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LONDRES - ANGLETERRE
PAPA
- Merde.
- Il n'est pas là.
Vous l'avez laissé à la cuisine.
Comment êtes-vous entré ?
Vous avez une bien jolie famille.
Ils vont bien. Ils sont en vie.
Ils dorment.
- Vous allez me tuer ?
- J'aurais pu le faire
quand vous êtes sorti ce matin etj'aurais
disparu avant que vous ne touchiez terre.
- Que faites-vous ici, alors ?
- Je veux vous parler.
Mais si je dois vous tuer,
vous ne serez pas ma seule victime.
Asseyez-vous.
Êtes-vous un homme bien, inspecteur ?
- Je pense que oui.
- Mais vous avez tué.
- Oui.
- Je vais vous poser une question.
Votre réponse déterminera
l'issue de cette soirée.
Comment un homme bien
décide-t-il quand tuer ?
L'homme que vous poursuivez
est un tueur, un fantôme.
TROIS MOIS PLUS TÔT
On raconte qu'il travaille
pour un groupe appelé l'Agence.
Un groupe si secret que
nul n'en connaît l'existence.
Il ne prend jamais parti, mais a des liens
avec tous les gouvernements.
Son seul but est la formation et
le conditionnement de tueurs à gages.
Ces hommes sont choisis à la naissance :
Des enfants abandonnés, des orphelins,
qui ne sont ni voulus ni indispensables.
Ils apprennent tous les aspects du combat
et sont programmés pour une tâche unique :
Tuer.
L'homme que vous poursuivez
depuis trois ans, inspecteur,
est le meilleur d'entre eux.
Mettez-le là.
Tu n'aurais pas dû me voler, mon frère.
Tu vas devoir payer.
Où est le document ?
- Parle.
- Pardon...
- Qu'est-il arrivé à sa voix ?
- Il m'a fait avaler...
- Qu'avez-vous fait à sa voix ?
- Rien. Il nous a été livré comme ça.
Livré ?
- Vous ne l'avez pas trouvé ?
- Non. C'est un mercenaire. Américain.
Tu as avalé quoi ?
ARMÉE
Tu as avalé quoi ?
Fuyez.
QG DE LA POLICE FÉDÉRALE - NIGER
On connaît tous
vos théories, inspecteur.
Ceci n'est pas une théorie.
C'est bien notre homme.
Ni mobile, ni preuves, ni témoins.
C'est un fantôme.
- Depuis combien de temps le chassez-vous ?
- Trois ans.
Heureusement qu'lnterpol
finance votre persistance.
On a beau être l'*** du tiers-monde,
notre police est compétente,
et nous pensons que Bwana Ovie
a été tué par son frère.
Il aurait avalé 500 g de C4
avant d'aller frapper chez Ovie ?
Probablement.
Général, je vous assure que cet homme
est le meilleur dans son domaine.
On lui attribue
plus de cent victimes.
Je vais vous montrer.
Voici Ovie.
Et voici ses victimes avérées.
Vous voyez où je veux en venir ?
SAINT-PÉTERSBOURG - RUSSIE
J'en connais qui vous tueraient pour ça.
Pour ce que vous faites à ce whisky,
que vous brutalisez avec des glaçons.
Jamais plus de deux.
Sinon, vous noyez l'alcool.
Pardon. J'ai été traumatisée
par mon prétentieux d'ex-mari.
Je m'appelle June. Et vous ?
Vous êtes censé me dire votre prénom.
Veuillez m'excuser.
ACCEPTER CONNEXION ?
Mission africaine accomplie. L'argent
a été viré sur votre compte. Bien joué.
Malheureusement, la prochaine mission
a été avancée à la demande du client.
Il souhaite que ce soit fait en public.
J'ai prévu quelque chose
de plus subtil. Tout est prêt.
Le revirement politique
du président russe Mikhaïl Bélicoff
menace les intérêts de notre client
et le contrôle qu'il exerce
sur le gouvernement russe.
Il a besoin que ce soit fait en public.
Acceptez-vous ces nouveaux paramètres ?
Oui.
Nous vous remercions
de changer votre protocole.
Voici les détails de la mission.
