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Tire, tire. Tire, tire, tire, tire.
Faut qu'ils tirent de loin.
Le centre est bouché.
C'est génial. Je me gèle le cul,
et je dois écouter l'entraîneur de choc.
Laisse-les jouer.
Donne-leur le ballon.
- Hé. Et le ballon ?
- Ouais. Le ballon.
- Allez. Donne.
- Ouais, ouais.
Rends-leur ce ballon.
- Tu veux jouer, hein ?
- Le ballon. Allez.
- Hé !
- Allez, quoi !
Allez, connard, passe-moi le ballon.
- Je le veux pas, ce putain de ballon.
- Plus que 20 secondes.
Allez, vas-y.
On faisait un match, nous.
Donne le ballon.
- Ça va barder.
- Hé, une seconde, d'accord ?
Allez. Ouais, c'est ça.
Bas les pattes.
Il prend la balle au bond !
La foule est en délire.
C'est un dur. C'est rien de le dire.
- Tu lui as mis un pain, salaud !
- Laisse. C'est rien.
Non. Ça aurait pu être moi.
Ça crée un précédent.
- Allez. Pas de mort, pas de faute. Viens.
- T'as du bol.
Ferme-la. On va se faire scalper.
T'étais coincé.
T'aurais pas pu t'éloigner ?
Je me suis emballé.
Vise la Mercedes.
C'est Cobra. Qui est au volant ?
- Je sais pas. Embarquons-le.
- Pour quoi ?
Par ici, une Mercedes
est une pièce à conviction.
- C'est Julio Gonzales.
- On vient pas de le coffrer ?
Monte dans la voiture, Cobra.
Vite, passe-moi la mallette. Monte.
- Il est peut-être en conditionnelle.
- Dans une Mercedes ?
Pourquoi ces mecs habitent
jamais au rez-de-chaussée ?
- Aïe. Mon pied !
- Vous voulez quoi ?
- Pour commencer, mon pied.
- Je t'explique. J'ai un flingue.
Je vais le sortir, et je vais
faire des tas de trous dans la porte.
Si t'es devant la porte,
que veux-tu que je te dise ?
T'auras ta part de trous.
Tu me suis, Cobra ?
- Vous avez rien contre moi.
- T'as agressé mon pied.
On est venus
renouveler ton permis de dealer.
J'suis innocent
comme un mioche qui vient de naître.
- C'est ça. Y a quoi dans ta mallette ?
- Rien. Des trucs.
- Des trucs ? Bien.
- Ouais. Des trucs personnels.
Personnels ?
Ton chapelet ? Tes photos de classe ?
- Le premier. Mon chapeau.
- T'es bête à ce point ?
On peut jeter un coup d'œil ?
- Vous avez un mandat ?
- On peut en avoir un.
Tu veux attendre dans l'angoisse ?
Parce que ça va être très angoissant.
Putain de merde.
C'est pas interdit d'avoir du fric.
Cobra, sois franc avec nous.
Aurais-tu recommencé à dealer ?
Non !
Cobra, il faut qu'on fouille
ta piaule. Tu comprends ?
Allez-y. Pour ce que ça peut me foutre.
- Il y a 50000 $ .
- Tu sais ce que je ferais avec 50000 $ ?
Je deale plus, je vous dis.
Vous m'accuseriez pas
si j'avais des costumes en soie
et une villa. C'est du harcèlement.
Pourquoi on t'appelle Cobra ?
T'as un long zizi ?
Désolé, mais on t'embarque.
- Faut une raison pour ça.
- On a 50000 raisons.
Peut-être. Mais vous avez pas de délit.
Je reviens.
Ho. Hé. Ho.
Je peux avoir votre attention ?
- Je fais appel à votre civisme.
- Il fait quoi ?
- Il peut pas saquer les riches.
- Il y a un mec ici, Cobra.
Il s'habille aux puces et il est
coiffé comme un dessous de bras.
Et il a 50000 dollars
en petites coupures dans une mallette.
En tant que voisins, vous devez vous
assurer qu'il n'y a pas d'individus louches
ou de criminels dans le secteur
qui pourraient lui causer du tort.
Je répète, 50000 dollars
en petites coupures. Non imposables.
Dans cet appartement,
dont le verrou ne vaut pas un clou.
Y a qu'à entrer et se servir...
Personne n'en saura rien.
On compte sur vous.
Merci. Bonne journée.
- Bien dit.
- Tu peux pas faire ça.
Si. Mais il peut pas le défaire.
Bonne chance dans ta carrière.
Ouais. Tiens-nous au courant.
Ne nous oublie pas.
Attendez. Attendez !
- Me laissez pas là.
- Désolé, tu deales plus.
- Faut m'embarquer.
- Pour quoi ?
Merci beaucoup.
- M. Hughes.
- Allez. Il fait froid ici.
Détends-toi, Cobra.
On a vu Gonzales. Il bosse pour qui ?
Julio bosse pour personne.
Son boss a eu un pépin.
Il est tombé sur un couteau.
- Ça arrive.
- C'est la jungle ici.
Crétin, y a 50000 $ . Il achète
des obligations de l'État, peut-être ?
Ouais. Faut acheter américain.
Aider son pays. Tout ça.
- Tu crois qu'il importe de la cocaïne ?
- Non, non, non. C'est illégal.
Hé. J'ai le droit
de garder le silence. Écoutez ça.
Ça me tue que Gonzales ait
une Mercedes et nous ce tas de tôle.
Ouais, ça manque de classe.
- Tu sais quoi ?
- Quoi ?
Si on allait chez Gonzales
pour voir où il se fournit ?
S'il peut se payer
une Mercedes, nous aussi.
Oui, mais où on va trouver 50000 $ ?
Je sais pas.
Si j'étais Gonzales,
je garerais pas ma Mercedes ici.
- Ça va ?
- Ouais. Y a un incendie ?
Non. Un mec a sauté du toit. Ils détestent
les flics ici, alors ils nous appellent.
Bientôt, ce sera le livreur de pizzas.
Super. J'adore les incendies.
Ah ouais ?
Hé. Qu'est-ce que tu fais ?
Je t'évite de mauvais investissements.
C'est mon fric ! Hé, revenez !
Hé, les gars ! Faites gaffe avec ça !
- Attention au tuyau.
- Merci.
- Regardez qui voilà.
- Garcia.
Mon contractuel préféré.
- Le mort a eu son PV ?
- Merde.
- Du calme.
- Horrible. La flaque a ses papiers ?
Même pas un visage. Un quidam
s'écrase rue Sheraton. Paf.
- Il y a des témoins ?
- Pas ici. Personne n'a rien vu.
Personne ? Quoi,
quelqu'un est monté sur le toit
et a dit :
"Si vous regardez, je saute pas" ?
Dites. Vous étiez pas en train
"d'interroger un suspect" sur le toit ?
Charmant.
Va mettre tes couilles au micro-ondes.
- Il a sauté pieds nus ?
- Ils ont dû voler ses pompes.
- Il est mouillé. Ils l'ont lavé avant ?
- Il s'est suicidé. C'est tout.
- Vous cherchez des clients ?
- Non, Julio Gonzales.
- Ce serait pratique si c'était lui.
- Il est pas là.
À sa sortie, il avait du blé.
Il vit au centre : plus chic.
Il veut être Al Capone.
- Faut vite le choper.
- C'est quelle heure ?
- Presque quatre heures.
- Je dois dire adieu à tante Rose.
Appel à tous les véhicules !
Un OVNI a atterri sur l'avenue Michigan.
Garons-nous à un endroit discret.
Quoi ? Essaie pas
de me foutre la trouille.
C'est l'enterrement de tante Rose.
Si tu déconnes, c'est le tien aussi.
- Laissez-moi là. Je veux pas y aller.
- Allez.
- On fait quoi ?
- Tais-toi et pleure.
- J'ai pas une tenue d'enterrement.
- On te prêtera une pelle à ta taille.
