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C'est pas un temps
pour rater le train.
Votre billet ?
Billet ?
Vous parlez anglais ?
Vous paierez plus ***.
Nous devons partir.
La tempête va encore empirer.
On peut y aller, Walter.
Joyeux Noël.
De la *** Kalashnikov,
de Moscou.
Pareil que les mitraillettes.
Tenez, je vous l'offre.
Si ça vous fait plaisir...
Qui gagne ?
On a des envies de soleil ?
Je vous dois combien
pour le billet ?
Vous m'avez réglé
il y a deux heures.
Dans le doute,
je vous ai compté plein tarif.
On a un peu trop fait la fête
au bureau.
À nous.
Occupons-nous de ce billet.
Debout, mon ami.
Vous dormirez après m'avoir payé.
Merde...
Il a dû avoir une attaque.
Quoi ?
Il est mort ?
Il aura fait
une crise cardiaque,
après avoir couru dans le froid.
Il a pris des cachets
tout à l'heure
et il les a fait descendre
avec de la ***.
Avant de monter à bord aussi.
Ce serait du cyanure ?
Du seconal.
Le cyanure l'aurait tué
tout de suite.
Le seconal ralentit
la pression artérielle
et l'irrigation du cerveau.
On croit s'endormir
mais on ne se réveille pas.
L'alcool accélère le processus.
Je pouvais pas savoir
qu'il prenait des cachets.
- Sinon je...
- Ne touchez à rien.
Vous allez où ?
Prévenir la prochaine gare.
Sauf si vous voulez le garder
jusqu'à demain.
Joyeux Noël.
- Il est vivant !
- Simple réflexe.
Ça m'étonnerait.
Vous l'avez vu sursauter ?
Il est mort.
Ça porte malheur de regarder
un mort dans les yeux.
J'ai lu ça quelque part.
Ça veut dire
que la mort vous a repéré
et qu'elle vous suivra partout...
Je sais plus trop...
où j'ai lu ça.
C'est marrant, comme objet.
Reposez-le.
Il n'est pas à vous.
Vous m'avez entendu ?
Il y a un cadavre à côté
et vous bouquinez ?
Que faites-vous ?
On vous a dit
de ne pas y toucher.
Quoi ?
Que voyez-vous ?
Harry ?
Miles, du train de nuit.
On roule vers Maple Creek
et j'ai besoin...
Attendez !
Revenez dans le wagon !
Retournez vous asseoir
en vitesse !
Faites ce que je dis.
Jetez-y un coup d'œil.
Mademoiselle ?
- Je vous avais dit...
- Regardez !
Ce sont des vrais ?
Vous avez vu
le reflet de la lumière ?
Vous n'aurez jamais ça
avec des faux.
Mon oncle m'a appris
à les différencier.
S'il était là,
il en mettrait sa main à couper.
Il y en a
pour combien ?
- Je dirais dans les 5...
- 5 briques ?
5 millions.
Tout dépend du cours actuel.
J'ai déjà essayé.
C'est bloqué.
Vous avez un marteau ?
Ça pourrait faire l'affaire.
Qu'est-ce que vous faites ?
J'ai toujours un cadavre à signaler.
On devrait réfléchir
avant de faire une bêtise.
Je ne dis pas de les voler,
mais on peut...
Bon, on en garde la moitié
et on donne le reste,
aux scouts par exemple.
C'est bien, les scouts.
C'est un gros paquet de fric,
ça ne vous fait rien, Miles ?
Que fera-t-on si quelqu'un
vient réclamer la boîte ?
- On sera plus là.
- Moi, si.
Vous êtes des passagers.
Pas moi.
Plaquez votre boulot
et prenez votre retraite.
Vous êtes marié ?
Votre femme aimerait peut-être
des vacances au soleil.
Je n'ai pas besoin de vous
pour veiller sur elle.
Ni d'un cadavre.
Et si personne ne sait
qu'il est mort ?
Je vous demande pardon ?
Si on ne déclare pas le corps,
personne ne saura qu'il est mort.
