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On autorise et encourage la reproduction totale ou partielle de ce film à des buts non lucratifs. La copie, la modification, la traduction
ainsi que sa copie, sa modification, sa traduction, son doublage et/ou sa redistribution et sa diffusion publique.
Ce film est le résumé d'un apprentissage continu et ne devrait être, en aucun cas, considéré comme une conclusion.
Les participants de ce film ont des idées et des opinions diverses et variées,
Leur participation ne signifie pas forcément être en accord avec tout son contenu.
Coproducteurs
À tous les enfants et les jeunes qui veulent grandir en liberté.
Je garde le souvenir d'un cours de philosophie où le professeur nous a raconté une histoire...
Dans une caverne, il y avait un groupe d'hommes, prisonniers depuis leur naissance,
enchaînés de telle sorte qu'ils ne pouvaient regarder que vers le fond de la grotte.
Un bûcher et des figures manipulées par d'autres hommes projetaient sur le mur toutes sortes d'ombres.
Pour les prisonniers, ces ombres étaient leurs seules références du monde extérieur...
Ces ombres étaient leur monde, leur réalité...
L'un des prisonniers était libéré afin de pouvoir voir la réalité en dehors de la grotte.
Combien de temps lui faudrait-t-il pour s'habituer à l'extérieur après avoir été enfermé pendant si longtemps ?
Probablement, sa réaction serait une crainte profonde face à la réalité...
Pourrait-il comprendre ce qu'était un arbre, la mer, le soleil ?
Nous assumons le fait que cet homme peut voir la réalité telle qu'elle est,
et comprendre le grand mensonge de la caverne
Le professeur nous a expliqué brièvement l'interprétation du mythe
par rapport à la connaissance, l'illusion, la réalité, et comment il est possible
que nous soyons dans une grande caverne, elle-même dans une autre caverne...
Mais il n'y a aucun doute sur la nécessité qu'a cet homme libre
de retourner et de raconter aux autres ce qu'il a vu...
"L'éducation interdite"
- Bon, et c'est ainsi que dans sa onzième thèse, il en arrive à l'idée que
le philosophe ne doit pas seulement comprendre la réalité, il doit plutôt réussir à la transformer.
Les médias, les milliers de livres, tous les discours politiques,
les organismes internationaux, les experts, les philosophes, les sites internet,
tous font référence à l'importance de l'éducation.
On investit dans la formation, dans l'amélioration des établissements scolaires, dans la recherche.
On achète des livres, des netbooks, des tableaux digitaux.
On donne des cours, on augmente les salaires, on imite des modèles étrangers.
Tout pour améliorer l'éducation.
Néanmoins, il y a autant d'écoles que de réalités sociales.
Des écoles marginales, pour défavorisés, des écoles-garderies,
des écoles pour ouvriers ou pour professionnels, des écoles pour la classe moyenne,
des écoles publiques et privées,
des écoles de riches, des écoles d'élite.
La majorité prétend accueillir le plus grand nombre d'élèves possibles.
Beaucoup d'autres se concentrent sur la formation des travailleurs de différents niveaux.
Et seulement quelques-unes se consacrent aux prétendus résultats d'excellence".
Au-delà de leurs différences, toutes aspirent à un même idéal d'école
À quel point cette école idéale nous aide-t-elle à nous développer individuellement et collectivement ?
Ce paradigme éducatif cherche-t-il réellement que les gens aient une bonne qualité de vie ?
qu'ils travaillent à l'amélioration de leur communauté ?
Existe-t-il un autre type d'école qui y parvienne ? Existe-t-il une éducation conçue à partir de ces idéaux ?
Cela nous a amené à ouvrir les portes d'un monde occulte à beaucoup d'entre nous...
Ce film fait partie d'un processus qui n'a probablement pas de fin,
une question qui sûrement n'a pas de réponse.
une recherche sur la nature de l'apprentissage et de l' éducation,
Quelles erreurs avons-nous commises,
et surtout, sur quelles idées nous appuyer pour continuer cette recherche,
pour continuer notre apprentissage...?
- Bon, je suppose que ce qu'Alicia veut, ce que la directrice veut, c'est
simplement se mettre d'accord arriver à un consensus sur ce qui va être dit,
c'est un acte collégial, le collège doit savoir ce qui va se dire.
- Bien sûr, bien sûr!
- Javier, où en sommes-nous?
- Bon, moi, je propose aux jeunes comme exercice, d'écrire un texte
présentant le bilan de ce qu’ils ont fait à l'école au cours de ces dernières années.
- "Très peu de ce qui se passe à notre école est vraiment important."
"On nous enseigne à garder nos distances et à être compétitifs."
"Les parents et les professeurs ne nous écoutent pas"
"C'est pour ça que nous disons, ça suffit!"
"L'éducation est interdite."
"Si tu cherches des résultats différents, arrête de faire toujours la même chose"
L'élève n'apprend pas à lire de façon compréhensive après l'âge de 12 ans,
il n'apprend pas les opérations mathématiques, il n'apprend pas... enfin il apprend très peu...
Qu'est-ce qui fait que l'élève échoue en milieu scolaire?
Cette certitude vient du constat que ce n'est pas l"élève qui échoue.
C'est le système qui est mal structuré.
Les réformes scolaires en vogue actuellement, son mal orientées.
C'est juste un camouflage de ce que nous pensons qu'il faut améliorer dans l'école
Le problème est la conception paradigmatique que nous avons de l'école,
c'est un problème de conception de base.
Les écoles et les collèges en Amérique latine ne sont que des espaces ennuyeux.
et je vous invite toujours à aller voir dans les écoles,
pour regarder la caricature à détruire...
celle du professeur devant le tableau en train de faire cours.
en plein XXI siècle, cela n'a pas de sens.
C'est une matière statique, qui ne bouge pas,
Une matière qui ne dit que des mots.
Je suis l'adulte, je suis celui qui va vous donner cette information.
Vous devez l'apprendre telle quelle.
Parce que c'est comme ça.
Vous êtes des enfants, vous devez vous taire et obéir.
Silence.
Taisez-vous, vous ne savez jamais rien.
Ils ne cherchent, pour ainsi dire, qu'à développer les programmes
Ils ne s'intéressent qu'aux contenus.
Celui qui n'apprend pas à lire, à écrire et à calculer n'est pas éduqué.
Parce que le travail est uniquement axé sur certaines capacités et certains apprentissages.
La connaissance actuelle est partialisée. parce que la vision est partielle.
Nous disons que, dans les écoles conventionnelles, l'apprentissage est préventif.
"Madame, à quoi ça sert?" et l'enseignante répond : "Ah, un jour tu pourras en avoir besoin"
Mais nous savons que ces connaissances ne durent pas longtemps.
De nos jours les paradigmes changent très vite.
La connaissance change de façon permanente.
Mais, ce qui se passe c'est que les systèmes éducatifs n'ont pas changé
aussi vite que la société.
C'est là où se situe le problème de fond.
Dans les écoles normales et dans les facs de sciences de l'éducation nous apprenons que
un objectif doit être mesurable, quantifiable et observable.
Nous commençons ainsi à chercher la règle qui nous permet de mesurer les objectifs.
C'est ce qui est appelé la notation. Que ce soit un A, un bonhomme heureux ou un bonhomme triste.
Mais la logique en sera toujours la même, comparer
Comparer l'élève, ses apprentissages.
Face à une échelle standardisée qui mesure, Quoi?
Bien que chaque élève soit unique, singulier, impossible à répéter.
On cherche à ce qu'un numéro définisse, la qualité même de la personne que tu es.
Alors, par exemple, on crée des conflits au niveau cognitif "voyons, qui est le premier à pouvoir le faire..."
De telle sorte que les uns sont gagnants et les autres perdants.
Chaque fois qu'il y a des perdants, il y a aussi quelqu’un qui se sent mal, c'est évident.
On stimule trop la compétitivité entre les enfants.
Les meilleurs élèves sont valorisés, reçoivent des prix.
Ces enfants qui ne réussissent pas leur examens sont réprimandés.
dans bien des cas, ils ne sont même pas pris en compte.
Tout le monde parle de la paix, mais personne n'éduque pour la paix.
On éduque pour la compétition et celle-ci est la prémisse de n'importe quelle guerre.
En théorie, toutes les lois de l'éducation nous parlent d'objectifs de développements humains profonds,
de valeurs humaines: coopération, communauté, solidarité, égalité,
liberté, paix, bonheur... et voilà qu'ils se remplissent de beaux mots.
La réalité c'est que la structure basique du système promeut justement les valeurs opposées,
la compétition, l'individualisme, la discrimination, le conditionnement, la violence émotive et le matérialisme.
N'importe quelle idée promue par ce discours est incohérente par rapport à ce que la structure soutient.
A savoir que, même si l'école théorise et discute sur les principes et les valeurs,
la discussion porte sur les contenus.
Si je viens d'un paradigme fragmenté dans lequel ce qui m'intéresse c'est d’enseigner l'histoire.
Je vais observer combien ce sujet sait d "Histoire" après que
je lui ai parlé d'Histoire et fait lire un livre d'Histoire.
Et ensuite c'est fini, cela n'a plus rien à voir avec moi.
que cet individu souffre, vienne d'une bonne famille ou pas, ait de l'argent ou pas.
Pour l'enseignant traditionnel, le plus simple c'est de continuer à faire comme il a toujours fait.
Vous voulez être médiocre toute votre vie?
Ou ce que vous avez appris par tradition
Vous n'êtes plus un gamin de CP
Alors l'enseignement devient simplement un processus de reproduction symbolique.
Je ne veux pas entendre une mouche voler.
En Argentine, actuellement, la majorité des enfants se disent:
Quelle flemme, c'est lundi, je dois aller à l’école!
Mais le pire, c'est que la majorité des enseignants argentins se disent exactement la même chose.
Je crois que les enseignants actuels sont les enfants du système.
Ce n'est pas le fait qu'un enseignant naisse ou veuille être prof pour être bon ou méchant.
C'est ce que l'état lui permet.
Ça suffit: privés de récré!
Ah non, ne venez pas me dire qu'il y a des problèmes à la maison.
Comment je peux éduquer l'émotion de ces enfants si pendant ma formation,
on ne m'a jamais rien appris sur les émotions?
Si vous continuez à bavarder, je vous sépare, eh!
Je ne veux pas qu'il perde son temps à l'école, je ne veux pas qu'il y passe de mauvais moments.
Actuellement, un enfant de 8 ans passe plus de temps à l'école qu'un étudiant à la fac.
cela n'a aucun sens, il n'y pas tant de connaissances que ça à apprendre à l'école
L'école n'est même pas un lieu de formation
C'est une garderie, ou comme j'aime dire: un méga parking d'enfants.
Je pense que ce sont des prisons. Je pense que c'est une horreur d'avoir à y enfermer des enfants.
qu'il faut y avoir des gardiens pour faire en sorte qu'ils ne s’échappent pas.
Et donc, de plus en plus y sont enfermés. Chaque fois, nous faisons des murs plus hauts.
Les murs peuvent être en briques ou des arbres.Ce sont toujours des murs qui isolent et séparent.
Je veux que l'école soit pour lui un espace de développement personnel.
et non pas un lieu où il est dompté, en vue de son entrée dans le secondaire,
puis en fac et ensuite dans le monde du travail.
et ensuite: pour quoi encore?
Mais il est tellement plus simple de dire:Taisez-vous!
Maintenant, ouvrez les cahiers,
Prenez votre stylo rouge
C'est du dressage canin,
ce n'est pas de l'éducation.
oui, bon en réalité ce que les enfants me disent c'est qu'ils pensaient lire le texte devant le public
C'est une ébauche
Ha ha, non ce n'est pas une ébauche, c'est ainsi que nous allons le faire
Non, non Martin, ici il y a des mots très offensifs
Vous ne pouvez pas nous attaquer gratuitement de cette façon
- Bon, si vous vous sentez attaqués c'est bien pour quelque chose. - Bon, arrête un peu
Alicia, nous avons fait seulement la tâche que nous a donné le prof
- Alicia, c'est pour cela que je te dis que ce n'est qu'un brouillon. Ils vont polir le texte.
- Nous n’allons pas le polir, nous allons le lire tel quel ... - Martin!
- Nous n'allons pas le polir, non!
- Martín, tel qu'il est, c'est un manque de respect!
- Pardon, j'avais oublié que dire ce que l'on pensait c'était un manque de respect.
Notre difficulté à comprendre la scolarité obligatoire voit son origine dans un fait inopportun
sa nuisance du point de vue de la perspective humaine
est un avantage du point de vue du système
Cela ne se sait pratiquement pas, mais l'éducation
publique, gratuite et obligatoire
a été inventée à un moment de l'Histoire.
Avant, elle n'existait pas.
L'éducation dans l'Antiquité était bien loin de ce que nous appelons aujourd'hui éducation
A Athènes, par exemple, il n'y avait pas d'écoles, les premières académies de Platon
c'étaient des espaces de libre réflexion, d'échange et d'expérimentation.
l’instruction obligatoire était pour les esclaves.
D'autre part, l'éducation à Sparte était très semblable à l'instruction militaire.
L'état se débarrassait de ceux qui n'atteignait pas les niveaux attendus.
Il y avait des classes obligatoires, de fortes punitions et des changement de conduite induits par la douleur et la souffrance.
Autrefois l'éducation était entre les mains de l'église catholique, tout au moins dans la chrétienté occidentale.
Et c'est tout récemment, seulement au XVIIIè siècle, pendant une époque de l'Histoire appelée le Despotisme Eclairé,
vous en avez certainement entendu parler à l'école, quand le concept d'éducation publique,
gratuite et obligatoire, a été créé.
L'école telle que nous la connaissons est née à la fin du XVIIIè siècle et au début du XIXè, en Prusse.
Dans le but d'éviter les révolutions qui avaient lieu en France,
les monarques y ont inclus quelques principes d'instructions pour satisfaire le peuple,
mais tout en maintenant le régime absolutiste.
L"école prussienne se basait sur une forte division de classes et de castes
Sa structure héritière du modèle spartiate promouvait la discipline, l'obéissance et le régime autoritaire
Que cherchaient ces despotes éclairés?
Un peuple docile, obéissant
qui soit prêt à faire les guerres qu'il y avait à cette époque, entre toutes les nations;
qui étaient en train de naître.
Par exemple, Catherine la Grande de Russie,
a appelé les encyclopédistes français pour ça.
Diderot, un des plus célèbres, était là pour mettre en œuvre
cette formule, formant non pas des citoyens,
mais des sujets obéissants de ces états.
Les nouvelles du succès de ce modèle éducatif se sont vite répandues,
et en peu d'années, des éducateurs d'Amérique et d'Europe, ont visité la Prusse pour se former.
Avec le temps, le modèle s'est étendu au plan international.
