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21 octobre 2009 :
J'envoie un courriel à Peter Joseph pour lui demander de se prêter à une interview filmée...
... Pas de réponse.
3 novembre 2009 :
J'envoie un nouveau courriel à Peter Joseph...
Il me répond !
(10 novembre)
"Charles, je suis très occupé en ce moment... Je vais beaucoup me déplacer ce mois-ci.
Essayez de me recontacter début décembre. Merci, Peter."
1er décembre 2009 :
j'envoie un nouveau courriel à Peter pour lui demander de se prêter à cette interview...
... (attente)
5 décembre : "... bien - Je vous accorde 2 heures. Je suis à Bushwick..." P
Qui est Peter Joseph ?
Un mini-documentaire de Charles Robinson
www.whoispeterjoseph.com
MILIEU SOCIOCULTUREL ET EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
Je m'appelle Peter Joseph, je vis à New York, plus précisément à Brooklyn, et j'ai 31 ans.
Je suis un réalisateur indépendant ainsi que le fondateur de facto d'une organisation appelée
"Le Mouvement Zeitgeist".
En ce qui concerne le milieu social dont je suis issu, je suis né dans une famille de la classe moyenne.
Mon père était un employé de la Poste. Il est à présent à la retraite.
Quant à ma mère, elle travaillait pour les services de protection de l'enfance avant de prendre sa retraite.
En fait, je pense que nombre de mes prises de position sur la société
ont probablement pour origine les histoires que me racontait ma mère.
J'ai commencé à m'intéresser à la musique vers l'âge de huit ou neuf ans.
Il semble que je sois tombé amoureux des percussions, de la batterie et du rythme.
J'ai eu beaucoup de chance d'être accepté dans une école de Caroline du Nord, dans une école d'art
qui se trouve au sein d'une université.
Cela m'a permis de bénéficier d'une éducation qui, je crois, diffère beaucoup
de celle dont bénéficie la plupart des gens
qui vivent dans les villes rurales de la Caroline du Nord, autrement dit, dans le sud.
J'ai été au contact de nombreuses cultures différentes, de beaucoup de centres d'intérêt différents,
de nombreuses choses que l'on ne trouve pas dans les écoles traditionnelles du sud.
J'ai fréquenté des gens issus de tous les horizons,
des artistes et des gens créatifs, surtout,
qui ont fortement imprégné ma personnalité
et continuent de l'imprégner.
La musique et les percussions sont indissociables de mon identité.
Les gens me disent : "Vous savez, vous travaillez au sein d'une organisation sociale,
mais vous n'êtes qu'un musicien." Eh oui, "rien qu'un musicien".
Je me suis rendu compte que la diplômanie s'invite dans le débat
à chaque fois que je discute avec quiconque des problèmes dont parle le mouvement
ou qui ont été abordés dans les films.
Nous pourrons en reparler un peu plus ***.
Je tiens à dire qu'aujourd'hui je considère la musique comme une forme de méditation.
C'est un peu mon exutoire ; elle maintient mon équilibre.
Je continue donc à m'exercer pour mon plaisir personnel.
Je me produis rarement devant un public,
car je n'ai plus le temps.
Après ma deuxième année d'université, j'ai abandonné mes études.
Je me suis en effet rendu compte que la chandelle ne valait absolument pas ma dette qui ne cessait de s'accroître.
J'avais la conviction qu'il y avait quelque chose de mal dans le fait d'aller à l'école
et, ce faisant, de contracter une dette située entre 80 000 et 100 000 dollars,
puis d'être ensuite jeté dans la vie active
où la servitude nous attend.
Vous êtes bel et bien obligé de vous donner au système, car vous êtes déjà endetté jusqu'au cou.
Mon objectif initial était de devenir un joueur solo de marimba classique.
Quand j'y pense aujourd'hui, je trouve ce concept risible.
Mais qui n'a pas eu sa période naïve ?
Lorsqu'il me devint difficile de faire carrière dans la musique,
j'ai commencé à me tourner vers la vidéo et le montage, ce qui m'a permis d'obtenir un emploi, plusieurs emplois à New York.
J'ai ainsi réalisé plusieurs montages vidéo en freelance,
fait des prises de vue, bref, j'ai touché à tout ce qui concerne la vidéo et le film.
Dans cette société, vous devez être prêt à tout faire pour gagner de l'argent,
et comme je n'arrivais pas à vivre de la musique, j'ai fini par me retrouver dans la publicité.
Je n'ai jamais apprécié qu'on me dise quelle activité je devais exercer, et il va sans dire
que je n'aime pas le monde de la publicité.
Je n'aime pas qu'on manipule absurdement la perception des gens afin que les entreprises puissent vendre leurs saloperies.
Je me suis alors rabattu sur l'arène de la finance. J'ai commencé à faire
du day-trading [spéculation en séance], de l'élaboration de modèles.
J'ai obtenu un succès mitigé. Je n'ai jamais disposé d'un grand capital de base, chose indispensable pour être performant.
J'ai été à l'origine de quelques changements sur le marché,
et j'ai suivi cette voie avec plus ou moins d'assiduité
pendant de nombreuses années. J'ai arrêté car je méprise le système de marché.
Je justifie le fait d'avoir travaillé dans ce secteur en arguant que c'était le seul travail
qui m'était accessible où je n'avais pas à supporter un patron ou un client ; j'étais libre.
Mais travailler à la bourse n'a absolument aucune pertinence sociale. Ceux qui exercent cette activité ne contribuent en rien
à la prospérité de la société.
Si quelqu'un faisait sauter Wall Street demain, cela ne changerait rien
à l'ordre naturel des choses sur cette planète.
À cette étape de ma vie, je cherchais juste à m'en sortir.
Je ne voulais plus être un esclave du système des entreprises.
C'est à cette époque-là que j'ai commencé à étudier l'économie,
et nous pouvons... Je suis sûr que vous avez d'autres questions à me poser à ce sujet, aussi vais-je m'arrêter là.
Zeitgeist commença par être une représentation publique,
une sorte de concept de variétés.
J'ai installé deux écrans ainsi qu'un immense ensemble
de percussions entre les deux, et j'ai joué des percussions
pendant que les vidéos étaient diffusées sur les deux écrans.
J'ai utilisé une partie du matériel que vous voyez ici.
J'ai presque tout revendu.
Mais néanmoins... Je pense avoir quelques photos à vous montrer.
Croyez-le ou non, seules quelques photos furent prises lors de cet évènement.
Je regrette de ne pas posséder plus de documents sur cet évènement,
car les gens continuent de m'interroger à son sujet.
Tout a donc commencé par une oeuvre créative,
une variation sur un concept de variétés d'un autre temps.
La musique qui accompagnait le film était jouée en direct. C'était un spectacle en direct.
Une fois qu'il fut terminé, vous savez, il y avait...
Ce fut un évènement gratuit qui a eu lieu pendant six nuits, je crois. Les gens sont venus nombreux ;
il faut dire que j'avais fait énormément de publicité.