Vous disiez
qu'il n'avait pas acheté de billet.
Nul ne saura qu'il était ici.
Mais il est ici,
à bord de mon train.
Je dois le laisser pourrir
jusqu'au réveillon ?
Attendez.
On va vers Maple Creek.
On y sera dans combien de temps ?
29 minutes
et 16 secondes.
Quelle précision !
Je connais ce train
comme ma poche.
- Il y a un fleuve.
- Le Sturgeon.
- On passe dessus ?
- Oui, dans 1 9 minutes.
- Il ne gèle pas en hiver ?
- Je présume.
Le débit est rapide ?
Sans doute, pourquoi ?
C'est là qu'on peut jeter
le corps.
S'il est emporté,
personne ne fera le lien.
Il sera sûrement bloqué
sous la glace
et on ne le trouvera
qu'au printemps.
D'ici là,
il se sera décomposé.
Miles.
Elle n'a peut-être pas tort.
Pour finir en prison ?
Sans moi.
Vous ne risquez rien.
Vous êtes le chef de train,
vous faisiez votre boulot.
Lui, il était saoul.
Il n'a rien remarqué.
Oui, c'est vrai.
Ça m'arrive souvent.
Moi, je descends à la prochaine.
Pour un peu,
on ne s'est jamais rencontrés.
C'est exactement ça.
Miles.
Restez ici
ou je vous largue du train.
Je suis un commercial incapable
de convaincre un type
de garder une fortune pour lui.
Je suis vraiment pas doué.
Vous devriez peut-être insister.
Il a sûrement déjà téléphoné.
Allez savoir.
Que ferait-il d'autre ?
Quoi ?
Il nous aurait menti ?
Il va tout garder pour lui ?
Bougez pas.
Le seul moyen
d'ouvrir cette trappe,
c'est ma clé.
J'ai un fauteuil roulant
pour le transporter.
Voilà qui est parler.
Il faut le mettre
dans quelque chose.
Il y a une malle dans le fourgon.
C'est où ?
En queue de train.
Il faut le traîner là-bas
sans se faire voir.
- Je vais dégager le chemin.
- En faisant quoi ?
Du charme.
Je suis commercial, après tout.
Bien joué.
Trop près du bord.
En l'attaquant comme ça,
vous négligez votre défense.
Du calme,
je vous aiderai aussi.
Vous êtes assurés
pendant votre voyage ?
Ma société assure
les touristes comme vous,
regardez.
Retards à l'arrivée,
frais médicaux, hospitalisation,
indemnités...
accidents de voiture,
décès accidentel... ça arrive.
Ça n'a rien à faire là, ça.
Quoi ? Les Marquises ?
Ça vous plaît ?
C'est dans le Pacifique,
pas loin de chez vous.
Je vous montre...
Là, c'est le Japon.
C'est toute une chaîne d'îles
nées d'une éruption volcanique.
Vous avez vu comme j'assure ?
J'ai raté ma vocation !
Il y a une vieille dame à côté.
Du calme,
je vais l'embobiner.
- Faites attention...
- Relax, je gère.
Dans mon boulot,
il faut savoir improviser.
J'ai vu ça :
on picole et on rate son arrêt.
Arrêtez, on va louper le pont.
Du calme,
je maîtrise la situation.
La porte est coincée, Poochie.
Ça alors !
On ne va pas rester coincés là.
Dieu merci.
Et voilà, mon trésor.
Tout va bien ?
Et Poochie ?
Pour tout vous dire,
nous sommes un peu ballonnés,
mais ça ne va pas
nous empêcher de dîner.
Allons bon !
Que fait-il ici ?
Il a sans doute voulu
piquer un somme.
Il m'a l'air
tout ce qu'il y a de plus mort.
Je crois qu'il a
un peu trop fêté Noël.
C'est pour ça
que j'ai quitté mon deuxième mari.
Il avait tendance
à fêter Noël toute l'année.
Poochie !
Poochie,
laisse le monsieur tranquille.
