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J'ai tué Sirius Black !
Il est revenu.
HARRY POTTER
ET LE PRINCE DE SANG-MÊLÉ
La police poursuit ses investigations
sur les causes de la catastrophe
du Millenium Bridge.
HARRY POTTER : L'ÉLU ?
La navigation est interrompue,
la police cherche des survivants
et le secteur reste interdit.
Le maire a incité les Londoniens
à garder leur calme...
DÉCHUS
LA FEMME ET LE FILS DE MALEFOY
QUITTENT LE PROCÈS
LE DERNIER PENSIONNAIRE
D'AZKABAN
Harry Potter ?
C'est qui Harry Potter ?
Personne.
Un bon à rien, c'est tout.
Bizarre, ton journal.
Avant-hier, j'aurais juré
avoir vu une photo bouger.
- C'est vrai ?
- J'ai cru que je devenais barge.
- Je me demandais...
- 23 h. C'est l'heure à laquelle je finis.
Tu pourras tout me dire
sur ce bon à rien de Harry Potter.
CE SOIR,
FAITES UN PEU DE MAGIE
Tu as été imprudent, cet été, Harry.
J'aime bien les voyages en train.
Ça m'évite de trop penser.
Ce n'est pas plaisant à voir,
n'est-ce pas ?
C'est une histoire passionnante,
sans vouloir me vanter.
Mais je ne peux pas
te la raconter maintenant.
Prends mon bras.
Fais ce que je te dis.
J'ai transplané, c'est ça ?
C'est cela.
Et de façon magistrale, je dois dire.
La plupart des gens vomissent
la première fois.
Je ne vois pas pourquoi.
Bienvenue dans le charmant village
de Budly Babberton.
Harry, je suppose que tu es en train
de te demander pourquoi je t'ai amené ici.
Je me trompe ?
Franchement, monsieur, après
toutes ces années, plus rien ne m'étonne.
Ta baguette, Harry.
Horace ?
L'ÉLU ?
Par la barbe de Merlin !
Il est inutile de me défigurer, Albus !
Eh bien, je dois reconnaître que tu fais
un fauteuil très convaincant, Horace.
Tout est dans la tapisserie.
Le rembourrage, lui, est naturel.
Qu'est-ce qui m'a trahi ?
Le sang de dragon.
Ah oui, les présentations.
Harry, je te présente un vieil ami
et aussi ancien collègue.
Horace Slughorn.
Horace,
mais tu sais qui il est.
Harry Potter.
Pourquoi toute cette mise en scène ?
Est-ce que, par hasard,
tu attendais quelqu'un d'autre ?
Quelqu'un d'autre ?
Je ne vois pas de quoi tu parles.
Très bien. Les Mangemorts essaient
de me recruter depuis plus d'un an.
Tu imagines ce que c'est ?
On ne peut pas toujours dire "non",
aussi je me déplace toutes les semaines.
Les Moldus qui possèdent cette maison
sont aux Canaries.
Il vaudrait mieux que nous remettions
tout en ordre, tu ne crois pas ?
Amusant.
- Tu permets que j'aille aux petits coins ?
- Oui, bien sûr.
Ne crois pas que j'ignore
pourquoi tu es là, Albus.
La réponse est toujours non.
Formellement et catégoriquement, non.
Vous ressemblez beaucoup à votre père.
- Sauf pour les yeux. Vous avez...
- Les yeux de ma mère, oui.
Lily, charmante Lily. Elle était
d'une rare intelligence, votre mère.
C'est encore plus impressionnant
quand on pense qu'elle était née moldue.
Ma meilleure amie a des parents moldus.
C'est la meilleure.
Ne pensez pas que j'ai des préjugés, non.
Votre mère a toujours été une
de mes élèves préférées. Tenez, elle est là.
Au premier rang.
Tous à moi. Chacun d'entre eux.
Mes anciens élèves.
Vous reconnaissez Barnabas Cuffe,
directeur de la Gazette du Sorcier.
Il reçoit mon hibou quand je souhaite
lui donner mon avis sur les nouvelles.
Gwenog Jones, la capitaine
des Harpies de Holyhead.
J'ai des billets gratuits
dès que je lui en demande.
Il y a longtemps que je n'ai pas assisté
à un match, évidemment.
Bien sûr.
Regulus Black.
Vous avez dû entendre parler
de son frère aîné, Sirius,
mort il y a quelques semaines.
J'ai enseigné
à toute la famille Black, sauf Sirius.
C'est bien dommage,
un garçon aussi talentueux.
J'ai eu Regulus quand il est arrivé,
bien sûr, mais j'aurais aimé les avoir tous.
Je peux emporter ceci ?
- J'adore les modèles de tricot.
- Si tu veux. Mais tu ne t'en vas pas déjà ?
Quand une cause est perdue,
je sais le reconnaître.
J'aurais considéré cela
comme une victoire personnelle
si tu avais consenti à revenir
à Poudlard. Tant pis.
Tu es comme mon ami M. Potter,
unique en ton genre.
Bon. Au revoir, Horace.
Au revoir.
D'accord. J'accepte.
Mais je veux l'ancien bureau
du professeur Têtenjoy,
pas le cagibi que j'avais auparavant.
Et une augmentation.
Nous vivons des temps de folie. De folie !
Ça oui.
Monsieur, pourquoi m'avez-vous amené ?
Tu es talentueux, célèbre et puissant.
Tout ce qu'Horace apprécie.
Le professeur Slughorn va essayer
de t'avoir dans son club, Harry.
Tu serais le joyau de sa collection.
C'est pour ça qu'il va revenir à Poudlard.
Et il est vital qu'il y revienne.
J'ai bien peur de t'avoir privé
d'une soirée merveilleuse.
Elle était vraiment très jolie. La fille.
Ce n'est pas grave. J'y retournerai demain,
je trouverai une excuse.
Tu ne rentres pas à Little Whinging
ce soir, Harry.
Mais monsieur, et ma chouette, Hedwige ?
Et ma malle ?
Toutes deux t'attendent déjà.
Hedwige.
Maman ?
Ginny, qu'est-ce qu'il y a ?
Je me demandais
quand Harry était arrivé.
- Quoi ? Harry ? Harry qui ?
- Harry Potter, bien sûr.
Il me semble que je le saurais
si Harry Potter était chez moi.
Il y a sa malle dans la cuisine,
et sa chouette.
Non, mon chou,
ça, j'en doute sérieusement.
Harry ? Quelqu'un a dit "Harry" ?
Moi, fouineur !
Il est là-haut avec toi ?
Mais non. Je le saurais si mon meilleur ami
était dans ma chambre.
- C'est une chouette ?
- Tu ne l'as pas vu, toi ?
Apparemment,
il se balade dans la maison.
- C'est vrai ?
- C'est vrai.
Quelle merveilleuse surprise !
Pourquoi tu ne nous as pas dit
que tu venais ?
- Je n'en savais rien. C'est Dumbledore.
- Cet homme...
Franchement,
qu'est-ce qu'on ferait sans lui ?
Tu avais du dentifrice.
Tu es arrivée quand ?
Il y a quelques jours.
Mais pendant un moment,
je n'étais pas sûre de venir.
Maman a disjoncté la semaine dernière.
Elle a dit qu'on ne retournerait pas
à Poudlard, Ginny et moi.
Que c'était trop dangereux.
- N'importe quoi.
- Elle n'est pas la seule.
Même mes parents, qui sont des Moldus,
savent qu'il se passe des choses graves.
En tout cas, papa s'en est mêlé,
il lui a dit qu'elle était maboule
et ça a pris quelques jours,
mais elle a changé d'avis.
Mais c'est de Poudlard qu'il s'agit.
De Dumbledore.
Il n'y a pas d'endroit plus sûr.
On entend beaucoup dire, ces temps-ci,
que Dumbledore est trop vieux.
C'est débile ! Il n'a que...
Il a quel âge ?
150 ans ? Plus ou moins quelques années.
Cissy, ne fais pas ça,
on ne peut pas lui faire confiance !
Le Seigneur des Ténèbres
lui fait confiance.
Le Seigneur des Ténèbres fait une erreur.
Disparais, Queudver.
Je sais que je ne devrais pas être ici.
Le Seigneur des Ténèbres lui-même
m'a interdit d'en parler.
Si le Seigneur te l'a interdit,
tu ne dois pas parler.
Pose ça, Bella, on ne touche pas
à ce qui n'est pas à soi.
Il se trouve que je suis au courant
de ta situation, Narcissa.
Toi ?
Le Seigneur des Ténèbres te l'a dit ?
Ta sœur doute de moi.
Cela se comprend. Pendant des années,
j'ai bien joué mon rôle,
au point d'avoir dupé l'un des plus grands
sorciers de tous les temps.
Dumbledore est un grand sorcier.
Seul un idiot le contesterait.