Au Saint-Esprit, comme au
commencement, maintenant et toujours,
pour les siècles des siècles. Amen.
Que les âmes des fidèles défunts,
par la miséricorde de Dieu,
reposent en paix.
Amen.
- Bonjour.
- Salut, Anna. Merci d'être venue.
Je l'aimais beaucoup.
- Tiens. Salut, Ray.
- Salut, Anna.
- T'as l'air en forme.
- Merci.
C'est bien,
vous vous êtes remis ensemble.
- On est toujours divorcés.
- Les Italiens ne divorcent pas.
- Ils se séparent.
- On est toujours séparés.
- Tant mieux. Il ne te mérite pas.
- Tante Sophie ?
Regarde-toi. Tu n'as pas
de cravate ni de costume.
Je travaille. Rose comprendrait.
- Je me demande ce qu'elle te trouvait.
- Moi aussi.
- J'étais son neveu préféré.
- Le seul.
Le mien aussi, mais
ne rate pas mon enterrement.
Je serai le premier arrivé.
Et toi. Tu n'as pas
meilleure allure que lui.
- Tante Sophie.
- Je ne suis pas ta tante. Ni la vôtre.
Mon père, vous connaissez Danny.
Voici M. Hughes.
C'est M. Cobra. On travaille ensemble.
- À un de ces jours, hein ?
- Oui. Au revoir.
Dès qu'on est hors de vue,
je te pète la gueule.
- Anna est en pleine forme.
- Et alors ?
- C'est un sujet délicat.
- Elle est canon.
- Parle pas d'elle.
- Très délicat.
- C'est ça.
- Tu l'as laissée filer ?
- La ferme, Cobra.
- Votre fric !
- Quoi ?
- T'as entendu.
- Hé, tire pas.
- Vous nous braquez ?
Crois-le ou t'es mort.
Votre fric.
- Tenez. C'est plein de blé.
- C'est à moi.
Déconnez pas.
On veut du blé, pas vos bagages.
- Laissez-nous les portefeuilles.
- On veut tout.
Allez. Laissez-nous
nos permis et nos photos.
- Et nos insignes.
- Merde. Des flics.
Vous croyez qu'on a tous des uniformes
et des voitures où c'est écrit "Police" ?
Regardez. Je suis avec vous.
- Je vous arrête.
- Vous pouvez garder le silence.
Tout ce que vous direz
pourra être retenu contre vous...
- Donnez les flingues.
- On vous donne le blé. Pas les armes.
- Ce serait irresponsable.
- Le droit de déjeuner,
- le droit à une boisson...
- Ils ont déjà des armes.
Dites, chacun son truc, mais je préférerais
me faire tuer avec un de vos petits 22
qu'avec mon 38.
- N'aggravez pas votre cas.
- Bouge encore et je te descends.
Braquer un policier ?
On peut les buter pour ça ?
- Je crois que oui.
- Ouais.
- C'est les parents.
- Et le système éducatif.
- Les maths les poussent à bout.
- Et au crime.
- T'es prêt ?
- Ouais. C'est parti.
Arrêtez. Arrêtez. Police.
Dis, t'as raté tes six coups.
Quoi ? J'ai eu le pare-brise six fois.
Non, monsieur. C'était moi.
Je sais pas où t'as tiré.
- C'est moi qui les ai renversés.
- Ouais ? Tu vises toujours bas.
Et tes vannes,
elles volent haut ? Bravo.
- Vous êtes tarés.
- Je veux le mérite qui m'est dû.
Cobra, d'ici,
l'angle de la trajectoire est...
Autant parler à un mollusque.
Costanzo, fous-moi la paix.
- Je sais que tu fais ton boulot.
- Sois gentil, ferme-la une minute.
- Vous les avez vus décoller la crêpe ?
- Bonjour, capitaine.
Charmant. Vous n'étiez pas en train
"d'interroger" quelqu'un sur ce toit ?
On a un alibi. Dis-lui
où on était ou on te tue aussi.
- Inspecteur Raymond Hughes ?
- Qui le cherche ?
Finie la violence policière.
Bienvenue dans les années 1980.
Je suis pas Ray,
bienvenue dans le 28ème district.
Une citation à comparaître ? Non merci.
Vous êtes poursuivi pour avoir
violé les droits d'Hector Wallace.
Hé, regardez. Je suis un opprimé.
Je suis pas un flic.
Vous êtes avocat ?
Laissez-moi votre carte.
- Et sa victime ?
- Si on vous agresse, venez pas ici !
Encore un client satisfait.
Les remerciements pleuvent, ici.
Doucement.
N'espère pas une seconde mettre ma
casquette sur cette tignasse. Pose-la.
- Tu n'as pas peur ?
- Avant, si.
- Mais je résiste aux balles.
- Moi je résiste pas aux balles.
- Ray est une passoire.
- C'est affreux.
- C'est que des balles.
- Des petites. Je suis plus prudent.
- Prudent, mon cul.
- Ray reçoit des balles à cause de Danny.
C'est sexy, les cicatrices.
T'aimes ça ? J'en ai plein.
Des cicatrices affectives profondes.
Il drague sa prochaine ex-femme.
Tu m'épouses quelques jours ?
Sans engagement.
Comment pourrais-je refuser ?
- Comment tu t'appelles ?
- Maryann.
- Maryann comment ?
- Juste Maryann.
Maryann. Pas de nom de famille ?
Tu es mariée. Elle est mariée.
Je suis pas mariée. Pas en ce moment.
Tu cherches pas une épouse ?
- J'en ai déjà eu une.
- J'en ai déjà été une.
On a beaucoup de choses en commun.
- Qu'est-ce qu'il fait là ?
- J'apporte des doughnuts.
Je voulais acheter ces trucs français.
- Des croissants ?
- Voilà. C'est imprononçable.
Alors j'ai pris des doughnuts.
- Elle était comment ?
- Alors ?
Elle est sympa. Je l'aime bien.
Je comprends ton ex-femme.
Et moi, je connais bien ton ex-amant.
Je crois que ton ami est jaloux.
Un jour, faudra qu'on se trouve
une nana en même temps.
Je me suis fait une affaire.
Salut, ma belle. Ça va ?
Tu peux pas te passer de moi.
- Commence pas. C'est déjà assez dur.
- Costanzo.
Tu as de la visite.
- J'ai payé.
- Je viens pas pour la pension.
- C'est pas ton avocat ?
- Non.
Hé, Ray. Ray ? Fais-moi gagner du temps.
- Inspecteur Costanzo ?
- C'est lui, là-bas.
- Mais il l'a pas touché.
- Qui ?
Qui que ce soit.
- Tu as un problème ?
- Non, aucun.
- Je voulais juste te voir une minute.
- Eh bien, me voici.
- Comment tu vas ?
- Bien, très bien. Et toi ?
Ça va pas mal.
- Et le service social ?
- On a plein de boulot.
Je vais me marier.
- Je le connais ?
- Non.
Rien dans l'escalier ni aux toilettes.
Voyez aux toilettes pour dames.
C'est super, Anna. Vraiment super.
Je parie que c'est un type stable.
Il est gentil. Et, oui, il est stable.
- Un médecin ?
- Presque.
- Il est presque médecin ?
- Il est dentiste.
- Sans déconner ?
- Sans déconner.
- Il a craqué pour tes molaires ?
- Au moins, il est adulte.
DAMES
- Costanzo ?
- Je vous arrête pour voyeurisme.
- C'est vous ?
- Je suis en planque.
- Vous avez pas le type.
- Je suis un paesano.
Vous voulez quoi ?
Que je vous fasse un ragù ?
Que je chante un opéra ?
Que je perde une guerre ? Va fare in culo.
Hé, je vais pas passer
ma journée ici pour vous donner ça.
- Ça vient de qui cette fois ?
- Votre tante Rose.
- Déconne pas avec ma tante Rose.
- Mes sincères condoléances.
