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Voici l'histoire
d'un cœur sans préjugés...
et de la façon dont il a changé
notre vallée à jamais.
Il fut un temps,
pas si lointain...
où les cochons étaient uniquement
respectés par leurs semblables.
Ils vivaient leur vie entière
dans un monde cruel et sans soleil.
À cette époque,
les cochons croyaient...
que plus vite ils seraient
grands et gros...
plus vite on les emmènerait
au paradis des cochons.
- Debout !
- Un endroit si merveilleux...
qu'aucun cochon n'avait
jamais pensé à en revenir.
Au revoir, maman.
Donc, quand le jour venait
pour leurs parents...
d'aller dans cet autre monde
de plaisirs sans fin...
les jeunes cochons
n'avaient pas à être tristes.
Cela les rapprochait juste
du jour où...
eux aussi
feraient le voyage.
"Viandes"
Peut-être était-ce
parce qu'il était seul.
Ou parce que sa tristesse
le rendait plus facile à attraper.
Quoi qu'il en soit,
parmi des milliers de cochons...
ce jour-là,
un seul fut choisi.
- Celui-là, ça va, Harry ?
- Parfait pour l'emploi.
- Je te dois combien ?
- C'est qu'un avorton sans valeur.
Tu es trop modeste,
Esme Hoggett.
Neuf prix sur dix
pour des confitures et des gelées...
c'est plus que de la chance.
Il y a une part de chance. Nos baies
étaient excellentes cette année.
Et notre eau
est très bonne aussi.
Bien sûr, nous n'utilisons pas
l'eau du village.
"Devinez mon poids"
Arthur Hoggett ! Comment ça va ?
Et tes moutons ?
Allez, tente ta chance.
Essaye de deviner, Arthur.
C'est pour une bonne cause.
Je n'élève pas de cochons.
Pense au repas de Noël.
Quel festin ça ferait !
Tout doux, cochon.
Le cochon et le fermier
se regardèrent.
Et l'espace d'un instant,
il y eut un échange entre eux...
une vague sensation
de destinée commune.
Étrange.
C'est la première fois
qu'il ne hurle pas.
Il faut
que tu nous dises un poids.
Sept kilos, quatre...
trois cent.
Merci, Arthur.
On le pèse demain.
On t'appellera
si tu as gagné.
Quand tu auras gagné, Arthur !
Vous voulez essayer
de deviner son poids ?
Soutenez le Club de Lions.
Que ferions-nous
d'un cochon, duchesse ?
Imagine. Deux jolis jambons.
Deux flèches de lard.
Oh, et côtelettes, rognons, foie,
tripes, pieds de porc.
On fera du boudin
de son sang. Téléphone.
Bonnes nouvelles, Arthur.
Tu as gagné le cochon.
Les cochons sont indénia...
indéniablement stupides.
- C'est quoi, maman ?
- Un cochon.
- Ils le mangeront quand il sera grand.
- Nous aussi ?
Juste ciel, non ! Les patrons
mangent que les animaux stupides...
comme les moutons,
les canards et les poulets.
Il a bien
l'air stupide, maman.
Moins que les moutons, mais les cochons
sont indéniablement stupides.
Excusez-moi.
C'est faux.
- Ciel ! Qui es-tu ?
- Je suis un grand blanc.
C'est ta race, trésor.
Quel est ton nom ?
- Je ne sais pas.
- Eh bien...
ta mère t'appelait comment
pour te distinguer ?
Ma maman nous appelait
tous du même nom.
Comment vous appelait-elle ?
Elle nous appelait tous Babe.
On devrait peut-être éviter
le sujet de la famille.
Je veux ma maman.
Allez, allez.
Il faut que tu sois courageux.
J'ai quitté ma mère à ton âge
et mes petits en feront bientôt autant.
Mais je veillerai sur toi,
si tu veux...
juste le temps
que tu t'acclimates.
Le porcelet n'a pas le moral.
Il va dormir avec nous...
juste le temps
qu'il s'acclimate.
Juste le temps
qu'il s'acclimate.
Mais, maman,
il va mouiller le lit !
Ne dis pas de bêtises !
Si tu as une envie,
tu iras dehors, n'est-ce pas ?
Gentil petit.
Marche-lui dessus !
Comment tu t'appelles, cochon ?
- Quel goût il a ?
- D'où est-ce qu'il vient ?
C'est comme ça.
Attention, j'arrive !
Hé, dégage.
Il va falloir
s'occuper de ce canard.
- C'est quoi, ce bruit ?
- Seulement Ferdinand.
- Ferdinand est quoi ?
- C'est un canard ?
- Il veut être coq.
- Il dé*** être canard.
On l'attrapera un jour
et on le mangera, hein, maman ?
Oui, trésor.
Qui voudrait manger
un canard ?
Babe, attends ici.
- Les cochons ne sont pas admis ?
- Pas vivants.
Désolée. Seulement les chiens
et les chats à l'intérieur.
- Pourquoi ?
- C'est comme ça.
- Aïie !
- Viens là, mon petit cochon !
J'ai un de ces festins
pour toi !
Oh, oui ! Quelle petite
côtelette chanceuse tu es !
Délicieux ! Oh, oui !
Miam-miam !
Qui c'est qui va devenir
un gros cochon bien gras ?
C'est toi !