Je ne doute pas de toi, Severus.
Tu devrais en être honorée,
Cissy, et Drago aussi.
Ce n'est qu'un enfant.
Je ne peux faire changer d'avis
le Seigneur des Ténèbres.
Mais il me serait peut-être possible
d'aider Drago.
- Severus
- Jure-le-lui.
Fais le Serment Inviolable.
Ce sont des paroles vides.
Il fera tout son possible,
mais au moment crucial,
le serpent rentrera dans son trou.
Lâche.
Ta baguette, je te prie.
T'engages-tu,
Severus Rogue,
à veiller sur Drago Malefoy
pendant qu'il tentera de réaliser
les souhaits du Seigneur des Ténèbres ?
Je m'y engage.
Et t'engages-tu à faire
tout ce que tu pourras
pour qu'il ne lui arrive aucun mal ?
Je m'y engage.
Et si Drago devait échouer,
t'engages-tu à remplir toi-même la mission
que le Seigneur des Ténèbres
a ordonné à Drago d'accomplir ?
Je m'y engage.
Approchez !
On a des petits fours Tourndelœil.
Des nougats Néansang.
- Et pile-poil pour l'école.
- Des pastilles de gerbe !
Dans le chaudron, bonhomme.
Je ferai régner l'ordre !
Je dé*** les enfants.
Je ferai régner l'ordre !
- Poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou.
- C'est une vraie mine d'or.
Pratique si tu veux disparaître rapidement.
Bonjour mesdemoiselles.
- Des philtres d'amour ?
- Oui. Ça marche vraiment.
Mais d'après ce qu'on sait,
tu te débrouilles très bien toute seule.
- Comment ça ?
- Tu ne sors pas avec Dean Thomas ?
Ça ne vous regarde pas.
C'est combien ça ?
5 gallions.
- Combien pour moi ?
- 5 gallions.
Je suis votre frère.
10 gallions.
Allez, on s'en va.
Salut, Ron.
Salut.
Comment ils font, George et Fred ?
La moitié des boutiques a fermé.
Fred pense que les gens
ont besoin de rire, ces temps-ci.
Je pense qu'il a raison.
Ce n'est pas vrai !
Tout le monde achetait
ses baguettes chez Ollivander.
Tu ne trouves pas que Drago
et sa maman
ont l'air de deux personnes
qui ne veulent pas être suivies ?
Le Chicaneur.
Qu'est-ce qu'il est mignon. Ils sont connus
pour chanter le lendemain de Noël.
- Tu le veux ?
- Oui, merci.
- C'est quoi un Joncheruine ?
- Des créatures invisibles,
elles entrent dans tes oreilles
et t'embrouillent le cerveau.
Mais qu'est-ce qu'il faisait, Drago,
avec cette armoire bizarre ?
Et qui étaient tous ces gens ?
Tu ne comprends pas ?
C'était une cérémonie, une initiation.
Arrête, Harry. Je sais où tu veux en venir.
C'est arrivé. C'en est un.
Un quoi ?
Harry a l'impression que Drago Malefoy
est devenu un Mangemort.
T'es barjot ?
Qu'est-ce que tu-sais-qui ferait
d'un type comme Malefoy ?
Alors qu'est-ce qu'il faisait chez Barjow
et Beurk ? Son petit shopping ?
C'est une horrible boutique
et un horrible type.
Écoute, son père est un Mangemort,
c'est parfaitement logique.
Hermione l'a vu de ses propres yeux.
Je te l'ai dit, je ne sais pas ce que j'ai vu.
J'ai besoin d'air.
Ne t'inquiète pas, quand on sera
à Poudlard, on réglera ça.
- Qu'est-ce que c'était ? Blaise ?
- Je ne sais pas.
Calmez-vous, c'est sans doute
les première année qui font les idiots.
Allez, Drago. Assieds-toi.
On sera bientôt à Poudlard.
Poudlard.
Comment ils osent appeler ça une école ?
Je me jetterais du haut
de la tour d'astronomie
si je pensais devoir y rester
encore deux ans.
Qu'est-ce que tu veux dire ?
Disons qu'on ne me verra pas
perdre mon temps
en cours de sortilèges l'an prochain.
Ça te fait rire, Blaise ?
Rira bien qui rira le dernier.
Partez devant.
Je veux vérifier quelque chose.
Où est Harry ?
Il est sans doute déjà descendu. Viens.
Ta maman ne t'a jamais dit que c'était mal
d'écouter les conversations, Potter ?
Petrificus Totalus.
C'est vrai.
Elle est morte avant que tu puisses
essuyer la bave de ton menton.
Voilà de la part de mon père.
Je te souhaite un bon retour à Londres.
Finite.
- Salut, Harry.
- Luna !
- Comment tu as su où j'étais ?
- Les Joncheruines. Ta tête en est remplie.
Je suis désolé
de t'avoir fait rater la diligence.
Ce n'est pas grave.
C'est comme si j'étais avec un ami.
Je suis ton ami, Luna.
C'est gentil.
Ce n'est pas trop tôt !
Je vous ai cherchés partout, vous deux.
Bien. Vos noms ?
Professeur Flitwick,
vous me connaissez depuis 5 ans.
Pas d'exceptions, Potter.
Qui sont ces personnes ?
Des Aurors pour la sécurité.
Qu'est-ce que c'est que ce bâton ?
Ce n'est pas un bâton, crétin !
C'est une canne à pommeau.
Et qu'est-ce que vous comptez faire
exactement avec cette...
On pourrait très bien s'en servir
comme d'une arme.
Ça va, M. Rusard,
je me porte garant de M. Malefoy.
Belle gueule, Potter.
Est-ce que tu veux que je t'arrange ça ?
Personnellement, je trouve
que ça te donne un petit côté aventurier,
mais c'est toi qui vois.
Ça t'est déjà arrivé d'arranger un nez ?
Non. Mais j'ai fait plusieurs orteils
et c'est à peu près pareil, non ?
D'accord. Essaie toujours.
Episkey.
- Comment je suis ?
- Extraordinairement normal.
Génial.
Ne t'inquiète pas. Il ne va pas tarder.
Mais arrête de manger !
Ton meilleur ami a disparu.
Retourne-toi, pauvre cinglée.
Le voilà encore couvert de sang.
- Pourquoi il est toujours couvert de sang ?
- Ça a l'air d'être le sien, cette fois.
Où étais-tu passé ?
- Et comment t'es-tu blessé ?
- Plus ***.
Qu'est-ce que j'ai raté ?
Le choixpeau nous a conseillé d'être forts
et courageux en ces temps de troubles.
Ça lui est facile de dire ça.
C'est un chapeau !
- Je vous souhaite à tous le bonsoir.
- Merci.
Tout d'abord, permettez-moi
de vous présenter
le tout nouveau membre de notre équipe,
Horace Slughorn.
Le professeur Slughorn,
et j'en suis heureux,
a accepté de reprendre son ancien poste
de maître des potions.
Quant aux cours de Défense
contre les Forces du Mal,
ils seront assurés par le professeur Rogue.
Rogue ?
Comme vous le savez,
chacun et chacune d'entre vous
a été fouillé, ce soir, à son arrivée.
Vous avez le droit de savoir pourquoi.
Jadis, il y avait un jeune homme qui,
comme vous,
s'est assis dans cette salle,
a emprunté les couloirs de ce château,
a dormi sous son toit.
Aux yeux de tous, il semblait être
un élève comme un autre.
Il s'appelait
Tom Jedusor.
Aujourd'hui, bien sûr,
il est connu dans le monde entier
sous un autre nom.
Et c'est pourquoi, ce soir,
tandis que je me tiens devant vous,
je me rappelle une chose importante.
Chaque jour, à chaque heure,
à l'instant même, peut-être,
les forces du Mal essaient de pénétrer
les murs de ce château.
Mais en fin de compte,
leur meilleure arme, c'est vous.
Gardez bien cela à l'esprit.
Maintenant, tous au lit !
Très réjouissant.
L'histoire de la magie est en haut,
mesdemoiselles.
M. Davies !
Ce sont les toilettes des jeunes filles.
Potter ?
Je le sens mal.
On s'amuse bien, à ce que je vois ?
- J'ai une heure de libre ce matin.
- J'avais remarqué.
Je pensais que vous consacreriez
cette heure aux potions.
Ou vous n'avez plus l'ambition
de devenir Auror ?
Si, mais on m'a dit qu'il fallait
que j'obtienne un "Optimal" à ma BUSE.
C'était vrai. Quand professeur Rogue
enseignait les potions.
Mais le professeur Slughorn
est tout à fait disposé
à accepter en ASPIC ceux qui ont eu
"Effort exceptionnel".
Génial.
- J'y vais immédiatement.
- Très bien.
Potter, emmenez Weasley avec vous.