On n'a pas fini d'évaluer son patrimoine,
Mais nous estimons qu'après paiement
des droits, vous recevrez environ 40000.
- Dollars ?
- C'était une visite de politesse.
Si vous voulez plus de détails,
passez donc à mon bureau.
- Hé. T'es riche.
- Anna va se marier.
Oh. Je suis content, si t'es contente.
- Avec un dentiste.
- Sans dec.
Ce sera pas le grand frisson,
mais j'ai eu ma dose de frissons.
- Ils auront des nains de jardin.
- Super.
Me fais pas rire. J'ai pas
envie de rire. Je dois y aller.
À bientôt. Souhaite-moi bonne chance.
Je te souhaite tout de bon. Crois-moi.
N'abuse pas des gargarismes.
- Qu'est-ce que ça peut faire ?
- C'est vrai.
- C'est pas grave.
- C'est vrai.
- Je suis bien mieux sans elle.
- C'est faux.
Je suis riche ?
On va se faire un super resto.
Le grand luxe.
J'achèterai une chaîne stéréo,
avec des baffles grandes comme moi.
J'irai aux matchs.
Je te donnerai 10000 $ .
Je mens. S'il me reste du blé,
je paierai des factures.
- Dites. Le voltigeur d'hier ?
- Ouais ?
- J'ai la cause de sa mort.
- Je sais. Traumatisme du frein ?
- Empoisonnement au béton ?
- Noyade.
- Il ne savait ni nager ni voler.
- Engagez un maître nageur.
La victime s'appelait Alan Jackson.
Un flic des quartiers sud.
- Désolé. On se met au boulot.
- Qu'est-ce qu'il faisait là-bas ?
On n'en sait rien.
C'est vous, les enquêteurs. Enquêtez.
Compris ?
Gonzales réapparaît,
et tout d'un coup un flic noyé
est jeté du haut de son immeuble ?
Allons parler à Cobra.
Numéro cinq,
pouvez-vous avancer d'un pas ?
- C'est lui. Je le reconnais.
- Vous devez en être certain.
J'en suis certain. Comment oublier
ce visage ? Je l'ai bien vu.
Tournez-vous à droite.
- Pas vous. Numéro cinq.
- C'est quoi, ce bordel ?
Faites ce qu'on vous dit.
C'est lui, aucun doute.
Espèce de salaud !
Numéros un à quatre, je vous remercie.
- J'ai pas à accepter ça.
- Normalement, non.
- Mais en fait, si.
- On a une proposition.
Tu bosses pour Gonzales,
et il nous intéresse plus que toi.
Tu sors, tu fais ton deal.
Tu nous mènes à Gonzales, on l'agrafe...
- On a la gloire, t'es libre.
- Plutôt crever.
- Écoute l'autre solution.
- On pince Gonzales sans toi,
t'es mis en accusation, on te blanchit,
il croit que tu l'as trahi,
- et là, tu crèves.
- Vous avez rien contre nous.
Laissez tomber.
- Ça pouvait pas marcher.
- Ouais.
Tant mieux.
J'aurais pas été tranquille.
Ouais. Cobra, tu peux partir.
Désolés de t'avoir dérangé.
À la prochaine, Cobra.
Un porte-clés, quatre clés. Un peigne.
Un paquet de chewing-gums.
- Un paquet de préservatifs, intact.
- Ça va.
Et une mallette.
- Où est mon pognon ?
- Du calme, mec, tout est là.
Il faut que tu signes, d'abord. Ici.
Cinq mille dollars.
Cinq ? Comment ça, cinq ?
Y en avait cin...
- Y en avait cinquante !
- C'est écrit cinq mille ici.
C'est ta signature, non ?
- Ouais, mais...
- Y aurait-il un problème ?
- Il me tuera s'il voit le micro.
- Il te torturera pour le blé.
T'es pas obligé. Tu peux porter plainte
contre nous. Tout le monde le fait.
Si tu gagnes, on va en taule.
Ça prendra des mois, et tu devras
quand même t'expliquer avec Gonzales.
Pas le tee-shirt. Le pantalon.
Je peux pas faire ça.
Si t'as un problème,
crie "ecclésiastique" et on rapplique.
- Je dis quoi ?
- Dis : "Le cobra mord."
- Le cobra mord.
- Tu fais le deal quand ?
Ce soir. Il me faut un camion.
C'est au sud de la ville.
Jackson venait de là-bas.
Tout est là. 50000 dollars.
Je vais compter. Charge le camion.
T'imagines, me faire poursuivre
par un escroc, moi, un flic ?
J'essaie de faire mon boulot.
Je vais aller en Italie.
Prendre du repos.
Tante Rose me disait toujours :
"Va à Rome." Je vais y aller.
Je vais devoir m'assurer
contre les fautes professionnelles.
Je vais m'acheter une Pontiac.
Non, une Corvette. C'est mieux.
Je peux acheter ce que je veux.
Combien de came
on peut acheter pour 50000 $ ?
Je croyais que t'en avais 40.
Il est vachement gros, ce carton.
Attends. Me dis pas
que ce connard achète des télés.
On peut pas mettre pour 50000 $
de télés dans ce camion.
Aide-moi.
Je dois en monter un pour Julio.
- Désolé du retard.
- Toi ici ?
- Gonzales.
- Ces abrutis t'ont agrafé ?
- Il se souvient de nous.
- Simple erreur. J'ai le matos.
- Crétin. Ils auraient pu te filer.
- Non, j'ai été prudent. Très prudent.
- Comment ça, "prudent" ?
- C'est l'heure d'aller bosser.
- Regarde-moi ça.
- Des Uzis. Merde alors.
Grâce à nous, ils en ont tous un.
Ils ont au moins douze mitraillettes.
Bon. Vaut mieux y aller tous les deux.
Où sont les flingues ?
Au moindre bruit,
on t'attache à l'ancre, compris ?
Non, je suis allé voir Deluca.
Je te jure, j'ai fait ce que tu...
Julio, je ferais pas ça ! Je t'en prie !
Le cobra mord !
Police. Que personne ne bouge.
Vous me prenez pour un con ?
Vous croyez que vous m'avez fait peur ?
Que vous pouvez tout vous permettre ?
Ça suffit. C'est trop facile.
Vous étiez plus futés que ça, avant.
- On parle beaucoup de toi.
- Tu ternis l'image des dealers.
C'est qu'un début. Je serai
le premier parrain espagnol de Chicago.
- Et la concurrence ?
- Les Uzis sont là pour ça.
- Dommage, vous ne verrez rien.
- T'es pas assez fou pour tuer des flics.
- Mais les accidents arrivent.
- Avec Frankie, on les emmène nager.
Non : on les emmène pêcher.
Les flics font de bons appâts.
- J'ai descendu Jackson. Laisse-les moi.
- La ferme.
Jackson ?
Tu nous laisses pas le choix.
- On t'arrête.
- Tu connais la cravate colombienne ?
On tranche la gorge
d'une oreille à l'autre,
on passe la langue dans la fente,
et on te regarde agoniser.
Dis, Cobra. Toi aussi,
je devrais te laisser agoniser.
C'est toi qui les as amenés ici.
Mais Julio,
je te les ai amenés sur un plateau.
- Pas un geste !
- Police. T'es en état d'arrestation.
- Six mois de planque foutus !
- Pour sauver ces nuls.
On vous a rien demandé !
On l'a arrêté !
- Vous l'avez laissé filer !
- Fallait pas vous en mêler.
On pouvait pas deviner
que c'était des flics.
S'ils reviennent, on les tue.
Personne saura rien.
Tiens, Mano. Si quelqu'un passe
cette porte, descends-le. Qui que ce soit !
Rattrapons-le.
T'es foutu, Julio !
- C'est ça que je veux faire plus *** ?
- Quoi d'autre ?
- C'est pas professionnel.
- Des amateurs. On aurait pu être tués.
On t'arrête. Tu connais la chanson.
Très bien. Tu as le droit
de garder le silence. Ensuite ?
