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"Chapitre un."
"Il adorait New York.
Il l'idolâtrait démesurément."
Non, ça ne va pas.
"Il l'idéalisait démesurément."
"Pour lui,
quelle que soit la saison,
New York était
une ville en noir et blanc
qui palpitait au rythme des airs
de George Gershwin."
Euh... non. Recommençons.
"Chapitre un."
"Sa vision de Manhattan était
trop romantique, comme tout le reste."
"L'effervescence de la ville
le faisait vibrer."
"New York regorgeait de belles femmes
et de types qui semblaient connaître
toutes les ficelles de la ville."
Ah, trop guimauve
pour un homme de mon goût.
Essayons... quelque chose
de plus profond.
"Chapitre un. Il adorait New York."
"Pour lui, c'était une métaphore de la
décadence de la culture contemporaine."
"Ce manque d'intégrité
qui faisait fuir certains...
..transformait New York,
la ville de ses rêves, en..."
Non, trop évangélisateur. Soyons franc,
je veux vendre mes bouquins.
"Chapitre un. Il adorait New York,
quoique, pour lui, elle incarnât la
décadence de la culture contemporaine.
Difficile de vivre dans une société
désensibilisée par la drogue, le bruit,
la télévision, le crime, la saleté..."
Trop hargneux. Evitons la hargne.
"Chapitre un."
"Il était dur et romantique,
à l'instar de la ville qu'il aimait."
"Derrière ses lunettes à monture noire,
sommeillait la lascivité d'un félin."
Ex cellent !
"New York était sa ville
et le resterait toujours."
L'essence de l'art est d'offrir
une interaction permettant aux gens
de ressentir des émotions
dont ils ne soupçonnaient pas l'existence.
Le talent relève de la chance. Ce qui
compte dans la vie, c'est le courage.
- Ça fait 20 ans que ce débat dure.
- Prenons cet exemple :
on marche tous les 4 sur un pont et,
tout à coup, on assiste à une noyade.
Aurait-on le cran...
Qui d'entre nous aurait le cran
de plonger dans l'eau glaciale ?
Voilà la question-clé.
Je ne sais pas nager.
Je suis donc hors jeu.
Lequel d'entre nous ?
- Tu en veux encore ?
- Non.
Ouah ! Quel pied !
Tu ne fumes pas.
Je sais. Je n'inhale pas la fumée
parce qu'elle est cancérigène, mais
j'ai l'air tellement cool avec une cigarette
que je ne peux pas ne pas fumer.
Tu aimes mon look ?
Provocant.
- Je me fais comprendre ?
- Oui. Ex cusez-moi.
Super mignonne !
Mais elle a 17 ans.
J'en ai 42 et elle en a 17.
Je suis... Je suis plus vieux
que son père. Vous y croyez ?
Je sors avec une fille
dont je peux battre le père.
C'est la première fois
que ça m'arrive.
- Il est ivre.
- Tu es ivre. Tu ne devrais pas boire.
Vous ai-je dit... que mon ex-femme...
- Qui, Tina ?
- Ma seconde ex-femme...
..écrit un livre
sur notre mariage et la séparation.
- C'est vraiment trivial !
- C'est surtout déprimant.
Elle va étaler tous les détails,
toutes mes petites manies,
mes ex centricités, mes marottes et...
Je n'ai rien à cacher mais... bon...
Il y a eu quelques épisodes
pas très reluisants que je regrette.
C'est du cancan.
La nouvelle forme de pornographie.
- Tu ne devrais pas me laisser boire.
- Je sais.
Tu ne devrais pas te laisser boire.
Allons-y, j'ai un examen demain.
Ah bon ? La môme doit se lever...
Elle a des devoirs.
Je sors avec une fille qui a des devoirs.
Que... Que se passe-t-il ?
Tu... Es-tu avec nous ?
Tu as l'air d'être sur une autre planète.
J'ai quelque chose à te dire.
Je-je ne sais pas trop
par quel bout commencer.
Il y a 7 ou 8 semaines,
je suis allé à une soirée
et j'ai rencontré une femme.
Et...
- Et j'ai une sorte de liaison avec elle.
- Tu plaisantes ?
Ça a commencé de façon amicale.
On a déjeuné ensemble.
Et maintenant, ça a pris des proportions
énormes, je ne sais pas quoi faire.
C'est... flippant.
Qui est-ce ? Donne-moi plus de détails.
Elle est journaliste.
Elle est très...
- Est-elle également mariée ?
- Non, non.
Elle est très belle.
Elle est très nerveuse, tendue,
insaisissable.
Génial ! Ça a l'air prometteur !
Elle est merveilleuse !
Je pense à elle constamment.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Que ton mariage est... C'est du sérieux ?
Je ne sais pas, mais ça a l'air sérieux.
- Tu n'as rien dit à Emily ?
- Non ! Bien sûr que non !
Je suis surpris parce que
de tous les couples que je connais,
j'ai toujours pensé
que votre mariage était le plus solide.
C'est vrai. Et je l'aime.
- Mais tu vois cette autre...
- Je sais.
Pendant toutes ces années de mariage,
j'ai eu, quoi...
une ou deux aventures sans importance.
Et ça me révolte. Je me dé***
quand je fais ce genre de choses.
Mais cette fois-ci...
ce n'est pas pareil.
C'est terrible. Je suis mal placé
pour te donner des conseils.
En amour, je remporte
le prix August Strindberg.
17 ans n'est pas trop jeune.
En plus, elle est intelligente.
Ce n'est pas moi qui vais te contredire.
Elle est superbe.
Il aurait pu faire pire.
Il a déjà fait pire.
J'ai l'impression qu'il gâche sa vie.
Il écrit ces conneries pour la télévision.
Yale, as-tu repensé
à l'idée d'avoir des enfants ?
Nous y revoilà !
Ecoute, je dois finir ce bouquin,
autrement, je n'y arriverai jamais.
Je dois trouver l'argent
pour lancer cette revue, hein ?
Ah les gosses...
On parle toujours de déménager.
Tu pourrais le faire de là-bas.
- Dans le Connecticut.
- Oui.
Non, le Connecticut,
ce n'est pas pratique.
Toutes mes affaires sont ici.
Mon travail est ici.
Ce n'est pas le bon moment.
Et lsaac dans tout ça ?
On ne peut pas l'abandonner !
Il ne peut fonctionner qu'à New-York,
tu le sais très bien.
Très freudien.
- Ecris-tu un livre sur notre mariage ?
- Laisse-moi tranquille.
- Ecris-tu sur notre séparation ?
- On s'est tout dit.
Je le sais. J'ai un ami
qui travaille à Random House.
- Je peux faire ce que je veux.
- Oui, mais ça me regarde aussi.
Tu vas tout déballer au grand jour ?
Notre vie, notre vie sexuelle ?
Tu m'espionnes ?
Non, un type à une soirée
m'a dit qu'il avait lu un chapitre
du livre que ma femme écrivait,
et que c'était plutôt chaud ! Dixit !
- J'en ai renversé mon vin.
- Je ne tiens pas à en discuter.
- Soit. Comment va Willie ?
- Bien.
Donne-moi un peu plus de détails !
Joue-t-il au baseball ? Porte-t-il des robes ?
Il ne porte pas de robe. Tu en sauras plus
quand ce sera à ton tour de le voir.
N'écris pas ce livre.
C'est humiliant !
C'est le récit honnête de notre séparation.
Tous ceux qui nous connaissent
vont tout savoir.
Tu te sens menacé, on dirait.
Pas du tout. Ce n'était pas moi
qui étais immoral, psychotique et volage.
J'espère que je n'ai rien oublié.
Tu es en train de me dire... que...
tu as eu trois amants avant moi ?
C'est difficile à croire.
C'est stupéfiant !
A ton âge, mes grands-parents
me bordaient encore dans mon lit.
Ils étaient immatures.
Rien à voir avec toi.
Ah ? Et qu'est-ce que ça veut dire ?
Je te l'ai déjà dit.
Je crois que je suis amoureuse de toi.
Hé, ne t'emballe pas trop, OK ?
C'est... c'est vrai qu'on est bien ensemble.
Pousse-toi un peu.
On s'entend à merveille,
mais tu es une gamine, ne l'oublie jamais.
Tu rencontreras
un tas d'hommes formidables.
Bien sûr, j'ai envie que tu m'apprécies.
Mon côté pince-sans-rire,
mon incroyable dextérité sexuelle,
mais n'oublie jamais que...
tu as toute la vie devant toi.
N'as-tu donc aucun sentiment pour moi ?
Quelle question !
Je déborde de sentiments à ton égard
mais, à ton âge,
il ne faut pas s'accrocher à quelqu'un.
Tout cela est... charmant.
Erotique.
Ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
Tant que les flics ne font pas irruption,
on risque de battre quelques records.
Mais tu ne peux pas...
Ce n'est pas une bonne idée.
Vois ça plutôt comme un détour
sur l'autoroute de la vie.
- Habille-toi, tu dois y aller.
- Tu ne veux pas que je reste ?
Je ne veux pas
que tu en prennes l'habitude,
parce que tu commences par passer une
nuit, puis deux, et puis tu emménages.
- Plutôt pas mal.
- Ce n'est pas une bonne idée.
Ça ne te plairait pas, crois-moi.
Je ne suis pas facile à vivre.
Demain, nous irons au cinéma
voir le film avec Veronica Lake. D'accord ?
OK. Veronica Lake,
c'est la pin-up aux cheveux roux ?
Non, ça c'est Rita Hayworth.
On en a déjà parlé dix fois !
- Rita qui ? - Rita Hayworth.
Tu me fais marcher, pas vrai ?