Il a l'air trop heureux dans son coin.
Je ne veux pas prendre potions.
Il va y avoir les sélections de Quidditch.
Je dois m'entraîner.
Le soin du détail dans la préparation
est la condition préalable
à toute élaboration.
Harry, mon garçon,
je commençais à m'inquiéter.
On est venu avec quelqu'un, je vois.
Ron Weasley, monsieur.
Mais je suis nul en potions
et même un danger public,
- alors je...
- Fadaises ! On vous fera progresser.
Les amis de Harry sont mes amis.
Sortez vos livres.
Pardon. Je n'ai pas encore
le livre et Ron non plus.
Prenez ce qu'il vous faut dans l'armoire.
Je vous disais donc que j'ai préparé
quelques mixtures, ce matin.
Quelqu'un saurait-il
ce que sont ces différentes potions ?
- Oui, miss...
- Granger, monsieur.
Celle-ci, c'est du Veritaserum.
C'est un sérum de vérité.
Et ça, ça doit être du Polynectar.
C'est difficile à préparer.
Il s'agit de l'Amortentia.
Le plus puissant philtre d'amour au monde.
Elle a une odeur différente
pour chacun, selon ce qui l'attire.
Moi, je sens
une odeur d'herbe coupée
et de parchemin neuf
et de dentifrice à la menthe.
L'Amortentia ne crée pas un vrai sentiment
d'amour, ce serait impossible,
mais elle provoque
une puissante attirance, une obsession.
Et c'est pourquoi, c'est sans doute
la plus dangereuse potion qui se trouve ici.
Monsieur ? Vous n'avez pas dit
ce qu'il y a dans celui-là.
Ah oui.
Ce que vous voyez là,
mesdemoiselles et messieurs,
est une étrange petite potion
qu'on appelle Felix Felicis.
Mais on la connaît plus généralement
sous le nom de...
- Chance liquide.
- Oui, miss Granger. De la chance liquide.
Très difficile à préparer,
désastreuse quand elle est mal faite,
une petite gorgée et tout ce que
vous entreprenez est couronné de succès.
Jusqu'à ce que ses effets
se dissipent, bien sûr.
Aussi, c'est ce que je vais offrir
à l'un de vous, aujourd'hui.
Un tout petit flacon de chance liquide,
à l'élève qui réussira,
dans l'heure qu'il nous reste,
à préparer convenablement
la Goutte du Mort Vivant.
Vous trouverez la recette
à la page 10 de votre manuel.
Je dois vous préciser qu'un seul élève
a réussi à faire un philtre
d'une qualité suffisante
pour avoir cette récompense.
Néanmoins, bonne chance à tous.
Que la préparation commence !
Ce livre appartient
au Prince de Sang-Mêlé
Instructions :
01) Coupez une fève de sopophorus.
Écraser avec la lame
libère mieux le jus
Comment tu as fait ça ?
Il faut l'écraser, pas la couper.
Non. Il faut la couper,
c'est ce qui est écrit.
Non, je t'assure.
SEUL le jus de 13 fèves est utilisé.
Par la barbe de Merlin !
Elle est parfaite !
Si parfaite qu'une seule goutte
nous tuerait tous.
Bon. Alors voilà, comme promis.
Un flacon de Felix Felicis.
Toutes mes félicitations.
Faites-en bon usage.
Harry, tu as eu mon message. Entre.
Comment vas-tu ?
Très bien, monsieur.
Tes cours te plaisent ?
Tu as fait une grosse impression
au professeur Slughorn.
Je crois qu'il surestime mes capacités.
Vraiment ?
C'est certain.
Et tes autres activités
en dehors des salles de cours ?
- Monsieur ?
- J'ai remarqué que tu passais
beaucoup de temps avec miss Granger.
Alors, je me demandais si...
Non. Elle est brillante,
on est amis mais non.
Excuse-moi.
J'étais simplement curieux.
Mais passons aux choses sérieuses.
Tu te demandes sans doute
pourquoi je t'ai fait venir ce soir ?
La réponse est ici.
Ce que tu vois là, ce sont des souvenirs,
qui concernent un même individu.
Voldemort,
ou comme il s'appelait alors,
Tom Jedusor.
Cette fiole contient le souvenir
du jour même où j'ai fait sa connaissance.
J'aimerais que tu le voies. Si tu le veux.
J'avoue avoir été étonnée,
en recevant votre lettre, M. Dumbledore.
ORPHELINAT
WOOL
Depuis des années que Tom est ici,
il n'a jamais reçu la moindre visite.
Il y a eu des incidents avec les autres
enfants. Des choses déplaisantes.
Tom, tu as de la visite.
Comment vas-tu, Tom ?
Non !
- Vous êtes le docteur, n'est-ce pas ?
- Non.
Je suis professeur.
Je ne vous crois pas.
Elle veut qu'on m'examine.
Ils pensent que je suis différent.
Ils ont peut-être raison.
Je ne suis pas fou.
Poudlard n'est pas
une maison pour les fous.
Poudlard est une école.
Une école de magie.
Tu peux faire des choses,
n'est-ce pas, Tom ?
Que les autres enfants
ne peuvent pas faire.
Je peux déplacer des objets
sans les toucher.
Les animaux font ce que je veux
sans que je les aie dressés.
Je peux attirer des ennuis aux gens
qui sont méchants avec moi.
Leur faire du mal.
Si j'en ai envie.
Qui êtes-vous ?
Je suis comme toi, Tom.
Je suis différent.
Prouvez-le.
Je crois que quelque chose
veut sortir de ton armoire, Tom.
Le vol n'est pas toléré à Poudlard,
sache-le.
À Poudlard, on t'apprendra non seulement
à te servir de la magie, mais à la contrôler.
Tu comprends, Tom ?
Je sais aussi parler aux serpents.
Ils viennent me voir.
Ils me murmurent des choses.
Vous trouvez ça normal
pour quelqu'un comme moi ?
Saviez-vous, monsieur ?
Que je venais de rencontrer
le plus dangereux mage noir
de tous les temps ? Non.
Si je l'avais su...
Pendant ses études à Poudlard,
Tom Jedusor est devenu très proche
d'un professeur en particulier.
Tu vois de qui il peut s'agir ?
Vous n'avez pas fait revenir le professeur
Slughorn seulement pour enseigner ?
Non, en effet.
Le professeur Slughorn
possède quelque chose
que j'aimerais beaucoup avoir.
Et il ne cédera pas facilement.
Vous m'avez dit qu'il essaierait
de m'avoir dans sa collection.
En effet.
Vous voulez que je le laisse faire ?
Exactement.
Très bien.
Ce matin, je vais vous faire
passer quelques tests de base
pour évaluer votre niveau.
Silence ! S'il vous plaît.
Bouclez-là !
Merci. Très bien.
Et rappelez-vous, avoir été
dans l'équipe l'an dernier,
ne vous assure pas un poste,
cette année. C'est clair ?
Bien.
Tu ne m'en veux pas Weasley, hein ?
Si je t'en veux ?
Oui, j'espère avoir le poste de gardien.
Ça n'a rien à voir avec toi.
Gardien ? Un gros balèze comme toi ?
Tu es plus taillé pour être batteur, non ?
Un gardien doit être rapide, agile.
J'ai de bonnes chances.
Dis, est-ce que tu me présenterais
ton amie, Granger ?
J'aimerais bien qu'on se tutoie,
elle et moi, tu vois ce que je veux dire ?
Allez, Weasley !
- Allez, Ron !
- Courage, Ron !
- Allez, Ron !
- Weasley !
Allez, Cormac !
Allez, Ron !
Courage, Ron.
Confundus.
Il est brillant !
Franchement, le dernier,
j'ai bien cru que je ne l'arrêterais pas.
J'espère que Cormac n'est pas trop déçu.
D'ailleurs, il a un petit faible
pour toi, Hermione.
Il est infect.
Tu as déjà entendu parler de ce sort ?
Sectumsempra ?
Non, jamais.
Si tu avais un brin d'amour-propre,
tu rendrais ce livre.
T'es malade ou quoi ?
C'est le meilleur de la classe.
Il est encore meilleur que toi, Hermione.
Slughorn trouve que c'est un génie.
Quoi ?
Je veux savoir à qui ce livre appartenait.
Passe-le-moi.
Et pourquoi ?
La reliure est fragile.
- La reliure est fragile ?
- Oui.
- C'est qui le Prince de Sang-Mêlé ?
- Qui ?
C'est ce qui est écrit ici : "Ce livre
appartient au Prince de Sang-Mêlé."
Depuis des semaines, tu te promènes avec,
tu dors quasiment avec,
et tu n 'as pas envie de savoir qui c'est ?
Je n'ai jamais dit
que ça ne m'intéressait pas,
et je ne dors pas avec.
Si, c'est vrai.
