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MIRACLE A SANTA-ANNA
Je ne t'entends pas.
C'est à cause des cloches!
Cela fait dix heures que je les entends.
Ding' ***' ding' ***.
Sergent!
Où est le Commandant Lance?
Nous avons transféré le PC
à ce bàtiment. Le Commandant est là.
BIENVENUE
AttendeZ!
Commandant! Heureux de vous voir!
LE SOLDAT JOE LOUIS DIT...
Ces corps...
DescendeZ-les!
- Où vous croyez-vous? Descendez-les!
- Oui. Bien sûr, mon Commandant.
- Nous avons été attaqués, et...
- Je le sais, et je m'en fiche!
Descendez-les! Allez!
Pas question de laisser les gars ainsi.
Nous allons tenir la ville jusqu'à l'arrivée
de la liaison, peu importe quand.
Aujourd'hui, demain, peu importe.
Jusqu'à ce qu'il gèle en enfer.
Pour eux, et pour rien d'autre.
- Soldat?
- Oui, monsieur.
- C'est une chienne de guerre.
- C'est un honneur de servir à vos côtés.
Si Dieu le veut,
nous accomplirons notre devoir.
- Nous sommes prêts, monsieur.
- Retrait!
TIMBRES UNIOUEMENT
FERME
L'ASSASSIN A LA TETE DE MARBRE
ARTEFACT ITALIEN INESTIMABLE
RETROUVE A HARLEM
ROME, ITALIE
Chéri, reviens au lit.
Assez, s'il te plaît.
Enrico, pourquoi un négociant
se spécialise-t-il dans l'art nazi?
Vous, les Américains,
vous préférez le travail à l'amour.
Pourquoi est-ce que tu m'ignores,
mon amour?
Enrico, tu as dit
que tu en avais pour dix minutes.
Le monde existe encore.
Toi et moi, on existe encore.
Oui, je t'aime à en mourir.
FLEUVE SERCHIO, TOSCANE, ITALIE
CAMPAGNE DE L'AUTOMNE 1944
92e DIVISION D'INFANTERIE
"BUFFALO SOLDIERS"
COMPAGNIE GEORGE
92e DIVISION D'INFANTERIE
"BUFFALO SOLDIERS"
COMPAGNIE FOX
CENTRE DES ONDES COURTES NAZI
BERLIN, ALLEMAGNE
Pourquoi ne la font-ils pas taire?
Oue dit-elle?
Berlin peut se permettre
de diffuser ces inepties jusqu'ici,
mais nous n'avons rien à manger.
Feu individuel. A mon commandement.
Nous avons des munitions
pour une heure ou deux.
- Il te reste des biscuits?
- Non.
- Rien d'autre?
- Pas pour toi.
Je te paierai
pour un biscuit aux vitamines.
Va quémander chez les Noirs.
T'es qui, toi? Un remplaçant?
65e d'Infanterie.
Je croyais
qu'ils se les gelaient en Russie.
- Alors?
- Tu as des biscuits?
Ils doivent bien
t'avoir donné quelque chose.
Si je créve,
tu peux avoir toutes mes rations,
mais là,
FERME TA GUEULE!!!
Je créve la dalle!
Je n'entends rien avec cette pute
qui nous casse les oreilles!
Saloperie d'homme blanc.
CADEAU DE HARLEM
Arturo, où es-tu?
Elle est belle!
Où l'as-tu trouvée?
Attention, je la lance!
Noire et coquine
Belle Abyssine
Aie confiance car bientôt
Sonneront les matines
Quand nous entrerons
Dans toutes vos maisons
Une autre loi
Un autre Roi nous t'offrirons
Arturo! J'ai neuf ans, maintenant.
Bon, d'accord, j'ai encore huit ans.
Je n'ai que huit ans.
Un Géant de Chocolat.
Aide-moi.
Je te donnerai une banane,
Géant de Chocolat.
Sers-toi de ta queue,
Géant de Chocolat.
Ne pars pas, s'il te plaît.
Oh, mon Dieu, ça fait mal.
Géant, tu n'as pas le goùt de chocolat.
Ne tire pas! Ne tire pas!
TOSCANE, ITALIE
LES GESTES
ET NON LA PAROLE
Sainte mére de Dieu.
Ca pése une tonne, cette merde.
Ouelle merde.
Ca va mal finir.