Miam-miam !
- On va où ?
- Travailler avec les moutons.
- C'est quoi ?
- Des animaux au pelage laineux épais.
Et très bornés. Les humains
ne peuvent s'en occuper sans nous.
- Pourquoi ont-ils besoin de nous ?
- Parce qu'on est des chiens de berger !
- Pas toi, trésor.
- Pourquoi ?
C'est un travail de chien.
Tu es un cochon.
Ton travail est
de rester ici et de manger.
On reviendra
à la fin de la journée.
Ils ne croient pas
que je me souviendrai. Je n'oublie pas !
Un mouton est né
juste pour souffrir, on dirait.
Pardon ?
Excusez-moi.
- Fichu loup !
- Je ne suis pas un loup.
- Je suis un cochon. Et vous ?
- Brebis.
Bre-quoi ?
Je suis une brebis.
Une brebis !
- Vous êtes un mouton !
- On ne me traite pas de vulgaire mouton.
Je suis une Border Leicester.
Mon nom est Maa.
- Qu'avez-vous, Maa ?
- Le piétin. Et une sale toux.
Et je ne suis plus si jeune.
Tu me sembles un charmant porcelet.
Quel est ton nom ?
- Babe.
- Pas comme ces loups.
Il vous maltraitent ! Ces sauvages
vous mordent dès qu'ils vous voient !
- Ils vous mordent ?
- Et pis.
Certains sont si vicieux qu'ils chassent
un mouton et le taillent en pièces.
- Mouche ne ferait jamais ça !
- Mouche, hein ?
C'est une créature vicieuse,
je te dis.
- Pas Mouche.
- Ils sont toujours cruels.
Des sauvages brutaux !
Voilà ce qu'ils sont.
Je ne voudrais pas voir une âme douce
comme toi fréquenter cette engeance.
Cet après-midi-là,
quand il vit Mouche...
l'esprit du cochon
était embrouillé de questions.
Cruels, vicieux, brutaux ?
Que faisaient les chiens
dans les champs toute la journée ?
- La journée a été bonne, Babe ?
- Oui, merci.
La vieille brebis devait
se tromper sur Mouche.
Et le cochon se promit
de ne jamais plus...
penser de mal
d'une autre créature.
Crime et châtiment !
Le matin
du terrible crime...
commença comme n'importe lequel
chez les Hoggett.
Attention, j'arrive !
Dégage !
Maintenant !
Je monte, monte, monte.
Je craignais que la sonnerie
soit criarde, mais elle est musicale.
J'étais à la quincaillerie O'Halloran
et il me tendait les bras.
Quelle merveilleuse façon
de se réveiller chaque matin !
Hoggett, mon cher.
À l'église.
Quand il entreprend
un délit audacieux...
un canard a besoin
d'un complice de bonne volonté.
Une créature fiable,
au-delà de tout soupçon...
et par-dessus tout,
extrêmement crédule.
Que... Quoi ?
Tu me sembles un porcelet intelligent,
sophistiqué et judicieux.
- Qui, moi ?
- Oui. Suis-moi.
Oh la la !
Qu'est-ce que tu vas t'amuser !
Qu'est-ce qu'on fait ?
Où on va ?
Le canard savait exactement
ce qu'il devait faire.
Le réveil devait disparaître.
- Sa vie même en dépendait.
- Tu le vois ?
- Oui.
- Bien.
Donc je traverse la cuisine,
puis le salon...
- Bien, bien.
- Jusque dans la chambre.
Je prends le coq mécanique
et je te le rapporte.
- Et le chat ?
- Je te l'apporte silencieusement.
- Excellent.
- Je ne crois pas que je peux.
C'est contre le règlement. Seuls
les chiens et les chats sont admis.
C'est une bonne règle, mais là,
c'est une question de vie ou de mort.
- Ah bon ?
- Suis-moi.
Oh oh ! Écoute, il faut
que tu saches une chose.
- Les humains mangent les canards !
- Pardon ?
Les humains nous aiment bien dodus,
même si on évite en général d'y penser.
Je ne crois pas.
Pas le patron, pas sa femme.
Allez. Ils ne mangent pas
les chats. Pourquoi ?
- Eh bien, ils sont...
- Ils attrapent les souris.
Ils ne mangent pas les coqs.
Pourquoi ?
Ils font des œufs avec les poules
et ils réveillent tout le monde.
J'ai essayé avec les poules.
Ça n'a pas marché.
Donc je me suis mis à chanter
et paf ! J'ai découvert mon don.
Mais à peine je deviens indispensable
qu'ils apportent une machine !
Ah, quelle traîtrise !
Un coq mécanique !
- Oh, pauvre de...
- Pauvre de toi ?
Je suppose que la vie
d'un canard anorexique...
ne pèse pas lourd
dans l'ordre des choses.
Mais, cochon...
je suis tout ce que j'ai.
Pourquoi as-tu besoin
que je le fasse ?
- Je suis allergique aux chats.
- Oh.
Ils me font éternuer.
Ne crains rien.
Je ne réveillerai pas le chat.
Ma vie est entre tes mains.
Oh, non !
Ton pied !
Défais la ficelle de ton pied.
Attends, attends. Je t'explique.
Arrête-toi. Fais demi-tour...
Non, non !
Dans l'autre sens ! Fais demi...
