Tip:
Highlight text to annotate it
X
Approchez-vous.
Plus près.
Parce que plus vous croirez voir clair,
plus ce sera facile de vous tromper.
Je vais maintenant vous montrer
les cartes de ce jeu.
Et je veux que vous en repériez une.
Pas celle-ci, ce serait beaucoup trop facile.
Soyez très attentive.
C'était trop rapide, je recommence.
Vous êtes prête ?
OK.
- Vous en avez vu une ?
- Oui.
- Vous l'avez bien en tête ?
- Oui.
Voyez-vous votre carte ici ?
Non.
C'est normal, vous regardez de trop près.
Qu'est-ce que je vous répète
depuis tout à l'heure ?
Plus vous regardez de près...
Et moins vous en voyez.
Maintenant,
regardez-moi dans les yeux.
Et... Dormez. Bien, OK.
Et...
Si vous arrivez à vous emparer de ce billet,
il est à vous.
Allez-y. Prenez-le. Approchez.
Si vous arrivez à dire votre nom,
je vous donne ce billet.
Donnez-moi un instant,
gigotez un peu
pendant que je vais...
jeter un p'*** coup d'il sous le capot
- du cerveau de votre mari.
- Oh, non, non.
Attendez une minute.
Je vois...
- Surtout ne me dites rien.
- Bien sûr.
Plage. Cocktails.
Floride, c'est ça ?
Écoutez,
c'était un voyage d'affaires.
Ouais, enfin c'était...
une affaire, d'une certaine façon,
et peut-être...
le genre d'affaire le plus ancien qui soit.
Écoute, ma chérie,
on va peut-être y aller...
Elle peut pas bouger, Mack.
Vous pensez au prénom d'une femme.
A, B, C, D, E, F, G, H, I, J...
J... Jean. Jane. Janet.
Qui est Janet ?
Vous connaissez Janet ?
C'est pas votre meilleure amie j'espère ?
- C'est votre sur ?
- Non, j'vous en prie.
Votre sur ?
Oh, c'est du sérieux !
Alors c'était pas un voyage pour affaires,
- c'était un voyage pour Janet !
- Non.
La sur de votre femme !
OK, attendez, elle va se fâcher.
Éloignons-nous un petit instant.
Vous voulez que le cauchemar s'arrête ?
- Oui.
- Sortez votre portefeuille.
Allez, sortez-le.
Vous détroussez tout le monde comme ça ?
Non, non, juste quelques chanceux.
Voyons voir...
Euh, deux cents dollars, ça vous va ?
Non, c'est pas rien quand même.
Disons deux cent cinquante.
Vous êtes un bandit.
Ouais. Bien sûr.
OK, et... dormez !
Quand je claquerai des doigts vous
oublierez tout ce qui vient de se passer.
Et vous, Warren Beatty...
chaque fois que vous verrez Janet
ou même que vous penserez à elle,
ce sera moi que vous verrez, tout nu.
Et c'est pas beau à voir, j'vous préviens.
Ouais.
Et... réveillez-vous, maintenant.
Eh bien, j'ai fait tout ce que j'ai pu mais...
certaines personnes
ne sont pas réceptives à l'hypnose.
- J'ai pas fait ce qu'il fallait ?
- Si, bien sûr.
- Si, sois tranquille.
- Je t'invite à dîner.
Prenez soin d'elle.
Je dois passer au guichet automatique.
Mesdames et messieurs,
je suis le prochain grand magicien célèbre
et je m'engage à remettre cent dollars
à celui qui me dira
comment j'ai réussi ce tour.
J'ai une cuillère tout ce qu'il y a de plus
ordinaire de chez Mel's ici à Brooklyn.
Regardez.
Je vous demande maintenant de rester très,
très attentifs à ce que je vais faire.
Je vais faire plier cette cuillère
par la pensée.
Merci. Merci.
Faites-la passer.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Qu'est-ce que vous faites ?
Regardez ça !
Il y a une cuillère et un manche !
J'ai des tas d'autres...
Alors tu vas me donner
mes cent dollars ?
- Tu as dit que tu le ferais.
- Joli portefeuille.
- Vous avez l'il, monsieur.
- Merci.
Mon portefeuille.
Mon portefeuille. Ma... ma montre !
Arrêtez cet homme ! Arrêtez cet homme
à la veste de cuir ! Il a pris mon portefeuille !
Alors, Los Angeles,
vous êtes prêts pour le numéro final ?
Oui !
Quand le temps sera écoulé
sur ce chronomètre,
une cuve remplie de piranhas
se déversera de là-haut.
Attachez-moi ça les gars.
Les menottes sont indispensables.
Un, deux, trois.
Ouais !
À l'aide ! Arrêtez !
C'est sérieux !
Elle arrive pas à se défaire !
Allez chercher de l'aide !
Allez chercher quelqu'un !
Attendez, poussez-vous !
Poussez-vous !
Allons, c'est de la frime ! Celui qui a eu
cette idée est un malade et un sadique !
Ouais !
Je suis ta plus grande fan.
Oh ! Merci. Ça se voit à la façon
dont tu m'attaques en ce moment.
Ferme la porte.
C'est un immeuble louche.
- Approche, le magicien.
- D'accord.
- Attends.
- Quoi ? Quoi ?
Comment tu as fait apparaître ce...
Ce sept de carreau
sur la façade de la tour ?
- Oui.
- Ça, c'est un secret.
Indice. J'ai dû
soudoyer l'électricien de la tour.
- Combien ça t'a coûté ?
- Euh, cinquante dollars.
- Mais c'est dur.
- Merci.
C'est toujours le sept ?
Je peux faire ce tour
de cinquante-deux façons différentes.
Montre-moi quels autres tours t'as
dans ton sac.
Oui, ça peut se faire.
Oh, t'es vraiment magique !
J'adore ton shampoing.
- Excuse-moi, tu... tu peux t'enlever ?
- Quoi ?
Il faut que tu partes.
Non, c'est une blague ?
C'est pas vrai !
C'est vraiment embarrassant !
Tu fais ça souvent ? C'est une espèce
de mauvais tour que tu joues aux filles ?
"Quarante-cinq, rue East Evan".
Te... t'inquiète pas, je te téléphone.
T'as même pas mon numéro.
J'suis magicien.
Je le trouverai. Bonne nuit.
T'es qu'un pauvre minable.
LA MORT
L'ERMITE
29 MARS - 16 h 44
45 RUE EAST EVAN - NY, NY
Hé !
Henley.
Danny ? Salut.
T'as eu une carte ?
J'suis content pour toi. Félicitations.
OK, voilà ce que je vais faire.
Je vais entrer,
je vais inspecter les lieux.
Tu m'attends ici. Je vais revenir te chercher.
Tu n'entres pas, d'accord ?
Hé, Danny !
Je ne suis plus ton assistante.
Belle coupe de cheveux.
Alors,
tu fais quoi maintenant au juste ?
Je crois que tu sais très bien
ce que je fais Danny.
J'ai vu tous tes messages anonymes
sur mon site Internet figure-toi.
Tu as un site Internet, c'est super.
Génial, ça va te faire connaître.
Oh, je vois.
Apparemment aucun de nous
n'a le plaisir d'être le seul élu.
Je veux bien être le premier
à réprimer mon amour-propre.
Ouais. Excuse-moi.
- C'est verrouillé.
- Ah oui ? J'vais voir.
Tu es... Non, attends, ne me dis
rien... euh...
Helen ? Non, non.
Henley.
C'est écrit sur ton verre.
Tu m'obliges à être honnête.
C'était pas du mentalisme de toute façon.
C'était juste une observation.
Deuxième observation :
tu es vraiment ravissante.
OK, très bien. Merci.
C'est très... très charmant,
c'est super élégant. Bravo.
Euh, J. Daniel Atlas. Enchanté.
Très sympa. Je sais qui tu es,
mais j'aimerais
que tu évites
de faire tes trucs de mentaliste sur nous.
Surtout qu'on ne sait pas qui
nous a attirés ici ni si tout ça est vrai.
Attends, je sens...
je sens...
que tu es du genre à vouloir tout contrôler.
Excuse-moi, est-ce qu'on se connaît ?
Pas besoin d'être mentaliste pour savoir ça.
Tu veux tout contrôler.
Je considère ça comme un compliment.
Lui seul peut en faire un compliment.
Génial, un autre compliment.
Alors, c'est pour ça
que vous n'êtes plus en couple ?
En couple ? Oh non.
On n'a jamais été en couple.
Il euh... me découpait à la scie.
- C'était une très bonne assistante.
- Ouais. Mais j'étais trop grosse pour Danny.
Non. J'ai dit ça une seule fois...
à cause de... à cause de la trappe.
Personne ne passait là, personne.
- Rebecca passait.
- Ah...
Rebecca l'a fait pendant des années.
Sais-tu à quel point c'est difficile de porter
ces minuscules costumes ?
Euh, non. J'suis l'attraction principale.
Alors il ne vous a jamais fait sentir
que vous étiez importante.
Et pourtant, croyez-moi,
vous méritez de vous sentir importante.
C'est une belle histoire, j'aime beaucoup.
Vous gênez pas pour sympathiser.
Incroyable...
J. Daniel Atlas ?
J'ai vu absolument
tout ce que vous avez fait.
J'veux dire, vous êtes...
Euh, vous êtes mon idole. Vraiment.
Un vrai de vrai fan !
Très heureux de te rencontrer.
J'oubliais, je m'appelle Jack.
Question. Tu as reçu une carte ?
Ouais. Ouais. Ah ! La Mort.
J'ai eu la Papesse.
Et moi l'Amoureux.
Plutôt nul... dans le genre.
L'Ermite.
Alors, on fait quoi, euh... euh,
est-ce qu'on attend quelqu'un ?
- Pourquoi on reste là ?
- La porte est verrouillée.
Oh non, rien...
rien n'est jamais verrouillé.
Qu'est-ce que c'est
que cet endroit ?
- Beurk !
- Oh !
Ah, ça me rappelle chez moi.
Regardez le plancher.
On gèle, ici.
Qu'est-ce que c'est ?
Je n'en sais rien.
Qu'est-ce qui est écrit ?
"Maintenant vous ne me voyez plus."
"Une rose sous un autre nom..."
Qu'est-ce qui se passe ?
Regardez ça.
C'est du gaz !
Relaxe.
C'est de la glace sèche.
C'est pour ça que c'est froid.
Ça veut dire quoi tout ça vous pensez ?
Attendez, attendez...
Je ne capte rien.
OK, merci. Merci pour l'attente.
J'essaie de créer une atmosphère
propice à la réflexion.
Danny, sois honnête. C'est toi qui as fait ça ?
Non. Attends, c'est toi ?
Non mais... J'aimerais bien.
Pourquoi on m'demande pas si c'est moi ?
Oh, génial.
Où sont les lumières ?
On va essayer ça.
Des plans.
C'est ça. C'est incroyable.
Qui a fait ça vous croyez ?
Je sais pas mais j'aimerais bien
le rencontrer.
Je crois que c'est... un spectacle.
INSAISISSABLE
UN AN PLUS ***
Merritt McKinney.
Daniel Atlas.
Henley Reeves.
Jack Wilder.
