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Papa, quelle est la chose la plus
étonnante que tu aies jamais vue ?
La chose la plus étonnante
que j'aie jamais vue.
Un jour, quand j'étais petit,
je jouais avec mon lance-pierres
et j'ai vu un geai.
J'ignore pourquoi,
mais j'ai tiré dessus.
Tu as tué un petit oiseau ?
Je ne l'ai pas fait exprès.
Je ne sais même pas pourquoi
je l'ai fait, mais j'étais désolé.
Je me suis mis à prier
pour que Dieu le ramène à la vie.
Et tout d'un coup,
l'oiseau s'est réveillé.
Il s'est envolé, tout simplement.
Dieu l'a sauvé ?
Oui, je crois bien.
Katie.
C'est l'heure d'aller au lit.
Pourquoi c'est toujours l'heure
d'aller au lit ?
On fait la course ?
Le 18 décembre.
Ton dernier jour.
Plus de liberté conditionnelle.
Je suis libre.
C'était il y a si longtemps.
Alors...
Tu veux fêter ça ?
Tu as de sérieux problèmes,
je t'assure.
Allez, c'est une belle journée.
Je fête quelque chose.
Je ne veux pas entendre
parler de problèmes.
Désolé de détruire ta bulle,
Cendrillon,
mais le camion de 5 h vient de plonger
dans la rivière Dallas.
Ça fait 1000 caisses de perdues.
- Appelle une équipe en plus.
- D'accord.
Qu'ils travaillent de nuit
et chargent un camion pour 11 h.
Compris ?
- Vous êtes au courant du retard ?
- Oui.
Il y a toujours un truc, hein ?
D'ici demain, tout sera arrangé.
Et le conducteur ?
Une jambe cassée.
Un passant l'a sorti de l'eau.
Et on dit que
les héros n'existent plus ?
Comment va ta petite fille ?
Bien. C'est un ange.
Il faut en profiter.
Ça te tue, quand ils s'en vont.
Je vais appeler
la femme du conducteur.
- Ben.
- Oui.
Tu fais un super boulot.
Merci.
Je programmerai les cours
en fonction de Katie.
Avec un score de 80 ou plus,
RealTops me garantit un boulot.
C'est combien, ces cours ?
1100 $.
Ça pourrait être bien pour nous.
Je gagnerais bien,
en vendant des maisons.
Assez pour qu'on s'installe
au bord d'un lac.
- Dallas n'est pas si mal.
- Je sais.
Il y un agence RealTops
à Marietta.
Quand la brasserie ouvrira...
Ils ne m'ont encore rien offert.
Ils le feront.
Danny te fait confiance.
Il veut que tu t'en occupes.
Tu veux vraiment
vivre à la campagne ?
Ce serait bien de voir autre chose
que du béton par la fenêtre.
Moi aussi, j'aime la campagne.
- Espèce de...
- Fais gaffe à ce que tu dis.
Tu sais ce que
papa pensait des jurons.
- Ils t'ont relâché ?
- On ne te garde pas éternellement.
Pas pour cambriolage,
en tout cas.
- Content de te voir, grand frère.
- C'est moi qui suis content.
Salut, Lisa.
- Content de te voir.
- Oui.
Moi aussi.
Regarde-toi.
La plus jolie petite fille de la terre.
- Katie, voici ton oncle Ricky.
- J'ai vu ta photo.
C'est vraiment marrant
car moi, j'ai une photo de toi
dans mon portefeuille.
Tu vas rester longtemps ?
Je ne sais pas.
Je dois la mettre au lit.
- Je t'aime, ma puce.
- Content de te voir...
Je suis désolé
de ne pas t'avoir rendu visite.
C'est loin, la Floride.
La prison n'est pas un endroit
pour ton petit ange.
Elle est superbe, Ben.
Ricky, il y a des couvertures
dans la penderie.
Merci. J'ai pris une chambre.
Je ne voulais pas m'imposer.
Bon, je vais me coucher.
Ne buvez pas trop, vous deux.
Bonne nuit.
Comment va Marilyn ?
Elle ne fait plus partie de ma vie.
J'ai quelque chose.
Quelque chose de bien.
Des ordinateurs.
Comme ceux de l'armée.
Les circuits, les câbles,
les commutateurs,
tous faits sur mesure,
tous avec le même conducteur.
De l'or.
Je ne parle pas de lingot.