Ensuite ?
Tout ce que je dirai
pourra être retenu contre moi.
Ça fait deux. C'est très bien. Ensuite ?
J'ai droit à un avocat.
Si je n'en ai pas,
il m'en sera commis un d'office.
Oui ! Alors,
est-ce que tu comprends tous ces droits ?
- Oh, oui.
- C'est un plaisir de traiter avec un pro.
- Vous le paierez cher.
- Hou !
Je sens la tension dans l'air. Allez.
- Gonzales a filé, grâce à vous.
- On n'a pas exprimé notre...
- On vous a sauvé la vie. C'est rien.
- Si on devait recommencer, qui sait ?
Vous pouvez le relâcher.
On garde que les gros poissons.
Bonne nuit, les gars.
Merde.
Le capitaine veut nous remettre
une médaille. À plus ***.
- Sacré coup de filet.
- Merci.
C'est l'heure des éloges.
Peut-être même de la promotion.
On n'a fait que notre travail.
- Vous avez eu Gonzales avant les stups.
- Les stups ?
Ils allaient repérer le fournisseur
colombien. Mais vous vous en moquez.
- Y aura d'autres occasions.
- C'est des mois de travail.
On a Gonzales. Il a fait tuer Jackson.
Vous vous êtes mis en danger
vous et vos collègues.
Ils se sont emballés.
Voilà ce qui est arrivé.
- C'est ce qui est arrivé ?
- Oui.
- Pas un geste !
- Police. T'es en état d'arrestation.
- On a eu Gonzales.
- Il a fallu vous secourir comme des bleus.
- Vous avez besoin de repos.
- Non.
J'ai besoin de repos.
Vous partez en congé.
- Non ! On a trop à faire.
- C'est un très mauvais signe
quand un flic se prend
pour le sauveur de Chicago.
- Vous êtes en congé. Dès maintenant.
- On partira pas.
Écoutez-moi bien. Si je vous trouve
en ville, je vous fais arrêter.
Si vous mettez un pied au poste,
je vous fais descendre.
Non. Non. Allez. Viens.
Ils ont déjà mis l'insigne de Jackson.
- Ils perdent pas de temps.
- Il reste beaucoup de place.
Pas nous. On est trop malins.
- On est très malins.
- Mais pas parfaits.
- T'as besoin d'un verre.
- De dix.
J'ai pensé mille fois me faire tuer.
J'y ai jamais cru jusqu'à Gonzales.
Une seule chose est pire
que mourir : mourir riche.
Ça me dérange pas de mourir,
mais pas comme ça. C'est trop humiliant.
Mieux vaut mourir
qu'être sauvé par ces deux demeurés.
Cet endroit est déprimant.
On fout quoi à Key West ?
On pouvait pas aller plus au sud
sans avoir à parler espagnol.
Logan nous vire, et toute la gloire
de l'arrestation va aux deux allumés.
Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je sais pas. Un bateau a coulé.
- Ou quelqu'un s'est noyé.
- On regarde le coucher du soleil.
- C'est ça.
- Alors ?
- Le soleil se couche. Vous ne voyez pas ?
II se couche tous les soirs.
Oui, et on vient tous les soirs
le regarder. C'est magnifique, non ?
On devrait peut-être essayer.
Ça a intérêt à être bien.
- Je m'appelle Danny.
- Julie.
Alors, vous venez d'où ?
Je viens d'une planète très lointaine.
Hé, Ray. Vas-y, Ray. Vas-y,
le poisson va gagner ! Allez !
Non ! Plutôt crever sur cette chaise.
Un peu de bière ! Allez, il va
t'arracher de cette chaise. Allez, pêche !
Ta gueule !
J'ai tout compris à ce poisson.
D'abord il nage, et puis il saute.
Ensuite il nage, et il saute.
Dis-moi quand il sautera.
Je le descendrai. Allez, pêche !
- Donne-moi de la bière.
- Le déjeuner.
La bière.
Le déjeuner.
Le déjeuner !
- Ce coucher de soleil est superbe.
- Je resterais bien ici.
- On reviendra.
- Aux prochaines vacances.
- Non, pour de bon.
- Être flics ici, ce serait pas pareil.
Sans être flics.
On arrête. On devient des gens normaux.
- Les gens normaux sont chiants.
- Mais ils meurent vieux.
On est flics depuis 16 ans. Ça suffit.
- Je suis pas prêt à démissionner.
- Moi, si.
- On est à quatre ans de la retraite.
- Quatre ans à se faire tirer dessus.
Tu vas vivre de ton héritage ?
Je pourrais acheter un petit commerce
et prendre du bon temps.
Y a rien à faire ici à part boire
et pêcher. Tu connais rien à la pêche.
Y aura des concerts.
Soirée "spécial filles" tous les soirs.
"T-shirts mouillés" pour les retraitées.
- C'est une ruine.
- J'aurai un rabais.
- C'est un métier dur.
- Flic aussi.
Là, on a droit à l'erreur.
Mais j'ai besoin de toi.
Je vois ça. Mais j'ai pas
40000 $ qui me brûlent la poche.
Tu cotises pour la retraite
depuis 16 ans.
Tu récupéreras ton argent. Profitons
de la vie pendant qu'il est temps.
On s'épuise à Chicago.
Pour rien.
- Ça me plaît encore d'être flic.
- Ce sera pareil.
Y aura des bagarres, des poivrots,
des putes, et de temps en temps, avec
un peu de chance, on se fera cambrioler.
On peut pas raccrocher si vite.
- Ça fait lâche.
- On est pas lâches, on est malins.
On raccroche pas, on évolue.
On est des entrepreneurs.
On boit assez pour faire tourner
le bar tout seuls. Elle était où ? Là ?
Je sais pas. C'est si urgent ?
Ces deux benêts,
c'est nous il y a dix ans.
Et dans dix ans,
on sera comme le capitaine.
- J'ai besoin d'un verre.
- On en a tous besoin. On va s'enrichir.
Promets-moi qu'on sera cambriolés.
Connards ! Regardez où vous allez !
- Hé, doucement. On n'est pas pressés.
- Regarde ces gens.
- Toujours en train de courir.
- Oui. Chicago.
Ils devraient
regarder le coucher du soleil.
- Vous allez quoi ?
- Démissionner. Partir. Décamper. Se tirer.
- Filer. C'est notre préavis de 30 jours.
- Je vais vous dire une bonne chose.
Quand on a été flic,
on est bon à rien d'autre.
Vous allez faire quoi ? Ouvrir un bar ?
- On veut d'autres défis.
- Un métier d'avenir.
- Qui vous laissera flinguer des gens ?
- On en a marre. Ça sert à rien.
On est flics depuis un bail.
Le crime augmente.
- Le problème vient peut-être de nous.
- Mais pas la solution.
- Votre pote Gonzales est sorti.
- Hein ?
Libéré sous caution.
S'il a un bon avocat, il sera acquitté.
C'est un simple citoyen,
comme vous voulez l'être.
Citoyen ? II a abattu Cobra
devant quatre flics !
- Tu l'as vu tirer ?
- Il allait nous tuer.
- Mais il ne l'a pas fait.
- Il a eu Jackson.
Et alors ?
Encore un truand qui nous échappe.
Il vend de la dope.
Achète des armes.
Il tue un flic.
Ce n'est plus votre problème.
- On l'agrafe illico.
- Pour quoi ?
Où qu'il soit, il magouille.
On trouvera un délit.
Gonzales, fais tes prières.
- Dans trente jours, on part d'ici.
- Ouais. Et on part en héros.
C'est plus lourd que je croyais.
Gonzales a un ***.
Ça marche pas si on te tire dans la tête.
C'est pour maintenir mes lombaires.
Avec ça, ta poitrine sentira les pieds.
Dans 30 jours, je sentirai
le rhum et l'huile solaire.
- Costanzo, t'es muté à Beyrouth ?
- Ha, ha. Petit contractuel.
