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L'Azerbaïdjan est un pays riche en pétrole au bord de la mer Caspienne.
Son gouvernement essaie désespérément
d'améliorer son image internationale depuis quelques années.
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Mais tandis que l'Azerbaïdjan cherche à renforcer son rôle
sur la scène internationale,
ce pays manque à ses obligations internationales relatives aux droits humains .
Depuis 18 derniers mois, le gouvernement mène une répression de façon concertée
dans plusieurs domaines.
Les autorités municipales de Bakou, la capitale,
n'ont autorisé aucune manifestation d'opposants politiques
dans le centre de la ville depuis 2006.
Quand des gens osent organiser des manifestations non autorisées, mais pacifiques,
celles-ci sont presque toujours réprimées par la police.
Récemment, la police a même commencé à utiliser des canons à eau
contre des manifestants pacifiques.
Nous avons recensé 39 incidents lors desquels
des journalistes et des militants des droits humains,
et en particulier des militants politiques,
ont été harcelés, menacés, ou arrêtés.
Dans plusieurs cas ils ont été accusés de crimes graves
passibles de longues peines de prison .
Un exemple frappant est l'emprisonnement de sept membres
d'un mouvement politique de la jeunesse appelé Nida.
Ces militants avaient ouvertement critiqué le gouvernement
et en particulier les violations des droits humains.
Le gouvernement tente également de restreindre l'espace pour les ONG,
en particulier les organisations de défense des droits humains
ou celles qui travaillent sur des sujets controversés.
[Les autorités] veulent faire taire les voix discordantes
et envoyer un message à l'ensemble de la société.
Ilgar Mammadov est un éminent homme politique qui a été arrêté
en février [2013], une semaine après s'être rendu dans la ville d'Ismayilli
où il y avait eu une émeute.
Il s'était rendu là-bas
simplement pour savoir ce qui s'était passé,
mais le gouvernement l'a accusé
d'incitation à la violence de masse
et maintenant il risque jusqu'à 12 ans de prison.
Khadija Ismayilova est une journaliste pour Radio Free Europe
qui enquête sur des affaires de corruption.
Elle a exposé des allégations très graves
sur la corruption au sein de la famille du président azerbaïdjanais.
Peu après, en mars 2012, elle a commencé à recevoir des menaces.
Quelques mois plus ***, une vidéo montrant Khadija lors de rapports sexuels
et filmée à son insu a été mise en ligne,
suivie en juillet 2013
d'autres vidéos de nature intime
qui avaient été secrètement filmées
dans son appartement.
Il est difficile d'imaginer que ceci aurait pu se passer
sans la connivence du gouvernement.
[Manifestant : Le régime punit les habitants d'Ismayilli !]
Le gouvernement est très inquiet.
Ayant observé les soulèvements du Printemps arabe,
les autorités veulent s'assurer qu'un tel événement
ne se produira pas en Azerbaïdjan .
La répression s'est encore intensifiée à l'approche
de l'élection présidentielle en octobre.
Le gouvernement azerbaïdjanais devrait en priorité
libérer immédiatement toutes les personnes arrêtées
sur la base de motifs manifestement politiques.
Deuxièmement, le gouvernement devrait mener une enquête rigoureuse
sur les allégations crédibles de passages à tabac
et d'autres mauvais traitements en détention.
Et troisièmement, le gouvernement devrait réviser la législation
relative à la liberté de réunion et la liberté d'association
pour la mettre en conformité
avec les normes internationales.