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"C'est ainsi. Que du coeur, cela revienne au coeur."
"Voici la cave à vin de la famille Beethoven,
découverte récemment lors de fouilles."
Brobert,
Bemmet,
Bdorothée,
Brichard,
Bière,
Bschnaps,
Bvin,
Bossi,
Bjössi
Johannes van Bamsel,
Bamsel, Brahms,
Boccupé,
Bpain,
Bamsterdam,
Brotterdam,
Bdouche,
Bimmel van Bammel,
Brudolf,
Bfesse,
Bgeorges,
Bcendrier
Bemmet van Bemmet,
Bière van Bschnaps,
Bpréserve-nous,
Bpain van ***,
Brideau,
Bfil,
Bpoire van Pomme,
Bours,
Bammdreh,
Beuys van Beurre,
Bennivré,
Bâle sur le Brhin,
Bstefan,
Bsophie,
Btrophée,
Blie,
Bplomb,
Brun,
Bamer,
Bpus,
Bcroqueur,
Barbe,
Bpommes de terres sautées,
Blampe van Courant,
Blampe van Gaz,
Blampe van Pétrole,
Bpétrole,
Blinoléum,
Bauto,
Bpélican,
BP,
Bflipper,
Blycopode,
Bromarin,
Bpain grillé,
Bratwurst,
Sandwich au fromage,
Sandwich van Bratwurst,
Bonne nuit, Bonne nuit..."
"Et ici, le débarras de la maison."
"Laissons tomber cela pour l'instant; ce soir après l'émission
nous discuterons véritablement, vous et moi!"
"Sera-t-il question de mon film?"
"Vous pourrez vous compter chanceux
s'il ne nous faut pas couper les trois minutes."
"Ll ne peut absolument pas être... je le vois bien,
c'est un amateur, il est saturé d'idées...
Il ne pourra pas s'en tenir à trois phrases.
Aucun de nous ne peut, en trois phrases..."
"ll s'agit d'idées fort importantes."
"Fort importantes en effet, il me semble pour cette raison..."
"C'est ainsi, dans ce métier..."
"Enfin, faites un exercice d'arithmétique, Monsieur Kagel!
4 minutes représentent 4 x 60 secondes, soit 240 secondes.
Divisées par 6, cela représente 40 secondes par personne.
Comment serait-ce possible?"
"Je ne me suis pas arrêté aux minutes."
"Ou procédez plutôt ainsi: Nous sommes assis ici, nous six,
et mimons une grave dispute.
La caméra se déplace de droite à gauche.
L'image est quelque peu floue, un peu "caméra-épaule", etc.,
puis on entend une voix off.
Et là nos six bonhommes dans leurs fauteuils parlent, ils parlent et parlent,
ils boivent et boivent et boivent,
n'est-ce pas, et ensuite, on les voit encore."
"Ou alors, nous ne faisons que parler: Beethoven."
"Beethoven." "Beethoven..."
"Mais enfin, une absurdité doit survenir à un moment..."
"Dans ce cas, je fais la preuve du ridicule de cette émission,
ce n'est pas ce que j'avais prévu."
"Donc: Le vieux doit dire à un moment: L'héritage de Beethoven ne nous appartient pas,
il appartient au monde entier.
Mais le monde entier abuse-t-il de cet héritage?
Et le tour de table doit se faire rondement, les enfants, chacun doit être attentif.
Si vous voulez lire vos notes,
alors trois ou quatre phrases. Sinon, nous dépasserons le temps.
Et à la fin, je dis:
Mais, dites-moi, ce Beethoven, prenait-il un verre?
Allez, filme.
Alors, l'héritage de Beethoven appartient-il au monde entier, ou non?
Si tel est le cas, alors un fan allemand de Beethoven est
en droit de demander au monde entier:
Que doit le monde à Beethoven?
Ou encore: Comment le monde a-t-il
abusé de l'héritage de Beethoven?"
"Monsieur Metzger, abuse-t-on de Beethoven?"
"A coup sûr!
Depuis longtemps déjà, la société bourgeoise,
jadis elle-même révolutionnaire, n'arrive plus à vivre
sans jeter systématiquement ses propres classiques aux chiens.
Elle peut difficilement se permettre d'interpréter convenablement
leur oeuvre, puisqu'elle y trouverait sa propre négation.