Bien entendu ! Tu crois que pour moi
tout commence avec Paul McCartney.
- Je trouve ces photos intéressantes.
- Oui, moi aussi.
- Te sers-tu de l'appareil
que je t'ai acheté ? - Oui, tout le temps.
J'ai pris des photos au cours de théâtre.
C'était chouette.
Quand tu parles,
on dirait la souris de Tom et Jerry.
C'est une blague ?
- Tu peux parler avec ta voix geignarde !
- La souris tout craché.
Merci.
Je sais, je suis un geignard.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Salut.
- Ça fait longtemps que tu es là ?
- On parlait de toi.
C'est hilarant. Que...
Tu marchais juste derrière nous ou quoi ?
- Comment ça va ? Salut.
- Bien. C'est marrant. On parlait...
On va aller voir le spectacle
Shakespeare In The Park.
Ah oui ! Ça me tente bien aussi.
Oh ! Je vous présente une amie
Mary Wilke. Isaac Davis et Tracy.
- Comment allez-vous ?
- Bonjour. Enchantée.
Enchanté.
On vient de voir
l'exposition de photos en bas.
- Absolutement incroyable.
- Ex cellent.
Vraiment ?
- Les photos d'en bas ?
- Oui.
- Géniales. Formidables, non ?
- Non, je les ai trouvées peu originales.
Ça ressemble un peu trop
à du Diane Arbus, mais sans l'à-propos.
Oui, la sculpture en plexiglas
était bien plus intéressante.
Vous avez aimé ce plexiglas ?
- Vous ne l'avez pas aimé non plus ?
- Ah, très intéressant. Non, je...
C'était bien mieux que ce... cube en acier.
Vous l'avez vu ?
- Ah oui ! C'était ce qu'il y avait de pire.
- Je l'ai trouvé fabuleux.
- Le cube était fabuleux ?
- Oui.
Il avait beaucoup de texture,
n'est-ce-pas ?
Il était parfaitement intégré
et avait une force négative bouleversante.
Tout le reste était de la foutaise.
- Sol Lewitt, ça vous tente ?
- Ça peut être amusant.
Ça te dit d'y aller ?
Il expose bientôt au MOMA. Je devais
écrire un article sur lui pour Insights.
Connaissez-vous cette revue ?
C'est une petite revue
entre les mains de schnocks embourbés
dans le radicalisme des années 30.
- Que faites-vous, Tracy ?
- Je suis lycéenne.
Vraiment ? Ça ferait sourire Nabokov
si tu vois ce que je veux dire.
La réputation de Lewitt est surfaite.
un candidat pour l'académie, non ?
Tout à fait !
Nous avons inventé l'Académie des
réputations surfaites dont font déjà partie
- Gustav Mahler,
- lsak Dinesen et Carl Jung.
- Scott Fitzgerald. - Lenny Bruce.
On ne peut pas ne pas le nommer.
- Et Norman Mailer ?
- Tous ces gens sont formidables.
- Tu en avais cité un autre ?
- Non, c'est toi : Heinrich Böll.
- Heinrich Böll ?
- Surtout Heinrich.
Et pourquoi pas Mozart ?
N'oubliez pas d'inclure Mozart.
- Et Vincent Van Goch ?
- Tu l'entends ? "Van Goch" ?!
- Ou Ingmar Bergman ?
- Sujet sensible !
Bergman ? Bergman est le seul génie
dans le monde du cinéma.
C'est un grand fan de Bergman.
Vous êtes son opposé ! Vous écrivez
des sketches fabuleux pour la télé.
Alors que son approche
est tellement scandinave.
C'est sinistre.
Et tout ce Kierkegaard !
Ce pessimisme pubertaire en vogue.
Et ce silence. Le silence de Dieu.
OK, OK, OK. J'adorais lorsque j'étais
à Radcliffe, mais bon, il faut évoluer.
Fais quelque chose !
Elle me porte sur les nerfs.
Non, non, non.
Vous ne voyez donc pas
qu'il glorifie les obsessions
psychologiques et sexuelles
en les alliant à des questions
philosophiques grandioses.
- C'est ici.
- Cette rencontre a été fort sympathique.
Ce fut un plaisir, sincèrement,
mais nous avons des courses à faire.
J'avais oublié.
Je n'ai pas plus que vous
envie d'avoir cette discussion.
Je viens de Philadelphie.
On croit tous à Dieu là-bas, donc... OK ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Que voulez-vous dire ?
"Je viens de Philadelphie.
Je crois en Dieu."
Tu comprends, toi ?
Quelle plaie cette bonne femme !
- Elle était vraiment...
- Elle était mal à l'aise.
Mal à l'aise ? une despote !
Elle était redoutable ! une vraie cérébrale.
Comment une midinette de Radcliffe
se permet-elle de juger Scott Fitzgerald,
- Gustav Mahler et Heinrich Böll ?
- Pourquoi t'énerves-tu ?
Parce que j'abhorre
ces âneries pseudo-intellectuelles.
"Van Goch !" Tu l'as entendue ? Van Goch !
une prononciation arabe !
une autre remarque sur Bergman
et je lui faisais recracher ses mots.
- Est-elle la maîtresse de Yale ?
- Ça me laisse totalement perplexe.
Il a une femme merveilleuse et
il préfère fricoter avec cette crétine.
Il a toujours eu un faible
pour ce genre de femmes,
aimant discourir pendant des heures
sur la réalité existentielle.
Je les imagine assis par terre,
avec du vin et du fromage,
et parlant de "allégorythme"
et de "didacticisme".
J'ai l'impression que Yale l'aime bien.
Moi, je ne crois pas
aux aventures extraconjugales.
Les gens devraient rester ensemble à vie,
comme les pigeons ou les catholiques.
On n'est peut-être pas fait
pour ne vivre qu'une seule histoire.
On est peut-être censé vivre plusieurs
histoires, de longueurs différentes.
- Le mariage, c'est démodé. - Ne me dis
pas ce qui est démodé ou non.
Tu as 17 ans. De la génération
drogue, télévision et pilule.
Je suis de 39-45.
J'étais dans les tranchées.
- Tu avais 8 ans à l'époque.
- OK, je n'étais pas dans les tranchées.
J'étais en plein milieu.
C'est pire.
Prends les courses ?
Nos invités ce soir sont Gregory
et Caroline Payne Whitney Smith,
amis proches de la famille Carter.
On est des gens normaux,
on a des dettes, comme vous.
A part que Mme Payne Whitney Smith
est catatonique.
On ne la considère pas
comme catatonique, juste réservée.
Quelle honte, c'est mauvais !
Je suis terriblement gêné.
- C'est... tellement antiseptique...
- Non, faux. C'est plutôt osé.
- En quoi est-ce osé ?
- Qui se bat le plus contre la censure ?
Que vient faire la censure là-dedans ?
Ces sketches n'ont aucune substance.
- Tu ne trouves pas ça subtil ?
- Pire que subtil. Ce n'est pas drôle.
- Il n'y a pas un seul rire légitime.
- C'est drôle !
- Regarde le public.
- Tu juges d'après la réaction du public ?
un public qui a grandi devant la télé.
Leurs exigences
ont diminué au fil des ans.
Les rayons gamma des téléviseurs
leur ramollissent le cerveau.
- Je démissionne. Je ne peux plus
écrire ça. - Relax. Prends une amphète.
Non merci. Vous ne faites que ça vous,
amphétamines, poussière d'ange, etc.
Normal que ça vous fasse rire.
C'est comme ça quand on est...
Abandonnez l'émission
et ouvrez une pharmacie. Je démissionne.
Ike, ne sois pas ridicule.
On leur en a déjà parlé.
- Ne lui casse pas le cou.
- T'inquiète.
Qu'ai-je fait ? Quelle terrible erreur !
- Enfin quelque chose d'intelligent.
- Ça s'appelle de l'auto-sabotage.
J'ai eu 30 secondes de gloire,
et maintenant je suis au chômage.
Si tu as besoin d'argent, je peux t'aider.
Là n'est pas la question.
J'en ai assez pour un an.
Si je vis comme Mahatma Gandhi, ça ira.
Mon comptable ne m'a pas félicité.
Mes réserves sont au plus bas.
Je n'ai pas de flux monétaire.
Je n'ai pas de fluidité.
Ou pas de liquidité. Bref, y a un truc
qui ne coule pas. J'ai oublié leur jargon.
On en a déjà discuté. Difficile
de vivre ici sans un gros salaire.
Oui, en plus j'ai 2 pensions, un enfant.
Je dois réduire mes frais.
Je dois changer d'appartement.
Je ne pourrai plus jouer au tennis,
payer les notes de restaurant,
ou aller à Southampton.
Je devrai aussi donner moins d'argent
à mes parents. Ça va tuer mon père.
Il ne pourra plus s'asseoir
au 1er rang à la synagogue.
Il sera assis derrière,
loin de Dieu, loin de l'action.
En as-tu parlé à Tracy ?
Qu'est-ce que... Je dois arrêter cette farce.
C'est une gamine. Ce n'est pas sérieux.
C'est ridicule, je veux dire... Je...
Et si à la fin de l'année
mon livre n'est toujours pas publié ?
Il sera publié.
Ton livre fera des merveilles.
Au pire,
tu apprendras quelque chose sur toi.
Je suis vraiment fier de toi.
Je suis sérieux, tu as eu raison.
Merci d'être venus si nombreux.
Le Musée d'Art moderne
a été très généreux.
Et la preuve du succès de l'amendement
sur l'égalité des droits
est que vous êtes en tenue de soirée,
ce que vous n'auriez jamais fait avant.
C'est pour cela que nous vous aimons.
