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LE FLAMBEUR
- Je mise 2.
- 2 000.
Y a de l'écho, ici ?
2 000.
Carte.
Combien ?
Même mise !
J'ai misé pareil toute la nuit !
- Carte.
- D'accord.
21.
- 20 ?
- À boire !
Les deux.
3 000.
C'est pour toi.
Tu en dois déjà 6 ?
Le tout.
Axel, mollo ! On a un plafond.
2 000, c'est un ***.
J'ai joué 3 000.
Tu n'aurais pas dû ! 2 000, pas plus.
C'est pour te protéger.
J'encule ma protection !
5 000 à venir.
Allez ! Roule bien !
Deux As !
2 000, rouge.
Rien ne va plus.
17, noir.
Le noir est sorti toute la nuit.
24. Noir.
Rouge encore.
Rien ne va plus.
8. Noir.
Eh, Axel !
Il te faut du liquide ?
Appelle le Macaque.
Moi, je te dirai où demander !
Que dire ? Je n'ai pas vu
une pareille déveine en 15 ans.
Tu sais combien tu dois ?
44 et des poussières !
44 000 ! 6 Cadillac !
44 000 dollars, Axel !
Ce ne sont pas que des chiffres !
- Il m'en faut encore 1 000.
- Tu veux nous rafler
44 000 dollars ?
avec 1 000 ?
Axel, on ne devrait pas en rire.
C'est grave.
Tu es le dernier à qui
je voudrais du mal.
Tu le sais.
Allez avance, tu veux ?
Eh mec,
tu cherches quelqu'un ?
Qui est le meilleur, ici ?
Qu'est-ce que ça peut
vous faire ?
Je le prends, pour du fric.
20 dollars.
Nous, on les a pas,
les 20 dollars.
Combien tu as ?
On a 10 cents.
OK. Je joue 20 dollars contre 10 cents.
Arrange-moi le coup.
Z'êtes dingue !
Vous l'aurez voulu !
Direct au panier !
C'est qu'un bleu !
Joue-le ! Fais gaffe !
Nique-le !
C'est un bleu !
Bien !
9 à 8 !
Ça fait 9 à 8 !
Allez, c'est pour 20 $ !
- 20 $, vas-y, ma poule !
- Voilà le coup de grâce !
Si tu veux ta revanche,
on est là.
Je m'en souviendrai.
Hé, le blanc-bec !
Première fois que je vous vois
pas rasé.
- C'est un déguisement.
- Vous avez fait un hold-up ?
J'ai pris le pouvoir.
J'ai fait un putsch.
Merci.
Il est possible...
que je te nomme chef de la police.
Au Texas.
Merci !
Quand Dostoïevsky dit "détester"
le fait que 2 et 2 font 4
et s'arroge le droit
de proclamer que 2 et 2 font 5,
que dit-il, en fait ?
Que sa vie est fondée sur...
La folie.
- La frustration ?
- Attendez, attendez...
Tout crétin peut prouver
que 2 et 2 font 4, non ?
Aussi, celui qui s'insurge
contre cela parie sur le pur...
Le vouloir ! Il affirme
qu'une idée est vraie
parce qu'il veut qu'elle le soit,
parce qu'il dit qu'elle est vraie.
La question est de savoir
s'il veut croire qu'il a raison
en dépit des preuves
de son erreur.
Combien de doigts
vous voyez, là ?
En ce moment, j'en vois 4.
Mais demain, je pourrais être
absolument certain d'en avoir vu 5.
Et c'est précisément
cette possibilité
qui rend demain mystérieux.
"La raison ne satisfait
en l'homme que le rationnel.
"Le désir, en revanche,
englobe tout.
"Le désir est la vie."
Moi, j'en sais trop rien
parce que j'ai affaire
à la réalité. À ce que je vois.
Si tu donnais à Dostoïevsky la moitié
de ce que tu donnes au basket
tu comprendrais ce qu'il dit.
Tu tires un panier
à quelle distance ?
Environ 6 mètres.
À 6 mètres.
Et jamais au-delà ?
- Ça m'arrive.
- Pourquoi ?
Parce que je sens
que je marquerai.
Et tu marques ?
En général, non.
Bon !
Mais dans la seconde qui précède
ton tir, tu en es sûr.
L'athlète et le poète savent cela.
C'est leur lien secret.
Ils savent qu'ils "marqueront"
et que 2 et 2
font 5 !
Ce sera tout.
Au revoir.
Au fait,
j'ai flambé hier soir.
Qui pourrait me prêter 10 000
- jusqu'à la fin du semestre ?
- 10 000 quoi ?
10 000 n'importe quoi,
tout serait bon.
Quel intérêt, pour nous ?
Un 20/20 et un coup
de piston pour l'école militaire ?
Tu gagnes ?
Coriace, mais j'y arrive.
Je suis Ali...
Joe Frazier.
Même ton ombre te résisterait.
Téméraire, la chatte sudiste !
Allez !
Laisse-moi !
Tu vas voir !
Sale Yankee,
tu veux te battre ?
Tu as cours ?
- Non, je pars en chasse.
- Quel gibier ?
Du liquide.
C'est quoi, cette fois ?
Combats de coqs ?
Loto.
Tu as perdu beaucoup ?
1 000 ?
2 000 ?
44 000.
C'est pas vrai !
44 000 dollars ?
- Comment tu vas faire ?
- Je les trouverai.
- Es-tu bien fréquentable ?
- Tu adores ça.
Quoi... "ça" ?
D'étranges odeurs,
des mains inconnues...
l'éventualité du sang.
Tu crois ça, hein ?
Oui, madame,
j'y crois !
Pardon,
ma mère est là ?
Oui, elle est dans la salle,
à côté.
Très bien, merci !
Jeu.
J'arrête pour aujourd'hui.
Ah, merci !
J'aurai peut-être besoin
de 10 000 dollars, maman.
Quoi ?
J'aurai peut-être besoin
de 10 000 dollars.
Tu as joué ?
As-tu joué, et déjà perdu
ou ne joueras-tu
que si je t'aide ?
Je n'en aurai sans doute
pas besoin, c'est juste...
Je veux pouvoir compter
sur toi, au cas où.
C'est pour ça
que tu voulais m'écraser ?
Je ne sais pas.
J'ai besoin d'une réponse,
maman.
Eh bien, je ne peux pas
te la donner comme ça !