J'aime bien bavarder avant de dormir.
Mais tu ne fais que lire ton fichu bouquin.
C'est comme si j'étais avec Hermione.
Eh bien moi, je voulais savoir,
je suis allée à...
- La bibliothèque.
- La bibliothèque. Et ?
Et rien.
Je n'ai absolument rien trouvé
sur un Prince de Sang-Mêlé.
- Voilà. La question est réglée.
- Filius !
J'espérais te trouver au Trois Balais !
Non. Une répétition de chorale urgente.
On va boire une bièraubeurre ?
Et avec un ami, nous descendions
Claxby Hill en luge.
Nous avions une très longue luge
norvégienne artisanale...
Non, pas là. Là-bas.
Non, assieds-toi près de moi.
D'accord.
Qu'est-ce que je vous sers ?
Trois bièraubeurres,
avec du gingembre pour moi.
Oh merde, non.
Petit con !
Arrête, Ronald,
ils se tiennent la main, c'est tout.
Et ils se bécotent.
- Je veux rentrer.
- Quoi ?
Mais tu veux rire ?
- Je te rappelle que c'est ma sœur.
- Et alors ?
Si elle regardait par ici et que
tu me bécotais, tu crois qu'elle s'en irait ?
- Mon garçon !
- Bonjour, content de vous voir.
Et moi aussi !
Qu'est-ce que vous faites ici ?
Les Trois Balais et moi,
c'est une longue histoire,
plus longue que je ne veux bien l'admettre.
Je l'ai connu quand c'était Un Balai.
Tout le monde sur le pont, Granger.
Écoutez-moi Harry, dans le temps,
j'aimais bien organiser
de temps à autre de petites soirées
pour quelques élèves triés sur le volet.
- Vous seriez partant ?
- J'en serais très honoré, monsieur.
Vous serez aussi la bienvenue, Granger.
- J'en serai enchantée, monsieur.
- Merveilleux ! Alors, attendez mon hibou.
Content de vous voir, Wallenby.
À quoi tu joues, là ?
Dumbledore veut
que je me rapproche de lui.
- Que tu te rapproches de lui ?
- Je ne sais pas.
Ça doit être important,
pour que Dumbledore me demande ça.
Tu as un peu de...
Ne fais pas ça, Katie,
on ne sait jamais.
- Harry ?
- Quoi ?
Tu l'as entendue quand elle a parlé
d'elle et moi en train de se bécoter ?
Elle rêve.
Je l'avais prévenue.
Je lui avais dit de ne pas y toucher !
N'approchez pas ! Reculez, vous tous.
Tu n'y touches pas !
Sauf avec l'emballage. Tu as compris ?
Vous êtes sûre que Katie
ne l'avait pas en sa possession
lorsqu'elle est entrée au Trois Balais ?
C'est comme je l'ai dit.
Elle est allée aux toilettes et quand
elle est revenue, elle avait le paquet.
Elle a dit que c'était important,
qu'elle devait le remettre.
- À qui devait-elle le remettre ?
- Au professeur Dumbledore.
Bon, très bien.
Merci, Leanne, vous pouvez y aller.
Pourquoi quand il arrive quelque chose,
faut-il que ce soit toujours vous trois ?
Croyez-moi professeur, je me pose
la même question depuis 6 ans.
Severus.
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Je pense que miss Bell
a de la chance d'être encore en vie.
On l'a ensorcelée, c'est ça ?
Je la connais. Sortie du Quidditch,
elle ne ferait de mal à personne.
Si elle allait le remettre à Dumbledore,
elle ne le faisait pas consciemment.
Oui, on l'a ensorcelée.
C'est Malefoy.
Il s'agit d'une accusation très grave,
Potter.
En effet.
- Votre preuve ?
- Je le sais, c'est tout.
Vous le savez,
c'est tout.
On est stupéfiés par vos dons, Potter.
Des dons que les simples mortels
ne peuvent que rêver de posséder.
Comme ça doit être fabuleux
de savoir qu'on est l'Élu.
Je vous suggère de retourner
dans vos dortoirs. Tous les trois.
À ton avis, qu'est-ce que Dean
lui trouve ? À Ginny ?
Et elle, qu'est-ce qu'elle lui trouve ?
À Dean ? Il est super.
Tu l'as traité de petit con,
il n'y a pas 5 heures de ça.
Oui, mais il était en train
de tripoter ma sœur, tu vois.
Ça fait un choc. On est obligés
de haïr ce type. Par principe.
J'imagine.
- Alors, qu'est-ce qu'il lui trouve ?
- Je ne sais pas.
Elle est intelligente, drôle.
- Séduisante.
- Séduisante ?
- Et puis, elle a un joli teint.
- Teint ?
Dean sort avec ma sœur
à cause de son teint ?
Non. Je pense seulement
que ça peut jouer un rôle.
Hermione a un joli teint.
Tu ne trouves pas ?
Enfin, comparée à d'autres.
Je n'y avais jamais vraiment pensé.
Mais j'imagine, oui.
Très jolie.
- Maintenant, je pense que je vais dormir.
- Bien sûr.
Dites-moi, Cormac, vous avez vu
votre oncle Tiberius, ces temps-ci ?
Oui, monsieur.
D'ailleurs, je dois aller chasser avec lui
et le Ministre de la Magie
pendant les vacances.
Vous leur transmettrez
mon bon souvenir.
Et votre oncle à vous, Belby ?
Pour ceux qui l'ignoreraient, l'oncle
de Marcus a inventé la potion Tue-Loup.
- Travaille-t-il à une nouvelle potion ?
- Je l'ignore.
Mon père et lui ne s'entendent pas.
Mon père dit que les potions,
c'est de la foutaise.
Que la seule potion valable,
c'est la gnôle qu'on boit en fin de journée.
Et vous, miss Granger ?
Qu'est-ce que font vos parents,
dans le monde moldu ?
Mes parents sont dentistes.
Ils soignent les dents des gens.
Fascinant ! Est-ce considéré
comme une profession dangereuse ?
Quoi qu'un garçon, Robbie Fenwick,
a mordu mon père, un jour.
Il a eu 10 points de suture.
Miss Weasley. Entrez.
Tu as vu ses yeux ?
Ils se sont encore disputés, avec Dean.
Pardon. Je suis ponctuelle, en général.
Ce n'est pas grave.
Vous arrivez pile pour le dessert.
Enfin, si Belby vous en a laissé.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Rien.
Bonsoir.
- Potter ?
- Navré, monsieur.
J'étais en train d'admirer votre sablier.
Ah, oui.
Un objet fascinant.
Le sable s'écoule en fonction
de la qualité de la conversation.
Si elle est stimulante,
le sable s'écoule lentement.
- Sinon...
- Je vais vous laisser.
Mais non. Vous n'avez rien
à craindre, mon garçon.
Quant à certains de vos camarades,
disons qu'ils ont peu de chance
de se retrouver sur l'étagère.
Sur l'étagère ?
Quiconque aspire à devenir quelqu'un,
espère se retrouver là.
Mais vous, bien sûr, vous êtes
déjà quelqu'un, n'est-ce pas, Harry ?
Voldemort a-t-il eu droit à l'étagère ?
Vous l'avez connu, Tom Jedusor ?
Vous étiez son professeur.
M. Jedusor a eu beaucoup de professeurs
quand il était à Poudlard.
Comment était-il ?
Je suis désolé. Veuillez m'excuser.
Il a tué mes parents.
Bien sûr.
Il est normal
que vous vouliez en savoir plus.
Mais j'ai bien peur de vous décevoir,
Harry.
Quand j'ai connu Tom Jedusor,
c'était un garçon tranquille,
extrêmement intelligent,
appelé à devenir un très grand sorcier.
Pas différent d'autres que j'ai connus.
Pas différent de vous, en fait.
Si monstre il y avait,
il était profondément enfoui.
Bonne chance, Ron.
- Joli, le chapeau !
- Ron, t'es un loser !
Je compte sur toi, Ron.
J'ai misé deux gallions sur Gryffondor.
- Sois bon, Ron !
- Loser !
C'est quoi cette tenue ?
Alors, comment c'était ?
- Comment était quoi ?
- Le dîner chez Slughorn ?
Plutôt ennuyeux.
Mais Harry a adoré le dessert.
Slughorn organise une fête pour Noël.
On doit venir accompagnés.
J'imagine que tu vas amener McLaggen ?
Il est dans le Club de Slug, c'est ça ?
- J'allais te demander de venir avec moi.
- Sans blague ?
Je te dis bonne chance, Ron.
Je suis sûre que tu seras prodigieux.
Je démissionne. Dès la fin du match.
McLaggen peut prendre mon poste.
Fais comme tu veux.
- Du jus ?
- Oui.
Bonjour, tout le monde.
Tu as une mine affreuse, Ron.