Arthur Tressler et le MGM Grand sont fiers
de vous présenter...
les Quatre Cavaliers.
Merci.
Ce soir nous souhaitons tenter
quelque chose
qui devrait nous placer...
disons, dans une catégorie à part.
Pour notre dernier numéro,
nous allons accomplir quelque chose
qu'on n'a jamais vu sur une scène
de Las Vegas.
Ni sur aucune scène du monde, d'ailleurs.
Mesdames et messieurs,
ce soir,
nous allons cambrioler une banque.
Si on se fie à vos applaudissements,
vous trouvez que l'idée est bonne.
Je me sens très enthousiaste.
Commençons mes amis !
Un, deux, trois !
Pardon monsieur, il est absolument interdit
de filmer durant le spectacle.
Oh, oui, oui, bien sûr.
Je vais le ranger tout de suite.
En fait, je vais devoir le prendre.
Je viendrai vous le rendre
après le spectacle.
D'accord.
OK, OK.
S'il vous plaît, un peu de calme je vous prie.
Qui dans cette salle aimerait
que nous cambriolions sa banque ?
OK, il y a beaucoup de gens
qui veulent se venger.
Alors on va choisir quelqu'un au hasard.
Mes collègues vont s'assurer
que c'est bien au hasard. Pas vrai ?
- OK, Elvis. Aidez-moi un peu.
- Merci beaucoup.
Dans le pot de Jack il y a
des balles de ping-pong
portant des numéros de section.
Jack, tu peux me donner
un numéro de section ?
Merci. Alors nous avons la section B.
Où est la section B ?
OK, là-bas. Ce sera l'un de vous.
Tenez-vous prêts.
Mais pourquoi tout le monde est content ?
C'est... c'est eux les chanceux.
Merritt, une rangée s'il te plaît.
Merci, Merritt.
Alors ce sera...
la rangée numéro cinq.
Où est-elle ?
Et euh... Henley, tu peux me donner
un numéro de siège au hasard ?
Ah ! Le numéro chanceux, treize.
B, cinq, treize. Où êtes-vous ?
Monsieur, levez-vous s'il vous plaît.
Ah ! Vous voilà. Bonsoir.
Pouvez-vous d'abord me confirmer
que votre siège est bien le B, cinq, treize ?
Oui.
OK, super.
Alors... maintenant, dites-nous
votre nom et le nom de votre banque.
Eh bien, je m'appelle euh, Etienne Forcier.
Ma banque, c'est...
euh, le Crédit Républicain de Paris.
Français. OK. Euh,
on aurait préféré quelque
chose de plus local,
une petite coopérative pas
trop sécurisée, mais...
ça ira. Une promesse est une promesse.
Vous pouvez monter sur la scène ?
Nous allons... cambrioler votre banque.
Et pendant qu'il se déplace...
Il y a quelqu'un ici ce soir
sans qui nous ne serions
que... quatre magiciens
dans des petites salles rêvant de...
eh bien, justement, d'arriver ici.
Vous connaissez sans doute
cet homme, au moins
par les nombreuses sociétés
qui portent son nom.
Il est notre ami, et notre bienfaiteur.
Monsieur Arthur Tressler.
Debout Art, s'il vous plaît. Levez-vous.
Le seul ici à avoir
le numéro de téléphone de la reine.
Bien. Écoutez,
restez debout Art s'il vous plaît.
Euh... je veux vous dire que quand
on est allés voir monsieur Tressler,
nous lui avons promis que, à nous quatre,
on pourrait devenir
le plus grand nom de la magie.
Alors on tenait à vous remercier.
Et d'ailleurs Art,
si vous avez remarqué l'affiche dehors,
il y a votre nom en grandes lettres
qui domine.
Si vous êtes vraiment aussi doués
que vous croyez l'être, ma chère,
ce ne sera plus nécessaire très longtemps.
On n'a pas encore fait
le numéro final.
Regardez-le
et vous en jugerez par vous-même.
Mesdames et messieurs, Arthur Tressler !
Merci. Et voici encore une fois
le cardinal de la clairvoyance,
Merritt McKinney.
Etienne, euh, ce que Jack est en
train d'apporter
est ce qu'on appelle dans le monde
de la magie un casque de téléportation.
Vous devrez le porter, car c'est lui qui vous
permettra de littéralement... traverser
l'espace et le temps
jusque dans votre banque dans
le... huitième...
- Neuvième arrondissement.
- Oui.
Et... quand vous serez là-bas,
nous communiquerons avec vous
grâce à ce casque.
Maintenant, si vous...
Oh, ça alors, ça vous va très bien !
Ce casque a le mérite
d'être en plus très élégant.
Il est temps que
les Français prennent exemple
sur l'Amérique en matière d'élégance.
N'est-ce pas un magnifique couvre-chef ?
- Merci.
- C'est vrai.
Merci. Oui, je vous remercie.
Mais oui, mais oui.
Mais avant votre départ, attendez.
Vous voulez bien piger une carte,
n'importe laquelle.
Pas celle-là.
Non. Oh, c'est une euh... une vieille blague
américaine. Vous pouvez la prendre.
D'accord. Celle-là ?
Montrez-la à vos amis de la section B,
mais... mais pas à nous.
D'accord. Très bien. Maintenant je vais
vous demander... de signer la carte.
- Oui.
- Ne regardez pas les petits caractères.
- Elle est bonne.
- Merci.
Mettez-la dans votre poche.
Et maintenant, plus qu'un petit détail.
Alors... Etienne, nous allons monter
sur ce bidule bizarroïde...
et moi je redescends. Bonne chance.
Il est 23 h 50 ici à Las Vegas,
ce qui veut dire
qu'il est 8 h 50 du matin à Paris.
Votre banque va ouvrir dans dix minutes.
Un...
Deux...
Trois.
Nom de Dieu !
- Etienne ?
- Etienne ?
C'était pas censé se passer
comme ça il me semble.
Etienne ? Etienne ?
Il me plaît bien ce petit Français.
Où il est passé ?
PARIS
AU MÊME MOMENT
Attendez, regardez, il est là.
Non, non, non, s'il vous plaît,
s'il vous plaît.
Ici Daniel Atlas. Vous m'entendez ?
- Etienne ? Tout va bien ?
- Oui.
Parfait. Qu'est...
qu'est-ce que vous voyez là-dedans ?
Beaucoup de fric.
C'est du vrai ?
Oui. Il y en a pour environ trois
millions d'euros.
La vache !
OK, alors voici ce que vous devez faire.
Je veux que vous preniez la carte que vous
avez signée qui est dans votre poche,
et le talon de votre billet
pour le spectacle de ce soir.
Vous allez les placer au milieu
des billets de banque.
Maintenant, laissez-les tomber.
Maintenant, sur le côté de votre
casque, vous devriez sentir un bouton.
Mais attendez, n'appuyez pas tout de suite.
Ce bouton active une conduite
d'air qui relie Paris à Las Vegas.
Très bien. Vous pouvez appuyer maintenant.
Accrochez-vous bien.
Ça va faire l'effet d'une petite tornade.
Attendez une seconde.
Oh, merde !
Merci beaucoup, Etienne.
Merci à tout le monde !
- Nous sommes les Quatre Cavaliers.
- Les Quatre Cavaliers, bonne soirée !
Bonne soirée !
Donne-moi une minute.
Dylan Rhodes.
Quoi ? Je crois que j'ai mal entendu.
Tu as dit des magiciens ?
Ouais, Dylan, des magiciens.
Où es-tu ?
J'suis à l'Aria. Je vais les arrêter.
FBI ! Les mains en l'air.
Allez. En l'air. OK.
Uno minuto.
Allez, en l'air. Posez le livre.
Vous m'avez bien eu.
- Pas un geste !
- Bon sang !
Est-ce que l'un de vous nous
aiderait à transporter nos bagages ?
Patron, patron,
c'est une blague, pas vrai ?
Willy Mears vient de balancer
Paulie Anastasio.
Je suis à un mois, deux maximum,
de dénouer toute l'affaire,
vous comprenez ? Demandez à Turkelson.
Il est à Atlantic City.
Pour... pourquoi pas Cowan ? Regardez-le,
il fout rien, il se tourne les pouces.
Vraiment très drôle, Rhodes.
Je t'adore.
Pauv' con.
J'ai pas de temps à perdre avec des
clowns, moi.
Ces clowns viennent de voler trois millions
d'euros dans une banque parisienne.
- Ça fait un sacré butin !
- Ouais.
Trois millions deux cent mille en fait.
C'est qui, elle ?
Alma Dray, je suis d'Interpol.
- Je vais mener l'enquête avec vous.
- Non, j'y crois pas.
Non seulement on me met aux trousses
de David Copperfield
et de ses petits copains,
mais en plus on me fout Interpol sur le dos !
Sans vouloir vous vexer.
Je suis ravie moi aussi de
travailler avec vous, monsieur Rhodes.
Je suis désolé. Je n'aurai pas besoin d'aide
dans cette affaire, d'accord ?
- Où est le Français ?
- Je lui ai déjà parlé.
Ah, c'est vrai ? Vous... vous avez parlé
à mon témoin avant moi ?
Votre témoin ? J'croyais
que vous ne vouliez pas de l'affaire.
D'toute façon il est inutile.
Oh, vraiment ? Et pour... pourquoi ça ?
Parce qu'il croit
que c'était vraiment de la magie.
Oh, il croit que c'était vraiment de la magie.
Alors il est probablement inutile.
Ça n'embête pas Interpol
si on interroge aussi le témoin ?
C'est gentil.
Je n'ai jamais rien volé de ma vie,
c'est clair ?
Rien ! J'ai essayé de leur rendre l'argent
mais ils l'ont refusé.
OK, très bien, OK.
Comme c'est nouveau pour moi,
vous pouvez m'expliquer
comment vous êtes allé
de Las Vegas à Paris
en trois secondes ?
C'était grâce au casque de téléportation.
OK, qu'est-ce qui se passe,
j'comprends pas.
Il a été hypnotisé durant le spectacle.
Je vous l'avais dit, il est inutile.
OK, je m'occuperai de vous quand
j'en aurai fini avec cette plaisanterie.
Pendant le spectacle ils ont
hypnotisé le public
pour qu'il se croie
à l'orchestre philharmonique.
Sans doute que...
"plaisanterie" était le mot déclencheur.
OK. Hé, hé arrêtez monsieur,
descendez de là.
Vous n'êtes pas dans un orchestre.
- Comment dit-on "stop" en français ?
- Stop.
Il faut qu'il arrête cette comédie.
On ne peut rien faire. On n'a plus qu'à
attendre qu'il ait terminé son mouvement.
Bon écoutez, j'ai besoin d'une pause.
Trop de Français dans la pièce.
Monsieur Rhodes !
J'ai reçu l'ordre de mes patrons
de fournir un rapport.
Et tant qu'on n'en aura pas un,
je serai là, que ça vous plaise ou non.
Alors on peut travailler ensemble,
ou vous pouvez continuer de suivre derrière
et de poser toutes les questions
que j'ai déjà posées. À vous de choisir.
Je n'ai pas fini de parler.
Je viens de passer douze heures en avion,
et cela après une très longue journée.
Et je tolère mal le décalage horaire.