J'ai dépensé des milliers et des milliers de dollars.
C'est surtout parce que j'avais été coincé dans la réalité de l'entreprise que
j'ai réalisé cet évènement. J'ai seulement voulu faire quelque chose pour moi-même,
pour me sentir mieux au sein d'un monde qui part à vau-l'eau.
Il s'agit d'un monde dominé par la finance, un monde malade et perverti
soumis à des processus religieux et sous la coupe des oligarques financiers.
Cet évènement était seulement une forme d'expression empreinte d'une grande colère et de solennité.
Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il obtienne un tel succès.
Une fois que tout fut terminé, j'étais un peu plus endetté qu'auparavant. J'ai alors eu l'idée d'utiliser ma création,
bien que je n'eusse pas demandé les autorisations nécessaires ;
en fait, je n'avais pas pris la peine de me pencher sur cette question.
Puisque l'Internet est ce qu'il est, j'ai mis mon film en ligne pour voir ce qui allait se passer.
Peut-être des gens l'apprécieraient-ils, ils le téléchargeraient et je recevrais quelques retours.
Peu m'importait.
Ce qui arriva fut complètement incroyable.
Je l'avais posté sur un site Web, et dès ce moment une réaction en chaîne se produisit, et je...
Je suis incapable de vous donner davantage de précisions sur le déroulement du processus.
Je puis seulement vous dire
que j'ai eu vent du fait que le film remportait un énorme succès et qu'il suscitait
de nombreuses discussions. J'ai alors créé un site Web :
www.zeitgeistmovie.com
Sur ce site, le film était disponible gratuitement. Puis, je me suis rendu compte que les gens désiraient une version DVD.
Je me suis alors dit que je devrais la réaliser.
J'étais dans une position très difficile, puisqu'il me fallait obtenir les autorisations de toutes les personnes qui étaient impliquées dans la réalisation du film.
Cette tâche était d'autant plus ardue que chacun avait conscience
des nombreux dollars
que pouvait rapporter un film visible sur Internet qui avait été vu plusieurs millions de fois.
J'ai donc été obligé de débourser beaucoup d'argent pour que certaines personnes m'autorisent à réaliser le DVD.
Toutefois, d'autres personnes, elles, étaient heureuses de savoir que ces informations
allaient paraître sur un DVD ; aussi ne m'ont-elles pas empêché
de pratiquer ce que j'appelle une "distribution non commerciale".
Le DVD ne coûtait que 5 dollars et il n'en parut qu'un nombre limité.
Ensuite, une organisation qui s'appelle le "Artivist Film Festival" m'a envoyé un courriel pour me dire,
à mon grand étonnement, qu'ils voulaient montrer le film dans le cadre de leur festival.
La projection a eu lieu à guichets fermés dans une salle comble.
À ce stade de mon parcours, je trouvais cela on ne peut plus ahurissant.
Ce fut évidemment la même organisation qui projeta "Zeitgeist Addendum" l'année suivante.
"Nous vivons dans un monde où le rôle des médias est avant tout
de nous maintenir dans l'ignorance, du moins telle est mon opinion.
(Applaudissements)
J'ai souvent dit que l'art sans conscience ne présente aucun intérêt,
et je pense que l'action sans conscience est futile. Par conséquent,
je pense que c'est vraiment génial qu'existe un festival qui représente ce type d'idées.
En ce qui concerne le film en lui-même,
je puis dire que son objet est d'inviter les gens à prendre conscience
des racines fondamentales
de tous les problèmes qui minent la société."
C'était donc un récapitulatif général de ce qui a précédé la création du Mouvement Zeitgeist.
LE MOUVEMENT ZEITGEIST
Créer le Mouvement Zeitgeist fut une décision très difficile à prendre.
J'aurais pu me contenter de faire "Zeitgeist Addendum" et, à l'instar d'autres réalisateurs engagés,
j'aurais pu dire : "Voici un tas de matériaux
ainsi qu'une kyrielle de problèmes et quelques solutions envisageables.
Faites-en ce que vous voulez, appropriez-vous-les et voyez ce qui se passe."
J'ai vraiment hésité à écrire à la fin du film :
"Rejoignez le mouvement www.thezeitgeistmovement.com
Et 6) Rejoignez le mouvement.
Rendez-vous sur thezeitgeistmovement.com et aidez-nous à créer
le plus grand mouvement de masse pour un changement social que le monde ait jamais connu."
À ce moment-là, j'ai su que j'avais dépassé le stade du film phénomène et que ma vie changerait probablement d'une façon spectaculaire ;
ce fut effectivement le cas.
À l'origine de "Zeitgeist Addendum", il y a eu des courriels de personnes qui me disaient des choses comme :
"Que pouvons-nous faire pour résoudre tous ces problèmes culturels ?"
"Quel sort réserver au système bancaire corrompu ?"
"Comment pouvons-nous aider les gens qui sont victimes des programmes sociaux de l'establishment ?"
Je considère que les cheminements de la pensée et de l'esprit
constituent un programme. Je considère que la société elle-même est un programme
qui suit son cours, et que cette programmation enferme les gens dans un cadre de références spécifiques.
Comment pouvons-nous nous occuper de ces problèmes ?
Comment pouvons-nous procéder ? Que pouvons-nous faire ?
"Zeitgeist Addendum" fut une tentative de répondre à ces questions.
Jacque et Roxanne eurent vent de la sortie de Zeitgeist 1.
Ils m'envoyèrent le livre de Jacque et en le lisant
je me suis rendu compte qu'il contenait des informations d'une importance capitale,
que je ne maîtrisais pas nombre de points que j'avais abordés et qu'il était donc nécessaire que je corrige mon travail.
Si l'on veut rendre la société harmonieuse,
il faut se pencher sur les problèmes fondamentaux qui la minent.
Je travaillais dans ce sens, mais ce n'est qu'après avoir rencontré Jacque Fresco
que ma vision se clarifia. C'était comme si toutes les choses dont je n'avais qu'une vague idée
apparaissaient clairement devant les yeux de mon esprit.
L'expérience de Jacque, sa vie, les thèmes qu'il a traités au cours
de son long parcours, me poussaient à persévérer dans la bonne direction. C'est la raison pour laquelle
j'ai décidé de consacrer à Jacque une section entière de "Zeitgeist Addendum",
ce qui a permis au film de décoller.
LES ATTAQUES
Quiconque choisit de remettre en question l'orthodoxie de l'establishment,
les visions du monde traditionnelles, sans parler du système dans lequel nous vivons,
s'expose à des attaques véhémentes.
J'en suis bien conscient.
Si l'on se penche sur le parcours de ceux qui ont choisi de contester l'ordre établi,
on découvre des histoires fort sombres.
Il y a beaucoup de gens qui savent que quelque chose cloche,
mais sont incapables de mettre le doigt sur la source du mal
car ils sont enfermés dans la boîte de l'endoctrinement.
Socrate. Socrate n'a jamais remis en cause l'esclavage, qui était en vigueur à son époque.