Ça va pas ?
Laisse-moi deviner. T'as mal au dos.
Señora. Bonjour. Société Tupperware.
On cherche Julio Gonzales.
On a des moules à jelly à lui livrer.
- Vous avez son adresse ?
- Je ne le connais pas. Allez-vous-en.
Il a habité ici. Coopérez ou vous aurez
des problèmes avec la police.
Les éboueurs déposeront
les ordures chez vous.
Dehors, pronto. Je ne sais rien.
- On vérifiera les cartes de séjour.
- Dehors. Pas de questions.
Le propriétaire sera embêté
si vous êtes tous expulsés.
- Le propriétaire est Gonzales.
- On commencera par vous.
II...
Il a une señorita
dans un immeuble de Camino Real.
Il est peut-être là-bas. Je ne sais pas.
Vous avez besoin d'un saladier ?
- Camino Real.
- Une seconde.
Oui !
- Tu as été très professionnel.
- On est entraînés pour ça.
Quand on te tire dessus, riposte.
- Décampez !
- C'est une voiture de police !
Je crois qu'ils le savent.
- Ça n'a jamais trompé personne.
- Regarde ça.
VOITURE DE POLICE BANALISÉE
- Je crois que c'est par ici.
- Camino Real... Camino... C'est là.
Ouais, bingo. La Gonzales-mobile.
Pourquoi les truands
ont les belles voitures ?
J'ai réfléchi.
On devrait être plus responsables
dans notre approche de la criminalité.
Ray.
Qu'est-ce... qu'est-ce que tu fais ?
Ray. Allons.
Tu ne vas pas taguer cette voiture ?
- J'ai du respect pour le bien d'autrui.
- Ouais, et je suis le pape.
Une zone de mise en fourrière.
Très malin. Mais ça me plaît pas.
Maintenant, voyons
lequel part en courant.
Oui ! II va nous mener à Gonzales.
- On fait pas une entrée kamikaze, hein ?
- Comment ça ?
Je suis allergique aux Uzis.
J'appelle des renforts.
- Quoi ?
- Ils font tous ça.
- T'es malade ? Avance !
- Je veux pas que ça dégénère.
On est attendus par les dames
de Key West. Tu te souviens ?
Longues jambes,
ventres plats et seins bronzés ?
T'as fait pire que ça,
et je t'ai soutenu.
Oui, mais on n'en est jamais morts.
Restons en vie jusqu'à l'ouverture du
bar. Y a peut-être des papiers à signer.
Police ! Pas un geste !
Merde.
J'arrive à un mauvais moment ?
- On est trop enthousiastes, parfois.
- Tuez ces connards !
Quel rigolo, ce Julio.
J'adore ce moment-là.
Posez vos armes. Je vous arrête.
Oh. Hablo Smith & Wesson ?
Tu as le droit d'être mort.
Tout ce que tu feras sera retenu
contre toi. Tu as droit à un coroner.
Si tu n'en as pas, un médecin légiste
te sera commis d'office.
- Bon choix.
- Couche-toi. Lâche ton arme.
- C'est ça, ta prudence ?
- Tu plaisantes ?
Quoi ? J'ai toujours été prudent.
Toutes ces années,
derrière mon dos, t'étais prudent ?
Allez. Tiens, les menottes. Vite.
Regarde. On a une raison de coffrer Julio.
Par ici !
Hé, Gonzales. Jolies jambes !
- Bute-le et on se tire.
- Vous voulez me faire perdre la face ?
- Bougez pas.
- D'accord. Calme-toi.
Me dis pas de me calmer.
Jette-moi ton pantalon.
- Pas ça.
- Il le faut.
On peut essayer de l'avoir au pif.
- Je le vois même pas.
- Ça vaut le coup d'essayer, non ?
Tant que je garde mon pantalon.
Grouillez-vous !
Vite, ou je la descends.
Tu sais qu'il va le faire.
Qu'il nous tue. C'est ce qu'il veut,
et au moins on restera dignes.
Tant qu'on garde nos pantalons.
Grouillez-vous !
Maintenant, arrêtez de faire
les cons et jetez-moi un pantalon !
Je viens de le faire.
C'est ma faute si tu sais pas attraper ?
- Tu l'as fait exprès.
- C'est ça. Bien sûr.
Je te connais.
Grouillez-vous !
Tu vois ? C'était pas si dur.
Bon, tu lances mieux que moi.
Mais je suis un meilleur frappeur.
Allez. Avance. Avance.
Vite !
Avance.
Merde ! On a perdu notre suspect,
nos clés, notre bagnole, notre pantalon !
Ça aurait pu être pire.
Il aurait pu nous tuer.
C'est génial. C'est génial.
- Ça sert à rien d'appeler les flics.
- J'avais jamais essayé.
Garcia, j'ai dit une voiture. Une.
Tu m'amènes le défilé du carnaval !
Vous demandez jamais de renforts.
On a cru qu'il y avait une émeute.
Monte dans la voiture.
Tu montes, M. Renfort ?
Allez, monte.
Danny, où t'as trouvé ces genoux ?
Finalement, vous décrochez trop ***.
J'ai déjà vu ça. Le syndrome
de la préretraite. Vous en avez marre.
- Vous devenez prudents.
- Non.
- Et alors ?
- La prudence, c'est fatal.
- Si on a peur, on se fait buter.
- On est toujours là.
- Sans vos pantalons.
- Il avait un otage.
On a fait ce qu'on avait à faire.
Vous avez assez joué les têtes brûlées.
Il faut passer le flambeau.
Vous allez former deux nouveaux.
Je veux que vous leur donniez
un cours intensif.
Retirez-vous avec classe.
Il te faut combien de temps
pour la remettre en état ?
Vous voulez un miracle ?
Du mastic, trois coups de marteau...
- Et elle sera comme avant ?
- Non. Elle est trop voyante.
- Autant porter l'uniforme.
- Écoute, Ace. Je veux des améliorations.
Un toit ouvrant ? Un turbo ?
Des armes laser ?
- Je sais pas.
- Moi, je sais ce que tu veux.
Filer comme le vent.
Invincible, invulnérable, invisible.
Et que ce soit prêt jeudi matin.
- Elle sera pas invisible avant 17h.
- OK.
C'est là.
- Crie si t'as besoin de renfort.
- Ça ira.
- Bonsoir.
- Je cherche M. MJ Thomas.
C'est mademoiselle, pas monsieur.
Qu'est-ce que vous lui voulez ?
Bon, si vous le prenez comme ça.
Inspecteur Hughes. J'ai un mandat d'arrêt.
- Hein ?
- Amendes impayées. Et beaucoup.
Je lui ai dit mille fois...
C'est pour toi.
Elle arrive dans une minute.
- Comment tu m'as trouvée ?
- Facile. Je suis flic.
- Ton petit ami est un connard.
- Je les attire.
- Tu veux nous séparer ?
- Non ! T'as pas besoin de moi pour ça.
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- J'ai un ami qui peut garantir
que tu ne seras pas
mise en liberté avant demain matin.
J'adore Key West. On a trouvé un boulot
où on peut boire pendant le service.
- On a acheté un bar.
- Génial. Je pourrai venir ?
C'est hors de ma juridiction.
Mais je peux t'extrader.
- Et toi ? T'as pas arrêté de fille ?
- Il se ménage.
Joyeux anniversaire,
joyeux anniversaire,
joyeux anniversaire, Ray...
- T'étais pas obligée.
- Je voulais le faire.
- Où est ton fiancé ?
- Voici Maryann.
- Salut.
- C'est ma prisonnière.
- C'est l'ex de Danny.
- Il se cure les dents.
Je rate jamais son anniversaire.
Peter Pan et toi, vous prenez de l'âge.
- Elle va se marier.
- Tu veux savoir avec quoi ?
Pas avec lui, cette fois ?
Ça me rassure.
- Ce sera quand ?
- En juin.
Dommage, on pourra pas venir.