Beaucoup de pays importèrent l'école moderne axant le discours sur l'accès à l"éducation pour tous,
en élevant le drapeau de l'égalité quand, justement, l'essence même du système
provenait du despotisme, cherchant à perpétuer des modèles élitistes et la division de classes.
Voici l'origine de l'éducation publique.
Pensez que Napoléon,
peu après,
et ennemi juré de tous ces despotes, a fait la même chose.
Il le disait textuellement:
"Je veux former
un corps enseignant
afin de pouvoir diriger l'opinion des français.
Vous comprenez? C'était clair pour lui et c'est ainsi que cela fonctionne qu'on le sache ou pas, jusqu'à aujourd'hui.
L"école naît d'un monde positiviste régit par une économie industrielle,
par conséquent, il essaie d'obtenir les meilleurs résultats observables avec un minimum d'effort et d'inversion possibles,
en appliquant des formules scientifiques et des lois générales.
L'écoles était la réponse idéale aux besoins des travailleurs,
et les industriels du XIXè siècle eux-mêmes
furent ceux qui financèrent la scolarité obligatoire grâce à leurs fondations.
Où je mets les enfants de ces personnes pour qu'elles puisent travailler?
Comment nous les éduquons pour qu'ils apprennent à lire, comment nous créons des ouvriers intelligents?
L'éducation continue à être la même chose, un outil pour former des travailleurs utiles pour le système
et un instrument utile pour que la culture reste la même et puisse se répéter.
Ce qui revient à conserver la structure actuelle de la société.
Des recherches sur le contrôle du comportement sont venues compléter l'école,
depuis des propositions d'utopies sociales jusqu’à des théories de supériorité raciale.
Ce n'est pas étonnant que les premiers états avec le système prussien ou similaire,
ont été, avec le temps, des foyers de xénophobie ou de nationalisme extrême.
Le modèle de production industriel à chaîne de montage, était parfait pour l'école.
L'éducation d'un enfant était comparable à la manufacture d'un produit.
et demandait,, par conséquent, une série d'étapes déterminées par un ordre spécifique,
séparant les enfants par générations en niveaux scolaires
et pour chacune de ces étapes, il travaillerait sur des éléments déterminés,
des contenus qui détermineraient le succès, minutieusement pensés par un expert.
Disons que le l'enseignant est la figure chargée d'enseigner une série de contenus préétablis,
parce que quelqu'un en a décidé ainsi, à un moment déterminé.
Mais l'éducation n'est pas mise au point par les biologistes,
et curieusement bien des fois ce ne sont pas, non plus, les éducateurs qui la préparent,
se sont des administratifs,
des personnes qui ne font pas cours.
Dans cette chaîne, une personne serait en charge, d'une petite partie du processus,
C'est insuffisant pour connaitre le mécanisme dans sa totalité, ainsi que les personnes en profondeur.
un enseignant par an, par matière, avec 30 ou 40 élèves,
amène au point que le processus finit par être purement mécanique.
L'éducation telle que nous la voyons aujourd'hui est administrative,
il y a des élèves qui arrivent, des enseignants qui font cours,
des élèves qui s'en vont, des enseignants qui s'en vont et le cycle reprend le lendemain.
Un professeur d'état est un fonctionnaire.
A qui l'autorité dit: "Vous devez enseigner ça et ça et de cette façon."
Parce qu'il faut le répéter à beaucoup trop d'enfantss avec un enseignant qui a beaucoup trop d'heures de cours
et peu d'heures d'attention à l'élève de façon particulière.
Donc, il va toujours s'adresser à un groupe collectif.
Parce qu'évidemment, si j'ai 30 enfants
je ne peux pas prétendre à ce que tous les 30 veuillent faire la même chose en même temps.
Ce système de chaîne de montage, qui naît avec le taylorisme a été appliqué aussi bien à l'industrie,
qu'à l'école et à l'armée dans les différents pays et cultures d'Occident.
Jusqu'à il y a quelques décennies, l'école ressemblait à une caserne ou un asile,
la récré même se termine par une sonnerie anonyme, pas humaine,
qui indique aux enfants qu'ils doivent s’exercer peu à peu a s'arrêter sur une dalle déterminée
derrière une tête déterminée, pour se mettre en rang généralement du plus petit au plus grand.
Pendant les siècles derniers, nous avons construit nos écoles
à l'image des prisons et des usines,
ayant pour priorité le respect des règles, le contrôle social.
L'école a été pensée comme une usine de de citoyens obéissants, consommateurs et efficaces,
où peu à peu, les personnes se transforment en numéros, notations et statistiques.
Les exigences et les pressions du système finissent par tous nous déshumaniser,
parce qu'ils vont au-delà des enseignants, des directeurs ou des inspecteurs d'éducation.
Ils sont considérés comme homogènes,
avec des contenus homogènes qui doivent obtenir des résultats semblables.
Que nous devons savoir tous la même chose.
Malgré le fait que tous les adultes nous ne savons pas la même chose.,
malgré le fait que nous ne faisons pas tous la même chose.
Dans les écoles nous devons tous vouloir faire la même chose et la faire tous correctement.
Alors, l'école s"avère peu apte à répondre à nos besoins individuels,
parce que l'école instruit, c'est un centre d'instruction et c'est ce qu'elle fait.
Celui qui n'apprend pas, ne passe pas. Voila la réalité.
Cela implique d’une certaine manière que le système éducatif est un système d'exclusion sociale.:
il sélectionne le type de personnes qui va à la fac
afin de former une série d’élite
qui domine les entreprises, qui domine les systèmes de production, économique, de communication, etc.
Et un autre type de personnes
pour lesquelles l'école n'est pas suffisamment adaptée
qui sont destinées à d'autres types de travail plus précaires parce qu'ils n'auront pas les diplômes pour faire autrement.
Le système et les états
ne s'en préoccupent pas,
honnêtement, l'être humain ne les préoccupent pas en tant que personne, qu'individu.
Et en ces termes, toute forme d’éducation qui cherche autre chose, doit être interdite.
La réalité est que l'essence de l'école prussienne fait partie intégrante de la structure même de notre école.
La standardisation des tests, la division par âge,, les classes obligatoires,
les programmes sans aucun lien avec la réalité, et le système de notation,
les pressions sur les enseignants et les enfants, le système de récompenses et punitions,
les horaires stricts, l'enfermement et la séparation de la communauté, la structure verticale.
Tout cela continue à faire partie des écoles du XXIè siècle.
L'école est fermée au monde extérieur.
Je t’expliquais le litre de mon livre "De la carte scolaire, au territoire éducatif",
pour signaler ce conte du cartographe que racontait Borges
qui commence à faire une carte d'un territoire déterminé
et essaie, avec enthousiasme,de la faire la plus parfaite possible.
La carte termine par remplacer le territoire.
Alors, de nos jours, l’école s'est cloîtrée, elle s'est mise à l'intérieur de la carte.
Que nous apprend-elle? Des vérités sur la carte, et non pas sur le territoire.
L"école n'est pas synonyme d’éducation.. L"école pourrait être une vieille carte de sagesse.
Mais l'éducation est un territoire où tout l'apprentissage peut se faire.
Qu'est-ce qu'une bonne éducation? Faire en sorte qu'une grande quantité d'enfants répondent aux standards de qualité?
Qu'ils obtiennent des outils et des connaissances qui ne les intéressent pas
pour surpasser des barrières que d'autres leur imposent?
Ce n'était pas l'objectif de l’éducation d'arriver à une bonne qualité de vie?
Oublions un instant tout ce que nous savons sur l’éducation,
toute notre façon de comprendre l'école,
tout ce que l'on nous a dit que nous devons apprendre sur la vie et ce que nous devons enseigner à nos enfants.
Commencer à voir chaque chose,
la revoir comme si c'était la première fois.
C'est à dire chaque action, chaque attitude, chaque habitude.
Si nous n'étions pas en train de faire les choses comme nous sommes en train de faire parce qu'on les a toujours faites ainsi.
Comment les ferions-nous aujourd'hui?
- N'est-ce pas? C'est comme se secouer la tête et se dire,
allons, recommençons.
Recommençons.
-Voyons, vous devez comprendre que ce que vous avez écrit peut être dérangeant pour beaucoup de personnes.
-Bon, d'accord, mais si c'est ce que nous ressentons et nous l'écrivons ainsi. Pourquoi nous ne pouvons pas le lire ainsi?
-Ce sont nos mots, ce que nous pensons. Où est le problème? -Assume ce que nous avons écrit ici.
-Non, non, arrête, arrête, arrête. -(Discussion)
-Arrête, arrête, arrête un peu Martin, je te connais.
Tout te dérange dans cette école, je te dérange,, les profs te dérangent. Je te connais bien.
-Non, toi tu ne me connais pas.
-Si je te connais. -Non, tu ne me connais pas.
"Ne me suivez pas, suivez l'enfant."
Nous ne voulons pas de donneurs de leçon, nous voulons des éducateurs.
Ça c'est facile, Ce qui est difficile c'est
d'aider à la formation du développement normal d'une personne.
Si je veux y contribuer je dois connaitre l'être humain intrinsèque.
Quel potentiel a-t-il?
A quel âge a-t-il ce potentiel?
Mais, mais, il ne suit pas l'enfant. Il n'est pas en train d'observer l'enfant.
Il ne connait pas réellement l'enfant, chacun en particulier. Mais il connaît bien la théorie.
Donc, c'est comme un adulte qui sait bien ce que doit faire un enfant, mais il est un peu aveugle devant la réalité.
C'est à dire, le centre de l'éducation c'est l'enfant.
Alors, elle est réellement pensée à partir de ses besoins.
Et non pas, à partir de nos besoins d'adultes.
Les enfants dès leur naissance, ont cette capacité à créer, son créatifs, observateurs et curieux.
Et il peut se passer deux choses à l'école:
que ce processus soit accompagné d'activités propices capables de suivre cette capacité ou qu'elle soit frustrée.
De fait, nous pourrions dire que l'être humain tend à apprendre.
Nous pourrions même préciser que, pour l'être humain, il n'y a aucun mérite, à apprendre.
Même plus, il ne peut pas ne pas apprendre.
Tu le vois. Il est tout le temps en train de demander Et ça c'est pourquoi? Et ça pourquoi?
Ce n'est pas qu'il faille lui inculquer l'envie de demander, il l'a par essence..
Il suffit qu'il ait des organes sensoriels et perceptibles, , N'est-ce pas?
il suffit qu'il ait son cerveau et qu'il pense, raisonne, imagine, crée, fantasme.
Mais l'école arrive, justement, à le faire taire.
De sorte que, si tu y prêtes attentions, à chaque fois, au fur et à mesure que les enfants grandissent,
ils perdent de leur curiosité et de leur envie d'apprendre.
Un enfant de 12 ans,
s'empare difficilement d'un livre lorsqu'il sort de l'école,
c'est une minorité qui le fait.
Pourquoi? Parce qu'il en a marre, il en a réellement marre, que l'on lui dise ce qu'il doit ou ne doit pas faire.
et il a perdu tout la curiosité pour apprend.
L"esprit d'un enfant a des qualités d’apprentissage qualitativement supérieures à celles d'un adulte,
parce qu'il est naturellement développé pour percevoir ce qui se présente à lui
et c'est ainsi qu'il développe son esprit, qu'il se construit lui-même.
En peu d'années, il apprend à contrôler son corps,
il peut communiquer en plusieurs langues, comprend les règles de la Nature et les caractéristiques de sa culture.
Tout ce processus complexe et merveilleux, se fait de manière inconsciente.
Il l'apprend par lui-même, sans trop d'effort.
De tout ce que nous avons appris à l'école, même si nous apprenions beaucoup de choses à l'école,
il y en a très peu dont nous avons besoin au quotidien.
Il est possible que l’école soit une opportunité mais je ne crois pas qu'elle soit nécessaire..
Je pense qu'elle est trop, c'est une tres bonne opportunité pour la société, mais nous pouvons nous en passer.
Parce qu'il est possible de vivre sans connaître les logarithmes, mais nous ne pouvons vivre sans savoir être en relation avec les autres,
ou sans savoir marcher, ou sans savoir utiliser des outils.
Tout cela les enfants l'apprenne à travers le jeu.
les enfants ont, depuis leur naissance, l'habilité de se construire eux-mêmes.
en apprenant de ce qui se trouve autour d'eux,
en jouant et en explorant le monde.
Les enfants absorbent la culture, ils assimilent celle de leurs parents,
et cela se voit même dans le langage.
Les nombres, les lettres et les mots sans dans le contexte culturel humain, alors ils l'apprennent.
Comme ils apprennent à marcher, puisqu'il y a des adultes qui marchent.
C'est à dire, quand un être humain naît,
sa biologie ne l'oblige pas a se comporter comme être humain.
Il a besoin de naître dans un entourage humain.
Tout ce qui nous entoure, influence grandement notre apprentissage.
Les espaces, les temps, les attitudes de nos familles.
Les émotions, les goûts, les croyances.
Tout cela fait partie de l'environnement dans lequel nous nous construisons.
Alors, la question est:
Quel environnement nous sommes en train d’offrir aux enfants pour que les adultes se développent de cette façon?
Parce qu'un enfant arrive et c'est dans un environnement dogmatique.
"Assieds-toi ici", "Reste 6 ou 7 heures assis dans ce rang". Quelle horreur!
Si nous sommes dans une famille ou les réseaux d'affect sont très faibles, les niveaux d'agression sont très hauts,
et de violence, l'enfant va être violent, probablement très violent.
Ce n'est pas absolument sûr qu'il sera violent, je ne dis pas ça, mais nous sommes en train de dire
que dans des contextes de violence, celle-ci se reproduit facilement.
L'enfant va donner ce qu'il reçoit.
C'est la raison pour laquelle nous devons arriver à avoir des relations plus aimantes, beaucoup plus profondes dans la classe.
Des études montrent qu'actuellement, à l'âge de 5 ans,, 98% des enfants peuvent être considérés comme des génies.
Ils sont curieux, créatifs et ont l'habilité de penser de différentes manières, de résoudre des problèmes.
c'est à dire qu'ils ont l'esprit ouvert.
Le problème est que 15 ans plus *** seulement 10% des enfants conservent ces capacités.
Donc, d'une certaine façon, je suis en train de dire que, au-delà du cerveau,
depuis le monde de la conscience, nous sommes tous des génies.
Et réellement l'enseignant, doit apprendre à ce que ses élèves,
puissent ouvrir les portes de son cerveau pour que toutes les connaissances y descendent,
ainsi que cette créative et cette génialité que nous avons tous en nous.
Si nous regardons les grands hommes et les grandes femmes de l'humanité,
tous ont été de grands rêveurs, c'est à dire qu'ils ont eu une énorme imagination.
En tant qu'êtres humains, nous sommes le résultat de milliers d'années d'adaptation naturelle et d'évolution.
Nous avons en nous ces caractéristiques qui nous permettent de survivre, nous transformer et grandir.