C'est une petite boîte
avec un flic de location à la porte.
De la poussière d'or.
Impossible à identifier.
Il y en a 15 kg au labo.
On peut sortir ça
dans un sac à dos.
Il me faut quelqu'un
pour ouvrir le coffre.
Ecoute, Ricky.
Quand j'étais en prison,
je ne pensais qu'à ma famille.
Tu sais que Katie avait 3 ans
quand je suis sorti ?
3 ans.
Elle ne savait même pas qui j'étais.
Je ne peux pas y retourner.
Ça t'arrive de penser à ce qu'on ferait
si papa ne s'était pas suicidé ?
J'y pense tout le temps.
Je vais dans l'Utah, dimanche.
En attendant,
je suis au Six Days Inn.
Ne fais pas de bêtises, Ricky.
Tu es sorti.
N'y retourne pas.
Appelle-moi si tu changes d'avis.
Je t'appellerai,
mais je ne changerai pas d'avis.
- Je t'aime.
- Moi aussi.
Papa ?
Ben.
Merde, Ben.
Ne fume pas au lit.
Tu vas tout faire brûler.
Ça va ?
Oui. J'ai encore fait un cauchemar.
Je suis désolé.
Je peux voir ? Ça va ?
Tu n'as rien.
Que voulait Ricky ?
Juste dire bonjour.
De l'autre côté. D'accord ?
- Arrête, papa.
- Encore une, encore une.
Je vous aime.
Joey m'a dit que
vous vouliez me parler.
Oui, assieds-toi, Ben.
Ça doit être sérieux.
D'habitude, je me tiens à la porte,
quand on se parle.
C'est vrai.
C'est comme ça qu'on fait.
J'ai fait quelque chose, Danny ?
Oh, non, Ben.
Tu es un des meilleurs.
C'est ce qui rend ma position...
Ça me rend malade.
Je dois te licencier.
J'avais donné ton nom
pour la brasserie de Marietta.
Les propriétaires
ont fait une enquête.
- Ton casier est ressorti.
- C'est de l'histoire ancienne.
Je me moque de ce que tu as fait
dans le passé, Ben.
Moi aussi, j'ai commis
des erreurs dans la vie.
Alors, parlez-leur, Danny.
Dites-leur que j'ai changé.
Je leur ai parlé, Ben.
Ils auraient voulu que
tu sois déjà parti.
Danny, ce boulot,
c'est tout, pour moi.
Je suis désolé.
- Tu as déjà tes livres.
- Oui.
J'étudie pendant cinq mois
et on est sauvés.
Tout va bien ?
Oui, ça va, j'ai juste...
Je suis fatigué.
Je vais aller me reposer.
Demain soir.
Pourquoi as-tu changé d'avis ?
C'est la vie
qui m'a fait changer d'avis.
Va à l'arrière.
Donne-nous une seconde.
Prêt ?
C'est qui, ce gars ?
C'est Phelps. C'est lui
qui m'a parlé de tout ça.
On était en prison ensemble.
Il est réglo.
Ça fait juste deux yeux en plus.
Tu ne m'avais pas parlé
de Phelps.
Je ne l'ai pas fait car je savais
comment tu réagirais
et j'ai besoin de toi.
Je ne peux pas faire ça.
Point barre.
Dis-lui et barrons-nous.
Ben...
Phelps travaille pour quelqu'un.
Un type à qui je dois
beaucoup d'argent.
Et ils...
Ils veulent leur argent ce soir.
Ils ne sont pas du genre
à comprendre pourquoi
on n'a rien fait ce soir.
Ils vont me tuer, Ben.
On y va.
Tiens ça.
Allez, ça va.
Ricky m'a dit.
Pas d'armes, je sais.
Fais ce qu'on te dit.
- C'est quoi, toutes ces couleurs ?
- Regarde.
La vidéo, c'est le jaune.
Le rouge, c'est l'audio.
Vert, c'est pour l'alarme.
Les autres ne servent à rien.
Bon.
On a 5 mn avant que le système
ne réagisse à l'alarme.
On a donc 3 mn.
- Prêt ?
- Prêt.
Allons-y.
Bon.
Ça a l'air vrai.
Ricky, tu sais ce que
tu as à faire.
Que personne ne nous surprenne.
On y va. Prêt ?
Allons-y.
Tu touches ça et tout explose.
Fais voir tes mains.
Toi, par là.
Viens avec moi.