C'est pour ça que tu as mis
quelque chose dans son verre ?
C'est un tonique ?
De la chance liquide.
Ne bois pas ça, Ron !
- Tu pourrais être renvoyé pour ça.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
Allez, Harry. On a un match à gagner.
Super Ron, t'es le meilleur !
T'aurais pas dû faire ça.
Je sais. J'aurais pu juste utiliser
le sortilège de confusion.
C'était différent. C'était des essais.
Là, c'était un vrai match.
Tu n'en as pas versé ?
Ron l'a cru, c'est tout.
Un enchantement. Je m'exerce.
C'est très réussi.
Qu'est-ce que ça te fait, Harry ?
Quand tu vois Dean avec Ginny ?
Je le sais.
Je vois comment tu la regardes.
Tu es mon meilleur ami.
La place est prise, on dirait.
Ils sortent d'où, ces oiseaux ?
Oppugno.
C'est ce que ça me fait.
Écoute, je n'y peux rien
si elle pète les plombs.
Ce qu'on vit, Lavande et moi,
disons que c'est un truc dément.
C'est physique.
Est-ce que ça durera ? Qui peut savoir ?
Je n'ai pas signé de contrat.
Il a parfaitement le droit d'embrasser
qui il veut. Je m'en fiche totalement.
Est-ce que je pensais qu'on irait ensemble
à la soirée de Noël chez Slughorn ?
En effet.
Mais, étant donné la situation,
j'ai dû m'arranger autrement.
C'est vrai ?
Oui. Pourquoi ?
Je pensais, vu qu'on ne peut pas y aller
avec qui on aimerait,
qu'on pourrait y aller ensemble, en amis.
Pourquoi je n'y ai pas pensé ?
Avec qui tu y vas ?
C'est une surprise.
Et c'est de toi qu'il faut que tu t'occupes.
Tu ne peux pas y aller avec n'importe qui.
Tu vois la fille, là-bas ?
C'est Romilda Vane. Elle cherche
à te faire boire un philtre d'amour.
Tu es sûre ?
Elle s'intéresse à toi uniquement
parce qu'elle pense que tu es l'Élu.
Mais je suis l'Élu !
Bon, excuse-moi. Je rigolais.
J'inviterai quelqu'un que j'aime bien.
Une fille cool.
Je n'étais jamais venue
dans cette partie du château.
Pas éveillée, en tout cas.
Je suis somnambule.
Alors je garde mes chaussures pour dormir.
Harmonia Nectere Passus.
Un verre ?
Neville ?
Je ne fais pas partie du club.
Mais il y a pire.
Belby fait le larbin dans les toilettes.
- Non, ça va, mon vieux. Merci.
- Très bien.
Hermione, qu'est-ce que tu fais ?
Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Je me suis échappée. Enfin, j'ai laissé
Cormac sous la branche de gui.
Cormac ? C'est lui que tu as invité ?
C'est ce qui pouvait énerver le plus Ron.
Merci. Je vous verrai tout à l'heure.
Ce type a plus de tentacules
qu'un Snargalouf.
- Du tartare de dragon ?
- Non, ça va. Merci.
Vous faites bien,
ça donne une haleine épouvantable.
Tout compte fait.
Si ça peut repousser Cormac.
Non, le voilà.
Je crois qu'elle est allée
se refaire une beauté.
C'est une véritable anguille, ta copine.
Et elle a la langue bien pendue, aussi.
C'est quoi ce que je mange, au fait ?
Des boules de dragon.
Vous venez de gagner
un mois de retenue McLaggen.
Pas si vite, Potter.
Monsieur, il faut vraiment
que je retourne à la fête. Ma copine...
Peut sans aucun doute survivre
à votre absence
encore une minute ou deux.
Et je veux seulement
vous transmettre un message.
- Un message ?
- Du professeur Dumbledore.
Il m'a chargé de vous saluer et
de vous souhaiter d'excellentes vacances.
Car en fait,
il voyage. Et il ne rentrera
que lorsque les cours reprendront.
Il voyage où ?
Mais lâchez-moi, sale Cracmol !
Monsieur le professeur Slughorn,
je viens de trouver ce garçon
qui rôdait dans un couloir de l'étage.
Il affirme que vous l'avez invité
à votre fête.
D'accord. Je voulais entrer en douce.
Vous êtes content ?
Je vais raccompagner ce jeune homme.
Volontiers, professeur.
Très bien. Continuez.
Amusez-vous !
J'ai peut-être jeté un sort à Katie Bell
ou peut-être pas. Ça vous regarde ?
J'ai juré de vous protéger.
J'ai fait le Serment Inviolable.
Je n'ai pas besoin qu'on me protège.
J'ai été choisi pour ça.
Parmi tous les autres. Moi !
- Je ne le décevrai pas.
- Vous avez peur, Drago.
Vous essayez de le cacher, mais
c'est évident. Laissez-moi vous aider.
J'ai été choisi. Ce sera ma gloire !
"Serment Inviolable ?"
Tu es sûr que c'est ce que Rogue a dit ?
Absolument. Pourquoi ?
Eh bien, on ne peut pas violer
un Serment Inviolable.
J'avais déjà compris ça tout seul,
étonnant, non ?
Tu ne comprends pas.
Oh merde !
Tu me manques.
Charmant.
Elle passe son temps à me bécoter.
J'ai les lèvres gercées, regarde.
Non, je te crois.
Bon. Qu'est-ce qui se passe, alors ?
Si on viole un Serment Inviolable ?
On meurt.
Attends, il reste le pudding sur la table.
Voldemort a choisi Drago Malefoy
pour une mission ?
Ça a l'air dingue, je sais.
Tu n'as pas pensé que Rogue faisait
semblant de proposer son aide à Drago
pour pouvoir découvrir ce qu'il mijote ?
- Ça n'en avait pas l'air.
- Harry a peut-être raison, Remus.
Faire un Serment Inviolable, c'est...
Tout dépend si on fait confiance
ou pas au jugement de Dumbledore.
Dumbledore a confiance en Rogue,
alors moi aussi.
Dumbledore peut faire des erreurs.
Tu es aveuglé par la haine.
- Ce n'est pas vrai.
- Si tu es aveuglé.
Des gens disparaissent, Harry,
chaque jour.
On ne peut faire confiance
qu'à une poignée de gens.
Si on commence à se méfier
les uns des autres, on est fichus.
Ouvre la bouche.
Tu n'as pas confiance ?
C'est bon.
Je vais... Oui.
- Un gâteau ?
- Pas pour moi.
Il ne faut pas en vouloir à Remus.
C'est très perturbant, ce qu'il vit.
Vous allez bien, M. Weasley ?
Nous sommes suivis, nous tous.
Molly évite de sortir de la maison.
Ce n'est pas facile.
Vous avez eu ma chouette ?
Oui, je l'aie eue.
Si Dumbledore voyage,
le Ministère n'en est pas informé,
mais c'est peut-être
ce que Dumbledore souhaite.
Quant à Drago Malefoy,
j'en sais un peu plus.
Je vous écoute.
J'ai envoyé un agent
chez Barjow et Beurk.
Je pense, d'après ta description,
que ce que vous avez vu,
l'objet qui intéresse tant Drago,
c'est une Armoire à Disparaître.
Une Armoire à Disparaître ?
Ça faisait fureur, quand Voldemort
a commencé à devenir puissant.
On comprend pourquoi.
Quand les Mangemorts étaient à la porte,
il suffisait de se glisser à l'intérieur
et de disparaître
pendant une heure ou deux.
Ça peut vous transporter partout.
Ce n'est pas facile, malgré tout,
c'est très capricieux.
Qu'est-ce qu'elle est devenue ?
Celle de Barjow et Beurk ?
Elle n'a pas bougé.
Elle y est toujours.
- C'était délicieux, Molly.
- Vous ne voulez vraiment pas rester ?
Non, il faut qu'on y aille. La première nuit
du cycle est toujours la pire.
Remus ?
Chéri.
Ron est allé se coucher ?
Pas encore.
Ton lacet.
Joyeux Noël, Harry.
Joyeux Noël.
J'ai tué Sirius Black !
Essaie de m'attraper !
Harry, viens m'attraper !
Stupéfix !
LES DISPARITIONS
CONTINUENT
C'est facile de t'attaquer.
Tu as de la chance d'être encore en vie.
Tu dois prendre conscience de qui tu es.
Je sais qui je suis, Hermione, d'accord ?
Pardon.
Oui, bien sûr. Je vais le porter.
Mon Ron-Ron !
Excuse-moi, il faut que j'aille vomir.
J'aimerais savoir d'où vous tenez
vos renseignements.
Vous êtes mieux informé
que la moitié des professeurs.
Monsieur,
est-il vrai que le professeur Têtenjoy
prend sa retraite ?