Depuis l'envie de manger quand nous avons faim, jusqu'à la curiosité interne de l'enfant d'explorer le monde.
Ce potentiel est en train d'attendre que nous lui permettions de se manifester.
Chez les enfants nous voyons le jeu spontané,
chez les adolescents d'aujourd'hui à travers la révolte et la nécessité de transformer la réalité.
Pourquoi insistons-nous à tuer leur spontanéité, et à punir leur révolte,
quand ce sont les caractéristiques qui manifestent leurs besoins humains internes qui cherchent à se développer?
L'enfant a un maître intérieur, surtout pendant son plus jeune âge,
qui le pousse à apprendre, à découvrir, qui le pousse à bouger.
qui le pousse à participer, à travailler, à répéter des comportements,
qui le pousse à décider quand il ne veut plus répéter quelque chose parce qu'il le maîtrise.
En observant le comportement des enfants, nous découvrons qu'ils utilisent tous les critères d'un investigateur distingué,
exactement les mêmes. Bien sûr qu'il y a différents niveaux de complexité, n'est-ce pas?
Mais il n'y a pas d'enfant qui ne soit systématique dans l'observation,
il n'y a pas de petite fille qui ne soit pas en train d'observer sans générer des expériences.
Comment faire pour qu'il soit encore plus créatifs? Eux le sont déjà,
la seule chose que nous devons faire, c'est leur offrir les possibilités pour pouvoir l'exprimer
de différentes façons.
S'ils continuent à le faire, demain se seront des scientifiques,
demain se seront des artistes.
Il faut les laisser faire.
- Ça suffit, Martin, ce n'est pas nécessaire; qu'est-ce que tu gagnes avec ça?
-Ils posent le problème des notes, par exemple. Ils disent que la seule chose qui nous intéresse c'est la note finale.
Que cela ne nous intéresse pas qu'ils étudient ou pas,ns'ils apprennent ou pas.
-Allez Martin.
- Ça suffit. Ce que je gagne? Je me défoule.. -Pourquoi tu es si têtu?
- Et, en plus, nous sommes en train, d'une certaine façon, de les mettre en concurrence pour cela.
-Tu penses ainsi aussi?
-Tiens, je ne trouve pas que ce soit une idée si farfelue, si trompeuse.
Evidemment quelque chose dans la structure de de l'école ne leur fait pas du bien.
-Regarde Javier, je crois que ce qui fait le plus de mal aux enfants, c'est la société.
Et avec la société que nous avons, ce qui peut lui arriver de mieux, c'est d'aller à l'école. Tu ne trouves pas?
- Ça va, mais c'est assez fort. - Oui, je sais, mais ...
-Excusez-moi! - Oui
Là, il y a tout ce que j'ai appris en cinq années d’école.
Vous savez ce qui va arriver avec tout ça?
Je vais tout oublier.
Plus encore.
J'ai déjà tout oublié.
"Etudier ne veut pas dire consommer des idées, mais plutôt les créer et les recréer.
Alors c'est ainsi que l'éducation naît, on ajoute plus d'information parce que nous la croyons nécessaire.
Ma question est:
Qu'avons-nous retenu de ce que nous avons appris à l'école primaire, par exemple?
Qu'avons-nous retenu des contenus enseignés au collège?
C'est que de la façon dont vous en parlez, n'est motivante pour personne.
Et l'étudiant pense que la seule chose à faire c'est répéter, répéter, répéter jusqu'à avoir tout en tête.
-Répétez, voyons voir
"Actinium ac 3 métal,
"Actinium ac 3 métal"
Voyons.
Quand je répète, quand je répète
ce que l'on me dit que je dois répéter,
je me transforme simplement en répétiteur.
"acide désoxyribonucléique,
acide désoxyribonucléique,
acide désoxyribonucléique;"
Que je comprenne ou pas, peu importe, parce que ce qui est important c'est que je le dise ce qui est dit, de la même façon.
"acide désoxyribonucléique,
acide désoxyribonucléique".
Si j'exige d'un enfant plus que ce qu'il peut donner, je commence à générer du stress en lui.
"acide désoxyribonucléique,
acide désoxyribonucléique,
acide désoxyribonucléique".
Apprendre devient un processus fastidieux,
en un processus difficile,
et j'arrête d'apprendre.
Tout ce que l'on apprend à l'école jour après jour,
passe au second plan, si cela ne fait pas partie de notre décision, si cela ne forme pas partie de notre option.
Ce sont des connaissances froides, ce sont des mots qui peuvent s'en aller avec le temps.
Nous pouvons emmagasiner l'information et le savoir dans notre cerveau, dans un livre ou un ordinateur.
Mais la compréhension est un outil, en constante croissance,
ce sont des caractéristiques uniques qui varient selon chacun,
ce qui implique créer et établir des relations entre les critères,
résoudre ainsi les problèmes et construire de nouvelles connaissances.
Les enfants n'étaient pas des automates, qui simplement copiaient ou répétaient des choses comme ça, sinon qu'il y avait réellement,
il y avait plus de conscience de leur part, sur ce qu'ils étaient en train de faire.
Ce concept va être en lui, il va l'assumer d'une certaine façon, en relation avec son vécu.
S'il n'y a pas de plaisir dans l’apprentissage, il n'y a pas d’apprentissage authentique.
Et surtout, la génialité que chacun porte en soi, ne peut pas se révéler,
et ne peut pas enrichir le reste de la classe, ni l'enseignant lui-même.
L'apprentissage en profondeur ne peut être que fondé sur l'intérêt, la volonté, la curiosité,
et prend son origine au-delà des frontières de la raison.
C'est bien plus qu’analyser ou mettre des concepts en relation.
Apprendre implique un processus profond qui crée une relation entre les gens et leur entourage.
Un des principes de la neuroscience est :
"Ce que le cerveau humain préfère c'est apprendre,
mais lorsqu'il apprend dans la joie et la bonne humeur, de façon ludique."
Nous sommes partis de l'intelligence émotionelle pour progrésser vers la logique,
et cette logique est valable, elle est correcte et plus complète.
Il y a quelquechose de merveilleux à observer le moment de la découverte,
qui est le moment de l'apprentissage. Cet enfant n'oubliera plus jamais
le moment où il comprit le pourquoi.
Auparavant la connaissance ne pouvait se trouver que dans les bibliothèques ou les universités,
y avoir accès était vital pour l'apprentissage.
Aujourd'hui, le libre accès à l'information, les bibliothèques virtuelles, la construction collective de la connaissance
permettent non seulement que la connaissance soit à la portée de tous
de façon ouverte et plurielle, mais également qu'elle s'actualise en permanence.
Ce que nous pouvons apprendre aujourd'hui à l'école,
dans 4 ans au mieux, lorsque l’élève aura quitté l'école,
ce ne sera plus du tout d'actualité.
L'éducation, étant encadrée scolairement, a été confinée dans l'école
et nous avons perdu les critères extérieurs de la nature.
Aujourd'hui on lit les critères qui sont dans les livres,
le problème, c'est que comme bon nombre sont vrais,
à quoi bon les remettre en question?
Mais ce faisant on dénature le processus éducatif qui est une découverte,
et non un apprentissage de vérités.
Il ne va plus transmettre l'information comme étant la vérité, il va plutôt la présenter
et en même temps il sera prêt à la mettre en question et à la réviser avec les élèves , n'est-ce pas ?
BALLON FAIT MAISON
MAISON VOISINE
BALLON ACHETÉ
BALLON PERDU
"Ce que nous devons apprendre nous l'apprenons en faisant."
A tous les niveaux l'être humain apprend toujours de ce qu'il fait.
Il doit faire des efforts pour apprendre ce qu'il ne fait pas.
Il y a d'abord l'action puis vient l'aspect cognitif.
Et parfois nous regardons la motricité de façon péjorative,
or il se trouve que la motricité est très liée au cognitif.
Le jeu est un défi à l'inconnu.
Un défi à ce qui peut arriver, parce que quand un enfant joue ou se confronte à cela,
il part du principe qu'il met quelque chose en mouvement,
dans l'éducation on met toujours quelque chose en mouvement.
A l'école, c'est mon point de vue,
on vient pour apprendre évidemment, pas seulement pour jouer,
mais en jouant on apprend beaucoup.
On étudie grâce à des sorties dans la nature,
chercher les choses, explorer, trouver, expérimenter.
Lorsque tu travailles et que tu connectes les enfants à la nature, tout réussit.
Aller à cette école est un plaisir, car tous les jours on a tellement de choses
à expérimenter, à reche rcher, pour reconnaitre le fait d'être vivants.
Le rôle de l'éducateur consistera alors, à chaque instant, à montrer les mystères, montrer
les situations dans la nature qui, bien qu'elles soient déjà décrites par la science, elles ne le sont pas pour l'élève.
De façon à ce que l'élève s'étonne face à quelque chose et essaye de lui trouver une explication.
Il y a plusieurs décennies, un mouvement appelé école active est né,
où l'enfant fait, produit, sort des bancs de l'école.
Mais cela n'est pas nouveau, Piaget l'a écrit dans les années 50,
ce n'est pas mis en application parce que c'est prise de tête.
Au début du XXème siècle de nombreux mouvements surgirent au sein de la pédagogie,
des représentants de plusieurs parties du monde développèrent des expériences éducatives centrées sur l'action,
la liberté de l'enfant, et la construction autonome de l'apprentissage,
en repensant toute la structure de l'école traditionnelle.
Mais vers la moitié du siècle, toutes ces idées de changement commencent à tomber dans l'oubli
avec la peur de la montée des régimes totalitaires.
La méthode est centrée sur l'idée que c'est l'enfant qui apprend, par lui même.
On doit nécessairement lui fournir des objets physiques,
des objets concrets que l'enfant puisse manipuler, pour qu'il puisse expérimenter.
Toute l'éducation primaire opère avec du matériel concret.
Si l'enfante se trompe, il va s'en rendre compte car le matériel induit l'auto-correction.
Et normalement, ce n'est pas à l'adulte de corriger l'enfant.
C'est l'enfant lui-même qui doit se corriger.
Ceci dit, dans bien des cas, la correction vient des autres enfants.
Je crois que d'un point de vue éducatif les fautes et les erreurs sont les bienvenues.
D'ailleurs la science a plus de fautes et d'erreurs que de succès à son actif.
Il est vrai que la science progresse, nous savons qu'elle peut avancer lorqu'il y a une réussite,
mais ce sont les erreurs qui permettent aux chercheurs de progresser.
Souvent les enfants disent "Ce n'est pas grave si je me trompe car je suis en train d'apprendre,
parce qu'il n'y a pas de vainqueur ici, tout le monde est là pour progresser."
L'inventeur de l'ampoule électrique a réalisé plus de mille essais ratés avant que l'ampoule fonctionne.
quand un journaliste lui a demandé: "Quel effet ça fait d'avoir échoué mille fois", il répondit:
"Je n'ai pas échoué mille fois, la lampe électrique est une invention de mille pas".
Tout comme une découverte scientifique, l'éducation informelle est le résultat d'un processus profondément chaotique,
où l'homme cherche un ordre causal, logique, en passant successivement du chaos à l'ordre.
Mais cet apprentissage nait d'une interrogation faite au chaos, et non d'une réponse qui vient de l'ordre.
Lorsqu'on vient au monde, la société
nous rend plus ignorants car elle nous donne des réponses à ces questions.
Et elle nous donne des réponses préfabriquées, préfabriquées au sein de la philosophie, de la politique et même au sein des religions.
Cette société détruit les questions et la capacité d'apprendre.
De façon succinte nous pouvons dire que l'école est orientée vers la réponse.
Tandis que les processus éducatifs qui se passent hors du milieu scolaire, mais aussi à l'intérieur de celui-ci,
sont orientés vers l’interrogation, vers la recherche,
dans laquelle la réponse vient, mais elle n'est pas l'essentiel du processus
Alors, que doit faire l'éducateur ? Aider à mettre en lumière, éviter d'imposer une réponse
L'importance de l'interrogation est mise en avant dès le début de la philosophie de la Grèce Antique,
où l'apprentissage se faisait par la remise en question et l'interrogation.
Si telle est la nature de l'apprentissage,
Pourquoi insiste-t-on pour le structurer, le limiter, le conditionner, l'ordonner ?
ÉLABORATION DES PROGRAMMES
C'est ainsi que tous les êtres vivants apprennent, à travers l'interaction avec les autres et avec l'environnement,
et non à travers un programme préétablit par quelqu'un.
Le temps scolaire est alors une arnaque, au sens où il nous fait entrer dans un programme,
avec l'idée que l'élève va progresser au rythme prévu par le programme.
Dans ce sens la scolarisation est linéaire,
étape une, étape deux, étape trois,
et la dixième étape viendra après la neuvième.
Mais au cours de l'apprentissage la situation est différente, il se peut que la personne avance
progressivement de manière linéaire, un, deux, trois et saute au dixième.
Le programme est un guide ordonné pour construire le savoir se basant sur des expériences antérieures.
Mais si l'apprentissage se caractérise par des processus aussi divers et individuels,
d'où vient le besoin de le forcer et d'atteindre des objectifs?
En général, les programmes officiels partout dans le monde sont établis sans prendre en compte l'élève :
"On attend de lui qu'il soit un bon citoyen" "On attend de lui qu'il puisse participer de cette société compétitive", etc, etc...
Par conséquent, l'enfant commence à comprendre que les actions de l'être humain ne sont pas tant générées par une force interne,
par une connexion avec la nature, par une perception, par une sensibilité pour la vie.
Mais qu'elles sont motivées par quelque chose d'extérieur, je révise pour avoir la moyenne,
je ne lis pas pour apprendre, je ne m'intéresse pas aux animaux parce que je les aime,
pas du tout, c'est fini les animaux maintenant, on est passé a un autre sujet.
Si je ne suscite pas réellement leur intérêt, si je ne stimule pas les aspects créatifs, je suis en train de produire des robots avec des objectifs
et donc en cours de route, on va perdre entre 60 et 70% des enfants, alors qu'ils ont des potentiels merveilleux
Répétez encore une fois:
"Métal actinium AC 3"
Voyons
"Métal actinium AC 3"
"Métal actinium AC 3"
"Métal actinium AC 3"
"Métal actinium AC 3"
Si je me conforme à ça, j'obtiendrais un prix de cette façon, j'aurais une voiture.
Et si pour cela je dois spéculer, ou si je dois passer par dessus n'importe qui,
si je dois mentir, ou écraser mon voisin cela m'est égal.
À quelle genre de relation éducative avons nous affaire? Une relation éducative qui met l'emphase sur le résultat.
Lorsque l'on grandit, l'école et la société nous poussent à utiliser des motivations externes pour atteindre les objectifs,
et on peut difficilement comprendre que quelqu'un puisse faire quelque chose sans un intérêt autre,
que celui du plaisir propre au processus.
