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En Thaïlande, ces futures hôtesses de l'air
apprennent avec sérieux les ficelles du métier.
Dans ce pays, l'hôtesse de l'air incarne un idéal de charme féminin.
Faux cils et mascara y sont les meilleurs amis de la femme.
La compétition a été rude pour se faire engager par cette nouvelle compagnie.
Certaines élèves sont déjà submergées par le souci de leurs apparences.
Bien sûr, le plus stressant, c'est d'avoir pour collègue une ancienne mannequin.
Par exemple, Dissanai Chitpraphachin, couronnée "plus joli travesti national" en 2007.
Avec trois autres transsexuelles,
elle a été engagée par la compagnie PC AIR.
Dans la grande tradition des kathoeys, elles se fondent avec une aisance déroutante
parmi leurs collègues nées femmes.
A l'origine, on n'engageait que des hommes et femmes cisgenres.
Mais les conditions se sont assouplies, et plus de cent transgenres ont postulé.
La compagnie déclare que l'anatomie des hôtesse relève de leur vie privée.
Seule leur apparence et leurs actes doivent être féminins.
Le président de PC AIR, Peter Chan,
a reçu chaque candidate transgenre en personne
avant de les engager.
Je n'ai pas assez de cinq à dix minutes pour évaluer une transsexuelle.
Je dois l'observer toute une journée pour m'assurer de sa personnalité féminine.
Cette hôtesse se dit ravie d'avoir un poste
aux côtés de Mlle Chitpraphachin.
Je suis très heureuse. Si heureuse que, lorsque j'ai su que j'étais prise, j'en ai pleuré.
Les gens auront les yeux braqués sur nous : une transsexuelle peut-elle faire ce métier ?
La pression sera supérieure, notre préparation doit donc être supérieure à celle des cisgenres.