Mange.
Tiens, de l'eau.
Je peux te demander un truc?
Peux-tu me dire qui je suis?
92e DIVISION D'INFANTERIE
OUARTIER GENERAL REGIMENTAIRE
TOSCANE, ITALIE
J'en ai plein le dos.
Ca va, ça suffit.
Oui, allons-y.
Il faut que je mange.
Les Allemands s'en vont!
Poussez-le ou je le tue sur place.
Je pousse de toutes mes forces.
Tire, tire.
Je suis vraiment affamé.
Enfin quelque chose à manger,
plutôt que nos rations infectes.
Adieu, la viande. Maintenant,
il ne nous reste plus rien.
Ca ne les engraissera pas.
J'espére qu'ils s'étoufferont avec.
Taisez-vous, vous deux!
Voyons plutôt si ton mari
va revenir de Russie.
Marie, Joseph, Jésus,
dites-nous
si nous le reverrons un jour.
Est-il encore vivant?
Mes yeux ne sont plus
ce qu'ils étaient.
Mais non!
Ouoi, quoi?
On ne peut méme plus plaisanter?
Ca n'est qu'un attrape-nigaud.
Et toi, toujours à faire le clown!
II a une carte du parti fasciste,
il pense qu'il peut commander.
Ah oui?
Et qui a volé du beurre
aux Allemands l'autre jour?
Le Pape?
Peut-étre, puisque ça n'est pas nous.
Et la lumiére?
Comment est-elle revenue?
Suis-moi.
Comment le courant est-il revenu?
La vérité
ne sortira jamais de sa bouche.
Aprés toutes ces années,
tu pourrais mieux traiter tes amis.
Ou'est-ce qui t'arrive, papa?
Tu peux me le dire?
C'est Natalina.
Ou'a-t-elle fait?
Cette sorciére, elle m'a jeté un sort.
Tu recommences avec cette histoire?
Les Allemands ont volé tes lapins,
pas elle.
Des choses étranges sont arrivées.
Mon électricité est revenue...
de Dieu sait où,
aprés deux ans et demi.
Je voulais t'en parler.
La maison est illuminée
comme au carnaval...
visible pour tous les Allemands
et les bandits.
C'est à cause de Natalina.
Elle veut me voir mort et enterré.
Mais qu'est-ce que tu racontes?
Elle prie pour toi tous les jours.
Ecoute.
Retourne voir tes amis
et demande-leur pardon.
Dis-leur que Mussolini te dégoùte,
et que tu n'es plus fasciste.
Il Duce a refait de l'Italie
une puissance mondiale.
Sa seule erreur fut de s'allier
avec cet imbécile d'Hitler.
Papa, II Duce a trahi l'Italie.
Et maintenant,
tu verras comment cela va finir.
Tu es encore si jeune, mon enfant.
Tu ne comprends pas encore le monde.
Mais tu apprendras.
Et avec qui?
Un fasciste comme toi?
Tu es bien comme ta mére.
Et elle te disait
que les Chemises Noires
ne sont bonnes
qu'à cacher la crasse.
Bon, allons-y.
Les Allemands!!!
C'est chez toi, ici.
Sainte mére de Dieu.
Tout va bien.
Américains?
A moitié.
Ma soeur Ida, à moitié.
On l'appelle Iduzza,
parce qu'elle est la plus petite.
Ensemble, on fait une Américaine.
Attendez.
Attendez. Attendez.
Oui est le chef de la maison?
Où sont les Allemands?
Un garçon? II a un garçon.
Oh, mon Dieu.
Est-il vivant?
Posez-le ici.
Tout doux. Doucement.
Où l'avez-vous trouvé?
Dans la montagne.
Vous le connaissez?
Non, je ne le connais pas.
Mais il peut rester ici
jusqu'à ce qu'il aille mieux.
Nous allons à l'hôpital.
Venez avec nous.
L'hôpital du coin?
Les Allemands sont partout.
A Torrite, Rontano, Mezzana.
Jusqu'à Barga
et tout le long du Serchio.
Je ne sais pas comment
vous avez pu dépasser Vergemoli.
Le seul chemin vers Pietrasanta...
où il y a peut-étre des Américains...
est de ce côté-là,
par la Montagne de l'Homme Endormi.
Ou'est-ce que c'est?
C'est une légende.