Merci d'être venus.
Trêve de discours.
Passez tous une bonne soirée.
Salut. Qu'est-ce que tu fais ici ?
Félicitations pour ton livre.
Fabuleux.
- Merci.
- Vraiment fabuleux.
- Je vous présente lsaac Davis.
- Bonjour, enchanté. Isaac Davis.
- lsaac, bonjour.
- Que faites-vous ici ?
Voyons, bien sûr que je suis ici.
Quelle coïncidence ! Ex cusez-moi,
lsaac Davis. On s'est déjà rencontré.
- Désolé.
- Non, non, je vous en prie.
J'ai appris... que tu avais démissionné.
Oui. une impulsion autodestructrice.
Je veux écrire un livre donc...
Avez-vous lu que des nazis vont
manifester dans le New Jersey ?
On devrait y aller en groupe,
munis de briques
et de battes de baseball pour les mater.
un journaliste du Times a écrit
un article satirique virulent.
une satire dans le Times est une chose,
mais les briques sont plus parlantes.
une satire mordante
vaut mieux que la méthode forte.
Avec les nazis, la méthode forte est
préférable. La satire est trop subtile.
- Tu t'emballes un peu...
- Nous parlions d'orgasme.
- Oh, non !
- Vraiment ? Je suis désolé, je ne...
Je suis de Philadelphie.
On ne parle jamais de ça en public.
J'ai déjà entendu ça
et je ne comprends toujours pas.
Je tourne bientôt un film
dont j'ai écrit le scénario.
C'est l'histoire
d'un homme qui baise si bien...
- Qui baise si bien ?
- Qui baise si bien
que lorsqu'il fait jouir une femme,
elle en meurt de jouissance.
Et celle-ci, pardon,
trouve ce thème hostile.
Pire qu'hostile.
C'est homicide.
Veuillez l'ex cuser. Dennis est passé
directement de Harvard à Beverly Hills.
un mélange de...
Theodor Reik et de Charles Manson.
J'ai enfin réussi à avoir un orgasme.
Selon le docteur, ce n'était pas le bon.
Vous n'avez pas eu le bon orgasme ?
Ça ne m'est jamais arrivé.
Mon pire orgasme était pile-poil.
- Bonsoir. Ravi de vous avoir connus.
- Nous de même.
Au revoir.
Intéressant groupe d'amis.
Sortis tout droit d'un film de Fellini.
Ils sont merveilleux et amusants,
et Helen est une bonne amie.
une femme brillante. un génie.
une amie de mon ex-mari Jeremiah.
Comment se fait-il
que vous ayez divorcé ?
Comment se fait-il
que nous ayons divorcé ?
En voilà une question !
Je vous connais à peine.
- N'en parlons pas si vous n'y tenez...
- On se disputait sans arrêt.
Mon identité était sous le joug de cet
homme brillant et dominateur. un génie.
C'est un génie, Helen est un génie, Dennis
aussi. Vous en connaissez beaucoup ?
Vous devriez rencontrer des gens
stupides. Vous apprendriez des choses.
Et pourquoi avez-vous divorcé ?
J'ai divorcé parce que ma femme
m'a quitté pour une autre femme.
Sans blague ?
- Ça a dû être démoralisant.
- Je l'ai bien pris vu les circonstances.
J'ai essayé de les écraser toutes les deux.
Quelle incroyable humiliation sexuelle !
Suffisant pour vous dégoûter des femmes.
Cela explique la petite fille.
La petite fille va très bien, merci.
Bon sang, en quoi ça vous dérange ?
Elle en a 17. Bientôt 18... Vous avez
parfois une attitude de perdante.
Je suis honnête. Je dis ce que je pense.
Si ça vous déplaît, allez vous faire foutre.
J'aime votre façon de vous exprimer :
incisive mais dégénérée.
- Vous devez faire fuir les hommes.
- Non, plutôt le contraire.
Je ne me trouve pas vraiment belle.
Qu'est-ce que la beauté ? Je dé***
être belle. C'est très subjectif.
Les hommes les plus brillants tombent
raide mort devant un joli minois.
Et, au lit, si vous êtes vaillante,
ils vous sont tellement reconnaissants.
Je le suis.
- Vous avez des enfants ?
- Oui.
Il est élevé par deux femmes.
Ça marche. une revue psychanalytique
a mené une étude assez probante.
Pas besoin d'homme.
2 mères font l'affaire.
Vraiment ? Peu de gens
supportent déjà une mère.
Je dois sortir mon chien. Voulez-vous
m'attendre ou êtes-vous pressé ?
- Non, d'accord. Quel genre de chien
est-ce ? - De la pire espèce.
C'est un teckel.
un substitut phallique en somme.
Dans ce cas-là, je vous aurais
plutôt vue avec un danois.
- Vous et Yale, c'est du sérieux ?
- Sérieux ?
Il est marié.
Je ne sais pas. Je devrais
mettre de l'ordre dans ma vie, hein ?
Donny, mon psy, me dit toujours...
- Vous appelez votre psy Donny ?
- Oui, je l'appelle Donny !
J'appelle le mien Dr Chomsky.
Sinon, il me frappe avec sa règle.
Donny... ? Par son prénom !
Donny dit que je me mets
dans des situations délibérément,
notamment avec mon ex-mari Jeremiah.
J'étais son élève et...
- Vraiment ? Vous avez épousé votre prof ?
- Bien sûr.
C'est très...
- Il m'a collée et je suis tombée
amoureuse. - Parfait !
Je couchais avec lui
et il a eu le toupet de me mettre un F.
- Vraiment ?
- Oui, vraiment.
Même pas "Inachevée" ?
Juste un F ?
Vous avez un bon sens de l'humour.
Hé, merci ! Je n'ai pas besoin
que vous me le disiez, vous savez.
On me payait cher pour cette raison,
jusqu'à ma démission pour écrire ce livre.
Maintenant,
je suis dans tous mes états, mais...
Vous voulez...
Non, laissez, je peux payer.
- Non, ça va.
- Je suis sérieuse ! Vous voulez marcher ?
- Vous avez vu l'heure ?
- C'est-à-dire ?
Si je ne dors pas 16 heures,
j'ai les nerfs en pelote.
Parlez-moi de votre livre.
Je suis une bonne éditrice.
Vraiment ?
Mon livre parle
de la décadence des valeurs...
J'ai écrit une nouvelle sur ma mère
intitulée "La Sioniste castratrice"
et je veux en faire un roman.
Je pourrais en parler toute la nuit.
N'est-ce pas merveilleux ?
Oui, c'est magnifique
lorsque le jour se lève.
C'est vrai, j'adore aussi.
Ah ! J'aime cette ville.
Qu'importe ce que les gens disent !
C'est une ville sublime.
Je crois que je vais y aller.
Je déjeune avec Yale tout à l'heure.
Salut.
Non, non. Non, je suis réveillé.
Qu'est-ce que tu fais...
Tu as vu l'heure ? Il est 7H15.
Sans blague ?
Vraiment ? Au musée ?
Oui, elle est très active
au sein du mouvement féministe.
Donc tu vas chercher
un appartement avec Tracy ?
Oui, tu devrais pouvoir
trouver quelque chose. C'est lsaac.
Je ne pense pas que tu auras du mal.
J'étais sûr... que tu la trouverais
géniale après plus ample connaissance.
Tu as toujours les mêmes sentiments
à son égard ? Tu n'en parlais plus.
D'accord... Ouais. Je sais.
Elle est fabuleuse, je sais. Fabuleuse.
Non, je dois visiter des appartements.
Je dois trouver un truc moins cher.
Je ne peux pas rester
dans mon appartement...
- lsaac est génial, pas vrai ?
- Ouais.
Il a passé un très bon moment avec toi.
Vraiment ? Tant mieux parce que
je pensais que je le mettais mal à l'aise.
Allons bon.
- Tu m'as manqué.
- Yale, c'est ridicule. Tu es marié.
Ecoute-moi.
On croirait entendre une de ces femmes.
C'est terrible. J'ai horreur de ça.
- Je pourrais quitter ma femme.
- Non ! Je ne veux pas briser un mariage.
En plus, je ne veux pas me lancer
dans une grande histoire. C'est juste...
C'est dingue, complètement dingue.
Je pense à toi quand tu n'es pas là.
- Que veux-tu que je fasse ?
- Rien. Je ne sais pas.
Je devrais sortir
avec quelqu'un qui n'est pas marié.
- Tu es si belle. Tu me rends fou.
- Yale, arrête.
On est à Bloomingdale's.
Quelqu'un va nous voir.
T'ai-je dit que je vais
peut-être interviewer Borges ?
Je l'ai déjà rencontré
et il avait l'air plutôt à l'aise avec moi.
- Allons quelque part faire l'amour.
- Pas maintenant ! C'est pas vrai !
Tu as ton atelier d'écriture dans 1h.
Tes élèves le remarqueront.
Tu vas encore avoir ton sourire béat.
Et je ne veux pas aller chez toi à cause
de ton chien et de ton téléphone infernal.
Ton amour pour moi doit-il
toujours s'exprimer sexuellement ?
Et les autres valeurs, comme la chaleur
et le contact spirituel ? On va à l'hôtel ?
Je suis facile à convaincre !
Oh, salut lsaac.
- Salut. Willie est-il prêt ?
- Oui, entre.
Il arrive.
- Ça va, lke ?
- Bien, et toi ?
- En pleine forme.
- Ah ouais ?
Oui, je travaille pas mal en ce moment
et ça se présente plutôt bien.
- Tu veux du café ou autre chose ?
- Non. Comment va Willie ?