Allez, allez, allez.
Allons-y.
Sors d'ici, allez.
Allez, on y va.
Allez. On va se promener, allez.
Allez. Par ici.
Vu ? Assieds-toi là.
On ne bouge pas.
On ne bouge pas.
Du calme. Calmez-vous.
Ne bougez pas.
Tout finira bien, d'accord ?
Compris ?
Qu'est-ce qu'il fiche ?
- Ça fait 30 secondes. Du calme.
- Bon.
Que tout le monde reste calme.
Tout le monde reste calme.
Hé, non. Non!
- Que fais-tu ?
- Non.
Sa cheville. Sa cheville.
- Fais voir tes mains.
- Police. Lâchez vos armes.
Ben Garvey, levez-vous.
Nous, les jurés,
dans l'affaire présente,
déclarons l'accusé,
Ben Garvey, coupable.
Comme vous avez commis
un crime
qui a entraîné la mort
de trois personnes,
le jury vous déclare coupable
de trois meurtres.
Vous serez envoyé
à Beaumont Supermax
où vous attendrez
votre exécution.
Que Dieu ait pitié de vous.
2 Ans Plus ***
La Cour suprême a refusé.
Je ne suis pas un assassin.
Vous étiez là.
On est au Texas.
Aux yeux de la loi,
c'est comme si vous aviez tiré.
Ben, ils font vite.
Il faut vous préparer.
Et Wendy l'a dit à Mme Jamison,
alors je l'ai giflée.
Tu sais que
tu n'aurais pas dû, hein ?
Mais elle le méritait.
Elle avait promis.
Ne frappe plus personne.
Quoi qu'il arrive, d'accord ?
Papa, quand reviendras-tu
à la maison ?
Tu sais que toi et ta maman,
je vous aime
plus que tout au monde, non ?
Eh bien...
J'ai fait quelque chose
de très mal.
Garvey, allez.
Je n'avais pas l'intention
de le faire.
Comme avec l'oiseau ?
Oui, comme avec l'oiseau.
Papa doit donc partir
pour très longtemps.
Tu dois vraiment y aller ?
Oui, il le faut.
Quand reviendras-tu ?
Je ne reviendrai pas.
Je ne pourrai pas revenir.
Papa t'aimera toujours.
Vous allez à Mount Angel ?
II va pleuvoir. Montez.
Je vous emmène.
Il pleut toujours, en cette saison.
C'est garanti.
Soleil, pluie, soleil, pluie.
Vous êtes
le nouvel homme à tout faire ?
Ça vous plaît, jusqu'à présent ?
Qu'est-ce qui m'arrive ?
C'est calme.
C'est pour ça que
notre ordre est venu ici.
C'est bien pour les prêtres.
Et pour les patients.
Votre bureau est au bout du hall.
Je vais me garer
et je vous ferai visiter.
On vous a donné une 2e chance.
Je veux rentrer chez moi!
Les Indiens appellent
ce plateau Tapalamaho.
Ils venaient ici pour prier.
Il y a 200 ans,
notre ordre est venu ici,
a construit cet endroit
et s'est aussi mis à prier.
Si c'est assez bien pour les Indiens,
ça l'est pour les prêtres.
La chapelle est à l'est.
Je vais vous montrer.
Il faut nettoyer les vitraux
tous les mois.
La chapelle, une fois par semaine.
Le vendredi, de préférence.
Le dernier homme à tout faire
a un peu tout laissé en chantier.
Son départ a été inattendu.
La chapelle fut le 1 er bâtiment.
Les tuyaux partent tous d'ici.
C'est ici que les problèmes
de plomberie commencent.
Ah, c'est l'ancien presbytère.
Il est fermé.
Il y a eu des fuites d'eau.
Ce tunnel relie les cinq bâtiments.
On ne l'utilise pas souvent.
Mais les premiers prêtres
s'y cachaient
quand les Indiens se rebellaient.
C'est le point de non-retour.
Si vous avez besoin d'aide,
demandez à Robbie.
Ça lui fait du bien de travailler.
Il aime qu'on ait besoin de lui.
Bon, elle est à vous.
Comment ça se passe ?
C'est parfois difficile, au début.
Ça devient plus facile.
Vous vous souvenez
de mon nom ?
Avery.
Où suis-je ?
On est dans l'Oregon.
Je suis vivant.
Qu'est-ce que vous êtes, alors ?
Un guide.