C'était la norme pour lui.
Ce genre d'attitude caractérise tous les types de
philosophes politiques qui ont existé, qu'il s'agisse de Karl Marx ou de Platon.
Ils sont tous prisonniers d'un paradigme établi
que leur processus de pensée ne peut dépasser.
Je suis probablement également concerné par ce phénomène.
Les gens sont enfermés dans une boîte.
Ils regardent les parois de la boîte
et constatent qu'il y a des fuites, des trous et des fissures. Aussi s'approchent-ils de ces fissures
et essaient de les colmater, ils essaient de boucher les trous.
Mais il ne leur vient pas à l'idée que c'est peut-être la boîte elle-même qui constitue le problème,
que la totalité de la boîte dans laquelle ils vivent est peut-être intrinsèquement malade, intrinsèquement vide.
Le système économique dans lequel nous vivons est un paradigme parasite
qui ne peut que nous conduire à l'auto-destruction.
Mais les gens ne s'en rendent pas compte.
Par conséquent, si vous attaquez le système économique pour ce qu'il est réellement, tout le monde se hérisse. Tout le monde dit : "Eh, attendez une minute.
Il s'agit du monde dans lequel nous vivons tous.
Nous vivons dans un monde fondé sur le profit, le revenu par le travail et la consommation cyclique.
C'est ce à quoi nous sommes habitués.
La division de la société en classes sociales ne nous pose aucun problème."
Comme vous le savez, ils accablent la nature humaine
à chaque fois que quelqu'un laisse entendre que nous ne suivons pas l'ordre naturel des choses,
alors qu'en réalité la nature humaine n'y est pour rien.
Si je devais recenser les attaques dont moi-même et les gens avec qui je travaille sommes victimes, je commencerais par dire
qu'on nous taxe d'incompétence en raison de notre manque de diplômes ad hoc.
La diplômanie est en effet de rigueur au sein du cénacle de ceux qui savent.
Eh oui, il ne faut pas oublier que le degré de compétence d'un individu est proportionnel au nombre de diplômes qu'il possède.
Il est évident que si je peux l'éviter je ne vais pas me rendre chez un médecin qui, d'après ses compétences,
ne pourrait pas me prodiguer les soins dont je pourrais avoir besoin. Je reconnais qu'il est nécessaire d'avoir reçu
un enseignement et de posséder une certaine expérience pour pouvoir exercer la médecine.
En revanche, quand il s'agit de l'autre côté de l'éventail,
quand il s'agit de la simple analyse de l'information,
quand il s'agit de l'analyse de l'histoire,
quand il s'agit de l'économie, ce système artificiel
qui ne s'appuie sur aucun autre domaine,
qui n'est ni fondé sur les lois de la physique,
ni sur une quelconque loi scientifique ayant trait au fonctionnement planétaire,
on prend alors conscience qu'il est fort pertinent de s'interroger sur l'impact que ces choses ont sur la société. Vous posséderez une épée à double tranchant
lorsque vous aurez obtenu une maîtrise, une licence ou un doctorat dans telle ou telle discipline, car il ne faut pas que
vous perdiez de vue la nature de votre cursus,
il faut que vous preniez conscience que le programme d'étude que vous suivez a été établi
par des institutions qui existent depuis longtemps.
Lorsque l'on étudie les faits sociaux,
on ne peut que constater qu'ils donnent prise à la subjectivité
et que l'objectivité y est difficile.
Aussi ne devons-nous pas nous laisser endoctriner par les croyances que l'on nous présente. Obtenir un diplôme en économie,
outre le fait que c'est probablement la chose la plus inutile que vous puissiez faire,
revient à être totalement endoctriné dans la croyance
que l'enseignement que vous avez reçu relève de la science et est donc d'une grande valeur.
C'est pourquoi quand je reçois des courriels de docteurs en économie
qui tentent de discréditer nos positions,
il m'apparaît clairement qu'ils se conduisent de la sorte pour une raison émotionnelle
et qu'ils ne font pas preuve d'objectivité.
Leur système de croyances les a dotés d'une identité bien particulière,
et lorsque je m'attaque à ce premier,
lorsque je discrédite leurs idées sur l'économie, c'est comme si je tentais de supprimer leur identité.
Il est facile d'observer que certains des plus grands esprits qui ont créé
quelques-unes des plus formidables inventions de notre monde,
étaient issus d'institutions qui n'appartenaient pas à l'establishment,
travaillaient seul, établissaient leur propre programme d'étude,
et ne prenaient pas pour argent comptant toutes les informations
qui venaient à leur connaissance. Ils n'allaient pas en cours pour ensuite apprendre par cœur
tout ce qu'ils avaient noté et entendu, et ne suivaient pas étape par étape les processus fixés par l'establishment
afin d'obtenir un diplôme
et s'écrier : "Eh ! Maintenant je suis un spécialiste dans ce domaine !"
Les esprits les plus prodigieux et les contributions les plus prodigieuses
sont ceux et viennent de ceux
qui sont hors de la boîte. Je crois qu'il n'est pas nécessaire que je vous donne des exemples.
Bon, revenons à mon propos.
En matière de théorie sociale, le fait d'être bardé de diplômes ne prouve absolument pas qu'on est compétent.
Le milieu universitaire nuit au progrès social. Nous sommes également attaqués par ceux
dont l'appartenance culturelle est autre,
qui sont socialement programmés.
Nous les appelons "les gardiens autoproclamés du statu quo".
Ces personnes ont beau être également des victimes du système,
leur identification sociale est si puissante,
elles sont tellement enfermées dans la boîte, qu'il leur est insupportable de penser que leur vie est en réalité une mauvaise vie. C'est tous les jours que j'ai à faire
à ce genre de personnes.
Les gardiens autoproclamés du statu quo
baignent dans la religion, dans l'économie,
et dans l'illusion de la démocratie qui s'est répandue à travers le monde.
Ils baignent également dans les différents "ismes" qui ne riment à rien :
le capitalisme, le communisme, le fascisme, le socialisme.
Le système monétaire a son clergé, d'aucuns les appellent les capitalistes. Utilisez ce terme si vous voulez ;
quant à moi je ne l'emploie pas car il est dénué de sens.
Je préfère utiliser le mot "monétariste".
La justification de l'acquisition d'argent est fondée sur la légitimation des avantages différentiels,
qui est elle-même fondée sur la malhonnêteté. Point.
Il existe également le clergé des concepts religieux, l'identification religieuse,
qui véhicule l'idée que nous savons ce qui nous attend, qu'il y a un Dieu
qui nous regarde d'en haut et contrôle tout.
Je n'entrerai pas dans les paradoxes issus de ces notions extrêmement étroites.
Autrement dit, le plus grand service que l'on puisse rendre à l'évolution de la pensée humaine
est de s'affranchir de l'endoctrinement.
Mais il est très, très difficile de surmonter des éléments émotionnels qui sont si enracinés en vous
que vous réagissez d'une façon épidermique et éprouvez une souffrance morale immédiate à chaque fois que quelqu'un s'attaque à l'endoctrinement auquel vous êtes soumis.