Il va bien. Il fait preuve
d'un certain talent de dessinateur.
Il tient ça de qui ?
Tu ne dessines pas et moi non plus.
Je dessine.
Oui, mais il n'y a pas de risque
que tu puisses être le père.
J'espère que tu pourras le prendre le 16
parce qu'on veut aller à la Barbade.
Vas-tu toujours écrire ce bouquin
ridicule ? Es-tu vraiment sérieuse ?
Très sérieuse. C'est un récit honnête. Tu
n'as pas à avoir honte de quoi que ce soit.
- Pardon.
- Je peux te parler une minute ?
Il y a un truc qui me dépasse toujours.
Oû cours-tu comme ça ?
Comment peux-tu la préférer à moi ?
- Tu ne comprends pas ?
- Non.
Tu connaissais mes antécédents.
Je sais et mon psy m'avait prévenu mais
tu étais si belle que j'ai changé de psy.
- Tu crois qu'on pourra être juste
des amis ? - Tu y mets tous les détails ?
Non, pas l'épisode oû tu as essayé
de la renverser en voiture.
Quoi... Moi ? Essayer de l'écraser ?
Qu'est-ce que tu racontes ?
Tu sais bien que je conduis mal.
Il pleuvait, il faisait noir.
Pourquoi rodais-tu autour du chalet ?
Je vous épiais parce que je savais ce
qu'il se passait, que tu étais amoureuse.
C'est pour cela
que tu as voulu l'écraser ?
Est-ce que j'ai une tête à faire ça ?
Je roulais doucement !
Tellement doucement
que tu as arraché la véranda.
Va chercher Willie. A chaque fois,
c'est la même histoire avec toi.
- T'es marrant avec cette veste.
- Je sais.
J'espérais qu'il y ait
quelque chose dans la gabardine.
- Je te manque ?
- Oui. Et moi, je te manque ?
Bien sûr. Je t'aime. C'est pour ça
que je viens te chercher tout le temps.
- J'ai envie de saucisses de Francfort.
- C'est un salon de thé russe.
Prends plutôt un blinis. Les saucisses
de Francfort donnent le cancer.
En plus, regarde là-bas.
Il y a toujours de belles femmes ici.
On aurait pu faire une touche avec
ces 2 là-bas, si tu avais été plus rapide.
Je suis sérieux.
Tu avais un ticket avec la petite brune.
Je devrais...
Non, je vais l'appeler.
Salut, Yale. Je suis désolée d'appeler...
Non, non, tout va bien. Je...
Je me disais juste que c'est dimanche et...
et si tu pouvais t'absenter,
on pourrait aller se promener, ou...
C'est vrai, tu me l'avais dit.
Très bien, j'essayais juste. Oui. Oui.
OK, je ne te retiens pas. Au revoir.
Allô ?
Hé, salut ! Comment ça va ?
Non, pas du tout. J'étais en train
de feuilleter le supplément.
Non, non, je n'ai pas lu l'article
sur les masses chinoises anonymes.
Je regardais les pubs de lingerie.
Ça m'absorbe complètement.
Elles sont très érotiques.
Ça te dit une balade ?
J'ai envie de sortir sinon je vais devenir
folle, et Yale reçoit les parents d'Emily.
Il fait tellement beau dehors.
C'est un orage d'été.
Tu veux finir réduite en cendres ?
- C'était une journée magnifique.
- Oui, magnifique.
Le Chrysler Building vient d'exploser.
- Le tonnerre me terrifie.
- Ce n'est pas mon bruit favori non plus.
Tous les ans, une ou deux personnes
sont foudroyées dans le parc.
Je vais aller de l'avant
et on parlera plus ***.
Je suis complètement trempé.
C'est désagréable !
Tu as l'air ridicule !
La prochaine fois que tu veux te balader,
je ne suis pas là.
Quelle réaction pour un petit peu d'eau !
Ce n'était pas l'eau.
C'était les éclairs.
Je ne veux pas finir devant
Bloomingdale's à vendre des journaux.
De quoi j'ai l'air ?
Est-ce que j'ai l'air d'une folle ?
- Je n'y vois rien.
- Tu devrais voir ta tête !
Ça va, tu es bien. Plutôt jolie.
- Yale m'a contrariée.
- Pourquoi ?
On était censé se voir aujourd'hui.
Il a annulé.
J'avais des billets pour un concert
de Vivaldi. Il ne peut pas y aller.
- C'est ce qui arrive quand...
- Je sais, quand on a une liaison.
- Quelle façon de dire les choses !
- Ce n'est pas moi qui l'ai dit.
Mon mari, enfin mon ex-mari, a eu
une liaison pendant notre mariage.
- Vraiment ?
- Oui. une dont je sois au courant.
Et je n'ai jamais rien dit parce que
je pensais que c'était en partie ma faute,
que je n'assurais pas au lit, que je
n'étais pas assez brillante, ni attirante.
- Mais en fait, c'était juste un salaud.
- Je sais. un salaud intellectuel.
Mais il était brillant !
J'étais folle de lui.
Il m'a vraiment tout appris
au niveau sexuel.
Aucune femme ne lui résistait.
Oh, regarde. Voilà Saturne.
Saturne est la 6ème planète
en partant du soleil.
Combien de satellites de Saturne
connais-tu ?
Il y a Mimas, Titan, Dioné.
Hypérion, bien sûr.
Je n'en connais aucun et, heureusement,
personne ne m'en parle jamais.
Je connais des milliers de faits
sur le bout des doigts.
Ils ne veulent rien dire car tout ce qui
compte n'est pas compris de l'esprit.
Ce qui est important
entre par une ouverture différente.
Désolé de cette métaphore dégoûtante.
Je ne suis pas d'accord.
Oû serions-nous sans pensée rationnelle ?
Tu... tu... comptes trop sur ton cerveau.
On accorde au cerveau trop d'importance.
Je sais. Tu dois penser
que je suis trop cérébrale.
C'est vrai que tu es assez cérébrale.
Ce que je pense de toi est-il important ?
Dieu sait ce que tu penses de moi.
Tu es un type bien, tu veux rire ?
Tu es parfois un peu agressif
mais c'est plutôt charmant.
Ah bon ? Tu m'en vois ravi.
Tu penses donc que je suis insensible ?
C'est ça ?
Hé, qu'est... Tu es susceptible,
c'est incroyable. Je n'ai jamais dit ça.
Je pense que tu es... fabuleuse.
Sans blague. Je... Je...
Tu manques d'assurance.
Je pense que tu es merveilleuse,
vraiment.
Il a dû s'arrêter de pleuvoir,
tu ne crois pas ?
Ça te dit d'aller manger un morceau ?
Je dois voir quelqu'un ce soir.
Je ne sais pas si c'est une bonne idée.
OK. Et... la semaine prochaine ?
Je t'appellerai peut-être,
si tu as du temps libre.
Je... Je n'aurai pas de temps libre
parce que... ce n'est pas une bonne idée.
Je travaille sur ce livre et,
tu sais, toute mon énergie y passe.
OK. OK.
Tes parents étaient de bonne humeur.
Je me suis presque amusé.
- Qui as-tu appelé après le dîner ?
- Oh... David Cohen.
Je dois faire la critique
d'un bouquin sur Virginia Woolf.
Quelqu'un en a encore écrit un !
- Ça va ?
- Oui, pourquoi ?
- Tu parais tendu.
- Non, je vais très bien.
- J'allais te poser la même question.
- Ça va.
- Tu paraissais étrange pendant le repas.
- Je pensais encore au sujet des enfants.
Oh, allez.
Ecoute, j'ai dit à Cohen que j'allais
passer prendre le livre. Ça te dérange ?
Non.
Il n'y a pas trop de monde.
Non, pour un dimanche.
Je pensais que ça allait être bondé.
Je suis content que tu aies pu venir.
J'avais vraiment envie de te voir.
J'adore quand tu as
ces envies incontrôlables.
Je sais, c'est ce qui fait mon charme.
Mon impétuosité adolescente.
C'est ma... Tu es ravissante.
J'ai l'opportunité d'aller à Londres,
à l'Académie
de musique et d'art dramatique.
- Vraiment ? Quand l'as-tu appris ?
- J'ai reçu une lettre l'autre jour.
Fabuleux. C'est formidable.
Mais je ne veux pas partir sans toi.
Hé, je ne peux pas aller à Londres étudier.
Surtout du Shakespeare.
Les collants ne me vont pas.
- Je suis sérieuse.
- Il ne faut pas hésiter, c'est génial.
Tu vas t'éclater.
C'est une ville idéale pour les étudiants.
Et tu es une actrice merveilleuse.
On ne parlera que de toi.
Tu vas vraiment adorer.
- Il ne faut pas rater...
- Et pour nous, que se passera-t-il ?
Il y aura toujours Paris.
Je blague.
Pourquoi me demandes-tu ça ?
N'y pense pas, pas maintenant.
Tu ne me prends pas au sérieux
parce que j'ai 17 ans.
Exactement, parce que tu as 17 ans.
C'est ridicule.
Lorsque tu en auras 36, j'en aurai...
63.
63, exactement. Merci.
C'est absurde. Tu seras au sommet
de ton épanouissement sexuel.
Moi aussi, sans aucun doute, mais
tu sais, j'ai commencé ***.
- La tourte ?
- Ici.
Et voici les anchois,
saucisses, champignons et poivrons.
Ils ont oublié la noix de coco.
Que veux-tu faire ce soir ? On peut
aller au cinéma, on peut aller danser...
- Ce que je veux ?
- Tout ce que tu veux.
OK, j'ai une idée.
- Ne me regarde pas avec cet air salace.