Vous voulez changer de voiture ?
Ce serait préférable.
Poochie ne l'apprécie pas.
- Il se trompe rarement.
- Je prends vos affaires.
- Merci, très cher.
- Appelez-moi Miles.
Combien de temps ?
11 minutes.
- C'est le plus gros.
- Attention !
Miles ?
Dites-moi qu'il y a plus gros.
Il devait rentrer dedans.
C'est pour ça qu'on est ici !
Il y avait une malle.
Elle a peut-être été débarquée.
Vous connaissez les horaires
à la seconde près
mais ça, vous savez pas !
Emballer un cadavre ne fait pas
partie de mes attributions !
C'est n'importe quoi.
- Merde !
- Ça ne marchera jamais.
Bon, désolé, on reprend.
Je m'excuse.
On change de plan !
À la prochaine gare,
je le descends moi-même.
Je le prends sur mes épaules,
et je le sors
comme s'il avait trop bu.
Comme si on était potes.
Après, je l'abandonne dans les bois
ou dans une benne à ordures...
Mademoiselle ?
C'est réservé au personnel.
Je cherchais un torchon.
Un torchon ?
Mes lunettes sont sales.
Merci.
Si elle revient pas,
on peut garder sa part ?
On le remet à sa place.
Quoi ?
On va oublier
toute cette histoire de fous et...
Désolée, j'ai été retardée.
J'étais dans la cuisine.
Qu'est-ce que vous faites ?
J'improvise.
Il faut faire vite.
Il nous reste 7 minutes
avant de traverser le pont.
Arrêtez !
Un problème, Miles ?
- Un problème ?
- On n'a pas le choix.
Vous allez découper ce type
comme un chapon ?
J'ai suivi
un cours d'autopsie.
Je sais quoi faire.
Vous avez perdu la tête.
Reprenez vos esprits.
Je sais exactement ce que je fais.
- Posez ce couteau.
- C'est un hachoir.
On va le ramener dans le wagon.
Je vais prévenir les autorités,
c'est décidé.
- Vous êtes d'accord ?
- On n'a pas vraiment voté.
Dans ce cas, votons.
On lève la main...
On n'est pas en démocratie ici !
Mon train est une dictature
et c'est moi le dictateur !
Posez ce couteau,
ce hachoir ou je ne sais quoi,
et allez retrouver votre siège
en même temps que la raison !
Miles...
C'est vous qui décidez.
Désolée, Miles.
On s'était mis d'accord
sur le plan.
Ni le sien ni le vôtre.
Mon plan.
Et on va s'y tenir.
Vous ne préviendrez personne.
La crise cardiaque
serait difficile à justifier.
Il nous reste peu de temps.
Je vais m'occuper des membres
et tout mettre dans le coffre.
C'est l'inconvénient
de travailler avec des inconnus.
On peut toujours tomber
sur un dingue.
Elle est folle,
mais elle a raison sur un point :
on ne pourra pas
expliquer ça aux flics.
Elle nous a mis dans de beaux draps.
Je me disais...
Ce serait peut-être mieux
de le descendre à la prochaine.
On trouve un joli coin
pour l'enterrer et hop, terminé !
Maintenant qu'on sait
qu'il lui manque une case.
- Et vous ?
- Quoi ?
Il vous manque une case ?
Bien sûr que non.
J'ai vu des sales trucs dans ma vie
mais j'ai toujours su qui j'étais.
Voyons, Miles,
vous êtes toujours vous-même.
Tout a changé
quand on a regardé dans cette boîte.
C'est normal,
c'est beaucoup d'argent.
Ce n'est pas une question d'argent.
Quand j'ai regardé dedans...
je me suis senti...
Quoi ?
Différent.
Je l'embarque
à la descente du train.
Rentrez dans votre famille,
mangez des marrons,
mettez vos chaussures
sous le sapin.
Miles ?
Miles est à l'ouest.
- Je prends la suite.
- On arrive au pont.
Oubliez le pont.