C'est un problème très, très complexe.
Mais je le répète, nous devons apprendre comment rompre...
Excusez-moi, nous devons apprendre comment identifier et briser l'endoctrinement
auquel nous sommes soumis, si nous voulons aller de l'avant en tant que civilisation.
Je dissimule mon nom de famille car je tiens à protéger ma famille et mes amis.
Les gens me disent : "Tu sais, tu devrais tout déballer. Si tu as l'intention de parler de ceci et de cela, si tu cherches les ennuis,
tu dois être prêt à assumer toutes les conséquences de ton choix." J'ai reçu un courriel
où l'on me tenait ce genre de discours
et où l'on me reprochait de ne pas avoir révélé mon nom de famille.
J'ai réfléchi à ces questions et je me suis rendu compte que ces gens considèrent que Martin Luther King méritait de mourir,
que Gandhi méritait de mourir,
pour s'être fait connaître.
J'ai reçu beaucoup de menaces de mort
de la part des communautés religieuses.
Nous vivons dans un monde très malsain, très malade.
Vraiment. Notre société est mentalement malade.
Dans notre culture, une personne normale est une personne traumatisée.
Pour en revenir à mon nom, "Peter Joseph", vous savez...
À partir de quel point mon identité serait-elle absolument transparente ?
Devrais-je donner aux gens mon numéro de sécurité sociale ?
Devrais-je leur fournir ma feuille de déclaration d'impôts ?
Soit dit en passant,
tout au long de l'histoire, on trouve nombre de personnes qui ont utilisé leur premier
et leur second prénom et ont exclu leur nom de famille de leur communication générale et de toutes les démarches qu'ils furent amenés à effectuer.
Il arrive également que des gens n'utilisent que leur deuxième prénom et leur nom de famille.
Ceux qui ont une dent contre moi en raison du discours que je tiens
s'escriment à me faire passer pour quelqu'un qui cache quelque chose,
ou qui a des arrières-pensées inavouables. Je m'attendais à cela.
Mais peu m'importe. Cela m'est égal.
J'ai opté pour Peter Joseph. Les gens peuvent bien me donner le nom
qu'ils veulent. Je suis en interaction permanente, je m'expose publiquement et n'ai rien à cacher.
Et si d'aventure quelqu'un découvrait ma véritable identité, mon adresse,
qui sont mes parents et mes amis,
cela ne changerait absolument rien.
La triste réalité est que je suis devenu un personnage controversé
et que beaucoup de gens ne m'apprécient pas, surtout ceux qui ont reçu une éducation traditionnelle.
Je n'aime pas que d'autres personnes souffrent à cause de ce que je fais. Mais la plupart de mes amis
et des membres de ma famille partagent mes idées et acceptent que je sois
celui que je suis. C'est donc quelque chose que j'arrive à gérer.
Quiconque pense que je fais ce que je fais pour obtenir de la notoriété ou pour gagner beaucoup d'argent,
ou encore pour assouvir mon intérêt égoïste,
a beaucoup à apprendre.
Tout d'abord, je gère le site du mouvement et le mouvement lui-même à perte. Je paie des gens pour qu'ils administrent
et programment certaines choses. Je peux également compter
sur beaucoup de bénévoles auxquels je suis extrêmement redevable.
Très souvent, afin que certaines choses se fassent rapidement, je fais appel à des gens qui travaillent dans diverses industries.
Je vends un T-shirt pour obtenir leur concours.
Il n'y a pas d'autre produit qui rapporte de l'argent au mouvement.
En ce qui concerne la vente de DVDs,
je rappelle aux gens que je ne demande que 5 dollars pour des DVDs que je pourrais vendre 20 dollars pièce
et que la réalisation de ces films m'a coûté beaucoup d'argent.
La vente de ces DVDs me rapporte de l'argent
mais elle ne m'enrichit pas pour autant,
car je réinjecte l'argent dans d'autres projets.
J'ai dû arrêter la vente en gros parce que les gens qui achetaient mes films en gros
à environ 2 dollars pièce, les revendaient 20 dollars sur Internet.
C'est très contrariant.
Je suis dans une situation financière très délicate à cause de tout cela.
Le double langage me fascine.
Il y a de nombreuses organisations sociales qui engrangent des millions de dollars
en vendant des tonnes de saloperies,
et l'on ose nous attaquer parce que nous vendons un produit !
En fait, on nous attaque parce que nous voulons débarrasser la Terre du paradigme monétaire.
Il nous faut pouvoir survivre pour pouvoir résister. C'est comme ça.
Je récapitule
pour que les choses soient bien claires : le Mouvement Zeitgeist a vocation
à fournir des informations gratuitement. Mes films sont visibles en ligne gratuitement et leur téléchargement est également gratuit.
Il est possible de m'aider en achetant un DVD qui coûte 5 dollars.
Je pourrais les vendre 20 dollars pièce pour engranger des bénéfices qui profiteraient au mouvement,
mais je ne le fais pas.
J'ai l'intention de continuer à travailler dans la publicité,
ou dans un autre domaine, afin de maintenir le fonctionnement et l'intégrité du mouvement,
tout en suivant la ligne de la non-profitabilité.
Le mouvement ne sollicitera des donations
que lorsque qu'un grand projet les rendra nécessaires. Pour l'instant,
nous n'avons pas de projet de cette nature.
Nous sommes dans une période où nous nous efforçons de rassembler des gens autour de notre cause
et de rationnaliser la fonctionnalité.
L'ÉCONOMIE
En lisant des ouvrages d'économie,
on constate qu'elle nous est présentée comme une science.
J'ai lu une grande partie du contenu du programme d'études
que les étudiants en licence et en maîtrise de l'université d'Harvard
doivent connaître pour obtenir leurs diplômes en économie.
L'économie n'est pas une science.
C'est une invention, une combinaison.
Chose amusante, dans les livres d'économie
on trouve des graphiques, des tableaux, de complexes équations originales,
mais tout est artificiel.
Je veux dire que l'économie n'a aucun rapport avec l'ordre naturel des choses.
Elle est fondée sur une conception folklorique de l'orientation de la production et de la distribution,
et nous avons entériné une structure massive qui fait apparaître l'économie comme une chose pertinente.
Il n'y a vraiment rien que quiconque ait besoin de savoir à propos de l'économie,
sinon que le système économique global repose sur la consommation constante de la population
et ne tient pas compte de l'état des choses en matière de sources d'énergie,
de matières premières, etc.
L'économie prône une consommation aveugle et ne se préoccupe absolument pas de l'environnement.
LA SCIENCE
Nous devons reconnaître que nous sommes tous des scientifiques,
et nous devons tous commencer à réfléchir aux choses d'une manière scientifique,
ce que la plupart d'entre nous faisons déjà dans une certaine mesure.
Même les individus les plus religieux
utilisent la science quand, par exemple, ils évaluent une voiture qu'ils ont envie d'acheter,
ou lorsqu'ils évaluent leur vie.