Non, arrête-toi !
Arrête-toi !
Arrête, arrête, arrête !
Va dehors. Tout de suite.
- Tu ne pouvais pas y arriver sans moi.
- Je peux. Crois-moi.
- Tu es sûr ?
- Oui !
Certain ?
- Va dehors et monte la garde.
- D'accord. Bonne idée.
Mince.
Il faut tout faire soi-même !
Monter la garde
contre quoi ?
Ne t'en fais pas.
Reste avec moi et,
je t'en prie, plus un mot.
D'accord.
N'éternue pas, Ferdie.
Retiens ton souffle.
C'est ma faute.
J'essayais d'assouplir les choses.
Cette journée prouve
que ça ne marche pas.
Á partir de maintenant,
tous respectent les règles.
Á chaque créature son destin.
Chaque animal à sa place.
Celle du cochon est sous la vieille
charrette et pas dans la grange.
Et jamais dans la maison.
- C'est bien compris ?
- Oui, monsieur.
Maintenant, en ce qui concerne
tes fréquentations. Étant jeune...
tu as du mal à discerner,
donc je vais te faciliter la tâche.
Je t'interdis de parler
ou de frayer avec...
ce canard... à jamais.
- C'est bien clair ?
- Euh... c'est quoi, "frayer" ?
Ça veut dire, jeune homme...
que tu ne dois pas
t'approcher de ce canard.
Quant au fugitif,
quand il se montrera, qu'il sache ceci:
Étant canard, il doit agit comme tel.
Fini le chant et ces foutaises.
Il doit accepter ce qu'il est
et en être reconnaissant.
- Ça vaut pour nous tous.
- Bravo, bravo !
Rex continua
jusque *** dans la nuit.
Ailleurs,
on parlait aussi.
Le sujet était
le repas de Noël...
et si le plat de résistance
serait du porc rôti...
ou du canard à l'orange.
Le porc,
c'est de la viande qui a bon goût.
Et la couenne rissolée ajoute
toujours de l'intérêt et de la texture.
Attrapons-le !
Attrapons le cochon !
Attrapons le cochon !
Attrapons-le !
"Ce qu'on mange aujourd'hui
marche et parle demain"
- Tout le monde te cherche.
- Chut !
- On est où ?
- Il se passe quoi dehors ?
Rex n'est pas très content.
Toutes ces nouvelles règles !
Je n'ai pas le droit de...
Zut.
Pas le droit de quoi ?
- Quoi ?
- Cochon !
- Tu ne m'as pas vu, d'accord ?
- Et je ne t'ai pas vu, d'accord ?
Zut.
"Confitures maison
et laine tissée"
Le jour arrive
pour toutes les créatures...
où l'enfance prend fin...
et la porte s'ouvre
sur la vie d'adulte.
"Chiens de berger à vendre"
II en était ainsi pour les chiots.
Bien que ce moment ait été
bien trop tôt pour Mouche.
Mon petit toutou.
Allez.
Dans ma poche.
Je peux t'appeler maman ?
Et c'est ainsi
que le cochon trouva sa place...
dans le monde de la ferme.
Et il était heureux,
même dans ses rêves.
Le porc est
une bonne viande au bon goût.
- Bonjour !
- Comment ça va ? Joyeux Noël !
Joyeux Noël.
Comment va
ma petite-fille préférée ?
Mémé a un bonbon à la gelée.
Fais-moi un bisou.
Devine ce qu'on mange
au réveillon.
- Du rôti de porc.
- Je dé*** le porc.
Je trouve ça
vraiment bête.
Le chat dit
qu'ils appellent ça Noël.
Noël !
Le repas de Noël, ouais !
Repas signifie mort.
Mort signifie carnage.
Noël signifie carnage !
Noël signifie carnage !
Oui !
Attends.
Manger des cochons !
Blaa ! Barbares !
Tu retournes dans les champs, Maa.
C'est tragique qu'il n'y en ait pas
plus comme toi, jeunot.
- Je penserai toujours à toi.
- Je pourrais venir te voir.
Ça me ferait plaisir, mais...
N'espérons pas trop.
Et ainsi,
ce fut la veille de Noël.
Et le temps s'était écoulé
pour le cochon.
- Tu le tues ce soir, alors ?
- Mmm.
Bien. Le sang sera vidé
d'ici le matin.
- Dommage.
- Quoi ?
Rien.
Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Dommage de rater le prix du meilleur
jambon à la foire de l'an prochain.
Il commence à avoir
un arrière-train bien dodu.
Enfin bon...
c'est bête
d'attendre, je suppose.
Loin, dans une crèche
Pas de berceau pour lit
Le petit Seigneur Jésus
Pose sa douce tête
Bénis tous les chers enfants
A tes soins plein de tendresse
Et prépare-nous au paradis
Pour y vivre avec toi
Et voilà !
- La volaille.
- Berk. Du poulet ?
- Non, du canard à l'orange.
- Il a l'air superbe, maman.
- J'en mangerai pas !
- C'est fabuleux.
Si tu es ici,
alors qui est là ?
Elle s'appelle Rosanna.
Pourquoi Rosanna ?
- Elle était d'une si belle nature.
- Oh, Ferdinand.
- Je ne peux plus supporter.
- Vraiment !
La peur est trop pour un canard.