Appelle-moi demain.
Axel Freed ?
Carmine.
Le Macaque dit
que vous êtes prof.
J'ai un cours.
Tout à fait le rire du Macaque !
- Vous devriez faire ça à la télé !
- J'attends une bonne offre !
Quel genre de cours ?
À l'Université.
Sans blague !
Mais alors, vous êtes professeur ?
Je vous croyais instit...
un truc dans ce genre-là.
- Pourriez-vous éclairer ma lanterne ?
- Certainement.
- Pourquoi dois-je voir ce type ?
- Bernie ?
Vous êtes un gars bien.
D'habitude, Bernie n'exige pas
de rencontrer ses clients
mais je crois
que vous lui demandez une somme
bien supérieure
à ses prêts courants.
Je ne veux pas
être passé au crible.
Vous inquiétez pas.
Bernie est très coulant.
Vous savez, j'ai un neveu
qui va à la fac.
À l'École d'Hôtellerie.
Putain, j'aurais aimé
aller à la fac.
- Pour faire quoi ?
- Vous déconnez ?
Dans 2 ans, le gosse dirigera
un 4 étoiles pour Juifs friqués.
Et alors ? Regardez
ce que vous avez, vous.
Quoi ?
L'air est pur, la route est belle,
l'après-midi est à vous !
Écoutez...
il faut que je visite un client.
Vous venez avec moi ?
- Ouais...
- Venez.
Il vous plaira.
C'est un chic type.
Ce sera long ?
Je veux voir ce Bernie.
On y va.
Ça ne prendra qu'une minute.
Qui est là ?
C'est Carmine.
Ouvrez la porte.
Il n'est pas là.
Ouvrez la porte.
Je vais pas vous mordre !
- Où est-il ?
- Il est à Buffalo. Chez son père.
Il a dit qu'il vous
donnera tout lundi prochain.
Lundi prochain, hein ?
Lundi, c'est trop ***.
Ça fait déjà 3 fois
qu'il me baise.
Pouvez-vous vous mettre là,
s'il vous plaît ?
Pour qui il me prend ?
Pour un sournois ?
Hein ?
Je vous en prie !
Sortez de chez moi,
je vous en prie.
S'il vous plaît !
S'il vous plaît !
Non, s'il vous plaît !
Je vous en prie !
Ne lui faites pas de mal !
Arrêtez !
Arrêtez !
Vous avez 48 heures.
C'est compris ?
Quoi ? Un beau gosse comme vous
n'a pas de petite amie ?
Vous ratez rien.
Ok, copain, on y est.
Tu le trouveras à l'intérieur.
Comment je saurai
que c'est lui ?
Bernie vous repèrera.
Alex Freed ?
- Pas loin.
- Asseyez-vous.
Vous voulez des praires ?
Jerry ! Deux douzaines
de praires. Que buvez-vous ?
- Rien.
- Bien !
Il faut prendre du poids,
vous êtes trop maigre.
Ouais.
Combien gagnez-vous
dans cette école ?
1 500. Par mois.
Par mois ?
Qu'avez-vous d'autre ?
Qui prête
et qui emprunte ?
- Vous avez des garanties ?
- Des garanties ?
- Voiture, bijoux...
- Vous êtes la Chase Bank ?
Vous ne semblez pas
comprendre la situation.
Vous aurez à payer 3%
par semaine, chaque semaine.
Je sais ce que j'aurai à faire.
D'où les sortirez-vous ?
- Je les aurais.
- Vous les aurez, hein ?
Combien vous faut-il ?
20 000.
- Bidonnant.
- Le Macaque le sait ?
- J'ai pas cité de chiffres.
- Vous auriez dû.
Oui, j'aurais dû. J'ignorais
qu'il m'envoyait un sous-fifre.
Eh, l'ami, revenez !
Eh, l'ami !
- Hé, c'est moi !
- Et alors ?
Alors, merde !
Tu veux faire quoi ?
Faire fuir les voisins ?
- Je les emmerde.
- Je dois téléphoner.
Fais-moi plaisir,
baisse un peu, tu veux ?
J'ai essayé
de t'appeler au bureau.
Allô ? Ici Hips.
Tu te fous de ma gueule ?
Moi, je ne compterais
pas trop sur eux
parce que tes Marines,
tes guérilleros
et tes négros
ont beau te protéger
je te dérouillerai si
tu ne me paies pas demain !
"stra morte,
in stollimo a totissimo !"
Je t'aveuglerai à la soude,
je te brûlerai les poumons !
Espèce d'ordure, mouchard,
salope, résidu de capote,
chien galeux ! Crève !
C'était de l'italien ?
Quoi ? "Stra morte" ?
Penses-tu !
Mais l'italien leur fait faire
dans leur froc.
Chapeau !
Pas de flatteries, Axel.
Un lecteur de Shakespeare
n'est pas bluffé par ça !
- Bien au contraire.
- "Bien au contraire" !
J'adore tes expressions. Je ne connais
personne qui parle comme ça.
Tu veux manger ?
Un yaourt, ou autre chose ?
Merci. Tu as du blé, pour moi ?
Rien aujourd'hui.
Demain.
Tu sais ce qui protège ton crâne
d'un coup de batte ?
Ma parole.
J'ai dit à mes gars que
tu étais correct. Ça les tient.
Mais ça peut changer,
ce soir.
Jusque-là, tu m'as épargné
ces conneries.
Jusque-là, tu m'as épargné
les tiennes.
Devoir 50 000 dollars au lieu
de 15 000, c'est pas la même chose !
Laisse-moi m'habiller.
je te les trouverai.
J'espère que tu ne vas pas
t'adresser à un autre book.
Je te les aurais.
Peu importe le "comment".
À plus ***.
Rebecca a un cadeau
pour vous.
Des boutons de manchettes en argent !
Comme c'est gentil !
Mon cher garçon !
Bon anniversaire, Papy.
Je vois que tu portes
ta cravate préférée.
Je m'aligne sur le maître.
S'il vous plaît,
un peu de silence !
Mon petit-fils,
distingué
professeur de littérature,
et futur auteur
de livres impérissables
a requis votre attention.
Nous vivons
dans une époque
qui bouleverse les critères d'hommes
tels que A.R. Lowenthal.
En Lituanie,
à 13 ans, il planta son couteau
dans le dos d'un porc Cosaque
qui avait frappé sa mère.