Je ne veux rien de tout ça.
Je veux retourner vivre
avec ma femme et ma fille.
Puis-je partir, s'il vous plaît ?
Vous avez été égoïste, Ben.
Des hommes sont morts,
ce jour-là.
Il faut en payer le prix.
Vous ne pourrez pas les revoir
durant cette vie.
C'était un accident.
Un horrible accident.
Ben, écoutez-moi.
Les règles sont simples.
Vous avez une 2e chance.
Si vous la rejetez,
vous vous condamnez à l'éternité
sans Lisa et Katie.
A part cette ville,
il n'y a que la mort qui vous attende.
Acceptez cette nouvelle vie.
Et si je ne peux pas ?
Vous le pourrez.
Il n'y a que les imbéciles
qui crachent à la figure de Dieu.
Je ne suis pas fou.
Les gens croient que
parce qu'on est ici,
on est fou.
Je suis allé au lycée à Portland.
Je n'aimais pas.
Après, je voulais aller à la fac,
mais mon père voulait que
je fasse l'armée.
Il croyait que ça m'endurcirait.
Tu aimes ton père ?
II vit dans l'Oregon ?
II est mort quand j'étais petit.
C'est triste.
Il y a des gens
qui nous surveillent.
Je ne les connais pas.
Ils nous regardent tout le temps.
Tu crois que je suis fou ?
Non. Je ne crois pas
que tu sois fou.
Attention à sa main.
Pourquoi m'avoir arrêté ?
Pourquoi m'avoir arrêté ?
Pourquoi m'avoir arrêté ?
Pourquoi as-tu fait ça, Ben ?
Ici le standard.
Puis-je vous aider ?
II me faut un numéro,
s'il vous plaît.
Lisa Garvey à Dallas,
au Texas.
Un instant, je vous prie.
Je suis désolée.
Ce nom n'est pas dans l'annuaire.
Le prêtre Andari.
Ce sont des copies
de ses travaux les plus connus.
Julie Ingram.
Je suis conseillère ici.
Vous êtes
le nouvel homme à tout faire ?
Ben.
Ils furent gravés par le fondateur,
lsaac Fowler.
C'est un peu délavé, mais c'est
un bel endroit pour réfléchir.
Je reviendrai plus ***.
Non. Non, ça va.
J'ai fini de réfléchir.
Soyez le bienvenu à Mount Angel.
Pourquoi m'avoir arrêté ?
C'était un accident.
Les accidents, ça n'existe pas.
Il n'y a que les choses qu'on fait
et ce que ça fait aux autres.
William.
Laissez-le.
Tu es comme moi.
C'est le bâtiment n° 5.
On y garde les patients
qu'on ne peut pas contrôler.
Il vaut mieux ne pas s'en approcher.
Vous êtes nouveau ?
Ici, je veux dire.
Il n'y a pas grand-chose à faire
à Dundee mais ce n'est pas si mal.
Vous voulez autre chose ?
L'addition, c'est tout.
Va-t'en.
Va-t'en d'ici.
Rentre chez toi.
Tu n'entreras pas ici.
Rentre chez toi.
Les gens dessinent au fusain
depuis des milliers d'années.
Il y a des cavernes en France.
A Lascaux, je crois.
Ils y ont trouvé des dessins
de l'âge de pierre
tous faits au fusain.
Cerfs, bisons, chevaux.
Et même un des tiens.
Pas de résultats pour "Lisa Garvey"
Bonjour. Je m'appelle Lisa Madison
et je vends des maisons ici,
à Marietta, dans la région
de Powder Springs depuis un an.
Je connais les gens et la région
par cœur.
Pourquoi ? Parce que je vis ici,
avec ma fille.
C'est mon chez moi, mon rêve.
C'est RealTops qui a rendu
tout ça possible.
Je peux faire
la même chose pour vous.
Qu'y a-t-il au Texas ?
C'est chez moi.
Le bus arrivera d'ici une heure.
Ce bus n'est pas pour vous, Ben.
Vous ne voulez pas être à bord.
Il faut oublier.
Arrêtez de penser
à ce que vous aviez.
Acceptez ce qu'on vous a donné.
Un nouveau domicile, un travail.
Une chance de vous racheter.
Ma place est
avec ma femme et ma fille.
Elles ont besoin de moi.
Ben, regardez-moi.
La mort est ici.
Tout près de vous.
