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Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde de Dieu et sa bénédiction
- Je vous salut en direct. Vous êtes les bienvenus dans ce nouvel épisode de l’émission « Sans limites »
- Le régime de Bashar al-Assad a reçu beaucoup de frappes dures
- durant les jours précédents
- La plus marquante était peut-être celle de l’explosion du bâtiment de sécurité national à Damas
- et l’assassinat du ministre de la défense et son vice-ministre, ainsi que le ministre de l’intérieur et l’adjoint du président et autres
- grands personnalités du régime
- Avec la succession des défections militaires, sécuritaires et politiques
- Mais, la défection du premier ministre Ryad Hijab représente la frappe la plus violente
- Elle a rendu le régime, qui commence à chuter, plus féroce
- Assad frappe le peuple syrien par les avion de combat
- et les armes lourdes qui n’ont pas été utilisés contre Israël
- Dans cet épisode, nous essayons de comprendre la mentalité militaire et sécuritaire du régime syrien
- et les complexités de la défection avec l’ambassadeur syrien en Irak
- dissident du régime, « Nawaf al-Fares »
- Il est né dans la province de Deir ez-Zor, au mois de mai de l’année 1952
- Il a obtenu la licence de droit, ensuite, il s’est formé à l’académie de Police à Damas
- Il a occupé plusieurs postes sécuritaires et administratives, comme le président de la branche de sécurité politique à Lattaquié
- puis, le préfet à Lattaquié, Idleb et al-Qounaitira. Et finalement, ambassadeur de Syrie en Irak
- jusqu’à l’annonce de sa défection du régime le mois précédent.
- Monsieur l’ambassadeur, bienvenu - Bonjour mon frère Ahmad
- Le premier ministre syrien, Ryad Hijab, a fait défection dimanche précédent, il est considéré comme le plus haut poste
- politique à avoir fait défection dans l’état depuis le début de la révolution
- quelle sont les complexités de la défection ?
- La défection est quelque chose de très difficile
- Où est la difficulté ? - La difficulté est tout d’abord dans la peur immense
- implanté dans les esprits, surtout chez l’armée et les soldats de l’armée
- et la surveillance est toujours présente, jour et nuit, partout où il y a un officier ou militaire
- et de la composition sécuritaire présente à l’intérieur des secteurs militaires
- à l’intérieur des secteurs militaires
- cette composition sécuritaire rend la défection très difficile
- Pour les militaires ? Pour les politiciens ?
- pour les politiciens aussi, et surtout les politiciens - tous sous surveillance
- même au degré du premier ministre, même ambassadeurs ?
- Monsieur Ahmad, nous somme parfaitement un état sécuritaire
- Qu’elle est la notion d’un état sécuritaire ? - L’état sécuritaire : du concierge de l’école, jusqu’à le vice président
- et tous surveillent l’un l’autre ? - tous ils surveillent l’un l’autre, tout le monde est surveillé
- La Syrie a été malheureusement construite sur ces bases depuis les années soixante
- l’armée a été construite sur cette règle. Le parti et les branches du parti ont été construits sur cette règle.
- pour servir une seule personne
- L’économie est basée sur cette règle, la société entière est basé sur cette règle
- le sport est construit sur cette base
- les élèves ont été construits dès les écoles primaires et la maternelle. Ils ouvrent leurs yeux pour voir Hafez al-Assad et Bashar al-Assad
- Notre président pour l’éternité - Pour l’éternité, ça donne une sainteté que les enfants tètent avec le lait
- depuis les années soixante et jusqu’à ce jour.
- Dans mon chemin au studio, le collègue Mohammed Kreishan
- m’a filé un article dans le journal « al-Quouds al-Arabi » qui prétend que vous n’êtes pas très content de la défection de Ryad Hijab
- comme vous étiez président de Ryad Hijab et il était directeur de votre bureau pendant une période
- et lorsque vous étiez le secrétaire générale du parti Baath à Deir ez-Zor en 1995, lui était votre secrétaire et vous appelait maître
- maintenant vous êtes de degré moins que lui, et vous n’êtes pas satisfait à l’intérieur de vous que votre secrétaire est devenu premier ministre
- et qu’il est devenu numéro 1 parmi les dissidents alors que vous étiez le numéro 1
- Non, au contraire, tout d’abord, j’ai bien accueilli sur votre chaine la défection du Dr Ryad Hijab
- bien évidement, nous avons travaillé ensemble quand j’était secrétaire générale de la branche du parti, et moi j’était son président
- et lui était chargé des étudiants à Deir ez-Zor
- Il n’y a rien de perso entre moi et lui, de tout - c’est normale qu’il y ait, quelqu’un qui vous appelait maître
- s’il vous plait, Monsieur Ahmad, Ryad Hijab et ce gouvernement n’étiez pas admis par le peuple syrien avant sa défection. Après la défection c’est autre chose
- après la défection il y a lieu pour se repentir
- et la révolution efface ce que lui précède - vous venez à peine de vous repentir il y a un mois
- je suis là dès le début, même avant ma défection - Tout le monde dit ça
- Non monsieur, non, non, non monsieur - Tout le monde disent qu’ils y étaient dès le début, et qu’ils ont fait la révolution
- mes paroles sont documentés, et qu’on m’entends en Syrie, et à Deir ez-Zor - et Ryad Hijab aussi dira qu’il a participé à la révolution dès le début
- J’ai remercié Ryad Hijab, et je l’ai félicité pour sa défection. Les gens en Syrie n’étaient surement pas contents de lui avant sa défection.
- surement
- mais, après sa défection, la situation a changé
- j’ai bien accueilli sa défection, il n’y a rien de personnel entre moi et lui
- Vous accepteriez même de coopérer avec lui ?
- c’est encore très tôt pour cela, il vient juste d’arriver
- Il est arrivé la veille en Jordanie
- Va-t-il vous rejoindre à Qatar, vous savez ?
- Je n’ai aucune information là-dessus
- Y’a-t-il une intention de former un gouvernement d’asile ?