À 15 ans, mi-rôdeur
dans New York, mi-bandit,
il pourvut aux besoins des siens.
À 20 ans, marchand de meubles,
Il multiplia ses bénéfices
par 2... puis par 15...
puis par 50 et par 100,
jusqu'à avoir la plus grande
chaîne que l'Amérique ait connue.
Mais, où qu'il aille,
ou quoi qu'il fasse,
il a toujours gardé
ses liens de sang
avec vos familles,
et votre descendance
et avec ses enfants :
mon oncle Hy, ici présent,
et chère maman Naomi
dont il chérit l'intelligence
et à qui il vint en aide
lorsqu'elle devint veuve,
très jeune à la mort de mon père.
Mais...
c'est moi
qui lui doit le plus.
Car à chaque fois que je pense
être allé trop loin,
je me souviens
de ce que lui a osé.
Aussi...
Je porte un toast
à son 80e anniversaire,
à cet homme
qui n'a eu pour se faire
que son esprit,
des couilles
et sa volonté.
"À ce tueur,
"ce Roi !"
Magnifique !
"Je bois à la joie générale
"de toute la tablée !"
Shakespeare.
Es-tu sorti d'affaire,
ou est-ce une comédie ?
Je danse avec toi.
Pas de ce ton-là avec moi.
Non. Je ne te joue pas
la comédie.
- Tu as toujours besoin de cet argent ?
- Non.
- Sincèrement ?
- Sincèrement !
Je ne sais plus quand
je dois te croire ou non.
Regardez mon petit-fils
et ma fille. De vrais gitans !
Hy, va danser ! Tu sais danser.
Allez, va et danse !
Je peux... petit-fils de Roi ?
- Dans un instant, Hy.
- Non, vas-y.
Après, nous irons nager.
Hy, attention avec ce poids
que tu te trimballes !
L'eau est plus chaude que l'air !
Merci.
Ça fait du bien.
- Et comme ça ?
- Oh, c'est bien.
Qu'est-ce que c'est ?
Ce que je dois.
Comment est-ce possible ?
J'ai joué et j'ai perdu.
Tu as joué et perdu ?
Tout ce que tu trouves à dire ?
Quarante... quatre...
mille dollars ?
Es-tu naïf au point d'ignorer
ce que ces monstres
font de ton argent ?
Ils l'injectent
à des drogués de 10 ans !
J'en vois tous les jours
à la clinique !
Mon Dieu, Axel !
Mon échec est-il si grand
que mon fils soit
un invertébré moral ?
M'aideras-tu, ou pas ?
Axel, que te feront-ils ?
Je t'ai posé une question.
Que vont-ils te faire ?
Pour 10 000 dollars,
ils te cassent les bras.
Pour 20 000, les jambes. Pour 50 000,
ils vous refont un visage.
- Axel, que vont-ils faire ?
- Je ne sais pas, maman.
Je ne sais pas.
Ils me menaceront.
Me tueront.
5 000, 15 000, 25 000.
Une enveloppe ?
Vous êtes responsable
si vous ne les comptez pas.
Oui, je sais.
Tiens, voilà.
L'ACCORD FAVORABLE
LE PLUS RAPIDE DE LA VILLE
Pouvez-vous m'aider,
s'il vous plaît ?
Je vous rappelle.
Au revoir.
Pièce d'identité ?
- En avez-vous une autre ?
- Pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
Vous retirez 15 000 dollars.
J'en connais la valeur.
Voulez-vous bien contresigner ?
Désolé. Il me faut
deux pièces d'idendité.
Écoutez.
Je suis médecin.
Mes patients m'attendent.
Signerez-vous,
ou dois-je aller voir le directeur ?
Il vous répètera ce que je vous dis :
il vous faut 2 pièces d'identité.
Je pensais que tu dînais
chez tes parents.
Qu'est-ce qui vous prend ?
Cette dame est polie
et vous en profitez.
Donnez-lui son argent.
Je dois avoir une preuve
de son identité !
Je suis le fruit de ses entrailles et
je vous dis que c'est bien Naomi Freed.
Donnez-lui l'argent.
Tu rentres chez toi ?
Oui.
Quand le leur remets-tu ?
Aujourd'hui ?
Viennent-ils chez toi ?
Tout va bien, maman.
C'est réglé, maintenant.
C'est fini, cette fois ?
C'est fini.
Prenons un café
et je te ramène.
Non, rends-le maintenant.
Axel.
Tu dois crever l'abcès.
Si tu ne surmontes pas
ta faille profonde,
l'argent ne pourra rien
pour toi.
- Qui est-ce ?
- Qui veux-tu que ce soit !
Je dois téléphoner.
Tu as payé ta dette ?
Tu viens ici te cacher ?
Tu peux, si tu veux.
Ray ? Axel.
Hips est là ?
- Non. Il est sur la route.
- Je rappelle dans une demi-heure.
- Un message ?
- Dis-lui juste... que j'ai tout.
- Tu as tout.
- Voilà.
- En liquide ?
- Oui !
- Comment tu l'as eu ?
- Je l'ai gagné.
Pourquoi t'es en colère
après moi ?
Parce que j'ai pas
appelé pour savoir ?
C'est ça.
J'avais pas besoin. tu m'avais dit :
"J'en trouverai."
Je savais que tu y arriverais.
Tu savais ?
Tu devrais flamber.
Tu ne l'as pas gagné,
n'est-ce pas ?
Comment tu l'as eu ?
J'ai tué quelqu'un.
Ça devait être quelqu'un
de très important.
J'ai un cours.
Tu veux venir ?
Tu me jetteras des œufs pourris
si je suis chiant.
- Je vais chercher les œufs.
- D'accord. Dépêche-toi.
"Georges Washington était, je pense,
un homme typiquement bon.
"Prenez-le comme vous voulez.
Nul doute qu'à lui tout seul,
"il fut 90 % de la force
qui fit la révolution de l'Amérique.
"Connaissez Washington et
vous saurez pratiquement tout
"de la République américaine."
Voici comment William Carlos Williams
commence son essai.
Washington est un homme bon
et le symbole suprême de l'Amérique.
Mais...
si l'on rentre dans les détails,
cette vision du Père de la Nation
montre que ce n'était pas si simple.
Il "désirait la femme",
violemment,
mais resta
dans les jupons de la sienne.