- On sera en Floride.
- Vous allez en Floride ?
On a acheté un bar. On prend
notre retraite. Ça va être la belle vie.
Votre retraite ? En Floride ?
Et alors ? Tu seras au cabinet.
Ça ne me fait rien.
Je suis surprise, c'est tout.
- Il faut partir quand on est jeune.
- Ah oui ? II y a combien de bougies ?
- Trente-quatre.
- Trente-six.
- Trente-quatre.
- Trente-six.
- Peu importe.
- Attendez, attendez.
Puis-je avoir votre attention ?
Ray Hughes a 36 ans aujourd'hui !
- 34.
- Je vous le jure.
Joyeux anniversaire,
joyeux anniversaire,
joyeux anniversaire, Ray...
On a deux mecs des quartiers sud.
Il paraît qu'ils sont comme vous.
Comme vous étiez. Ne les découragez
pas. Ils s'useront naturellement.
Un croissant ?
- C'est quoi ? De l'humour noir ?
- On bosse pas avec ces cons.
Écoutez, ça nous amuse pas
de ralentir le rythme.
- D'avoir un handicap.
- Tu l'auras, ton handicap.
Apprenez-leur tout ce que vous savez.
Mais faites vos conneries en douce.
- On sait même pas ce qu'on sait.
- Et on veut pas perdre notre temps.
Ça suffit. Gonzales va réceptionner
une nouvelle livraison. Coffrez-le !
Vous êtes des pros. Ils savent
où sont les gorilles de Gonzales.
Arrêtez de râler
et ramenez-moi ce connard !
- Dégage.
- C'est ma balle de base-ball. Pose-la.
- Je suis le Michel-Ange du garage.
- C'est parfait !
Y a la sirène, la radio,
des clignotants et un compteur.
Il y a quelque chose qui cloche.
C'est votre voiture, un peu améliorée.
Y a des vitres pare-balles.
Elles s'ouvrent pas,
mais on te bute pas.
- T'as demandé ça ?
- Ça peut servir.
On se croirait dans James Bond.
Y a des sièges éjectables ?
- T'as du temps ?
- Non, c'est parfait.
Prends-en soin. C'est un chef-d'œuvre.
Il y a quelque chose qui cloche.
- Vous préparez votre reconversion ?
- Oh, c'est Heckle et Jeckle.
C'est le top de l'espionnage,
et elle est écologique.
Moi, je la trouve bien.
Surtout la couleur.
Ça s'appelle comment ?
Une lopette-mobile ?
Une petite seconde.
Maintenant, c'est un vrai taxi.
LE CHRIST EST MORT
POUR NOS PÉCHÉS
Des hommes de Gonzales squattent ici.
- Il faut des renforts ?
- Tu veux une frappe aérienne ?
T'as ton mandat de perquisition ?
Laisse-moi deviner.
Clint Eastwood, hein ?
L'inspecteur Tony.
Attends.
Frappe. Ça marche, tu sais.
Policía. Ouvrez, por favor.
Por favor ?
Bouge pas !
- Putain de merde !
- Danny ! T'es où ?
Je suis à Key West !
Ray, je suis touché. Je suis touché !
Ray.
T'es touché où ?
- Ça fait mal, hein ?
- Ouais. 16 longues années dans la police,
et c'est un flic qui me flingue.
- C'est lequel ?
- Tony, je crois.
Je te vengerai. T'en fais pas.
- Si ça tourne mal, va en Floride sans moi.
- Ça va aller.
- Promets-moi que tu partiras sans moi.
- Bon. Je te le promets.
- Tu ferais ça ?
- Tu me l'as demandé !
Tu partirais sans moi ? Salaud !
Où est mon flingue ? Je vais te tuer.
Ça va mieux ?
Ça doit être le gilet.
- On en a chacun un. Et vous ?
- T'as tiré sur mon pote !
- Il a l'air en forme.
- T'es lent : t'aurais dû m'avoir d'abord.
T'as tiré à bout portant
et je suis encore là.
Du calme.
Tu fais peur aux prisonniers.
Peur ? Tu les as pas flingués, eux.
- Ordure.
- Juan. Juan Martinez.
- Tu le connais ?
- On a coffré son père.
- Comment va ce vieux Paco ?
- Il a pris 20 ans.
Un super informateur.
Il supportait pas la douleur.
Touchant. Indics de père en fils.
- Viens là.
- Me frappe pas ! Je dirai tout.
Ça, c'est une procédure
policière classique.
T'as de la chance.
Je peux pas aller en taule. Relâchez-moi
et je vous donne un tuyau en or.
En hommage à Paco,
on lui accorde une amnistie.
- Non, pas ça.
- Pas amnésie. Amnistie.
C'est comme à confesse. Tu parles,
et on te pardonne d'être un minable.
La livraison de Colombie
arrive aujourd'hui.
American Trans Air. Quatre heures.
- On le dit aux deux enflures ?
- Tu veux te faire flinguer ? Tire-toi.
- Il s'enfuit !
- Il s'enfuit ! Attrapez-le !
Allez ! II s'enfuit !
On s'amène discrétos.
On repère la came, on retrouve Gonzales,
et on est des héros.
Tu l'as dit, bouffi.
- J'y crois pas.
- On s'est fait avoir.
Le petit salaud !
Les petits salauds !
Cherche, mon chien. Cherche. Alors ?
Cherche, mon chien. C'est bien.
Voilà. Cherche, mon chien. Cherche.
Hé. On a quelque chose.
Si elle est pure,
il y en a pour 3 millions de dollars.
Fantastique. Bon travail.
Tu parles.
On aurait pu avoir Gonzales.
- Si ça foirait, c'était fini.
- Ça aurait pas foiré.
On l'aura. Avec ce qu'il a perdu,
il est dans la merde.
On s'en fout.
C'est salaud d'avoir fait ça.
Vous avez démissionné.
Qu'est-ce que ça peut vous faire ?
Oui, on a le suspect.
Oui, ils l'ont.
Je ferai une déclaration
avant de répondre aux questions.
Il faut attendre le rapport du labo,
mais selon toute vraisemblance,
cette saisie de cocaïne représente une
valeur marchande de 6 millions de $ .
Nous devons cette arrestation
à deux grands policiers.
- On entre en scène.
- Je dé*** parler aux journalistes.
Les inspecteurs Frank Sigliano
et Anthony Montoya.
- Ils vont répondre à vos questions.
- Je me tire.
- Ils ont été appréhendés il y a une heure.
- Où sont-ils ?
On les a incarcérés.
C'est de la daube.
Cette coke est de la pure daube.
- De la pure dope ?
- Non, de la daube.
Quoi, cette dope est de la daube ?
De la vraie daube.
Il y a juste de quoi attirer les chiens.
Si quelqu'un ose vendre ça,
il se fait descendre.
Merci.
Il y a d'autres vols
provenant de Colombie.
- C'est quoi ?
- On distribue des bibles
et on rapporte
ces objets pour nos donateurs.
Bon. Vous pouvez
les fermer et passer la porte.
Pourquoi Gonzales
passe de la daube à la douane ?
II y a quelque chose qui cloche.
Regarde. Gonzales.
Les religieux transportent la vraie coke !
- Cette daube était un leurre !
- Et ces crétins ont marché.
Non. Non !
Attends, Julio ! Nos bagages !
Tu as nos valises !
- Taxi ?
- Oui. Nous devons rattraper la limousine.
C'est parti !
Suis cette voiture.
Nous ne sommes pas si pressés que ça.
Arrêtez ou je devrai vous dénoncer.
Oh, ferme ta grande gueule.
On vous arrête, ordures.
Bougez pas. Ferme-la, pingouin.
La seule confession de la journée,
c'est celle que tu me feras. Pigé ?
47-63. Poursuivons une limousine noire
direction sud sur la l-190.
Arrêtez !
Fais tout ce qu'il faudra
pour nous sortir de là, OK ?
- Il est taré ?