- Qui est-ce qui va former un gouvernement d’asile ? - Vous, les politiciens qui ont fait défection du régime
- Je n’ai pas eu de contacts avec l’opposition à l’extérieur
- Je n’ai même pas fait d’efforts sur ce sujet
- Je fait seulement la coordination avec l’intérieur syrien
- Je ne réfléchit ni à un gouvernement transitoire ni à une poste avant la chute du régime de Bashar al-Assad
- C'est-à-dire, essayer de partager les postes et profits Non, le régime n’est même pas tombé
Il y a quelque chose qui occupe les gens et ils veulent le comprendre de façon directe
- dans un grand état comme la Syrie, les défections sont encore individuelles
- nous n’avons pas vu un corps d’armée faire défection, même pas un bataillon
- nous n’avons pas vu un gouvernement qui fait défection. Ils sont tous soit un ambassadeur, un ministre… des individus
- Pourquoi, malgré touts ces sangs, malgré cette guerre féroce que le régime mène
- des individus, des groupes
- Ce sujet est long à expliquer Monsieur Ahmad, mais résumons - en résumé
- après les incidents des années quatre-vingts à Hama - en 82
- exacte, ça a commencé en 80 et terminé en 82
- Ou plutôt, ça a commencé en fin 79 et fini en 82
- la Syrie s’est transformé sur tout les niveaux
- dans toutes les directions - Comment
- Dans l’économie, dans la politique, le parti, l’armée et les forces de sécurité … tout en Syrie est changé
- avant les années quatre-vingts il y avait quelques limites, quelques choses d’interdites
- Même le régime a cherché à l’époque de négocier avec les frères musulmans - exacte
- il y avait une autre façon pour faire les calculs chez Hafez al-Assad
- Les incidents des années quatre-vingts
- ont été investi par Hafez al-Assad d’une façon odieuse - Brièvement, comment ?
- très moche
- Il a tout écrasé en Syrie
- en commençant par l’armée
- Il a éliminé l’armée arabe syrienne, l’armée nationale, de tout les officiers importants
- Les assassinats ont commencé dans les années soixante - En fait, ils ont eu lieu réellement dans les années 80
- Après les années quatre-vingt, il y a eu une véritable éradication pour tous les commandants patriotes honorables
- Qui ont un minimum de moralité et le patriotisme
- Le début des démobilisations par des centaines
- Après les événements des années quatre-vingt
- Sous le slogan sympathique aux Frères musulmans
- Près de telle ou telle des Frères musulmans à partir de la quatrième, cinquième et le sixième degré
- Dans un contenu irréel, illogique et immorale
- J'ai quelques études occidentales dit que le volume des officiers Alaouites est devenue 90% des officiers de l'armée
- malheureusement, c'est à dire que l'aspect sectaire, il faut se garder loin de lui
- Parce que en Syrie nous sommes loin de cela, mais le régime a forcé le peuple syrien dans ce sens
- Il a dirigé dans ce sens
- Ou bien il veut le diriger dans ce sens
- Après les années quatre-vingt se la concentration a été malheureusement,
- sur les officiers Alaouites
- Toute chose en dehors de ce sujet il est exposé à la démobilisation et à l'incarcération et à liquidation et à toute chose
- Le général Mustapha Tlass a été ministre de la Défense et il décorait la face du régime
- Plus de trois ou quatre ans après 82
- C'est à dire vers la fin des années quatre-vingt, Hafez Al-Assad serrait sur l'armée un serrage très fort
- Je veux dire, à partir de la fin des années quatre-vingt, le pourcentage des Alaouites est devenu majoritaire à la gouvernance - La majorité, de manière très significative et d'une manière illogique
- C'est à dire, toutes les communautés ne constituent pas l'armée arabe syrienne 10%
- la communauté Alaouiste
- Bien sûr, ce conte n’est pas une condamnation des Alaouites comme communauté, non
- Ce conte est une condamnation de Bachar Al-Assad et Hafez Al-Assad qui a cherché cela
- Les Alaouites est une tranche respectable et nationale, ella a son histoire, a son rôle
- Nous parlons sur la tranche que vous m'avez dit qu’elle ne dépasse plus de 10% de l'armée
- Ok, Mais qui l’a poussé dans ce sens , c’est bien Hafez Al-Assad
- Pour qu’il domine le peuple syrien
- Cela les a amenés à mourir plutôt que vers la gloire Comme ils le disent
- Certainement vers le dommage
- Certainement pas dans l'intérêt des Alaouites certainement
- Et tous les intellectuels et tous les honorables de la tranche Alaouites connaissent tout à fait bien cette formule
- Est-ce la principale raison qui rend le procédé de la dissidence est encore un processus individuel jusqu’à maintenant et non pas un procédé de blocs
- O Monsieur, l’armée arabe syrienne
- L’a transformé Hafez Al-Assad malheureusement à une armée sectaire
- D’une armée de patrie, maintenant certains analystes l'armée nationale et l'armée ..sauf en Syrie une armée nationale
- En faite des les années quatre-vingt ,à la fin des années quatre-vingt et jusqu’à maintenant l'armée est devenue une armée sectaire
- L’a filtré Hafez Al-Assad, il a filtré tous les dirigeants sunnites, chrétiens et druzes et l’Ismailia, il n’a gardé qu’une tranche spécifique
- Il veut par cet acte d'imposer son contrôle sur l'armée
- Et il veut faire entrer la secte Alaouite dans ce tunnel où ses résultats seront négatif sur la Syrie
- Mais nous avons de symboles sunnite et kurde et chrétien chrétien apparente dans l'armée comme si ce sont des dirigeants sur lui
- O Monsieur, pour le général Mustapha Tlass
- Le général Mustapha Tlass était un façade pas plus
- Une interface, le directeur de son bureau n'exécute même pas ses ordres
- Le général était le ministre de la Défense et le vice-commandant en chef , personne ne fait marcher sa signature
- S'il n’est pas signé par le chef d'état-major
- Qui était? - était Ali Aslan, ou autre, ou autre
- Et tous ils sont Alaouites? - Oui
- Si le chef d'état-major ne le signe pas, ça ne marche pas?