Alors si vous voulez faire
le concours du plus grognon,
je vous promets que vous allez perdre.
Très bien. Lequel de ces idiots
vous voulez interroger le premier ?
Lui, peut-être ?
Dylan, vous savez,
le mentalisme, on n'a jamais
prouvé que ça fonctionnait.
D'accord.
Il faut savoir que ce n'est pas une science.
C'est, enfin, plutôt un divertissement.
D'accord.
Mais euh... ne croyez pas
tout ce qu'il dira. C'est tout.
Veuillez je vous prie transmettre
mes plus plates excuses
à votre collègue que j'ai vu tout à l'heure.
Je suis vraiment désolé au sujet
de cette histoire de mardi travesti.
Je suis allé trop loin.
Mardi travesti ?
C'est un petit arrangement
qu'il a avec sa femme,
ou qu'il n'a peut-être pas, si vous croyez
tout ce que dit l'agent Fuller.
Mais n'y a-t-il pas une fière tradition du port
de la robe par les hommes dans le FBI ?
Monsieur Fuller, il n'y a pas de honte à ça.
Il n'y a pas de honte.
Je m'amuse un peu, c'est tout.
Dites-moi, si vous n'avez rien à
voir avec ce vol,
alors comment la carte à jouer
s'est-elle retrouvée dans le coffre-fort ?
Oui, ça c'est euh...
Comment les enfants appellent ça déjà ?
Ah oui, de la magie.
Contente-toi de répondre à la question,
tu veux p'*** malin ?
OK, d'accord. D'accord.
Désolé. Je suis désolé.
Vous pouvez le garder.
N'partagez pas avec lui.
Je vois ici que vous êtes un...
un mentaliste.
Alors c'est quoi au juste le mentalisme ?
De l'illusionnisme surtout,
un peu de science,
de la lecture à froid. Il me semble
que c'est une description assez juste.
Ajoutez à cela un peu d'intuition
et aussi quelquefois...
les voix dans ma tête.
OK, vous... vous avez déjà été
assez célèbre, je crois.
Oh ! Vous pouvez même
hypnotiser les gens au téléphone.
De grosses tournées aux États-Unis
pendant quelques années.
- Deux émissions spéciales sur vous...
- Mes heures de gloire.
Votre... frère et imprésario a disparu
avec votre fortune durement gagnée.
J'vois que vous avez fait vos devoirs.
Enquête du fisc, dette d'impôt.
Vous avez traversé un long tunnel
à l'époque où vous étiez une star,
n'est-ce pas, monsieur... McKinney ?
Oui, en effet, vous avez raison.
J'aime bien ce petit voyage sympathique
dans mon passé, c'est très chouette.
Euh, d'après ce que j'ai compris,
quand le type de Paris euh,
a mis le casque magique...
Écoutez-moi bien.
Si vous n'avez pas volé cette banque,
vous étiez au moins courant.
Ce qui fait de vous un complice.
Alors si vous voulez sortir d'ici
aujourd'hui je vous conseille de...
OK, à vous de m'écouter. À moins
qu'il y ait un procureur dans le Nevada
prêt à expliquer ça à un jury...
nous, on a un spectacle à donner.
Et vous, monsieur Rhodes,
vous avez une enquête à recommencer.
C'est votre premier rendez-vous ?
Quoi ?
Non, j'veux dire, de toute évidence,
vous ne vous connaissez pas très bien,
voire même pas du tout.
Mais il y a vraiment une tension palpable
dans cette pièce.
Et avant de vous engager dans cette relation
je vous conseille de réfléchir
parce qu'elle a d'énormes secrets.
Elle cache des choses.
Et pour commencer le fait
que c'est votre toute première mission
sur le terrain. N'est-ce pas exact ?
Vous auriez dû le lui dire.
C'est pas la meilleure façon de le découvrir.
Vous nous suppliez littéralement
de vous arrêter, vous le savez ?
S'il y avait une chance que vous le fassiez,
peut-être, mais c'est pas le cas.
Parce que si vous le faisiez, ça voudrait dire
que vous et le FBI et vos amis d'Interpol
croyez vraiment, en tant qu'institutions,
à la magie.
La presse en ferait ses choux gras.
Et nous serions encore
plus célèbres que nous le sommes,
et vous, vous auriez l'air encore plus idiots
que vous ne l'êtes.
Enfin, pas vous, mais... lui. Vous voyez ?
Vous n'avez, comme on aime le dire
dans le métier,
aucune carte dans la manche.
Et vous le savez.
Ne le séduisez pas pour le jeter ensuite
comme une vieille chaussette.
Parce que l'abandon est
un gros enjeu chez lui.
Votre maman ?
Votre papa.
Ah ! Vous avez beaucoup souffert
à cause de votre papa.
- Ça suffit comme ça.
- J'vais vous dire un truc.
La plupart des thérapeutes vous feraient
allonger deux ou trois cents dollars pour ça.
Moi... dix dollars et c'est bon.
D'accord, plus ***,
si vous vous sentez plus charitable,
j'accepterai ces dix dollars.
Vous savez qui a été dans cette
chaise avant vous ?
Des patrons de la pègre,
des meurtriers et des voleurs.
Et vous savez qui les a amenés ici ?
Le gars qui est assis en face de vous.
Alors je vous mets en garde.
Je peux maintenir ma détermination
bien plus longtemps que vous ne
pouvez maintenir cette arrogance.
Et dès l'instant où j'apercevrai la moindre
faille dans cette façade de fausse confiance
je plongerai dedans
et je vous écraserai comme un...
Comme un ver.
Désolé. C'est désagréable. J'vais vous dire
un truc. Je veux que vous me suiviez bien.
Parce que peu importe
ce que vous croyez savoir
nous serons toujours un pas,
trois pas, sept pas en avance
et quand vous croirez nous rattraper,
on sera juste derrière vous.
Et pas un instant vous ne serez ailleurs
que là où je vous aurai placé,
alors approchez-vous et écrasez-moi
parce que plus vous vous croirez
près du but,
plus loin vous serez de la vérité.
J'vais te casser la gueule.
Y a un problème avec ce soda ?
Merde !
Première règle de la magie.
Toujours être le plus malin dans la pièce.
Patron, qu'est-ce qu'on fait ?
On les relâche ?
Ils ont pratiquement admis
qu'ils allaient recommencer.
Il y a une demi-heure
ils ne vous intéressaient pas.
- Pourquoi ce revirement ?
- Je les ai rencontrés.
Les gars, hé.
J'ai vérifié les gens du public.
La plupart servaient juste
à remplir la salle,
des invités de Tressler.
Mais devinez qui était là,
dans le fond de la salle,
et qui a tout filmé ?
- J'en sais rien.
- Thaddeus Bradley.
Thaddeus Bradley, le gars de la télé
qui fait des DVD et des spectacles.
Connais pas.
OK. Eh bien...
Il casse le mythe des magiciens.
Il démystifie leurs trucs,
il explique comment ils sont faits.
Appelez-le tout de suite.
C'est fait. Vous mangez avec lui
dans quarante-cinq minutes.
Génial. Alors,
vous étiez magicien vous-même.
Qu'est-ce qui vous a poussé
à passer de l'autre côté ?
Savez-vous combien de personnes
sont allées voir un spectacle de magie
dans une salle durant...
les cinq dernières années ?
Environ un million six cent mille.
Savez-vous combien
de téléchargements vidéo
j'ai vendus durant la même période ?
Cinq millions.
Il y a un coût à tout ça, non ?
Des carrières.
Et même des vies.
Je suppose que vous faites
référence à Lionel Shrike.
Pardon, qui est-ce ?
Lionel Shrike.
Un magicien très ordinaire.
Un idiot en fait,
qui a tenté de se faire un nom
dans les années soixante-dix.
Dans mon premier spectacle,
j'ai révélé tous ses trucs.
J'ai montré au monde
quel faux-jeton il était en réalité.
Un an plus *** il a tenté
un retour sur scène.
Il s'est enfermé dans un coffre-fort
et il s'est fait couler...
au fond de l'East River.
Mais il n'a jamais refait surface.
Il est mort là-dedans ?
On n'a jamais retrouvé le coffre-fort.
Ça a dû faire monter votre cote.
Il a tenté une chose pour laquelle
il manquait de préparation.
Et vous vous apprêtez
à faire la même chose.
Mais je vous assure,
Las Vegas, ce n'est que le début.
La Nouvelle-Orléans,
ce sera pour vous prendre dans leurs filets,
pour que vous pensiez connaître
leurs numéros.
Et pendant ce temps, ils vous prépareront
leur vrai coup de maîtres.
Spectacle numéro trois.
Comment pouvez-vous être si sûr
du lieu de leur prochain spectacle ?
Qu'est-ce qu'y a ?
Un carton qu'ils ont fait passer
après le spectacle.
LES QUATRE CAVALIERS
Ils vont se jouer de vous mon ami.
ACTE II - THÉÂTRE SAVOY
La Nouvelle-Orléans - 20 h 28 février
Et votre tentative pathétique de flagornerie
pour gagner ma confiance
ne fait que prouver à quel point vous êtes
ignorant et démuni dans cette enquête.
OK. Voici comment je vois
les choses.
Vous faites très bien ce que vous faites.
On essaie de s'en prendre aux mêmes
gens que vous,
alors pourquoi ne pas nous aider ?
Et pourquoi ferais-je une telle chose ?
Plus vous vous embourberez dans l'affaire,
et plus moi, je gagnerai du fric.
Et si je vous arrêtais immédiatement
pour obstruction d'enquête
et que je vous forçais à parler ?
À moins que...
ce que vous soyez en train de dire en réalité
c'est que vous ignorez
comment ils ont réussi ce coup.
Art du spectacle et de la mise en scène.
Quand un magicien lève une main et dit :
"C'est ici que se passe le truc magique",
le vrai truc se passe complètement ailleurs.
Le détournement d'attention.
Une technique de base de la magie.
Je ne m'intéresse pas
aux techniques de la magie.
J'veux savoir...
comment ils ont volé cette banque.
Vous êtes un idiot si vous pensez
qu'ils ont volé une banque.
Mais ne vous fiez pas à ma parole.
Un voyage à Paris, ça vous dit ?
Hermia ? Le casque de téléportation
s'il te plaît mon ange.
C'est une blague, pas vrai ?
Vous voulez savoir comment ils ont fait ?
Je vais le mettre sur votre tête.
Montez là-dessus.
Et voilà.
Maintenant on fait descendre le voile,
c'est très joli.
Prenez un instant pour vous mettre à l'aise.
Et quand vous serez prêt à partir pour Paris
dites simplement le mot magique.
Suce-moi ?
- Ça fera l'affaire.
- Bon voyage.
Bonjour.
Personnellement je préfère prendre
l'escalier pour Paris.
Bienvenue dans la Ville-Lumière
monsieur Rhodes.
Pourquoi le casque ?
Pour s'amuser.
Quoi ?
Non, rien.
- Ils avaient un décor de coffre-fort.
- Oui.
Et c'est la réplique exacte
de celui de la banque de ce Français.
- Alors il est dans le coup.
- Non, il a été dupé lui aussi.
Ils l'ont choisi.
Ils savaient quel siège il occupait.
Non, non, non, c'est le public
qui l'a tiré au hasard.