- Tais-toi. Ça n'a rien de salace.
C'est terriblement cliché !
C'est ça que tu avais envie de faire ?
Ce n'est pas cliché.
C'est génial !
Oui, quand on est gamin, c'est génial.
Je ne l'ai jamais fait. Et j'adore.
Le jour du bal de fin d'année,
j'ai fait le tour du parc 5 ou 6 fois.
Si j'avais été avec une fille,
l'expérience aurait été inoubliable.
Arrête de lutter.
Tu sais que tu es fou de moi.
Je le suis... Tu es la réponse
que Dieu aurait dû donner à Job.
Tu aurais mis fin
à leurs discussions.
Il aurait dit : "Je fais des choses
terribles, mais je fais ça aussi."
Et Job aurait répondu :
"OK, tu l'emportes."
Ecoute, c'est ridicule. Je n'en peux plus.
C'est complètement con !
Tu es marié et je m'attendais
à te voir ce week-end.
J'attendais, comme si je n'avais rien
de mieux à faire. J'ai appelé lsaac.
- J'ai eu de la chance qu'il soit libre.
- Je sais, je suis désolé.
Non, ce n'est pas de ta faute.
C'est une situation sans issue.
Je suis belle, intelligente,
et je mérite mieux !
Je sais.
- Et si je le disais à ma femme ?
- Non !
Je ne veux pas ruiner un mariage.
Comment en est-on arrivé là ?
On s'est rencontré au mauvais moment.
Ça arrive. Allô ?
Salut, Harvey. Comment ça va ?
Pardon ?
Apporte-le jeudi
et je le lirai, d'accord ?
Ouais, d'accord.
OK, au revoir. C'est ça, bye.
- Que veux-tu que je fasse ?
- Waffles. Rien. C'est juste...
Waffles ! Ça suffit !
Ça ne rime à rien. Pardon.
Ecoute, je sais que c'est terrible,
mais je suis là, avec les parents d'Emily
et je l'aime !
Et je pense à toi constamment.
Ça ne... Bon dieu. Ça ne m'intéresse pas.
Je suis de Philadelphie.
Mes parents n'ont jamais eu de liaison.
Ils sont mariés depuis 43 ans.
Personne ne trompe personne. Allô ?
Ah, Donny. Salut. C'est mon psy.
Bonjour.
Non...
Ça ne va pas être possible.
OK, disons en fin de semaine.
D'accord, très bien.
Je vous rappelle. Au revoir.
Bon. Waffles !
Ecoute, pas maintenant. Ce n'est pas le
moment. Waffles ! Ce n'est pas le moment.
Je dois mettre mes idées au clair.
- En gros, je n'aurais pas dû venir.
- Non, tu n'aurais pas dû.
Tu entends ?! Comment je vais... ?
C'est comme si quelqu'un
jouait de la trompette.
Ou un bruit de scie... un homme qui
scierait une trompette en deux ? Non ?
- On n'a qu'à batifoler.
- Tu entends ?
Comme ça tu penseras à autre chose.
Combien de fois
peux-tu faire l'amour en une soirée ?
- Beaucoup.
- J'ai remarqué... Beaucoup. C'est...
C'est mon chiffre préféré.
Sans blague ? Encore ?
Faisons-le de façon étrange,
comme tu l'as toujours voulu
sans que personne ne s'y prête.
Je suis choqué !
Quel discours pour quelqu'un de ton âge !
Je vais aller enfiler
mes palmes et mon tuba et...
- Je suis sérieuse !
- Je sais que tu l'es, mais...
Tu entends ? Ou je deviens fou ?
Qu'est-ce... ? Ah !
C'est un grondement. Tu entends ça...
Bon sang, mais ça vient d'oû ?
- Ce doit être l'ascenseur.
- Non, ça vient des murs.
Allons... Allons à l'hôtel.
- Tu es dingue !
- Je ne peux pas dormir ici. Sérieux.
Oû se trouve l'aspirine ? Qu'est-ce que...
Je pourrais t'aider
à refaire ton appart' si tu voulais bien.
Non, je ne veux pas que tu habites ici.
Ce soir est une occasion spéciale.
C'est ma 1ère nuit ici,
je voulais inaugurer l'appart'
mais j'avais peur de dormir seul.
Qu'est-ce que c'est ?
L'eau est marron !
- La tuyauterie est rouillée.
- Qu'est-ce que c'est, Tracy ?
- La tuyauterie est rouillée.
- Regarde, l'eau est marron.
Je paie 700 $/mois. Il y a des rats
qui jouent du bongo, des grenouilles...
Et en prime, l'eau est marron.
- Regarde. C'est dégoûtant.
- Et nous, on devient quoi ?
Ecoute-moi. Tu m'ignores.
Que va-t-on devenir, toi et moi ?
Que veux-tu dire ?
Ne t'amuses-tu pas avec moi ?
- Ne suis-je pas drôle et désopilant ?
- Si.
Et bien c'est ça, on s'amuse bien.
Puis tu iras à Londres,
comme on en a discuté.
Tu vas saisir cette opportunité
d'aller à l'école d'art dramatique là-bas.
Et tu penseras à moi
comme un bon souvenir.
On doit arrêter de se voir,
tu le sais, non ?
D'accord. Je vois.
Je vois. J'ai deviné
au son de ta voix au téléphone.
Très autoritaire, tu sais. Comme le pape
ou l'ordinateur dans 2001.
Ce n'est pas juste pour toi
et je ne sais pas ce que je fais.
- OK.
- Allez... Voyons, ne sois pas fâchée.
C'est toi qui en as parlé la 1ère.
Tu n'es pas satisfaite.
Je ne suis pas fâchée. Je m'en doutais
mais maintenant, je suis contrariée.
Tu ne voulais pas
d'une relation sérieuse.
Et je ne veux pas briser mon mariage
pour découvrir qu'on ne s'entend pas.
Je dois commencer à penser à Emily.
Tu as été très clair. Je suis contente
que l'un de nous ait eu le cran d'en finir.
- Ça va aller ?
- Oui...
Bien sûr. Qu'est-ce que tu crois ?
Que je vais me pendre ?
Je suis belle, jeune, intelligente.
J'ai tout pour plaire.
Seulement...
Seulement... Je ne sais pas,
je suis à côté de mes pompes... Merde !
Qu'est-ce que je fais avec toi ?
Mon téléphone n'arrête pas de sonner.
Je pourrais coucher avec toute la fac
du Massachusetts si je le voulais.
Je ne sais pas. Je perds mon temps
avec un homme marié...
Ecoute, je crois que je vais y aller.
J'aimerais te donner ça.
- J'avais acheté ces billets pour Rampal
ce soir. - Mary ! C'est dur pour moi aussi.
S'il te plaît.
Prends-les et emmène ta femme.
Mary, tu adores Rampal.
Appelle un ami. Invite lsaac.
Va te faire foutre, Yale !
Tu vas penser que l'eau a une drôle
de couleur mais tu peux la boire.
Ne sois pas dégoûtée.
- Je suis désolée de te déranger.
- Pas du tout.
- C'est juste... En effet, elle est marron !
- Oui, mais on finit par s'y habituer.
Je ne savais pas qui appeler.
Tu ne devrais pas prendre du ***.
Ça donne le cancer.
- La moitié d'un *** ?
- Oui, cancer de l'abdomen.
Quand l'a-t-on découvert ?
C'est ma théorie mais elle a du bons sens.
Je dois avoir des kleenex.
- Je mérite ce qui m'arrive.
- Allons.
C'est vrai. Je savais
que ça ne pourrait pas marcher.
Quand on choisit un homme marié
et que ça ne marche pas,
ça confirme les pires pensées.
C'est-à-dire ?
Les pensées sur les hommes et le
mariage, et que ça ne marche jamais.
Pitié, pas de psychanalyse !
Je paie un docteur pour cela.
Hé, tu appelles ce type un docteur ?
Tu trouves ça normal qu'il t'appelle à 3 h
du matin pour pleurnicher au téléphone ?
Il n'est pas orthodoxe,
mais très compétent.
Il a fait du bon boulot. Ton amour-propre
bat presque celui de Kafka.
Quel est ce bruit ?
Je sais, c'est incroyable ! Je ne sais pas
ce que le type d'en haut fricote !
On dirait qu'il étrangle un perroquet.
Je n'en peux plus.
- Comment fais-tu ? C'est pénible.
- Je sais. Avant, j'avais un super appart'.
- On va faire un tour ? C'est plus calme
dehors. - Non, je crois que je vais rentrer.
Allez !
Il m'a menée en bateau.
Pourquoi rechignerais-je à le critiquer ?
Relax. Yale ne ferait pas ça.
Ce n'est pas son genre.
Ne le défends pas !
Entre mecs, vous vous serrez les coudes.
Yale a des problèmes, comme tout
le monde. On dirait le rabbin Blitzstein.
Merci de m'avoir laissé venir. J'apprécie.
C'est vraiment sympa de ta part.
Tracy et moi sortons ce soir.
Si tu veux venir...
Oh, non, ça va aller. Merci.
Très hygiénique ce bout de papier !
OK, au revoir et merci.
Vise le postiche de... ce type.
C'est incroyable !
C'est hilarant. On voit au moins
3 cm d'étamine. Regarde, ça dépasse.
Sa famille ou ses amis
pourraient lui dire, tu ne crois pas ?
On dirait qu'il a atterri sur sa tête
alors qu'il marchait dans la rue.
Regarde sa femme. Elle a dû
se faire lifter le visage environ 8000 fois.
Ça fait vraiment plastique,
la peau est trop tirée.
Je dé*** ça. Ça me fait horreur. Je...