Tom, si j'étais au courant,
je ne pourrais pas vous le dire.
Au fait, merci pour l'ananas.
Vous aviez raison. C'est mon préféré.
Mais comment le saviez-vous ?
Une intuition.
Bonté divine ! Il est déjà si *** ?
Partez, les garçons, ou le professeur
Dippet nous donnera à tous une retenue.
Sauvez-vous, Tom. Il ne faut pas
qu'on vous voie après l'heure.
- Vous voulez me parler, Tom ?
- Oui, monsieur.
Vous êtes le seul
à qui je pouvais m'adresser.
Les autres professeurs
ne sont pas comme vous.
Ils pourraient se méprendre.
Je vous écoute.
J'étais dans la bibliothèque, l'autre soir,
dans la Réserve, en fait.
Et j'ai lu une chose assez étrange
sur une forme de magie très rare.
Alors, j'ai pensé
que vous pourriez m'éclairer.
Ça s'appelle, si j'ai bien compris...
Je vous demande pardon ?
Je ne sais rien, et si je savais
quelque chose, je ne vous le dirais pas.
Sortez d'ici immédiatement
et que je ne vous reprenne pas
à prononcer ce mot !
Perplexe ?
Le contraire m'aurait étonné !
Je ne comprends pas.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
C'est sans doute le souvenir
le plus important que j'aie recueilli.
C'est aussi un mensonge.
Le souvenir a été falsifié
par celui-là même à qui il appartient,
notre vieil ami, le professeur Slughorn.
Pourquoi a-t-il falsifié
son propre souvenir ?
- Je le soupçonne d'en avoir honte.
- Pourquoi ?
Oui, pourquoi ?
Je t'ai demandé de te rapprocher
du professeur Slughorn, et tu l'as fait.
Tu dois maintenant le convaincre
de révéler son vrai souvenir,
par n'importe quel moyen.
Je ne le connais pas si bien que ça.
Ce souvenir est la clé de tout.
Sans lui, nous sommes aveugles.
Sans lui, nous laissons le hasard décider
du sort de notre monde.
Tu n'as pas le choix.
Tu ne dois pas échouer.
Donc, je vous conseille vivement
de revoir le chapitre sur les antidotes.
Je vous parlerai plus longuement
des bézoards au prochain cours. Sortez.
Alys. Vous oubliez votre queue de rat.
Mais c'est le Prince des potions
en personne.
Qu'est-ce qui me vaut ce plaisir ?
Est-ce que je peux
vous demander quelque chose ?
Demandez, mon garçon.
L'autre jour, j'étais à la bibliothèque,
dans la Réserve
et je suis tombé sur une chose étrange
à propos d'une forme de magie très rare.
Oui, qu'est-ce que c'était,
cette forme de magie ?
Je ne sais pas. Je n'arrive pas
à me rappeler le nom exact.
Mais je me demandais,
il y a des sortes de magie
que vous n'êtes pas autorisé à enseigner ?
Je suis maître des potions,
il vaudrait mieux poser la question
au professeur Rogue.
On ne voit pas les choses du même œil,
lui et moi.
Ce que je veux dire,
c'est qu'il n'est pas comme vous.
Il pourrait se méprendre.
Oui. Il n'y a pas de lumière sans obscurité.
C'est vrai aussi pour la magie.
Moi, je m'efforce de vivre
toujours dans la lumière.
Je vous conseille de faire de même.
C'est ce que vous avez dit à Tom Jedusor
quand il est venu vous voir ?
Dumbledore vous en a parlé,
n'est-ce pas ?
N'est-ce pas ?
C'est vous, Potter.
Excusez-moi, je suis occupé
pour le moment.
C'est magnifique, hein ? La lune.
Superbe.
Tu as mangé quelques douceurs,
ce soir, c'est ça ?
La boîte était sur ton lit.
J'ai voulu en goûter une.
- Ou une vingtaine.
- Je n'arrête pas de penser à elle.
Je croyais que tu commençais
à en avoir marre.
Je ne pourrai jamais en avoir marre d'elle.
Je crois que je l'aime.
Génial.
Tu crois qu'elle sait que j'existe ?
J'espère bien,
ça fait trois mois qu'elle te bécote.
Me bécote... Mais de qui tu parles ?
Et toi, de qui tu parles ?
De Romilda, bien sûr. Romilda Vane.
D'accord. Vachement drôle.
Mais qu'est-ce qui te prend ?
Ce n'est pas une blague !
Je suis amoureux !
Très bien. Tu es amoureux d'elle.
Tu lui as déjà parlé ?
Non. Tu peux me la présenter ?
Viens, Ron.
Je vais te présenter à Romilda Vane.
Cher Harry
Quelques douceurs pour toi
Romilda
Pardon, je ne vous dérangerais pas
si ce n'était pas aussi urgent.
Où est Romilda ?
Qu'est-ce qu'il a, Wenby ?
Il a pris un puissant philtre d'amour.
Très bien. Faites-le entrer.
Je vous pensais capable
de préparer un remède rapidement.
J'ai pensé qu'il valait mieux
un homme d'expérience.
Salut, chérie. Tu bois un verre ?
Je comprends, oui.
Au fait, je suis désolé
de ce qui s'est passé, aujourd'hui,
notre petit malentendu.
Ce n'est rien. C'est du passé,
c'est oublié, Harry. D'accord ?
Vous devez en avoir assez,
après toutes ces années
de toutes ces questions sur Voldemort.
Ne prononcez pas ce nom !
Tenez, mon vieux. Cul sec.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Un tonique pour les nerfs.
- Qu'est-ce qui m'est arrivé ?
- Un philtre d'amour.
Fichtrement costaud, celui-là.
- Je ne me sens vraiment pas bien.
- Il vous faut un petit remontant.
J'ai de la bièraubeurre, du vin,
un excellent hydromel vieilli en fût.
Je destinais cette bouteille à autre chose,
mais vu les circonstances.
Tenez, Potter.
À la vôtre !
Professeur, faites quelque chose !
Je ne comprends pas.
Vas-y, Ron, respire.
Ces filles, elles vont me tuer.
Tu as eu un bon réflexe, Harry,
en te servant d'un bézoard.
Tu dois être très fier de ton élève,
Horace ?
Oui, très fier de lui.
Nous sommes d'accord,
l'intervention de Potter est admirable.
La question est pourquoi
a-t-elle été nécessaire ?
Oui, pourquoi ?
Ça semble être un cadeau, Horace,
tu ne te rappelles pas
qui t'a offert cette bouteille ?
Qui a d'ailleurs un arôme remarquablement
délicat de cerise et de réglisse.
Quand il n'est pas gâché par du poison.
En fait, j'avais l'intention
d'en faire cadeau, à mon tour.
À qui, si je peux me permettre ?
À toi, Dumbledore.
Où est-il ?
Où est mon Ron-Ron ?
Est-ce qu'il m'a réclamée ?
Qu'est-ce qu'elle fait ici ?
Je pourrais te poser la même question.
Il se trouve que Ron est mon petit ami.
Il se trouve que Ron est mon ami.
Ne me fais pas rire.
Tu ne lui parles plus depuis des semaines.
Tu veux te réconcilier,
maintenant qu'il est si intéressant.
Il a été empoisonné,
espèce de pauvre gourde !
Et sache que je l'ai toujours trouvé
intéressant !
Tu vois ? Il sent ma présence.
Ne t'inquiète pas. Je suis là.
Je suis là.
Hermione.
Être jeune et connaître
les maux qu'Amour inflige.
Bon. Nous pouvons tous sortir.
M. Weasley est entre de bonnes mains.
Ce n'est pas trop tôt, tu ne crois pas ?
Merci.
Tais-toi.
BARJOW & BEURK
Depuis 1863
Arrête, Ron ! Tu fais tomber de la neige.
Dis-moi encore
comment j'ai rompu avec Lavande.
Elle est venue te voir à l'infirmerie.
Vous avez parlé.
Je ne crois pas que vous ayez eu
une très longue conversation.
Ne vous méprenez pas, je suis heureux
d'être débarrassé d'elle,
mais elle a l'air un peu contrariée.
Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
Tu dis que tu ne te souviens de rien ?
De ce soir-là ?
Rien du tout ?
Je me souviens d'une chose.
Mais ça ne se peut pas.
J'étais complètement à l'ouest, hein ?
Oui. À l'ouest.
Pour les ennemis
Katie est là.
Katie Bell.
Katie, comment tu vas ?
Je sais que tu vas me le demander,
mais j'ignore qui m'a jeté un sort.
J'ai essayé de m'en souvenir, sincèrement.
Mais je n'y arrive pas.
Je sais ce que tu as fait, Malefoy.
Tu lui as jeté un sort, hein ?
Sectumsempra !
Vulnera Sanentur.
MANUEL AVANCÉ DE POTIONS
Il faut t'en débarrasser. Aujourd'hui.