Elle dévore l'âme.
Il doit y avoir des dispositions
plus gentilles ailleurs, loin d'ici.
La seule façon de trouver
le bonheur est d'accepter...
que les choses
sont comme elles sont.
Les choses sont nulles !
Je ne vais pas y passer. Je pars.
Je vous souhaite
tous bonne chance.
- Où iras-tu ?
- Aucune idée.
Mais je suis un canard malin.
Je suis prêt à l'aventure.
- Tu me manqueras, Ferdie.
- Ferdie ?
On ne m'avait jamais
appelé comme ça.
Bonne chance, cochon.
D'accord ?
- Je mets les voiles.
- Au revoir.
Tu veux bien
me rendre un service ?
- Ce que tu voudras.
- Ouvre la barrière.
Le cochon savait qu'il était
interdit de quitter la ferme.
Mais il se passait quelque chose.
Charmant, mon cœur.
Qu'est-ce que c'est ?
Un fax. Tu peux
nous écrire par téléphone.
À tout autre moment,
le cochon aurait été ravi...
de sa première visite
dans le champ aux moutons.
Mais il y avait
de la peur dans l'air.
Maa et les siens
étaient menacés.
Dis, Frank, t'as envie
de porc, ce soir ?
- Tu es vivant, jeunot !
- Maa !
Que se passe-t-il ?
Qui sont ces hommes ?
Je vais le faire partir.
Allez, Sniff !
Où est notre patron ?
II se passe quelque chose.
- Qu'y a-t-il, ma chérie ?
- C'est pas la bonne !
Je veux celle
que j'ai vue à la télé.
Oh, allez, allez.
Allez ! Vite !
Fais monter le chien.
Laisse les moutons !
Allez !
Allons-y !
Bon chien.
Bon cochon.
- Papa dit qu'il a un cochon de garde.
- Grand Dieu !
Si ça n'est un canard
qui se prend pour un coq...
c'est un cochon
qui se prend pour un chien !
Un cochon qui se prend
pour un chien !
Lune bleue
Tu m'as vu seul
Sans un rêve dans mon cœur
Sans un amour à moi
Lune bleue, tu as su exactement
pour quoi j'étais là
Un cochon qui se prend
pour un chien !
Une machine à laver,
une radio, un nouveau réveil.
C'est un joli fax,
mais vous n'en avez pas l'utilité ?
On en a déjà un, maman.
C'est ça, l'idée.
On peut s'envoyer des faxes.
N'en aie pas peur
juste parce que c'est nouveau.
Ces comptes sont
vraiment inquiétants, Arthur.
Chaque mois, tes dépenses
excèdent tes revenus.
Ça engloutit tes réserves.
Tu dois moderniser,
faire rentrer l'argent.
Tu te sers encore
d'un cheval et d'une charrette !
- Papa ?
- C'est drôle.
- Quoi donc ?
- Les poulets, le cochon.
Qu'est-ce que le cochon
vient faire là-dedans ?
Rien.
Regarde-les.
Les marrons et les blanches.
Viens, Rex.
Viens, Mouche.
Viens, Cochon.
Viens, Cochon !
II est peut-être content
de ce que tu as fait hier.
- Ce n'était pas grand-chose.
- Sans toi, trésor...
ils auraient pu voler
tout le troupeau.
- Rex est fâché contre moi ?
- Non, ça va aller.
Ne reste pas dans ses pattes
aujourd'hui, c'est tout.
Vas-y, Mouche.
Allez, Rex.
C'est bien.
Vous êtes si rapides.
Je ne filerais jamais comme vous.
Les cochons ne sont pas faits
pour filer, trésor.
Mais la vitesse n'est pas tout.
C'est l'attitude.
Ils doivent juste savoir
qui est le patron.
Allez, ouste !
Va les chercher, cochon.
- Il veut que tu les fasses sortir.
- Ramène-les-moi, cochon.
Rappelle-toi:
Tu dois les dominer.
Fais ça et ils feront
tout ce que tu veux. Allez.
C'est ridicule, maman.
Mais non.
C'est ton premier essai.
Tu les traites comme des égaux.
Les moutons sont inférieurs.
- Ah, non.
- Si ! Nous sommes leurs maîtres.
S'ils en doutent une seconde,
ils ne te respectent plus.
- Mouche, sors-le de là.
- Fais-les se sentir inférieurs.
- Abuse d'eux. Insulte-les.
- Ils vont se moquer de moi.
Alors mords-les.
Sois sans pitié.
Ne recule devant rien.
Plie-les à ta volonté.
- Assez !
- Allez ! Vas-y !
Vous allez avancer, espèce de...
têtes de veaux !
Arrête ces bêtises, jeunot.
Qu'est-ce qui te prend ? Je venais
de dire que tu es un gentil cochon.
Maa, j'essayais juste
d'être chien de berger.
Ah ! II y a déjà assez
de loups dans le monde...
sans qu'un gentil garçon
comme toi deviennent méchant.
Tu n'as pas ça
dans le sang, jeunot.
Toi et moi, on descend
des grands chiens de berger.
On est de la lignée
de l'ancien Bahou.
On représente quelque chose.
Aujourd'hui, j'ai vu cela trahi
et j'ai eu honte.
- Ce n'est qu'un porcelet.