La seule voie ouverte aujourd'hui est l'entreprise culturelle conventionnée
où affluent d'en haut des subventions - qui devraient être
accordées plutôt à ceux d'en bas -
dans le but intéressé de corriger les oeuvres, de les rendre
agréables et consommables.
Ceci conduit à une forme de représentation qui ne repose
nullement sur l'analyse ou la structure compositionnelle,
et qui ne convient qu'à la musique de divertissement.
Ce souhait profond d'arracher ses épines à l'intellect,
de lui dérober sa composante de négativité, menaçante pour
l'ordre existant, voire de réussir à neutraliser ses objectivations
les plus insubordonnées, de leur conférer pour ainsi dire un
statut décoratif, ce souhait a depuis longtemps laissé sa marque
dans le nom de certaines pâtisseries:
Les Biscuits Leibniz, les Choux Schiller, les Chocolats Mozart."
"Qu'en est-il de Beethoven?"
"On n'a toujours pas nommé de pâtisserie à son nom
mais on le joue néanmoins dans cet esprit.
La pratique d'interprétation qui cherche la comestibilité parfaite
et universelle, pratique dont le représentant premier aujourd'hui est
Herbert von Karajan, avait déjà permis que même
Beethoven devienne populaire, suite à de célèbres interprétations
réprimant la force compositionnelle des oeuvres, en raison de la bêtise
des interprètes. Ils le firent souvent inconsciemment
mais néanmoins en accord avec l'objectif du système d'apaiser
la société existante. Mais même si..."
"Permettez-moi de vous interrompre, Monsieur Heinz-Klaus Metzger.
Je n'ai pas tout compris ce que vous avez dit
mais il y a un nom que j'ai compris: Herbert von - et non van - von Karajan.
Est-ce que ce... il est chef d'orchestre, n'est-ce pas?"
"Oui."
"Ce chef d'orchestre a-t-il, par ses interprétations,
servi ou desservi Beethoven?"
"Ll l'a desservi, sans l'ombre d'un doute.
Karajan est de ces nombreux chefs
qui dirigent l'orchestre et pas la partition.
Le son de l'orchestre est beau, il correspond en tout cas à ce
qu'un auditoire d'aujourd'hui considère beau, mais nulle part Beethoven n'indique
dans ses partitions que sa musique doit avoir un beau son."
"Monsieur Metzger, quel que soit ce qui nous unit, vous, moi et Beethoven,
le troisième de la bande,
ça demeure peu de choses. Mais il y en a au moins une.
Vous êtes Allemand, vous collaborez à la Weltwoche, un hebdomadaire suisse.
Je suis, autant que je sache, Allemand. Et Beethoven?
Monsieur Tomek, Autrichien que vous êtes:
Si l'Etat civil se penchait sur le cas de Beethoven...
Est-il Allemand ou Autrichien
ou quoi d'autre?"
"Nous n'obtiendrons jamais de réponse définitive à cette question
et il y aura toujours, comme c'est le cas pour Händel,
des controverses sur ses origines.
Cette question n'a foncièrement aucune importance.
La question de l'abus de Beethoven me paraît plus cruciale.
Et elle se pose peut-être différemment à Vienne qu'à Bonn ou Cologne.
A Vienne, Beethoven est davantage inséré dans un monde demeuré intact,
grâce aux vestiges durables de la monarchie austro-hongroise.
Beethoven continue simplement de vivre là-bas, avec les autres."
"Mauricio Kagel, si nous étions en ce moment
non pas à Cologne ou Bonn ou une quelconque ville de l'univers de Beethoven,
mais à Buenos Aires... c'est la capitale, non?"
"Oui..."
"...et interrogions les gens dans la rue. Sur dix personnes, en croise-t-on
plus qui connaissent Beethoven ou Kagel?"
"Beethoven, évidemment. Vous savez,
il y avait une étiquette à la poche de la gauche de la veste de Beethoven...
[la poche gauche]
...sur laquelle était inscrit: Made in Germany.
C'est là une point importante
[un point important].
En tant que Sud-Américain, j'ai pu observer
comment l'amour pour l'Allemagne ou encore l'amour triste et mal inspiré pour
l'Allemagne s'est toujours rabattu sur [exprimé dans] l'amour
pour la musique allemande.
La fréquence à laquelle on ajoué de la musique allemande
pendant la guerre était fixée
[était liée]
À la situation politique.