C'est ce que vous entendez
dans la forêt quand vous êtes seul.
Vous l'avez évitée une fois.
Vous ne l'éviterez pas deux fois.
Ce bus ne vous ramènera pas
chez vous.
Restez dans le bus et
vous ne reverrez jamais votre famille.
Faites le bon choix
tant que vous le pouvez.
Merci.
Ben ?
Je ne t'ai pas vu, aujourd'hui.
Je nettoyais la chapelle.
Elle est superbe, à l'intérieur.
Tranquille.
Un homme tranquille qui aime
les endroits tranquilles.
Etonnant.
Tu as des projets pour le dîner ?
Tu fumes toujours ?
Ce sont des traces de brûlure
de cigarettes entre tes doigts ?
Oui. J'ai arrêté
il y a quelques années.
Je me suis endormi
en fumant.
- Tu aurais pu tout faire brûler.
- C'est pour ça que j'ai arrêté.
Tu es à Dundee depuis longtemps ?
Non, pas longtemps.
Je suis de San Diego.
Et tu es psychiatre.
C'est ton boulot
qui t'a amenée ici ?
En partie.
Ça et l'effondrement
d'une relation.
J'avais besoin de m'enfuir.
- De changer toute ta vie.
- Oui.
Ça a dû être dur.
Non. Pas vraiment.
Je me sentais plus seule
avec lui que sans lui.
C'était vrai.
On dirait qu'ils nous virent.
Je te ramène ?
Non, merci. Ce n'est pas loin.
D'accord. A demain matin.
Ce bus n'est pas
pour vous, Ben.
"IVRE AU VOLANT. UN ACCIDENT
DE BUS FAIT 20 MORTS."
Qu'est-ce qu'on a fait ?
Quelle est la signification
du symbole ?
J'ai tué un homme.
Par balle.
Je l'ai fait car il était chez lui.
Et je me suis retrouvé ici.
Qu'est-ce qu'il veut dire ?
Le symbole à ton poignet
que tu as gravé sur le sentier.
Comment ai-je pu faire ça ?
Je t'ai vu dehors, William.
Personne ne peut sortir.
Toi-même, tu n'as pas cette clé.
Que veut-il dire ?
Tu devrais le savoir.
Tu es comme moi.
Ils nous surveillent de nouveau.
Personne ne surveille, Robbie.
Je les vois.
Il n'y a personne.
Tu comprends ?
C'est pour ça
qu'ils te gardent ici.
Parce que tu fais
et dis n'importe quoi.
Personne ne nous surveille!
Toi aussi, tu es ici, Ben.
Je ne voulais pas
vous faire sursauter.
Je vais chercher des meubles
à Silverton. J'aurais besoin d'aide.
Des nuages.
Il va sans doute
encore pleuvoir.
Les gens comme Robbie
qui ont des problèmes
psychologiques, le savent-ils ?
Généralement pas.
Le plus dur, c'est de les convaincre
qu'ils sont malades.
Qu'est-ce qu'il a
qui ne va pas, Robbie ?
Robbie a tué son père.
Il l'a poignardé 40 fois
avant de brûler la maison.
- Robbie a fait ça ?
- Oui.
Son père n'était pas
quelqu'un de bien.
Robbie croit que
des gens le surveillent.
On se crée tous des histoires
pour supporter notre douleur.
C'est sa culpabilité
qui surveille Robbie.
MAGASIN
DE L'ARMÉE DU SALUT
Je reviens tout de suite.
Je vais dire au revoir à Carl.
On dirait une réaction
à du sumac vénéneux.
Et pour le reste ?
Vous avez l'air fatigué.
Je ne dors pas très bien.
Pour quelle raison ?
C'est la 1re fois que
je vis dans les bois.
On se réveille pendant la nuit.
On entend des choses.
Parfois, je vois des choses.
Ce n'est rien.
Ce n'est que le vent.
Oui, je sais.
Je vais vous donner
de l'hydrocortisone.
Ça fera dégonfler votre main.
Je vais aller marcher
sur le sentier Plower, après le boulot.
Tu veux venir ?
Hé, le chien, arrête de creuser.
J'espère que tu aimes la pluie.
Elle arrive.
Mon chien peut venir ?
Comment s'appelle-t-il ?
Le chien.
Tu appelles ton chien "le chien" ?
Je viens de le trouver.
Oui, amène le chien avec nous.
On va lui trouver un vrai nom
durant la balade.