FLASH INFO
BÉLICOFF SE TOURNE VERS LES MODÉRÉS
BÉLICOFF : NOUVEL AMI DE L'OCCIDENT ?
Ces lâches ne me font pas peur.
PRÉSIDENT RUSSE
STATUT POLITIQUE : MODÉRÉ
FRÈRE
ARMES ET STUPÉFIANTS
M. Bélicoff ? Vu vos prises
de position politiques,
les extrémistes vont-ils vous soutenir ?
Il suffit de...
GARE CENTRALE
SAINT-PÉTERSBOURG
N° INCONNU
APPELEZ LE BUREAU
Nous avons un problème.
Il y a eu un témoin à Saint-Pétersbourg.
- Vos sources sont-elles fiables ?
- À 100 %, comme toujours.
Interpol doit venir le chercher.
Pouvez-vous l'intercepter ?
- Oui.
- Voici les données.
NIKA BORONINA. ADRESSE :
PLACE ST-ISAAC, MORSKAÏA 33
C'est combien ?
AÉROPORT POULKOVO -
SAINT-PÉTERSBOURG
Je n'en suis pas sûr.
Il n'enchaîne jamais aussi vite.
Selon les Russes, Bélicoff a été éraflé
par une balle tirée à plus de 4 km.
Ça correspond à sa méthode.
Oui.
Mon problème,
c'est qu'il a loupé sa cible.
Oui. Je sais ce que coûte cette enquête.
Je comprends,
mais il me faut plus de temps.
- Regardez ça.
- Je vais devoir vous rappeler.
Bon. Il tue le garde du corps
qui lui cache Bélicoff.
Ces deux civils se poussent. Regardez bien
le garde du corps. Vous avez vu ?
Encore une fois.
- Beaucoup de sang pour une éraflure.
- Inspecteur, c'est pour vous.
- Whittier à l'appareil.
- Ils ont trouvé le tireur.
- Pardon ?
- Grâce au portier d'un hôtel.
- Lequel ?
- Le Grand Hôtel. Il a reconnu sa photo.
Comment diable ont-ils eu sa photo ?
- Je ne sais pas.
- Très bien. J'arrive.
Ils l'ont trouvé.
Dites aux services secrets russes
qu'lnterpol est prioritaire.
Qu'ils se contentent de le surveiller.
On ne tente rien sans nous.
La cible n'était pas
à l'endroit indiqué ?
Si, mais ce n'était pas un témoin.
Elle ne m'avaitjamais vu.
Nous ne pouvons vous verser
le paiement pour Bélicoff
car la mission n'a pas été accomplie.
La balle l'a atteint à la cavité nasale.
Je l'ai vu de mes propres yeux.
Un instant. Voici les images télévisées.
..ont si peur de mon message
qu'ils ont recours à une violence lâche.
Telles sont les images de...
Qui était le client ?
Répondez-moi. Qui a commandité
l'assassinat de Bélicoff ?
Si c'est un coup monté, je vous trouverai
etje brûlerai tout autour de vous.
Mike Whittier, Interpol.
Où est mon suspect ?
Je vous attendais. Capitaine Goudnaïev,
milice de Saint-Pétersbourg.
Allez vous asseoir.
- Mes hommes sont presque prêts.
- Pour quoi ?
Le suspect compte s'enfuir.
J'ai pour ordre de...
Qui vous a donné des ordres ?
Cette affaire relève d'lnterpol.
La milice a été chargée de l'arrestation.
C'est moi qui dirige cette opération.
Je suis le directeur Youri Marklov du FSB.
Le FSB ? Pourquoi les services secrets
russes sont-ils impliqués ?
- Ils vont entrer.
- Faites sortir vos hommes.
- Vous ignorez à qui vous avez affaire.
- Ces hommes savent ce qu'ils font.
Tirez à vue.
Ne donnez pas cet ordre.
47, c'est Diana. Je pourrais être démise
pour vous avoir contacté directement.
C'était Bélicoff, le client.
Vous n'êtes plus en lieu sûr.
Vite.
Surveillez l'ascenseur
et prévenez-moi quand il s'arrêtera.
- Oui ?
- Cinq morts dans l'ascenseur, mais pas lui.
Il est au troisième.
Il a dû ouvrir les portes de l'intérieur.
Pas un geste.
Baissez-vous.