Prends ma main.
La Salle sur Demande.
Il faut cacher le livre
du Prince de Sang-Mêlé,
là où personne ne pourra jamais
le trouver. Toi, y compris.
Qu'est-ce que c'est ?
Tu vois ?
On ne sait jamais ce qu'on va trouver ici.
Très bien. Ferme les yeux.
Comme ça, tu ne seras pas tenté.
Ferme les yeux.
Ça peut aussi rester caché ici, si tu veux.
Alors ? Vous l'avez fait, Ginny et toi ?
Quoi ?
Tu sais, cacher le livre ?
Oui, j'ai...
Tu n'as toujours pas plus de chance
avec Slughorn ?
Chance.
C'est ça !
Il me faut juste un peu de chance.
Alors ? Comment tu te sens ?
Excellent.
Vraiment excellent.
N'oublie pas,
en général, Slughorn dîne tôt,
il se promène,
ensuite il retourne dans son bureau.
Très bien.
- Je vais chez Hagrid.
- Quoi ?
Non, Harry, tu dois aller parler à Slughorn.
- On a un plan !
- Je sais,
mais j'ai l'intuition qu'il faut voir Hagrid.
Je sens que c'est l'endroit
où il faut être ce soir. Vous comprenez ?
Faites-moi confiance,
je sais ce que je fais
ou Felix le sait.
Salut !
Par la barbe de Merlin, Harry !
Pardon. J'aurais dû me manifester,
me racler la gorge, tousser.
Vous pensiez que c'était
le professeur Chourave ?
Oui, c'est ce que j'ai cru.
Comment vous l'avez deviné ?
À votre façon d'agir, monsieur.
Vous vous cachez,
vous sursautez quand vous me voyez.
Ce sont des feuilles de Tentacula ?
Ça coûte extrêmement cher, non ?
Dix gallions la feuille,
avec le bon acheteur.
Non pas que la vente sous le manteau
me soit familière, mais ça se sait.
Mon intérêt pour ces feuilles
est purement professionnel, bien sûr.
Personnellement,
ces plantes m'ont toujours fait flipper.
Au fait, comment
êtes-vous sorti du château ?
Par la grande porte, monsieur.
Oui, je me rends chez Hagrid.
C'est un grand ami
et j'ai eu envie de lui rendre visite.
Si vous permettez,
je vais vous laisser.
- Monsieur ?
- Il va bientôt faire nuit.
Vous savez que je ne peux pas vous laisser
vagabonder comme ça tout seul ?
Eh bien, je vous en prie,
accompagnez-moi.
Je me dois d'insister. Retournez
avec moi au château, immédiatement !
Ça serait contre-productif, monsieur.
Mais qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
Aucune idée.
Horace.
Par la barbe de Merlin !
Il s'agit d'une vraie acromentule ?
D'une acromentule morte, monsieur.
Mon Dieu.
Dites-moi, mon cher,
comment avez-vous fait pour la tuer ?
La tuer ? Mais c'était mon plus vieil ami !
Je suis navré, je ne savais...
Ne vous en faites pas,
vous n'êtes pas le seul.
Ce sont des créatures incomprises,
les araignées.
C'est les yeux.
Il y a des gens que ça perturbe.
Sans parler des mandibules.
Oui, ça aussi, sans doute.
Hagrid, je ne veux rien faire
qui puisse vous choquer,
mais le venin d'acromentule
est extrêmement rare.
M'autorisez-vous à en prélever
une fiole ou deux ?
Dans un but purement professionnel,
naturellement.
J'imagine qu'il n'en aura plus l'usage,
à présent ?
C'est ce que je me disais.
J'ai toujours une fiole ou deux
dans ma poche,
pour des occasions comme celles-ci,
une vieille habitude
du maître de potions que je suis.
Vous auriez dû le voir
dans la fleur de l'âge.
Il était magnifique. Oui, magnifique.
Bon sang.
Voulez-vous que je prononce
quelques mots ?
Il avait une famille, j'imagine ?
Adieu...
Aragog.
Adieu, Aragog,
roi des arachnides.
Ton corps sera poussière.
Mais ton esprit demeurera
et tes amis humains y verront
une consolation à la perte qu'ils ont subie.
Je l'ai eu sous forme d'œuf, vous savez.
Il était minuscule quand il est sorti.
Pas plus gros qu'un pékinois.
Un pékinois, oui monsieur.
Très touchant. Autrefois j'avais un poisson,
Francis, j'y étais très attaché,
un après-midi, je suis descendu,
il avait disparu.
- C'est bizarre, hein ?
- Oui, n'est-ce pas ?
Mais, c'est la vie, je suppose.
On suit sa route et soudain pouf.
C'est une élève qui m'avait offert Francis.
Un jour de printemps,
j'ai trouvé un bocal sur mon bureau
avec juste
quelques centimètres d'eau, dedans,
et flottant à la surface,
un pétale de fleur.
Tandis que je regardais,
il s'est enfoncé,
juste avant qu'il ne touche le fond,
il s'est transformé
en un minuscule poisson.
C'était de la belle magie.
Magnifique à voir.
Ce pétale venait d'un lys.
Votre mère.
Le jour où je suis descendu,
où j'ai trouvé le bocal vide,
c'était le jour où votre mère...
Je sais pourquoi vous êtes là.
Mais je ne peux rien pour vous.
Cela causerait ma perte.
Vous savez pourquoi j'ai survécu,
monsieur ?
La nuit où j'ai eu ça ?
Parce qu'elle était là.
Parce qu'elle a donné sa vie
pour me sauver.
Parce qu'elle a refusé de s'écarter.
Parce que son amour
était plus fort que Voldemort.
- Pas ce nom.
- Je n'ai pas peur de ce nom, professeur.
Je vais vous dire quelque chose.
Quelque chose
que les autres n'ont fait que deviner.
C'est vrai.
Je suis l'Élu.
Moi seul peux le détruire,
mais pour y arriver,
je dois savoir ce que Tom Jedusor
vous a demandé, il y a des années,
et ce que vous lui avez dit.
Soyez courageux, professeur.
Soyez courageux comme ma mère.
Sinon, vous ne lui faites pas honneur.
Sinon, elle est morte pour rien.
Sinon, le bocal restera vide à jamais.
S'il vous plaît, ne me jugez pas trop
sévèrement quand vous verrez ça.
Vous n'avez pas idée
de ce qu'il était, déjà à cet âge.
J'étais dans la bibliothèque, l'autre soir,
dans la Réserve, en fait.
Et j'ai lu une chose assez étrange
sur une forme de magie très rare.
Ça s'appelle, si j'ai bien compris
un Horcruxe.
- Je vous demande pardon ?
- Un Horcruxe.
Je suis tombé sur ce mot dans un texte.
Et je ne l'ai pas totalement compris.
Je ne sais pas ce que vous lisiez Tom,
mais c'est de la magie très noire,
vraiment très noire.
C'est pourquoi
c'est vous que je suis venu voir.
Un Horcruxe est un objet
dans lequel une personne
a caché une partie de son âme.
Monsieur, je ne vois pas très bien
comment ça fonctionne.
On sépare son âme en deux
et on en cache une partie dans un objet.
En faisant cela, on est protégé, si
on est attaqués et que le corps est détruit.
Protégé ?
La partie de l'âme qui est cachée
continue de vivre.
Autrement dit, on ne peut pas mourir.
Comment fait-on pour séparer
son âme en deux, monsieur ?
Je pense que vous connaissez
déjà la réponse, Tom.
Un meurtre.
Tuer déchire votre âme.
C'est un acte contre nature.
On ne peut diviser l'âme
qu'une seule fois ?
Par exemple, est-ce que sept...
Sept fois ?
Par la barbe de Merlin.
Ce n'est pas assez horrible de penser
qu'on peut tuer une seule personne ?
Alors, diviser son âme en sept morceaux...
Tout cela est purement théorique ?
Ce n'est qu'une hypothèse ?
Bien sûr, monsieur.
Ce sera notre petit secret.
C'est au-delà de tout ce que j'imaginais.
Vous pensez qu'il a réussi ?
À faire un Horcruxe ?
Oh oui, il a réussi. Et pas qu'une fois.
Qu'est-ce que c'est ?
Ça peut être n'importe quoi.
Le plus commun des objets.
Une bague, par exemple.
Ou un livre.
- Le journal de Jedusor.
- C'était un Horcruxe, oui.
Il y a 4 ans, quand tu as sauvé
la vie à Ginny,
dans la Chambre des Secrets,
tu m'as apporté ça.
J'ai su que c'était
une autre sorte de magie,
Très noire, très puissante.
Mais jusqu'à ce soir,
j'ignorais à quel point elle pouvait l'être.
- La bague ?
- Celle de la mère de Voldemort.