D'accord.
Que dis-tu de Bill ?
Bill ?
Ce n'est pas un nom pour un chien.
C'est mieux que "le chien".
Pas beaucoup mieux.
Raconte-moi
quelque chose sur toi.
Comme quoi ?
Je ne sais pas.
Quelle est ta couleur préférée ?
Je n'y ai jamais pensé.
Attends, je vais te montrer
quelque chose. Par là.
Viens, le chien.
C'est magnifique.
Je sais.
Tu viens souvent ici ?
Oui, assez souvent.
Pour réfléchir.
A quoi ?
A des choses que j'essaie d'oublier.
Ce n'est pas facile.
Comment vivre
si le passé nous domine ?
Comment oublier le passé
qui nous a modelés ?
Tu ne m'as toujours rien dit sur toi.
J'aime le nom de chien
pour un chien.
Ce n'est peut-être pas si mal,
comme nom.
Les mecs aux cuisines disent que
les tuyaux d'évacuation sont bouchés.
ÉVACUATION CUISINE
BOUCHÉE
À RÉPARER
TOUT DE SUITE
Désolé, Ben. Désolé.
- On vous a pris pour William.
- Il a réussi à sortir.
Je peux vous aider
à le trouver ?
Non, il est dangereux.
A demain.
Venez.
Je me demande
à quelle hauteur on est.
Tout le monde te cherche.
Ils s'inquiètent.
Ils s'inquiètent tout le temps.
C'est leur truc.
Je pensais qu'ils me laisseraient
partir, si j'allais mieux,
si je faisais de meilleurs choix.
J'ai un fils.
Je ne le vois jamais.
Oui, moi aussi.
J'ai une fille.
On est loin l'un de l'autre.
Mon fils, il...
Il ne doit même plus
se souvenir de moi.
C'est eux qui m'ont rendu comme ça.
Ils m'ont donné des médicaments.
Ils m'ont mis dans ce bâtiment car
je ne faisais pas ce qu'ils voulaient.
Je refusais d'être
celui qu'ils voulaient que je sois.
Rentrons.
Si tu t'enfuis, ils te suivront.
Je sais.
Mais ils ne peuvent pas
me suivre jusqu'au ciel.
Aidez-moi.
Ça va ?
Quelque chose comme ça
est déjà arrivé ?
On n'a jamais eu de suicide.
Il voulait rentrer chez lui.
Il était chez lui, à Mount Angel.
Il ne pouvait pas l'accepter,
je suppose.
Je pense parfois que
la seule solution
est d'accepter nos vies
comme elles sont.
Venez. Je vous accompagne
jusque chez vous.
On m'a raconté, pour William.
Je venais voir si tu allais bien.
Oui, ça va.
Tu as besoin de quelque chose ?
Tu as faim ?
Je peux nous préparer
quelque chose.
Oui, avec plaisir.
J'aime bien cette bière.
Je n'y connais rien
mais cette bière s'appelle vraiment
"Stone Brew Nation" ?
C'est quoi, ce truc ?
Mais elle est bonne.
Tu es heureux, ici ?
C'est un peu étrange.
Je ne sais pas.
Tu trouves ça bizarre ?
Bizarre ?
Dundee est une petite ville
ennuyeuse et normale.
- Par contre, j'aime bien les gens.
- Oui, ils sont sympas.
- Oui.
- Décents.
Oui, ils...
Ils travaillent dur.
Ils sont normaux.
Je suis désolé, je...
- Je suis désolé.
- Ce n'est rien.
Je vais y aller.
C'est bien, le chien.
Bon sang.
Désolé, le chien.
J'irai le chercher plus ***.
Salut, Robbie.
Salut, Ben.
Il n'y a pas de nuages, ce soir.
Tu en es à combien ?
4222.
Ecoute, Robbie.
Je dois te demander
quelque chose.
- Tu te souviens...
- Tu veux un soda ?
Merci.
De rien.
Robbie.
Ces gens qui surveillent,
qui sont-ils ?
Je ne sais pas.
Me surveillent-ils ?
On ne peut pas éviter la mort.
Le chien, à la maison.
Allez. Rentre.
Laissez-moi tranquille!
Laissez-moi tranquille!
Je veux rentrer chez nous.
Tu me manques.
Je suis désolé.
Je sais.
Je veux rentrer chez nous.
Alors, rentre.
Rentre, Ben.