Ne bougez pas.
Baissez-vous.
Merde.
Inspecteur.
On le tenait.
- Combien d'hommes avez-vous perdus ?
- 16.
Non, ne touchez pas ça.
- Où avez-vous eu votre diplôme ?
- Laissez-moi cette chambre, capitaine.
- Où trouve-t-il tous ces gadgets ?
- Vous sauriez vous en servir ?
Probablement. Pourquoi ?
Je vous cherchais, inspecteur.
On a pris un mauvais départ.
Qui vous a dit
où se trouvait mon suspect ?
Il est temps qu'on discute un peu.
Jenkins.
Bien, inspecteur.
Cet assassin...
Selon mes associés, vous pensez
qu'il travaille en free-lance.
Vos associés vous ont dit ça ?
Vous ne le croyez pas lié à la CIA ?
- Pourquoi cette question ?
- Pour rien. Ça semble un peu naïf.
Ce n'est qu'une théorie.
En effet.
Une théorie que partage Moscou.
En vertu de l'article 1764.3
de la charte européenne,
toute affaire impliquant
les services de renseignement
relève uniquement
du pays où elle a lieu.
Ah, je vois ! J'aurai mis le temps,
ça doit être le décalage horaire.
- Vous m'envoyez me faire voir ?
- Bien sûr que non.
Vous êtes un homme bien.
Un des meilleurs inspecteurs d'lnterpol.
Mais laissez ce travail
de renseignement au FSB.
Et Bélicoff ?
Pardon ?
Cette photo me pose deux problèmes.
Primo, elle a été retouchée.
On a inséré ce civil pour cacher
ce qui s'est réellement passé.
- Et deuzio ?
- Mon homme ne rate jamais sa cible.
- Livraison.
- Vous deviez les laisser à la réception.
C'est M. Bélicoff qui m'envoie.
Faites un bruit etje vous tue. Compris ?
Il y a qui d'autre à l'intérieur ?
Je vous reconnais,
je vous ai vu dans la rue.
- Vous allez me suivre.
- Impossible.
D'accord.
Je prends mon manteau.
- Où m'emmenez-vous ?
- À l'abri.
- Montez.
- Allez vous faire voir.
Il y a un cadavre.
Laissez-moi sortir.
Vous allez me tuer ?
Je vais vous poser quelques questions.
Avant aujourd'hui,
m'aviez-vous déjà vu ?
- Pourquoi étiez-vous dans la rue ?
- Mon copain m'envoyait son chauffeur.
Bélicoff ?
Je lui ai tiré dans la tête, alors comment
a-t-il pu donner ce discours ?
Vous ne m'êtes d'aucune utilité, alors.
Attendez. Je sais.
Mikhaïl a des doubles,
comme Saddam Hussein.
L'homme que j'ai tué n'était pas
un imposteur. Bélicoff est mort.
Pourquoi vous être
fait tatouer le visage ?
C'est le seul endroit où Bélicoff
ne risquait pas de me frapper.
Parlez-moi d'Udre Bélicoff.
Le frère de Mikhaïl ?
Il vend des femmes,
de la drogue et des armes.
La CIA et le FSB veulent sa mort.
Mikhaïl le protège.
Levez-vous. Vous venez avec moi.
Il me tuera s'il découvre
que je suis sortie.
Bélicoff m'a engagé
et s'est servi de vous pour me piéger.
Le cadavre dans le coffre,
c'était votre chauffeur.
Ça, vous en auriez été la cible.
Vous mourrez sans mon aide.
Où comptez-vous aller ?
Je vais finir ma mission
et trouver qui a manigancé tout ça.
Il faut que je vous parle.
J'ai besoin d'un café. Suivez-moi.
On a trois barrages : Là, là et là.
On a complètement fermé
l'aéroport international.
Les gardes aux frontières ont été triplés.
Il ne sortira pas de la ville.
- Les gares ?
- Temporairement fermées.
- Et celle de Saint-Pétersbourg ?
- Elle n'a aucune ligne internationale.
Seuls des trains régionaux.
Pourquoi pensez-vous
qu'il s'enfoncerait dans le pays ?
Parce que je le connais
mieux que personne.
Merci pour le café.
Attendez-moi sur le dernier quai.
