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Toute l'expérience a démontré
que l'humanité est plus disposée à souffrir,
avec des maux supportables
plus que se faire justice
à travers l'abolition des formes auxquelles elles sont habituées.
Déclaration d'Indépendance des Etats Unis
Un film de Renegade Economist
Les gens sont terriblement indulgents.
Ils n'ont juste pas compris
ce qu'on leur a fait.
Nous sommes dans une période de changement.
Nous sommes au point où
l'Occident pourrait rester les bras croisés confortablement
ou nous pourrions jouer un rôle décisif dans le futur.
Ce qu'ont fait les banques est répréhensible.
C'est ce qui explique l'indignation contre la cupidité des banquiers.
quand on leur a donné de l'argent supposément
pour les aider à en prêter à d'autres
mais ils ont décidé de s'en servir pour se payer des primes.
Des primes pour quoi? Pour un record en pertes?
Aujourd'hui, nous sommes gouvernés par des sociétés.
Ce sont souvent des sociétés qui n'ont pas beaucoup d'intérêt
pour les Etats Unis d'Amérique.
Je ne sais pas ce qui s'est passé aux U.S.A.,
pourquoi tout est allé dans le fossé.
Vous savez, à quel... à quel moment tout a échoué?
Ce fut la musique disco? Ce fut Donna Summer?
Qu'est ce qui a tué les U.S.A.?
Nous entrons dans la période de la Conséquence.
Un système financier rapace,
une violence organisée croissante,
une abjecte pauvreté par milliards,
et un effondrement environnemental imminent,
tout cela convergeant à un moment où les gouverments,
la religion,
les économistes dominants sont bloqués.
La Guerre,
la Conquête,
la Famine,
et la Mort,
les Quatre Cavaliers arrivent.
QUATRE CAVALIERS
Ceci n'est pas un film en vue de conspirations.
Ce n'est pas un film qui diffuse la peur.
Ce n'est pas un film qui rend coupable ni les banquiers ni les politiques.
C'est un film qui questionne les systèmes que nous avons créés,
et qui suggère des chemins pour les réformer.
Pendant des siècles, les systèmes ont été subtilement modifiés, manipulés
et également corrompus,
pour fréquemment servir les intérêts de quelques uns.
Continuellement nous avons accepté ces changements,
et du fait que nous pouvons nous adapter pour vivre sous n'importe quelle condition,
le trait qui nous a permis de survivre
est le même trait qui nous a réprimé.
La majorité des sociétés a une élite,
et les élites veulent conserver le pouvoir.
Et le moyen pour conserver le pouvoir
n'est pas seulement de contrôler les moyens de production, en termes marxistes,
c'est-à-dire en contrôlant l'argent,
sinon en contrôlant le plan cognitif, notre manière de penser.
Et ce qui importe réellement à ce propos,
ce n'est pas tant ce qui se dit en public,
sinon ce qui n'est pas débattu, ce qui ne se dit pas.
Pendant des siècles, les classes dominantes ont contrôlé notre plan cognitif.
Mais en 1989, le scientifique informaticien Tim Berners-Lee
implenta la première communication efficace
entre un client et un serveur HTTP.
La World Wide Web est née.
Depuis lors, s'est déchaîné un tsunami
d'une information accessible de forme instantanée et libre.
Comme l'imprimerie de Gutenberg quitta le contrôle du plan cognitif
à l'élite ecclésiastique et à la royauté,
aujourd'hui internet a commence à changer
les gouvernements, le système financier et les médias.
Nous sommes ad portas d'un changement.
Mais pour que ceci soit effectivement possible, nous devons d'abord comprendre
les choses qui n'ont pas été dites pendant autant de temps.
Pour faire cela, nous avons besoin du contexte
de la part de ceux qui disent la vérité malgré l'illusion collective,
car comprendre nous rend libres.
EMPIRES
Tout ce qu'un super pouvoir doit faire pour s'autodétruire
est persister à essayer de faire l'impossible.
Stephen Vizinczey
À la fin de la Seconde Guerre Mondiale,
nous avions 50% du produit interne brut international,
nous fabriquions 54.000 avions par an, 7 000 bateaux, etc etc
Nous étions la nouvelle Rome.