- Le général Mustapha Tlass a un autre aspect comme une couverture pas plus
- Ok, je vais venir sur la tête frappante, sur la main frappante maintenant dans les mains de Bachar Al-Assad
- C’est Ali Mamlouk
- Ali Mamlouk de damas sunnite, il est maintenant l'homme responsable principal de la répression en Syrie
- Vous allez me dire que lui aussi, il n'a pas entre ses mains la décision décision et il ne signe rien?
- Non non, ce n'est pas l'homme qui lui fait confiance Bachar Al-Assad , jamais
- Maintenant, Bachar Al-Assad l’a mis à la tête de l'établissement de la sécurité
- En cas de commande était une formalité, tout cet établissement est une formalité
- L’action n'est pas dans l'Office de la sécurité nationale
- Où est-l’action? - L'action dans la sécurité militaire, l'action dans de la sûreté aérienne
- Ok
- Ali Mamlouk près fidèle à la présidente, mais ce n'est pas la confiance absolue
- Et Ali Mamlouk, je suis confiant et j'ai entendu sa conversation
- j'ai entendu sa conversation en directe il souffre, comme le reste de la population
- Comment souffre-t-il?
- Croyez-moi, croyez-moi - Ali Mamlouk Ses mains tachées de sang plus que quiconque
- C'est vrai, c’est vrai - De quoi il va souffrir, qui abat chaque jour , abat les gens et les tue, il va souffrir de quoi?
- Non, je ne suis pas avec ce discours, absolument
- Ali Mamlouk est à la tête d'un service et proche du président et surement il a commis une centaine de meurtres et meurtres, mais
- quand il s’assoit avec sa conscience je suis sûrqu’il souffre
- je suis sûrqu’il souffre
- Laissez nous de la conscience maintenant, je ne veux pas un tueur et qui pratique l’assassinat et dire la conscience
- Pardon, pardon, nous aussi on ne veut professeur Ahmed, que Dieu vous laisse
- La Sécurité en Syrie , la Sécurité en Syrie, n’est elle pas entièrement avec Bachar Al-Assad
- Ok laissez-moi comprendre de vous - Et avec la preuve, si vous l’ordonnez et avec la preuve
- L'attentat qui s'est produit à l'Office national de sécurité - Il y a encore l'ambiguïté dans ce bombardement
- Non il n’y a pas d'ambiguïté, c’est un attentat au sein du Bureau de la sécurité nationale par des éléments de sécurité présents dans le bureau de la sécurité nationale
- Tout dispositif, tout autre pouvoir ne peut pas passer dans le batiment de la sécurité nationale, que grâce à des éléments présents dans ce batiment
- Je connais de nombreux éléments de sécurité, des officiers et des éléments associés à la révolution et qui informent les révolutionnaires de tout, sans exception
- Par exemple, une patrouille de telle branche a déplacé vers une telle région
- Avant que la patrouille arrive jusqu'à la région, l'information est déja arrivé au révolutionnaires de la Direction de la sécurité
- Toute la sécurité est mauvaise ? il y a des gens sympathiques avec la révolution, car il est aussi un syrien - Vous êtes un ancien homme de sécurité, et vous avez ouvert ce sujet
- Comment a été le bombardement de cette table où ils étaient assis lors de la réunion?
- Tout d'abord, personne ne sait précisément comment elle a éclaté mais les analyses
- L’analyse, et grâce à notre connaissance du passé et notre savoir
- à mon avis, la première chose que la table n'est pas grande, la chambre normal
- Surface du local de 4 x 6 mètres toute la chambre ou 7 mètres peut-être
- Décrit l'explosion qu'il n’est pas entendu par les personnes de l’extérieur
- L'explosion était sous la table
- à mon avis un certain un engin explosif d'une superficie de la paume de la main
- Placé sous la table, et personne ne peut la mettre que le chauffeur de Hisham Bakhtiar ou la commissionnaire de Hisham Bakhtiar
- Ou le chef de son bureau officier, des personnes qui entrent et sortent à chaque minute du bureau
- Sans une autorisation
- C'est comme ça seulement que peut se produire, personne d'autre ne peut le faire
- Non, ceci a besoin du temps et l'organisation - Non, non , ceci n'a pas besoin du temps , ni l'organisation et de rien
- A besoin seulement un croyant
- Et les les révolutionnaires ont trouvé quelqu'un appartient à eux dans ce bureau
- Je suis sûr que je n'ai pas d'informations mais mon analyse est ainsi
- Et je peux vous assurer qu'il s’est produit ainsi
- Parce que c'est impossible que quelqu'un vient de l'extérieur et il entre dans le bureau du Hisham Bakhtiar
- Chef du Bureau de la sécurité nationale en Syrie
- Et dégrade l'engin explosif ou une bombe puis il sort
- Du même Bureau
- Du même Bureau, ce qui démontre la validité de mes mots
- Qu'il y a des éléments de la sécurité sympathiques avec la révolution parce que c’est leurs parents et enfants et leurs frères et sœurs
parmi les rapports que j'ai lu, quelques uns disent que la perte de Hicham Bakhtiar pour les iraniens est plus grande que la perte de Bachar Al Assad
Non
non, Hicham Bakhtiar n'est pas un personnage a fort caractère, comme l'indique son nom
en effet, il n'y a pas de personne de caractère parmi eux. Chacun a un grand nom pour rien.
O monsieur Hafez Al Assad, ne laissez point d'hommes en Syrie
Hafez Al Assad, videz la Syrie de ses hommes
alors qui étaient ceux-la?
ceux-ci étaient simplement des employés
des employés
le premier ministre et le reste sont des employés exécutifs
ces gens-la étaient effrayés, moi-même j'ai été arrêté deux fois par les forces de sécurité syriennes – on y trouve les gens effrayés
effrayés de quoi?
les employés a l’intérieur sont parmi les grands noms
oui c'est juste, c'est juste, tu as raison
ceux-la sont surement capables d'effrayer ceux qui travaillent pour eux
mais devant leur propres supérieurs ils sont des nuls
ils sont tous nuls ceux-la
crois-moi, ils sont tous nuls
dis-nous qui n'est pas nul dans ce régime?