Il vécut en état
de rage constante
mais n'explosa
qu'une seule fois.
Ce fut un homme corpulent
mais qui porta gilets,
dentelle, et gants.
Ainsi, à la fin du passage,
on voit que Williams inverse
son approche complètement.
"Washington est le type même
de l'être immolé à la foule.
"Et sur bien des points,
une déception totale."
Que s'est-il donc passé ?
Il s'est dit que cette histoire
de cerisiers, c'était des conneries.
Peut-être, mais ce n'est pas
ce que Williams souligne.
Mais moi, oui. Je m'excuse,
je ne le pige pas.
Personne ne te demande
de le "piger", Spencer.
Williams ne le pige pas
non plus.
Il nous parle de nous-mêmes
par le biais de Washington.
Il ne me dit rien, à moi.
Pourquoi Washington
est-il décevant ?
Parce qu'il a peur.
Peur de quoi ?
- De perdre.
- De perdre !
Washington est terrifié
par l'échec.
Et si l'échec est le mal absolu,
que faut-il éliminer
à tout prix ?
La part de...
- ...risque.
- Le risque !
Il y a des questions
que Washington élude.
Des frontières
qu'il ne transgresse pas.
D.H. Lawrence écrit :
"Les Américains redoutent
la nouveauté plus que tout.
"Ils n'ont pas leur pareil
pour se dérober
"car ils se dérobent
à eux-mêmes."
Magnifique !
Regarde l'or de ses cheveux
et ses jambes graciles.
Elle est très bien.
Très bien ?
Elle est terrible ! Superbe !
Que savez-vous faire encore ?
- Je fais plein de choses très bien.
- Comme quoi ?
Du tennis, de la danse...
monter à cheval...
Et de l'humour, avec ça !
Vous n'avez pas dû laisser
votre part aux chiens.
Tu vois ce que je te dis ?
"Je chante le corps électrique".
Vous savez qui a écrit ça ?
Walt Whitman.
Axel vous a-t-il parlé
de ma terre au Texas ?
J'en ai possédé, là-bas.
Très beau pays. Très beau.
Elle n'est pas pour toi.
Comment ça ?
Évite-là. Romps.
Elle n'est pas pour toi.
Elle est à ma dévotion.
Je vois son sourire.
Sa façon de te regarder.
Elle n'est pas pour un intellectuel.
Cette fille est pour un mondain,
un play-boy.
Pas pour un homme de caractère
et de vertu,
pas pour un juif.
Range ça
et donne-moi le Post.
Que t'a-t-il dit à la piscine ?
Qu'il voulait t'épouser.
Tu lui fais examiner tes amies ?
Ouais.
3 fois par semaine.
- C'est ce que j'ai fait, tu crois ?
- C'est le cas ?
Peut-être.
Donne-moi la liste
des clubs de basket.
Je croyais que tu avais tué pour ça.
Et que tu le devais.
Range ça dans la boîte à gants
et donne-moi ça.
Et si je jetais tout au vent ?
Tu le regagnerais sur le trottoir.
Tu te prends pour ça ?
Un mac ?
Tu claques mon argent,
je t'envoie au claque.
Que vas-tu faire ?
Acheter une île
dans le Pacifique.
Jimmy ! Ça va, ma poule ?
Me revoilà !
Tu es content ? Et moi donc !
Écoute...
Prends-moi 3 jeux,
à 15 000 pièce.
45 000 $, c'est ça.
C'est dingue si je perds,
mais je gagnerai.
Comment ça,
"aboule le pognon" ?
Toi, tu m'as fait traîner.
Moi, je payais recta.
Ça change quoi ?
J'ai pas joué avec toi depuis 90 jours
et tu me traites comme un étranger ?
Trop gros pour quoi ?
Partage, tu as le temps.
Laisse tomber !
Tu veux pas, tu veux pas !
Qu'y a-t-il ?
Un minable m'a dit non.
Axel !
Tu es peut-être prêt,
mais moi, je tiens à la vie.
- Je descends de la voiture !
- Eh bien, vas-y, marche !
OK, petite ordure,
on jouera comme tu veux.
Oui, je les ai !
Oui, en liquide !
OK ? Bon. Quelle est la cote
pour le match Harvard-Brown ?
Au choix ? Tu es fou !
Je joue Harvard.
Et pour Georgia Tech-Auburn ?
Je joue Tech par 6.
Attends, encore un. UCLA-Orégon.
12 ? Ces matchs, c'est du gâteau.
Je prends UCLA.
C'est ça, pareil.
15 000 sur chaque.
Arrête de pleurnicher !
J'ai tout en poche !
Si tu es malin, tu les joueras aussi.
Je ne peux pas perdre.
Pourquoi ?
Parce que je les joue !
J'ai un pouvoir magique. Je brûle.
Je suis chaud comme un lapin.
Oui, toi aussi !
J'ai essayé de me suicider
à cause d'une Billie. Tu savais ça ?
J'avais 9 ans, elle 36.
Il me la fallait.
Elle ne voulait pas de moi.
Alors, je suis monté
en haut du pont Washington,
la corde au cou,
j'ai avalé du cyanure
et j'ai sauté.
Mais ce n'était pas
mon jour de chance.
Comme je tombais,
un remorqueur
a coupé la corde.
Et j'en ai recraché la pilule.
On m'a hissé à bord,
et Billie était devant moi.
Elle a dit :
"Tu es l'homme le plus brave
que je connaisse. Et je t'aime."
J'ai répondu :
"Je ne veux plus de vous.
C'est trop facile."
Tu crois m'avoir
par des conneries pareilles ?
Une connerie inégalable !
Ramène-moi.
Et si je t'emmenais dans un endroit
où tu n'es jamais allée ?
- Où ça ?
- Las Vegas ?
- Vegas ?
- Pour la journée.
Paie plutôt tes dettes
avant de tout perdre.
Je ne perdrai pas.
Je flamberai.
Ça va, le texan ?
Vous ne tiendrez pas la cadence
toute la nuit. Allez, jetez-les !
Vous ne nous aurez pas !
Les dés ne mentent jamais !
Moi non plus !
- Merde !
- Tu vends ton chapeau ?
Ton chapeau est à vendre ?
Juste quand tu feras 7,
le Ciel m'enverra 7 !
Allez, 7 !
5 !
27 avec ces dés.
Encore faut-il les jeter !