Allez, le chien. Viens.
Le chien.
Le chien ?
Le chien!
Ça va, votre tête ?
Vous avez fait une mauvaise chute.
Qu'est-ce que je fais ici ?
Vous couriez dans les bois
sans savoir où vous alliez.
Je ne pouvais pas
vous laisser partir.
Comment ça, vous ne pouviez pas
me laisser partir ?
Qu'est-ce que c'est ?
Votre dossier.
De patient.
Vous êtes arrivé ici
peu de temps après l'accident.
Quel accident ?
On se crée tous des histoires
pour cacher notre douleur.
Elles ne sont pas mortes.
Ce n'est pas vrai.
Il y a 3 ans, vous fumiez au lit
et vous vous êtes endormi.
Il y a eu un incendie.
Vous avez réussi à sortir.
Mais Katie et Lisa n'ont pas pu.
Vous vous en vouliez.
Vous vous sentiez coupable.
Après quelques mois,
vous avez disparu.
On vous a arrêté pour cambriolage
dans un entrepôt de Dallas.
On vous a placé dans un hôpital
et ensuite, vous êtes venu ici
pour continuer votre traitement.
Je ne suis pas un patient.
Je travaille ici.
Je suis homme à tout faire.
Vous et Robbie vous occupez
de la propriété. Vous aimez ça.
Oui, et j'ai une cabane
sur le sentier Plower.
J'ai un chien.
La vieille cabane ?
Elle est vide depuis 3 ans.
Il n'y a pas de chien, Ben.
On n'accepte pas les animaux, ici.
Vous me mentez.
Pourquoi me mentez-vous, Ezra ?
Elles ne sont pas mortes.
Je vais vous le prouver.
Bonjour. Je m'appelle Lisa Madison
et je vends des maisons ici,
à Marietta, dans la région
de Powder Springs depuis un an.
Je connais les gens
et la région par cœur
Pourquoi ? Parce que je vis ici,
avec ma fille.
Ils ont fait de mes rêves
une réalité.
C'est RealTops qui a rendu
tout ça possible.
- Ils peuvent le faire pour vous...
- Qui est-ce ?
- Au revoir.
- Je ne...
Je ne sais pas.
Venez, il est ***.
Je vous accompagne
jusqu'à votre chambre.
On parlera plus longuement
demain matin.
Ben! Non!
Allez, on y va.
On y va.
Laissez-moi sortir!
Ezra, laissez-moi sortir!
Ezra, laissez-moi sortir!
Laissez-moi sortir!
Ezra! Non, non!
Merci.
Ben, salut.
- Salut.
- Ça va mieux ?
J'espérais que
tu ne serais plus fâchée.
A quel sujet ?
Pour ce qui s'est passé
à la cabane.
Je ne me souviens pas
d'une cabane.
Ben ?
Ça va comme tu veux ?
Je parlais à un homme.
Un ange.
Il m'a dit que
si je n'acceptais pas ma vie ici,
je mourrais.
Que la mort me trouverait.
Et...
Une fois ou deux, j'aurais juré
avoir vu un démon
ou je ne sais quoi.
J'aurais essayé de partir avant,
mais j'avais peur.
- C'étaient des hallucinations ?
- Oui.
Dans votre subconscient,
l'ange représente
votre désir de guérir.
L'ange vous demandait
d'accepter cette vie,
ce qui voulait dire aller mieux.
Mais ça vous est difficile
car pour guérir,
il vous faut abandonner l'idée
de Lisa et Katie.
Vous avez créé des peurs,
des images de la mort,
pour rester ici.
Je veux recommencer à zéro.
Je veux oublier.
Vous n'avez pas à oublier.
Il faut juste tourner la page.
Je veux retourner travailler dehors.
D'accord.
On va vous donner votre ancienne
chambre, loin du bâtiment n° 5.
Tu dors avec la lumière allumée ?
La lumière allumée ?
Je n'arrive pas à dormir dans le noir.
Il me faut une lumière.
Sinon, j'ai peur qu'à mon réveil,
tout aura disparu
et que je serai
tout seul au monde.
Ça semble dingue ?
Non. Pas du tout.
Tu te plais, ici, Ben ?
Ça me va.
Moi, j'aime bien.
C'est mieux que la façon
dont je vivais avant.
C'est bien, Robbie.
Ben.
On ne m'a jamais traité
comme tu le fais.
Comme un ami.
