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REGISTRE UNIQUE, UN OUTIL DE CIBLAGE
Les municipalités sont les acteurs principaux du registre unique.
Le registre unique se compose d'un formulaire de collecte de données
où est identifié chaque membre de la famille,
son lien de parenté dans le noyau familial,
et la caractérisation socio-économique
de chacun des membres.
Les municipalités se sont affiliées au registre unique
et au programme Bolsa Família,
et se sont engagées à inscrire dans le registre unique
toutes les familles à bas revenu.
Pratiquement, 1/3 de la population brésilienne
plus pauvre ou plus vulnérable,
est inscrite dans le registre unique des programmes sociaux.
Le registre indique les caractéristiques du domicile,
l'adresse de la personne, si elle a accés à l'assainissement de base,
quel est son revenu et son niveau de scolarité.
Tout cela permet que les 3 niveaux de la fédération
utilisent ces informations pour mieux implanter les programmes.
Ayant toutes ces informations, il est évident que ce registre
n'est pas uniquement utilisé par le Ministère du Développement Social.
Ces informations du registre unique sont confidentielles,
car elles contiennent des données sur l'identité des personnes.
Quelle est la méthode utilisée
pour évaluer la condition de bas revenu des personnes concernées?
Pour le Brésil, c'est le revenu déclaré.
Toutes ces méthodes contribuent au ciblage du programme,
surtout en vue d'accéder au public cible.
Et non pas dans un but restritif de ne servir qu'aux plus pauvres
parmi les plus pauvres. Ce n'est pas du tout ça.
Ce ciblage cherche à faire en sorte que le pouvoir public
repère les besoins de la population plus pauvre et vulnérable,
qui est très souvent celle qui a le plus grand mal
à exprimer sa demande auprés du pouvoir public.
On a l'habitude de dire, en se servant d'une métaphore,
que le registre unique, au delà d'une cartographie de la pauvreté,
représente en quelque sorte le regard, la voix et l'action.
Une fois les demandes connues et écoutées,
le pouvoir public se doit d'agir et de perfectionner ses programmes,
et les rendre plus synergiques et effectifs
pour la construction d'un système de protection sociale
qui prévaut par l'égalité, l'efficacité
et les droits de tout citoyen brésilien.
Nous n'avons jamais travaillé auprès des familles
pour qu'elles s'accomodent au Bolsa Família
comme si c'était une béquille. C'est plutôt un escalier.
Le Bolsa Família doit leur offrir une émancipation financière
et, surtout, leur rendre l'estime de soi et la dignité.
On travaille surtout dans le but d'émanciper les familles.
C'est le ministère qui sélectionne les bénéficiaires de la bourse.
Quant à nous, chargés des municipalités,
notre tâche est de transmettre les données et d'informer
la réalité de ces familles par le système informatique.
Nous leur transmettons ces données
et, lá, ils ont une liste de priorité,
que nous avons précédemment vérifié
par l'exercice même de notre travail,
que la priorité est donnée
aux familles qui ont un plus grand nombre d'enfants
entre 0 et 15 ans, des personnes handicapés ou âgés.
Il y a cette liste de priorités.
Nous travaillons aussi par la prise de conscience des familles,
pour qu'elles comprennent l'importance de la scolarisation,
de faire les couvertures vacinales et les visites prénatales.
Cette prise de conscience est encore très nécessaire
et nous y parvenons avec pas mal de succès.
Mais nous oeuvrons pour éviter la suppression de ce transfert.
Dès le premier avertissement,
on prend contact avec les familles et on fait le suivi
pour connaître la raison des absences des enfants à l'école,
pourquoi les mères n'emmènent pas leurs enfants aux visites médicales
ou pourquoi leurs données ne sont pas mises à jour.
Donc, nous travaillons dans le suivi de ces familles.