- Pourquoi ?
- Obéissez.
- Jenkins, du nouveau ?
- Non.
Ouvrez bien l'œil.
Ce serait étrange qu'il vienne ici.
Croyez-moi,
c'est ici qu'on va le trouver.
Vers les bancs. Le crâne rasé.
Je le vois.
Merde.
Je le suis. Quai... numéro neuf.
Patron ?
Tu n'es plus aussi rapide.
Dis-moi pourquoi.
Pourquoi cherche-t-on à me tuer ?
Ne bouge pas.
Et si on mourait dignement ?
Tu crois en avoir fini ?
Ça ne fait que commencer.
Je vous avais dit de m'attendre.
Je sais. Pardon.
Je sais...
Pas un geste.
C'est vous qui me traquez.
La milice a barré
toutes les issues de la gare.
Prenez-moi en otage.
Allez. Il n'a pas vu votre visage.
Vous n'êtes pas obligé de le tuer.
Laissez-moi prendre sa place.
Par pitié, arrêtez.
Elle vous a sauvé la vie.
Vous avez les côtes cassées.
C'est pas de chance.
- Je vous trouve bien calme.
- Votre assassin est mort.
Pourquoi ces mensonges ?
Vous savez que ce n'est pas notre tueur.
Je vous l'ai déjà dit,
cela ne vous concerne plus.
Nous avons deux possibilités.
On peut vous accompagner à l'hôpital,
et quand vous serez en état de voyager,
vous emmener à l'aéroport.
J'écrirai ensuite un rapport
faisant l'éloge d'lnterpol.
- Avec médailles à la clé.
- Ou bien ?
Je peux signaler votre incompétence
et mépris pour la loi à vos supérieurs.
Ce qui pourrait venir aux oreilles
du procureur de Moscou.
Alors, comment souhaitez-vous procéder ?
Et si...
vous alliez vous faire voir ?
- J'allais manquer d'oxygène.
- N'exagérez pas. J'ai enlevé le cadavre.
- Vous m'avez enfermée des heures.
- Je vous ai acheté à manger.
Je suis quand même furieuse.
Regardez-moi.
À la gare, vous m'avez interrompu.
Désolé, mais je ne le tolérerai pas.
- Je ne le...
- Silence.
Si vous cherchez une raison
de m'épargner, je n'en ai pas.
Je n'ai pas choisi d'être putain.
J'appartiens à Bélicoff.
Je suis sa chose.
Vous voulez savoir combien
il m'a payée ? 300 dollars.
J'ai essayé de m'enfuir.
La dernière fois...
C'est étrange de souhaiter la mort.
Vous allez le faire ?
Me tuer ?
Non.
Vous ne voulez ni me baiser, ni me tuer.
Je n'ai jamais connu autant
d'indifférence de toute ma vie.
Si vous m'interrompez à nouveau...
Je ne le ferai pas.
- C'est compris ?
- Oui.
Mangez votre sandwich.
J'ai besoin de repos.
- Vous savez...
- Nika ?
- Oui ?
- Taisez-vous ou c'est le coffre.
BUREAU DU FSB - SAINT-PÉTERSBOURG
Quel fiasco.
Branchez-moi sur une ligne sécurisée.
Sortez.
Cette ligne est sécurisée ?
Oui.
Il paraît qu'il vous a semé à la gare ?
Si vous cherchez à me rendre
nerveux, c'est réussi.
Faites-vous discret.
Pas d'apparition publique
et vous ne craindrez rien.
Camarade Youri, vous qui avez enterré
tant de corps, cet homme vous échappe ?
Pour que cette opération réussisse,
cet homme et cette putain doivent mourir.
Je dois avouer que
vous avez finementjoué.
Allez vous faire voir.
Non, c'était une idée stupide.
Si on se fait pincer, on passera
les 20 prochaines années en Sibérie.
Et pourtant, nous voilà...
Sans apparition publique,
comment vais-je me faire réélire ?
Bélicoff ?
Merde. Cachez le matos.
On vient voir le directeur Youri.
Un problème ?
Il est très pris. Il veut que vous alliez
à l'aéroport. On va vous y escorter.
D'accord.
MOSCOU - RUSSIE
C'est pour vous.