Sauf, bien sûr,
si le public ne l'a pas tiré au hasard.
Ils lui ont fait croire
qu'il le tirait au hasard.
Alors on va choisir quelqu'un au hasard.
En fait ils avaient
dans la paume la balle
portant le numéro du siège qu'ils voulaient.
Alors ce sera...
la rangée numéro cinq.
Henley, tu peux me donner
un numéro de siège ?
Le numéro chanceux, treize.
Euh, pouvez-vous d'abord me confirmer
que votre siège est bien le B, cinq, treize ?
Il a été choisi.
Ils ont programmé son esprit
pour le pousser
- à visiter Las Vegas.
- Viva Las Vegas.
Puis ils ont renforcé
le message jusqu'à ce qu'il le fasse.
Ils l'ont poursuivi.
Ils l'ont étudié.
- Rien n'a été laissé au hasard.
- Oh !
Pardon, monsieur.
Ça y est, j'ai ses mesures.
Il ne savait pas qu'il était leur cible.
Et ils l'ont simplement activé à Las Vegas.
Quand je claquerai des doigts...
Et, encore une fois, Merritt McKinney.
Comment ils connaissaient
sa banque ?
- Vous êtes pas sérieux ?
- Vraiment ?
Vous êtes insupportable de
condescendance, est-ce que vous le savez ?
Oui.
J'vais vous le dire.
Il y a une façon très spéciale
et très mystérieuse
dont les magiciens peuvent deviner
quelle est la banque d'un membre du public.
Vous êtes prêt ?
Oui.
La carte de crédit.
Et c'est comme ça
qu'ils ont eu la signature pour la carte
qu'ils ont laissée dans le coffre-fort à Paris.
Excellent.
Vous vous faites damer le pion,
monsieur Rhodes.
D'accord mais ils ont dû déposer la
carte signée dans le coffre-fort.
Vous avez dit qu'ils
n'avaient pas volé l'argent.
Non, je n'ai pas dit ça, j'ai dit
qu'ils n'avaient pas cambriolé la banque.
Mon hypothèse, c'est qu'ils ont ciblé un
chargement de billets fraîchement imprimés
qui devait être livré à la banque du Français,
à bord d'un camion sécurisé,
lequel, bien sûr, est aussi difficile
à pénétrer qu'un coffre-fort.
À moins...
qu'on ne se trouve déjà à l'intérieur.
Et malgré ce que la banque voudrait
vous faire croire,
les conducteurs de ces camions
ne sont pas exactement
des surhommes sur le plan mental.
Pour nos Cavaliers...
- Oh !
- ... c'était presque trop facile.
Salut, les gars.
Et comment ont-ils fait disparaître
les faux billets du coffre-fort ?
Papier de nitrocellulose.
Les magiciens utilisent ça tout le temps.
Ça ne produit aucune fumée
et ne laisse aucun résidu.
Oh, merde !
Il y a deux jours,
ils étaient de parfaits inconnus,
mais les places pour le spectacle de ce soir
se sont envolées en trente-cinq secondes.
Je crois qu'ils ont découvert
la recette du succès.
Faites cadeau à votre public
de trois millions de dollars.
Ça met tout le monde
de bonne humeur, n'est-ce pas ?
C'est la meilleure finale qui soit.
Ce seront les premiers magiciens
avec qui tout le monde voudra coucher.
N'oubliez pas, si les masques
à oxygène tombent,
- mettez-en un d'abord à votre avocat.
- Oh oui,
c'est ce que je fais toujours.
C'est... l'avocat d'abord,
- et moi ensuite, et ensuite les enfants.
- Et vous, oui, bien sûr.
Oui. Et ensuite les enfants.
On a quelques minutes d'avance.
Restez assis, détendez-vous.
On arrive bientôt à La Nouvelle-Orléans.
Merci d'avoir voyagé avec nous.
Qu'est-ce qu'il en retire
Tressler, à part le fric ?
De l'orgueil.
OK. Prenez une carte.
Regardez-la. Remettez-la dans la
paquet. Et dites-moi...
Euh, non. Ne me dites rien.
- OK.
- OK.
Thaddeus était dans la salle.
Il sait comment ils s'y sont pris.
Qu'est-ce que vous pensez de lui ?
Vous croyez qu'ils
travaillent peut-être ensemble.
Comme s'il y avait un autre
Cavalier quelque part.
J'en sais rien, tout ce que je sais c'est qu'ils
n'étaient qu'une bande de magiciens de rues
sans ressources il y a encore un an.
Comment sont-ils passés de ça à ce qu'ils
font aujourd'hui...
sans avoir reçu une aide extérieure ?
C'est votre carte ?
Non, ma carte est juste là,
sur le bras de ce type.
Une vraie experte.
Permets-moi de formuler explicitement
ce que nous pensons tous les deux.
Et que pensons-nous ?
Eh bien, manifestement, tu éprouves
des sentiments pour Daniel,
lesquels sont non réciproques
et... plutôt désolants.
Tout cela à cause de son manque de
disponibilité émotionnelle.
Par conséquent,
tu es très sérieusement euh...
Comment te dire ça ?
Frustrée.
Ah oui ? Ah bon ?
Alors... une fois établi le fait que tu as des
besoins physiques inassouvis,
et... dans le simple but
de venir en aide à une amie,
je t'invite à penser à moi
à titre de baise de secours.
Merci.
Laisse-moi réfléchir à cette offre de sexe
de bas étage et dénué de sens.
De bas étage et dénué de sens,
peut-être...
mais sans emmerdements.
Ce sont les magiciens en général
que vous n'aimez pas ou...
ce sont ces gens-là en particulier ?
Je me fiche pas mal
des magiciens en général.
Ce que je dé***, ce sont les gens
qui exploitent les autres.
Et comment ils les exploitent ?
Essayez encore.
Eh bien, ils se servent de leurs faiblesses.
Certaines personnes ont besoin de croire
à des choses inexplicables
afin de rendre...
euh, de rendre leur vie plus supportable.
À mon sens, c'est plutôt une force.
Ma vie est plus belle
quand je crois à quelque chose.
C'est votre carte.
Ouais.
Ouais ?
- Ouais.
- Génial.
Ce sourire sur vos lèvres,
il est sincère ?
Peut-être bien.
Dans ce cas dites-moi,
monsieur l'enquêteur,
vous sentez-vous exploité
ou seriez-vous plutôt un petit peu...
un tout petit peu amusé ?
Le type va chez le docteur.
Le docteur lui dit : "Il faut
arrêter de vous masturber".
Il dit : "Pourquoi ?"
Il répond : "Pour que je
puisse finir de vous examiner".
Oh, euh, Danny, je peux te parler
- de mon rôle dans le spectacle une minute ?
- Ouais, ouais, bien sûr.
Hé vous deux.
Euh, on a un spectacle à préparer.
- Oh !
- C'est vrai ?
Non, non, non, ne fais pas ça.
Ne me fais pas ces trucs-là. Non, non.
Quels trucs ? Je ne fais que te regarder.
Non, c'est faux. Je t'observe depuis un an.
Je connais tes petites combines.
Ah bon ? C'est des combines pour toi ?
Oui, c'est... c'est juste des trucs.
L'effet Barnum.
Lire dans le regard, le langage corporel.
J'ai saisi.
Si c'est si facile,
pourquoi t'essaies pas sur Henley ?
Ouais, Danny. Si tu essayais sur moi ?
Non, ce serait trop facile.
Je vais le faire... à Jasmine.
Non.
- Essaie sur moi.
- Oh, ouais. Ouais, sur Art.
D'accord.
C'est encore mieux.
- Art.
- Ouais.
Mais je te préviens, je suis très difficile
à percer à jour quand je le veux.
Regardez-moi. Restez avec moi, d'accord ?
Alors, Art, vous étiez un gamin coriace.
Vous voyez, le genre euh...
petit voyou dur à cuire.
Vous aviez un chien. Un gros chien robuste.
Une brute, un peu dans le genre de...
j'ai envie de dire... Ben le bulldog.
En fait j'étais un petit garçon
assez coincé.
J'avais un chat blanc au poil soyeux
qui s'appelait Snuffles.
Il a tout faux.
Oh. Désolé.
Attendez, je vais essayer.
- Je peux faire beaucoup mieux que ça.
- Laissez-le essayer.
Une minute, donnez-moi encore une chance.
Encore une.
Il est beaucoup plus doué que toi.
Tu sais pas le faire.
La famille. Voyons voir la famille.
Vous aviez un oncle...
du côté de votre mère.
Il avait vraiment un...
un nom vraiment très masculin,
très rustique,
quelque chose d'effronté...
Peut-être euh... dans le genre de Paul...
Thompson? C'était un Paul...
OK, je n'en ai aucune idée.
- Tu n'es pas loin.
- Vraiment ?
Ouais. Le nom de mon oncle,
c'était Cushman Armitage.
C'est vrai ? Snuffles et Cushman Armitage ?
C'était ça votre enfance ?
T'étais loin. J'espère que le spectacle
de ce soir sera meilleur que ça.
Pas d'inquiétudes.
Attendez de voir.
Salut. Allez,
donnez-moi de bonnes nouvelles
pour la chambre d'hôtel,
s'il vous plaît.
Vous voulez rire ou quoi ?
Non, on est Mardi Gras.
Il n'y a aucune chambre
avec vue sur le théâtre.
Oh, attendez-moi un instant.
Où est cette femme, bon sang !
Hé ! Hé ! Vous voilà !
Alors ? La Française en profite pour faire
du tourisme à La Nouvelle-Orléans ?
Non. Mais j'ai fait une petite balade
- qui s'est révélée fructueuse.
- Hein ?
Vous voyez cette femme là-bas ?
C'est Marie Claire.
Et elle a un joli appartement
à nous prêter.
De rien.
Ouais.
On a un appart.
Marie Claire on va s'occuper de tout ça.
Ça va, ça va.
Il y a aussi l'autre, Maximillian...
Je ne suis pas intéressé
à recevoir une leçon
d'histoire de la magie en ce moment.
Si vous voulez rester une marionnette
entre leurs doigts, libre à vous.
Moi, j'essaie de comprendre leur esprit.
Vous croyez qu'ils font de moi
ce qu'ils veulent, c'est ça ?
Je ne vois pas ce que pourra faire
tout cet équipement contre ça.
Ça quoi ? Cette magie ?
Lionel Shrike.
Dans Central Park, il demande à un type
de prendre une carte et de la signer.
Ensuite il s'approche d'un arbre
qui était là depuis vingt ans.
Ils ont scié l'arbre en deux.
Et dans l'arbre, sous un boîtier en verre,
y avait la carte avec la signature.
Comment il a fait ça ?
Je n'en ai aucune idée mais je suis
sûr qu'il y a une explication logique.
Excusez-moi.
Hé, vous avez posté quelqu'un dans le hall ?
Non,
mais j'ai de bonnes nouvelles.
Vous savez à quel point Atlas veut
tout contrôler.
Il fait porter des bracelets GPS à son équipe.
Comment ça des bracelets GPS ?
Tous les membres de son équipe
technique portent un bracelet GPS.
Les bracelets transmettent
un signal à basse fréquence.
- Tant qu'Atlas suivra leurs déplacements...