- le seul non nul est Bachar A Assad - seulement lui ?
- c'est pas grave - les informations disent que ce n'est pas Bachar qui gouverne mais le conseil de la communauté alaouite
- ou les ordres qui arrivent depuis l'Iran
- il n'existe a pas de conseil pour la communauté alaouite
- plus qu'une source de l’intérieur du régime m'ont avisé a ce sujet
- mais je suis expert de ce régime, je le connais trop bien
- je suis aussi expert de la communauté alaouite, il n'existe a pas de conseil pour la communauté alaouite
- c'est une information générale sans vérification ni preuve
- il y a Bachar et la famille de Bachar, son épouse, sa mère et ses frères et sœur - sa mère participe au pouvoir ?
- oui, elle participe et elle encourage
et sa sœur prend aussi des décisions ?
- non, pas sa sœur
- son frère ?
- oui, son frère participe
- dis-moi quel est le rôle de son frère
- et son épouse ? - elle participe aussi, elle est sunnite
- ok, son épouse participe, sa mère aussi, et son oncle Mohamad Makhlouf, le père de Rami
- ah bon - il a un rôle principal
oui un rôle principal, c'est l'homme de la mafia, l'homme de richesse de la Syrie
- c-est lui qui récolte toutes les richesses du pays et les met sous la disposition de Bachar Al Assad
- maintenant monsieur l'ambassadeur vous me donnez des informations qui sont contradictoires a d'autres informations publiées
- que Bachar est une personne a faible caractère et qui ne possède pas le pouvoir tel qu'on pourrait le croire
- a premier abord, c'est ce qui semble être le cas
- pour celui qui connait Bachar et connait le gouvernement en Syrie et son système du pouvoir
- et qui sont les hommes du pouvoir
- moi je connais bien ces gens
- mes informations ne sont pas étrangères
- mais je ne suis pas non plus proche du cercle interne
pas de souci, je ne suis pas proche de son cercle interne mais je suis proche de Bakhitane, proche du premier ministre
proche des directeurs des services de sécurité, je suis en contacte avec eux et nous avons des discussions profondes
bon, voici un point important est-ce que vous pensez, monsieur Ahmad, que Mohamad Said Bakhitane
oui vous pensez que Mohamad Said Bakhitane critique le régime plus que l'opposition ?
rappelez-moi SVP sa positionne Mohamad est vice-associe au parti
ça veut dire qu'il n'a aucune valeur
- tout le monde est ainsi
mais ceci est le système du parti et la constitution du pays n'importe quel responsable du parti ou de la sécurité est mieux gradé que lui
SVP, selon la constitution, ce parti gouverne le pays et la société. C'est l'article huit qui fut annulé
c'est supposé être la base
le parti est tout
et c'est quoi le bureau de la sécurité nationale ? C'est un des bureaux de la direction générale du parti
et a présent, ce bureau n'est plus dans la constitution mais suit les ordres du président
donc maintenant et selon la nouvelle constitution, tout est dans les mains du président
même le peu qui était dans le pouvoir du régime est maintenant dans les mains du président
donc au lieu des reformes, nous n'avons rien du tout
retournons a la question des prises de décisions
oui la question des prises de décisions
vous dites que Bachar est l'homme fort et que c'est lui qui prend les décisions
avec le petit cercle familial
Bachar est l'homme fort et est maitre de toutes les décisions
mail il existe certainement des influences qui s'exercent sur lui
parlez-moi de ces influences
les influences internes telles que sa famille directe
autre? C'est tout
C'est tout
seulement sa famille directe et les services de sécurité et autres ?
croyez-moi ceux-ci n'ont aucune influence sur des décisions stratégiques
ceux-la ont le pouvoir d’exécution sur le terrain, c'est tout
ils ont le pouvoir mais ils fonctionnent comme des machines
- comme des machines, mécaniquement
ils fonctionnent tous sans réfléchir, sans conscience, sans discussions
- dites-nous comment un ordre est pris et comment est-il exécuté ?
d'autres influences sur Bachar Al Assad
influences externes
citez-moi en une
l'Iran et le Hezbollah
Le Hezbollah a une influence sur Bachar ?
exacte par la conviction pas per le contraire ?
parlez-moi du rôle de l'Iran dans le conflit syrien
monsieur, l'Iran considère la Syrie et le régime syrien comme sa source de force
envers son conflit avec les forces du mal et les forces de Satan
c'est ce qu'ils disent oui mais nous ne sommes pas d'accord
mais est-ce que nous savons ce qui se passe sous la table ?
ce qui se passe sous la table revient a l’époque de Hafez Al Assad et sa famille
d'accord tout ce que racontent les gens a Qerdaha (village d'origine des Assad)
pendant leurs réunions privées
ils certifient que cette famille est d'origine iranienne
origine persane et pas arabe
ils sont arrivés en Syrie et a Qerdaha a l’époque obscure
cette famille portait le nom de Al Wahech (le sauvage)
- son ancêtre le sauvage
ceci est publié, même Patrikson l'a publié
ceci est publié et est connu cette information est fort importante pour comprendre la nature de la relation avec l'Iran
- Est-ce que l'Iran soutient la Syrie, quand elle considère Al-Assad comme une extension de l'influence iranienne ou chiite?
- Le Parisien iranienne, ils les considèrent comme une partie du projet parisien.
- Et Hafez Al-Assad a été parmi les contributeurs et les planificateurs et de financeurs qui ont soutenu la révolution d’Al-Khomeini
- Et il a eu une relation très forte avec Al-Khomeini, et il a été l’un des contributeurs de la révolution iranienne
- De l'impact, ainsi que je vous ai dit que l'Iran, le Hezbollah et la famille.
- Lequel de ces trois prend les décisions? - Oui?