On change de cap
et c'est moi qui pilote.
Je prendrai une part plus grosse,
c'est logique :
je cours un risque.
Pas autant que moi.
On le jette du train.
Tu vas me découper
en rondelles ?
Je pourrais te planter un truc
dans la carotide.
Tu voudrais le retirer
et tu ferais
une hémorragie cérébrale.
Trois minutes avant le pont.
On termine ce qu'on a commencé.
Où est le pont ?
On l'a raté ?
Je le vois pas encore.
C'est n'importe quoi.
Il faut rentrer !
Où est le pont, Miles ?
Il est juste après.
- Allez, on y va.
- Soulevez-le.
Balançons ce truc.
On a réussi ?
Cachez-vous !
Miles, où êtes-vous ?
Répondez !
Ouvrez la porte !
Personne ne vous entendra.
Ça ne sert à rien de crier.
Personne ne peut entendre.
- On va crever de froid.
- Mais non !
- Je reviens.
- Vous allez où ?
Je reviens vous chercher,
ne bougez pas.
Vous êtes fou ?
Il fait trop froid !
Que faites-vous ?
J'ai piqué les clés,
je retournais vous ouvrir.
Donnez-les-moi.
Retournez vous asseoir.
Vous aussi.
Je vais reposer ça.
Je m'en occupe, donnez.
Allez vous asseoir.
Ça va aller.
Je fais vite, ma chérie.
On va te transférer
dans l'autre aile de l'hôpital.
Tu auras ta propre chambre
et les meilleurs médecins.
Oublie ce qu'a dit
l'assurance maladie.
Quoi ?
Je suis un peu fatigué,
pourquoi ça ?
Ne t'inquiète pas, ma puce.
Pourquoi ça n'irait pas ?
Tu te fais des idées.
Tu dois croire que je suis folle.
Ça arrive à tout le monde
de découper un cadavre.
Miles aurait prévenu les flics
si je n'avais rien fait.
Tu n'as pas besoin de te justifier.
Je suis commercial.
J'ai déjà coupé des têtes
pour décrocher une commission.
J'avais jamais fait ça.
Je suis pas quelqu'un de méchant.
J'ai pas un mauvais fond.
Je sais, c'est bon.
Tout va bien.
Tu sais quoi ?
Tu as tenté de me sauver.
Si tu avais un mauvais fond,
tu n'aurais rien fait.
J'espère qu'il y a un marteau
là-dedans.
Défoncez-la.
Bon, écartez-vous.
Plus fort.
Je fais de mon mieux.
Ce bois est très solide.
- Pas une égratignure.
- Donnez-moi ça.
Joyeux... Noël !
On arrive en gare,
il faudra l'ouvrir plus ***.
Je dois descendre.
Mes parents m'attendent.
On t'enverra ta part
par la poste.
Personne n'y touche !
Si la boîte reste, je reste.
Et papa et maman ?
Ça me regarde.
Pour votre gouverne,
je suis descendue du train.
Que faites-vous ?
Je vous mets à l'abri des regards
et je boucle ce wagon.
Vous m'enfermez avec elle ?
Pour quoi faire ?
Garder la tête froide.
Tu vas dire quoi à tes parents ?
Rien.
Ils voudront savoir
où est leur fille.
Je m'en fiche.
Je ne veux plus faire médecine.
Tu vas aller où ?
Loin.
Je connais ça.
Je croyais
que vous aviez arrêté.
Justement.
Il faut arrêter quand on est jeune.
La porte du fourgon à bagages
était grande ouverte.
C'est pas grave.
Tiens, tes clés.
Je vérifie les gaines ?
Ils vont désaffecter ce train
l'an prochain
et le laisser pourrir tranquille.
Ça va, Miles ?
Ça va.
Remettons-nous en route.
J'aimerais être
avec ma femme pour Noël.
Tu sais où je vais ?
Les Marquises, dans le Pacifique.
Gauguin y a fini sa vie.
Le peintre, tu connais ?
Oui.