- Suivant.
... nos hommes pourront suivre Atlas
depuis l'unité mobile.
OK, appelez-moi
s'il y a du mouvement.
Oui, bien reçu.
Vous manquez de perspective
sur tout ça Dylan.
Il y a un endroit à Paris. Le Pont des Arts.
Quelquefois le matin,
je... m'assieds là sur un banc...
et je regarde les gens faire un vu
et l'attacher au pont avec un cadenas,
et ensuite, jeter la clé dans la Seine.
Toute la journée le gens font ça. Il y a
des mères, des amants, il y a des vieillards.
Ils regardent la clé couler dans
les eaux de la Seine et...
leur secret est emprisonné à jamais.
C'est quelque chose de concret...
mais en même temps, c'est... magique.
Alors,
vous pensez vraiment qu'il est possible
qu'il y ait... un cinquième Cavalier ?
Ouais.
LA MAGIE DÉMASQUÉE
AVEC THADDEUS BRADLEY
La légende raconte
qu'il y avait un ordre secret
apparu en Égypte ancienne
et qu'on appelait "l'il."
On dit que ses membres
pratiquaient des tours d'adresse
pour voler des denrées aux Pharaons
et les donner aux esclaves.
Leur mission ?
Se servir de la magie et de l'illusion
pour équilibrer la balance de la justice.
Les Cavaliers font-ils partie de cette longue
lignée d'imbéciles qui croient à ce mythe ?
Réussiront-ils à échapper à la loi
et à la justice
comme ils l'ont fait à Las Vegas ?
Ou bien le sombre mysticisme de ces
terres du Sud baignées de marais
triomphera-t-il d'eux ?
Bravo, monsieur Bradley.
Ou bien vous avez
une ordonnance de cessation
ce qui n'est pas le cas, ou bien vous sortez.
Quand je tiens à ce qu'une chose cesse,
ou sans ordonnance
elle cesse.
Cinq minutes.
D'après vos commanditaires potentiels,
vous pourriez faire des bénéfices
de deux millions et demi tout au plus,
avec votre meilleure vidéo.
Je vous ai apporté... un chèque...
de trois millions et demi.
Pour disparaître ?
Pour vous envoler.
Mon jet est à votre disposition.
Ne nous racontons pas d'histoires,
monsieur Tressler.
Vous êtes là pour les amener au sommet.
Et moi pour précipiter leur chute.
J'imagine que vous refusez mon offre.
Nous avons donc, je le crains, un conflit.
Je serai direct.
Mon compte en banque est beaucoup,
beaucoup plus gros que le vôtre.
Et mes avocats sont bien meilleurs.
Et je vous assure
qu'ils feront pleuvoir sur vous
un tel nombre d'injonctions de la cour
que vous ne serez plus que
le témoin impuissant
de la terrible débâcle de votre fortune...
qui disparaîtra sous vos yeux
de crétin trop vorace.
Ce n'est pas la première fois
qu'on me menace vous savez.
Peut-être, mais... c'est la première fois
que moi, je vous menace.
Oups. Vous n'auriez pas dû faire ça.
Il y a une superstition
qui dit que celui qui se sert
d'une poupée pour exprimer sa colère
finira par attirer aussi la colère
sur sa propre personne.
C'est très amusant.
J'croyais que vous ne
croyiez pas à la magie.
Mesdames et messieurs,
la direction de Savoy vous souhaite
la bienvenue à ce spectacle.
Les Quatre Cavaliers, deuxième partie.
Contrairement à la tradition,
les Cavaliers vous encouragent à filmer,
appeler vos amis,
envoyer, mettre en ligne
et commenter librement le spectacle.
Merci. Le spectacle commencera
dans quelques instants.
Oh, en passant,
je sais comment il a fait ce numéro.
- Qui ?
- Shrike.
Alors, quand il avait quatorze ans,
il a vu un trou
dans un arbre de Central Park.
Il a demandé à quelqu'un,
un homme qui travaillait au carrousel,
de signer une carte pour ce qui semblait
un petit tour de magie classique.
Après la retraite de cet homme, c'est-à-dire
dix-huit ans après cet événement,
Shrike donne un spectacle,
il demande au type de signer une carte
et abracadabra !
La carte est dans l'arbre.
Elle était restée là pendant dix-huit ans !
La carte était dans l'arbre.
L'arbre a poussé autour de la carte pendant
dix-huit ans. C'est pas de la magie.
Ce que j'veux dire c'est que... il n'fallait pas
regarder les choses de trop près.
Il fallait regarder si loin... qu'on pouvait
voir jusqu'à vingt ans dans le passé.
Après la noyade de Shrike,
son corps n'a pas été retrouvé.
Où voulez-vous en venir ?
Arthur Tressler présente...
Jack Wilder,
Henley Reeves,
Merritt McKinney,
et Daniel Atlas.
Les Quatre Cavaliers.
Qu'est-ce que la magie ?
Notre théorie c'est que...
tout repose sur des leurres ciblés.
Alors regardez bien.
Regardez aussi attentivement que possible.
Parce que les numéros que vous allez voir
ne sembleront peut-être pas reliés entre eux.
Mais nous vous assurons qu'il y a un lien.
Est-ce que vous verrez
cent numéros différents ce soir ?
Ou n'est-ce qu'une seule grande illusion ?
Et maintenant, l'un des grands
classiques de l'illusionnisme.
Danny, si tu veux bien ouvrir la boîte
et montrer à tout le monde
qu'elle est parfaitement vide.
Nous avons maintenant besoin
de douze courageux volontaires.
Je vais prendre Chouchou,
cette jolie petite boule de poils
et le placer
dans cette boîte pleine de mystères.
Il y a deux crayons quelque part dans
la salle. J'aimerais les voir. Montrez-les.
- Ici !
- Ouais !
Et maintenant, tu vas dire le mot magique.
Euh, abracadabra.
Oui, et je vais agiter cette baguette magique,
j'sais pas pourquoi. Et regardez,
Chouchou a magiquement disparu
sous vos yeux.
Si vous n'avez jamais expérimenté
l'hypnose de groupe, le moment est venu.
Et dormez. Dormez.
Dormez. Dormez. Dormez.
Vous êtes complètement endormi.
C'est ça. Ouais. Dormez. Dormez.
Et ce soir, nous allons déboulonner
quelques mythes de la magie.
Nous savons tous
que Chouchou est en fait sain et sauf.
Et Chouchou
a miraculeusement apparu.
Tout comme... le miroir qui donne l'illusion
que la boîte est complètement vide.
Quand vous entendrez
les mots "Pas un geste",
vous serez tous des joueurs de football,
d'accord ?
Votre mission sera de plaquer au sol,
de démembrer,
d'écraser,
de flanquer une raclée vraiment mémorable
au quart arrière.
Vous saurez qui est le quart arrière.
Car ce sera lui qui prononcera les mots.
Pas un geste.
Trois, deux, un.
Les mains au centre.
Un, deux, trois...
Tuons le quart arrière !
Regagnez vos sièges !
J'ai le sentiment
qu'on se reverra très bientôt !
Tu as maigri ma parole.
Avant l'entracte,
on vous a demandé d'écrire
le solde de votre compte en banque
et de le mettre
dans une enveloppe scellée.
Je vais maintenant vous demander
de prendre cette enveloppe. Allez, prenez-la.
Et je voudrais que tout le monde crie
son nom très fort. Tout le monde ensemble.
Votre nom. Criez-le.
Oh... C... Cle - Clement ? Frannick ?
- Ouais ! Ici !
- Oh, vous êtes loin !
OK. Et euh, Dina ? Robertson ?
Ici !
OK. Criez vos noms, encore, on continue.
Josepha ? Hickey ?
C'est moi !
Josepha, j'aimerais que vous vous
concentriez sur votre solde
et que vous comptiez tout haut de un à dix.
Un, deux, trois, quatre, cinq...
Arrêtez-vous.
Euh, est-ce que cinq serait
le premier chiffre ?
Oui.
Recommencez, plus vite cette fois.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six.
Stop.
Six. Encore.
Un, deux...
Josepha, votre solde bancaire est-il
de 562 dollars à l'heure actuelle ?
Oui. C'est le chiffre que j'ai.
Euh, désolé mais vous vous trompez.
Écoutez, Dina...
Un,
quatre,
sept,
- sept encore.
- C'est ça.
C'est ce que vous croyez. Mais en fait,
vous aussi, vous vous trompez.
Euh, Clement...
Vous n'avez pas la somme
de 6 500 dollars sur votre compte.
En fait... Levez-vous tous. Tous.
Ouais. Placez votre enveloppe
sur votre front.
Concentrez-vous sur votre chiffre.
Ça c'est... Oh ça alors.
C'est bien ce que je craignais.
Oh, ça c'est bizarre.
Je n'aime pas avoir à vous dire ça,
mais vous vous trompez tous.
Tous et chacun d'entre vous êtes
complètement à côté de la plaque
quant au solde de votre compte.
Vous pouvez vous asseoir maintenant.
Oh, ah oui. Euh, un peu plus et
j'oubliais.
Le spectacle de ce soir n'aurait pas
été possible
sans notre très estimé bienfaiteur
Arthur Tressler.
Oui. On l'applaudit. On l'applaudit.
Art, et... et si vous veniez sur scène,
oui, pour la finale...
- Venez Art !
- Oui, venez Art !
Le voilà. OK, bien.
On est prêts ?
On ne peut plus prêts.
On attend les ordres.
OK, personne ne quitte le
théâtre. Personne.
Le voilà.
Dites-moi Art, avez-vous inscrit
votre solde bancaire ?
Eh bien c'est inutile.
Nous l'avons fait pour vous.
Art, laissez-moi deviner : c'est au-dessus
de cent quarante mille, pas vrai ?
Je veux dire cent quarante millions,
en passant.
Hé ! Euh, excuse-moi, Merritt.
Comment se fait-il qu'il connaisse son solde
alors que tous les autres se sont trompés ?
Eh bien peut-être parce que lui
aussi est dans l'erreur.
Je vais demander à tout le monde
de prendre son papier
ainsi que la lampe de poche qui se trouve
sous votre siège
et de chauffer le papier avec la lampe.
Je crois que votre vrai solde
commence à apparaître.
Très bien. Art, ne vous en faites
pas, nous avons une lampe pour vous aussi.
Oui.
- Regarde.
- Hein ?
Qu'est-ce que tu vois, Daniel ?
Oh, attendez ! Ça c'est bizarre.
Il y a une seconde c'était... 144 579 651.
Mais maintenant...
maintenant il y a 70 000 dollars de moins.
- Dites, Josepha, vous pouvez vous lever ?
- Oui.
Quel est votre nouveau solde s'il vous plaît ?
70 562 dollars.
C'est ce qu'il y a sur mon compte.
Est-il possible que le solde
de Josepha ait augmenté
d'exactement autant que celui
de Art a baissé ?
Oh, hé, regardez !
Ça recommence on dirait.
Ah oui ?
Hé oui !
Le solde de Art a encore baissé
de 280 000 dollars.
Dina Robertson ?
Dites-nous quel est votre solde.
281 477 dollars.
Nous avons une confession à vous faire.
Elle a raison. Nous vous avons fait
un mensonge.