- De ces trois
- Eh bien, maintenant, il est dit que Asef Shawkat a sa puissante influence et le frère de Bachar a aussi une influence, Maher Al-Assad a son influence.
- Qu’elle est leurs influence comme étants des militaires? - L’influence de Maher est très limitée.
- Comment ça et il a une personnalité très complexe ?! - Excusez-moi, la personnalité de Maher pour qui le connaisse est une très faible personnalité !
- Il a une fragile personnalité et Maher est un moitié imbécile
- Contrairement à ce qui se répand au médias qu'il est le commandant de la quatrième division pratiquement, enfaite la quatrième division est soumis au contrôle d'autres officiers
- Et jusqu'à présent, il sait très peu de choses.
- Mais il est le frère du président et certainement il a un impact, d'une façon ou d'une autre, mais je crois que son impact sur le président est minime
- Assef n'est pas une personne facile du tout
- A t-il été tué?
- Oui, il a été tué.
- Mais Assef a été très prudent dans ses relations avec Bachar
- A t-il peur de lui?! - Et il était prudent dans ses relations avec Basile
- Son frère Basile ? - Oui, celui qui est mort dans un accident de voiture
- Ils tentent d'inventer une histoire qu'ils ont détourné sa sœur et tout ça ! - Oui, eh bien, il est très audacieux
- Et très ambitieux
- Et il a un fort caractère
- En tant que personne, de telles caractéristiques peut être inquiétant pour toute la famille
- Cela signifie que Bachar se débarrasser de lui?
- Peut être
- Aussi loin que je vois, il n'a pas tué - Il Ne l’a pas tué, mais il s'est débarrassé de lui
- Définitivement il s’est débarrassé de lui
- Assef était un homme ambitieux et qui menaçait ce Bachar
- Et menaçant Mohammad Makhlof et pour la petite famille
- Alors ils ont utilisé pour attribuer un pouvoir limité pour lui, et il a été nommé chef de la division du renseignement militaire
- Il ne pouvait même pas punir un officier qui était sous sa supervision
- Pourquoi?
- Il n'a jamais pu le punir, et ce fut un incident célèbre: qu'il voulait punir un officier, mais la peine a été annulée par le président
- De sorte que le président l’a nommé en image de formalité - Une image juste pour satisfaire sa sœur
- Juste pour satisfaire sa sœur - Sa sœur aimait Assef, n'est-ce pas?
- Si elle l'aimait ou pas, je ne sais pas vraiment, mais c'était pour satisfaire sa sœur.
- Non, non, elle l'aimait
- Pour satisfaire sa sœur
- Mais en pratique il ne dispose d'aucun pouvoir
- Dans une certaine mesure Assef Shawkat était un Major général de la division du renseignement militaire, mais il ne pouvait pas punir l'un des officiers placés sous sa supervision
- La punition n'a pas été effectuée, ella a été annulé par le président de la république
- Quelle autorité a t-il? Aucune autorité?
- Et il a des autorités formelles, pour satisfaction de sa famille seulement
- Parce qu'il était une menace réelle pour eux
- Il y a maintenant quatre principaux appareils sécuritaires,
- Qui ont pour rôle de réprimer la révolution en plus des chabihas
- Parlez-nous des chabbihas, qui les dirige et comment ils se sont formés ?
- Nous allons écouter la réponse après une courte pause, nous serons de retour après une courte pause, pour continuer notre conversation.
- Avec le transfuge ambassadeur de Syrie en Irak Nawaf Al-Fares alors restez avec nous.
- Sans frontières
- Sans frontières
- Bienvenue à l'émission « sans frontières » en compagnie de l'ex-ambassadeur de Syrie en Irak
- Qui a fait défection, Monsieur Naouaf AlFares. Notre sujet concerne l'appareil sécuritaire, les défections et tout ce que fait le régime pour réprimer la révolte en Syrie.
- Tout d'abord quelle est l'histoire des chabbihas et que signifie ce terme ?
- En Égypte, il y a les baltagiah
- Au yémen aussi
- Et en Syrie ce sont les chabbihas
- On peut considérer que ces deux termes désignent la même réalité
- Ils ont le même sens
- Même sens mais chaque pays a un mot différent
- Ce mot est apparu en Syrie à la fin des années 80 début des années 90
- ça veut dire que ce terme est relativement nouveau
- à la fin des années 80 début des années 90
- Il apparaît à Qardaha
- Dans la ville natale de Hafez Al Assad et de sa famille
- Les membres de la famille Assad sont à l'origine de ce terme qui désignait leurs comportements mafieux
- Les habitants de Qardaha furent les premières victimes de ces comportements
- En quoi consiste ces comportements ?
- En Égypte, « techbih » signifie insulter ou crier sur une personne
- En Syrie, le « techbih » c'est une position de torture qui consiste à mettre quelqu'un bras en croix au mur
- Le visage au mur pour le torturer
- Oui, c'est de là que vient ce terme
- Le fantôme (chabbah)
- ça a commencé avec le neveu du Président, Monzer Al Assad
- Les habitants de Lattaquié qui nous écoutent comprennent ce que je veux dire
- Fouaz Al Assad aussi
- Vous êtes l'ancien préfet de Lattaquié et l'ancien directeur de la Sécurité Politique
- J'ai été préfet dix ans
- 10 ans de service à Lattaquié
- Fouaz Al Assad, Monzer Al Assad, Hilal Al Assad, Haroun Al Assad,
- Mohammad Al Assad, surnommé le cheikh de la montagne
- Ce groupe a commencé le « techbih » à Qardaha
- Contrebande, trafic de drogue, racket en tout genre
- Ce groupe est donc le premier groupe de chabbihas
- Ce terme vient de chez eux car ils ont été les premiers à avoir ce genre de pratique ?
- Parfaitement c'est le clan Assad qui a eu ce genre de conduite à l'égard des habitants de Qardaha
- Un homme respectable à Qardaha
- Un homme respectable ne peut pas marcher dans la rue, s’asseoir dans un café et fumer un narguilé - à ce point ?