Il a tout plaqué, femme et enfants,
pour aller vivre là-bas.
Ça a l'air chouette.
Tu pourrais venir avec moi.
Tu as encore bu ?
Non, même pas.
Pas une goutte, regarde.
Et tu sais quoi ?
J'en ai pas envie.
La première fois
depuis mes 1 5 ans.
Bravo.
J'ai besoin de cette promotion.
J'ai une famille à nourrir.
Tu as surtout besoin
de changer de boulot.
C'est pas un bon moyen
de t'occuper de ta famille.
Reprends tes études.
Les ordinateurs, les avions...
Choisis un truc d'avenir.
Vous n'allez pas
me recommander ?
Le train, c'est du passé.
C'est de l'antiquité.
- Je veux devenir comme vous.
- Mais non !
- Je vous assure !
- Tu es sourd ?
Tu ne finiras pas
chef de train comme moi !
Jamais.
Qu'est-ce que tu en dis ?
Tout se goupille :
j'arrête de boire,
tu plaques ta famille.
Du coup,
on pourrait repartir à zéro
au soleil ?
Merci, mais...
j'ai passé ma vie
à vivre les rêves des autres.
Tu comprends ?
Pardon, je voulais acheter un billet
mais le guichet est fermé.
- Vous paierez plus ***.
- Certainement pas.
Est-ce que le bar
est encore ouvert ?
Il est ouvert toute la nuit.
Alors je prendrais bien
un vieux rhum.
Je serai dans le wagon de queue.
Gardez la monnaie.
Joyeux Noël.
Le wagon de queue est fermé.
Je devais y retrouver un ami.
Un homme de petite taille.
Il est monté à l'arrêt précédent.
Vous ne savez pas où il est ?
Dans quelle voiture ?
Je n'ai vu personne
répondant à ce signalement.
Personne n'a laissé
de message pour moi ?
Je suis M. Gutman.
Je vais devoir le chercher
moi-même.
Ce n'est pas grave.
Qu'est-ce qu'il fiche ?
... et il devait être là.
Ce monsieur cherche un ami.
Un homme assez petit.
Ce serait pas
le type de Fall Brook ?
Celui qui prenait des cachets ?
Ce serait lui ?
Donc il est monté à bord ?
Oui... Non, en fait...
Il est monté à bord
mais il est redescendu.
- Il est redescendu ?
- Ah bon ?
- J'ai rien vu.
- Il n'avait pas d'argent.
Il est redescendu
avant qu'on démarre.
Pourquoi ne pas me l'avoir dit ?
Je n'y ai pas pensé,
on a tellement de passagers.
- Depuis quand ?
- C'est ma faute.
J'en suis désolé.
Merde.
Vous n'avez pas
la possibilité de le joindre ?
Je ne le reverrai plus.
Il m'a trahi.
Il n'a pas pu s'en empêcher.
- Vous n'avez pas son numéro ?
- Frankie.
Il y a la cuisine à ranger.
Autre chose, monsieur ?
N'hésitez pas à m'appeler.
Joyeux Noël, Miles.
Vous aussi.
Poochie a hâte de prendre
son petit déjeuner.
Moi, je ne prendrai pas de thé
mais un brandy.
Ne trouvez-vous pas normal
de porter un toast à Jésus
pour son anniversaire ?
C'est charmant.
C'est raffiné et c'est de saison.
Regarde, du bacon comme tu aimes.
Petit veinard !
Miles, le monsieur est parti.
Celui que Poochie n'aimait pas.
Il a quitté son siège.
Si jamais il est descendu du train,
j'aimerais bien reprendre ma place.
Il y a un affreux courant d'air
là où je suis.
J'espère que vous avez
une tronçonneuse.
Où est-elle ?
Donnez-la-moi.
Ou leur cervelle
finira sur les murs.
Je prends mes clés.
- Ne faites pas le malin.
- Non, monsieur.
Ma cervelle est très bien
où elle est.
Je vais aller à l'arrière.
Allez-y.