Pourquoi ne pas vieillir naturellement
au lieu de cette mascarade.
Oui, les visages âgés sont... beaux.
Oui, ils sont superbes.
Hé, attention. On est en train
d'asperger le lit de nuoc-mam.
Hé, regarde. Génial.
Ils passent un film avec WC Fields.
Ex cellent, on doit le regarder.
Je me sens vraiment léger.
J'ai enfin remis de l'ordre dans ma vie.
J'ai dû mettre un terme à cette liaison.
Je ne suis pas fait pour ça.
- Vous vous appelez ou voyez encore ?
- Non. Ça facilite les choses.
Elle mérite mieux
qu'une aventure avec un type marié.
- Elle est un peu barge, mais géniale.
- Tout à fait ton genre. Appelle-la.
- Tu...Tu crois ?
- Ouais.
- Pourquoi devrais-je l'appeler ?
- Elle t'aime bien.
Elle me l'a dit.
- T'es dingue.
- Non, elle te trouve séduisant.
- Elle a dit qu'elle me trouvait séduisant ?
- Oui.
- Quand ça ?
- La 1ère fois qu'elle t'a rencontré.
- Je ne savais pas. Je ne peux pas.
- Désolé.
Je vous imagine encore ensemble.
Je ne pourrais pas.
C'est fini. A moins que Tracy et toi
ça soit du sérieux ?
- Non. Tracy est trop jeune.
- Alors appelle-la.
Ecoute, elle est malheureuse.
Elle a besoin de quelqu'un dans sa vie.
- Je vous imagine bien ensemble.
- Je pourrais avoir une bonne influence.
Mes vibrations personnelles
pourraient lui être bénéfiques et l'aider.
C'est ce que tu avais dit pour Jill qui,
de bisexuelle est devenue homosexuelle.
Avec elle, j'ai tout essayé,
jusqu'à ma dernière cartouche.
- Tu devrais l'appeler.
- Sans blague, qu'a-t-elle dit sur moi ?
Qu'elle t'appréciait énormément.
Que tu étais intelligent.
- Que tu étais...
- Vas-y, continue.
- ..séduisant.
- Sans blague ?
un film avec WC Fields est un grand film.
Voilà ce que j'aime.
Ou La grande illusion.
Je le regarde à chaque rediffusion.
Qu'as-tu à manger ? Rien.
Qu'est-ce que c'est que ça ? un sandwich
au corned-beef qui doit dater de 195 1.
- Regarde-moi ça !
- Oui, je sais, je sais.
- Je n'ai pas le temps de cuisiner.
- Il est tout bleu !
C'est redoutable.
- Hé.
- Quoi ?
Viens là.
Que fais-tu ?
Dois-je répondre à cette question ?
Je t'embrasse sur la bouche.
Je... Je n'arrive pas
à mettre ma vie en ordre. C'est juste...
- J'en avais envie depuis longtemps.
- Oui, je le sais.
Ah bon ? Je croyais bien cacher mon jeu.
J'essayais d'être cool et détaché.
Tu voulais
m'embrasser au planétarium, non ?
- Oui.
- Je m'en doutais.
Mais tu sortais avec Yale et je ne me
serais jamais permis quoi que ce soit.
Voulais-tu que je t'embrasse ?
Je ne sais pas ce que je voulais.
J'en voulais à Yale ce jour-là.
Tu étais très sexy,
trempée des pieds à la tête,
et j'ai eu cette folle envie
de te jeter sur la surface lunaire
et de commettre un acte pervers
interstellaire avec toi.
Es-tu... Es-tu toujours
amoureuse de Yale ? Est-ce le problème ?
J'ai bien trop de problèmes.
En couple, je suis impossible.
Je suis compliquée.
- Hé, "compliqué" est mon 2ème prénom.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
Non, en fait, mon 2ème prénom
est Mortimer.
Je... Je plaisante.
Le problème est que le sexe masculin
m'attire et me dégoûte à la fois.
Ça ne facilite pas
mes relations avec les hommes.
Parle-moi
de tes relations avec les femmes.
Tu ne m'as pas dit grand chose
sur ta 1ère femme.
Ma première femme était
maîtresse de maternelle.
Elle est devenue toxico
et a déménagé à San Francisco.
Membre de la secte EST, puis Moon.
Elle est avec l'agence
William Morris maintenant.
Que penses-tu de ça ?
Ce... cette pièce dégage
une merveilleuse altérité, n'est-ce-pas ?
- une force négative bouleversante.
- OK.
une énergie merveilleuse,
qu'en penses-tu ?
Ce vin était délicieux.
Je sens que j'ai les joues toutes rouges.
Tu es tellement belle que j'ai du mal
à garder mes yeux sur le compteur.
14 dollars quand même !
Je sais, mais c'était
un très bon restaurant, non ?
Oui. J'adore les fruits de mer. Je suis ivre,
je ne sais pas si tu l'as remarqué.
C'est la première fois
que je bois du Chianti de Varsovie.
- Embrasse-moi.
- OK.
A quoi penses-tu ?
Je me disais que
je ne dois pas tourner rond
parce que je n'ai jamais vécu une histoire
qui ait duré plus longtemps
que celle de Hitler et Eva Braun.
Je crois que tu es encore ivre.
C'est génial. C'est... C'est...
Je ne joue pas de l'harmonica,
mais c'est un incroyable... harmonica.
Tu disais que tu voulais apprendre.
J'essaie de t'ouvrir à d'autres choses.
Tracy, tu prodigues une affection
sans borne à une personne
qui n'en vaut pas la peine.
Tu en vaux la peine.
Ecoute, je crois... Je crois
que nous devrions arrêter de nous voir.
Pourquoi ?
Parce que je crois
que tu t'accroches à moi un peu trop.
"Tu t'accroches à moi."
Je parle comme toi !
Je ne m'accroche pas.
Je suis amoureuse de toi.
Ça n'est pas possible,
on en a déjà parlé.
Tu es une gamine. Tu ne sais pas
ce qu'aimer veut dire. Moi non plus.
Personne ne sait ce que ça veut dire.
On a du bon temps ensemble.
Je tiens à toi.
On s'entend bien
intellectuellement et physiquement
Oui... mais tu n'as que 17 ans.
Quand tu auras 21 ans,
tu auras connu d'autres aventures,
plus passionnées que celle-ci, crois-moi.
Ne m'aimes-tu pas ?
Pour être honnête,
j'aime quelqu'un d'autre.
Vraiment ?
Hé, allez... Nous... Nous...
Ça ne devait être
qu'une aventure passagère. Tu le sais.
Tu as rencontré quelqu'un ?
Ne me regarde pas avec ces grands yeux.
On dirait un de ces petits Boliviens
nu-pieds qui a besoin de parents adoptifs.
Sors-tu avec quelqu'un d'autre ?
Non. Oui. Quelqu'un de plus âgé.
Enfin, t-t-tu sais...
..pas aussi âgé que moi
mais dans la même fourchette d'âge.
J'ai moins la pêche maintenant.
C'est absurde,
tu ne devrais pas t'accrocher...
Tu devrais explorer d'autres horizons.
Tu sais, c'est important.
Tu parles comme si c'était dans mon
intérêt alors que c'est toi qui veux rompre.
Hé, ne sois pas si adulte, OK ?
Ne sois pas aussi sagace.
J'ai 42 ans, je perds mes cheveux,
je deviens dur de l'oreille droite.
C'est ça que tu veux ?
J'arrive pas à croire que tu as rencontré
quelqu'un que tu préfères à moi.
Pourquoi devrais-je me sentir coupable ?
Je t'ai toujours encouragée
à sortir avec des garçons de ton âge.
Ceux qui sont dans ta classe.
Billy, Biff, Scooter...
Et aussi le petit Tommy ou Terry.
Allez, voyons, ne pleure pas.
Ne pleure pas.
Allez, arrête de pleurer.
Tracy... Tracy, arrête...
Voyons, ne pleure pas, Tracy.
- Tracy...
- Laisse-moi tranquille.
Tracy, allez, ne...
Laisse-moi.
- C'était merveilleux.
- N'est-ce-pas ?
- J'adore la campagne.
- C'est très relaxant.
Les moustiques m'ont pompé tout le sang
de la jambe gauche, à part ça...
- Ne te sens-tu pas mieux ?
- Oui, tu es de la dynamite,
à part que j'ai cru un moment
que tu faisais semblant.
- un tout petit peu.
- Non.
Si, quand tu m'as enfoncé
tes ongles dans le cou, tu étais...
Je suis encore
un peu mal à l'aise avec toi.
- Encore ?
- Eh bien oui.
- C'est dingue.
- Parce que j'aimerais que ça marche.
Ça marchera. Ne t'inquiète pas,
je me charge de tout, ça marchera.
Tu promets ?
Je t'aime bien.
Je me sens bien avec toi.
Je te comprends.
C'est vrai que... Yale était fabuleux,
vraiment génial, mais il était marié.
Et Jeremiah, mon ex-mari.
C'était une bête de sexe phénoménale.
- Et je suis quoi moi ? Papy Moïse ?
- Non, pas du tout. Non. Non.
- Tu es complètement différent.
- Ah oui ?
Je m'imagine bien
avoir des enfants avec toi.
- Vraiment ?
- Oui.
Eteins la lumière. Allez !
Improvisons.
On ne te voit plus ces derniers temps.
J'écris mon bouquin.
Ça m'absorbe.
- C'est cette fille. C'est du sérieux ?
- Sérieux... On verra.
Tu nous la présentes quand ?
Je suis sûre que Yale aimerait la voir.
On devrait organiser un truc.
Pourquoi a-t-il ce besoin soudain
d'avoir une voiture ?