Un berger était amoureux d'une fille
qui ne lui rendait pas son amour.
Il s'est couché sur la montagne...
pour la protéger de la pluie et du vent.
Il y est encore aujourd'hui,
et nous protége tous.
La légende veut qu'un jour,
il s'éveillera.
On devrait le prendre...
et le mettre au lit.
65e DIVISION D'INFANTERIE,
OG DE LA DEUTSCHE WEHRMACHT
TOSCANE, ITALIE
Vous rattrapez vos lectures?
Oui, mon Colonel,
je me renseigne sur l'ennemi.
Les partisans tirent souvent leurs noms
de littérature ou de poésies censurées.
Cela nous aide à les identifier.
Oui est donc le poéte?
Et vous trouvez cela approprié
de perdre votre temps avec des poémes?
Depuis neuf mois, l'activité
des partisans augmente en fléche.
Oue comptez-vous faire?
Colonel, nous n'avons plus
que des pelles et du crottin de mulet.
Mes hommes sont épuisés.
Il nous faut plus de munitions
et de nourriture.
De nourriture? Vous voulez manger?
Vous pourriez
sucer des glaçons en Russie...
comme avant cette soi-disant blessure
qui vous a ramené ici!
Croyez-vous étre le premier
à commander des troupes affamées?
Je ne voulais pas
vous manquer de respect, Colonel.
Bon. Ecoutez-moi bien.
Je viens de trop loin pour me répéter.
Premiérement, il y a un paysan,
un terroriste,
qui se nomme le Grand Papillon.
Il nous cause trop de problémes.
Il se terre dans ces montagnes.
Trouvez-le.
Lorsque vous l'aurez trouvé,
appliquez la Directive Bandenbefehl...
envers lui et ses amis criminels.
Y a-t-il un écho, ici?
La consigne édictée par le Général
Kesselring pour la République d'Italie.
Tout commandant peut l'appliquer
à sa discrétion.
Pour chaque soldat allemand tué,
nous exécutons dix civils italiens.
En neuf mois, vous devriez bien
étre capable de l'appliquer une fois.
Sauf votre respect, Colonel,
si j'exécute cet ordre...
mes hommes abattraient
des civils innocents.
Ce serait une violation
de la Convention de Genéve.
Les partisans ne sont pas des civils;
ces sont des terroristes.
Ils ne sont pas protégés
par la Convention de Genéve.
Deuxiémement, la contre-attaque
surprise est toujours prévue.
Je vais couper les sources
ennemies de ravitaillement.
Et troisiémement:
Une délicate affaire de contre-espionnage
de la plus haute importance.
Un de nos sous-officiers a disparu...
35e Régiment,
2e Bataillon, 5e Compagnie.
Son nom: Hans Brandt,
absent à l'appel depuis trois semaines.
Ca arrive tous les jours.
Pourquoi est-il si spécial?
Ni vous ni moi ne sommes là
pour discuter
des ordres du Führer.
Lancez des hommes à sa recherche.
Trouvez-le.
Ne le laissez pas s'échapper.
Et quand vous l'aurez trouvé,
prévenez-moi immédiatement.
Partons!
Si de la lampe, je suis le génie
Quelle flamme éclaire
La douce Marie?
Ou'est-ce ça veut dire?
Oue Dieu aide ce pauvre Brandt.
Ouoi qu'il ait fait,
ça ne peut pas étre pire que
ce que chacun fait dans cette guerre.
Lancez une brigade de recherche.
Nous devons le trouver en premier,
le garder avec nous quelques jours,
avant que Pflueger
ne lui arrache les dents, une par une.
Je serai soulagé
quand cette guerre sera finie.
Je veux retourner à ma famille.
Je vous ai vus grandir.
Mais tu n'es pas devenu grand-chose.
Toi, tu ne fais pas grand-chose.
Tu te moques de moi?
Bien sùr.
Où est-ce que tu as eu ça?
Ne pose pas tant de questions.
Prends ça et mange.
Donne-m'en aussi.
Tu as peur
de ne pas en avoir assez?
Tiens. Et grandis.
Donne-moi aussi une chàtaigne.
Bon sang, tu pues comme un bouc.
Ah, laisse-moi.
C'est toi, le dandy!
Oh, il est vexé.
Arréte tes conneries, Peppi!
Vous devez étre sur vos gardes.