Mais un petit enfant n'a pas de but a atteindre,
il prend plaisir au simple fait de grandir, marche pour le plaisir même de marcher et explorer,
et c'est cela qui lui permet de se développer,
sa motivation ne réside pas dans l'objectif ni dans le résultat, elle est dans le chemin même.
Ce que nous pouvons dire c'est que nous n'avons pas d'objectif concret à propos de la vie des enfants,
comme quoi ils devraient apprendre certaines choses, ou être d'une façon particulière, nous n'avons pas ce genre d'objectif.
Le programme que nous appliquons ici, c'est un programme qui se construit à travers un chemin
et ce chemin est réalisé par l'enfant, c'est lui qui l'a en soi, c'est lui qui sait.
Le maître n'a donc pas le rôle principal du film,
le contenu n'a pas le rôle principal, le rôle principal de l'histoire appartient à l'enfant qui,
accompagné par l'adulte qui sert d'intermédiaire,
va à la rencontre du savoir, et c'est le savoir qui attire et agit par lui même.
Et dans tout ce processus le rythme de l'enfant est respecté,
c'est à dire, on n'exerce pas de pression pour qu'il arrive à un résultat donné, dans un laps de temps donné.
Si je pars du principe que dans l'année scolaire les enfants doivent apprendre à écrire leur nom,
je vais être inquiet et plutôt que de voir l'enfant, je vais voir l'objectif,
je vais donc essayer d'adapter l'enfant à l'objectif.
Par contre, si je souhaite qu'il apprenne et vive,
disons spontanément, il apprendra de toute façon
mais je ne serai plus préoccupé par le résultat et nous pourrons profiter d'une relation fluide et du processus.
Et au final, les enfants, non seulement l'auront mieux passé, c'est à dire, que dans 20 ans
ils auront un meilleur souvenir de leur école, ce qui est déjà énorme,
mais en plus leur rendement sera meilleur,
avec des meilleurs résultats à long terme.
- Voyons, Micaela, Pourquoi tu insistes avec ce discours là?
- Parce que j'ai voulu m'exprimer, dire de ce que je pense, ce que je sens.
- Mon amour, tout le monde veut faire ce qu'il sent, et bien des fois nous devons faire des choses qui ne nous plaisent pas.
- Non, désolée, mais je ne suis pas d'accord.
- Alors, je te comprends, mais...- Écoute, Micaela, tu ne veux pas réussir,
avoir un diplôme, une profession, être quelqu'un dans la vie ?
- Mais...
je suis déjà quelqu'un dans la vie.
"En réalité, il y a seulement l'acte d'aimer, (...) Ce qui veut dire donner la vie, accroître sa vitalité.
C'est un processus qui grandit et s'intensifie lui-même."
On se trouve face à deux voies pédagogiques basiques
L'une c'est: "je dois faire que l'enfant s'adapte à la culture",
et l'autre : "je dois adapter la culture à l'enfant" ;
on parle là d'idéologies pédagogiques de droite et de gauche C'est aussi simple que cela.
La vérité se trouve quelque part à mi-chemin entre les deux.
L'école a posé ses bases sur une idée fondamentale qui transcende toute sa structure :
l'idée que les enfants sont vides,
et par conséquent, leur individualité peut être brisée et remodelée,
adaptée selon les nécessités externes.
L'enfant a été pris comme un objet d'étude,
un rat de laboratoire, objet de socialisation la plus grande de l'histoire,
dont le principal objectif a été de modeler l'être humain.
Cela est très humain, Non? On pense que si on ne s'occupe pas de la forêt, elle va disparaître,
la forêt a juste besoin qu'on la laisse tranquille.
Ce qu’il nous reste de forêts ce sont les endroits que l’être humain n’a pas touché.
Mais l’être humain croit qu’en intervenant, il améliore les choses.
Dans la semence d’un arbre, on trouve toute l’information, dont il a besoin pour se développer.
l’environnement dans lequel il vit contient tout ce dont il a besoin pour croitre,
mais ce développement dépend de la structure interne de la semence.
Toutes les réactions aux conditions externes sont planifiées à l’intérieur de chaque être,
cela s’applique autant à l’arbre qu’à l’homme.
La formation des organes vitaux, la structure osseuse, les tissus,
les caractéristiques de base de chacun de nous
sont le résultat du processus interne, autonome,
qui n’a pas besoin d’intervention de l’être humain,
où seule la mère peut servir de ressource, mais ne contrôle pas.
Chaque cellule a la structure interne qui lui permet de savoir,
inconsciemment, ce dont elle a besoin à chaque moment, comment doit être son entourage et son environnement
pour satisfaire ses besoins internes, qui sont exprimés génétiquement,
De façon à ce que la cellule puisse être ce qu’elle est, dans toute sa puissance.
C'est-à-dire que l’objectif de la vie est de vivre et de s’épanouir.
Pour cela, l’organisme doit se trouver dans un un environnement qui le respecte,
qui puisse satisfaire ses besoins internes.
Il était une fois un jardinier qui aimait beaucoup les plantes,
alors il s’en occupait et lorsqu’il voyait, qu’elles fleurissaient, il étirait leurs tiges.
Qu’est-il arrivé? Elles se sont toutes déformées ou fanées.
Donc, grandir est inné, tu ne peux obliger personne à grandir.
Il n'y a rien a faire pour obtenir un résultat, Il faut seulement lui procurer le nécessaire.
Pour survivre une cellule a certains besoins de base :
la nourriture, la sécurité et, sans doute l'élément le plus important,
qui a rendu possible toute l'évolution biologique :
l'amour.
Une fois que les cellules disposent de ces ressources elles commencent à grandir, à s'épanouir.
L'amour est nécessaire à toutes les étapes du développement de la vie,
pendant la gestation il accompagne et protège l’utérus,
puis il se transforme en contact corporel, soutien émotionnel, expressions, gestes, sons,
il se transforme même en entente, acceptation, respect, et confiance en l'autre.
Si l'amour est fondamental pour le développement et l'apprentissage,
pourquoi d'habitude essaie-t-on d'éduquer au moyen de menaces, de punitions, de pressions, en oubliant l'amour ?
Et qu'est-ce que nous faisons, nous, les adultes ?
Nous devons lui imposer ce que nous voulons qu'il fasse,
et là, entrent en scène les récompenses et punitions :
"Non. Je te noterai. Je te ferai passer un examen, et toi, tu devras le réussir ; si tu échoues
Tu auras de mauvaises notes et tes parents te gronderont en l'apprenant et
et bla bla bla. Il y aura une série de conséquences."
La capacité d'aimer nous fait défaut,
On aime généralement de façon égoïste
"Moi, je t'aime si tu es de mon avis, sinon, je ne t'aime pas." Voilà notre manière habituelle d'aimer.
Quand on ne se sent pas aimé ou que l'on est en conflit avec cela,
on crée une représentation de soi-même qui génère une idée fausse de soi.
Plus la douleur est intense, plus cette représentation s'éloigne de la réalité de la personne.
Si l'on m'oblige à faire une série de choses
qui ne m’intéressent nullement
même si l'on essaie de me motiver de façon superficielle au moyen de récompenses, de punitions, de notes ou de bonbons,
ce qui m'est nécessaire peut résider ailleurs.
Mais je ne peux pas m'y consacrer car on m'oblige à m'investir dans quelque chose d'autre.
ce qui fait qu'avec le temps je perds un peu plus le lien avec mes propres moyens, avec ma force vitale.
Les récompenses et les punitions opèrent en manipulant les besoins de base.
Lorsque 'on ne reçoit pas d'amour ou de protection, on fait tout son possible pour s'en procurer,
en générant des mécanismes de conduite et de comportement qui nous permettent de survivre,
on s'auto-conditionne.
Cet enfant ne travaille pas pour apprendre, ni pour le plaisir, ni pour s'épanouir,
il le fait car sinon il perd la sécurité, l'amour ; et éprouve une sensation de mort.
Toutes ses actions vont être dominées par la peur.
D'une certaine manière, ce que l'on fait dans l'école d'aujourd'hui, je parle en général, c'est semer cette peur.
On impose des limites à la personne, au lieu de faire le contraire, et mettre des limites génère la peur.
La structure de notre esprit fait que lorsque nous créons à l'intérieur d'un modèle induit,
nous générons une peur déstinée à ne pas sortir de ce modèle pour créer en dehors.
Quand nous nous approchons de la limite d'une croyance nous ressentons de la peur.
C'est un mécanisme de contrôle, c'est un mécanisme de manipulation éthique.
Si tu te comportes bien, je te valorise. C'est un modèle béhavioriste,
c'est le grand modèle comportementaliste qui a fait tant de mal à notre sociétée.
Le manifeste comportementaliste de 1913 promouvait une psychologie
dont l'objectif était la prédiction et le contrôle du comportement
A travers des expériences sur des souris, des animaux et leurs conditionnements,
s'est développée une science du contrôle social,
utilisée pour penser les bases du système scolaire moderne,
de la publicité, de la propagande politique, de l'entrainement militaire et de l'usage de la torture.
La manipulation de masse par la peur.
Tout ce que l'on voit actuellement dans notre monde, tout repose sur la peur.
La peur du changement, la peur du progrès, la peur d'être soi-même,
La peur d'aimer, la peur de se révéler face au monde.
Nous créons donc une société dans la quelle les gens travaillent dans des secteurs qu'ils n'aiment pas
pour gagner de l'argent, pour monter en grade. C'est une société qui se leurre elle-même.
"J'ai un diplôme de, j'ai une licence de, j'ai."
Et le fait d'avoir est ce qui nous sépare réellement de notre identité,
c'est ce qui nous conduit à avoir peur. "Je dois simuler que je suis."
Les enfants qui ont été et sont sortis de ce type d'écoles,
nous disent avec joie qu'eux ne sentent pas cette pression,
Parce qu'ils ont découvert au cours de leur enfance et leur adolescence qu'ils font les choses
par plaisir personnel, par goût personel, dans un but personnel.
L'important est cet appé*** de vivre, sans ce désir
la vie n'en vaut pas la peine, non?
Et les enfants nous montrent ce désir de vivre qu'en tant qu'adultes nous avons perdu.
Les premières interrogations devraient être
Fais-je attention aux envies de vivre de cet enfant?
C'est à dire, quand on veille bien sur l'enfant,
et veiller veut dire respecter ses processus vitaux, accompagné par des adultes disponibles,
avec une série de limites qui l'aident à se fortifier, quand on s'occupe bien d'un enfant,
il aspire à construire des choses avec les autres grâce à l'amour.
Si un enfant fait seulement ce que lui ordonne l'adulte,
il arrive un moment où il se déconnecte de lui même.
u contraire, si ils sont habitués à suivre leur propre élan, ils restent connectés à leur intérieur.
Ils savent ce qu'ils veulent et qui ils sont.
Les enfants, de plus, te prennent par la main, te montrent vraiment, te disent ce dont ils ont besoin,
il suffit de les écouter et de participer à leur quête.
une particularité des organismes vivants est qu'ils sont autopoïèses,
ils ont la propriété de pouvoir se produire eux-mêmes continuellement,
et les relations qu'ils tissent entre eux ne sont jamais imposées, mais sont des relations de vie, d'émancipation et de progrès.
C'est à dire que dans la nature il n'y a pas d'ordres externes,
simplement des organismes conscients connectés mais en pleine formation autonome, dans un chaos apparent.
Disons que le stimulus n'est pas nécessaire, il n'est pas nécessaire de motiver l'enfant.
S'ils veulent faire quelque chose ils le font, et sinon, ils ne le font pas. Il n'y a pas a les pousser
à faire quelque chose qui leur sera positif,
car eux ils savent si ça le sera ou pas.
Et que eux puissent choisir et se positionner intuitivement envers ce qui réellement
attire leur attention, les stimule, qu'ils découvrent réellement le don que chacun d'eux possède.
Ça devient ta propre responsabilité, au lieu de la responsabilité du système.
Ainsi donc, choisir qui je veux devenir est ma propre responsabilité.
Et l'enfant en prend conscience depuis tout petit.
La cellule génère une membrane qui la sépare de l'environnement extérieur.
Cette membrane est semi-perméable, c'est-à dire,
elle laisse passer depuis l'extérieur ce dont elle a besoin, quand elle en a besoin.
Il est seulement nécessaire que ces ressources soient disponibles à l'extérieur,
mais sans forcer son entrée dans la personne, sans violer sa confiance et son bien-être.
De cette manière l'organisme peut se créer soi-même, s'auto-réaliser.
C'est de cette manière que nous apprenons de la culture.
Le débat entre l'inné et l'acquis n'a pas de réponse,
car les deux s'entremêlent de façon complexe... ce qui demande de l'amour et du respect.
Ainsi, la créativité est la façon qu'a l'organisme de s'exprimer,
il exprime ce qu'il a construit grâce au respect de ses propres nécessités.
Avec les connaissances de base, essayer de voir
dans quelle phase il est, ce dont il a besoins, ce qu'il veut, ce qui va le plus motiver le plus.
Parce qu'au fond c'est l'enfant qui va faire les pas, en réalité personne n'apprends de façon forcée,
ce qui se produit quand on est forcé n'est pas de l'apprentissage.
L'enfance est ce qu'il y a de plus beau, c'est à dire que c'est la joie.
Et dans ce sens moi je pense que
toute éducation est bonne si elle se préoccupe de la joie et du désir de vivre de l'enfant.
- Alors les enfants, la semaine prochaine ça se termine.
Vous avez lu le livre? Il était tres court.
- Moi je ne l'ai pas lu monsieur, c'est déjà la fin de l'année. C'est bon, à quoi ça nous sert tout ça? Moi je veux être danseuse.
Ça ne me sert à rien tout ça. - Non bien entendu, les danseuses n'étudient pas.
- A moi ça va me servir, moi je vais étudier le marketing alors ça va me servir.
- Ah, ça ne me servira à rien non plus, monsieur
pourquoi est-ce qu'on doit passer des années à apprendre des trucs qui ne nous serviront à rien?
- Non, c'est sûr. A rien, à rien. - C'est comme la lettre que j'ai écrite.
- Ah, encore une fois à parler de la lettre. Arrêtez les enfants. - Moi ça m'intéresse le sujet de la lettre.
- Allons, chut, hey hey hey, allons. (Cris, Discussions)
- Et toi, et toi, eh petite, eh c'est à toi que je parle.
Vous deux vous êtes des ingrats, parce que les professeurs font des efforts
pour que vous appreniez quelque chose et vous n'en avez rien à faire.
- Eh, eh, chut. Mariela ça suffit, écoute moi. Voyons, chut. Taisez-vous.
- Bon Martin, explique-moi cette histoire de lettre Micaela, toi aussi.
Ils parlaient au nom de tous leurs camarades, à quel point c'était terrible.
- Moi aussi je suis d'accord Madame, mais comme vous l'avez dit
(Brouhaha)
- Madame.- Oui, Juan ?