Nous nous en sommes rendu compte, et nous avons créer un schéma d'aministration du pouvoir,
l'Acte de Sécurité Internationale de 1947, pour l'administrer,
et cela a relativement bien fonctionné pendant la Guerre Froide.
Mais nous n'avons rien fait depuis, et je crois que c'est un autre signe
de notre incapacité à comprendre le "nouveau monde", pour le dire ainsi.
Les empires ne commencent pas ni terminent à un moment spécifique.
Mais ils se terminent,
et l'Occident n'a pas encore assumé que sa suprématie s'efface.
À la fin de chaque empire, - simulant une renaissance,
des tribus, des armées, des organisations apparaissent
et dévorent le patrimoine du super pouvoir précédent,
fréquemment depuis l'intérieur.
Dans son essai "Le Destin des Empires",
le soldat, diplomate et voyageur, le Lieutenant Général Sir John Glubb
analysa le cycle de vie des empires.
Il trouva de notables similitudes entre tous.
Un empire dure près de 250 années, ou dix générations,
depuis les pionniers du début
jusqu'aux pompeux consommateurs qui deviennent une charge pour l'état.
Six étapes définissent le cycle de vie d'un empire.
La Période des Pionniers
La Période de la Conquête
La Période du Commerce
La Période de la Richesse
La Période Intellectuelle
En terminant avec du pain et du cirque pendant la Période de la Décadence.
Il y a des traits communs à toutes les Etapes de la Décadence.
Des forces armées indisciplinées, et trop étendues,
une exhibition ostentatoire de la richesse,
une énorme disparité entre les riches et les pauvres,
le désir de vivre dans un état pléthorique,
et une obsession sexuelle.
Mais peut-être le trait le plus délateur de tous,
est la dévaluation de la monnaire.
POUVOIR D'ACHAT DE UN DOLAR
Autant les Etats Unis comme la Grande Bretagne
ont commencé avec l'étalon-or ou l'étalon-argent,
qu'ils ont abandonné il y a longtemps.
Rome ne fut pas différente.
Elle commença sur une base très solide,
qui était l'étalon-argent.
Mais à mesure qu'elle s'est corrompue de plus en plus,
le denier romain est arrivé au point basique d'une monnaie de cuivre,
et ils apprirent comment la recouvrir d'argent,
et par la circulation des pièces, la couverture d'argent partait.
Et à la fin, tous les sénateurs
qui auparavant représentaient le peuple
n'étaient qu'intéressés que dans la représentation
de combien de richesses ils pouvaient voler au sommet.
La grande richesse de l'empire éblouit toujours,
mais au-dessous de la surface, un désir effréné
pour l'argent, le pouvoir et les possessions matérielles
signifie que le devoir et le service public
sont remplacés par des leaders et des citoyens
qui se disputent le butin.
Historiquement,
quand tous les signes de la disparition d'un empire
commencent à se développer, certains sont plus forts que d'autres.
L'actuelle crise financière et économique,
ce genre de choses, accompagne la fin d'un empire.
Les Romains
se divertissaient constamment par les événements de gladiateurs,
et les politiques le savaient.
Chaque fois qu'il y avait un mal-être du peuple,
ils organisaient un grand événement,
et créaient un nouvel événement avec énormément de gladiateurs.
Et tous les jours, nous faisons cela.
C'est un trait commun aux empires en déclin.
Et pour cela aujourd'hui, aux U.S.A. par exemple,
vous trouvez une immense emphase sur tout type de programmes télévisés,
qui distraient les gens de tout ce qui est en train de se passer réellement.
Le sport est important pour cela, comme lorsqu'il y avait les gladiateurs.
Essentiellement, on nous a endormi, engourdi,
et nous l'avons accepté.
Comme les stars sportives gagnent aujourd'hui d'énormes sommes,
la même chose se passaient avec les auriges romains.
Durant le 2ème siècle, un nommé Cayo Apuleyo Diocles
amassa une fortune de 35 millions de sesterces en prix,
équivalent à plusieurs milliards de dollars aujourd'hui.
Curieusement, peut-être, il y a une autre profession
qui est disproportionnellement vénérée quand un empire se decline.
Les Romains, les Ottomans et les Espagnols,
tous convertirent les célébrités comme leurs chefs.