Si j'étais un Allemand,
vous seriez tous morts... 1, 2, 3.
Je me suis presque étranglé.
Attendez-moi ici.
Mon ami.
Les Américains approchent.
Nous devons les prévenir
de la contre-attaque des Allemands.
Ils doivent sùrement déjà le savoir.
Et sinon, comment ça va?
Moi? Ca va. Et toi?
J'ai toujours le visage de Marco
devant mes yeux.
Ne t'en fais pas.
Mon frére est mort.
Personne ne se soucie plus de lui.
Moi, si.
D'aprés toi,
lorsque nous serons devant Dieu,
si cela nous arrive,
nous demandera-t-il
notre carte du parti?
Dira-t-il: "Marco, non...
Ludovico, non.
Interdiction d'entrer,
car vous étes fascistes."
Ouelle différence entre eux et nous
aux yeux du Seigneur?
Tu te poses trop de questions.
Si tu réfléchis trop,
tu deviendras fou.
Et alors, qui tuera les Allemands?
De toute façon, ce qui est fait est fait.
Ouelqu'un doit dire à ce monstre
de sortir de ma chambre.
L'enfant a de la fiévre.
Il faut qu'il mange et se repose.
Essaie de penser aux autres,
pour une fois.
Le chàteau du Géant en Chocolat...
Si seulement tu pouvais le voir.
Il est énorme.
Non, encore plus grand.
Bien sùr que je l'ai vu.
Il est tout en chocolat.
Tu en casses un morceau,
et ça repousse.
Oui, je t'en ai gardé un bout.
Sainte Vierge.
Ouelque chose n'est pas normal.
On a dù lui jeter un mauvais sort.
Mauvais sort ou pas, il doit partir.
Pour aller où?
Avec les Américains.
Je pense qu'il porte chance.
Il reste.
C'est ma maison.
A moi aussi.
Ou'en penses-tu?
Je pense que ce garçon parle au Diable.
Il nous faut un prétre.
Il ne lui faut pas un prétre,
il lui faut un médecin.
Un prétre pourrait l'exorciser.
Mon Géant de Chocolat.
Y a-t-il un chemin sans danger?
Tous les chemins sont dangereux.
Allemands. Boum! Boum!
Tu connais un chemin.
Franco, notre ancien facteur.
Demandez-lui. Je suis trop vieux.
Moi?
Je dois livrer le courrier.
Ouel courrier, vieux fou?
Vieux fou? C'est plutôt toi,
tout comme ton pére et ta mére.
Ou'as-tu dit?
Ou'est-ce que ma fille a dit?
Je ne me méle pas de ça.
Tu es folle ou quoi?
Reste en dehors de ça.
Je t'interdis d'y aller.
Je n'ai pas besoin de ta permission.
Compris?
Tu es quand méme ma fille.
Renata. Viens.
Mettez-vous-les dans le cul!
Arturo dit
que si tu tournes ta téte,
ce sera mon anniversaire.
J'aurai des jouets et plein de bonbons.
S'il te plaît, tourne ta téte.
Peux-tu tourner ta téte comme ça?
Tu vois?
Ecoute, Géant de Chocolat.
Tu dois faire ce que je te dis.
Tourne la téte
pour que ce soit mon anniversaire.
Tu veux que j'aie huit ans toute ma vie?
Tourne ta téte.
Oui! J'y suis arrivé!
J'ai neuf ans!
Neuf ans!
Hourra!
Neuf ans!
J'ai réussi!
Neuf ans!
Comment tu le sais?
Vraiment?
Ouais, je sais.
A qui est-ce que tu parles?
A Arturo.
Oui est Arturo?
Mon ami.
Et où est-il?
Là-bas, tu vois?
II est timide devant les autres.
Arturo, qu'en penses-tu?
On devrait l'aider?
On a réussi!
CHEZ HERB
CASERNE DE CLAIBORNE
MERRYVILLE, LOUISIANE
CHEZ HERB
Bientôt, on rentre chez nous.
Personne n'y croit.
Tout ce qu'il veut,
c'est revoir sa copine.
PROTEGEZ-LES DE L'OMBRE
ACHETEZ DES TITRES D'EMPRUNT
LIBERATEUR
Bien, bien!
Hector. Tu viens?
- Du vin?
- Bien sùr.
Oui étes-vous?
Et toi, tu es qui?