-Je peux sortir deux secondes, s'il vous plaît ? -Non, il reste dix minutes assieds-toi, continuons. S'il vous plaît.
On est tous différents, Celui-ci n'a rien à faire de rien. Quelle banane !
(Rires)
"Sent ton âme, écoute ton cœur !"
Pourquoi faut-il que les enfants soient regroupés par âge ?
parce qu'il y a une raison implicite et c'est que
les enfants du même âge ont les mêmes affinités,
les mêmes capacités ; bref, Ils sont tous pareils.
Bien entendu, si tu mets un petit enfant dans un environnement donné pour lui faire croire qu'il est pareil aux autres,
et que tous tes efforts tendent à ce qu'il se sente pareil,
l'enfant finit par le croire et va avoir tendance à se comporter comme tel, à se fondre dans le tas.
"Cet enfant parle trop, il devrait baisser d'un ton ; cet enfant parle peu,
il devrait parler d'avantage ; cet enfant joue peu, il devrait jouer plus ;
cet enfant est trop actif, il devrait se calmer un peu. Quoi qu'il fasse, rien ne va,
il doit devenir l'enfant moyen qui fait exactement ni trop peu ni pas assez.
En tant qu'individus on est tous pareil du fait qu'on appartient à une même espèce,
mais socialement et culturellement on est tous différents,
et l'école n'a pas pu saisir cela.
Ils ont des rythmes d'apprentissage, des intérêts et des motivations différents,
ils ont des manières différentes de s'entendre.
Il y a déjà quelques années Gardner a démontré qu'une personne n'a pas seulement une intelligence
linguistique, verbale ou logico-mathématique, mais qu'il a diverses intelligences,
parmi lesquelles on trouve tout ce qui touche à l'affectif
La diversité, en quelque sorte, nous dit ouvertement qu'on est tous singuliers
En tant qu'individus en tant que culture et société
Mettre en valeur cela en chacun d'entre nous et que chaque enfant sente
que ce sont justement les différences entre les gens qui enrichissent la vie.
Comment réussirons-nous à ce que cette diversité soit valorisée, si nous ne la comprenons même pas en tant qu'adultes?
Qu'on soit égaux en droits n'implique pas forcement que nous devions agir de la même facon ?
De nos jours beaucoup d'enfants qui ont des intérêts et des comportements différents de ce qu'on en attend
sont diagnostiqués selon des considérations psychiatriques.
Qu'est ce qui nous assure que nous ne confondons pas la diversité des enfants avec une maladie?
C'est une véritable épidémie, une mode,
dans certaines zones on compte 10% d'enfants qui dans les écoles
prennent des médicaments psychostimulants pour soigner leur supposée hyperactivité.
D'un point de vue neurologique il n'est pas démontré que l'hyperactivité existe ni même que se soit une maladie,
mais parce que ton profil correspond à certains critères du diagnostic, alors quelqu'un décide que tu es hyperactif,
que tu es surdoué,
que tu restes dans les limites acceptées de la normalité pour être considéré intelligent.
De deux choses l'une, ou aujourd'hui les enfants sont plus hyperactifs qu'autrefois, ce qu'il m'est difficile de croire,
mais s'il en était ainsi nous aurions à nous interroger sur la cause de ce problème
et sur ce que nous avons fait pour que les enfants deviennent ainsi. Ou bien les enfants sont pareil qu'avant,
et alors, qu'avons nous fait pour ne plus les supporter maintenant?
- Monsieur je peux aller chercher des craies?
- Je t'ai déjà dit non
- Mademoiselle, je peux aller aux toilettes?
- Non, attends la récréation
Lorsque l'on colle l’étiquette hyperactif sur un enfant, tout son entourage prend une position envers lui,
et essaie de l’arrêter, de le tranquilliser, de le ramener au calme,
en faisant cela on ne fait que stresser le gamin.
Donc tu te rends compte que lorsque l'on t'étiquette on t'enferme dans un cadre
et on te coupe les ailes pour de vrai on ne te laisse pas donner ton maximum.
Traditionnellement le test de coefficient intellectuel est utilisé pour mesurer l'intelligence d'une façon linéaire
De la même manière les examens mesurent le rendement dans certaines conditions.
Mais cette forme d'évaluation ne tient pas en compte des dizaines de variables qui influent
autant ou même plus sur le développement et qui sont vitales pour l'éducation.
L'être humain est un tout et cela nécessite une vision globale, une éducation intégrale, holistique
L'intelligence holistique nous dit qu'il est possible de développer un type d'intelligence d'unification
car, l'holistique c'est la vision du tout.
Avoir un équilibre entre ceux qui nous appelons: tête, cœur et mains,
pour nous ceci signifie, développer un être humain équilibré
Et à la fin nous continuons à éduquer de la même manière, en fragmentant les espaces.
Ici nous enseignons les sciences, là nous enseignons le social, ceci n'est donc pas une éducation intégrale.
Imaginons que les parents de María souhaitent qu'elle ait une éducation intégrale,
ils l'envoient donc dans une école trilingue
où il y a divers type de sports, plus de 10 matières académiques,
une salle d'informatique, un laboratoire.
Ils font une visite académique tous les mois.
Ateliers d'échecs, de théâtre, d'art plastique, de musique, de danse, de patinage, d'agriculture, de karaté, de yoga et de méditation.
Aussi bien à l'intérieur qu'au dehors de l'école,
l'éducation intégrale n'a aucune relation avec la quantité de ressources ou de matières,
sinon avec une approche globale.
Parce que ça fonctionne aussi avec les zones intégrées,
non segmentées comme peut l'être l'éducation traditionnelle où ils ne pensent qu'en espagnol ou seulement aux Mathématiques.
Mais aussi, les Mathématiques sont Histoire, langage et géographie en même temps.
C'est une éducation cosmique, explique Montessori, dans laquelle tout est en relation.
Donc si toutes les choses sont reliées entre elles, alors je peux faire une chose et apprendre de cette chose,
j'apprends d'elle, et j'apprends continuellement.
Ainsi donc ce que nous aurions dû faire, était de permettre que les enfants soient en contact avec diverses expériences.
L'Ecole doit être un lieu d'expérimentation, un lieu d'ouverture sur des possibilités totales.
des expériences scientifiques, artistiques, humanistes, de différents types,
et voir si tout ça réveille quelque chose en eux.
Il n'y a donc pas de parcours unique, il n'y a pas de chemin unique tout comme il n'y a pas un enfant pareil à un autre.
Si nous voulons que les enfants soient créatifs, nous devons commencer par les laisser créer,
les laisser avoir des activités dans lesquelles ils puissent agir de façon spontanée.
Sur ce chemin personnel de création et d'expression, l'art joue un rôle fondamental,
car c'est la façon que nous avons d'exprimer notre créativité et notre personnalité
A partir de là il est vitale que notre représentation de l'Art soit la plus ouverte et la moins réglée possible.
Donc, les arts sont utilisés ici dans une logique de construction d'une communauté de sens;
pas en termes de ce nous appellerions aujourd'hui l'industrie culturelle, qui est la derivation des beaux arts.
Alors, nous voici arrêtés devant les arts populaires.
Nous créons avec la peinture, la musique, mais aussi avec la danse, le théâtre, le dessin, la construction,
le récit, la sculpture, la littérature, l'humour, le jeu,
tout ce qui surgit spontanément de l'enfant est création.
Chaque personne manifeste son être à travers de l'Art
l'Art n'est pas utilisé comme un outil ou un instrument d'apprentissage, l'Art est en lui même
suffisamment valide pour pouvoir l'utiliser comme outil d'apprentissage.
Dans ce sens, l'Art est un droit. Si tu n'a pas accès à l'Art, tu n'as pas accès à une formation intégrale.
Il me semble que les émotions sont la base de notre vie, elles nous dirigent,
avant de prendre un décision, moi je ressens.
Nous n'avons pas à faire une école "d'éducation émotionnelle" spécifique.
Par contre nous devons prendre en compte que l'individu est un être émotionnel.
et que ces émotions sont complexes. Si lorsque nous gérons les relations, les contextes d'apprentissage,
nous prenons en compte l'émotion que cela génère, alors nous allons développer l'émotion.
Aucun être humain ne peut vivre indifférent ou abandonné,
nous avons besoin d'amour, d'affection, de l'acceptation de autres êtres humains.
Nous n'arriverons à un adulte équilibré, émotionnellement stable et en bonne santé
que lorsque que nous l'aurons avec beaucoup d'amour pendant son enfance et lorsque nous lui aurons consacré beaucoup de patience et d'affection;
et qu'il ressente alors qu'on lui a prêté de l'affection et qu'il fut traité avec patience.
Un des facteurs primordiales ici est l'attention. L'écoute, la façon de s'en occuper
et plus qu'un attention verbale, une attention physique, de soutenir, de contenir.
Ce n'est pas seulement qu'ils puisent se sentier aimés, reconnus
mais aussi qu'ils apprennent à exprimer leurs émotions.
Du moment que leurs émotions sont respectées, ils n'ont aucun problème pour les exprimer.
Je parle beaucoup avec les élèves à ses sujets, peut-être que tu n'as pas de travail,
peut-être que ton environnement n'est pas des plus agréables, mais si tu sais
gérer tes émotions, tu sera certainement plus à l'aise, non?
Comme êtres humains, comme personnes,
c'est fondamental que depuis tout petit ils puissent se connecter entre eux,
avec leurs ressentent, qu'ils puissent reconnaitre que c'est ce qu'ils ressentent.
Connaître ces vertus qui sont les leurs. Ils doivent savoir que c'est ce qu'ils mettront à disposition de l'humanité.
Ils peuvent développer cet auto-apprentissage, au lieu d'être
tout le temps à regarder dehors, comme si depuis l'extérieur
nous trouvions la solution à tous nos problèmes, il faut apprendre à regarder en soi.
Apprendre à connaître tous les outils, ceux dont nous disposons pour
simplement définir notre propre destin.
Pour que chacun apprenne à être l'artisan de son propre destin, celui que chacun peut décider.
- Martín, Martín. Nous ne voulons pas que tu partes de l'école de cette façon.
- Moi non plus je ne veux pas m'en aller "de cette façon". Mais le discours nous le lirons quand même.
Mon cher, bientôt tu seras dehors tu devras choisir un métier,
prendre des décisions, être responsable
¡tu ne peux pas continuer à jouer comme en gamin!
- D'accord, d'accord... c'est bon.
- Et quand m'avez-vous appris à choisir?
"...L'éducation sans liberté, donne comme résultat une vie qui ne peut être vécue pleinement. "
La vie et pleine de possibilités, et il faut apprendre à faire des choix.
C'est pour cela que l'organisation de tout le matériel éducatif conduit les enfants à puissent prendre des décisions.
Un environnement qui respecte leurs besoins, qui est flexible, qui ait une série de matières,
qu'il puisse découvrir, qu'il puisse aborder, qu'il puisse suivre leurs propres impulsions, sans personne pour prétendre le leur enseigner.
Un environnement où les élèves puissent choisir le cours qu'ils ne veulent pas suivre,
ceux qu'ils veulent suivre, où ils ont la possibilité de proposer activités autogérées par eux.
Une école ouverte, une école où les étudiants n'ont à s’expliquer devant personne,
où chacun puisse être lui même.
Alors celui qui veut ça entrer ici, celui qui veut ça entre là.
Alors, des enfants d'âges différents accèdent à cela pour leurs propres intérêts.
C'est la liberté d'apprendre ces ceux qu'ils veulent apprendre,
d'apprendre à leur rythme, et non d'apprendre ceux qu'ils ne veulent pas apprendre.
Pouvoir choisir ce qu'il fait va l'aider à se rendre compte qu'il a besoin de choisir plus.
D'une certaine manière tous ces projets lui permettent, d'essayer différentes options,
et bientôt d'avoir à al fin du processus une idée plus claire de lui même.
L'enfant trouvera des chemins pour sa vie future et il aura la certitude que,
qu'il soit cordonnier ou médecin, tout ira bien pour lui;
s'il le fait avec tout son amour, y avec tout l'art et tout le dévouement possible. Tu comprends?
Personne ne peut apprendre la liberté en théorie, et une fois sortit de l'école
être libre. Les enfants doivent êtres libres dans l'école.
Si quelqu'un ne peux pas décider de ce qu'il veut expérimenter, de ce qu'il veut vivre,
il est très limité à l'heure d'apprendre.
Ce n'est que lorsque tu es autonome et que tu te sens respecté dans ton autonomie,
que tu sauras ce que tu veux.
Basiquement les enfants qui n’atteignent pas ces niveaux d’indépendance,
qui deviennent des enfants dépendants des autres,
ils ne feront jamais ce qu'ils veulent, ils feront toujours ce que veulent les autres.
Tout d'abord il te faut savoir résoudre des situations par toi même.
Et dans ce processus, tu vas prendre tes responsabilités.
Moi je propose, moi je fais, moi j’obtiens et c'est alors un cycle de
"prises de décisions, de volonté, et gestion de la liberté."
Et alors après la responsabilité, tu peux aspirer a cette liberté bien comprise.
Peut être que le plus grand défi que nous ayons à affronter est notre tendance a diriger l'activité des enfants.
La seul manière que nous connaissions d'éduquer est de dire à l'autre ce qu'il doit faire et comment le faire,
et nous avons peu d'expériences qui nous permettent de décider par nous même.
Je me retrouve très souvent dans des classes où je leur demande ce qu'ils aiment faire, ce qu'il savent faire.
Ils sont très accoutumés à recevoir des instructions dans la classe, du type "nous allons faire ceci, nous allons faire cela."
Tout ça parce que l'enseignant est en général, habitué à être celui qui dirige tout.
Cependant, avec cette manière de faire nous permettons à l'enfant de participer activement.
L'enseignant ne dirige plus les classes mais il passe par les groupes d'enfant, pour leur faciliter le travail.
Il les écoute et il leur donne du temps pour qu'ils se débrouillent.
Le professeur fait les propositions, il n'impose pas, il ne fait que proposer.
Ce n'est pas que toi tu ais l'autorité et lui non. Il s'agit de faire germer chez l'élève
l'idée que lui doit être sa propre autorité.
- Ça ne fonctionne plus...!
- Je te donne 3, Romero.
Nous pensons que les notes, sont totalement subjectives et imparfaites.
Tout d'abord parce qu'aucun enseignant n'évaluent de la même façon.
Devant chaque devoir, c'est l'enfant qui devrait évaluer ce qu'il pense de ce devoir,
s'il est satisfait, s'il lui semble qu'il aurait pu mieux faire.
L'enfant contrôle aussi son processus d'apprentissage, il contrôle lui-même ses progrès,
lui il sait où il en est, à quel chapitre, dans quel manuel, à quelle partie de ce processus.
Lui connait son chemin, lui sait et c'est lui qui évalue sa façon de progresser sur ce chemin.