Il la veut, c'est tout.
Est-ce que je peux faire quelque chose
pour t'en dissuader ?
C'est dingue. Ils devraient interdire
les voitures dans Manhattan.
Ecoute, Emily veut savoir
pourquoi je ne viens jamais avec Mary.
Tu n'as qu'à venir avec elle.
- Je ne sais pas. N'est-ce pas délicat ?
- Tu plaisantes ?
Je lui en ai parlé et ça ne la dérange pas.
- Alors ?
- Je ne sais pas.
Ne l'achète pas. Je dé*** les autos.
Ça fout en l'air l'environnement.
- C'est un chef d'oeuvre.
- Ouais.
- Salut.
- Salut.
- Voici Emily.
- Bonjour, enchantée.
- Et Yale.
- Salut, Yale.
Bon, on y va ?
- Oui, allons-y.
- C'est parti.
Regarde-moi ça !
Il n'en reste presque plus rien.
Ne peut-on pas
les déclarer monuments historiques ?
J'ai essayé une fois
d'empêcher une démolition,
en faisant s'allonger des gens devant
l'édifice, et un flic m'a écrasé la main.
La ville change à une vitesse !
J'ai besoin d'un truc
qui ne fasse pas trop mexicain.
- Mary ?
- Ça par exemple ! Jeremiah...
Salut.
- Jeremiah, je te présente lsaac Davis.
- Bonjour. Enchanté.
- C'est incroyable !
- Incroyable.
Je suis venu
pour un symposium sur la sémantique.
Tu es resplendissante. Je voulais...
- Toi aussi ! Tu as perdu du poids, non ?
- Je me suis acheté un rameur.
Tu as l'air en pleine forme. Vraiment.
Je vais être en retard.
Ça m'a fait très plaisir de te revoir.
- Moi aussi.
- J'ai lu un de tes articles
- sur Brecht.
- Et merde ! Je sais.
J'ai toujours été
une fana du théâtre germanique.
- OK... Bon, eh bien.... A bientôt !
- Au revoir. Salut, Jeremiah.
Quelle surprise !
Je ne m'en remets pas. Mon ex-mari !
Il a vraiment minci.
Et quelle allure !
Tu m'as bien eu ! J'ai eu un choc !
Je ne m'attendais pas du tout à ça.
- A quoi t'attendais-tu ?
- Je ne sais pas. Tu m'as fait entendre...
Que c'était un homme à femmes,
qu'il t'a épanouie sexuellement.
- Et alors ?
- Et je vois ce petit homoncule...
Il a un charme irrésistible.
Vraiment ?
C'est stupéfiant
comme tout ça est finalement subjectif.
Je ne sais pas oû tu veux...
- Tu es déchaînée !
- Oui, c'est du gâteau.
Tu écris ta critique sur Tolstoï ?
Non, je l'ai finie il y a 2 jours.
Je fais une novélisation.
Pourquoi... Pourquoi perds-tu ton temps
avec une novélisation ?
Parce que c'est facile et lucratif.
Encore un autre phénomène américain
contemporain profondément débile.
La novélisation de films.
Tu es bien trop brillante pour ça.
Tu devrais te consacrer à d'autres choses.
- Comme ? - De la fiction.
J'ai lu ce que tu faisais, c'est fabuleux.
Allô ?
Salut Mary. C'est Yale.
J'espérais que tu répondrais.
Ça te dit d'aller boire un café ?
Pourquoi ? Qu'y a-t-il ?
Tu me manques.
J'avais envie qu'on parle.
Non, je ne crois pas que ce soit possible.
En fait, c'est impossible.
Je suis désolée, je...
Non... Je suis désolée. Je dois y aller.
- Qui était-ce ?
- Quoi ?
Qui t'appelait ?
- Oh, c'était pour des cours de danse.
- Des cours de danse ?!
Si on voulait
des cours de danse gratuits.
Ils vous en donnent un gratuit
et après ils vous font cracher 50 000 $.
Viking a adoré mon livre.
Ils ont adoré les 4 premiers chapitres
et, tu sais, ils étaient vraiment élogieux.
Yale les a lus
et les a trouvés prometteurs.
Yale est comme un frère,
ce n'est pas étonnant.
Mais c'est Viking qui va casquer.
Ça encouragera peut-être Yale à finir
son livre. Depuis le temps qu'il en parle.
Mary l'a lu et elle riait aux éclats.
Je respecte son point de vue.
Bien qu'elle écrive un article
sur une star de rock...
Hé, oû étais-tu passé ?
Tu devais rentrer il y a une heure.
- Euh... J'ai acheté la voiture.
- Oh, non. C'est vrai ?
Je sais, c'est une extravagance,
mais je la voulais.
- Celle qu'on a vue ?
- Oui.
Viking Press a adoré
les 4 premiers chapitres du livre de lke.
- Génial !
- Ils étaient très élogieux.
Prenons la voiture et célébrons-ça !
- OK.
- Avec la nouvelle voiture.
MARIAGE, DIVORCE ETINDIVIDuALITE
Non mais écoutez-moi ça !
"Faire l'amour avec cette femme
plus habile et profonde
m'a fait réaliser
la vacuité et la cocasserie
de l'expérience sexuelle
que j'avais eue avec mon mari."
Pitié ! C'est nauséabond. Je...
As-tu fait l'amour
avec Jill et une autre femme ?
Elle l'a mis ?
C'était son idée, je crois.
Je ne voulais pas être petit joueur.
- C'était bien au moins ?
- Non.
Vous saviez
qu'il a essayé d'écraser sa rivale ?
- Ah, oui.
- Dans quel camp es-tu ?
C'est totalement faux.
Il pleuvait. J'ai fait une embardée.
C'est gagné ! Tout le monde
va connaître tous les détails.
Tous... Tous mes amis et...
Ecoutez ça :
"Révolté, juif, paranoïaque libéral,
macho, misanthrope infatué,
animé par un désespoir nihiliste."
"Des récriminations contre la vie
mais jamais de solution."
"Il rêvait d'être un artiste,
sans les sacrifices inhérents."
"Dans ses moments de réflexion,
il parlait de sa peur de la mort
avec une grandiloquence tragique
qui n'était autre que du narcissisme."
- Je suis venu t'étrangler.
- Rien de ce que j'ai écrit n'est faux.
A te lire,
on a affaire à Lee Harvey Oswald !
C'est un récit honnête.
- Je suis narcissique ?
- Tu es égotiste.
- Misanthrope et infatué ?
- J'ai aussi écrit des choses gentilles.
Lesquelles ? Vas-y.
Que tu as pleuré pour
Autant en emporte le vent.
Qu'est-ce qui te fait rire ?
- Tu la laisses écrire ces horreurs ?
- Réglez ça entre vous.
Crois-tu sincèrement
que j'ai essayé de t'écraser ?
Tu as juste appuyé sur le champignon
au moment oû tu m'as vue.
- Je l'ai fait exprès peut-être ?
- Que dirait Freud ?
Que je voulais l'écraser.
C'est pour ça que c'était un génie.
Très bien, moi je monte.
J'ai du boulot.
N'oublie pas
que Willie est au cours de danse.
Ecoute, je préfère te prévenir.
Quelqu'un veut acheter les droits du livre
pour un film.
Es-tu là ?
J'ai une histoire incroyable à te raconter.
Tout à fait incroyable. Ça va ?
- Oui, oui.
- Sûre ?
Je vais me chercher
un verre d'eau marron, je meurs de soif.
- lsaac, je dois d'abord te parler.
- Je suis donc allé chez Jill
pour lui dire 2 mots sur les ignominies
qu'elle a écrites à mon sujet...
Isaac, avant que tu ne t'énerves,
j'aimerais te dire quelque chose.
Qu'y a-t-il ? Tu es toute pâle.
Que... Que se passe-t-il ?
Hé, que... Quelque chose ne va pas ?
Qu'y a-t-il ?
Je crois que
je suis encore amoureuse de Yale.
Quoi ?
Tu... Tu plaisan... ?
- C'est vrai ?
- Oui.
Quand est-ce que c'est arrivé ?
Tu es amoureuse ou tu crois l'être ?
On a recommencé à se voir.
Quand ? Depuis quand ?
Depuis aujourd'hui.
C'est pour ça que je voulais t'en parler.
La vache ! Je... Je suis sous le choc.
Je... Je suis abasourdi. Je suis stupéfait.
Je crois
que je n'ai jamais cessé de l'aimer.
Et lui ? Que pense-t-il de tout ça ?
Eh bien...
Il veut quitter sa femme
pour qu'on puisse vivre ensemble.
Je suis hébété. Je suis en état de...
Qu'on jette un drap sur moi !
Je n'en reviens...
Il m'a appelée plusieurs fois.
Il était très déprimé,
et il m'aime encore.
Ça prend la tournure d'une pièce de Noël
Coward. Il ne manque que les martinis.
Je comprends que
tu sois furieux contre moi.
Je suis trop hébété pour être furieux.
Je préférerais que tu le sois.
Qu'on puisse mettre cartes sur table.
Je ne me fâche jamais. J'intériorise.
Je t'avais dit que j'étais une source
de problèmes au début de notre relation.
Qu'en pense ton psy ?
Donny est dans le coma.
Il a fait un mauvais trip à l'acide.
Oh, génial ! Vraiment...
- Je crois que tu fais une grosse erreur.
- Pourquoi ?
Pourquoi ? Parce que tu...
Parce que tu préfères Yale à moi.
Je sais que ça peut sembler égotiste
mais... tu sais...
Ça fait 12 ans qu'il est marié.
Que crois-tu qu'il se passera ?