- L'insulte n'en est que plus grande.
Désolé de vous
avoir mordue. Ça va ?
Je n'appellerais pas ça
une morsure.
Tu as autre chose que des gencives
dans ta bouche tombante ?
Vous voyez, mesdames,
un cœur d'or.
Ahh. Un cœur d'or.
N'écoute pas les imbécillités
de ces loups, jeunot.
Un gentil cochon comme toi
a juste à demander.
Merci beaucoup.
C'était très gentil.
- Avec plaisir.
- Quel gentil petit cochon !
Bon,
comment as-tu fait ?
Je leur ai demandé gentiment
et elles l'ont fait.
On ne leur demande pas, trésor.
On leur dit quoi faire.
C'est ce que j'ai fait, maman.
Elles étaient très gentilles.
Rex serait peut-être
plus gentil si je lui parlais.
Non, non, non.
Laisse-moi m'en charger.
Je sais que ça a été dur
pour toi aujourd'hui...
de regarder
tout ça arriver.
Mais ça ne vaut pas la peine
de te mettre dans cet état.
Je t'en prie,
pas par une si belle nuit.
Tu lui as mis
ces idées dans la tête !
Espèce de traîtresse !
Assez !
Un nuage sombre
était descendu sur la vallée.
Pour le cochon,
tout était sa faute.
Mais il était certain de savoir
comment tout arranger.
Pardon, monsieur.
Mais je crois
que tous ces problèmes...
Ça n'est pas la maladie de Carré.
Ça ne peut pas être la rage.
Ça doit être hormonal.
Et l'idée de Hoggett
qu'il est jaloux du porcelet ?
- Je ne pense pas.
- Non. Alors que faire ?
Vous pouvez l'enfermer ou...
clic, clic. Je peux le faire mardi.
Ou mercredi.
Hoggett ne veut pas qu'on l'opère.
C'est un reproducteur.
Je peux le mettre
sous sédation, bien sûr...
mais il ne pourra pas
travailler.
Je vous donnerai des pilules
à mettre dans son manger.
Bon chien.
Le cochon de berger.
Un cochon qui fait
le travail d'un chien ?
Avec Rex hors de combat...
et Mouche blessée dans la bagarre,
le fermier Hoggett n'avait pas le choix.
Maa ! Maa ! Le patron doit
te donner un médicament.
C'est ce que je pensais !
Quel sale goût, ça a.
- Je sais, mais c'est pour le mieux.
- Si tu le dis, jeunot.
Quand l'idée lui vint
pour la première fois...
le fermier Hoggett l'écarta
comme étant fantaisiste.
Mais comme la plupart de ses idées
insensées, elle ne le quittait pas.
- Que font-ils ?
- Une épreuve de chiens de berger.
C'est comme un concours
pour chiens de bergers ?
Et leurs maîtres.
C'est comme une course d'obstacles.
Comment décide-t-on
du vainqueur ?
Le temps mis et les erreurs.
On marque des points pour la vitesse.
Et on enlève des points
pour chaque erreur.
Quand un mouton part du mauvais côté,
c'est une erreur et on perd des points.
- Ça a l'air amusant !
- Il n'y a pas de moment plus fier.
- Rex et moi, on...
- Hein ?
Peu importe.
- Rex a été champion ?
- Il avait l'étoffe...
du plus grand de tous les temps,
mais le destin ne l'a pas voulu.
- Que s'est-il passé ?
- Il y a un certain temps...
quand Rex était
à la fleur de l'âge...
les pluies hivernales
provoquèrent une grande inondation.
Rex et le patron ramenèrent
la majorité des bêtes sur les hauteurs.
Puis Rex retourna
chercher les égarés.
Il les trouva coincés
par l'eau qui montait.
Il essaya de les guider vers un lieu
sûr, mais ils refusèrent de bouger.
Trop effrayés et trop stupides
pour sauver leur propre peau.
Il faisait un froid glacial
et l'eau continuait de monter.
Rex resta avec eux
toute la nuit.
Au matin,
les moutons s'étaient noyés.
Et quand on trouva Rex,
il était à peine en vie.
Oh, maman !
Deux semaines de repos
devant le feu le remirent sur pied.
Mais son ouïe ne fut
jamais la même.
Il ne voudrait pas que ça se sache,
mais il est presque sourd.
- C'est pour ça qu'il est si en colère ?
- Il y a bien plus.
Tout cela se déroula un mois
avant le Grand challenge national.
Il fit de son mieux, mais
ne pas entendre le patron le ralentit.
La vérité, c'est que,
sans la stupidité des moutons...
Rex aurait été
le champion des champions.
Bon chien.
C'est ça. Bon. Bien.
Voilà. C'est ça.
Maintenant, par là.
Puis, un grand crochet
à gauche. Grand crochet.
Par cette porte, là.
C'est à ce moment-là que Mme Hoggett
se mit à s'inquiéter pour son mari.
Mais le fermier Hoggett
savait que de petites idées...
qui vous chatouillaient
et refusaient de s'en aller...
ne devaient jamais être ignorées...
car elles contiennent
les graines du destin.
Ferme la porte comme ça
et tu as terminé.
Un jour tragique.
Maman. Maman !
On peut commencer le travail plus tôt ?
Oh, trésor,
ce n'est pas encore l'aube.