Ils utilisent les produits de la science constamment. Nous le faisons tous. Nous sommes tous des scientifiques.
La science, c'est la découverte, l'irrésistible épiphanie.
La science n'est pas une chose froide et sans coeur.
Elle nous a donné tout ce qui compose notre bien-être.
Maintenant, vous pouvez débattre de philosophie.
En ce qui me concerne,
toute forme de philosophie, toute notion de moralité,
n'ont absolument aucun sens si elles ne sont pas issues de l'analyse appliquée
au monde naturel, autrement dit, de la méthode scientifique.
Les discours philosophiques et autres passe-temps verbaux qui ne changent rien au cours des choses
m'ennuient à mourir.
La religion est un passe-temps verbal.
LA RELIGION
Une des plus vieilles escroqueries perpétrées par l'establishment
fut d'imposer une religion au peuple.
Les gens eurent désormais le sentiment que quelque chose de positif les attendait,
ce qui les aida à supporter les souffrances engendrées par l'évolution oligarchique de la société, évolution oligarchique qui a débuté,
je crois, lorsqu'a pris fin la société des chasseurs-cueilleurs.
L'avènement de l'agriculture a tout transformé.
La stratification sociale est apparue et nous avons commencé à contrôler l'environnement.
Avant la révolution néolithique, et ce fait a été bien documenté par des anthropologues,
il régnait un équilibre naturel sur la planète.
La population était proportionnelle à la nourriture que lui fournissait naturellement la Terre. Mais dès que nous avons commencé
à contrôler la planète au moyen de l'agriculture, aujourd'hui par de nombreux moyens différents,
nous avons commencé en même temps à créer des déséquilibres, car les réserves de nourriture inégales firent leur apparition.
Nous avons commencé à créer délibérément la rareté
pour préserver un certain ordre social et pour l'amour du profit.
Le déséquilibre s'accentua au sein de la société
au fur et à mesure que la notion de
propriété se répandait et que les grands pirates commençaient à sillonner les océans
pour acheminer des marchandises vers différents continents et royaumes, créant ainsi des structures de pouvoir qui contrôlaient les ressources.
Certains outils furent utilisés pour contrôler l'humanité
et asservir ceux qui étaient "indignes du droit de vivre" ou qui "ne méritaient pas de récolter les fruits de leur travail".
Afin que la stratification sociale se perpétuât, différents outils d'asservissement furent créés.
La religion est un des plus vieux outils pour soumettre les masses.
Attention, je ne dis pas que la religion est apparue pour cette raison. C'est un sujet
entièrement différent dont je puis parler étant donné que je l'ai abordé
dans la première partie de mon premier film.
Je parle de l'usage politique des religions, qui se poursuit de nos jours. Combien de fois dans votre vie
avez-vous entendu le Président des États-Unis dire :
"Que Dieu bénisse l'Amérique" ?
Quel affront fait au peuple américain !
Car c'est un affront fait à tous les autres pays du monde.
Pourquoi Dieu bénirait-il seulement l'Amérique ?
Dieu bénirait la planète entière si nous vivions dans un monde sain.
Si Dieu existait, bien sûr.
Mais je n'irai pas sur ce terrain.
Pour moi, la religion a deux faces.
D'un côté vous avez le dogme, l'endoctrinement,
qui comprend les résurrections ainsi que toutes les notions fantastiques
qui figurent également dans d'autres ouvrages littéraires.
De l'autre côté, on trouve de brillants propos philosophiques.
J'aime nombre de choses que le personnage de Jésus a déclarées.
Presque toutes les principales figures religieuses incarnent de belles idées.
On trouve dans la pensée religieuse des valeurs qui ont résisté à l'épreuve du temps,
et auxquelles on ne peut qu'adhérer.
Parmi les personnes les plus brillantes et les plus moralement belles que j'aie rencontrées dans ma vie, il y a des chrétiens,
des musulmans, des hindous et des juifs.
Elles savent où tracer la limite à ne pas dépasser,
où commence le fanatisme.
La religion peut en effet déboucher sur le fanatisme.
Si vous croyez d'une façon dogmatique,
vous pouvez être amené à dire : "Jésus a existé, un point c'est tout. Quiconque affirme le contraire est mon ennemi."
Ces gens-là sont sérieusement névrosés et doivent se faire soigner.
Que Jésus ait existé ou non n'a aucune importance.
Je pense que c'est Jacque Fresco qui s'est le mieux exprimé sur ce point lors d'une émission de Larry King.
Quand Larry King lui demanda : "Que pensez-vous du christianisme ?", Jacque lui répondit :
"Je trouve que c'est génial. Quand vont-ils le mettre en pratique ?"
Ma position religieuse est donc la suivante : je souhaite que ceux qui ont des inclinations religieuses
aillent jusqu'au fond de leurs croyances et se demandent
quels sont les points de leur religion dont ils ont vraiment besoin,
de quoi parlent au juste les notions de réciprocité communes à toutes les religions,
et qui se matérialisent dans le comportement de la plupart des gens ?
Je pense à "la règle d'or" et à toutes ces maximes qui existent dans toutes les religions.
Je crois que nous en avons toute une liste dans le PDF du "Guide d'Orientation de l'Activiste" du Mouvement Zeitgeist.
Si vous vous penchez sur ces préceptes, vous prenez conscience que personne ne les met en pratique.
En dernière analyse, mon point de vue sur la religion est très, très simple :
C'est un corpus d'histoires allégoriques qui ont un sens.
Elles ont été déformées au travers de multiples interprétations, car elles sont soumises aux lois de la sémantique.
En tout cas, je ne veux pas bannir la religion.
Je ne pense pas que la religion devrait être interdite ou quelque chose comme ça.
Je pense qu'elle devrait être comprise pour ce qu'elle est.
L'humanité présente le problème d'être tiraillée dans plusieurs directions.
Il y a beaucoup trop d'idéologies qui n'ont pas de base tangible.
Je veux que ceci soit bien clair :
toutes les religions orthodoxes, à tout le moins les occidentales...
Il se peut qu'il y ait quelques éléments de l'hindouisme et du bouddhisme qui fassent exception.
En tout cas, pour moi, le système de croyances islamo-judéo-chrétien
ne diffère en rien des "ismes" qui peuplent notre sphère politique, tels que le communisme,
le socialisme, le fascisme et le capitalisme.
Ce sont des idées qui ont été créées de toutes pièces et qui n'ont aucune pertinence par rapport à la nature.
Autrement dit, elles n'ont absolument aucune pertinence quant à la capacité d'accueil de la Terre, quant à notre capacité
à subvenir à nos propres besoins,
quant à notre capacité à produire, quant aux méthodes de production
et de distribution,
quant à l'orientation qu'il faut donner à la société, quant à la façon dont nous pouvons préserver
nos vies et notre santé, quant à la voie de la prospérité et de l'amélioration de
l'organisme de l'espèce humaine que je considère comme un unique organisme.