Elle lui manquera au bout d'un mois.
Il deviendra fou.
Et s'il décide qu'il tient à toi, dès que
tu seras sûre de toi, tu le plaqueras.
Je le sais.
Je vous donne... quatre semaines.
Je ne peux pas me projeter si loin.
- 4 semaines. Trop loin ?
- Oui !
Belle faculté de prévoyance !
Tu me diras, je savais que tu étais barjo
quand on a commencé.
Et puis on pense toujours qu'on va
réussir à changer la personne, mais...
Isaac, je suis désolée.
Vraiment. Je suis désolée.
Je suis déso... Oû vas-tu ?
J'ai besoin de prendre l'air.
Que fais-tu ici ?
Mary m'a raconté. Allais-tu me le dire ?
- Oui, mais... Je suis en plein cours.
- Oû peut-on aller pour parler ?
- Comment as-tu passé la sécurité ?
- Ni vu ni connu.
Ne me dis pas
que tu vas quitter Emily
et partir avec la... la gagnante du prix
Zelda Fitzgerald de
"maturité émotionnelle" ?
Ecoute, je l'aime.
- Quel type d'ami barjo es-tu ?
- un bon ami. Je te l'ai présentée.
- Pour quoi faire ?
- Parce que tu l'aimais bien !
- Oui ! Et maintenant on est 2 à l'aimer !
- Je l'ai aimée en premier.
"Je l'ai aimée en premier."
On dirait un gosse de 6 ans !
Je croyais que je ne l'aimais plus.
T'aurais-je encouragé à la voir sinon ?
Tu l'aimes, tu ne l'aimes plus,
tu l'aimes à nouveau.
Tu as encore le temps
de changer d'avis avant le dîner !
Epargne-moi tes sarcasmes !
Tu crois que ça m'amuse ?
Tu allais attendre longtemps
avant de m'en parler ?
Ne commence pas avec
tes grands principes de morale !
Tu aurais pu me le dire...
Il suffisait de m'appeler.
Je suis compréhensif. J'aurais dit non,
mais tu aurais été honnête.
Je voulais t'en parler.
Je savais que tu le prendrais mal.
On a eu quelques rendez-vous innocents.
Quelques ? Elle m'a dit un. Vous feriez
mieux de vous concerter, de répéter.
On s'est vu 2 fois pour boire un café.
Elle ne boit pas de café.
C'était pour boire un déca ?
Pas très romantique. un peu 3ème âge.
Je ne suis pas un saint, OK ?
Tu es trop indulgent avec toi-même.
Tu ne vois pas ?
Tu... Tu rationalises tout.
Tu n'es pas honnête avec toi-même.
Tu dis que tu veux écrire un livre,
mais tu préfères acheter une Porsche.
Tu trompes un peu Emily
et tu me fais des cachoteries.
On va te retrouver devant la commission
du sénat à dénoncer tes amis.
Et toi tu es irréprochable !
On est juste des êtres humains.
Tu te prends pour Dieu !
Il faut bien
que quelqu'un me serve de modèle.
Tu ne peux pas vivre comme tu le fais.
Tout est trop parfait.
Et que vont penser
les générations futures de nous ?
Tu sais, un jour, on sera comme lui.
C'était probablement un jeune fringant
qui dansait et jouait au tennis.
Et regarde-le ! Voilà ce qui nous arrivera.
Il est important
d'être un tant soit peu intègre.
un jour,
je serai accroché dans une classe
et, quand je serai décharné, je veux
qu'on ait une... bonne opinion de moi.
Ike !
Isaac, oû vas-tu ?
EN VEDETTE : PERES DIVORCES ET FILS
Je savais que Yale avait des aventures.
Mais, rien n'est parfait.
Le mariage est..
exige des petits compromis, disons.
C'est drôle,
moi je refuse toute compromission.
C'est quelque chose...
que je n'envisage pas.
Je crois que c'est une erreur de détourner
le regard parce qu'on finit par le payer.
Mais bon, tu as lu ce que Jill
a écrit sur moi dans son livre.
Je vis dans le passé.
Et toi ? Tu es avec quelqu'un ?
Oui. Tu sais, je... je n'ai jamais eu aucun
problème à rencontrer des femmes.
Mais je pensais à quelque chose
la semaine dernière.
Je crois - ça peut paraître étrange -
que j'ai laissé passer ma chance
avec Tracy.
- Tu t'en souviens ?
- Oui, je l'aimais bien.
J'y pensais la semaine dernière
et je crois que,
de toutes les femmes que j'ai connues
ces dernières années,
si je suis honnête avec moi-même,
c'est avec elle que j'ai passé
les moments les plus détendus
et agréables.
Elle était fabuleuse, mais jeune, hein ?
Donc voilà.
Pourquoi ne l'appelles-tu pas ?
Non, je ne ferai jamais ça.
Je me suis grillé.
Je l'ai toujours tenue à distance,
sans lui donner sa chance.
Elle était adorable, tu sais.
Elle m'a appelé et a laissé un message
il y a environ un mois
pour me dire que La grande illusion
passait à la télé, et je ne l'ai pas rappelée.
Je ne voulais pas
lui donner de faux espoirs.
Elle tenait vraiment à moi et je...
Tu sais que je t'en ai un peu voulu.
Ah bon ?
Je pensais que si tu n'avais pas présenté
Mary à Yale, tout ça ne serait pas arrivé.
une idée de nouvelle
sur les habitants de Manhattan
qui, constamment, se créent
des problèmes névrotiques inutiles
pour éviter d'avoir à répondre à des
questions plus terrifiantes et insolubles
concernant... l'univers.
Le ton doit être optimiste.
Très bien. La vie vaut-elle d'être vécue ?
Très bonne question.
Disons qu'il y a certaines choses
qui rendent la vie intéressante.
Lesquelles ?
OK... pour moi...
je dirais... Groucho Marx,
pour commencer.
Et Willie Mays.
Et... le 2ème mouvement
de la symphonie Jupiter.
Et... la version de Louis Armstrong
de Potato Head Blues.
Les films suédois, bien sûr.
L'Education sentimentale de Flaubert.
Marlon Brando, Frank Sinatra.
Ces pommes et poires incroyables
peintes par Cézanne.
Les crabes à Sam Wo's.
Le visage de Tracy.
Salut.
Salut.
Je...
Qu'est-ce que tu fais là ?
Eh bien, j'ai couru.
J'ai essayé de t'appeler,
mais... c'était occupé.
Je savais
que tu en aurais au moins pour 2h...
Je n'ai pas trouvé de taxi,
alors j'ai couru.
Oû vas-tu ?
A Londres.
Tu pars à Londres maintenant ?
Qu'est-ce... Tu veux dire que
si j'étais arrivé 2 minutes plus ***, tu...
..tu aurais été en route vers Londres ?
Bon, je vais aller droit au but alors.
Je ne crois pas que tu devrais partir.
Je crois que j'ai fait une grosse erreur
et je préférerais que tu restes.
Oh, lsaac !
Je suis sérieux. Je sais que
j'ai l'air idiot maintenant, mais, tu sais...
Es-tu avec quelqu'un ?
Sors-tu avec quelqu'un ?
Non.
M'aimes-tu toujours ou ça t'est passé ?
Qu'en est-il ?
Bon sang ! Tu... fais irruption...
Tu ne m'appelles plus
et soudainement tu refais surface.
C'est... Qu'est devenue
cette femme que tu avais rencontrée ?
Je vais te le dire.
On ne se voit plus.
J'ai fait une erreur.
Que veux-tu que je te dise ?
Je ne crois pas
que tu devrais aller à Londres.
Je dois y aller.
Tout a été prévu,
les dispositions ont été prises.
Mes parents sont déjà là-bas
pour essayer de me trouver un appart'.
M'aimes-tu toujours ou non ?
M'aimes-tu ?
Oui, c'est pour... Bien sûr.
C'est pour ça que je suis venu, tu sais.
- Devine ? J'ai eu 18 ans il y a peu.
- Ah oui ?
Je suis majeure
mais toujours une gamine.
Tu n'es pas une gamine. 18 ans.
Tu as l'âge du service.
Dans certains pays, tu...
- Tu es belle.
- Tu m'as vraiment fait du mal.
Je ne l'ai pas fait délibérément.
C'était... Tu sais, c'est...
C'est comme ça
que j'ai vu les choses à l'époque.
Je reviens dans 6 mois.
Dans six mois ! Tu plaisantes ?
Tu t'en vas pour six mois ?
Après tout ce qu'il s'est passé...
Que sont six mois lorsqu'on s'aime ?
Hé, ne te montre pas aussi mûre, OK ?
Six mois, c'est long.
Six mois !
Tu feras du théâtre, tu travailleras aux
côtés d'acteurs et de metteurs en scène.
Tu iras aux répétitions
et tu sortiras avec tous ces gens.
Tu déjeuneras avec eux et, très
rapidement, des attaches se formeront...
Ne t'embarque pas là-dedans...
Tu changeras.
En six mois,
tu auras changé du tout au tout.
Ne souhaites-tu pas
que je vive cette expérience ?
Il n'y a pas si longtemps,
tu arguais du contraire.
Si, bien sûr que si mais, tu sais...
Je n'ai pas envie de voir
ce que j'aime en toi changer.
J'ai un avion à prendre.
Allez, reste... Allez.
Qui... Qui t'oblige à partir ?
Pourquoi n'es-tu pas venu
la semaine dernière ?
Six mois, ce n'est pas si long que ça.
Tout le monde
ne tombe pas dans la débauche.
Crois un peu plus en l'homme.
Sous-titrage Visiontext :
Delphine Chatenay