérielles sur lesquelles il y avait du sang.
Cela on l’a découvert 18 ans plus ***.
Moi et le coupable on avait des groupes sanguins complètement différents.
C’est comme ça que j’ai obtenu mon sursis d’exécution.
Ensuite en creusant, ils se sont rendus compte que ça menait à
des preuves claires et convaincantes, qu’il y avait
à mon avis, une conspiration, un groupe de procureurs monstrueux,
Ainsi que le juge, qui a retiré des preuves matérielles.
Où est la justice là-dedans ?
Où est la reddition de compte là-dedans ?
Vous savez, ce n’est pas, si ça s'est déroulé, cela c’est réellement produit.
Vous savez, des preuves où le procureur a signé
utilisé son nom pour signer
afin de retirer les preuves de la salle des scellés
le jour de mon procès.
Cela n’a jamais était retourné.
Pourquoi n’est-il pas poursuivi ?
Pourquoi on ne voit pas cela comme quelque chose d’assez sérieux à aborder ?
Les procureurs, ils ont l’immunité.
Ils peuvent faire toutes ces choses et avoir l’immunité.
De n’importe quel type de poursuite.
C’est genre pourquoi, qu’est-ce qu’ils font avec nous
ils jouent à la roulette russe avec nos vies ?
Nos vies n’ont pas de valeur
mais leurs carrières ont de la valeur?
Une carrière ?
Ce qu’on perd, on ne peut pas le récupérer.
Je pense que c’est ce qu’il y a de plus dur, point.
Le fait est que j’ai perdu 18 ans. C’était ma jeunesse.
Ils savent qu’ils ont tort de faire cela
ils savent que c’est mal
et leur récompense pour avoir commis ces torts et fait ce mal
est plus d’autorité, plus de pouvoir.
Ça fait peur.
Depuis mai 2013, les fautes professionnelles de l’accusation sont responsables de 44% des acquittements répertoriés dans le Registre national des acquittements.