Vas-y, petit 6 !
Cette fois, les dés
vont te sauter à la tronche !
- Allez, un 7 !
- Il arrive !
Allez, les dés !
Faites un 7 !
Les dés ne mentent pas !
9 !
*** glacée citron.
Il y a déjà des résultats ?
Aucun.
Sur quels matchs ?
Georgia Tech, Harvard, UCLA.
- Vous me faites marcher !
- Jamais.
C'est les 3 miens.
J'ai parié comme vous !
Même ligne.
Sur le ton de la confidence,
je dois absolument gagner.
Ma femme flambe
et perd à tout va !
- Du 3 sur 3.
- Promis ?
Le Ciel m'a à la bonne !
Columbia et Cornell
égalité à 36.
Harvard est en facilité
contre Brown,
38 à 24.
Au Sud, Alabama mène sur LSU
à la mi-temps, 51 à 38.
Auburn est à 9 points
derrière Tech.
Chouette, je vais vous égaler.
Vous voulez pas
entendre le reste ?
- Je connais le reste.
- On n'a que 2 jeux favorables.
Pas jeux. Augures !
Rouge.
- Ça va ?
- Je ne sais pas encore !
Conbien ça fait ?
12 000.
Il n'y a qu'une seule façon
de gagner, chérie.
C'est de jouer à tous les jeux.
Tu dois arnaquer, provoquer,
quitter la table, y revenir,
feinter, comploter
et tout piquer !
Table de baccarat.
Ici, le 9 est le plus gros numéro.
Vous pouvez jouer avec la banque
ou contre elle. Aux Banquiers.
La banque gagne par 8.
5 000.
La banque, 2.
Une au joeur.
Vous avez un 7.
La banque gagne par 8.
- 8 contre 7.
- 2 000.
Cartes.
Le joueur 6 reste.
La Banque gagne
par 8.
C'est la table de la chance.
Ça l'était.
Je passe le sabot.
Carte.
Attendez.
Tu es fou !
Mais je suis béni.
Doublez.
Doubler un 18 ?
Oui.
Donnez-moi un 3.
Ça y est. C'est fini.
Où vas-tu ?
Nulle part.
Qu'est-ce que tu as ?
Rien.
Recouche-toi.
J'étais déjà venue ici.
Avec un ami...
Eugene.
Il faisait des rodéos,
et après chaque victoire, il filait
à Vegas jouer au black-jack.
Un été, je l'ai accompagné.
Il m'a offert une robe vichy
de 100 dollars
à Spanish Town.
Pour se porter chance.
Ça a marché, un temps.
Un de ses amis était croupier.
Il a gagné 10 000 dollars,
les deux premiers soirs.
Et puis, bien sûr,
sa chance a tourné.
Il s'est saoulé...
il a perdu gros...
et il m'a engueulée.
Une nuit...
On était...
au casino et il a commencé
à accuser
le croupier de tricher.
Alors, on nous a virés.
Le directeur est monté
dans notre chambre
et nous a dit
de quitter l'hôtel.
Et Eugene a commencé
à le frapper...
très fort.
Et 2 costauds sont montés.
Des types hideux.
L'un d'eux avait une cicatrice
toute fraîche au cou.
Il a attrapé Eugene par derrière,
l'autre a cassé une bouteille.
Il a frappé Eugene
au visage avec.
Et il a commencé à lui taillader
les contours
du visage.
Il était méconnaissable
avec tout ce sang qui coulait
de lui.
Et toi, que faisais-tu
pendant ce temps ?
Je regardais.
"Buffalo Bill est défunt."
Qu'est-ce que c'est ?
Le premier vers d'un poème.
- Ça veut dire quoi ?
- Ce que ça dit.
Où est-il, maintenant ?
Ici. Je crois qu'il est ici.
Pourquoi tu vas pas le voir ?
Je n'en ai pas envie.
Quittons cette terre
avant de nous y enterrer.
- Qui est-ce ?
- Jimmy, ouvre.
Joe te croyait parti, mais je lui ai dit
que t'étais trop malin pour ça.
- Pourquoi serait-je parti ?
- Certains fuient devant les ennuis.
- Quels ennuis ?
- Allez, où est l'argent ?
- Quel argent ?
- Écoute, Axel,
je me suis fait déjà fait mal juger
à cause de ton absence
et j'ai eu des ennuis.
Alors, file-moi mon fric !
De la merde !
Tu me dois 45 000 dollars !
Ah oui. Tu as parié
sur Harvard, Tech...
Et sur UCLA.
Des gagnants, ça ?
- Ils ont perdus ?
- T'étais où, en Sibérie ?
J'étais à Vegas...
Tout va bien ?
Harvard menait de loin
et Tech était en tête.
On ne donne pas de primes
pour les mi-temps, Axel !
- Axel, que se passe-t-il ?
- Rien du tout !
- J'arrive dans une minute.
- T'es pas à court, pas vrai ?
Ils ont perdu les avances
qu'ils avaient ?
Harvard menait par 14 sur Brown.
Brown !
La bande de traîne-culs
la plus minable du Nord-Est !
Tu vois, je compatis, là,
mais je suis pressé !
Hier je tenais le filon.
C'était mon jour !
J'ai eu 13 lancés gagnants
à la suite au craps !
J'ai tiré un 18 et j'ai eu un 3.
J'ai pas pu perdre tous ces matchs !
Eh bien si !
Alors, mon fric
et vite !
Qui est-ce ?
Un bookmaker.
Je dé*** être réveillée
comme ça.
Et je dé*** sa voix !
Il s'en va.
Tu n'as pas tout perdu ?
La moitié.
Bon.
Je te dois 49 500 dollars.
Voilà 5 liasses
de 10 000 dollars chacune.
2...
3...
Je te l'avais dit !
Axel Freed est un type honnête.
Allez, viens.
Tu compteras dehors !
Axel veut être seul
avec sa copine.
Désolé, mon pote.
Pas de bol, hein ? À bientôt.
Tu es obligé de faire ça...
constamment ?
Faire quoi ?
De faire ce que tu fais
avec ces pauvres types.
Quelle heure est-il ?
Je t'ai demandé
l'heure qu'il est !
Dix heures et quart.
Merci.
Si tu reviens avec eux ici,
je m'en vais.
Jimmy !
Jimmy.
Quelle cote, pour les Lakers ?
Ça commence
dans un quart d'heure.
