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Interview par BabelFAmily de Ron Bartek (FARA) - partie 6
Traduction par Nathalie Kourimsky Sous-titres par Krešimir Babić
Dans son cas elle dit « ok, je vais prendre le fibroblaste, la cellule de peau.
A partir de là, je vais induire des cellules souches pluripotentes
et puis, au lieu d’élever ou de dériver un neurone ... »
ou un cardiomyocyte, une cellule nerveuse ou une cellule cardiaque, à partir de la cellule souche, affectée de l’AF,
je vais réaliser une thérapie génique sur les cellules souches.
Et puis je vais cultiver du tissu cardiaque.
Je vais cultiver du tissu cardiaque à partir de ce cœur guéri de l’AF, de ce patient qui était atteint de l’AF
et je peux utiliser cela pour des transplantations sur le même patient
qui aurait des chances beaucoup plus élevées de conserver ce tissu
sans le rejeter puisqu’il provient de ses propres cellules.
Il s’agit donc d’un projet très osé, très agressif.
Mais nous avons décidé que le moment était venu de franchir cette étape
et de soutenir quelqu’un qui prendrait des cellules souches, des modèles cellulaires dans une approche thérapeutique.
Ce sera très difficile.
Cela prendra beaucoup de temps, mais ce que nous faisons en ce moment, est de choisir nos experts en thérapie génique.
et de les faire travailler ensemble avec les experts en cellules souches
et puis de voir si nos experts en thérapie génique peuvent les aider à comprendre
comment procéder à une thérapie génique sur les cellules souches avant de cultiver le tissu.
BF: Mais permettez-moi de vous poser une question. Est-il vrai que la durée de vie des cellules IPS n’est pas très longue ?
BF: Je veux dire, elles ne survivent pas longtemps ?
RB: Je ne connais pas de problèmes sérieux
BF: Oui. Apparemment elles meurent, elles meurent rapidement du moins.
Nous n’avons pas. Je ne sais pas. Je n’ai entendu aucun scientifique exprimer des inquiétudes en ce qui concerne…
Par exemple, nous travaillons déjà ensemble avec toutes les fondations dans le monde entier
afin de développer un programme qui nous permettrait d’établir une banque pour ces modèles de cellules dérivées d’IPS.
Donc, vous voyez, les cellules seront cultivées dans cette banque
elles seront conservées et distribuées.
Je ne connais aucun problème important qui pourrait entraîner des difficultés à l’avenir.
Peut-être cela a à voir avec la cellule IPS avant qu’elle soit cultivée en un neurone.
Peut-être qu’il faut agir vite. Peut-être faut-il travailler de manière très efficace.
Selon la phase …?
Oui, peut-être selon la phase. Oui.
Ok.
Oui. Il est possible qu’il faille agir vite et bien…
Peut-être la technique n’est-elle pas encore assez développée…
RB : Oui, c’est cela.
Oui, c’est cela et j’en ai déjà dis plus que je n’en sais.
Ou peut-être que le moment avant la différenciation est court, non ?
C’est correct. Après la différentiation, elle survit…voilà.
BF: Nous allons devoir terminer notre interview. Que pensez-vous que nous pouvons dire à nos téléspectateurs ?
Bien, écoutez. Me permettez-vous de parler d’une ou deux autres choses ?
BF: Oui, bien sûr, pourquoi pas.
Permettez-moi d’aborder une série de nouvelles approches que nous avons entamées.
L’une d’entre elles est l’assemblage du cluster fer-soufre.
Nous savons que l’importance de la protéine de frataxine dans la fonction myocardique est
qu’elle présente le fer dans son état correct aux protéines de l’assemblage du cluster fer-soufre,
de manière à ce que ce soit en fait les clusters fer-soufre qui passent à travers la membrane mitochondriale
et qui aident à transporter les électrons, etc..
Et ils sont en manque dans nos patients en raison de l’absence, de la pénurie de protéine de frataxine.
