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Edgar travaille dans un petit club Internet de la banlieue de Yerevan,
il allume les ordinateurs tous les matins
et s’assure que les clients sont bien connectés.
A l’autre bout de la ville,
Anoush travaille dans un autre club Internet,
répond au téléphone, assure le secrétariat, s’occupe des paiements et aide les clients.
Nune travaille dans un supermarché au tri
et à l’emballage des marchandises.
Edgar est secrétaire chez un fournisseur de matériel de construction,
il s’occupe des paiements,
des contrats et de la facturation.
Tous sont des travailleurs productifs,
et tous ont un handicap.
"Dans cette société, on pense malheureusement
que les handicapés sont des citoyens de seconde zone,
alors qu’ils devraient être traités avec respect et compréhension."
Un projet pilote de l’OIT en Arménie
intègre les handicapés
dans des entreprises normales.
Pour leurs employeurs, c’était une bonne décision d’embaucher une personne handicapée.
"Il ne faut pas avoir peur d’embaucher un handicapé.
Ils sont souvent,
plus productifs que les personnes sans handicap."
Une douzaine d’entreprises participent à ce programme pilote en Arménie.
L’état subventionne le salaire
et fournit un peu d’argent pour adapter le lieu de travail
aux nouveaux employés.
Les experts de l’OIT en ergothérapie ont été appelés à la rescousse pour conseiller les entreprises.
"Le résultat le plus important, c’est que nous avons acquis de l’expérience
et des compétences pour mettre en œuvre les projets.
Près de 30 centres d’emploi y participent maintenant."
Les nouveaux employés reçoivent une protection sociale renforcée;
au fur et à mesure qu’ils travaillent, leur pension financée par l’état augmente.
En Arménie,
on évaluait autrefois le handicap
uniquement du point de vue de la maladie de la personne,
et pas en fonction de ses capacités à travailler.
Le projet pilote a adopté l’approche inverse.
"Il faudrait s’occuper de leur employabilité
et de ce qu’ils peuvent faire sur le marché du travail,
au lieu de ne s’intéresser qu’à ce qu’ils ne peuvent pas faire."
L’année prochaine,
le gouvernement espère placer plus de handicapés
dans les entreprises normales en Arménie.
Organisation Internationale du Travail (OIT) 2012