C'est du petit bois.
C'est même pas télévisé.
À la radio.
Quel côté t'as besoin ?
Lakers. Mais les malins jouent Seattle.
Mais je prends plus de paris.
Je joue les Lakers.
Mais tu ne sens même pas
le basket !
Tu es bookmaker ou banquier ?
Après tout, c'est ton fric.
Tu paries combien ?
50 000 !
Allez, j'équilibre les comptes.
J'ai déjà vu des dingues,
mais comme toi, jamais.
Je veux le fric d'avance.
Tu es un insecte.
- Pas de pari sans liquide.
- Un putain de termite !
Je reviens.
Où est le reste du fric ?
Tu es mieux, faisant ton cours,
que maintenant.
Je ne fais pas un numéro comique.
Tu fais quoi ? Tu t'assures
qu'il ne te reste vraiment plus rien ?
Voilà.
Si les Lakers gagnent,
je te rapporterai ceci
demain matin, plus tes gains.
J'y compte bien.
Ça va ?
Oui.
Écoute...
Je ne comprends rien à tout ça.
Tu aimes que des gens
te réveillent en sursaut ?
Parce que moi pas.
Tu es train de tout gâcher,
et je ne parle pas que de l'argent.
Écoute, j'aime ça.
J'aime l'incertitude,
et j'aime...
le risque de perdre.
Et l'idée que...
je peux perdre
mais que ça n'arrivera pas
parce que je ne veux pas.
C'est ce que j'aime.
J'aime gagner...
même si ça ne dure pas.
Tu viens te coucher ?
Dans un moment.
Je veux prendre un bain.
Seattle a eu un sursaut spectaculaire
dans le dernier quart-temps.
Ils mènent désormais sur les Lakers
au score de 109 à 108
et Seattle veut finir en beauté.
À 9 secondes de la fin,
Jerry est bien placé.
Il peut marquer,
ce qui serait bien, vu la défense
Lakers. Jerry est en attaque.
Il tire, Smith le contre,
et c'est loupé !
Putain de merde !
Il tire à nouveau...
ça semble court...
trop court,
la balle heurte le cercle.
La pression est vraiment énorme
sur M. Clutch.
T'as raté, andouille !
Jerry cherche le match nul.
Un joueur s'interpose
entre Hertz et Jerry.
Premier tir. C'est...
Manqué !
Il l'a manqué.
Trois échecs.
Mais la balle revient à Jerry.
Il saute, tente un panier
à 5 mètres...
et marque !
Seattle n'a plus le temps...
Mais coup de théâtre !
McDaniel qui fait 2,26 m,
récupère la balle.
Il est marqué par Hayward,
qui lui ôte la balle.
Gail Goodrich lance la balle,
elle roule dans le coin.
À une seconde de la fin,
il la reprend,
il centre,
la sonnerie retentit !
Et c'est marqué !
Seattle remporte le point décisif !
Seattle a battu les Lakers
sur ce tir incroyable !
Score final :
Seattle 111, Los Angeles 110.
La foule envahit le terrain.
Hayward tape sur les épaules
de ses coéquipiers.
Une des plus belles victoires
de toute l'histoire de Seattle !
Y a personne.
Billie ?
Billie ?
Hé, Axel !
Assieds-toi.
Tu veux manger quoi ?
Jus d'orange.
Jus d'orange ?
C'est tout ?
Gus, 4 jus d'orange.
Mange ça en attendant.
Pourquoi 4 jus d'orange ?
C'est Axel Freed,
célèbre écrivain et professeur.
Il vient de sortir
d'ennuis noirs.
J'avais aussi un parieur prof.
Chevaux et base-ball.
Il a disparu l'année dernière.
Qu'enseignez-vous ? La sténo ?
L'anglais.
Le mien, c'était sténo
et lecture rapide.
Sandwiches au rosbif ?
Ça vous va ?
Manger, pouah ! Après ce match pourri
de Columbia, je ne peux rien avaler.
Parle-nous-en.
Je me suis fait baiser par ces pédés
des Clubs Universitaires !
- Axel est de Harvard.
- Ça va, il s'en fiche.
On revient tout de suite.
Tu peux nous laisser ?
Je...
- Je suis court, Hips.
- Court comment ?
J'avais le tout, mais j'ai...
presque tout reperdu.
Combien tu as ?
Quinze.
Quinze, hein ?
15 000, c'est tout
ce qui te reste sur 44 000 ?
Quinze cents.
Pourquoi me dire que tu les avais ?
Tu te mets à ma place ?
Je les avais promis. Qu'est-ce que
je vais faire ? Les fabriquer ?
- Donne-moi une semaine.
- Je ne l'ai pas.
Si tu rembourses pas
cet argent sous 24 h,
ce n'est plus entre mes mains.
- Alors, de qui ?
- Cherche même pas.
Trouve le fric !
Axel. Le Macaque est là ?
- Qui est avec toi ?
- Personne.
- T'es sûr ?
- Pousse le bouton, Howie !
On n'est jamais trop prudent,
tu comprends ?
Où t'étais ?
- Comment tu vas, débile ?
- Je te cherchais.
Ah bon ? Et alors,
espèce de taré ?
Je t'en veux. Tu m'as mis
Bernie sur le paletot.
- C'est un peigne-cul.
- Axel ?
Tu ne sniffes plus ?
Même par courtoisie ?
Allez, juste pour être courtois.
Howie, dis à Axel
d'être courtois.
Sois courtois, Axel.
J'ai besoin de liquide.
Hé, je t'avais dit
de jouer "noir", pas vrai ?
Le noir était chaud
et tu avais la pêche.
Axel a replongé !
Comment tu t'y es pris ?
Fausse manœuvre.
Perdre est plus facile que gagner,
j'ai raison ou pas ?
Qu'est-ce qu'il te faut, mon cœur ?
Un autre Shylock ?
Un Syrien puant
vient d'ouvrir un book.
- Il me faut 3 gagnants.
- Tu l'entends ?
Si j'avais 3 gagnants,
je fréquenterais ce camé ?
File-moi un gagnant.
"Gagnant" ? Le match n'a même
pas commencé. Il est con ou quoi ?
File-lui un tuyau.
Lakers / Atlanta.
À 9 contre 1.
Parie tôt.
À 18 h 15, c'est râpé.
Merci.
Hé Axel !