Après toutes ces années,
tu pourrais me faire confiance.
- Dis-moi ce que tu sais.
- Officiellement, rien.
Officieusement, ton employeur
veut te jeter aux loups.
- Pourquoi ?
- L'assouplissement de Bélicoff
et son refus d'aider les extrémistes
a contrarié beaucoup de gens.
Ils l'ont donc assassiné pour le remplacer.
Ton amie et toi êtes les seuls
à savoir que Bélicoff est un double.
Et la CIA dans tout ça ?
Comme toujours, elle se rangera
du côté des vainqueurs.
Prends l'enveloppe.
Udre Bélicoff,
le petit frère de Mikhaïl.
- On dit que vous voudriez l'éliminer.
- C'est ce qu'on dit.
- J'aimerais vous aider.
- Qu'est-ce que cela va t'apporter ?
C'est mon affaire.
- Que veux-tu en échange ?
- Un petit service.
Tu appelles ça un petit service ?
Tu ne me donnes pas assez de temps.
- Lis la suite.
- Bon sang. Dis-moi que je me méprends.
D'accord. Tu te méprends.
Mais il ne faudrait pas que je me fasse
arrêter en possession de ce dossier.
Je vais voir ce que je peux faire.
- Merci.
- De rien.
Udre prépare un coup avec
un marchand d'armes du nom de Price.
Il ne l'ajamais vu.
C'est la chance idéale.
Intercepte Price
et il te mènera à Udre.
Je t'envoie son dossier. Ils ont
rendez-vous à lstanbul dans deux jours.
MARCHAND D'ARMES
Bonjour. Vous avez dormi ?
Un peu.
Vous pouvez dormir dans le lit.
Je ne vais pas vous mordre.
Sauf si vous me payez pour le faire.
C'est malpoli de fixer les gens.
CIBLE À ISTANBUL /
GALATA TOWER / RESTAURANT 20 H
Quand allez-vous me dire votre prénom ?
- Habillez-vous.
- Pour quoi faire ?
On dîne en ville.
On va vous trouver une robe.
Vous êtes plutôt charmant
quand vous ne tuez pas des gens.
- Ce resto a l'air sympa.
- Oui.
Vous ne trouvez pas ?
Attendez-moi ici.
LUNDI
DÎNER
M. PRICE
Vous avez mangé sans moi ?
Vous étiez donc sûr que je n'allais pas partir ?
Non. J'ai réservé une table pour 20 h.
QG D'INTERPOL - LONDRES
Jenks, comment allez-vous ?
C'est ma fierté qui en a pris un coup.
Du nouveau ?
J'ai envoyé son portrait à tous les bureaux
d'lnterpol et aux gares, aéroports, douanes...
- C'est quoi ?
- Ce que je voulais vous montrer.
Toutes les apparitions de Bélicoff
ces 12 derniers mois.
Celle-ci est tirée d'un discours
à Londres le 7 mai.
Et celle-ci d'un petit
brunch politique en Géorgie.
Quelqu'un l'a photographié
avec un portable.
Regardez la date.
Le 7 mai. Comment est-ce possible ?
C'est à vérifier, mais à moins
qu'il ait le don d'ubiquité...
- Il a un double.
- Toujours aussi parano.
- Ça expliquerait tout le sang.
- J'espère qu'il avait une assurance vie.
Enfant, j'avais un de ces écureuils
qui ont des rayures noires sur le dos.
- Un tamia.
- Oui, un tamia. Il s'appelait Tishka.
Pardon, mais c'est le verre d'un autre client.
- Table 26 ?
- Exact.
Au temps pour moi.
- Vous savez quelle table c'est ?
- J'ai vu le plan de salle en entrant.
- Vous vous rappelez toujours tout ?
- Non, pas tout.
- Quelle est la soupe du jour ?
- Lentilles, oignon confit et tomate.
Que porte la femme derrière vous ?
La rousse à la robe de soie ?
Ce n'est pas une femme.
De quelle couleur sont mes sous-vêtements ?
Vous n'en portez pas.
Venez.
Nika, demandez l'addition.
- Je n'ai pas fini.
- Mangez vite.
Je retire ce que j'ai dit,
vous n'êtes pas charmant.
Pardon.
M. Price.
Merci de me présenter Udre Bélicoff.