Oui étes-vous?
Viens par ici!
Salaud!
Avance! Avance!
Sale porc, avance!
- C'est lui, n'est-ce pas?
- Oui!
Je savais qu'il reviendrait.
Tout va bien.
Dis-leur de baisser les armes.
Américains?
Un peu de pain.
Merci.
Vos papiers.
Lisez ça.
Oue disent-ils?
Ces deux-là se disputent
depuis qu'ils sont arrivés.
- Il veulent l'AIlemand.
- Il est à nous.
On l'interrogera quand on aura
quelqu'un qui parle allemand.
Au quartier général, beaucoup de gens
parlent allemand. Allons-y.
Nous lui parlons d'abord.
Aprés, il est à vous.
Tu es en vie.
Je t'ai dit de courir et tu as réussi.
Bon garçon.
Ouel bon garçon dégourdi.
Tout comme mon petit frére, Ulrich.
Vous avez les mémes cheveux.
Ecoute-moi bien, petit frére.
Ecoute bien.
Tu dois encore t'enfuir.
Va-t'en!
II parle trop.
Je t'avais dit qu'on devait le buter.
Tu comprends? Cours.
Cours encore.
Cours aussi vite que tu peux.
La ferme!
Alors, comment le courant est revenu?
Aucune idée.
Un miracle.
Tu sais ce que c'est, le vrai miracle?
Oue tu sois encore en vie.
Alors,
comment ça va?
Du chocolat?
C'est bon.
J'ai besoin de ton aide.
Comment t'appelles-tu?
Moi, c'est Hector.
D'où viens-tu?
De Santa Anna di Stazzema.
Angelo...
Cet Allemand...
Tu le connais?
Oui. Il y en avait plein d'autres.
Ou'est-ce qu'il vient de te dire?
Ce qu'il m'a dit l'autre fois.
Il m'a dit de courir
le plus vite possible.
Ouand?
L'autre fois.
Pendant le feu. A l'église.
Ouel feu?
Ton pére et ta mére...
Où sont ton pére et ta mére?
Pourquoi te fait-il peur?
Je n'ai pas peur de lui.
Il est mon ami.
C'est de l'autre que j'ai peur.
Ouel autre?
Assassin!
- Nazi! Sale porc!
- Va en enfer!
Donne-le-nous, ce fils de pute!
Reculez!
On va lui arracher les yeux!
Papillon!
Oui a lancé ça?
Améne-le-nous!
Tout de suite!
Courez, courez!
Vous avez deux jours,
pas plus. Dis-leur!
Lui, il va rester ici.
J'aurais besoin de tes yeux.
Tu permets? Un moment?
II veut que tu grimpes au sommet
et que tu dises ce que tu vois.
Vas-y.
Alors?
La voie est libre?
Oui, rien à signaler. Oui.
Bien.
Viens avec moi. Vas-y.
Ou'est-ce que c'est?
Je ne comprends pas l'espagnol.
Ou'est-ce que c'est?
Une cigarette.
Non, ça n'est pas une cigarette.
Cigarettes américaines.
Bonnes.
Trés bonnes.
Comment t'appelles-tu?
Dieu Tout-Puissant.
L'arbre de vie fleurit
le long des eaux tranquilles.
Ni du soleil.
La souffrance, dans Ton régne,
n'existe plus.
Et nous implorons Ton pardon,
Dieu miséricordieux...
Pour n'avoir pas vu la lumiére
avant ce jour.
Car Ta lumiére est éternelle.
Elle illumine le chemin
qui méne à Ton trône céleste.
Mais nous sommes Ton peuple.
Et nous Te prions, Seigneur, de marcher
à nos côtés dans notre douleur.
Dans la victoire.
Viens.
Tu ne savais pas que la prime
pour ta téte avait augmenté?
De 50000 à 100000 lires,
plus un sac de sel.
Pas mal!
Mais tu vois, personne au village
ne t'a dénoncé.
Pas méme ce fasciste de Ludovico...
qui est si pingre qu'il cache
ses sous dans son caleçon.
Pas méme Ludovico?
Méme pas lui.
Si seulement ils savaient qui je suis,
ce que j'ai fait,
ils m'arracheraient le coeur.
Ou'est-ce qui te tourmente tant?
Nous avons surpris
une patrouille allemande...
Mon fils Robert adore la pluie.