Tu veux baiser ma petite amie ?
60 dollars dans la rue.
Pour toi, gratis.
Je prends un à-valoir.
Je fermerai la porte.
Bouche la serrure.
Coupe NBA, ce soir.
les Knicks sont au repos,
mais Boston prend la première place
en battant Atlanta, 108 à 94.
Detroit s'est faufilé
devant Chicago, 96 à 95.
Hé, coupez ça !
Bon Dieu, allez !
Les Lakers ont écrasé Atlanta,
au score de 156 à 102.
Oui !
C'est quoi, une blague ?
Autant te torcher le cul avec !
- Tu "m'expédies" au Mexique ?
- C'est pas assez loin.
D'ailleurs, rien ne serait
assez loin pour toi, désormais.
Je te comprends pas, Axel.
T'avais pas besoin de ces conneries !
Tu pouvais juste faire
ton bonhomme de chemin.
Écoute-moi.
Je vais te dire un truc que
j'ai jamais dit à un client.
Personnellement, je n'ai jamais joué
de ma vie. Tu sais pourquoi ?
Parce que j'ai observé
que tous les flambeurs,
les dégénérés comme on les appelle,
ont un point commun.
Tu sais lequel ?
Oui.
Ils cherchent tous à perdre.
Et tu le sais ?
- J'aurais pu t'enfoncer dans la merde.
- Ah oui ? Comment ?
En ne jouant que des "gagnants".
Et pourquoi
tu ne l'as pas fait ?
Écoute, si je ne jouais que du "sûr",
ça ne serait plus le pied.
- "Le pied" ?
- Le pied.
Je sais pas ce que ça veut dire, mais
j'espère que t'as plein de "sûr" de côté
parce que tu vas en avoir besoin !
Billie ?
Qui c'était ?
Personne.
Je t'ai demandé qui c'était ?
Personne !
Laisse-moi, quelque temps.
Comment ça ? C'est un fardeau
de me voir ? Un sacrifice ?
Je ne dis pas cela !
Mais je ne peux plus traîner
partout avec toi. J'ai ma vie !
Viens là !
Non, Axel !
Arrête !
Non !
Simplement parce que
tu es près de moi
C'est drôle,
mais quand tu es près de moi
Je suis d'humeur amoureuse
Le Paradis est dans tes yeux
Aussi brillants que les étoiles
au-dessus de nous
Y a-t-il plus merveilleux ?
Je suis d'humeur amoureuse
S'il y a un nuage au dessus de nous
Et qu'il pleut
Nous laisserons faire
Mais...
Pour ce soir,
Oublie tout ça
Je suis d'humeur amoureuse
Quelqu'un veut te voir.
Viens.
Qui t'as permis de bouger ?
T'as peur, hein ?
Tu veux savoir
ce qu'on va te faire ?
Sors.
T'as du culot de jouer aussi gros.
Laissez-moi du temps.
Je l'ai dit à Hips.
D'où il sort, ce Hips ?
Je ne connais pas Hips.
J'ai 12 000.
10 000 viennent des Lakers,
que tu as joués en fraude.
Tu ne parieras plus jamais.
Hips est mon book depuis 3 ans.
Comprenons-nous bien,
tous les deux.
Je veux savoir comment
tu me rembourseras.
J'enseigne...
Retenez mes chèques de salaire...
Je me fâche
si tu ne trouves pas mieux.
Tu as de la famille ?
Ma mère.
Mon père est mort.
J'ai un grand-père.
A.R. Lowenthal.
- Vous le connaissez ?
- Je le connais.
Depuis 30 ans.
Mon père le connaissait.
- Vous connaissez donc sa fortune.
- À quoi elle te servira ?
Ce qui est à lui est à moi.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Je lui ai déjà demandé.
Demandé quoi ?
Il a dit non.
Il n'a pas pu !
Pourquoi ? C'est pas un con.
C'est un businessman. Quoi d'autre ?
Voitures, bateaux ?
Propriétés ?
Tu n'as rien, espèce d'enculé !
Et dans ton école,
qu'est-ce qu'on trouve
à part ton salaire de crevard ?
Comment ça ?
Tu as des athlètes
dans ta classe ?
- Un basketteur.
- De couleur ?
- Oui.
- Achète-le.
- Ça prendra du temps.
- Non !
Ils jouent chez eux demain.
Ils gagneront par 8 points minimum.
S'il le veut, il peut gagner
par 7, mais pas plus.
Mais achète-le pour demain.
Je ne peux pas faire ça.
Tu le feras.
- Bonjour, M. Freed.
- Salut, Jack.
Viens me voir
après l'entraînement, Spence.
Demain.
J'ai un match, ce soir.
Non. Aujourd'hui.
À quel sujet ?
C'est personnel.
Personnel ?
Entre.
Assieds-toi.
Enlève ton pied.
Ça te dirait de gagner
5 000 dollars en liquide
pour 2 h de travail ?
Ça dépend de ce que
vous avez en tête.
Un type est prêt à te donner
5 000 dollars en liquide,
si tu l'aides, ce soir.
Tu n'as pas à perdre le match,
juste s'assurer
de ne pas gagner
de plus de 7 points.
Vous n'êtes pas avec cette Mafia
du jeu, quand même ?
Je pourrais avoir
des tas d'ennuis.
Vous pourriez aussi avoir
des tas d'ennuis.
Vous cherchez à être
mon co-détenu ?
George Washington ?
Tu es dans le coup, ou pas ?
Je ne veux parler à personne,
je ne veux voir personne...
Je ne veux pas de noms.
Je prendrais l'argent de vos mains.
En totalité, et avant.
À plus *** !
Que fais-tu ici ?
Vernon, baissez le Victrola.
J'ai dit : baissé, pas arrêté.
- Comment allez-vous, Axel ?
- Vernon, laissez-nous.
Tu m'as laissé tomber.
- Je t'ai laissé tomber ?
- Parfaitement.
Pour la première fois dans ma vie,
j'avais besoin de toi
et tu n'étais pas là.
Pas si vite. Comprenons-nous bien.
C'est toi qui m'as déçu.
- C'est toi qui a menti.
- Exact. Mais c'est par amour.
Qu'est-ce que ça change ?
C'est mieux ainsi.
Je voulais vous tenir
à l'écart.
Tu flairais mon argent.
Comme tous les autres.
- Pourquoi suis-je venu ?