J'ai besoin d'aide.
HORS-SERVICE
- C'est quoi ce bordel ?
- On y va.
Quoi ?
Tout de suite.
Quelle charmante soirée.
Jusqu'à ce que vous me tiriez
par les cheveux.
Déshabillez-moi.
On sait manier les armes,
mais pas les dessous féminins.
Attention, je ne porte pas de culotte.
Vous êtes soûle.
Et alors ?
C'est une très mauvaise idée.
Ça ?
Oui, ça.
Et ça ?
Ça aussi.
Alors...
Ça, ce doit être encore pire.
- La mallette.
- M. Price.
Vous avez pris l'initiative de modifier
notre rendez-vous. Quelle impertinence.
Je l'ai dit à vos hommes, je me suis fait
attaquer par un fou. Il était logique de...
Il aurait été logique
de ne pas abuser de ma bonté.
Venez vous asseoir.
Je vérifiais si vos concurrents
avaient inventé la poudre.
La poudre. T'as compris ?
Où en étais-je ?
Ce n'est pas Price.
Voici le Kedr 9 mm compact.
Il pèse moins de deux kilos
et peut être utilisé en automatique.
Il est vide... et sans danger.
Si vous cherchez un fusil d'assaut,
j'ai le M203 muni d'un lance-grenades.
Beaucoup de dictateurs du tiers-monde
ont des stocks de 7,62.
Comme ça, pas besoin de munitions.
Toutes ces armes peuvent être
achetées en gros, bien entendu.
Prix non négociables.
Des questions, M. Price ?
Oui.
Le petit, là ?
Je vais vous montrer.
C'est un Makarov .22.
L'arme préférée du KGB.
Elle convient particulièrement
aux droitiers.
Mais sur les cibles vivantes,
il faut viser les organes mous.
Attendez un peu.
Ce n'est pas un Kedr.
C'est une réplique chinoise.
Soit c'est la drogue, soit vous êtes inepte,
mais ce ne sont pas les armes décrites.
Avec cette camelote, même si
vous arriviez à lui tirer dans l'œil,
etj'en doute franchement,
cela ne la tuerait pas.
- Pourquoi me faites-vous ça ?
- Aidez-moi à approcher votre frère.
Mikhaïl ? D'accord.
Qu'il aille au diable.
Je ferai ce que vous voudrez.
Qu'est-ce que vous voulez de moi ?
Ceci.
FRONTlÈRE RUSSE - TURQUIE
Saviez-vous que, quand les pingouins
rencontrent une femelle,
ils savent en dix secondes
s'ils l'aimeront ?
- Vous m'écoutez ?
- Oui.
J'ai lu cet article.
C'est vraiment bidon.
- Pourquoi achetez-vous ces revues ?
- Pour les pubs.
- À quoi vous servirait cette valise ?
- À transporter mon fusil à lunette
et un bâillon pour les petites bavardes.
Je vous le montre ?
Faut voir. On a le temps
pour les préliminaires ?
GRAND VIGNOBLE À VENDRE
Quand j'étais petite,
mon père avait des vignes.
Je lui ai dit qu'un jour,
moi aussi j'en aurais.
Ça a l'airjoli.
On ne peut pas rester sur la route.
Jenks.
C'est sa valise ?
Comment l'avez-vous eue ?
Goudnaïev nous a envoyé les affaires
retrouvées à l'hôtel, au cas où.
- Ça donne quoi ?
- Pas grand-chose.
En dehors de ceci.
Qu'en dites-vous ?
"Confie-toi en l'Éternel
et il aplanira tes sentiers."
C'est un Psaume.
Je ne l'imaginais pas du genre croyant.
Très étrange.
Je dois vous laisser.
Pas de fin heureuse, alors ?
N'allez pas jusqu'au bout.
Bélicoff doit mourir.
Je me fiche de lui. C'est fini.
Tant qu'il sera en vie,
il continuera de vous traquer.
Prenez ce sac.
Au prochain arrêt, descendez vite
du train et restez dans la foule.
Je ne connais même pas votre nom.
Ceux qui m'ont élevé
nous donnaient seulement un numéro.
Je suis le 47.
Je comprends mieux.
- Comment vous retrouverai-je ?