- Parfaitement il se fera humilier tout de suite
- Il se fera humilier par ce groupe et leurs complices
- Et vous comme préfet vous ne pouviez rien faire contre cela ? Personne ne pouvait rien contre ça
- La preuve, quiconque s'opposait ou se plaignait pouvait être tué
- à ce point ! Tuer quelqn'un ?
- Je vous raconte des incidents dont je suis témoin
- Bon, racontez moi un incident
- Je vous raconte un incident
- nous avons reçu des ordres de Hafez al-Assad
- Quand ? - J’étais président de la branche de sécurité politique à Lattaquié
- 94 ? - en 93
- On a eu des ordres. Le phénomène de « Tashbih » et la contrebande avaient augmentés, ça s’est devenu un désordre insupportable
- les ordres étaient pour les chefs des services de sécurité politique et sécurité de l’aviation
- J’étais l’un des exécutants
- pour opprimer le phénomène de contrebande, prendre d’assaut al-Quirdaha et confisquer les marchandise des mains des Assads
- Comme ça, directement de Hafez al-Assad ! - Exact, directement de Hafez al-Assad
- L’ordre est venu pour le major général Adnad Badr al-Hassan, le président de la branche de sécurité politique
- et pour Ibrahim Houijah, s’ils m’entendent ils ne peuvent pas le nier
- le major général Ibrahim Houijah, le directeur de la direction de sécurité de l’aviation
- nous sommes allé à al-Quirdaha avec une campagne frappante
- nous avons trouvé 10 camions des marchandises passées en contrebande
- vous les avez remplit des marchandises ?! C’était quoi exactement ?
- Dix, la plupart était des cigarettes
- la plupart des cigarettes
- Bon, ils faisaient la contrebande à travers le port, n’est-ce pas ? - Du Liban et par la mer, partout
- Souvent par le Liban, et par la mer
- de la mer, et du port - vous n’avez pas arrêté personne bien sûr ?
- Non, c’est eux qui ont essayé de nous arrêter
- c’est eux qui se sont mis à travers des patrouilles de sécurité
- à l’arme ? - à l’arme, c’est un jeune qui s’appel Maher Deeb
- ils ont tué 5 policiers de nos patrouilles
- oh ! - oui monsieur
- et vous ne pouviez tirer aucune balle
- Si, on a tiré dessus et le chef du gang a été blessé
- le gang qui a affronté les services de sécurité
- Une semaine après, les marchandises sont retournés à eux
- 10 camions dans l’aéroport Hamimm à Lattaquié
- Maher Deeb les a pris à l’aéroport de Hamimm
- par ordres de Hafez al-Assad
- cette histoire est connue par touts les citoyens de Lattaquié, tous sans exception
- Qu’est-ce que vous dites vous ?!!
- Je dis les vérités, je suis un témoin, et vous avez cette émission « Un témoin ». Moi j’étais exécutant dans cette affaire
- ici c’est « Un témoin sur le temps »
- « Un témoin sur le temps » ou « Un témoin », c’est pareil
- je suis exécutant
- je suis exécutant de ces ordres
- Vous voyez, ils ont tué 5, cinq parmi les forces de sécurité
- 5 jours après, même pas une semaine
- Maher Deeb est sorti de la prison, par ordres de Hafez al-Assad, et les marchandises ont été retournés à l’aéroport de Hamimm
- Alors, dites moi, quel est le secret ici ?
- Le secret est que le grand est lui-même la tête de la bande
- Pourquoi la Syrie est elle arrivé à ce stade ?
- Bon, vous étiez 10 ans à Lattaquié, et je voudrais vous poser une question. Moi j’ai eu quelques informations là-dessus
- Mais je voudrais les documenter par vous
- Je vous en prie - Est-il vrai que Rifaat al-Assad avait un port privé à Lattaquié ?
- Où il y avais touts les genres de marchandises du monde : De la drogue, esclaves, il y avais de tout dans cet immeuble
- c’est vrai
- c’est vrai !
- J’y suis rentré
- Bon, est-ce que vous pouvez me parler de cela pour que les téléspectateurs soit au courant
- On a reçu des ordres, vous connaissez Rifaat al-Assad
- Rifaat al-Assad a maintenant des milliards de milliards
- Il a été en désaccord avec le régime - Avec son frère
- Il a donc créé les bataillons de compagnies de la défense
- Il a un bâtiment « Afamia », selon la région qui s’appelle Afamia
- Un très grand bâtiment
- avec un port à l’intérieur
- et dedans, il y a de tout
- il y a de tout
- c’est à lui, personne ne peut y rentrer - de tout
- Il y avait dedans plus de 300 soldats
- Il appartient à lui ?
- Oui, on a reçu des ordres de Bashar al-Assad
- j’étais alors préfet de Lattaquié
- Et c’est moi qui a reçu les ordres
- de guider les forces de sécurité pendant la prise d’assaut de cet endroit à fin de le contrôler
- malgré que Rifaat vie à l’extérieur depuis longtemps, et il avait transféré touts les milliards à l’extérieur. Il a acheté des hôtels et de tout - Oui
- alors on a organisé une réunion d’un comité de sécurité à la province de Lattaquié
- En quelle année s’il vous plaît ?
- Ceci à l’an 1999
- en 1999 exactement
- Bon
- On a eu une réunion de la comité de la sécurité à la province de Lattaquié
- Il y avait des ordres pour la police militaire et les renseignements militaire pour prendre d’assaut cet endroit
- suivant des ordres du président
- Voilà, le lieu a été pris d’assaut, et ils ont résisté les forces de sécurité de 8h jusqu’à 14h
- Ah bon !
- et les forces de sécurité n’ont pas pu rentrer dans les lieux
- alors, on a appelé l’armée, et les chars ont bombardé le bâtiment avant de le contrôler
- Qu’est-ce que vous avez trouvé à l’intérieur ?