Aucune de ces croyances n'est compétente dans aucun de ces domaines,
et cela me pose problème.
Par exemple, l'Église catholique ainsi que beaucoup d'autres religions qui se nourrissent
de ces idéologies primitives que l'on trouve dans l'Ancien Testament,
affirment déraisonnablement que nous pouvons procréer constamment,
que tout le monde se portera comme un charme,
car Dieu prendra soin de chacun.
Étant donné que notre future sécurité énergétique n'est pas assurée,
et que l'humanité a l'intention de continuer à gaspiller les ressources naturelles,
je ne souhaite pas avoir d'enfants.
Je m'efforce d'être aussi optimiste que possible
quand je travaille au sein du Mouvement Zeitgeist et que je pense à
tout ce que nous pourrions faire. C'est phénoménal ce que nous pourrions faire,
si nous ne nous heurtions pas à de puissantes barrières.
Je ne souhaite donc pas avoir d'enfants. Pourquoi ?
Pourquoi dis-je cela ?
Tout d'abord, je ne me sentirais pas bien dans ma peau si j'avais un enfant.
J'aurais le sentiment d'avoir fait preuve
d'une grande négligence et d'une grande irresponsabilité en donnant la vie à un autre être humain
dans un monde comme le nôtre. C'est l'égoïsme institutionnalisé qui pousse les gens à avoir des enfants. Ils disent :
"Nous allons avoir des enfants et fonder une famille. Au diable la capacité de charge de la Terre !
Au diable le fait que nous puissions sombrer dans la pauvreté !"
On entend ce genre de discours tout le temps dans les camps de caravaning.
J'ai vécu dans un camp de caravaning. J'ai entendu cela un nombre incalculable de fois.
Les gens ne se sentent en relation avec rien. Ils n'ont pas d'éducation.
Tant que la société fonctionne, tant que ses processus les nourrissent, ils continuent à avoir des enfants
encore et encore, et font
plein de choses qui n'ont aucune relation avec quoi que ce soit de noble.
Mais concentrons-nous sur le sujet des enfants.
Je ferais un enfant à une femme si je pouvais me dire :
"Je crois que le monde se portera bien pendant la durée de la vie de mon enfant." Il faut également se poser les questions suivantes :
"Et si mon fils devient un jour grand-père ?
Le monde sera-t-il en mesure d'assurer le bien-être de son petit-fils ?"
Telle est la question.
Tous les parents devraient se poser cette question.
Ils ne devraient pas faire des enfants pour assouvir un besoin égoïste,
pour prouver qu'ils sont capables de fonder une famille, d'être de bons parents traditionnels qui se rendent à l'église
avec leurs deux enfants.
Le fait d'avoir des enfants doit être subordonné à quelque chose de vraiment réel.
L'Humanité doit commencer à réfléchir à sa relation avec la Terre.
Si nous faisons l'économie de cette réflexion, l'humanité est vouée à disparaître.
Nous avons créé une structure économique, une structure
économico-philosophico-religieuse
qui est absolument dissociée des choses tangibles et réelles,
et les idéologies qu'elle contient sont en passe de détruire l'espèce humaine et la planète.
LES DISCRÉDITEURS
Vendre des livres et des DVDs
qui discréditent le Mouvement Zeitgeist est devenu une industrie artisanale.
Des gens ont créé des sites Web, qui ont recours à la publicité et au parrainage, pour gagner de l'argent tout en critiquant le Mouvement Zeitgeist.
Franchement, je trouve cela amusant.
Zeitgeist 1 se fonde sur des informations préexistantes.
Il n'y a pas un seul élément de ce film qui ne soit pas issu d'une source facilement identifiable.
La partie du film qui a été la plus attaquée est la première partie, celle qui traite de la religion.
Les religions y sont comparées.
C'est un secret de polichinelle, étant donné que c'est un sujet de discussion qui existe depuis plusieurs siècles :
Les religions s'empruntent depuis toujours des éléments les unes aux autres.
Je dirais même que les religions sont obligées de s'emprunter des éléments
les unes aux autres. Pourquoi ? Parce que l'information est sérielle.
Le savoir est sériel.
Aussi est-ce faire preuve d'illogisme que de penser que toute information provenant de n'importe quelle religion est originale.
Lorsque que l'on remonte jusqu'à la source de la plupart des religions établies, on se rend compte que
c'est leur origine naturelle qui fait leur beauté.
Elles sont toutes issues d'idées primitives concernant des phénomènes naturels
comme les orages et, bien sûr, le soleil.
À l'origine, les religions n'avaient rien de métaphysique, ni d'ésotérique. Elles étaient fondées sur des phénomènes patents.
Qu'y a-t-il de mystérieux dans le fait que le soleil ait été idolâtré en tant que source de la vie ? Il est bel et bien
la source de la vie.
Qu'y a-t-il de mystérieux dans les autres éléments des religions primitives ? Absolument rien.
LE PRÉSENT
Nul ne peut nier
que nous serons bientôt à court de pétrole
et de gaz naturel. En fait,
toutes les sources d'énergie fossiles, qui constituent le fondement
de nos sociétés, sont en voie d'épuisement. Notre société
est entièrement dépendante des combustibles fossiles, à partir desquels on fabrique les plastiques
et d'autres produits.
Je ne vais pas entrer dans les détails,
mais il importe de s'interroger sur le rôle capital que jouent dans notre vie les sources d'énergie fossiles.
L'électricité que nous utilisons tous et tous les jours,
Les centrales à charbon et à gaz naturel, les carburants
qui font rouler nos voitures constituent le tissu de notre civilisation industrielle et sont issus des combustibles fossiles. Or, il est incontestable que nous les exploitons à un rythme
très supérieur à leur capacité de renouvellement, puisque leur rythme de renouvellement s'étend
sur des centaines de millions d'années.
Personne ne pense à cela.
Personne n'y pense parce que le paradigme économique dans lequel nous vivons nous empêche d'y réfléchir.
Aujourd'hui, la valeur reine de la société occidentale,
surtout aux États-Unis, la valeur centrale qui motive les gens n'est rien d'autre que la consommation aveugle.
"Le samedi, c'est le jour du shopping." Un jour, j'ai entendu quelqu'un dire ça.
C'est pour une raison précise que j'ai utilisé le bruit que l'on entend à Times Square dans "Zeitgeist Addendum".
Il y a du bruit qui émane des écrans
car Times Square est l'incarnation du gaspillage absolu.
Cet endroit incarne l'aspect le plus répugnant de l'humanité.
Je vous fais entendre le bruit du matérialisme.
L'humanité ne peut survivre dans un paradigme qui est fondé sur une croissance infinie. Or, je le répète, c'est bien ce sur quoi il est basé. Si vous n'en aviez pas conscience,
il est grand temps que vous réfléchissiez à ce problème.
Nous ne savons qu'acheter et consommer
et consommer et consommer...
C'est ce qui fait fonctionner l'économie.
Si les gens arrêtaient d'acheter, les PIBs de tous les pays chuteraient.