- C'est peut-être un raccourci.
Un petit cadeau pour toi, mon ami.
Ça marche. Ça arrête les balles !
- Merci, Seigneur.
- Merci, Ace !
Même pas mal.
- Les vitres s'ouvrent pas.
- T'es trop con, Ace !
- C'est ce que je crois ?
- Ouais.
C'est le moment de décider
si on veut Gonzales à tout prix.
- Tu fais peur aux passagers.
- Il bluffe.
- Dégonflé !
- T'es cinglé, mon pauvre.
47-63, un barrage a été établi à la
prochaine sortie. Soyez très prudents.
47-63. On a quitté l'autoroute.
On est sur la voie du métro aérien.
Évite de frôler le troisième rail.
Il y a environ 600 volts.
C'est pas ça qui tue,
c'est les ampères.
- Il y en a combien ?
- De quoi tirer une rame.
- Et ferme-la !
- Assis, Zorro.
- Je dé*** ça.
- On est en bonne position.
- Au nom...
- d'un chien !
- Pourquoi on n'était pas là ?
- Je conduis pas assez bien ?
Tu fais les cascades
et moi, je gare la caisse.
- Super.
- Ouais.
Père. Avec votre dame,
vous me devez 28,50 $ .
On a commis une terrible erreur.
Nous l'avons remarqué.
Nous avons eu une conduite inexcusable,
nous vous avons rudoyés
et mis en danger.
- On...
- On a cru que vous passiez de la drogue.
Le mec qu'on a arrêté était un leurre.
C'était une diversion.
La coke était dans un autre avion.
- En vous voyant avec Julio...
- Julio est un honnête homme.
Il finance nos voyages en Colombie.
En passant de la coke dans vos bagages.
Voilà ce qu'on cherchait. Regardez.
- C'est du sable.
- Du sable.
Du sable ?
Quand on est prêtre,
le pardon est un risque du métier.
Que ça ne se reproduise pas.
Je m'occuperai de vous plus ***.
Capitaine !
- Elle dit qu'elle va chez sa sœur.
- Et tu la crois ?
Oui : si je la poignarde
encore, elle me quittera.
- Adiós.
- Oui, à bientôt, mon pote.
Bonne nuit.
Qu'est-ce qu'il y a ?
C'était un bon tuyau.
C'était une arnaque. Un leurre.
On a quinze mandats
contre Gonzales. Où il est ?
Foutez-moi la paix.
Vous allez me trancher la gorge ?
T'as une deuxième chance. Où il est ?
Pas question. C'est du suicide.
Juan, tu dois coopérer.
On veut Gonzales, à tout prix.
Bon. Arrêtez-moi. J'irai en taule.
J'ai de la coke, de l'héro, du ***.
Ça vaut le coup. Hé, faites pas ça !
- Donne-nous Gonzales.
- Non. C'est de la violence policière.
Du harcèlement.
La violence, c'est pour après.
On veut Gonzales. Tu protèges...
Tu fais quoi ? C'est affreux.
- C'est écrit : "Né pour balancer".
- D'accord ! Arrêtez !
II habite au nord de la ville.
Martindale. Il s'embourgeoise.
Dis, Juan, tu crois
que ça aurait été mieux avec de l'encre ?
- On a raison ?
- D'attendre Gonzales ?
Non, de raccrocher.
On devient pas un peu trouillards ?
Non. On se tue pour cette ville.
Tout le monde s'en fout.
On peut partir, ça change rien.
On peut crever, ça change rien.
On sert bien à quelque chose.
Ceux qu'on a coffrés
ne peuvent plus nuire.
On a évité des tas de crimes.
On est comme cette benne à ordures.
Chaque nuit, elle vide les containers.
Chaque jour, ils se remplissent.
Mais si elle ne vient pas un soir,
la ville se couvre de déchets.
- Tu vois ce que je veux dire ?
- Oui.
Qu'est-ce qu'il fait ? II croit
qu'il a trouvé un couple qui baise ?
Hé ! Je vais nous en débarrasser.
Et voilà. Allez. Recule.
On ferait mieux de se sauver.
Les portes sont coincées.
Pousse plus fort.
Qu'est-ce que c'est que ce... ?
Regarde.
Il paraît que vous partez
en Floride. Bonne idée.
- La ville n'est pas sûre.
- Elle le sera bientôt.
Oui. Quand on t'aura mis
sous les verrous.
Soyons professionnels. Pas d'attaques
personnelles. Votre départ m'enchante.
Voici un virement de 142000 $
adressé à votre banque de Key West.
Le montant de l'emprunt pour votre bar.
Rendez-moi ma dope
et c'est la fin de vos ennuis.
Vous avez le bar, vous vous la coulez
douce et... Vous partez. Au soleil.
Ton virement, tu peux te le foutre au...
Évidemment. T'as eu le fric
de tante Rose. C'est facile pour toi.
Je l'ai peut-être vexé.
- Merde.
- Je veux pas finir aux ordures.
On aurait dû accepter
le pot-de-vin et le coffrer après.
Il va nous transformer
en bouillie de flic.
- Les vitres d'Ace. Le con.
- Tu disais que ça servirait !
Vas-y. Engueule-moi. Ça te fait du bien.
- Tu me dois 10 $ . Je râle pas.
- Tu les veux maintenant ?
Oui, je les veux maintenant.
- Ça va ?
- Il nous a lâchés.
- Essaie d'ouvrir ta porte.
- Rien à faire.
- Le broyeur.
- Merde !
- Ce mec me tape sur les nerfs.
- Oui. Tapons un peu sur les siens.
Depuis quand je te dois 10 $ ?
Vous ne pouvez pas l'emporter.
Cette voiture appartient à Julio Gonzales.
Il me faut une décharge.
Je la prends.
Il est parti. Je signe quelque part ?
Ça me plaît.
Si on se lançait dans la criminalité ?
On devrait rouler jusqu'en Floride,
arriver en grande pompe.
- Non, non. Non.
- Oh, quelle horreur.
Dehors. Au revoir.
Voyons ce que Julio a
dans sa discothèque.
Tout se ressemble.
Essayons ce type-là.
- J'aime bosser comme ça.
- Comment trouver un mec ?
En attendant qu'il te trouve.
- Oh, salut, Julio.
- Julio, mon pote.
- C'est pas votre voiture.
- On vend de l'aspirine.
Vous savez où est le concert de hard ?
Allô. Hola ! Julio !
- Dis-lui bonjour de ma part.
- Oui.
Julio, on te cherche partout,
mon pote. Dónde está ?
Dis-lui bonjour de ma part.
Julio... Il est très énervé.
Apparemment, on lui a volé sa voiture.
- On a volé sa voiture ?
- On dirait.
Jul... Julio, écoute.
Tu veux porter plainte, amigo ?
- Tu lui as pas dit bonjour.
- Il m'a raccroché au nez.
Tu les appelles ?
II se fait ***. Tu as promis.
Tu pourras me remercier.
Allô ? Pourrais-je parler aux inspecteurs
Sigliano et Montoya, s'il vous plaît ?
Je m'appelle Pinkie.
Vous êtes policier ?
Bonjour. Je suis l'informateur de Hughes
et Costanzo, mais ils ne me paient plus.
Oh, non ! Non, je suis en train
de regarder le jeu à la télé !
Quelqu'un a perdu parce qu'il ne savait
pas ce que c'était que le Deutéronome.
Oui, je vais vous aider.
Je veux que vous attrapiez Gonzales
pour humilier Hughes et Costanzo.
Ils ne me paient plus et je suis furieux.
Oh, non !
Abruti.
La réponse est "praires d'lpswich".
L'homme qui peut vous conduire à
Gonzales, il s'appelle... Adam Robertson.
C'est un avocat prétentieux
qui habite au 1358 Lakeshore Drive.
Oh, ma mère ? Ma mère ?
Je peux avoir de la guimauve
dans mon chocolat chaud ?
Je dois raccrocher. La finale commence.