Vous aussi.
C'est bon.
Arrêtez.
Est-elle chaude ?
Les côtés,
est-ce qu'ils sont chauds ?
Posez-la sur le siège.
Qui est au courant
parmi les passagers ?
Personne à part nous.
Mon ami savait qu'il était suivi.
Je devais le retrouver
car il craignait pour sa vie.
Il a pris des cachets
avec de la ***.
C'est vrai.
Il a pris plus de cachets
que de ***.
Reculez !
Elle est à nous !
Vous devez me la laisser.
Le temps presse.
Sortez !
Vous ne comprenez pas.
D'autres viendront.
- Qui ça ?
- Des concurrents.
Des ennemis.
Nous nous livrons
une guerre sans merci,
à la recherche du moindre indice.
- Vos vies sont menacées.
- Allez-vous-en !
Quiconque
regarde à l'intérieur
sera mort avant l'aube.
Sans exception.
C'est vous qui allez mourir
si vous ne décampez pas fissa !
Une mort lente, intérieure...
La corruption de l'âme.
Si vous voulez éviter ça,
je dois la détruire.
Je peux le faire,
je possède une clé.
Je peux l'ouvrir
et la faire disparaître à jamais.
Très bien, détruisez-la,
mais laissez-nous
les pierres précieuses.
Des pierres précieuses ?
C'est ce que vous avez vu ?
Comme c'est banal !
Miles, répondez.
C'était de la légitime défense.
De la légitime...
Il voulait nous tuer.
C'est ça,
il voulait nous tuer.
Personne ne le croira.
Personne ne le croira.
Cette fois, ça ira vite.
- De la légitime défense.
- Balançons-le.
Il y a un autre fleuve
sur le trajet ?
Miles, où êtes-vous ?
J'ai un G20.
Vous m'entendez ? Un G20 !
C'est quoi ?
Un arrêt imprévu.
Dû à quoi ?
Allez leur parler
et ouvrez la voiture-lit.
Le deuxième compartiment.
De quoi parlait-il ?
Mort avant l'aube ?
Il voulait nous faire peur.
Il a réussi son coup.
J'aimerais n'avoir jamais vu
ces maudits diamants.
Des diamants ?
Vous êtes daltonien ?
C'était des émeraudes.
Les diamants verts,
ça n'existe pas.
C'était des diamants.
Transparents.
Non...
C'est pas ce que j'ai vu.
Comment a-t-il pu rater
les émeraudes ?
Elles étaient si belles.
Si tu veux les revoir,
viens m'aider.
Le coffre a heurté la glace
en tombant du pont.
Deux pêcheurs l'ont vu.
Il s'est ouvert sous le choc.
Dedans,
il y avait un type en morceaux.
Les bras, les jambes...
Et la tête.
Qui a pu faire une chose pareille ?
Miles,
il me faut la liste des passagers.
Ouvre.
- Attends-moi ici.
- Où tu vas ?
Ouvre.
- Personne dans les couchettes ?
- C'était fermé.
Pourquoi tu mets
mes affaires là-haut ?
Monte là-dedans.
Quoi ?
Allez, monte là-dedans.
Jamais de la vie.
Ton invitation tient toujours ?
Les Marquises. Toi et moi.
Toi et moi.
Qui boit de la Kalashnikov ?
On ne peut plus
faire confiance à Miles.
Il va craquer
avec les flics à bord.
Il n'est pas comme nous.
Il n'y croit pas vraiment.
On n'est que tous les deux,
désormais.
Tu parles,
on n'a pas vu la même chose !
- Tu renonces ?
- Non, je...
Je veux juste...
Quoi ?
J'essaie de comprendre.
Je suis complètement paumé.
Tu n'as pas à être paumé.
Monte là-haut,
je m'occupe de tout.
Tu vas faire comment ?
Tu vas faire porter le chapeau
à Miles ?
Quelqu'un doit plonger.
Comment ?
Fais-moi confiance.
Pourquoi je te ferais confiance ?