Nous soutenons actuellement le projet d’une chercheuse au NIH,
elle cherche à synthétiser les protéines du cluster fer-soufre au lieu d’essayer de synthétiser la protéine de frataxine
et de l’introduire de manière à ce qu’elle exerce sa fonction en formant ces clusters.
Elle dit « pourquoi ne pas essayer de synthétiser directement les clusters fer-soufre et les introduire dans la mitochondrie? »
Et nous nous trouvons dans les premières étapes, nous ne savons pas à quel point cette méthode sera efficace, mais nous pensons que cela vaut le coup d’essayer.
BF: Qui est le chercheur qui travaille sur ce projet ?
Il s’agit de Tracey Rouault, au NIH.
et elle est un expert reconnu internationalement dans le domaine du fer
elle a participé à nos conférences scientifiques internationales et a présidé quelques-unes de nos sessions.
Donc…Elle est un expert réputée dans ce domaine.
Nous travaillons avec le Docteur Sid Hecht à l’Université Arizona State sur les agents mitochondriaux additionnels.
Il aimerait développer la prochaine génération et puis la génération suivante
d’agents mitochondriaux comme l’Ibedenone, A0001, et EPI 743.
Il travaille de manière très sophistiquée
Afin de constater s’il existe des nouvelles générations de ces molécules
qui pourraient s’avérer encore plus efficaces.
Nous travaillons également avec ce que nous appelons une analyse SNP,
une analyse de polymorphisme mononucléotide.
Expliqué brièvement, il s’agit d’une manière d’essayer de déterminer pourquoi certains de nos patients
possédant à peu près les mêmes longueurs de répétition présentent des formes très différentes de la maladie.
BF: Ok. Vous pouvez commencer.
Cette analyse de polymorphisme mononucléotide présente
un moyen dont nous pensons qu’il pourrait nous aider à déterminer pourquoi
certains de nos patients, possédant des phénotypes entièrement différents, des manifestations complètement différentes de la maladie
ont à peu près les mêmes longueurs de répétition.
Pendant un certain temps, nous avons pensé
que c’est la longueur de répétition de l’allèle la plus courte qui détermine des choses comme l’âge de la première apparition,
la rapidité de la progression, la gravité et l’issue finale, etc.
Mais si vous prenez parfois les mêmes familles, parfois des familles différentes,
vous voyez des patients ayant à peu près les mêmes longueurs de répétition
mais avec des âges de première apparition, une rapidité de progression, une gravité du résultat entièrement différents etc.
Donc, nous nous demandons, pourquoi ?
Une explication pourrait être qu’elles ont subi des petites mutations,
des mutations mononucléotides sur d’autres gènes qui affectent le phénotype de l’AF d’une manière ou d’une autre.
Une des choses que nous étudions actuellement, par exemple, est que le gène impliqué dans un enzyme,
produit peut-être un enzyme qui interfère avec l’inhibition HDAC
ou interfère avec le travail de l’HDAC sur la protéine pour la mettre sous silence.
Si nous pouvions augmenter l’expression du gène qui est naturellement impliqué tout en éloignant cette HDAC
Ou si nous pouvons réguler négativement le gène qui exprime cette enzyme HDAC responsable de la mise sous silence de notre gène
et peut-être, si nous examinons suffisamment de patients qui présentent de telles mutations,
et que nous constatons une corrélation de cette mutation avec leur phénotype,
disons que nous trouvons …nous pouvons faire deux choses: nous pouvons trouver un SNP, un polymorphisme mononucléotide, chez un patient,
sur plusieurs patients et ils présentent tous le même SNP sur un gène différent et ils ont une forme moins sévère d’AF
Bien, travaillons avec cela en tant qu’approche thérapeutique ;
ou bien nous pouvons en trouver un/une où tous les patients qui partagent le SNP
présentent une forme plus sévère de l’ataxie de Friedreich
alors nous chercherions comment réduire cela ou comment le modifier.
Dans les deux cas, il y a un potentiel pour une nouvelle approche thérapeutique.