- Par besoin !
C'est faux.
- Ça signifie ?
- Que je me suis débrouillé.
Comment ?
Comment t'es-tu débrouillé ?
- À ta façon. Je me suis arrangé.
- Ma façon !
Que sais-tu
de ma façon de faire ?
J'ai été aussi honnête que tout
homme qui a des responsabilités.
J'ai composé avec ces requins
par nécessité,
pas parce que je le souhaitais !
Et j'ai parlé avec ta mère.
As-tu une idée
de la peine que tu lui causes ?
Axel.
Es-tu sûr de n'avoir pas
besoin de mon aide ?
Oh, Spencer !
Qu'est-ce qu'ils foutent ?
3 mn 20 avant la fin.
10 points de plus pour New York.
60 à 50.
Si Lewis sort de son marasme,
il pourra s'associer avec Tom Russell
en position de pivot.
Et New York
continue d'avoir une chance inouïe
en dépit de la prestation de Lewis.
64 à 50.
14 points d'avance pour New York.
Spencer a la balle,
il tente un panier. Il rate
un coup facile.
Rebond rabattu par Tom Russell
et c'est dedans !
Russel profite encore
d'une erreur de Lewis.
66 à 50.
16 points d'avance pour New York.
Que se passe-t-il ?
New York demande
un temps mort.
À 1 minute et 28 secondes
de la fin du match.
New York mène 66 à 50.
Ils font sortir ton gars.
Le seul joueur de New York à ne pas
avoir mal joué est Spencer Lewis.
Et il est celui dont
on attendait pourtant le plus.
Oui, Mitch. Beck, le coach
met Spencer sur la touche
et le remplace par Duane Allen.
C'est bon.
Tout va bien.
66 à 56, 10 points d'avance
pour N.Y.C.
Allez !
Cours !
Où tu vas ?
- Don !
- Vous faites quoi sur le terrain ?
Vous faites une erreur avec Spencer.
Il va se déchaîner.
Vous enseignez l'anglais,
moi, le basket.
Gardez le ballon !
Gardez-le ! Voilà !
Le jeu a vraiment ralenti.
Aucune des deux équipes
ne semble se bouger.
On est proche de la fin de période,
dans le coin droit, c'est Spider Price.
Passe à Smith.
Et le lancer est bon !
66 à 58.
Et New York ne mène plus
que de 8 points.
La balle de rebond va à Dennis Page.
Page est en difficulté.
Volé par Price.
Et Price marque !
Le coach Beck
demande un temps mort.
À 28 secondes de la fin,
N.Y.C. ne mène plus
que de 6 points.
Ils ne jouent plus.
Ils gèlent le jeu.
Mitch !
Mais le coach Beck
fait revenir Lewis dans le jeu
et aucun doute
qu'il va dribbler contre la montre.
Peut-être nous sortira-t-il
un retourné au coup de sifflet.
10... 9... 8...
7... 6... 5... 4...
3... 2... 1 !
Alors, comment tu te sens ?
Quel match !
Tout est réglé.
Plus de danger.
À mon avis,
tu mérites même une fleur.
Comment ça ?
T'es dingue ? Tu crois
qu'ils vont lâcher ton gars ?
Il a encore un an de fac,
et après, il est chez les pros.
Il l'a fait pour moi.
Il le refera pas.
T'es crédule.
Quand on n'est plus vierge,
on fait la pute.
Et toi, tu t'en fous !
Tu es libre.
Désolé, messieurs, il faut partir.
Nous fermons.
Tu sais à qui tu parles ?
C'est le professeur Axel Freed.
Il enseigne ici.
Désolé, j'ai des ordres !
Quelle époque !
Allez, la sonnerie.
Si t'y penses,
t'as eu une sacrée veine.
Si ton gars n'étais pas rentré,
tu étais mort.
- La chance n'y était pour rien.
- Quoi ?
Ce n'est pas la chance
qui t'as tiré de tes emmerdes ?
Quelle chance ?
C'est pas la question.
Tu avais leur corde
autour du cou !
Ouais...
Viens. On se tire.
Bouffer des lasagnes, baiser
des chattes, boire du vin.
Je t'invite. Viens.
Dis-moi.
Je te parie 1 000 dollars
que je le mets. 2 000.
- Merde ! J'ai faim et je bande !
- 5 000, en liquide !
T'es quoi, un animal ?
Tu te détends jamais ?
Me détendre ?
Tu aurais pu être un champion.
Je sais.
- Où tu vas Axel ?
- Me promener.
Te promener ?
Je veux pas perdre
mon meilleur client !
Il n'y a rien que
des cannibales, par là !
Ne va pas là-bas !
Tu te feras tuer !
Eh, face de craie, qu'est-ce que
tu viens foutre dans notre quartier ?
Ces gars-là viennent toujours ici
pour tremper dans un truc louche.
Où tu vas ?
Tu bousilles mon tiercé-chansons.
Que peut-on faire pour vous ?
Rien.
Elle, oui.
Et toi, que peux-tu faire
pour elle ?
La rendre riche.
Ah oui ?
Riche comment ?
50 dollars.
Viens.
Tu me les files d'abord ?
Qu'est-ce que je te fais ?
Déshabille-toi.
T'as mes nichons, chérie.
C'est tout ce que t'as besoin de voir.
Le chemisier.
La jupe et les bottes.
T'es dingue ?
J'enlève pas mon chemisier.
Je porte une perruque et
je n'enlève mes bottes pour personne.
Qu'est-ce que tu fous ?
Rends-moi ça !
Je suis pas montée pour rien !
J'ai mieux à faire
de mon temps ! Ducon !
Cet enfoiré m'a fait monter
et il veut me piquer mon fric !
C'est vrai, ça ?
Je crois que tu t'es trompé
de "suite".
Et je t'ai posé
une question, ducon.
Je t'ai entendu.
Rends l'argent.
Mais tu ne comprends pas !
Je te tuerai si tu ne le rends pas.
Je comprends.
Vas-y.
T'es cinglé...
Non.
J'attends.
Vas-y.
Ce connard est dingue !
Pourquoi tu me tues pas ?
Tu pourras reprendre l'argent.
Arrête !
Joe, il est dingue !
Arrête !
Il ne se bat même plus !
Le couteau !
Tu vas le tuer !
Sous-titres : Georges Dutter
VHS RIP et adapt : Matduha