Tu le sais très bien.
Monte là-dedans.
Maintenant.
Non.
Je vous ai dit que tout était fermé.
Aucun passager ne peut...
Je suis l'inspecteur Melvil.
Vous n'êtes pas Peter Dobbs.
Je serais embêtée que mes parents
m'aient appelée comme ça.
Ce compartiment devrait être
vide et fermé.
J'étais fatiguée
et j'ai crocheté la serrure.
C'était pas la peine
d'arrêter le train pour ça.
Quel est votre nom ?
Chloe White.
Vous auriez dû descendre
à Maple Creek.
J'aurais dû descendre ?
J'ai raté l'arrêt ?
Mes parents vont m'incendier.
Ma mère a fait du bœuf en daube.
- Elle va être folle.
- Vous êtes seule ici ?
Bien sûr.
Vous dormez toute nue
dans un lit qui n'est pas le vôtre ?
Ça dépend du lit.
Je ne voulais pas froisser
ma robe de réveillon.
Les interrogatoires
auront lieu dans le restaurant.
Les interrogatoires ?
Vous avez deux minutes
pour vous rhabiller.
Dobbs reste ici 2 h
et vous n'avez pas vu sa tête ?
Il dormait tout le temps.
Je n'ai pas fait attention
à son visage.
On n'a pas très bien vu son visage,
hein, Poochie ?
Il dormait dans ma voiture.
Et Miles, un homme charmant,
a dit qu'il avait sans doute
trop fait la java.
Il avait bu, il était ivre mort.
Vous savez,
ces petites bouteilles.
Vous avez remarqué
une malle de voyage ?
Oui, dans le genre vieillot.
Il est allé à l'avant du train
avec cette malle ?
Oui, avant que j'aille dormir.
La porte du fourgon
était ouverte.
J'ai cru à un oubli
lors du dernier arrêt,
mais si vous dites
que ce Peter Dobbs a disparu...
Il a peut-être ouvert la porte
pour se débarrasser du corps.
Alors où est-il
s'il n'est pas dans le train ?
Les îles Marquises.
Il voulait aller là-bas.
Très bien.
Nées d'une éruption.
Qu'est-ce qui se passe ?
Emballez bien les preuves.
Je vais rester à bord du train.
Une fois en gare,
le train sera retenu à quai
comme pièce à conviction.
Il y a une gaine trouée
et j'ai plus de bande adhésive.
Laisse-moi sortir de là !
Qu'est-ce que tu fous ?
Je peux pas respirer.
Je peux pas respirer, merde !
J'arrive pas à respirer !
Vous allez vous rendre
dans le fourgon à bagages
récupérer les valises
et les ramener dans la voiture-lit.
Toutes les valises ?
Pour les deux corps.
Minute...
Il est mort ?
Tout dépend
s'il a retenu sa respiration.
On est tous les deux maintenant.
Voyons, Miles,
c'est le plan parfait.
Ils chercheront son corps,
sans succès,
ils classeront l'affaire
et on sera tranquilles.
Allez chercher les bagages.
Je ne veux rien avoir
à faire avec ça.
Vous voulez revoir
votre femme ?
Vous êtes dingue.
Vous savez ça ?
Je suis votre seule chance.
Allez chercher les bagages.
Maintenant.
Peter...
Reculez.
À genoux.
J'avoue... j'avoue tout.
J'ai dit ''À genoux'' !
Bravo, Miles.
Nous voilà avec trois cadavres
au lieu de deux.
Gutman avait raison.
Il faut détruire la boîte.
On va mourir avant l'aube sinon.
Ouvrez la trappe.
Elle n'est plus là.
Dégagez !
Où est-elle ?
Elle a peut-être glissé
dans le fond.
Ce wagon est condamné.
Où est-elle ?
Où l'as-tu mise, Frankie ?
- Je ne vous suis pas.
- C'est toi qui l'as.
Tu es le seul à avoir les clés.
Où est-elle ?
Elle est à moi.
Je garde l'or pour moi.