C'est parce que tu es mon ami.
Mon meilleur ami.
Vous êtes sûr de vouloir
un chien moitié berger ?
- Oui.
- On en a un.
Un petit. Bien élevé.
Depuis quand est-il ici ?
Depuis peu.
Une semaine environ.
Tu es comme moi.
Sujet faisant preuve de paranoïa,
a des hallucinations
provoquées par un implant Selegine.
Irritation de la peau
à l'emplacement de l'implant.
Si effets secondaires persistent,
enlever l'implant.
Que s'est-il passé ?
- Il a disparu.
- Pas pour longtemps.
On le trouvera.
Trouvez Ben.
C'est lui.
Bien, allez-y.
Ben, je suis passé par votre chambre.
Vous n'y étiez pas.
Je m'inquiétais.
Ben ?
Ben n'est pas là.
Il est rentré chez lui.
Ben. Que faites-vous ici ?
Doucement, Ben. Doucement.
Ben, calmez-vous.
Depuis quand les anges saignent-ils ?
Ben, écoutez-moi.
Ben, écoutez-moi.
Calmez-vous.
Ben. Du calme.
Ben. Du calme.
Rien de tout ça n'est arrivé ?
- Ce n'est pas arrivé ?
- Non.
Alors, elles sont vivantes.
Ben, réfléchissez
à ce que vous faites.
Vous m'avez menti.
Pourquoi avez-vous fait ça ?
Pour la réhabilitation, Ben.
Et si, au lieu de tuer les gens,
on pouvait les changer
en leur donnant de nouvelles vies,
en changeant leur environnement ?
- C'est fou.
- Non.
Tout commence dans la tête.
Ce que font les gens,
pourquoi ils le font,
les choix égoïstes, tout est là.
Dans nos têtes.
Et si on pouvait réparer
les êtres humains, Ben ?
Les réparer avant qu'ils
ne commettent ces erreurs.
Ils ne seraient plus humains.
- Non, vous ne comprenez pas.
- Ne bougez pas!
Je comprends.
Je comprends!
Vous avez voulu me faire croire
que j'étais fou, Ezra.
Vous vouliez que je croie
que si je partais, je mourrais.
Ce bus ne s'est pas renversé.
Vous m'avez dit que
ma famille était morte.
Ce n'est pas de la réhabilitation,
Ezra. C'est de la torture.
Je vous ai sauvé la vie, Ben.
Comme vous avez sauvé William.
Ce n'est pas pareil.
Ça ne marchait pas bien, avec lui.
Vous l'avez drogué.
- Et moi aussi.
- C'était pour vos anxiétés.
Vous l'avez rendu fou.
Il voyait des choses.
Je voyais des choses.
- Il a fait un choix.
- Il n'avait pas le choix!
Vous l'avez tué, Ezra!
C'est comme si vous l'aviez poussé
de la falaise.
Vous seriez enterré, Ben.
Mort. De la boue et des vers de terre.
On avait donné une 2e chance
à William.
- Comme celle qu'on vous a donnée.
- Je n'avais rien demandé.
On ne peut pas
vous laisser partir, Ben.
Je ne crois pas que
vous puissiez m'arrêter.
J'ai vos fichiers, Ezra.
J'en ai fait une copie.
- Où est le disque dur ?
- Je l'ai caché dans un endroit sûr.
Il y restera tant que
je rentrerai chez moi.
Sinon, tous les journaux
en recevront une copie.
Je vais rentrer, Ezra.
La seule façon de m'arrêter,
c'est de me tuer.
Vous tuer ?
Ben, pour le monde,
vous êtes déjà mort.
Ben.
On a de bonnes raisons
de faire ce qu'on fait.
Maman, j'ai rêvé de papa.
Il vivait dans les bois
avec de grands arbres et tout.
Je suis allée le voir
mais il était triste.
Je lui ai parlé de l'oiseau.
Quel oiseau, ma chérie ?
Le geai.
L'oiseau qui n'est pas mort.
Peut-être que papa
est comme le geai.
Peut-être qu'un jour, il reviendra.
Ne pense pas comme ça. Ne pense
pas que papa nous a quittées.
Il ne nous a pas quittées.
Il est toujours parmi nous.
J'en suis sûre.
Maman, quelle est la chose la plus
étonnante que tu aies jamais vue ?
Je crois que
je ne l'ai pas encore vue.
Traduction:
Claude White