Ce sont eux qui décident, qui choisissent à quel âge passer dans la prochaine classe, ce sont eux qui choisissent quand ils sont prêts.
Il n'y a pas d'examen final ici, mais ce sont eux qui voient à quel moment ils ont complété
dans le rapport pédagogique tout ce qu'ils doivent avoir complété, et qui disent qu'il en ont fini.
Certaines expériences nous parlent de références pédagogiques partagés qui se centrent sur les processus,
d'autres qui travaillent sur l'autoévaluation et le partage continue entre les éducateurs, les éduqués et la famille.
Cette perspective change entièrement notre façon de comprendre l'éducation.
Si nous sommes réellement intéressés à apprendre en respectant un rythme et une motivation propre,
il est important de questionner la nécessité des examens et des notes.
Il n'y a pas de notes pour voir qui est meilleur ou pire,
il y a simplement un suivi du développement de l'enfant.
Tu observes son niveau émotionnel, sa maturité, sa socialisation, son niveau d'indépendance...
et ça se matérialise dans le fait que nous parlons d'eux dans nos réunions d'équipe.
Dans ce que l'équipe partage avec les familles dans les réunions individuelles avec les familles,
mais il n'y a pas d'évaluation de l'apprentissage, du comportement, de la conduite,
disons qu'il n'y a pas d'évaluation de tout ça. Il y a un accompagnement.
L’École se transforme en un espace ouvert,
une école ouverte aux expériences, aux coutumes, à la communauté.
Les conflits et les affrontements de l'espace communautaire font partie de l'école,
et celle-ci devient un centre éducatif, où nous pouvons apprendre de tous.
De cette manière il n'y a pas d'ages ou de barrières qui nous séparent, juste des expériences qui nous construisent.
L'école de devrait même pas avoir de murs, mon rêve est tout une ville.
C'est à dire une ville des enfants, pour lesquels toute la ville se transforme en environnement d'apprentissage ludique.
Bon tout d'abord tu rentres, tu sens une atmosphère fluide et d'une grande tranquillité.
Certains font une chose, d'autres regardent un télescope, d'autres ici lisent un libre,
d'autres font une expérience. Des petits groupes, des petits groupes
qui travaillent mais avec un objectif clair et sachant bien où ils vont.
Les écoles rurales ou les écoles unitaires
sont en général obligées de travailler avec des enfants d'âges différents dans une même classe.
On affirme souvent que c'est un inconvénient,
mais au contraire l'apprentissage gagne en expériences, en liens et en valeurs humaines,
tant pour les enfants que pour les enseignants.
Il arrive souvent que ces écoles éloignées et marginales
aient une formation intégrale difficile de retrouver dans les écoles urbaines
qui insistent à séparer les enfants par tranche d'âge.
Cette temporalité de l'école nous a aussi poussé à ce que dans l'école les enfants
soient séparés par générations. Alors ici nous avons les petits enfants de 6 ans, de 7, de 18, etc... Pas vrai?
Alors que l'être humain, tout au long de son histoire a vécu en développant les relations intergénérationnelles,
que le petit a partagé avec le grand père, le grand père avec le père, un mélange total.
Et dans cet environnement l'enfant apprends, et il apprend bien...
Ils n'étaient pas séparés en cours. Ils étaient tous ensemble.
Donc ils gravissaient la montagne ensemble, ils travaillaient tous ensemble, ils faisaient des projets ensemble.
Des enfants d'âge différent tous dans une même école unitaire pour ainsi dire.
Les différents âges créent aussi la possibilité pour qu'apparaisse l'étique,
à travers des expériences quotidiennes. C'est quelque chose de vivant.
Il y a des écoles avec des classes intégrées rassemblant des enfants tous les 3 ans,
d'autres où les enfants ont jusqu'à 6 ans de différence d'âge,
et dans certaines nous voyons des adolescents qui partagent la classe avec des petits qui viennent à peine de commencer.
Il existe aussi beaucoup d'écoles qui maintiennent le modèle de séparation par âge,
mais où les enfants peuvent changer de groupe selon leurs besoins et processus.
En général ils ont le même âge, mais certains enfants, de part leur maturité, travaillent
aussi sur d'autres sujets, pour lesquels ils travailleront la matière avec des groupes
de plus petits ou de plus grands.
L'enfant qui ne peut pas avancer dans une matière, qui avance dans une autre. Qu'il n'ait pas d'interruptions,
c'est comme un cours d'eau, qui rencontre une pierre et qui ne s'arrête pas à attendre,
il cherche un endroit où passer, et s'il n'y en a pas, il monte et passe par dessus.
Cela permet à l'enfant qui est fort dans un domaine, d'être celui qui montre aux autres,
et aide les autres dans ce domaine.
Et dans le même temps il peut se nourrir de celui qui est fort dans un autre domaine.
Nous pouvons tous être la stimulation de l'autre, mais dans le moment opportun.
Il y a donc énormément d'enfants d'âges différents qui peuvent devenir
ce stimulant pour l'apprentissage de l'enfant,
et pas nécessairement d'un groupe ou de quelqu'un en particulier.
Et cette connexion qu'il y a entre est vraiment belle, parce que les plus grands s'occupent des plus petits,
quand ils sortent pour jouer ils les aident à se changer, à mettre leur chaussures ou à mettre leur blouson.
En fait c'est apprendre à vivre ensemble, apprendre à...
oui, travailler en équipe.
Quel est l'objectif de l'éducation? Apprendre? Apprendre quoi? Des connaissances?
Ou développer des capacités humaines? Celles-ci ne se développent qu'en ayant des relations avec l'autre,
depuis le temps,depuis le processus, depuis le action, depuis la communication
depuis le regard et la reconnaissance
depuis l'amour
(Discussions)
(Discussions)
- Que faites-vous? - Rien Sebastián. Je suis sorti.
- Rien? Vous êtes en train d'écrire quelque chose. - Ça ne te regarde pas.
- Ben, je veux savoir. - Tu déranges! Tu déranges!
(Cris)
- Que se passe-t-il? Que se passe-t-il?
- Rien du tout. - Comment ça rien?
- Cristina, s'il te plait, emmène-les. - Sebastián!
- Toi tu restes ici, vous aussi.
- Vous pensez que c'est quoi une école?
- Je peux dire quelque chose? - Non, pas maintenant Micaela. C'est le chaos.
- De quoi tu rigoles? - De ces affiches.
- C'est quoi ça?
- Ce sont des affiches qu'on veut coller sur les murs, parce qu'ils ne nous laissent pas lire le discours,
- Il n'en est pas question. Pas comme ça!
- Vous pensez que vous pouvez faire ce que vous voulez Que vous pouvez accrocher n'importe quoi?
- Non les enfants, à l'école il y a des règles.
- Le monde est merdique, nos vies sont merdiques.
- C'est pour ça que nous devons vous apporter un peu de paix, de tranquillité, de sécurité.
- L'école veux vous donner un peu d'ordre. Vous comprenez?
- Silence!
(Benoit) vivie humano?
Il y a toujours une peur à ce que de la liberté et le manque de sens autoritaire,
plus que l'autorité, provoque de l'indiscipline ou du désordre.
Ce qui se passe avec la discipline, les écoles l'ont interprété comme
"comporte-toi comme moi je veux que tu te comportes",
en fait la discipline c'est l'apprentissage de la conduite.
Ça veut dire qu'une personne disciplinée, est une personne qui apprend, qui a appris à gérer sa conduite,
pas imposée depuis l'extérieur, mais que chacun apprend à gérer sa conduite.
Nous pouvons distinguer trois types de discipline.
Une discipline autoritaire, en principe avec des règles établies par une autorité qui contrôle.
Une discipline fonctionnelle, où les règles dérivent des expériences réelles,
et sont modifiées et établies en groupe.
Ce type de discipline est naturellement établie par la communauté et répond du choix de tous.
Et finalement l'auto-discipline,
où chaque personne est consciente qu'elle construit sa propre conduite.
Ils vont apprendre le respect d'une façon vivante et facile.
S'ils sont tous assis sur une chaise, à faire ce que leur demande l'adulte,
alors il n'y a pas d'apprentissage des limites ni du respect envers l'autre, il y simplement de l'obéissance.
Pour faire simple si toi du dis aux enfants que les limites c'est respecter les autres,
laisser travailler, permettre de travailler,
eux ils comprennent parfaitement qu'un comportement qui empêche de travailler ce doit être "Ça tu ne peux pas le faire".
C’est à dire qu'il n'y a rien à expliquer en matière de vie commune.
Toi tu ne peux pas travailler si le groupe d'à côté fait trop de bruit, et vice versa.
Le but c'est que l'enfant commence à assumer les conséquences que lui-même produit.
Cet être qui peut se dominer, qui peu penser, qui peux raisonner,
il n'a réellement pas besoin de limites externes pour pouvoir arriver à ce qu'il veut.
Nous ne pouvons pas prétendre qu'un jeune puisse prendre des décisions conscientes sur sa vie, son environnement ou son pays,
si nous décidons toujours à sa place sur la façon de s'habiller pour aller à l'école,
sur ce qu'il doit apprendre ou faire de sa vie...
Ces jeunes devront prendre des décisions dans une société
dans laquelle les règles se transforment selon de nouvelles nécessités,
opinions et manières de comprendre la réalité.
Cela pourrait s'appliquer de la même manière à l'école,
où les règles seraient calquée sur l'apprentissage, les nécessités et les opinions des enfants.
Pour y arriver, il est important de remettre en question les structures de pouvoir au sein de l'école.
Il ne devrait pas y avoir de structures de pouvoir, il devrait y avoir une autorité fonctionnelle,
administrative, fonctionnelle, organisatrice, mais pas de pouvoir.
Quand tu oses questionner cette autorité
qui est imposée, tu peux arriver à mieux gérer le processus.
Parfois nous leur demandons leur opinion
mais au final nous devons nous demander si nous prendrons ou non en compte leur opinion.
Moi je dirais voir ensemble. Nous avons un doute et nous disons "Bon, voyons ça tous ensemble",
"Qu'en penses-tu?", "Non, voyons ça ensemble, n'aborderons pas ça avec mon idée ou la tienne."
Dans la nature ce qui existe est la coopération.
Les organismes qui coopèrent avec les autres sont ceux que arrivent le plus à survire.
Les organismes qui pensent pouvoir vivre indépendamment ne survivent pas.
Alors une chose des plus importantes est de savoir comment commençons-nous à construire de meilleurs citoyens depuis l'école.
Le concept de participation doit s'apprendre depuis la classe, sinon après c'est déjà trop ***.
car, ce sont eux mêmes qui a partir de la conversation et du dialogue vont generé dans le colectif
met en évidence exactement ceux qu'il sont besoin
pour se convertir dans cette espace de communauté
le coordinateur et la personne qui supervise l'accomplissementdu curriculum,
mais toutes ces petites choses depuis l'intérieur de ce curriculum cet un choix entre tous
Les enfants vont apprendre à travailler en groupe, à entendre les autres,
a accepter des idées differents même lorsqu' il ne sont pas d'accord etn'est pas user la force
à pouvoir résoudre des conflits, à prendre des décisionsen groupe, a se mettre d'accord
Je pense que lorsque les enfants sont en sécurité et se sentent respectés, sont dans un espace où l'harmonie, l'équilibre,
les enfants en général ne cherchent pas à casser les limites,
surtout quand il a été et a émergé d'eux-mêmes en tant que communauté.
Par exemple, s' il y a un probléme, reunion. Dans la réunion on discute ce qui se passe
alors il n'est se discuté pas de savoir si c'est contre les règles, si c'est bien ou mal.
Nous discutons de l'action, discuté la durabilité, nous discutons de la relation.
En autre il y a de moments lors de la journée avec des réunions, d'assemblées,
comme ils veulent appeler, dans lequel une série de décisions sont prises collectivement. Où les enfants
qu'ont la maturité nécessaire pour ceci, et l'envie de participer en elle, vont participer.
Et dans les réunion les animateurs n'ont pas de voix, les enfants ont leur mot à dire, nous ne disposons que d'une voix.
Donc on participe tous à réunion, mais ce qui décident ce sont eux.
Quelques expériences former des gouvernements d'étudiants avec des structures très complexes,
d'autres organisent des assemblées hebdomadaires à partir de l'école primaire
et même des espaces de réflexion se mettent en place pour faire face à d'éventuels besoins ou conflits.
i> Dans tous, les enfants prennent des décisions au sujet de leur réalité, les règles, la robe
rôles qui lui sont confiées, y compris des projets éducatifs, des projets de programmes d'études,
et, dans certains cas ce eux qui décident qui forment l'équipe des enseignants.....
Il s'agit de perdre la peur, oser pour équilibrer un peu les balances et la confiance
sur les enfants et les adolescents qui ont beaucoup à dire.
Tout évolue dans un certain chaos, cependant ce chaos c'est un chaos constructif
où règne, disons, une bonne relation entre les gens.
Nous travaillons en cercle, assis sur des coussins ou des tapis sur le sol.
Un peu comme le sens qui a déjà eu les cercles par le passé, qui est un espace où tous sont égaux,
nous sommes tous à la même distance, on peut tous se regarder.
Car ici les enfants, sur chaque objectif d'apprentissage ils sont dans le dialogue,
en réfléchissant tout seul, par paires ou en groupes.
ils apprennent à aider, à se protéger,
comme un mode de vie.
Alors s'il y a une dispute entre deux enfants Il faut leur faire réfléchir à ce qui s'est passé, à leur rôle
Il 'agit de reconnaître que l'on a aussi une parte de responsabilité dans la relation
On doit jouer le médiateur afin qu'ils puissent y arriver
et que chacun assume une partie de la responsabilité dans le conflit
Comprendre que l'autre, tout comme moi, croit qu'il à raison
Et voir comment on peut s'entendre.
Il va être quelqu'un qui aimera la discussion et l'échange
et de l'affection avec les autres pour construire un lien qui pourrait servir pour la vie, à tous les deux.
Une grande partie de ces expériences, que cela soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l'école,
se voient obligées à fonctionner loin du système en étant ignorées et exclues
Dans certains cas les enfants peuvent passer des contrôles libres afin de justifier leur apprentissage
dans d'autres, on ne leur permet même pas d'avoir une validation de leurs connaissances.
Faut-il vraiment qu'un bout de papier nous dise ce que nous savons ?
Le diplôme est-il la preuve de la réussite dans notre éducation?
Existe-t-il une éducation qui soit finie ou réussie?
Qui n'a rien à voir avec apprendre que 2+2=4,
qui a à voir avec pouvoir découvrir ta vocation, ta mission dans la vie.
Quand cela est clair pout toi, tu peux fermer les yeux, respirer profondément et là tu connais le chemin à suivre.
L’éducation ne se termine jamais, parce que l’essence de la nouvelle éducation est l'auto-éducation.
Le processus final est achevé, quand l élève se convertit en un maître.