- de toutes les nationalités, Philippins et je ne sais quoi
- c'est-à-dire des ouvriers ? - on dit que touts les mafias du monde, touts les trafiquants, utilisaient ce port
- Donc c’est un chef d’une bande qui a un port protégé par l’état
- Oui, exact - Ceci n’existe pas dans le monde ! Même pas en Colombie !
- C’est la vérité, je l’ai vu, et c’est comme ça que s’est passé
- Je devrais faire une autre épisode sur cette histoire
- mais revenons sur ce qui se passe en Syrie actuellement
- C’est important que les téléspectateurs réalisent comment la Syrie était gouverné et comment est-elle arrivée à cette situation - Oui
- Nous avons parlé des Shabbihas, et vous m’avez dit que c’est les Assads qui les ont inventé - exactement
- Comment les nombres de ces Shabbihas est arrivé à environs 10 ou 20 mille ou plus
- ils font des tueries contre le peuple
- Comme nous l’avons mentionné, les Shabbihas sont apparus de la famille Assad
- Puis, ça s’est répandu à Lattaquié et puis aux autres provinces
- leurs crimes sont arrivés jusqu’à Quamishli, imaginez vous, de la mer jusqu’à Quamishli
- touts les caravanes de contrebande, les mafias de contrebande
- partout dans la Syrie, jusqu’aux frontières Irakienne - Oui, en toute liberté partout dans la Syrie
- Maintenant les Shabbihas
- Leurs premières apparitions étaient à Homs
- A la place de l’horloge
- il y avait un mélange de toutes les branches religieuses
- et il y avait une grande proportion des alaouites
- des chrétiens et ismaélites
- Oui, à Homs il y a un mélange d’eux - Un mélange
- Le régime a senti le danger dans cette manifestation
- à partir de ce moment, on mettait les plans pour frapper et pour inciter un conflit religieux
- à fin de l’’allumer en Syrie
- d’en rappeler, d’effrayer avec, et effrayer la branche religieuse alaouite tout particulièrement
- Il a formé alors, sous le commandement du général de brigade, Bassam Hassan, qui est un officier de la garde républicaine
- C’est le directeur d’une branche spéciale à la garde républicaine - Vous l’avez mentionné à plusieurs reprises
lui il occupe ce poste qui était au général de brigade Mohammed Soliman, qui a été assassiné il quelques années auparavant
- Est-ce vrai que celui qui a tué Mohammed Soliman c’est Bashar ?
- Je n’ai pas d’informations dans ce sens
- Les circonstances de son assassinat sont obscurs - Comme dans les films de mafia
- Le général de brigade Bassam Hassan, et major-général Ali Youness se sont chargés de cette mission
- La mission de faire renaissance au service des Shabbihas - La mission d’implanter cette émeute entre la branche religieuse alaouite et sunnite
- Ces deux là sont sunnites ou alaouites ? - alaouites
- et de transformer le combat à Homs dans un conflit religieux et non plus à un combat contre un tyran
- ils ont formé des Comités Populaires
- ce sont des rassemblements sectaires sous le nom de Comités Populaires
- des alaouites
- et on les a lancés vers les quartiers sunnites à Homs
est ce que vous connaissez Homs ? Oui, je connais Homs, je l'ai visitée et je sais qu'elle est entourée de alaouis
ils commencé a pousser les jeunes alaouis dans cette direction
pour massacrer des sunnis et les sunnis connaissent les assassins
en plus il y a de vielles revanches des temps de 1982
ces actes et réactions ont crée cette ambiance a Homs
bien sur et a la fin c'est Rami Makhlouf qui a adopté ces actes
il a commencé a armer les jeunes alaouis
il a ramassé les chômeurs, les ignorants, les non éduqués
et ceux qui sont sans valeurs. Cela n'est certainement pas le cas de tous les alaouis comme secte ou on trouve des personnes très respectables, des patriotes honnêtes et des intellectuels.
toute société ou peuple comporte de tout, même chez nous les sunnis bien sur
il y a de tout partout de mauvaise gens
alors Rami a investit dans les mauvais
et il a commencé a leur payer des salaires
35000 livres syriennes a chaque chabbih (voyou)
environs 1000 dollars un peu moins
35 miles dans le passé oui la monnaie syrienne s'est effondrée
environs 700 dollars
ceci équivaut a un salaire de gouverneur avant la révolution
35000 livres syriennes sans compter les pots de vin
ils ne sont pas tous corrompus parce que vous étiez vous-même gouverneur, c'est bon
non, non, je dis des faits, ils ne sont pas tous corrompus mais moi je connais beaucoup d'histoires de corruptions de gouverneurs en Syrie
monsieur, il y a énormément de pots de vin et de la corruption en Syrie, mais il y a certainement des exceptions
donc Makhlouf a commencé a leur payer des salaires et a leur faire passer des stages d'entrainements intensifs
transformant ainsi les chabbihas de gangs travaillant pour leurs propres comptes a une entité militaire au service du régime
au service du régime tuant les civils et participant a l'oppression de la révolution
exact
voici l'histoire des chabbihas voici comment tout a commencé et voici ou nous en sommes
il existe quatre autres systèmes a part les chabbihas, mais que les gens comprennent l'origine des chabbihas et ce qu'ils signifient
il y a le système de sécurité du gouvernement, les services secrets des forces de l'air, mais le temps presse
lorsque j'ai commencé a lire sur les services secrets des forces de l'air, j'ai appris que ça a été fondé par Hafez Al Assad pour les forces de l'air vu qu'il en était le chef
et pour la protection de l'avion du président et de ses mouvements
comment est-ce que ce corps s'est-t-il transformé de protecteur de l'air et de l'aviation a un corps qui massacre, torture, conduit des arrestations et interrogations des gens ??