Et on ne doit pas oublier que Fritz Busch, Erich Kleiber,
les émigrés allemands en Argentine étaient très actifs.
Et la musique allemande servait précisément de manifestation politique."
"Monsieur Metzger, est-ce que cela signifie qu'un grand artiste,
peu importe où et quand il a vécu, n'estjamais démodé
et demeure d'actualité?"
"Oui, je crois qu'il en est ainsi.
Les oeuvres d'art les plus significatives recellent plus que ce
qu'elles ont révélé jusqu'à maintenant.
Il existe des oeuvres qui produisent un effet immédiat très fort.
Elles sont vite réglées, on les a comprises.
Elles n'intéresseront pas les générations futures.
Mais des oeuvres qui, au contraire, se dévoilent plus difficilement et
desquelles il y a encore à tirer, peuvent intéresser les générations futures.
Je ne dirais pas qu'il existe un art intemporel.
Mais il existe un art de longue durée, qui conserve son actualité
parce qu'il détient encore une part de mystère,
parce qu'il comporte des éléments ou des constellations que l'on
n'a toujours pas compris.
C'est le cas pour Beethoven, et il est, pour cette raison, encore intéressant."
"Messieurs Staub, Montes, Tomek, Kagel:
L'Année Goethe, l'Année Beethoven, l'Année Bach, l'Année Wagner, l'Année Schiller,
et les autres...
Ces Années ont-elles un sens, Monsieur Staub?"
"Elles ont certainement leur intérêt: On se souvient d'un artiste
et on présente ses oeuvres, sous diverses formes."
"Monsieur Montes?"
"Elles trouvent parfois un sens qui n'est pas celui
que les organisateurs recherchaient."
"Alors plutôt pas de sens?"
"Plutôt pas de sens."
"Monsieur Tomek?"
"Quand on parvient à surmonter un tel jubilé en aimant encore le maître fêté,
alors tout cela a du sens,
car on entretient alors avec celui-ci une relation véritablement indestructible."
"Monsieur Kagel?"
"Elles n'ont aucun sens: Quand la relation au compositeur
ou à l'auteur est véritable, il n'y a pas besoin d'enseignes
Année Beethoven ou Année Schiller pour se souvenir de lui."
"Monsieur Metzger, porter un toast à la santé de Beethoven, est-ce servir ou
desservir Beethoven?""Je dirais que ça dépend des personnes qui le font."
"Dans ce cas, avec votre consentement..."
"Mais bien sûr!"
"...nous aimerions boire à sa santé. Merci beaucoup!"
"Vous venez d'assister, Mesdames et Messieurs,
à 'Frühschoppen' ['l'Apéritif Matinal International'], avec des invités de cinq pays.
Pour discuter aujourd'hui du thème: Abuse-t-on de l'héritage de Beethoven?
L'Argentin Mauricio Kagel, l'Autrichien Otto Tomek,
le Suisse Victor Staub, l'Espagnol José Montes,
l'Allemand Heinz-Klaus Metzger
et votre hôte, Werner Höfer."
"Je suis le seul et dernier descendant vivant de Beethoven,
de par la famille de ma mère.
Les Beethovens proviennent d'une vieille famille flamande
qui résidait dans les villages entourant la ville universitaire
de Louvain.
Louis van Beethoven, le grand-père de Ludwig van Beethoven,
fut le premier à émigrer en Rhénanie, plus précisément à Bonn. Dans sa
jeunesse, il avait étudié la musique chorale. A son arrivée à Bonn, à 21 ans,
il fut engagé comme basse à la Chapelle de la cour de Bonn.
Grâce à son ardeur au travail et sa grande énergie, il réussit
à obtenir la prestigieuse fonction de Maître de Chapelle.
Il était marié à Johanna Maria Poll.
Il possédait aussi un petit commerce de vin.
C'est sans doute ce qui amena sa femme à s'adonner à la boisson,
suite à la mort en bas âge de tous ses enfants, à l'exception
du dernier, Johann van Beethoven, le seul garçon.
Elle passa les dernières années de sa vie surveillée
dans un couvent.
J'admire Ludwig van Beethoven, j'écoute volontier ses disques
et nous avons récupéré de nombreux documents de ses ancêtres
qui me permettent de prouver que je suis vraiment le dernier descendant
de Ludwig van Beethoven. Les autres
qui se prétendent ses descendants ont tort.
J'ai également toujours un buste de Ludwig van Beethoven avec moi.