Attends que le coq chante.
Oh, rendors-toi.
Excusez-moi.
Pardon, monsieur.
Excusez-moi,
mais c'est presque l'aube, et...
- Désolé de vous déranger.
- Quoi ?
C'est presque l'aube.
Ça ne vous dérangerait pas...
de chanter juste quelques minutes
plus tôt aujourd'hui ?
- Fiche le camp !
- Mais, euh, voyez-vous, je...
- Fiche le camp !
- Oh, d'accord.
Il comprenait enfin pourquoi les moutons
appelaient tous les chiens des loups.
Et une profonde
et terrible rage s'empara de lui.
- Ça va ?
- Bonjour, jeunot.
Oh, Maa,
tu peux te lever ?
Je ne crois pas.
C'est fini, Maa.
Les loups sont partis loin.
Je vais aller chercher le patron,
qu'il s'occupe de toi.
Ça va aller.
Ça va aller !
Á la maison, cochon.
Mouche savait qu'il y avait
un seul sort pour toute créature...
ayant tué un mouton
à la ferme Hoggett.
Mais elle ne pouvait pas croire
que Babe était un tueur de mouton...
et elle resta donc dans le champ pour
faire ce qu'elle n'avait jamais fait...
parler aux moutons.
Dites-moi.
Qui a tué la vieille brebis ?
- Loup !
- Loup.
Ce sont les seuls mots
que vous connaissez, crétins ?
Vous voulez dire
que c'était un chien ?
- Où est Babe ?
- C'était un loup ou Babe ?
- Où est Babe ?
- Loup !
- Loup !
- Loup !
Babe !
Le fermier Hoggett portait
quelque chose au pli du bras.
Une sorte
de tube noir brillant.
Viens, cochon.
Babe se souvenait que des
tubes brillants produisent à manger...
et supposa qu'une surprise
tout à fait inattendue...
sortirait
des deux petites bouches rondes.
Silence !
Mouche décida de parler
très lentement...
car c'était un fait de la nature
que les moutons étaient stupides...
et personne ne la convaincrait
jamais d'autre chose.
Je vous en prie,
auriez-vous l'amabilité...
de me dire
ce qui s'est passé ?
Silence !
Je vous en prie, dites-moi
ce qui est arrivé ce matin.
Les moutons parlèrent très lentement...
car c'était un fait de la nature
que les loups étaient ignorants...
et rien ne les convaincrait
d'autre chose.
Babe est venu !
II nous a sauvées !
- Les loups ont tué Maa.
- Mais Babe les a fait fuir !
Merci ! Merci !
Merci beaucoup à toutes !
Ça a été un plaisir
de te parler.
Oh, te voilà !
Que dis-tu de ça ?
C'était la police au téléphone.
Des chiens sauvages sont dans le coin.
Les Mitchell auraient perdu
six agneaux ce matin.
Que fais-tu
avec ce fusil ?
Oh, je...
Rien.
Cochon du destin !
Tout est très simple.
Une demi-heure à 175 degrés.
Tu as du ragoût de lapin
pour vendredi.
Pour Duchesse,
c'est foie le matin, cœur le soir.
Sauf les vendredis, c'est steak
le matin, foie cuit le soir.
Réchauffe-le un peu
mais goûte...
parce qu'elle mord dedans
avant de savoir ce que c'est.
C'est le bus.
- Au revoir.
- Amuse-toi bien. Au revoir.
Bonjour, tout le monde !
Oh, Valda, ma chérie.
Je sais que je dois être
à la Conférence nationale.
Après tout, je suis l'assistante
secrétaire générale du nord-est...
mais le laisser seul
m'inquiète.
- Il agit toujours un peu bizarrement ?
- Juste des bêtises.
Des choses bizarres
que seule une épouse remarquerait.
Enfin, il ne peut pas trop faire
de bêtises en trois jours.
Bien sûr que non.
Allez.
Allez !
Oh ! Bonsoir.
Quel dommage pour le temps.
Sale toux !
Cela faisait longtemps
qu'Arthur Hoggett...
avait eu un animal en les aptitudes
duquel il avait autant foi.
"Règlement des épreuves
de chiens de berger"
Et le Grand challenge national
étant seulement dans deux jours...
le fait que son animal ait été
un cochon n'allait pas l'arrêter.
"Formulaire officiel de participation"
II avait craint,
car il était honnête...
que cela dise "nom du chien".
Et que ce qu'il mettrait
serait un mensonge.
Mais là, la chance était
avec lui, pour le moment.
"Nom du participant"
"Cochon"
C'est bon, vraiment !
Je suis juste, eh bien...
Á vos souhaits.
- Alors... quoi de neuf ?
- Oh, non.
Chut. Doucement, du calme.
- Bon cochon. Bon cochon.
- Hein ? Hein ?
Ne bouge pas. Ne bouge pas.
Il y a des chats
parfaitement gentils dans le monde.
Mais chaque panier
a sa pomme gâtée.
Et il est bon
de tenir compte du vieil adage...
"Attention au méchant chat
qui garde rancune. "
"Vendredi"
- Comment te sens-tu ?
- Un peu fatigué.
Il faudra que tu dormes bien
pour être en plein forme demain.
Ne te couche pas trop ***.
Bonne nuit.
Bonne nuit, maman.