Oui, vous n'avez pas été choisis au hasard.
Chacun d'entre vous avez une chose
en commun.
Vous ici avez été victimes
du malheur terrible
qui a touché l'une des villes
chéries d'Amérique.
Certains ont perdu leurs maisons,
leurs voitures.
- Leurs entreprises.
- Leurs proches.
Mais vous tous ici étiez assurés
par la même compagnie.
Les Assurances Tressler.
Vous avez été abandonnés.
Vous vous êtes fait avoir.
Par des clauses abusives.
Tout ça, ce n'est que pour le
spectacle, n'est-ce pas ?
Eh bien on est sur scène
devant un public
qui a payé ses places,
alors oui,
c'est pour le spectacle.
J'ai 82 000 dollars
sur mon compte en banque !
Je... j'ai le solde ici sur mon téléphone !
Que tout le monde regarde sur son
téléphone tout de suite ! Tout le monde !
Hé, c'est vrai tout ça ?
J'en... j'en sais rien.
Est-ce que c'est vrai ?
J'en sais rien, je n'ai pas la réponse.
Hé ! C'est vous qui avez fait ça ?
Comment on aurait fait ?
On n'a pas votre mot de passe.
On aurait eu besoin de renseignements
sur lesquels on
n'aurait jamais pu mettre la main.
Euh oui, des renseignements personnels,
comme par exemple, je sais pas,
le nom de jeune fille de votre mère
ou... ou le nom de votre premier animal.
Où aurions-nous pu obtenir
ces renseignements, Art ?
Vous ne nous les auriez
sûrement pas donnés.
On a la confirmation,
tout ça est réel. Ils l'ont volé.
Ne les laissez surtout pas s'enfuir.
Hé, on vous a laissé le jet et la Rolls.
C'est à votre tour de payer !
Arrêtez !
Arrêtez ! Que personne ne bouge !
Pas un geste !
Le quart arrière !
Nous sommes les Quatre Cavaliers.
Bonne soirée !
Enlevez-les de sur moi !
Allez ! Lâchez-moi !
Lâchez-moi !
OK, je veux tout le monde dans la rue !
Tout le monde !
Fuller, rendez-vous devant le théâtre
et apportez le récepteur.
Allez, on y va, vite !
Dépêchez-vous ! Allez !
Donnez-moi le récepteur. Allons-y.
FBI ! Écartez-vous !
- Dylan !
- Merde.
Où est-ce qu'il est ?
C'est lui, là. Suivez le point rouge.
Je vais le garder.
Allez-y, poursuivez-le.
Il tourne à gauche sur Burgundy
Hé ! Dégagez !
- Dégagez !
- Oh !
Il prend vers le nord sur Bourbon.
- Désolé. Laissez-moi passer.
- Hé !
Excusez-moi. Dégagez !
Aïe !
Je l'ai perdu sur Bourbon.
Merde. Où es-tu ?
Excusez-moi.
Il va vers le sud sur Exchange Place.
Pas un geste !
Qu'est-ce que vous foutez !
Il entre dans la Maison Napoléon.
Dégagez !
Hors du chemin !
Dégagez !
Je l'ai, je l'ai. Il est dans les toilettes.
Je le tiens.
Non ! Non !
Pas un geste !
Baissez vos armes !
Je me poursuis moi-même nom de Dieu !
Les Cavaliers ont mis dans
l'embarras ce que certains appellent
les "agences sigles", remettant en question
l'efficacité des forces d'intervention du FBI,
ainsi que celle de l'homme
en charge de l'enquête,
l'agent spécial Dylan Rhodes
qui a été publiquement ridiculisé
et enterré sous une mêlée de spectateurs
durant la représentation.
Vous parlez d'un cafouillage !
La nouvelle s'est mise très vite
à faire la une des médias nationaux,
tandis que les Cavaliers semblent
avoir réalisé l'impossible,
pour la deuxième fois en deux jours.
Rappelons qu'il y a deux jours à Las Vegas,
les Cavaliers ont cambriolé
une banque à Paris durant...
Salut.
- Qu'est-ce que vous faites ?
- Je suis en train de boire un verre.
Je suis venue vous chercher.
Vous m'inquiétez, vous savez.
Je vous inquiète ?
Eh bien moi aussi vous m'inquiétez.
- Atlas. Vous le teniez.
- Il n'était pas armé.
Je ne pouvais pas tirer
sur lui et vous le savez.
Oui mais vous... vous l'avez laissé filer.
C'est pas vrai ?
Une jolie Française débarque de nulle part
et se conduit comme ma partenaire
- puis elle laisse le bandit ficher le camp.
- Lâchez mon bras.
Qui êtes-vous au juste, hein ?
Euh, j'croyais que vous étiez un
flic de bureau ?
Pas mal du tout.
C'est quoi, ça ?
C'est quoi l'il d'Horus ?
Oh, ce n'est certainement pas ce soir
que je vous expliquerai.
Vous êtes déjà assez méprisant
quand vous êtes sobre.
Arrangez-vous pour rentrer tout seul.
Monsieur Tressler voudrait que vous
preniez un verre avec lui.
Monsieur.
Merci.
Quel est votre rôle exactement
auprès d'eux ?
Mon rôle ?
Oui, vous semblez tout savoir à leur propos.
Vous savez où ils seront.
Vous savez ce qu'ils préparent.
Si ça peut vous réconforter,
vous n'étiez pas leur cible.
Eh bien, dites-moi monsieur, dans ce cas,
pourquoi ont-ils choisi
de s'en prendre à moi ?
C'est un numéro de magie
monsieur Tressler.
Pratiqué à très grande échelle.
Vous, monsieur,
vous êtes le... l'abracadabra.
La diversion.
Pendant qu'ils préparent le vrai numéro.
Ah oui ? J'ai été une diversion
de cent quarante... millions de dollars ?
Oui.
Et ce même orgueil qui vous a poussé
à leur offrir votre soutien au début,
vous empêche de voir cela à présent.
- Vous savez...
- "Je peux causer votre perte",
oui, je le sais.
Mais vous ne le ferez pas.
Et vous ne pouvez rien contre eux.
Quel que soit
le grand numéro qu'ils préparent,
il a été imaginé il y a très longtemps.
Et je suis persuadé que nous assisterons
à quelque chose de vraiment prodigieux.
Alors installez-vous confortablement, et
profitez de votre siège en première rangée.
Vous avez payé une
belle somme pour y avoir droit.
J'ignore combien vous prévoyez
gagner, mais...
je double la somme...
si vous éventez leur plan maintenant,
et les réduisez à néant.
Je devrais empocher cinq millions.
Vais-je me dégonfler ?
J'crois pas, non.
LES GARDIENS D'HORUS
Bonjour.
J'suis désolé. Bonjour.
Désolée pour votre bras.
Non.
J'suis désolé de m'être
conduit en ivrogne imbécile.
Et... je suis complètement perdu
dans cette affaire.
Je vous en prie, soyez gentille,
expliquez-moi ce que tout ça veut dire.
D'accord. Avec plaisir.
Ça s'appelle l'il.
Cet ordre est connu depuis des milliers
d'années en tant que gardien et protecteur
de la vraie magie.
"Pour leur initiation,
"les candidats doivent suivre une série de
prescriptions avec une obéissance aveugle.
"Car ce n'est qu'en faisant le saut de la foi
que leurs yeux s'ouvriront véritablement
"sur le monde des miracles."
Alors... les Cavaliers, les vols,
les spectacles, tout ça c'est...
uniquement pour...
Pour être admis dans l'il.
Voyons, vous ne trouvez
pas ça un peu extrême ?
J'veux dire... Lors de mon initiation
à la fraternité à Rutgers,
on m'a seulement demandé
de boire quatre bières à l'entonnoir
et de mettre une couche à un écureuil.
Quoi ? C'est vrai ?
J'aime bien les écureuils. Je...
J'ai été dans aucune fraternité.
C'est juste...
Laissez tomber. J'suis un idiot.
Un charmant idiot.
Avez-vous jamais...
senti quelque chose que vous
ne pouviez pas voir
mais qui était là malgré tout ?
Quoi ?
- Merde.
- Quoi ?
Une puce espionne.
Quelqu'un a entendu toutes vos
conversations,
et a lu tous vos messages textes.
C'est pourquoi ils avaient
de l'avance sur nous.
Nom de Dieu de merde.
Repassez-moi l'interrogatoire d'Atlas.
Oui monsieur. Il est sur le disque dur.
Voilà les images.
OK, avancez.
Encore, encore, encore. Stop !
OK. Image par image, allez-y.
Continuez.
Ah ! Stop. Faites un zoom. Plus près.
Là. C'est à ce moment-là
qu'il a pris mon téléphone.
Ce truc transmet un signal ?
Seulement quand vous appelez
ou envoyez un texto.
Et j'ai enlevé la puce.
Remettez-la dedans et allumez le téléphone.
Ils ne savent pas qu'on sait pour la puce.
Désormais, nous avons
une longueur d'avance sur eux.
Il ne faut surtout pas la perdre.
C'est compris ?
Localisez mon vrai téléphone.
C'est déjà fait. Depuis environ vingt
minutes, il est dans la ville de New York.
Très bien.
On va leur faire passer un mauvais
quart d'heure. Coupez-leur l'électricité.
Coupez-leur le téléphone,
coupez-leur l'eau courante.
Mettez-les sous pression,
je veux qu'ils sentent notre présence.
Et trouvez-moi rapidement un avion.
Le pare-feu ne fonctionne pas.
- Est-ce qu'ils sont au courant ?
- Qui, ils ?
Eux, je sais pas,
les gens pour qui on travaille.
Pour qui est-ce qu'on travaille ?
Et sommes-nous prêts à aller en prison
pour eux ?
- Ne sois pas paranoïaque.
- Ces choses-là, ça arrive.
Ça t'est arrivé,
ça veut pas dire que ça nous arrivera.
Ouais, je sais pas si je peux continuer.
J'veux pas aller en prison moi.
Alors ne fais pas de bêtise.
Tu dis toujours
que tu veux être traité comme un adulte.
Alors maintenant
conduis-toi comme un adulte
et suis le plan. Reste ici et brûle tout ça.
Je me demande ce que je fais ici.
Je me demande ce que tu ferais ailleurs.
J'suis là pour le gros lot au bout du chemin.
C'est la seule raison. Ensuite je disparais.
Tu feras ce que tu voudras
quand ce sera fini Merritt,
mais d'ici là, on forme une équipe.
Les copains, euh, ils sont là.
- Mes hommes sont prêts.
- Euh, faisons ça vite...
- Euh, non.
- Quoi ?
Elle a pas autorité ici.
Elle est d'Interpol. Elle est avec moi.
- Elle reste.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il raconte ?
Restez dans la voiture.
Allons-y.
D'accord, on le fait.
FBI !
Les dames d'abord.
Pas un geste !
Dites-moi,
est-ce que mon argent
est bien dépensé ?
Extrêmement bien.
Et vous, dites-moi,
comment prendrez-vous vos Cavaliers ?
En fricassée ou frits ?
Hachés menu.
Je le dirai au chef.
Pas un geste !
Dylan !
Accrochez-vous !
Espèce de petit...
Viens ici !
Rien à signaler au cinquième.