Et ceci reflète aussi la fin d'un empire,
où tout était grandiose, nous avons cette dernière pulsion,
nous étions grandioses, nous nous sentîmes grandioses,
et nous ne le sentons plus.
Donc tous sont à sa recherche.
Bon, la nourriture est peut-être meilleure, ou les vêtements meilleurs,
ou une meilleur musique, ou des meilleurs films,
ou un reality show, ou une revue.
Mais vous n'avez jamais suffisemment ce don't vous avez besoin.
Ce dont vous avez besoin est une forte conviction morale
qui contagie toute la société, et l'intégrité vaincra.
Il y a une grande apathie.
Il y a une grande amoralité, même de nature politique,
c'est-à-dire, à beaucoup de personnes rien ne leur importe.
Et il existe cette - naturelle je suppose - entropie,
selon laquelle tout organisme vivant, comme un empire,
meurt après un temps.
La question est: Comment meurt-il?
Meurt-il par une violente cascade d'évènements?
Ou meurt-il au bout d'un certain temps?
La génération du baby-boom est née dans une Etape de Décadence.
Peut-être sans s'en rendre compte, ils ont rompu le contrat tacite intergénérationnel.
A travers d'une consommation illimitée, de l'augmentation des prix de l'immobilier,
et d'un désir éternel de jeunesse,
les baby-boomers ont gaspillé l'héritage des générations futures.
Ma génération, et la génération postérieure à la mienne,
je crois que nous avons oublié cette phrase dans le préambule de notre Constitution
qui dit "et notre prospérité".
Soudain elle passa à "nous" et point.
La génération du baby-boom, à laquelle j'appartiens,
a réalisé la pire allocation du capital
de l'histoire de l'humanité.
Nous avons eu un pétrole pas cher, ou mieux dit, une énergie pas chère,
nous avons eu beaucoup d'idées,
et nous avons choisi un système, et l'avons perpétué,
ce qui est probablement l'un des pires moyens
d'utiliser les bénédictions qui nous ont été données.
Et nous allons payer le prix pour cela.
Les êtres humains sont incohérents et paradoxales.
Nous recherchons la paix et l'immortalité,
mais continuellement nous inventons de nouveaux moyens de nous détruire.
Nous sommes capables d' actes les plus aimables et nobles,
et des plus horribles atrocités.
Les êtres humains sont des créatures complexes.
Par exemple, nous pouvons, maintenant, à ce même moment
agir de telle forme que probablement, ou avec certitude,
nos petits enfants vont être confrontés à de terribles désastres,
Et nous agissons consciemment pour accélérer cette probabilité,
malgré le fait que nous aimons tous nos petits-enfants.
Quelle plus grande contradiction que celle-ci?
Malgré toutes les activités économiques
des dernières 50, 60, 70 années, depuis la Seconde Guerre Mondiale,
et de toute l'industrialisation, nous n'avons pas encore réussi
à résoudre les problèmes de pauvreté, de carences, de faim, de malnutrition.
Des millions de personnes chaque soir se couchent sans nourriture,
et des millions de personnes jettent leur nourriture.
Perte d'un côté,
pauvreté, carences, et faim de l'autre côté.
Malnutrition d'un côté, et obésité de l'autre.
Quel classe de système avons-nous créé?
Pour quoi, avec de si brillantes connaissances sur la planète,
nous luttons encore pour répartir la richesse de façon juste?
Pourquoi avons-nous créé un système de gouvernement et économique défectueux,
qui sert à quelques-uns aux dépens de beaucoup?
Et avec tant de pauvreté dans une ère d'abondance,
pourquoi n'avons-nous pas eu la volonté de changer
une structure sociale aussi viciée?
La cupidité est l'ingrédient essentiel pour l'économie immorale.
Le problème n'est pas qu'il n'y a pas suffisemment dans le monde.
Le people dit "Il y a de la pauvreté, et nous devons créer de la richesse."
Il y a suffisemment dans le monde pour les besoins de tous,
tel que l'a dit le Mahatma Gandhi,
mais pas pour la cupidité de tous.
Mais, est-ce seulement de la cupidité ou y a-t-il quelque chose de plus profond?
Est-ce un problème du système?