L'or ?
Attends, gamin !
J'étais enfermée.
Ce que tu as vu est une illusion.
C'est ça.
L'or est une illusion ?
C'est pour ça
que vous avez jeté le corps ?
Ton imagination
te joue des tours.
Il n'y a ni or, ni diamants,
ni rubis, ni émeraudes, ni rien...
Miles, ça suffit.
Ne gâche pas ta vie, crois-moi.
Vous croire ?
C'est une blague ?
Vous êtes incapable
de me faire confiance
mais vous suivez
le premier inconnu qui passe.
Je vous dis
que ma femme attend un bébé
et vous me répondez quoi ?
De trouver un meilleur boulot ?
Merde, Miles !
Tu n'y es pas, gamin.
Quand tu as regardé dedans...
Arrêtez de m'appeler ''gamin'',
vous entendez ?
Vous êtes un vieux con
qui n'a rien fait de sa vie.
Vous êtes un minable,
même pas fichu de veiller
sur sa femme malade.
Je ne finirai pas comme vous.
Je prendrai soin de ma famille...
Ecartez-vous !
- Arrêtez ce train.
- Lâchez-le.
Arrêtez le train !
Impossible.
Arrêtez ce train
ou je vise un organe vital.
Le frein de secours est à côté.
C'est la vérité !
- Il a raison.
- Tais-toi !
Dis-moi où tu as caché
ce qui est à moi.
Arrêtez le train.
Je t'aime.
S'il vous plaît, aidez-moi...
Frankie.
Il faut y aller, Mme Froy.
Miles, que se passe-t-il ?
Chut, ces gens sont des tueurs.
Vous divaguez.
Taisez-vous.
Ils ont déjà tué Frankie...
Je devais les tuer tous les deux.
Ils me barraient la route.
La légende dit vrai,
elle se réchauffe
quand quelqu'un va mourir.
Il la cherchait depuis des années,
avec la même obstination.
Il n'utilisait jamais
le même déguisement.
Rassurez-vous.
Je ne vous tuerai pas.
Sauf...
si je regarde à l'intérieur.
Ça devrait la refroidir.
Qu'est-ce que c'est ?
Ça vient d'où ?
Tout dépend
à qui vous demandez ça.
D'après ce passager,
M. Gutman,
celui qui regarde à l'intérieur
sera mort avant l'aube.
C'est ce qu'ils disent tous.
J'ai regardé à l'intérieur.
Que faites-vous ?
Je vais la détruire, évidemment.
M. Gutman a une clé
pour l'ouvrir.
Un fois ouverte,
elle peut être détruite.
Eloignez-vous de l'évier.
Son corps est à côté.
Il doit avoir la clé.
Je fais seulement mon travail.
Vous ne voulez pas la détruire ?
Mon gouvernement
veut l'étudier.
Ne tirez pas.
C'est mon machiniste.
Que fait-il ici ?
La loco ne répond plus.
Le train ne peut plus s'arrêter.
Il roule tout seul.
- Appelle le central.
- La radio est morte.
On a été déviés
sur une voie sans issue.
On va dérailler.
Mettez-vous là.
Il faut détacher la voiture
du reste du convoi,
mais il faut le faire maintenant.
Coucou.
La vieille dame
aurait dû le savoir :
il vaut mieux viser
un organe vital.
Le cerveau, de préférence.
Allons détacher la voiture.
La boîte veut qu'on s'entretue.
Pourquoi la laisser gagner ?
Elle vous tuera, vous.
Mais moi, jamais.
C'est moi qu'elle cherche
depuis toujours.
C'est moi qu'elle veut.
Pourquoi m'aurait-elle
protégée de cette balle ?
Elle m'aime.
Elle m'aime.
Moi aussi, je l'aime.
Attrapez ma main.
Attrapez ma main.
Allez !
Attrapez ma main !
Attrapez-la !
Attrapez-la...
Je t'ai eue.
Non, ne...
Adaptation : Didier Ruiller
Sous-titrage : Vdm