En attente pour le sixième,
- Espèce de petit con !
- Espèce de petit con !
- Tu joues à quoi au juste ?
- Tu joues à quoi au juste ?
Tout va bien au sixième,
montez au septième.
Bien reçu. On monte au septième.
Viens ici !
- Viens ici !
- Attendez, attendez, attendez !
- Vraiment ?
- Ouaip.
Aïe !
Espèce de...
Aïe !
Sale petit...
Merde.
Eh merde !
Donne-moi ça !
À toutes les unités,
couvrez les sorties nord.
Libre sur Evan.
Bloquez toutes les sorties.
Hé ! Reculez... merde.
FBI. Ou presque.
J'ai besoin de votre voiture. Merci.
Quoi ?
Non... Hé !
Suivez-le. Est-ce bien clair ?
Ne me dites plus jamais
de rester dans la voiture.
OK ! Mais démarrez bon sang !
Hé, le voilà !
Dégagez !
À gauche !
On se dirige vers l'est sur euh...
FDR Drive.
- On ne va pas vers l'est.
- Le nord ! Vers le nord !
Nous sommes
en direct au-dessus du FDR...
où, comme vous pouvez le voir, la police
de New York et des agents fédéraux...
roulent à toute vitesse
à la poursuite d'une berline noire.
Fuller, où êtes-vous ?
OK, Dylan, on est juste derrière vous.
Nous allons essayer
de vous montrer une bonne prise de vue.
Allez !
On dirait bien que les véhicules
se dirigent maintenant
vers le pont de la 59e Rue.
Vous verrez des images en direct
dès qu'on sera plus près.
EN DIRECT
Bien. Surtout ne le lâchez pas.
Allez, allez !
Attention, on est derrière le bus !
Allez, changez de voie !
Oh, nom d'un chien !
N'approchez pas !
Sortez de là !
Allez, vite ! Reculez ! Dylan, allez sortez de là !
Allez !
- Venez !
- Il va mourir là-dedans.
Laissez-le !
Vous ne pouvez rien faire ! Partons !
- Attendez ! Le papier !
- Dylan !
Sortez de là, mon vieux, allez !
On y va !
Dylan, on a découvert ce que
c'était ce papier dans la voiture de Jack.
Ils savent ce que c'est alors ?
Et aussi pourquoi le gamin est mort
en voulant le protéger.
Evans arrive,
il va nous mettre au parfum. Allons-y.
Je crois que vous devriez prendre
cet appel !
C'est qui ?
Votre ami Thaddeus Bradley.
Rhodes, j'écoute.
Vous comprenez bien le rôle
de l'assistante du magicien,
n'est-ce pas, monsieur Rhodes ?
Ouais, elle est là pour distraire le public
pendant qu'il prépare le tour.
Vous auriez raison si vous
n'étiez pas complètement à côté.
Pendant que vous avez les yeux sur
le magicien,
c'est en fait cette innocente
demoiselle qui tire les ficelles.
Vous ne trouvez pas ça curieux que...
qu'Interpol vous envoie une débutante
qui n'a jamais quitté son bureau
pour vous servir d'assistante ?
Pourquoi a-t-elle demandé
à travailler sur cette enquête ?
- Elle a été affectée à cette enquête.
- Oh !
C'est le hasard alors.
C'est comme quand on choisit
une carte au hasard dans un jeu.
Je trouve votre soudain accès
de générosité un peu curieux.
Qu'est-ce que vous avez à y gagner ?
J'essaie de rendre le jeu plus intéressant.
J'ai l'impression de jouer contre quelqu'un
qui porte des poids aux chevilles
et des palmes.
Tenez bon, monsieur Rhodes. Tenez bon.
On a un problème.
Voilà le coffre.
Non non non. Hé. Hé ! Qu'est-ce qu'il fait ici ?
Il nous offre notre première piste sérieuse.
Nous enquêtons sur une firme de
sécurité privée du nom de Elkhorn
- depuis les cinq dernières années.
- Et alors ?
Ils ont caché
plus d'un demi-milliard de dollars au fisc.
J'vous ai rien demandé à vous.
C'est à lui que je parle.
L'argent est dans un coffre
dans un entrepôt du Queens.
Nous croyons que ce coffre est
la cible ultime de vos magiciens.
Le magicien
qui est mort sur le pont...
Et c'était notre dossier secret sur Elkorn,
ces papiers que vous avez retirés de
ses mains calcinées.
Malgré leur réputation
de soi-disant Robin des Bois
vos magiciens ne sont en fait
que de vulgaires voleurs.
Comment ont-ils eu ce dossier ?
Et voici l'élément que vous allez trouver
le plus intéressant, monsieur Rhodes.
Ils se sont connectés à mon serveur
après avoir accédé
à votre centre de commandement mobile
de La Nouvelle-Orléans
avec des codes qu'ils ont pris
dans votre téléphone.
Vous aviez ordonné à toute l'équipe
de les poursuivre.
Le degré d'incompétence démontré
dans cette affaire...
je dois dire que c'est un véritable
tour de magie en soi.
Abracadabra. Je prends les commandes.
Chef, il prend les commandes ?
Allons-y, messieurs.
Hé. Hé, j'aimerais vous parler une minute.
Ne m'adressez plus jamais la parole
sur ce ton.
Pourquoi au juste avez-vous pris
cette enquête ?
Quoi ?
On dit que je suis "difficile à lire".
C'est une expression en Amérique.
- Vous la comprenez ?
- Oui.
Bien, alors permettez-moi
d'être parfaitement clair avec vous.
Si jamais je découvre
que vous n'êtes pas celle
que vous prétendez être,
je vous jure que je vais...
Et nous en France on a une autre
expression. Vous la connaissez peut-être ?
La foi soulève des montagnes.
"La foi soulève des montagnes."
Si nous voulons arriver à capturer
les Cavaliers...
il faut que vous ayez un peu foi en moi...
parce que je n'ai rien
fait pour mériter le contraire.
Je viens de me faire botter
le derrière sérieusement.
J'suis en train de perdre cette enquête.
La foi est un luxe que je n'ai pas les
moyens de me payer en ce moment.
On est à côté de l'entrepôt.
Unités cinq et six...
Couvrez les entrées nord et est.
Nous nous dirigeons vers le coffre.
Hé ! Où est le coffre ? Où est le coffre ?
Qu'est-ce qui se passe ?
Où est passé ce foutu coffre ?
On l'a déplacé pendant que vous étiez sorti.
- Sur l'ordre d'Evans.
- Quoi ?
- J'ai jamais demandé ça.
- Monsieur, vous avez eu un coup de fil
et vous avez dit que Washington voulait
que le coffre soit déplacé.
C'est faux, je n'ai jamais prononcé
ces mots.
Vous allez
m'expliquer ce bordel tout de suite.
Qu'est-ce que c'est que cette plaisanterie ?
Non !
Seigneur.
Monsieur ? Monsieur ? Vous faites quoi là ?
J'crois que c'est Beethoven,
le concerto en ré majeur.
Où est le coffre ?
Son équipe est en train de charger
le camion.
- Arrêtez ce camion !
- Arrêtez ! Arrêtez !
- Stop !
- Hé ! Stop !
Bon sang, qu'est-ce qui se passe ?
On a des ordres.
Eh bien vous en avez de nouveaux.
Ouvrez-moi ça.
Très bien, voici mon plan.
En ce moment, ils pensent
que ce coffre est en train de quitter le site.
Alors on laisse aller. Et on va suivre ce
camion jusqu'à... Où est-ce que vous allez ?
Au Five Pointz. Plus haut dans cette rue.
Alors on va au Five Pointz.
Partout où ira ce coffre, nous irons.
Ça nous mènera droit à eux.
Vous venez avec moi.
Les gars...
Regardez. Le bureau vient de nous
envoyer ça.
Les Cavaliers l'ont mis sur YouTube
il y a vingt minutes.
Ce que nous voulons vous dire...
c'est qu'il n'est pas quest...
Nous ne pouvons pas
abandonner maintenant.
Nous avons commencé
quelque chose de plus grand que nous.
Et nous devons finir la tâche.
Rappelez-vous le nom de Jack Wilder
quand vous nous verrez en direct,
au Five Pointz, dans le Queens
à dix-neuf heures.
Leur spectacle est dans une demi-heure,
et c'est exactement là où nous allons.
Je ne sais pas, chef. J'veux pas
être de mauvais augure,
mais ces quatre-là ont
plus d'un tour en réserve.
Rhodes, ce ne sont que des artistes.
Il y a une foule
impressionnante ici au Five Pointz
tandis que les Cavaliers narguent encore
le FBI en les conviant à ce dernier duel.
Les Cavaliers viennent
de nous inviter au round final
de leur face à face en trois actes avec le FBI.
Que nous réservent-ils ?
Nous sommes sur le point de le découvrir.
Gardez les yeux sur le camion.
Voyons voir qui va approcher.
Bien reçu.
Messieurs Rhodes et Fuller ?
On vous écoute.
On a du mouvement.
Quelqu'un marche vers le camion.
C'est une femme.
- Pas un geste !
- Oh, qu'est-ce que... merde !
Qu'est-ce qui se passe ici ?
Hé ! C'est le type de la télé.
Baissez vos armes.
Regardez qui est là. Le cinquième Cavalier.
Qu'est-ce que vous racontez ? Je ne fais
que les suivre, tout comme vous d'ailleurs.
Je ne suivrai plus personne maintenant.
Vous avez été
chaque fois un pas devant nous.
Mais à présent
c'est moi qui suis en avance.
Et je vous aurai.
Vous ne cesserez jamais d'être des idiots.
- Ah oui ?
- Cet endroit est l'ancien espace
de répétition de Lionel Shrike.
C'est ici que j'ai tourné
ma première émission.
Maintenant, si vous voulez
avoir l'air encore plus idiots...
allez-y, ouvrez-le.
Et tant qu'à faire, monsieur Rhodes...
auriez-vous l'obligeance de prendre
à nouveau votre inimitable air ahuri ?
Ça ferait une formidable couverture
pour mon DVD.
Ouvrez le coffre.
- Allez-y.
- Ouvrez-le.
Qu'est-ce que...
Quoi ?
Donnez-moi ça. Non. Non !
Qu'est-ce que c'est que ça ?
Reculez !
Qui n'apprécie pas
un bon tour de magie ?
Ils vous ont encore fait poursuivre un
coffre vide, hein ?
Encore une fois,
détournement d'attention.
Le spectacle commence.
Allez on y va, en route, on se dépêche.
La question que je poserais maintenant,
monsieur Rhodes, c'est...
Qu'est-il arrivé au vrai coffre ?
Dégagez le passage,
dégagez, dégagez, allez !
Faites-les dégager le passage.
Attention, attention, attention !
Qu'est-ce que la magie ?
La magie est une tromperie.
Mais une tromperie destinée à
enchanter... à divertir, à inspirer.
Attention ! Attention ! Dégagez !
Dégagez ! Dégagez !
C'est un mélange de croyance.
De foi...
De confiance.
Dénuée de ces qualités,
la magie en tant que forme
d'art aurait cessé d'exister.
Mais qu'arrive-t-il si ces qualités...
ne servent plus à atteindre un but noble
et qu'elles sont utilisées
pour tricher, mentir...