parlons-en car tout est lié
s'il reste du temps tous les corps de sécurité sont spécialisés
c'est a dire que le bureau de sécurité devrait se mêler uniquement du ministère des affaires intérieures
en principe, vous êtes membre de sécurité de l’état qui surveillez les officiels de sécurité interne exact
les forces de sécurité de l’état sont supposées s'occuper de la sécurité de l’état contre toute conspiration avec des branches internes et des branches externes
et les forces de sécurité militaire sont supposées s'occuper de l’armée oui de l’armée
quant a la sécurité des forces de l'air, ceci est a l'origine une branche des services de l'intelligence militaire
spécialisé, tel que vous l'avez précisé, en la sécurité de l'avion du président et des aéroports accueillant l'avion présidentiel
sous la protection aérienne et des forces de l'air
c'est-a-dire une sécurité aérienne totale
toutes ces systèmes de sécurité se sont exemplifiés après les années 80
tous furent exemplifiés et ce n'et pas récent mais ça a commence suite aux événements de Hama
non, non, après les événements de Hama, tous ces systèmes ont développé des gestions locales avec des banches dans chaque province
- et chaque région de la Syrie est soumise a une branche locale
- chaque village est soumis a une branche locale
- ces branches se sont donc multipliées et se sont répandues pour prendre une ampleur effrayante
tout ceci s'est passé après les événements des années 80
toute cette amplification pour comprendre la structure du système en Syrie aujourd'hui, il faut toujours se référer aux événements des années 80
exactement, c'est la le début
c'est le début de l’oppression en Syrie
c'est le début de la destruction de la Syrie
ce fut le prétexte pour que Hafez Al Assad s'empare de tout en Syrie
pour qu'il détruise l’être humain, les villes, l’économie, le commerce, le tourisme, la sécurité, tout, et même le parti
suite aux événements de Hama
ces événements furent le clef pour Hafez ad Assad de s'emparer de la Syrie
retournons aux forces de sécurité des forces de l'air
c'est un appareil sécuritaire dégoutant, horrible
pourquoi ?
dégoutant, horrible comment il traite les gens, depuis même avant les événements de Hama
je ne vous parle pas de cette période, toute cette période était horrible
tout était dégoutant, tout était horrible
mais avant les événements, lorsque la Syrie allait bien
avant la révolution les gens étaient aussi interpellés
- dans ce système, celui qui y entre, difficile qu'il en sorte
quoi qu'il soit innocent, impossible qu'il sorte sans séquelles pourrait-il en mourir ?
impossible qu'il sorte o mon Dieu
c'est un sale système qui repose sur le sectarisme
très bien sellé
actuellement dirigé par un lieutenant du nom de Jamil Hassan
un lieutenant handicapé
il était proche de Hafez al Assad père
c'est un malade, un handicapé, il travaillait dans le système de sécurité des aéroports et il ne comprenait que la langue de la violence et du meurtre
oui, il tuait imaginez-vous, a base de carte d'identité
aucun détenu n'a été libéré depuis le début des événements
innocent ou pas, jeune, moins jeune, vieux, vieillard, homme, femme, sunni, druze, n'importe, sauf alaoui
exactement
pas de libéré de ce bureau, je vous raconte un incident
s'il vous plait
il la raconte avec fierté
Jamil Hassan lui-même il raconte a un collègue
avoir demandée au président Bachar Al Assad
l'autorisation de tuer un million de citoyens syriens et qu'il irait ensuite a la Hague
a ce point ?
absolument aucune valeur au peuple
criminalité et sauvagerie sans limite
croyez-moi, même plus
croyez-moi, dans les coulisses des bureaux de servies de sécurité, les hommes sont démunis d’humanité
absolument
quelle que soit la religion ou l'origine du détenu, les tortures sont inimaginables, inimaginables, surtout au service de sécurité de l'air
il n'y a pas d'humains la-bas
celui qui entre ne ressort plus jamais
si vous avez un témoignage, racontez-nous en
non, ce que j'ai ne se raconte pas a la télé
quelqu'un m'a raconté qu'un lieutenant des forces de sécurité de l'air était entrain d'interroger trois ou quatre personnes
oui, c'est bien lui, le lieutenant Jamil Hassan
le lieutenant Jamil Hassan interrogeant deux avocats
de la banlieue de Damas, accusés de Dieu sait quoi
bien sur, que des accusations politiques oui certainement politiques
et c'est alors qu'il reçoit un appel téléphonique que une de ses patrouille est confrontée a un groupe de révolutionnaires
monsieur s’énerve, sort son pistolet et abat les deux avocats devant lui
dans son propre bureau, il les descend tous les deux avec sang froid
et il hurle : vous pensez que j'ai le temps moi de vous interroger ?
et il les tue dans son propre bureau
et il appelle son serviteur pour qu'il vienne les dégager
il ordonne : nettoyez le bureau
c'est ainsi que ça se passe en Syrie
c'est la réalité en Syrie actuellement
c'est une image du traitement de Bachar Al Assad
en résume, il est impossible, absolument impossible que ce régime continue, mais la Syrie devrait payer tellement cher
fort cher
tout devrait payer, la société, l’économie, l’être humain... grandes pertes d'hommes, grandes pertes en économie
dommage pour la société, elle est contaminée de haine bien que le régime soit terminé, le prix a payer reste très élevé
oui, je pense que c'est loin d’être fini
j’espère fort que ça ne dure pas long mais je pense que des jours difficiles sont encore devant nous, devant le peuple syrien
car beaucoup d'atrocités ont lieu, des liquidations de la part des corps de sécurité
que nous n'avons pas discuté ensemble bien que c’était notre sujet principal
écoutez, ce régime a liquidé beaucoup de personnalités alaouites et sunnites
et a des précédences a Hama
que les habitants de Hama connaissent très bien
j’espère avoir l'occasion d'en savoir plus sur tout cela, peut-être lors d'une prochaine émission télévisée de 'sans frontières'
merci beaucoup monsieur l'ambassadeur, merci beaucoup merci a vous
nous remercions de même nos téléspectateurs et espérons avoir présenté une image vive
de la situation a l’intérieur de la Syrie. Je vous remercie et vous invite a me rejoindre sur twitter
- @amansouraja
ou bien
- @A_belahodood
- merci a vous
et pour clôturer, je vous transmets les salutations du présentateur Ahmad Mansour
et au revoir dans un prochain rendez-vous de notre émission 'sans frontières