LA BANQUE
Quand le pillage devient un mode de vie
pour un groupe d'hommes vivant ensemble dans une société,
ils créent pour eux-mêmes, au cours du temps
un système légal qui le permet
et un code moral qui le glorifie.
Frederic Bastiat
Comme civilisation, nous avons clairement réussi.
Tout s'est très bien passé, nous avons eu la Révolution Industrielle,
et nous y avons survécu.
Nous avons beaucoup construit de technologie militaire moderne;
et nous y avons survécu, jusqu'à maintenant.
Nous avons construit un système bancaire,
et nous luttons encore avec cette partie,
mais bon... Nous avons réussi.
Quand j'ai travaillé à Wall Street pendant 7 ans,
j'ai eu l'expérience de quelqu'un qui travaillerait dans une usine de transformation de viande
et devient végétarien.
Quand vous travaillez à Wall Street, et vous voyez comment ces banques
comme Goldman, J.P. Morgan et d'autres banques gagnent de l'argent,
quand vous voyez ensuite cet argent, ça vous rend malade!
Je crois que si les gens savaient comment fonctionne le système bancaire,
comme l'a dit Henry Ford, il y aurait une révolution demain matin.
La majorité croit que la banque prête l'argent
qu'une autre personne y a déposé auparavant.
Mais ce qu'une banque commerciale fait actuellement,
est de créer de l'argent à partir de rien, et le prêter ensuite avec des intérêts.
Si je fais cela, si je fabrique de l'argent dans ma propre maison,
ceci s'appelle de la falsification.
Si un comptable crée de l'argent depuis rien dans les comptes d'une entreprise,
cela s'appelle "triturer les chiffres".
Mais si une banque le fait, c'est parfaitement légal.
Et tant que vous permettiez que cette fraude se légalise,
tout type de problèmes apparaissent dans le système économique
et vous ne pouvez plus rien y faire.
Les banques privées créent de l'argent depuis rien
et le prêtent avec des intérêts.
Maintenant, cela sonne absurde.
Quand j'enseigne à mes étudiants, sur l'argent et la banque,
et comment les banques... Ils ne me croient jamais.
Et je dois le répéter encore et encore,
"Si, les banques créent de l'argent, ils le font réellement, ça se passe ainsi."
C'est absurde! Et ils ont raison de douter
que ça peut être possible que ceci se passe réellement.
Mais c'est comme ça!
Maintenant, si le lobby bancaire est très fort, ils disent:
"Nous ne voulons pas changer ce système, car nous gagnons beaucoup d'argent avec.
Ce que nous devons faire est:
essayer de convaincre les gens que c'est leur faute,
que leurs salaires prétendus sont trop élevés
et c'est pour cela qu'il y a autant d'inflation.
ou "les gens spéculent sur l'immobilier
et c'est pourquoi les prix du logement grimpent".
Ce qu'ils ne vont pas dire est que
cela se passe parce que les banques créent de l'argent à partir de rien,
et en le pompant dans le système, c'est pourquoi les prix montent. 00:19:44,120 --> 00:19:46,400 Mais, comment terminons-nous avec ce système
dans lequel les banques ont le pouvoir de créer de l'argent?
Depuis 1971, lorsque le Président Nixon
prit aux Etats Unis ce qui restait de l'étalon-or,
le monde a été exploité sous un système financier nommé "fiduciaire".
Le dollar, la livre, l'euro, sont des devises fiduciaires.
Fiat est le mot d'origine latine qui signifie qu"il en soit ainsi".
Cette loi fait que cette devise gouvernementale devienne une monnaie.
En effet, sans cette application légale
et du fait que nous devons payer des impôts avec cette monnaie,
un billet de dollar, ou un chiffre digital qui représente un dollar
ne signifieraient practiquement rien.
Seul le gouvernement a le pouvoir de diffuser de l'argent fiduciaire,
mais les banques peuvent le créer à travers des prêts.
Durant les 40 dernières années,
depuis que le système financier fiduciaire est devenu une norme mondiale,
la distribution de la monnaie a eu une croissance exponentielle.
De fait, c'est la meilleur croissance de distribution de monnaie
de l'histoire.
Mais, qui en profite?
Bien sûr, ceux qui ont le pouvoir d'émettre de la monnaie:
les gouvernements et les banques.