Voyez la ressemblance, lorsque nos deux têtes sont côte-à-côte.
Mais une preuve, une ressemblance encore plus frappante
transparaît dans la teinte foncée de ce buste.
Cette teinte résulte du sang foncé qui coulait dans le sang
de Ludwig van Beethoven, provenant de mulâtres des Indes occidentales.
Voici encore un buste plus pâle qui vous prouvera
que je suis vraiment le descendant de Ludwig van Beethoven.
Ici, voyez cette flûte double ayant appartenu à
Ludwig van Beethoven: Encore une autre preuve
que je suis son descendant.
Je ne comprends pas pourquoi tout le monde doute
que je sois le descendant de Ludwig van Beethoven.
Je peux le prouver aussi au moyen de documents et de nombreuses photos.
Regardez ces vieux albums, remplis de photos de famille.
Toute une galerie d'ancêtres!
Allez, constatez-le vous même!
Et voici encore d'autres photos,
d'autres souvenirs de la famille Beethoven.
Et ici, vous voyez..."
"Ceci est, et demeure..."
"Je n'y comprends rien..."
"Ceci est, et demeure, une terrible faiblesse, une période de calamités...
Ici, tout se joue à la troisième personne."
"...et dernier descendant du côté maternel."
"Les cahiers de conversation de Beethoven, en tant qu'objet d'une étude
de l'interdépendance structurelle de la littérature et de la réception involontaires.
Les cahiers de conversation furent rédigés avant que
le télégramme ne donne naissance à une nouvelle façon d'écrire
et que le téléphone ne rende périmée la correspondance écrite.
On y parle de façon posée. Les liens entre les personnes ne sont pas précisés.
Les malades y apparaissent pratiquement guéris. On croit
que cet environnement lui sera salutaire.
Les cahiers n'ont rien de la maladresse méthodique du télégramme.
Rien de son pas saccadé impotent. La conversation s'écoule joyeusement.
Les personnes éduquées n'évitent pas toutes les défaillances de langage.
La langue est inégale, pleine de manques, interrompue, irrégulière.
Je suis témoin; du ciel, j'arrive jusqu'ici.
La conversation impatiente de Beethoven sautille d'un sujet à l'autre.
On voit véritablement comment son esprit bondit de Berlin à Vienne,
de l'opéra aux valeurs et titres, de la bonne à la plume.
Trois volumes de sauts d'un sujet à l'autre. Le bavardage est son plus grand défaut.
Une grande mollesse imprègne l'ensemble."
"Madame, Monsieur, bonsoir.
Dans un instant, l'émission 'Horizon' continue sa série d'essais.
Madame, Monsieur, bonsoir.
L'émission 'Horizon' continue sa série d'essais."
"Le monde a perdu son innocence. Et sans innocence...
Je vous prie de m'excuser."
Force performative
Cohésion des catégories d'impression
Flux sanguin
Névroses occupationnelles coordonnées
Musique d'Eglise
Conditions défavorables au mouvement et à la force
Secondes
lmpressions acoustiques démoniaques
Apogées de l'état de tension
Faits regrettables
Effondrement des points d'accentuation
Jeu normalement sain
Causes de la congestion
Sentiment paraplégique
Synchronisme
Doigté actif
Satisfaction
Plaisir sensuel acoustique
Crampes du pianiste
Puissance évocatrice intérieure
Affect
Effet
Intervalle sonore
Complexe de symptomes
Maladie professionnelle
Monotonie agréable
Prélèvement
Inhibitions
Utilisation inadéquate
Composition
Substance somnolente
Conservatoire de musique
Dévastateur
Coudes
Pulsations
Spasme réel
Augmentation du poids corporel
Calculabilité subjective
Activité corporelle de la pianiste
Exigence extrême
Compréhension limitée
Jugement artistique
Temps présent expérimental
Interprétation déréglée
Plaisir gâté
Squelette de soutien
Report de la relation
Douleurs rhumatiques
Influence du traitement
Amaigrissement de la part principale
"Ainsi s'achève la programmation de la télévision allemande pour ce soir.
Dans un instant, voyez la présentation de la programmation de la 23e semaine.
Bonne fin de soirée!"
"Je ne parle pas encore.
Que du coeur, cela revienne au coeur."
"Que du coeur..."
"Beethoven composait; il était coupé du monde.
Son oeuvre le comblait.
Il était coupé..."
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