Il apprend de lui même, de son être intérieur.
Et aussi apprendre de l'extérieur, formant un flux dans lequel l'éducation devient une écoute interne et externe.
L'élève n'est que quelqu'un qui reçoit, mais il devient une source.
Alors l'idée qu'on nous a vendue à l'école
comme quoi "il faut faire des études pour réussir et être quelqu’un dans la vie".
et qu'il faut étudier pour monter dans la hiérarchie sociale
Cette idée qui voit l'éducation comme la seule voie d’ascension socio-économique n'est pas si juste que ça.
Il ya quelques décennies il y eut une critique de la scolarité.
Éducateurs, pédagogues, sociologues revendiquèrent l'éducation de dehors des institutions,
dans l'environnement familial et social.
De ces critiques surgissent les pratiques de l'éducation à la maison, donc l'éducation sans écoles,
et au fil du temps a commencé à penser à des formes d'auto-éducation,
des résaux de formation autodidacte, et d'éducation entre paires.
Nous essayons d'apprendre dans la vie quotidienne, qui voyageaient avec nous, vont à diverses activités avec nous.
Parmi ceux qui s'appellent eux-mêmes du travail, qui sont souvent exclus des enfants.
Des gains assez puissant, en terme de auto-découverte,
reconquête de l'autonomie, de sécurité personnelle.
Je le vois beaucoup plus sûr de ce que nous povons imaginer, qui explore plus parce qu'il aime apprendre des études
Considérons que le type d'éducation sans école que nous faisons,
est un type d'éducation que nous pouvons nommer, l auto-apprentissage collaboratif,
ou apprentissage auto-dirigé, ou apprentissage libre.
Bien sûr,il y a tant de formes d'éduquer à la maison ou d d'éduquer sans école que de familles qui le pratique.
Depuis les expériences réalisés par les éducateurs et les académiciens
même des familles avec des croyances religieuses et les villages avec des cultures marginales.
Ces expériences enrichissent la diversité éducative et les formes de comprendre l'apprentissage
Mais pour ceci c'est nécessaire que toutes puissent exister,librement
Je crois qu'il ne faut pas obliger, à la liberté ne peut pas être obligatoire,
mais si ouvrir des espaces pour elle, de manière à ce qu'ils soient légitimes.
Et si la moitié d'une nation veut une éducation estatale, c'est bien qu'elle l'ait,
mais si l'autre moitié veut, je sais pas, 30 pédagogies distinctes, qu'il en soit ainsi.
Un nouveau paradigme éducatif devrait tenir compte de scénarios dans lesquels chacun
puisse expérimenter et découvrir ce qu'il aime et ensuite avoir l'occasion de les développer.
Voici ma proposition, ce que nous devons faire est changer profondément l'école, c'est à dire:
enlever à l'école tout ce qu'elle a de scolaire, cela signifie
qu'il faut enlever à l'école tout ce qu'empêche les étudiants d'apprendre
Il n'est pas obligé que cela soit dans les écoles,
cela pourrait être dans des clubs, des voisinages, des maisons de quartier, dans les places.
C'est à dire, les lieux où cela peut être mis en place sont illimités.
- Ce n'est que des adolescents, s'il vous plaît.Il ne faut pas donner plus d'importance à ceci.
Moi aussi, je voulais changer le monde quand j'avais dix huit ans mais, cela n'est pas possible...
- Non, non, non. Je ne pense pas comme vous.
Je pense que la critique des jeunes est bien.
C'est une critique du système éducatif,ne le prenons pas comme une affaire personnel, s'il vous plaît.
- Je dois prendre une décision
Nous leur permettons de lire le document ou pas?
- Écoutez Alicia, je vais vous dire une chose,si vous leur permettez vous allez perdre de l'autorité.
Ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent, ils ne peuvent pas.- Peut être avec le temps, les jeunes vont l'oublier.
Plus *** je parlerai avec eux et je leur expliquerai pourquoi ils ne peuvent pas le lire.
- Mais, ce n'est pas cela. En fait le sujet n'est pas si on le permet ou pas de lire le texte.
Je pense qu'il faut penser si nous sommes en train de donner de l'importance à ce qu'ils disent ou pas.
Ce qu'ils disent est profond, ce n'est pas n'importe quoi.
- Écoutez, je suis complètement d'accord avec vous.
Parce nous avons tous lu ce rapportet là ce que les jeunes demandent
est à avoir un changement dans l'éducation, une croissance.
Je crois que si nous sommes capables d'inverser nos attitudes quotidiennes
les jeunes vont nous prendre plus au sérieux
Et je crois que c'est une opportunité
Que nous avons à porté de main
Si l'on la rate c'est peut-être car on les sous-estime
La question serait donc :
Est-on prêt à saisir cette occasion ?
Est-on prêt pour ce changement ?
"Petit à petit ils se sont débarrassé des faux habits que leur avait fait porter l'école traditionnelle ;
ils ont adouci leur regard et ont pris place parmi les enfants pour discuter avec eux et pour les entendre parler".
Le grand maître ne va plus faire des cours magistraux.
Il accompagne plutôt le processus d'apprentissage
d'un groupe de personnes que ne savent ni plus ni moins que lui.
l'enseignant doit comprendre qu'il est un guide qu'il avance en semant, en guidant
en donnant à l'enfant l'occasion d'explorer de travailler, de se motiver et de s’intéresser.
Par conséquent, de mon point de vue, la notion d'éducation n'est pas claire et son point de départ est l’arrogance
Par exemple, le mot éducation vient du latin "educere" qui veut dire sortir, faire sortir.
Si je suis enseignant, je veux que l'enfant fasse sortir quelque chose, fasse sortir ce qu'il a de meilleur en lui
mais même cela est arrogant car c'est un peu violent
de vouloir faire sortir le meilleur de soi par le moyen de l'éducation
Moi je propose de prendre soin plutôt que d'éduquer Il n'y a qu'un moyen de prendre soin. Tu le fais ou tu ne le fais pas
Il y a plusieurs façon d'éduquer mais un seul de prendre soin.
C'est la capacité d'accepter le développement naturel de la vie car la vie est cela, ce n'est rien d'autre
Et arrêter de vouloir enseigner tout le temps
Une bonne option c'est d'abandonner l'idée omniprésente chez les enseignants
qui croient qu'ils emmènent quelque chose à apprendre aux élèves
On a besoin de faire un grand travail d'humilité
et d'observation
afin de pouvoir apercevoir le processus entamé par chaque élève
et se garder de devenir un obstacle pour lui
La clé n'est demeure pas dans les matériels, les ressources, les méthodologies,
les contenus ou les programmes officiels
Mais dans la forme, dans le rapport
Dans les gens et leur manière de voir l'éducation, leur manière de voir la vie, l'enfance et l'apprentissage.
Nous pouvons former des milliers d'enseignants, et investir des millions en matériaux et nouvelles méthodologies,
mais le secret c'est le regard de chaque être humain sur les autres, ce qu'il fait et ce qu'il est.
S’ouvrir de plein cœur, extérioriser ce que l'on ressent, et parler clairement.
Voilà tout ce dont les enfants ont besoin et à partir de là la communication prend le dessus
Ils sont réceptifs à tout ce qu'ils voient sur toi, à travers ta vérité
Un enseignant qui ne change pas son attitude, qui ne croit pas en ce qu'il fait, arrive difficilement à obtenir des résultats.
Le principe de base de tout changement c'est de mettre en question ce que je crois, et cela nous fait peur.
Autrement dit, je ne peux guère changer si je me maintiens dans mes croyances
et par conséquent, dans une certaine mesure, d'un façon symbolique, je dois mourir
ma vision de la vie doit mourir pour devenir meilleur
l’apprentissage est une transformation continuelle
et difficilement nous pourrons accompagner et contribuer dans l’apprentissage d'autrui,
si nous n’apprenons pas par nous-mêmes, si nous ne faisons pas face au changement intérieur,
à notre histoire personnelle, à ce qui nous conditionne.
et la pédagogie logosophique est basée sur quelque chose de très naturel
on ne peut pas donner ce que n'on possède pas, c'est à dire tout ce qu'on veux enseigner
doit être justifiée pour la propre expérience, pour la propre vie.
ceux qui sont en train d'enseigner maintenant viennent d'une éducation répressive
c'est la raison pour laquelle les enseignants ne savent pas gérer leur propre émotions
ils ne peuvent donc pas les enseigner
la clef c'est que chaque génération ait une responsabilité, pour moi, une responsabilité essentiel
être l'exemple de ce qu'on fait dans la vie, être l'exemple d'une vie la plus intègre possible.
c'est comme les enseignants quand ils ont étudiées on les convainc que la éducation est ainsi
donc ils ont moins la capacité de remettre en question l’éducation
mais ils ne sont pas heureux, ils ne se portent pas bien mais ils ne se plaisent pas dans leur travail.
et c'est très important de commencer par regarder, ce que je sens quand j 'enseigne
Est-ce que je me sens en paix, ou en conflit ?
le changement des enseignants, et des parents, c'est de découvrir leur propre être
leur propre potentiel, en se découvrant au delà des croyances et de l'éducation qu'ils ont reçu.
Donc cela nécessite un travail sur soi très important, extrêmement important.
Mais par dessus tout, c'est un chemin de connaissance de soi,
un maître afin d'être maître doit être dans un processus continuel de développement de soi.
Un travail très profond
de sensibilité, de conscience, d'harmonie,
de joie, pour oser se dire maître.
Car si l'enseignant craint toujours le matin, si l'enseignant doute toujours de ses capacités,
il ne pourra pas guider un enfant.
Si dans l'éducation vous n'êtes pas réellement heureux, vous n'êtes pas en train d'éduquer.
Ainsi l'enseignant doit aussi aimer, tout ce qu'il a vécu jusqu'à maintenant,
pour justement faire demi-tour et le transformer.
Quand vous êtes réellement connecté avec les enfants, vous terminez les classes rajeuni,
loin de sortir de l'école fatigué, tu pars avec énormément d'énergie.
Beaucoup de gens veulent être enseignants car ils ont envie de jouer,
veulent être enseignant car ils ont envie d'embrasser,
veulent être enseignant car ils ont envie d'apprendre des enfants.
Je pense vraiment qu'être enseignant est un privilège dans cette vie, car
c'est comme se mettre dans la forge tous les jours, tu en ressors transformé...
Il faut être très très aveugle pour ne pas profiter de cette opportunité pour croître,
car c'est le contact avec la vie en elle-même, c'est comme être dans la nature dans sa forme la plus pure.
Comment un enseignant peut-il transmettre le bonheur et la réalisation de soi si le système en lui-même le considère comme un numéro ?
Ce que l'école fait avec les enfants, elle le fait aussi avec les enseignants,
par le biais de récompenses et punitions, notes, limites, sa bureaucratie.
Actuellement quand on dit que les enfants grandissent en liberté,
les enseignants aussi doivent être en liberté.
le enseignant a un rôle qui dois récupérer.
non pas parce que l’état lui donne, il dois le reconquérir
De fait, cela implique, par exemple, que dans ce collège il n'y a pas de directeur.
Il y a une direction collégiale, les professeurs doivent être en accord.
Personne n'est à blâmer, si une réunion n'est pas si fructueuse c'est la responsabilité de tous,
car il n'y a pas de chef, de directeur, quelqu'un qui défini.
En fait, nous nous réunissons tous les jours après le travail
et partageons plus ou moins une heure et demie, deux heures pendant laquelle nous discutons des questions du jour.
je ne sais si ce serait possible cette expérience si il n'y aurais pas ce travail derrière . non ?
Ce n'est pas seulement notre réunion du matin, mais aussi tout les jours au déjeuner , nous nous réunions .
pour parler des enfants , faire un bilan général de la journée et de chacun des groupes,
ou traiter un thème si il y a eu une situations particulière a solutionner .
L'education comme une tâche est si complexe.
que c'est impossible à la réaliser seul, c'est un travail en équipe.
L'éducation réellement démocratique croît que ce sont les élèves qui doivent décider de leur apprentissage
que les parents soient libres de décider et participer à l'éducation de ses enfants
et que les enseignants doivent choisir quel chemin veulent-ils prendre dans chaque salle de classe, dans chaque école.
C'est seulement de cette façon, que nous nous assurons que l'éducation réponds directement
aux besoins de chaque personne, famille et communauté.
De cette manière, il n'y a pas une recette parfaite, une même méthode pour nous tous,
sinon autant de propositions comme des expériences libres et autonomes.
En tant que prof, les gens me demandent, amis, amies, ¿Quelle - est la meilleure école?
¿Quel modèle est le meilleur?
Et moi, simplement, je dis:"Écoute, où il y a amour, il y a respect,
et où il y a respect existe la posibilité de créer parce qu'il y a dialogue."
Donc une institution ou l'on puisse aimer autrui,
et on comprends par "aimer" l'accepter avec ses différences, lorsqu' il y a de l'amour il y a du respect.
Beaucoup de ces propositions pédagogiques ont commencé là, et depuis ont construit
une réflexion très cohérente
Mais selon moi, ils ont commit l'erreur qui est très courante chez nous les êtres humains
ils ont cru que nous avions trouvé la vérité.
l'important n'est pas d'inventer d'autres pédagogies, puis d'autres, puis d'autres
mais plutôt d'adapter la pédagogie à la culture du moment, à ce groupe d'enfant
à ce groupe d'enseignants. Alors, nous allons profiter de l'enseignement.
Il faut suivre ses instincts
et ne pas rester sur le même modèle, pour la simple raison de ne pas rompre l'inercie
Il faut oublier tout ce que l'on a appris, tout ce que l'on lui a dit et tous les concepts que l'on lui a enseigné.
et il devra écouter son cœur. Et à chaque fois qu'il regardera un enfant ,
Il se souviendra quand il était enfant, de ce qu'il aimait jouer le plus
Et que ce qu'il désirait le plus c'était recevoir des sourires et se chatouiller pour se faire rire
Et ils créeront un lien entre êtres humains de cœur à cœur.
Honnêtement, je crois que l'éducation est une question d'êtres humains, de personnes,
au-delà de la pédagogies ... Ce l'action de la personne.
- Micaela, j'ai dû quitter son travail pour venir ici pour une telle bêtise.
- Il n'est stupide pour moi.
- Je ne sais pas pourquoi ils m'ont appelé.
- Je ne sais pas Maman, il y avait des enfants qui voulaient lire quelque chose et ils n’ont pas laissé
- Tu as tus les moyennes attentent pas vrais?
- mais oui Maman - D'accord
- Tu dois finir tes études. comment penses-tu que tu vas arriver à l'université?
Et qui t’a dit que je voulais aller à l'université?
- D'accord Juan, c'est fini !!
Tu as ton avenir assuré.....
Alors, maintenant tu pars en vacances et profite de la plage....
"Les idéaux n'ont pas de la place dans l'éducation parce qu'ils entravent la compréhension du temps présent.