Ma petite Anna la dé***.
La ferme, vous deux!
A vos ordres.
Où est-ce que tu vas?
Où tu vas?
Je vais te massacrer.
Tu m'entends?
Tu m'entends?
Je vais te massacrer.
Combien de fois veux-tu le tuer?
II est déjà mort.
Regardez ce que j'ai trouvé.
Tiens.
Je vais garder ça pour ma famille.
Ma fille est affamée.
Je pourrai au moins lui donner
de quoi manger.
Prends.
Cet argent est taché de sang.
On est censé arréter les voleurs,
pas en devenir.
Ne faisons pas la guerre entre nous.
Ou'est-ce que ça change?
Je vous ai donné
trois années de mon sang.
A l'Italie, et à lui.
Trois années de mon sang.
Tu n'es qu'un fasciste
et tu le resteras, comme Marco.
Allez.
Prends ton argent et rentre chez toi.
Je l'apporterai chez moi.
Je vais le faire.
Allez, va-t'en.
Va!
On n'a plus rien à faire ici.
Tu me le paieras.
Les Allemands
étaient aveugles de colére.
Nous les attaquions depuis des mois.
Ils étaient furieux.
Ils passaient la montagne au peigne fin,
à notre recherche.
Nous devions nous cacher.
Nous aurions pu mourir de faim.
Personne, ici.
Une partisane nous a sauvés.
Elle s'appelait Paselli.
Elle me raconta ce qui s'est passé
à Santa Anna di Stazzema.
Mange.
J'avais envoyé les autres à Serravezza.
Je devais retrouver un de nos hommes
parti chercher du ravitaillement.
A cause de l'orage,
j'ai dù rester dans la montagne.
Ils sont entrés dans Santa Anna.
Ils ont rassemblé
des centaines de personnes.
- Des femmes.
- Des enfants.
Des vieillards.
Il y avait aussi des réfugiés.
Ils les ont rassemblés sur une place.
Devant l'église.
TOSCANE, ITALIE
12 AOUT 1944
L'un d'entre vous...
sait...
où il est.
L'un d'entre vous...
l'a...
vu.
Alors...
parlez.
Tout le monde se tait.
Ils ne savent rien.
Ils sont innocents.
Ils ne savent rien.
Je vous ai donné quinze minutes...
Ils sont innocents.
...pour me trouver
quelqu'un qui nous dise...
Ils ne le savent pas.
...où se cache le Papillon.
- Ils ne savent pas.
- Et sa bande.
Prenez seulement ma vie.
Je vous en supplie.
Je vous donne encore une minute.
A genoux.
Au nom du Pére,
et du Fils,
et du Saint-Esprit.
Notre Pére qui étes aux cieux,
que Ton nom soit sanctifié,
que Ton régne vienne,
que Ta volonté soit faite,
sur la terre...
comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui
notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons
à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous soumets pas à la tentation.
Mais délivre-nous du mal.
Je comprends.
Des nouvelles?
Des ordres du quartier général.
Pére.
Pardonne-leur...
Ils ne savent pas ce qu'ils font.
Ils...
en ont tellement tué...
Ou'ils ont épuisé leurs munitions.
Ils en ont tellement brùlé...
Ou'ils ont épuisé leur essence.
Ce qui vient de se passer...
Tout ce qui vient de se passer...
est de ta faute.
Tu avais promis
de nous livrer le Papillon.
- Il m'avait dit qu'il viendrait.
- Non. Non! Je m'en fous!
- Je connais ces gens.
- Tu nous le paieras!
Ils n'y sont pour rien.
Rodolfo, nous avions conclu un marché.
Non, j'ai tenu ma parole.
Il devait étre ici.
Mais tu me l'avais promis,
cher Rodolfo.
Vous les Italiens,
vous ne savez pas tenir parole.
J'ai trahi les miens.
Je brùlerai en enfer à cause de vous.
Les Italiens sont des vauriens.
Tu paieras pour ça!
Tous les Italiens paieront pour ça!
Maman!
Cours! Cours!
Assassin d'enfant!
Sale traître!
Allez!
Bougez-vous!
Vite, Vite!
Ramenez-le!
Va-t'en!
Abattez-le!
Tuez-le!
Allez, allez,
on ne peut pas rentrer sans lui.
Où est ce porc?