- C'est moi qui vous retrouverai.
Qu'allez-vous faire ?
Mon métier.
Vous n'imaginez pas comme
cette opération est douloureuse.
On vous retire la peau du visage
et on visse un moule de téflon sur les os
afin d'obtenir la bonne forme.
Si j'avais su à quel point
j'allais souffrir,
aurais-je accepté de devenir
le double du président ?
Vous êtes soûl.
Vous ne trinquez pas
avec votre nouveau président ?
Il faut fêter ça.
Toutes les preuves ont été effacées.
Mikhaïl Bélicoff.
Et son minable de frère, Udre.
Il n'y a plus que moi, et l'homme
que je vous ai demandé de tuer,
le seul qui puisse révéler notre secret,
est aussi le seul qui manque ici.
Dites-moi, tovarishch,
que faites-vous pour
le retrouver, au juste ?
Attendons, et c'est lui
qui vous retrouvera.
Nous, tovarishch Youri.
Il nous retrouvera nous.
L'Agence a envoyé ses meilleurs éléments.
C'est votre incompétence, le problème.
Que je n'aie pas à vous en reparler.
Le frère de Bélicoff a été retrouvé mort
à lstanbul. Le corps va arriver à Moscou.
- Attention.
- Michael, où en êtes-vous ?
Quelqu'un a tué le frère de Bélicoff.
C'est notre homme. Il veut piéger Bélicoff.
Le ministère et l'U.E. Nous ont
demandé d'arrêter cette enquête.
- La Russie vous confirmera...
- C'est elle qui influence l'U.E.
Elle nie l'existence de votre fantôme
et a rédigé un rapport selon lequel
vous auriez outrepassé votre autorité.
Ce rapport est de qui ?
Du FSB. Plus précisément du directeur
Youri Marklov. Alors arrêtez.
Vous ne comprenez pas.
Le FSB cherche à dissimuler la vérité.
Il a tué le frère de Bélicoff.
Pourquoi donc ? Il doit...
..Mikhaïl Bélicoff assistera
à ses funérailles demain matin...
Les funérailles. Il veut assassiner
Bélicoff aux funérailles d'Udre.
Ce générateur produit plus de 3000 ampères.
Il n'en faut pas autant, mais c'est pour
vous montrer la gravité de la situation.
À 14 h 30, la radio scotchée
à votre main s'allumera.
Vous aurez 30 secondes pour ordonner
l'assassinat de votre ami Bélicoff.
Si vous ne le faites pas,
le générateur se mettra en marche.
Votre peau sera liquéfiée
et votre sang vaporisé.
Il n'y aura pas de quoi vous identifier.
Vous vous êtes donné beaucoup de mal.
Je ne suis qu'un bureaucrate.
Je ne peux malheureusement pas vous aider.
Je ne suis pas de cet avis.
Ceci n'est pas une requête.
Vous ne changerez rien à la situation,
mais vous avez le choix.
La vie ou la mort.
À vous de voir.
Voici de quoi vous rappeler à la réalité.
Je l'ai pris hier soir, chez vous.
- Salaud.
- Attention, la radio va se mouiller.
Vous pouvez toujours crier.
Même le Seigneur ne vous entendra pas.
On a plus de 100 hommes des forces
spéciales alpha dans cette cathédrale.
Toute tentative serait stupide.
Votre assassin doit le savoir.
Et s'il essaie quand même ?
Regardez. Combien de civils périront ?
Nous avons pensé à cette éventualité.
Nous disposons de gaz anesthésiant.
Les civils perdront connaissance.
Veuillez m'excuser.
Mesdames et messieurs, j'aimerais
d'abord vous remercier pour vos prières.
Une minute, 50 secondes.
Répondez.
Nous vous en sommes très reconnaissants.
Mon frère était un homme agité,
mais ça n'a pas toujours été le cas.
Une minute, 25 secondes.
Une minute, 20 secondes.
Devons-nous la laisser dépérir,
comme mon frère ?
Ou faire le nécessaire, même difficile,
pour sauver ce qui nous est cher ?
Une minute.
Il est hors de question que je commette
la même erreur avec ce pays.
Avec l'avenir de nos enfants,
avec vous, mes chers concitoyens.
35 secondes.