Nul doute que nous pouvons accorder de l'importance à ce qui est,
que lorsque nous cessons de fuir vers l'avenir. "
La famille est tout, c'est d'où nous venons, c'est le commencement,
le lieu qui nous accueille. La famille est très importante.
La pédagogie systémique dit que les protagonistes en éducation sont les parents,
puis une école qui est mal reliée avec les familles est une école qui a tendance à se refermer,
donc à reproduire des mécanismes de relation et d'apprentissage
sans doute sont déconnectés de la réalité de chacun des élèves.
Sans la participation des parents et des familles en général, il ne peut y avoir de projet.
La famille n'est pas à blâmer pour les mauvais résultats scolaires, comme dit l'école,
la famille est responsable de toute la vie de la personne qui élève.
Elle est capitale dans la formation d'un être humain,
parce que vous pouvez faire tout le travail de sensibilisation, de respect, de reconnaissance de l'autre,
mais si cet enfant rentre chez lui et voit à son père qui l'ignore,
et quand il lui accorde de l'importance c'est seulement pour lui gronder, à crier, à diriger
Que devient-il, l'enfant?
Auparavant les enfants apprenaient chez eux, en travaillant avec leurs parents,
et en observant ce qu'ils faisaient jour après jour.
Ils apprenaient tout à force de partager avec leurs parents et avec la communauté.
L'école devait accompagner ce processus.
Mais plusieurs familles ont perdu cette confiance en elles mêmes
la confiance en leur propre instinct peut leur indiquer comment élever et éduquer un enfant.
Comme on l'a fait pendant des milliers d'années.
On dirait que les parents pensent qu'élever un enfant est une activité professionnelle,
c'est à dire que pour élever leur propre enfant ils devraient étudier et s'efforcer,
et en fin de compte comme ils pensent qu'ils ne le feront probablement pas bien, peu importe leurs efforts,
ils préfèrent le laisser à un professionnel,
à un pédagogue, un pédiatre, un psychologue, ce qui est faux.
Les parents sont les seules personnes qui peuvent bien garder leurs enfants.
C'est-à-dire que les enfants sont une grande opportunité, ils sont un cadeau, sincèrement un cadeau.
C'est triste de voir comment les sociétés développés ont tendance à écarter les enfants
On les amène à l'école très tôt certains parents ne voient leurs enfants qu'une heure par jour.
Mais comment est-ce possible? Comment peut-on s'attendre à de bons résultats.
Voyons, les enfants ont besoin d'être avec leurs parents,
l'enfant établit un lien affectif très étroit, avec la personne qui en général est la mère.
et il a de la difficulté lorsqu'il est séparé de cette personne.
C'est encore plus difficile pour l'enfant s'il est tout petit et s'il doit passer plusieurs heures séparé de cette personne.
Il voit qu'il a été laissé là pendant que les parents font des choses intéressantes,
ou travaillent, l'enfant est là, enfermé, pour ne pas déranger,
C'est ce que l'enfant ressent, et il ne comprend pas pourquoi il apprend tout ça.
Cela se produit même dans les garderies, haut de gamme, rien n'a été fait.
C'est toute une chose, séparer l'enfant de la mère à un bas âge,
Dans quel but? Pour qui? Quel étude justifie tout cela? Enfin, rien n'explique cela...
Nous devons être avec nos familles, les écoles n'ont pas de sens là,
nous devons jouer avec nos amis,
passer du temps avec nos pairs, entre guillemets, afin d'apprendre à connaitre le monde.
La pression sociale, les longues journées de travail, le besoin de ne pas nous sentir exclus,
cela nous oblige jours après jour à prendre des décisions sans nous demander si elles sont logiques ou cohérentes pour nous.
sans réfléchir à comment nous nous sentons.
Je crois que les enfants sont le reflet de notre société, et si l'on prend bien soin d'eux,
cela se voit!!. Et cette société ne prend pas soin des enfants parce qu'elle ne prend pas soin d'elle-même non plus.
Ils sont notre miroir.
Souvent, lorsqu'un enfant arrive chez lui, les parents lui demandent : qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui?
Comment ça s’est passé? Qu’as-tu appris?
Mais rarement nous demandons Comment tu t’es senti à l’école aujourd’hui?
L’idée la plus révolutionnaire qui existe est d’essayer de rendre les gens heureux.
Lorsqu’une personne est heureuse, Elle a le goût de partager sa joie avec les autres,
Elle a le goût de partager cet amour avec les autres, et elle a le goût d’aider et de coopérer avec les autres.
Mais pour cela la personne doit être bien avec elle-même.
Si je dis à mon fils « soit heureux ». Mais si personnellement je me sens malheureux
Parce que mes parents ne m’ont pas enseigné cela,
Mon fils ne pourra pas apprendre à être heureux,
parce que je ne serais pas le bon exemple
Quand est-ce qu'on se sent à l'aise avec soi-même ?
Quand on est capable de regarder ses parents et se dire,
"Oui, ce sont mes parents et malgré tout ce qui s'est passé j'ai tourné la page.
Je ne me bats contre rien et je ne veux pas non plus défendre ou démontrer quoi que ce soit à qui que ce soit
je n'ai pas à construire une identité quelconque
je suis enseignant, je suis psychologue je suis un tel. Non. Moi, je suis, tout simplement.
Tenter de se rappeler le petit garçon qu'ils étaient,
et qu'ils se rappellent que ce qui était plus important pour eux a été vu dans les yeux de leurs parents, à savoir, l'amour inconditionnel,
l'acceptation totale
et que les parents regardent leurs enfants avec les yeux de la curiosité, les yeux de la découverte,
et de découvrir non seulement l'enfant mais aussi de découvrir
le monde à travers les yeux, les mains, de l'enfant
Je pense que là nous découvrons l’authentique et réelle maternité et paternité.
Eh bien, je leur dirais de se tourner vers leurs enfants ou s'ils n'en ont pas; alors de se tourner vers les enfants du monde,
qu'ils observent les enfants du fond du cœur pendant un moment,
et cela suffit... pour décider...
Ensuite, vous pouvez lui donner une plus grande attention, jouez avec lui
participez avec lui autant que possible, faites qu'il puisse participer à ses devoirs,
à l'apprentissage des choses de la maison, mais à sa volonté et comme un jeu.
Même pour de nombreuses bonnes méthodes que nous ayons, tout d'abord l'enfant a besoin de beaucoup d'amour,
de proximité,de se sentir aimé, protégéd'autant plus s'il est petit, encore mieux protégé.
Et puis, par lui-même, il pourra protéger et soigner les autres.
c'est à dire, il faudra d'abord créer de liens affectifs et puis les refléter chez les autres
Je pense que nous, en tant que mamans et papas,
Nous sommes en train de devenir les éducateurs que nous étions à un moment donné.
Au lieu de venir et jeter ton enfant dans un endroit ou, parait-il, on va te l'éduquer
Nous sommes en train de dire: attend, non, un instant, non? ça je ne l'accepte pas.
Et je crois qu'en plus ça doit jaillir de là, ça ne viendra pas d'une autorité
Ca c'est quelque chose qui relêve simplement de chacun d'entre nous, tu dois travailer pour y parvenir.
Notre histoire sociale, culturelle et personnelle, nous a amené à ce moment là.
Nous avons adopté et créé nombre d'objectifs et d’expectatives que très probablement ne soient pas les nôtres
mais du monde qui nous entoure
la meilleure école, la meilleur université, les diplômes, le prestige, l'argent...
tout ça nous a fait perdre de vu ce que nous cherchons vraiment.
Nous sommes à la quête de quoi? qu'est-ce que nous voulons que nos enfants aient? pour quoi faire?
Dans quel but cherche-je le savoir ? Que cherche-je ? Quel type de connaissance cherche-je ?
Du savoir qui fasse réussir l'enfant ? De quel point de vue ?
Mon fils doit être comme je veux qu'il soit, ou doit réussir ce que je n'ai pas pu,
ce n'est que de l'égocentrisme
Je les éduque pour qu'ils arrivent à s'adapter à une société qu'ils n'ont pas choisie, qui ne leur fera pas de cadeaux ?
Ou plutôt pour qu'ils trouvent de manière critique ce qu'ils aiment ou n'aiment pas
et pour qu'ils travaillent au jour le jour dans le but de faire avancer cette société ?
Car un enfant porte en lui un monde si nouveau qu'il va sans aucun doute mettre en question le mien,
car pour lui, tout est nouveauté, pour lui il n'y a rien de vieux
Il faut faire confiance à ses enfants, ils savent beaucoup plus de ce que l'on croie
car, par fois, nous, en tant que parents, nous sommes ceux qui limitons le plus
nos enfants et après nous en souffrons.
Ce que j'essaie de vous transmettre c'est que c'est si beau de pouvoir éduquer un enfant
pour toute la part d’inattendu, de mysterieux, pour tout les problèmes que ça apporte,
c'est magnifique pour tout ça, c'est une immense opportunité de grandir
Nous libérons nos attentes, que nous fassions d'un côté ce que le monde prétend des enfants
ce que la culture attend de chacun de nous.
Respectez les enfants
donnez-leur l'occasion de se développer comme ils le souhaitent
et non pas comme nous adultes nous voulons ou croyons qu'il faut faire,
mais plutôt comment eux ils peuvent le faire
Les idéaux et les objectifs que l'on a sur les enfants nous empêchent de voir qui ils sont vraiment.
et ce dont ils ont besoin... pas demain, pas dans quelques années... mais aujourd'hui.
Il n'y a qu'une seule chose qui compte vraiment
Et c'est l'amour que nous pouvons donner aux enfants
Si l'on veut une société différente,
tout ce que l'on a vraiment à faire
c'est d'aimer les enfants, leur apprendre à aimer les autres
La connaissance va venir par soi-même, les résultats du monde viennent par soi-même,
mais un enfant qui a manqué d'amour, difficilement apprendra à aimer.
- Ceci a été écrit par quelques copains pour qu'on la lise à la fin de l'année, mais on nous en a empêché.
Donc moi je pense que c'est important je voudrais le lire.
"De nos jours l'éducation est interdite.
Très peu de ce qui arrive à l'école compte véritablement.
Et ce qui ne compte pas n'est noté nulle part.
Comment nous rencontrer avec la vie ?
Comment faire face aux difficultés ?
On ne le sait pas. On ne nous l'a pas appris."
"Ils parlent beaucoup d'éducation, de progrès, de démocratie, de liberté, d'un monde meilleur...
mais rien de cela n'arrive à la salle de classe.
On nous apprend à nous éloigner les uns des autres et à nous battre pour des choses sans valeur
Nos parents et nos enseignants ne nous écoutent pas.
Ils ne nous demandent jamais notre avis.
Ils n'ont aucune idée de ce que nous ressentons, pensons ou voulons faire.
Ne serait-il pas merveilleux que l'on puisse choisir d'aller à l'école tous les jours ?
Que cela soit notre choix, pas celui des parents.
Que l'école soit un bel endroit, dans lequel l'on puisse s'amuser, jouer,
être libres, choisir quoi apprendre et comment l'apprendre."
Il existe maintes expériences qu'on encouragé la transformation des structures de l'école.
Des expériences d'éducateurs qui ont osé penser l'école ailleurs que dans celle-ci.
Beaucoup d'entre elles sont devenues des méthodes formelles,
d'autres ont lieu dans des espaces communautaires et populaires,
certaines ont choisi de continuer l'expérience de façon privée
et beaucoup d'autres le font entre les murs de l'école publique.
Ces exemples sont la preuve vivante que les schémas traditionnels de l'école
peuvent être réinterprétés et modifiés.
Des expériences existent à tous les niveaux sociaux
où des éducateurs ont voulu faire bouger les choses
Éducation Active, Populaire, Libertaire, Coopérative, Libre, Écologique, Démocratique, Holistique,
Ethnique, Éducation sans École, Éducation au Foyer....
A différents degrés, toutes ces expériences visent à ce qu'on pense l'apprentissage comme un développement continu,
comme un échange vivant entre l'individu, ses pairs, son entourage et sa communauté.
Une Éducation Vivante...
"Apprenez-nous que les choses peuvent changer.
Voilà l'exemple que vous devez nous donner.
Vos espoirs sont les vôtres, pas les nôtres
Et tant que cela ne change pas, on continuera à échouer
Ce film expose une partie des idées qu´ on a connues,
Nous sommes allé rencontré quelques expériences existantes, mais nous n'avons connu en profondeur que quelques unes d'entre elles.
Il n'y a pas qu'une seule méthode, il n'y a pas un modèle idéal.
La véritable diversité existe quand on se respecte et qu'on expérimente la diversité sous toutes ses dimensions.
Toutes ses expériences ont de la valeur car elles sont le fruit de personnes ont dédié leurs vies à l'apprentissage
Il y a des accords et des désaccords, mais il est indoutable que tout cela mène vers l´amélioration de l´éducation.
Il faut que vos idées et vos pratiques voient le jour,
pouvoir connaître vos contributions, vos histoires, vos richesses et vos limitations.
Partager des ressources, échanger des points de vue et construire ensemble un nouveau paradigme éducatif.
Pour tout cela, on dit ÇA SUFFIT!
Ça suffit que l'on décide à notre place,
Ça suffit de nous noter, de nous forcer.
Ni les sciences, ni les examens, ni les titres nous définissent."
On est là pour ça, pour discuter, pour partager nos idées.
Se rendre compte que les choses peuvent changer
Nous allons décider ce que l'on veut êtret faire, ressentir ou penser.
Aujourd'hui plus que jamais, les moyens existent pour faire que ces expériences se multiplient et se diversifient
Il existe la possibilité de faire en sorte que l'école se réconcilie avec l'éducation,
qu'elle soit un endroit construit et géré par toute la communauté,
qu'elle réponde aux besoins des gens et leur entourage.
"Nous croyons que l'éducation est interdite
Non pas à cause des familles, ni à cause des gamins, ni des enseignants."
C’est nous tous qui l’interdisons
Chaque fois que tu choisis de regarder ailleurs, au lieu d´écouter.
Chaque fois que l´on vise le but au lieu du parcours
Chaque fois que nous laissons tout en état, au lieu d’essayer quelque chose de nouveau.
Ce film est une invitation à nous rencontrer avec l'éducation au-delà des murs de l’école que nous connaissons tous,
une invitation à réfléchir à d'autres formes d'apprentissage,
à discuter et à débattre autour de nos pratiques scolaires et éducatives.
Que tu sois enseignant,
Que tu sois élève,
que tu sois parent, qui que tu sois, aide nous
- L’Éducation doit avancer.
- Elle doit croître,
- Elle doit changer.
Rencontrer les autres, connaître et explorer leurs expériences
échanger des idées et les porter vers notre réalité
C'est notre proposition et elle commence dès aujourd'hui.
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Crédits de sous-titres: educacionprohibida.com/creditos#sub-fr