Oh, pardonne-moi
de t'avoir griffé.
Je me suis un peu emporté.
Les chats, on est comme ça.
Oh. Eh bien... Mais...
Tu es confiant
pour demain, n'est-ce pas ?
Oui. Ça devrait aller,
je crois.
Je ne devrais sans doute pas dire ça,
mais je ne sais si tu sais...
combien les autres animaux
se moquent de toi en chien de berger.
Pourquoi donc ?
Ils disent que tu as oublié
que tu es un cochon. C'est bête, non ?
Ils disent même que tu ne sais pas
à quoi servent les cochons.
Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Pourquoi les cochons sont là ?
- Pourquoi sommes-nous tous là ?
Eh bien, la vache est là
pour être traite.
Les chiens sont là pour aider le mari
de la patronne avec les moutons.
Et je suis là pour être belle
et affectueuse avec la patronne.
Oui ?
Le fait est que les cochons
n'ont pas d'utilité.
Comme les canards
n'en ont pas non plus.
- Je ne...
- Pour ton bien, je serai direct.
Pourquoi les patrons élèvent-ils
des canards ? Pour les manger.
Pourquoi les patrons
élèvent-ils un cochon ?
Les animaux qui ne semblent pas
avoir d'utilité...
en ont une, en fait.
Les patrons doivent manger. C'est
sans doute l'utilité la plus noble...
quand on y réfléchit.
Ils mangent les cochons ?
Ils appellent ça du porc.
Ou du bacon.
Ils ne les appellent cochons
que vivants.
Mais je suis
un cochon de berger !
Le mari de la patronne
joue à un petit jeu avec toi.
Crois-moi, tôt ou ***,
tout cochon est mangé.
Le monde fonctionne ainsi.
Je ne t'ai pas contrarié ?
- Maman ?
- Oui.
- Maman !
- Seigneur !
Qu'est-ce que tu fais
sous la pluie en pleine nuit ?
Tu devrais prendre soin de toi
avant un jour si important.
- On mange les cochons ?
- Qui t'a dit ça ?
Le chat. Les cochons ne servent
à rien, sauf à être mangés.
C'est vrai ?
C'est vrai.
Pour de nombreux cochons.
Donc ma mère, mon père,
mes frères et mes sœurs...
- tous...
- Probablement, trésor.
- Tu veux en parler ?
- Non, c'est bon.
Je comprends. Ça va aller.
Même... le patron ?
Oui, trésor.
Babe s'est enfui.
Je t'en prie ?
Appelle le patron.
Il est là.
Tiens bon, cochon.
Tu seras bientôt à la maison.
Il a un rhume, mais ça n'explique pas
qu'un cochon ne mange pas.
Je suis perplexe, Arthur.
Mais je peux vous dire une chose.
Si vous ne lui faites pas avaler
des liquides, il va mourir.
Allez, petit.
Reprends-toi.
Le patron a besoin de toi.
Voilà.
Allez, cochon.
Ah, allez.
Allez, mon petit gars.
Allez. Allez.
Si j'avais des mots
Pour faire un jour pour toi
Je te chanterais un matin
Doré et vrai
Je ferais que ce jour
Dure pour l'éternité
Puis je remplirais la nuit
D'un profond clair de lune
Si j'avais des mots
Pour faire un jour pour toi
Je te donnerais un matin
Doré et vrai
Je ferais que ce jour
Dure pour l'éternité
Voilà ce qu'on peut faire, Arthur.
Vous passez en troisième,
mais on peut vous mettre à la fin.
Mais vous devez être ici à 15 h.
Sinon, vous serez disqualifié.
Très bien.
Nous sommes de retour au Grand challenge
national des chiens de berger...
en direct du champ de foire Kingsmith
au cœur des élevages de moutons.
La météo est changeante...
mais ces talentueux chiens nous ont
déjà montré de l'excellent travail.
Restez ici.
Pardon, moutons.
Ohé ! Ohé !
Bonjour tout le monde !
Je n'ai jamais rencontré de mouton
au visage aussi fort et noir.
Vous êtes bien nourris ?
Babe, je vais essayer.
Bon, bande d'imbéciles !
Écoutez quand on vous parle !
Maintenant, écoutez
ce que ce cochon a à dire...
ou je rentre
et je vous taille en pièces !
Je n'y avais pas pensé. Parle-leur.
Je vais voir ce que je peux faire.
C'est pas beau, ça ?
Notre champ de foire à la télé !
- Mis à part le temps.
- Oh, regarde ! Voilà ton Bert !
Bert Ford et Balayeur
qui se débrouillent très bien.
Balayeur a quelques difficultés
à cette porte, Clive.
Beaucoup, en fait.
- Bert va perdre des points.
- C'est juste une petite défaillance.
Regarde,
il se débrouille bien mieux.
Trop de moutons éparpillés.
Balayeur est d'ordinaire si fiable.
"Enregistrement"
Hé, oh. Arrête !
Si ces moutons ne parlent pas à Babe,
le patron va passer pour un idiot.
- Je ne sais pas quoi faire.
- Il y a une chose.
Je dois y aller ! J'essaierai
d'être de retour à temps.
Le temps a dû être horrible...
pour vous...
dans les champs
avec toute cette pluie qu'on a eu.
- Hé, ce chien est pressé.