Difficile à trouver.
Encore plus difficile à détruire.
Mais, si on réussit à les trouver tous,
si on détruit chaque Horcruxe...
On détruit Voldemort.
Mais comment les trouver ?
Ils peuvent être cachés n'importe où ?
Oui. Mais la magie,
et surtout la magie noire,
laisse des traces.
C'est ce que vous faites, n'est-ce pas ?
- Quand vous êtes absent ?
- En effet.
Et je crois en avoir peut-être trouvé
un autre.
Mais cette fois, je ne peux espérer
le détruire tout seul.
Une fois de plus,
je dois t'en demander trop, Harry.
Vous ne vous êtes jamais dit
que vous en demandez trop,
que vous pensez trop souvent
que cela va de soi ?
Ça n'a jamais effleuré votre brillant esprit
que je ne veuille plus le faire ?
Ce que j'ai pu me dire ou pas
ne change rien.
Je ne négocierai pas avec vous, Severus.
Vous avez accepté. Il n'y a rien à ajouter.
Tu devrais te raser, mon ami.
Tu sais, par moments,
j'oublie combien tu as grandi.
Par moments, je vois encore
le petit garçon dans le placard.
Pardonne ma sensiblerie.
Je suis un vieil homme.
À mes yeux, vous êtes resté le même.
Tout comme ta mère,
tu as beaucoup de cœur,
une qualité que les gens sous-estiment
trop souvent, je le crains.
L'endroit où nous allons ce soir
est extrêmement dangereux.
Je t'ai promis
que tu pourrais m'accompagner
et je tiens ma promesse.
Mais à une seule condition.
Tu dois obéir à tout ordre
que je te donnerai, sans discuter.
Oui, monsieur.
Tu as bien compris ce que j'ai dit ?
Si je te dis de te cacher, tu te caches.
Si je te dis de fuir, tu fuis.
Si je te dis de m'abandonner à mon sort
et de te sauver, tu dois le faire.
J'ai ta parole, Harry ?
Vous l'avez.
Prends mon bras.
Je croyais qu'on ne pouvait pas
transplaner à Poudlard ?
Eh bien, ma fonction donne des privilèges.
C'est bien l'endroit.
On a pratiqué de la magie ici.
- Monsieur !
- Si on veut passer,
il faut en payer le prix.
Le but est d'affaiblir tout intrus.
Vous auriez dû me laisser le faire.
Ton sang est bien plus précieux
que le mien.
Voldemort n'aura sûrement pas facilité
la découverte de sa cachette.
Il aura mis en place certaines protections.
Attention.
C'est là.
Reste à savoir comment on y accède.
Tu t'en charges, Harry ?
Vous pensez que l'Horcruxe
est là-dedans, monsieur ?
En effet.
Il faut la boire.
La boire jusqu'à la dernière goutte.
Tu te souviens à quelle condition
je t'ai emmené avec moi ?
Cette potion pourrait me paralyser.
Me faire oublier pourquoi je suis ici.
Me causer une telle douleur
que je supplierai qu'on y mette un terme.
Tu ne dois pas céder à mes supplications.
Tu dois t'assurer que je continue
à boire cette potion.
Même si tu dois me la faire
avaler de force.
- Compris ?
- Pourquoi je ne peux pas la boire ?
Parce que je suis plus âgé, plus habile
et moins précieux que toi.
À ta santé, Harry.
Professeur ? Vous m'entendez ?
Non, je ne veux...
Il faut continuer à boire,
comme vous l'avez dit.
- Que ça s'arrête !
- Ça va s'arrêter.
- Mais seulement si vous continuez à boire.
- Je t'en supplie ! Ne m'oblige pas.
- Je suis désolé.
- Par pitié.
- Tue-moi !
- Non !
C'est ma faute.
Entièrement ma faute.
Ma faute.
Encore une, monsieur.
Encore une et je vous promets,
je vous promets de faire ce que vous dites.
- Je vous le promets !
- Non.
Je vous en supplie.
De l'eau.
Vous avez réussi.
Regardez.
Aguamenti.
Lumos.
Lumos Maxima !
Sectumsempra !
- Stupéfix !
- Harry.
Partis Temporus !
Allez dans vos maisons !
Ne traînez pas !
Il faut aller à l'infirmerie, monsieur.
Voir Mme Pomfresh.
Severus. J'ai besoin de Severus.
Réveille-le. Dis-lui ce qui s'est passé.
Ne parle à personne d'autre.
Cache-toi en dessous.
Ne te montre pas et ne parle
à personne sans ma permission.
Quoi qu'il arrive, il faut absolument
que tu restes caché.
Harry, fais ce que je te dis.
Aies confiance.
Fais-moi confiance.
Bonsoir, Drago.
Qu'est-ce qui t'amène
par cette belle soirée de printemps ?
Qui d'autre est là ?
Je vous ai entendu parler.
Je me parle souvent à moi-même.
Je trouve ça extraordinairement utile.
Et toi, Drago,
tu t'es murmuré des choses ?
Tu n'es pas un assassin.
Comment le savez-vous ?
J'ai fais des choses qui vous ferait frémir.
Comme jeter un sort à Katie Bell pour
qu'elle me remette un collier ensorcelé ?
Ou remplacer une bouteille d'hydromel
par du poison ?
Excuse-moi,
mais devant des tentatives aussi vaines,
je pense que tu n'y as pas mis
tout ton cœur.
Il me fait confiance ! Il m'a choisi.
Alors, je vais te faciliter la tâche.
Expelliarmus !
Excellent.
Tu n'es pas seul.
Il y en a d'autres.
Comment ?
L'Armoire à Disparaître
dans la Salle sur Demande.
- Je l'ai réparée.
- Laisse-moi deviner.
Elle a une sœur. Une jumelle.
Chez Barjow et Beurk.
Ça forme un passage.
Astucieux.
Autrefois, j'ai connu un garçon
qui a fait tous les mauvais choix possibles.
- Laisse-moi t'aider.
- Je ne veux pas que vous m'aidiez.
Vous ne comprenez rien !
Il faut que je le fasse !
Il faut que je vous tue.
Ou il me tuera.
Regardez ce que nous avons là.
Bien joué, Drago !
Bonsoir, Bellatrix.
Je crois que des présentations
s'imposent, non ?
J'aimerais bien, Albus. Malheureusement,
nous sommes tous un peu pressés !
Fais-le !
Il n'a rien dans le ventre,
il est comme son père.
Laisse-moi le liquider à ma façon.
Le Seigneur des Ténèbres l'a dit.
Le garçon doit le faire.
Ce moment t'appartient. Fais-le.
Allez. Drago.
Maintenant !
Je vous en supplie.
Avada Kedavra.
Hagrid !
Rogue !
Il avait confiance en vous !
Partez !
Incarcerem.
Battez-vous ! Espèce de lâche !
Non ! Il appartient
au Seigneur des Ténèbres.
Sectumsempra !
Vous osez utiliser mes propres sorts
contre moi, Potter ?
En effet,
je suis le Prince de Sang-Mêlé.
Potter,
étant donné ce qui s'est passé,
si vous éprouvez le besoin
de parler à quelqu'un...
Il faut que vous sachiez,
à propos du professeur Dumbledore,
vous comptiez énormément pour lui.
Tu penses qu'il l'aurait fait ?
Non, il abaissait sa baguette.
Finalement, c'était Rogue.
Ça a toujours été Rogue.
Et je n'ai rien fait.
C'est un faux.
Ouvre-le.
"Au Seigneur des Ténèbres.
Je serai mort avant que vous ne lisiez ceci,
mais je veux que vous sachiez que
c'est moi qui ai découvert votre secret.
J'ai volé le véritable Horcruxe et je vais
le détruire dès que je le pourrai.
J'affronte la mort,
dans l'espoir
qu'à l'heure où vous rencontrerez votre
adversaire, vous serez de nouveau mortel.
R.A.B."
Je ne sais pas.
Mais qui que ce soit,
ils ont le véritable Horcruxe.
Donc tout ça n'a servi à rien.
Absolument à rien.
Ron l'accepte tu sais.
Que tu sortes avec Ginny.
Mais à ta place, quand il est là,
je la bécoterai un minimum.
Je ne reviendrai pas ici, Hermione.
Il faut que je finisse
ce que Dumbledore a commencé.
Et je ne sais pas où ça va me mener ?
Mais à chaque fois que je le pourrai,
je vous ferai savoir où je suis.
J'ai toujours admiré ton courage, Harry.
Mais qu'est-ce
que tu peux être borné des fois.
Tu crois vraiment que tu vas pouvoir
trouver tous ces Horcruxes tout seul ?
Tu as besoin de nous, Harry.
Je n'avais jamais remarqué
combien cet endroit était beau.
HARRY POTTER
ET LE PRINCE DE SANG-MÊLÉ