Vite, répondez.
Changez de cible. Tuez Bélicoff.
Vous êtes sûr ?
Obéissez.
Allez.
Tirez immédiatement.
L'assassin ne doit pas s'échapper.
Répandez le gaz.
Verrouillez les portes.
Vous et vos hommes, suivez-moi.
C'est parti.
Votre homme a commis une erreur.
Il n'a aucune issue. Il est pris au piège.
Je ne comprends pas.
Pourquoi donc...
"Confie-toi en l'Éternel...
et il aplanira tes sentiers."
Merde. C'est ce qu'il voulait depuis le début.
- Qu'ouvre cette clé ?
- Le bureau de l'archevêque.
La troisième tour sur la Moskova.
Il va plonger dans la rivière, comme
à Saint-Pétersbourg. Jenks, allons-y.
Il est dans la tour sud-ouest. Faites venir
les hélicos. Qu'il ne s'échappe pas.
Je vous ai sous-estimé.
Du début à la fin.
Un mauvais calcul.
Qui êtes-vous ?
- Répondez.
- Je veux vous aider.
- Comment ? En me faisant tuer ?
- Pardon. C'était une erreur.
Nika, c'était une erreur ?
Ou l'avez-vous anéantie par plaisir ?
Vous pensez pouvoir prendre ce qui a coûté
des millions et des années de préparation,
le tout pour le bien de ce pays,
et le détruire ?
Et après ça ? Vous vous en irez ?
Vous croyez qu'on vous laissera faire ?
Si vous me tuez, vous n'aurez pas la paix.
On vous traquera toute votre vie.
Vous avez fait votre travail,
avec beaucoup de brio.
Mon garçon, vous pouvez être fier.
C'est tout ?
Oui. Je vous offre
de récupérer votre vie.
C'est pour ça que vous êtes là.
C'est ce que vous voulez.
Non ?
Il a abattu le président.
- Interpol. Lâchez vos armes.
- On a un mandat d'arrêt contre lui.
Pas un geste.
Les mains sur la tête. À genoux.
Ne faites pas de bêtise.
J'ai une question.
Sachant la fin de cette histoire,
ça valait le coup ?
De tuer Bélicoff ?
Sachant la fin de cette histoire...
absolument.
Regardez.
C'est pas vrai.
- Qui êtes-vous ?
- Agent Smith, CIA.
- Placez-vous derrière ce véhicule.
- Vous n'avez aucune autorité ici.
Mais on n'est pas ici. Et si on vous
déchiquette avec nos automatiques,
ça ne serajamais arrivé.
Vous êtes soupçonné d'activités terroristes.
On est Interpol. Selon la section 3...
On transporte un criminel international.
Lequel ?
- C'est pas vrai.
- Au temps pour moi.
J'ai fait erreur sur la personne.
Espèce de connard.
Le gouvernement américain
vous présente ses plus plates excuses.
Allons-y, les gars.
N° INCONNU
ON EST QUITTES
- Et maintenant ?
- Répondez à ma question.
Êtes-vous un homme bien ?
- Je pense que oui.
- Mais vous avez tué.
Alors, inspecteur, comment
un homme bien décide-t-il quand tuer ?
Si un homme nous menace, moi
et ma famille, je ferai tout pour l'arrêter.
Pour le reste...
c'est au petit bonheur la chance.
La clé.
Vous saviez que j'étais prioritaire
et que j'allais vous embarquer.
Vous devez me laisser tranquille.
- Tout simplement ?
- Oui.
Voici l'homme que vous cherchiez.
La balistique confirmera
que c'est votre arme qui l'a tué.
Le chargeur est dans le tiroir
de votre table de nuit.
- Sortez-le avant d'appeler vos supérieurs.
- Vous l'avez tué ici ?
Il est 5 h. Attendez que vos filles
partent à l'école, elles ne verront rien.
- Ce sera votre excuse.
- Je ne peux pas faire ça.
J'espère que si.
Pour nous deux.
Au revoir, Michael.
J'espère ne plus jamais vous revoir.
SAINT-PÉTERSBOURG - RUSSIE
Je t'avais dit de la laisser tranquille.
Tu aurais dû m'écouter.
Sous-titrage Visiontext : Déborah Cixous
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