Plus nous achetons, consommons et gaspillons les ressources naturelles,
plus nous nous rapprochons de notre anéantissement.
Que pouvez-vous faire ?
Que pouvez-vous faire ? Comment pouvez-vous arrêter cela ?
C'est pour répondre à cette question
que le Mouvement Zeitgeist existe. Nous devons, premièrement, établir un credo philosophique qui affirme :
"Vous savez quoi ? Nous sommes tous dans le même bateau.
Nous devons tous survivre sur cette planète.
Nous sommes tous confrontés à d'énormes problèmes,
et la seule façon de les résoudre est de commencer à travailler ensemble."
Chacun doit se défaire de ses préjugés religieux,
ainsi que de ses préjugés capitalistes, socialistes, fascistes et communistes.
Nous devons nous défaire de tout ce qu'on nous a appris
et nous poser ces simples questions :
"De quoi avons-nous vraiment besoin pour pouvoir survivre sur cette planète,
et qu'est-ce qui pourrait mettre fin au cycle des guerres et autres horreurs ?
UNE ÉCONOMIE BASÉE SUR LES RESSOURCES
Le Mouvement Zeitgeist, comme il est écrit dans nos documents est, je cite :
"Le bras activiste du Projet Venus", et son rôle est donc de promouvoir ce que nous appelons une "économie basée sur les ressources".
Une économie basée sur les ressources est très, très simple.
C'est tout simplement un système qui est structuré selon, je cite : "une approche de la théorie des systèmes". Pour comprendre ce qu'est une approche de la théorie des systèmes,
il suffit de considérer notre planète.
Notre planète est un système holistique.
La première étape est donc très, très simple :
Nous considérons la Terre comme un système et la traitons comme tel.
Nous devons commencer à déterminer et contrôler toutes les ressources de la Terre.
Ne soyons pas stupides : ne permettons plus aux entreprises de contrôler,
pour leur propre profit,
des ressources qui devraient être considérées
comme le patrimoine commun de l'humanité.
Il n'est pas d'autre façon de créer un monde stable.
En naissant sur cette planète, nous en héritons. Elle est notre maison.
Elle n'est pas assimilable à un bout de terre que l'on possède et qui nous donne l'illusion d'être propriétaire.
Elle n'est pas davantage une maison que l'on croit posséder. La propriété est une illusion.
La notion de propriété est indissociable de celle de restriction contrôlée.
Le concept de propriété a pour fonction de permettre aux nantis
de contrôler la plupart des ressources, et ce, sans que quiconque puisse s'y opposer.
C'est la raison pour laquelle nous devons contrôler les ressources de la planète.
Nous devons commencer à bâtir un système de production et de distribution
qui ne soit pas fondé sur la loi du profit.
Il doit au contraire être fondé sur des moyens présentant une haute efficacité.
Il est indiscutable que notre planète regorge de ressources naturelles.
Aussi devons-nous prendre conscience des possibilités qu'offre ce potentiel.
Nous devons utiliser la science et la technologie
afin que ces ressources soient gérées de la manière la plus efficace possible.
C'est pourquoi nous préconisons l'approche systémique que j'ai déjà évoquée.
Si nous rassemblions toute notre énergie pour changer le visage de la Terre,
pour créer une économie basée sur les ressources, les choses pourraient aller très vite.
Mais on se heurte toujours au même écueil :
les orthodoxies établies et les mécanismes d'auto-préservation
causeront notre mort.
Le libre-marché va détruire notre planète.
Plus exactement, c'est le système monétaire qui va la détruire.
L'acquisition monétaire, l'obtention d'un revenu par le travail et la soif de profit
seront les fossoyeurs de l'humanité,
car elles ont pour conséquence de renforcer la puissance des maîtres du monde.
Nous sommes aujourd'hui confrontés à un effondrement écologique qui s'accompagne d'un effondrement énergétique.
Nous devons également faire face à un effondrement économique qui est très étroitement lié à l'effondrement énergétique,
et à un effondrement du travail, qui est bien sûr très étroitement lié à l'effondrement économique.
Nous sommes enfin confrontés à ce que j'appelle la "fusion criminelle".
La société est en train de s'effondrer.
Les gens disent : "On va assister à une reprise de l'économie."
La chose la plus dangereuse qui puisse se produire est justement une reprise de l'économie américaine.
La chose la plus dangereuse qui puisse se produire, c'est d'utiliser encore plus de ressources naturelles,
car cela ne pourrait que nous rapprocher d'une inévitable destruction.
Si beaucoup plus de personnes achètent des voitures pour soutenir l'économie,
une quantité beaucoup plus importante de carburant sera consommée,
et les ressources pétrolières de la planète
s'en trouveront d'autant diminuées. Plus on consomme d'essence, plus on gaspille de l'énergie pour l'amour de la consommation,
et, je le répète, ce comportement nous précipitera dans l'abîme.
En revanche, une économie basée sur les ressources
s'efforcera de supprimer toutes les pratiques non durables qui sévissent actuellement,
et de créer un système holistique de gestion des ressources naturelles.
C'est notre immense tâche prioritaire.
Pensez au temps que gaspillent la plupart des gens en se consacrant à des tâches qui ne servent absolument à rien.
Pensez à la somme d'énergie que gaspille une personne qui travaille à Wall Street
et qui est obligée de faire quotidiennement la navette entre la Pennsylvanie et Wall Street
afin d'exercer la fonction de trader.
Elle gaspille son énergie pour exercer une activité dénuée de valeur, qui elle-même occasionne
le gaspillage d'une grande quantité d'électricité et d'énergie.
Il faut prendre conscience
de ce genre de chose, prendre conscience qu'énormément d'énergie
et de ressources sont consacrées à des activités
qui ne servent que des valeurs consuméristes ainsi que l'intérêt personnel d'individus
qui n'apportent rien à la société.
Pensez combien la société serait belle
si nous commencions à éduquer les gens sur les processus naturels de l'environnement, sur la science,
la technologie et la meilleure manière de protéger les ressources naturelles.
Lorsque les gens s'engageraient dans la société dans un, excusez-moi, je veux dire au niveau professionnel,
ils exerceraient des activités utiles au bien commun.
(pheew)
Ce serait cataclysmique.
Ce serait incroyable.
Les gens exerceraient enfin des fonctions pertinentes
et jouiraient également de beaucoup plus de liberté.
D'un point de vue pratique,
je pense que ce nouveau système accentuerait la soif de survie et les mécanismes d'auto-préservation
qui existent bel et bien.
Une transformation psychologique s'opèrerait et elle inciterait les gens à servir leur intérêt personnel,
à ceci près que l'intérêt général deviendrait leur intérêt personnel.
Autrement dit, quand j'inventerai quelque chose,
tout le monde en profitera.
Mon invention pourra être améliorée et utilisée par tout un chacun.
Cette invention n'aura pas vocation à rapporter de l'argent au moyen d'un brevet et d'une marque, mais sera offerte à tout le monde.