Je m'en fiche !
Je ne connais pas de Julio !
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Laisse. La femme de ménage
vient une fois par an.
- J'ai trouvé ça en rangeant.
- C'est quoi ?
L'assurance
que tu as prise à notre mariage.
- J'avais complètement oublié.
- Je voulais te la rendre.
Comme je me remarie, tu veux
peut-être changer de bénéficiaire.
J'ai personne d'autre.
Si je claque, garde-la pour toi.
Mais pas pour payer
une fraise à ton nouveau mari.
- Et Ray ?
- Il aura le bar.
Achète-toi un truc rigolo.
T'en auras besoin.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Que je peux pas croire que tu fasses ça.
- Oh, nous y voilà.
- Quoi ?
- Tu es jaloux.
- Ha !
- "Ha" ?
- Ça marchait avec oncle Tony.
- Enfoiré.
- "Enfoiré" ? Enfoiré, ça me plaît.
- Alors, tu vas en Floride ?
- T'es jalouse ?
Non, mais ça a l'air rasoir.
Tu n'es pas rasoir.
T'épouses un mec rasoir.
Et t'es pas rasoir.
- Et pourquoi on a divorcé ?
- Tu le voulais.
- J'en avais besoin. Je le voulais pas.
- Qu'est-ce que ça change ?
- Je t'aimais trop.
- Fallait m'aimer moins.
Je ne pouvais pas. Maintenant
non plus. Tu dois devenir adulte.
- Pourquoi ? J'aime pas les adultes.
- Voilà, tu recommences.
- Tu es heureuse depuis notre séparation ?
- Non... Oui ! Et toi ?
- Oui. Tu veux coucher avec moi ?
- Oui. Non !
- Tu me rends folle.
- C'est si terrible d'être fou ?
- Allô ?
- Danny ?
- Anna. Je...
- Elle est avec moi.
Tu la veux, je veux ma livraison.
Ce soir.
Ce n'est pas négociable.
Apporte la came et on fera l'échange.
Si tu touches à cette femme,
tu seras jamais assez mort.
J'ai peur. Prépare la came
et laisse-moi un numéro de téléphone.
J'aurai la came. Appelle-moi
au Martini's bar à huit heures.
Une dernière chose. S'il y a
un seul flic, j'ai bien dit un seul,
elle perd.
Il tient Anna. Il l'échange contre sa came.
Il sait qu'on veut sa peau.
Comment tu veux procéder ?
Franco. Pas de flics.
- Tu te fous de moi ?
- C'est de la coke pour le chimiste.
Tout le paquet ? 20 kilos de coke ?
C'est pas un peu bizarre ?
- L'avocat dit que son client a été piégé.
- Je vérifie.
- C'est écrit là noir sur blanc.
- Je dois me couvrir.
Moi aussi. Tu risques
de me mettre dans la merde.
Capitaine Logan ?
Hughes demande à emporter
les 20 kilos de coke saisis.
Un seul type ?
Tu donnerais une pièce à conviction
qui vaut des millions à un seul type ?
Où est son crétin de collègue ?
Compris, chef.
- Pas question.
- Au revoir.
Je dois rien te donner.
Tant que ton coéquipier sera pas là.
Logan vient de me passer un savon.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Tu peux prendre la coke.
Signe les papiers.
Désolé, les gars. On ferme tôt
ce soir. Revenez un autre jour.
- Merci, Vinny.
- Tu dirais combien ?
- Plus de six chacun ?
- Peut-être.
J'ai horreur des moustiques.
La Floride en est infestée.
- Moi, c'est l'humidité.
- Y a du base-ball qu'au printemps.
Pas de basket pro.
Leurs pizzas sont trop fines.
- Je dé*** ça.
- On en mange trop et on maigrit.
Et tous ces vieux.
Là-bas, tu vieillis et tu meurs.
- C'est la loi.
- Ces chaussures blanches...
- Oui, et ces ceintures blanches.
- Désolé. On est fermés.
- Merde.
- Pas ce soir, les gars, d'accord ?
- Vous vous êtes foutus de nous.
- C'était un coup monté.
Écoutez, on attend nos copines.
Une autre tournée pour eux,
et deux scotchs.
Vous êtes censés nous former,
pas nous cacher des choses.
- Allons-y.
- Vos nanas ont trouvé mieux à faire ?
Deux scotchs,
un Perrier et un jus de tomate.
- Un Perrier ?
- Ils buvaient que ça ?
- Oui. 7,50 $ .
- Ils nous cachent des choses.
Je lui ai dit
qu'on ferait ça dans un lieu public.
- Il a dit quoi ?
- Il était d'accord. Ça m'inquiète.
- Où ?
- Au State Building.
Pourquoi un immeuble
officiel aussi surveillé ?
Pour qu'on ne tente rien. Si on pointe
une arme, on a douze agents devant nous.
Je prends le sac,
mais ils vont te chercher partout.
Je serai là.
- On procède comme d'habitude ?
- Oui. Mais sois pas prudent.
Hé, toi non plus.
Tu comprends ce que ça veut dire ?
Juan. Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Il y a un moyen de monter sans être vu ?
- Non.
Un monte-charge ?
Un escalier de secours ?
- Juste le matériel du laveur de carreaux.
- Merde !
Oh, bon sang.
Non, non. Vous l'aurez pas
avant d'avoir libéré la fille.
Très bien.
- Vas-y.
- Couche-toi !
- Police.
- Ne tirez pas.
Flinguez-les.
Ils sont avec Gonzales. Flinguez-les !
Anna. Ta porte est ouverte ?
Non. Elle est fermée.
- Alors tu dois sauter vers moi.
- Non. Saute, toi.
Anna, ta porte est fermée.
Il va falloir que tu sautes vers moi.
Hé, Julio !
Tu veux ta coke ? Viens la chercher.
Tenez, les gars !
Non. Non !
Tiens, Julio.
La voilà, ta coke. Tu l'as.
Ma coke ! Ma coke !
- Viens la chercher.
- Récupérez ma coke !
Je te la donne.
Viens.
Venez récupérer ma coke !
Anna, allez. Lève-toi ! Lève-toi !
Allez, vas-y. Ne regarde pas
en bas. Ne regarde pas en bas !
- Vas-y, saute. Je te rattraperai.
- T'as intérêt.
Vas-y !
C'est bien.
Tiens. Attends ici.
Julio...
Excusez-moi.
Bonne nuit, blaireaux.
Je l'ai eu. Je l'ai eu !
Non ! C'est moi qui l'ai eu !
Excusez-moi, monsieur,
mais je l'ai eu de là-bas.
Ça, c'est la meilleure.
Toutes mes balles l'ont atteint !
C'est effrayant. En gros,
t'as touché tous ceux que t'as visés.
Non, pas tous. Mais lui, si.
Génial. C'est génial.
Pas mal.
Mais on en aurait fait autant.
Écoutez. Je voulais vous dire...
On vous a sauvé la vie. C'est rien.
Ouais. Si on devait recommencer,
qui sait ?
Que personne ne bouge ! Lâche ton arme
ou ces deux-là sont morts.
- Je croyais que tu l'avais eu.
- Je croyais que tu l'avais eu.
- Ça va ?
- Oui, ça va. C'est pas le top, mais ça va.
J'ai été touché.
- Il était temps.
- Tu l'as eu.
- Non, c'est toi qui l'as eu.
- T'as raison.
Danny !
Et le dentiste, alors ?
- Qui ça ?
- D'accord.
- On a failli y rester.
- Vous êtes cinglés.
- Ils manquent encore d'expérience.
- Ils sont mal dégrossis.
Oui, vas-y.
Tenez.
- Chicago sera en sécurité avec eux ?
- Oh, non.
T'as raison.
Des milliers de gens à protéger.
Ouais.
On doit bien ça à notre belle ville.
Hé. Ça vous dirait d'acheter un bar ?
Sous-titrage Visiontext :
Marianne Jackson