De ce côté.
Méme si je vivais cent ans...
Je suis mort depuis ce jour-là.
Il faut plus de courage
pour vivre que pour mourir.
Mais écoute-moi.
Tu dois accepter la vérité.
Ouelqu'un a dù te trahir.
Et tu dois retrouver le traître.
Il y a une chose que je sais...
Les Allemands n'auraient pas dù
provoquer l'Homme Endormi.
Parce que, tu vois...
Au bout du compte,
il nous protégera.
Il protégera sa contrée.
J'en ai marre.
Je chie sur la mére d'Hitler.
Si j'étais à San Juan, je mangerais
une assiette de riz aux haricots.
Et une bonne tarte en dessert.
Je reverrai ce porc...
en enfer.
Où est l'AIlemand?
Les Américains l'ont emmené
et m'ont viré. Je te l'avais dit.
On devrait partir d'ici tout de suite.
C'est plein d'AIlemands qui
descendent de l'Homme Endormi.
Les Allemands ont perdu,
tout le monde le sait.
Ou'est-ce que tu racontes?
Celui qui a fait l'erreur doit payer.
Ludovico n'est pas le traître,
de toute façon.
On le trouvera. Aie confiance.
Te souviens-tu de la fois...
où Marco a passé une semaine
à fixer la montagne,
convaincu que l'Homme Endormi
allait se réveiller?
Et comment ma mére s'est fàchée!
Bien sùr que je m'en souviens.
Dors. Dors.
Marco est mort.
C'est moi qui l'ai tué.
Dans une fusillade
avec ses amis fascistes.
Il en aurait fait autant!
Parce que nous sommes des partisans.
Le sujet est clos.
Ecoute, si quelqu'un commet un péché...
un péché grave...
et qu'il se repent...
et le confesse.
Tu crois qu'il ira en enfer?
Je ne sais pas. Je ne suis pas curé.
Ou'es-tu devenu?
Je ne te reconnais plus.
Tu es là, à rationaliser.
Toujours à parler de mon frére mort.
Ou'attends-tu de moi?
Veux-tu savoir
qui t'a trahi à Santa Anna?
On aurait dù garder l'AIlemand.
Peut-étre qu'il parlait l'italien.
Il aurait peut-étre parlé de toi.
Nous nous connaissons depuis toujours
et tu crois que c'était moi?
C'est la guerre, Peppi.
Pendant la guerre, les gens souffrent,
les gens meurent!
Parce que tu crois qu'à Santa Anna,
ils sont morts à cause de la guerre?
Je n'ai pas dit ça!
Je te faisais confiance.
C'était toi que je devais rencontrer
pour le ravitaillement.
Toi qui as proposé
Santa Anna en tant que lieu sùr.
Oue comptais-tu faire?
Tu voulais ta revanche,
car j'ai tué ton frére?
Pour la derniére fois...
Tu aurais dù me le dire.
Ils n'auraient tué que moi.
Arréte de parler de mon frére mort.
Tu l'as tué!
Des centaines d'innocents.
Tu m'as envoyé en enfer...
Ordure!
Viens, viens avec moi.
Viens avec moi.
Géant de Chocolat!
L'Homme Endormi.
Reculez, reculez.
Viens, viens avec moi.
En avant, en avant!
Déployez-vous!
En avant! Déployez-vous!
En avant.
Attention.
Liberté!
Avancez!
Vite, vite.
On prend tout le village. En avant!
Nettoyez les maisons!
Abattez les négres!
Ces porcs. Par ici.
Par ici.
Allez, allez!
Ne tirez pas! Ne tirez pas!
Vite, vite!
Cours, cours!
Nous sommes fascistes!
Fascistes!
Tu n'es plus mort.
Ouvre les yeux.
Arturo, où suis-je?
Ca n'a pas d'importance.
On doit partir.
Est-ce que je vais au ciel?
Non, tu rentres chez toi.
Où est ma maison?
Je te montrerai.
Oui sera là?
Ton papa. Tu te souviens de lui?
Et mon ami...
le Géant de Chocolat?
Tu te souviendras de lui,
de moi,
de tout cela.
C'était notre enfance.
Approche.
Prépare-toi à mourir.
Terminé!
Ramassez les blessés...
et enterrez nos morts.
En avant! En avant!
COUR SUPERIEURE
24 JANVIER 1984