Cela signifie qu'à chaque fois qu'une autre personne inventera ou créera quelque chose,
ou aura une idée,
je pourrai également en profiter.
L'humanité sera alors un organisme uni, un système qui fonctionne.
LA SPIRITUALITÉ
Les gens me posent beaucoup de questions sur la spiritualité,
par exemple : "Vous n'aimez aucune des religions établies,
mais êtes-vous malgré tout une personne spirituelle ?"
Ou quelque chose comme ça.
Le seul type de spiritualité qui est vraiment pertinent
consiste à comprendre les processus naturels et l'ordre naturel de l'univers,
pour user d'un jargon ennuyeux.
Comprendre la façon dont les lois naturelles fonctionnent, la loi de la gravité, la manière dont le monde fonctionne vraiment.
Dieu réside dans les lois de la nature et nulle part ailleurs.
Je crois qu'on ne pourra parler d'un véritable réveil spirituel
que lorsque les gens commenceront à se rendre compte
qu'ils doivent commencer à travailler ensemble,
qu'ils doivent partager leurs ressources naturelles,
que lorsqu'ils commenceront à comprendre que cette planète est leur mère nourricière,
que le soleil leur fournit de la lumière,
qu'il existe des sources d'énergie naturelles et abondantes,
dont tout le monde pourrait profiter,
que nous devons tout partager et travailler ensemble,
car c'est ce que le système exige,
c'est ce que la Terre exige.
La survie de notre espèce exige que nous fonctionnions de la sorte.
Si c'est le cas, on assistera à un réveil spirituel, si toutefois cette expression convient.
LE FUTUR
Nous vivons dans un monde aux immenses possibilités,
aux immenses possibilités positives.
Néanmoins, étant donné les actuelles structures économiques et idéologiques,
tous les indicateurs ne peuvent que pointer vers ce que je considère être l'auto-destruction.
Encore une fois, le capitalisme, le socialisme, le communisme, le fascisme,
et le système de croyances islamo-judéo-chrétien
n'entretiennent aucun rapport avec ce qui rend possible la survie de notre espèce.
Ce qui est vraiment triste,
c'est que l'humanité ne comprendra pas ce que sont le Mouvement Zeitgeist,
une économie basée sur les ressources, le Projet Venus,
ainsi que le discours de Jacque Fresco,
tant qu'elle n'aura pas été malmenée.
Nous sommes mus par les pressions bio-sociales.
Ce qui signifie qu'il est nécessaire que surgissent de graves problèmes pour que nous nous réveillions et ayons la volonté de changer les choses.
Je ne veux pas que l'humanité souffre.
Je ne veux pas que la population commence à diminuer en raison du manque d'énergie et de nourriture.
Je ne veux pas que ces choses se produisent.
Mais je sais malheureusement qu'une bonne partie d'entre elles va se produire
si les gens ne se réveillent pas et ne décident pas de marcher aussi vite qu'il est humainement possible
vers le nouveau paradigme qui est à l'horizon.
Il suffit de prendre conscience de l'implosion économique qui nous menace.
Le gouvernement américain a une dette qui s'élève à douze mille milliards de dollars.
Passé un certain stade, cela devient comique.
Que va-t-il se passer lorsque la dette du gouvernement américain aura atteint vingt mille milliards de dollars, voire trente mille milliards de dollars ?
Lorsque le gouvernement américain ne pourra plus payer les intérêts sur tous les bons du trésor qu'il a vendus à l'étranger,
dette qui s'ajoutera à sa faramineuse dette actuelle, le pays sera théoriquement en faillite.
Que pensez-vous qu'il va se passer lorsque la Chine ne pourra pas obtenir l'argent que lui doivent les États-Unis ?
Que pensez-vous qu'il va se passer lorsque les États-Unis,
étant donné qu'ils consomment 25% de l'énergie mondiale,
auront presque épuisé les réserves pétrolières irakiennes et commenceront à envahir d'autres pays du Moyen-Orient,
ce qui va probablement arriver avant longtemps ?
Il est évident que la Chine, qui a besoin du pétrole iranien, dira :
"Vous savez quoi ? Nous allons vous empêcher de vous emparer du pétrole iranien,
car nous en avons également besoin, et vous nous devez beaucoup d'argent. En clair, vous nous adressez un bras d'honneur."
Pensez-vous qu'une guerre entre ces superpuissances est possible ?
Hum... Je pense qu'il est fort possible
que la Troisième Guerre mondiale ait lieu.
Et cette guerre ne sera pas factice.
Je veux dire que ce ne sera pas une guerre stratégique comme le furent la Première et la Deuxième Guerre mondiale,
où primaient le réalignement géopolitique et la quête de ressources diverses.
Cette fois-ci, ce sera une guerre où les pays belligérants lutteront pour leur survie.
J'espère qu'elle n'aura pas lieu.
J'espère sincèrement que je me trompe, que mes prédictions s'avèreront erronées,
mais il suffit de considérer les tendances.
D'une façon ou d'une autre, un système qui ne sera pas fondé sur l'argent finira par être instauré.
Pourquoi ? Parce que dans le futur, les historiens se rendront compte
que le système monétaire fut la cause fondamentale de la destruction de la civilisation actuelle. Oui, on en prendra conscience
dans le futur.
Les historiens qui se pencheront sur notre époque diront :
"Nom de Dieu ! Les entreprises fabriquaient des biens
et les vendaient pour faire du profit, et ce processus
se répétait encore et encore,
sans que personne ne se préoccupe des réserves de la planète, des protocoles de recyclage, etc. Ils brûlaient les combustibles fossiles
à un rythme qui était un million de fois supérieur à celui de leur renouvellement !"
Ils se moqueront de nous,
ils diront qu'il fallait que nous fussions une espèce primitive à la con pour faire des choses pareilles.
Mais le genre humain atteindra-t-il cette époque lointaine ?
Je n'aime pas me montrer condescendant et négatif, ni user d'une rhétorique alarmiste,
mais tout ceci m'irrite, et j'essaie de ne pas être en colère.
Je veux juste faire comprendre
que le système entier dans lequel nous vivons est une imposture.
C'est un faux système. J'entends par là qu'il est non durable.
C'est aussi simple que ça.
Aussi proposons-nous à la place une économie basée sur les ressources. J'espère que tout ceux qui ont regardé ce film se rendront sur
www.thezeitgeistmovement.com / www.mouvement-zeitgeist.fr et comprendront la nature
de notre action.
J'espère que chacun de vous comprendra que
soit on change, soit on meurt.
Merci pour tout ce que tu fais, Peter.
Un film de Charles Robinson
Dupliquez-le autant que possible
(sans évidemment chercher à obtenir un gain financier).
Il n'y a pas de DVD disponible à la vente.
Téléchargement V.O. : www.whoispeterjoseph.com
www.thezeitgeistmovement.com / www.mouvement-zeitgeist.fr
www.thevenusproject.com
www.zeitgeistmovie.com
La Révolution, c'est Maintenant.
Site Web francophone : www.mouvement-zeitgeist.fr