Qu'elles servent l'ambition et la cupidité...
Alors ce n'est plus de la magie.
C'est un crime.
Alors ce soir, pour notre dernier acte,
vous allez nous aider
à rétablir certaines choses.
Qu'est-ce qu'ils préparent, Rhodes ?
J'en sais rien du tout.
Que le spectacle commence.
Les voilà !
Sur le toit ! Allez, on bouge !
Allez, allez.
- Dylan !
- FBI, faites place.
Qu'est-ce que vous faites ici ?
Ils vont dans la mauvaise direction
et vous le savez.
Rhodes ! J'ai besoin de tout le
personnel et tout de suite !
Il faut que vous me fassiez
confiance. Faites un acte de foi.
Attendez.
- Je vais aller avec elle.
- Allez-y, je vous couvre. J'vous attends ici.
On y va, allez ! On y va ! On y va !
Allez, allez, allez !
Daniel ?
- Ouais ?
- Euh, étant donné que euh,
enfin disons, notre année
de tous les dangers
touche à sa fin, et à l'occasion de l'un
de mes rares moments de vulnérabilité...
j'aimerais te faire part
d'un sentiment à propos de notre relation.
Je vois.
Quand on s'est rencontrés, j'ai...
j'ai cru que t'étais une sorte
- de... connard.
- Ah ! Oh !
Et alors ?
Non, non c'est... c'est tout.
C'est très gentil, je...
- Ouais.
- J'suis très touché.
Ouais, c'est... ça vient du cur.
Ouais. Je ne t'ai pas dit où j'ai été touché.
Oh toi !
Qu'est-ce qu'on va faire
quand ce sera fini ?
On sera tout seuls. On n'aura plus
de directives après le spectacle.
Même si l'il n'existe pas, si on s'est
complètement joué de nous
et qu'on passe les vingt prochaines années
en prison bien...
je voulais juste vous dire que...
Je sais. Moi, aussi.
Ça c'est trop sentimental pour moi.
Les voilà !
Attrapez-les ! Arrêtez-les !
Allez, allez, allez !
Debout !
Qu'est-ce que c'est ?
Bon Dieu de merde !
Bonsoir, New York !
Merci pour la magie.
Et merci d'être un public
aussi formidable et dévoué.
Malheureusement,
comme toute bonne chose a une fin,
notre aventure doit se terminer.
Nous allons donc commencer notre
spectacle...
en vous disant au revoir.
Ce fut un incroyable
voyage pour nous tous.
Nous voulions seulement inviter
le monde à un spectacle de magie.
Dégagez !
Et ce faisant, rendre
un peu de sa magie au monde.
Mais l'heure est venue de disparaître.
Bonne soirée, New York.
Et merci de votre foi.
Que personne ne bouge !
Arrêtez ! Pas un geste !
Non !
Nom de Dieu, c'est pas vrai !
Je suis désolée.
Vous aviez raison.
C'est plus grand que nous tout ça.
C'est l'un des rares moments où...
où j'préférerais avoir tort.
On dirait bien que ça s'arrête ici.
Vous croyez ?
Dylan !
Dylan !
- Regardez ça.
- Quoi ?
Et le vrai fric, il est passé où ?
Vous êtes en état d'arrestation !
Les mains en l'air ! Tout de suite.
J'ai été piégé.
- Ça j'l'aurais parié.
- Et je peux le prouver.
C'est ce que je fais toujours.
J'avais aussi prédit qu'on vous...
Écoutez, laissez tomber
le théâtre cette fois, d'accord ?
Il n'y a pas de caméras ici.
Messieurs, puis-je avoir quelques
minutes seul avec mon ami ?
D'accord.
Très bien.
J'ai des renseignements à échanger.
C'est bien comme ça
qu'on fait les choses, non ?
Si les renseignements sont utiles.
Ces barreaux donnent le temps de réfléchir.
Je suis... persuadé de...
les avoir percés à jour.
Vous vous souvenez du tour du lapin
lors du deuxième spectacle ?
La boîte n'a jamais été vide.
La pièce non plus d'ailleurs.
Après avoir accédé à l'entrepôt...
Les Cavaliers ont abandonné le vrai coffre
et ont complètement transformé la pièce
en une gigantesque boîte au lapin.
Vous vous êtes rués sur les lieux...
et vous avez pensé que le coffre
avait déjà disparu.
Hé ! Stop ! Hé ! Arrêtez !
Vous n'avez pas vu le truc, encore une fois,
qui était de vous faire croire
que le coffre avait déjà été volé.
Vous avez baissé votre garde
et vous êtes parti.
Or, pendant que vous étiez occupé
à vous amuser
avec des ballons en formes d'animaux...
quelqu'un était en train
de s'introduire à l'entrepôt.
Qui ?
Jack Wilder.
Merde alors.
Non, impossible.
Il est mort sous mes propres yeux.
À moins bien sûr, qu'il ne soit pas mort.
C'est verrouillé.
T'as pas écouté la leçon ?
Rien n'est jamais verrouillé.
Ah ! Bien joué !
C'est formidable ! Beau travail.
Il s'est enfui dans une voiture banalisée
du FBI, pas vrai ?
Il vous a conduit jusqu'au pont.
Où les autres Cavaliers attendaient avec une
voiture de remplacement identique.
Il leur a suffi que vous les perdiez
de vue une demi-seconde
pour faire l'échange.
Alors, quand vous vous êtes glissé
dans cette voiture incendiée...
un geste d'ailleurs assez héroïque...
vous avez failli mourir
en essayant de sauver
ce qui n'était, je suppose,
qu'un cadavre de la morgue.
Pourquoi mettre sur pied
un plan aussi élaboré et aussi dangereux...
- pour piéger une seule personne ?
- Ah ! Je l'ignore.
Ils n'ont jamais gardé un sou
de l'argent volé.
Oui, ça... c'est le mystère que je
n'ai pas encore réussi à percer.
Mais je vous ai fourni des informations
beaucoup plus importantes.
- Non, pas vraiment.
- Quoi ?
Non, j'ai enfin eu l'occasion de me pencher
sur ce qui est arrivé à Lionel Shrike.
Son ultime retour sur scène. Son accident.
L'assureur qui a refusé
d'indemniser sa famille...
les Assurances Tressler.
La banque qui a délivré la police ?
Le Crédit Républicain de Paris.
Crédit Républicain de Paris.
Que déduisez-vous de tout ça ?
Je vais me coucher moins idiot ce soir.
Et si tout ça ne nous menait qu'à nous
faire attaquer
dans Central Park à deux heures du matin ?
Non, je vous assure
qu'on est au bon endroit.
- Il nous reste juste à trouver...
- Ça ?
L'arbre de Lionel Shrike.
Et la carte sous verre.
Maintenant qu'est-ce qu'on fait ?
Chouette !
Alors voici ma nouvelle théorie.
La légende veut
que "l'il" soit partout autour.
En train d'attendre.
Que de vrais grands magiciens arrivent
à sortir de la masse
et se distinguent des magiciens médiocres.
Comme vous peut-être.
Au plus profond de vous-même vous avez
toujours voulu
faire partie de l'il mais on ne
vous y a jamais invité.
Alors vous avez essayé de les détruire.
Mais vous n'avez réussi...
qu'à les mettre en colère contre vous.
L'il est une invention.
Dans ce cas expliquez-moi qui...
qui est derrière tout ça.
Quelqu'un qui a une obsession,
- qui est... méticuleux.
- Qui ?
Une personne qui est prête
à tout sacrifier.
Quelqu'un de tellement préparé à perdre...
qu'il ne sera pas même suspecté
avant la fin du numéro.
Je n'ai pas besoin d'un profil.
Je veux un nom. Qui ? Qui ?
Je n'ai pas la moindre idée.
Mais il fallait qu'il ait accès à l'entrepôt.
Pour installer les miroirs.
Toujours un pas en avance sur moi.
Et sur le FBI.
Les doublant non pas une fois,
non pas deux, mais à tous les coups.
Un peu comme s'il était à l'int...
L'intérieur.
Vous.
Pourquoi ?
Telle est la question, pas vrai ?
Vous avez raison.
J'ai attendu si longtemps
pour vous voir pris au piège.
Qui êtes-vous ?
Que voulez-vous de moi ?
Vous voulez le savoir ?
Je veux que vous passiez le
reste de vos jours dans cette cellule...
en regardant ces quatre murs et en
vous demandant ce que vous avez loupé.
Comment avez-vous pu vous laisser
aveugler par votre ego...
au point d'être convaincu
d'avoir toujours deux pas d'avance
quand vous aviez deux pas de retard ?
Dylan ?
Attendez.
Dylan ! Qu'est-ce que ça veut dire ?
Dylan ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Oh, regardez ça.
Ça alors. Je ne m'attendais pas du tout à ça.
C'est impossible !
Pas croyable.
Ça c'était, je dois dire euh,
pas mal du tout.
C'est gentil.
Quand j'ai dit qu'il fallait
toujours être le plus malin dans la pièce...
J'étais tout à fait d'accord.
OK. Ouais.
Henley.
Je ne l'ai jamais vue muette comme ça.
Je prendrai ça
comme un grand compliment.
Hé, euh, je suis vraiment désolé
de vous avoir cogné. Vraiment.
Vous savez, pour votre information,
je n'ai jamais perdu la foi,
j'suis un disciple à cent pour cent.
Et toute l'énergie que j'ai déployée
pour garder ces trois infidèles
sur le droit chemin...
Merritt, tu es admis.
Que Dieu vous bénisse.
Venez.
La vraie magie c'est de prendre
quatre magiciens solitaires très doués
et de les faire travailler ensemble.
Et c'est exactement ce que vous avez réussi.
Alors bienvenue.
Bienvenue dans l'il.
Le grand Shrike disparaît
dans le fleuve
La grande illusion de Shrike
mène à sa perte
Tout était relié.
Le Crédit Républicain.
Les Assurances Tressler.
Bonjour.
Bonjour.
Et Elkhorn ? Quel est le lien avec Shrike ?
Elkhorn a fait ses débuts
en tant que manufacture de coffres-forts.
Ils utilisaient du métal de piètre qualité.
Ils prenaient des raccourcis.
Et, quand il est arrivé au fond de la rivière,
le métal du coffre s'est tordu.
Il était pris au piège.
C'était votre père.
Bien entendu.
J'avais douze ans.
Et à partir de cet instant...
j'ai créé un personnage.
J'ai tout planifié
dans les moindres détails.
Mais la seule chose
que je n'aurais pas pu imaginer
c'était vous.
Et je sais que la chose la plus
logique à faire
serait pour vous de permettre la
résolution de cette affaire
en me dénonçant.
Ouais.
Mais vous savez ce que je pense
des résolutions et... de la logique.
Et vous savez aussi...
que je crois que parfois... certaines choses
doivent rester des mystères.
Un autre secret à mettre sous clé.
Approchez.
Plus près.
Parce que vous connaissez
maintenant notre secret.
Nous pourrions être n'importe où
en train de vous observer.
Nous avons besoin
d'un volontaire dans l'assistance.
Au compte de trois, ouvrez les yeux
et dites-moi ce que vous voyez.
Un.
Deux...
INSAISISSABLE