- J'ai une bière et une pub en attente.
"Association nationale
des chiens de berger"
Le dernier participant est Cochon.
Propriétaire : A. Hoggett.
- C'est Hoggett ?
- Je crois que oui !
- Hein ?
- Il a dit Hoggett, c'était clair.
Ça doit en être un autre.
On a deux chiens, et ils ne sont...
certainement pas...
Loup ! Loup !
Fermez-la, crétines !
Le petit cochon
est dans le pétrin.
Qu'arrive-t-il
à notre Babe, loup ?
Les moutons du concours
refusent de lui parler.
Ils n'écoutent pas.
Il ne sait pas quoi faire.
- Ne sait pas quoi faire.
- Il ne faut pas aider un loup.
Attends ici, loup.
Parlez plus fort.
Je suis... un peu dur d'oreille.
Je t'ai demandé
d'attendre ici, loup.
Fais ce qu'une vieille brebis
te dit, pour changer.
On verra
ce qu'on peut faire pour toi.
Travail terminé.
Rétablissez le courant.
C'est très frustrant d'être ici
à se demander la cause du retard.
Nous venons d'envoyer quelqu'un
à la salle des juges.
Nous vous dirons la cause
dès que nous saurons.
- Peut-être un test anti-dopage.
- C'est possible.
Je n'en ai jamais entendu parler
à un concours de chiens de berger.
On a quelque chose
qui pourrait servir à notre cochon.
Mot de passe !
Mot de passe !
Avant qu'on te donne
quoi que ce soit, loup...
- tu vas faire une promesse solennelle.
- Oui ?
- Traite-nous avec civilité.
- Oui ! Traite-nous bien.
J'essaierai.
- On ne mord plus !
- Oui !
Le loup doit éviter
de nous mordre à tout prix !
Bon !
J'essaierai aussi.
C'est ridicule !
Nous serions la risée...
de toute organisation de chiens
de berger du monde civilisé !
- Il n'y a pas de règle...
- Nous verrons ça...
quand les juges auront
fini de se réunir.
On aura quoi l'an prochain:
Un concours de saut avec des hyènes ?
Mais le plus important,
c'est que tu dois promettre...
de ne jamais laisser
ce mot de passe qu'on va te donner...
être utilisé contre des moutons
où que ce soit.
Je vous le promets.
Et je le dirai bien au cochon.
- Il a promis !
- C'est pour Babe.
- C'est pour son bien !
- Maa l'aurait voulu ainsi.
Baa, ram, you.
Baa, ram, you.
Sois fidèle, à ta race,
ta toison et ton clan.
Mouton, sois fidèle.
Baa, ram, you.
C'est tout ?
C'est le mot de passe ?
"Salle des juges"
M. Hoggett, les juges
me demandent de vous faire part...
de leur déception
qu'un homme tel que vous...
à la longue et honorable
association avec l'œuvre...
de l'Association nationale
des chiens de berger...
juge bon de faire fi...
des conventions historiques
régissant notre sport.
Cela dit,
aucune règle en tant que telle...
n'empêche votre... animal
de participer.
Le comité a décidé que,
si vous désirez continuer...
il ne peut rien faire
pour vous en empêcher.
Que désirez-vous faire ?
On dirait que ça bouge.
S'il n'y a pas d'autres problèmes...
nous devrions voir Hoggett
et son chien, Cochon.
- Insolite, comme nom. Étrange, non ?
- Cochon.
- Quelqu'un veut jouer aux cartes ?
- Oh, Seigneur ! Regardez !
Abruti !
Participants No. 23:
M. A. Hoggett avec Cochon.
C'est trop insensé
pour le croire.
Comme si ça ne suffisait pas,
un chien errant traverse le terrain.
Ils essaient de le rattraper ?
Le chien va lui expliquer
comment être cochon de berger.
Eh bien, c'est à lui de jouer.
Va, Cochon.
Allez !
Baa, ram, you.
Baa, ram, you !
Sois fidèle à ta race,
ta toison, ton clan.
Mouton, sois fidèle.
Baa, ram, you.
Qu'...
Qu'est-ce que tu as dit ?
Achète-toi un chien, Hoggett.
Là, allez, Esme.
Ce n'est pas la fin du monde.
Il va rester planté là
jusqu'à ce que le temps soit écoulé ?
Ou serait-ce une forme
de protestation ?
On devrait peut-être obtenir
une interview avec le cochon.
Ou avec son entraîneur.
Il semble être plein de vitalité.
Seigneur !
- Hé !
- Chut.
C'est Babe !
C'... C'est- Hum.
Merveilleux ! Je ne peux vous dire
à quel point je vous suis reconnaissant.
Maintenant, un dernier service.
Si les trois dames avec un collier
voulaient bien sortir du cercle...
ce serait très gentil de leur part.
Et c'est ainsi
que dans toute la célébration...
dans le tohu-bohu
de bruit et d'excitation...
deux silhouettes
étaient silencieuses et immobiles...
côte à côte.
Le cochon a réussi !
Le score parfait !
Et bien que chaque spectateur
ou commentateur...
n'ait pu trouver aucun mot...
l'homme qui, dans sa vie, en avait
prononcés moins que chacun d'eux...
sut exactement quoi dire.
C'est bien, Cochon.
C'est bien.
"Fin"