Ensuite, les compagnies et les individus qui obtiennent en premier cette monnaie.
Ils peuvent le dépenser avant que les prix de ce qu'ils veulent acheter
aient augmenté pour refléter la nouvelle monnaie en circulation.
En d'autres termes, ils obtiennent des services, des produits ou des biens bon marché.
Mais rapidement, les prix montent,
donc ceux qui ont des biens, comme des maisons ou des actions
verront des gains sans qu'il y ait pour autant des améliorations
dans l'entreprise ou la maison en question.
Souvent, cela peut conduire à des bulles spéculatives.
Mais, que se passe-t-il pour ceux qui sont à la base de la pyramide?
Ceux qui ont des salaires ou revenus fixes,
ceux qui vivent dans des régions éloignées,
ou ceux qui ont des économies?
Quand cet argent nouvellement créé leur parvient,
les prix des choses qu'ils veulent acheter ont augmenté,
leurs épargnes leur permettent d'acheter moins,
et leurs salaires demeurent inchangés.
Dans certains cas, ils s'endettent
seulement pour acheter ce qu'avant ils pouvaient acheter,
ce qui signifie qu'ils doivent retourner vers les banques.
En réalité, ce procédé de créer une monnaie
ne fait que redistribuer la richesse
de la base à la cime de la pyramide.
Et l'abîme entre les riches et les pauvres
augmente, augmente...
... et augmente.
Bon...
Quand vous sortez de l'étalon-or et vous adoptez une monnaie fiduciaire,
combiné avec une fraction de réserve du système bancaire,
vous finissez par créer une dette
plus vite que ce que vous auriez pu éventuellement produire
pour soutenir cette dette.
Donc finalement vous revenez à l'esclavage de la dette.
Et c'est ce qui s'est passé aux Etats Unis.
Pour chaque dollar du PIB, par exemple, aux U.S.A.
se créent environ 5,50 dollars de dette,
car cela se passe quand une économie bascule,
et chavire vers le fond.
Et par conséquent, maintenant la solution du gouvernement
pour aborder tous les problèmes
est basiquement créer plus d'endettement.
On n'a jamais suffisemment d'une monnaie qui ne fonctionne pas.
Vous pouvez imprimer de l'argent éternellement mais vous ne pouvez pas imprimer la richesse,
et vous ne pouvez pas sortir de l'endettement en créant plus d'endettement.
Si on pouvait imprimer la richesse,
Zimbabwe serait le pays le plus prospère de la planète,
nous savons tous que ça ne fonctionne pas.
De tout l'argent qu'il y a aujourd'hui dans le monde, 97%
est de l'endettement.
Le philosophe français Voltaire a dit une fois:
"Tout le papier-monnaie finalement revient à sa valeur intrinsèque:
zéro."
Durant trois générations
le monde a observé la bataille entre le capitalisme et le communisme.
Mais depuis la décennie 1980, l'économie russe commença à se réduire,
l'Union Soviétique s'est dissoute
et le tel nommé capitalisme a régné en maître...
Jusqu'à 1989, nous avons eu une bataille entre le communisme et le marché.
Et dans cette bataille, il y avait un sentiment de
"Ne montrons pas les défauts de l'économie du marché."
C'est trop important, dans une bataille,
ne pas critiquer "notre équipe"
alors que nous nous battons contre "l'autre équipe".
Et l'autre équipe, l'autoritarisme socialiste,
avec son incapacité à donner du bien-être à sa société,
il était très clair qu'il fallait choisir entre les deux,
lequel était le meilleur?
Le communisme échoua en premier pour diverses raisons:
il était inefficace, les droits de l'homme n'étaient pas respectés, et d'autres choses.
Et l'Occident capitaliste a continue dans un mode triomphaliste,
en pensant "Notre adversaire a échoué,
ce qui signifie que nous faisons tout de droit".
Les deux systèmes tentent de faire quelque chose
qui est fondamentalement impossible:
croître éternellement.
Et les deux vont échouer. L'un a déjà échoué.
Le capitalisme est voué à l'échec... plus ***.
Ou est en train d'échouer.
Actuellement, les Etats Unis sont dans une position intéressante.
Parce que durant ces dernières 200-300 années d'histoire
c'est une culture et un pays qui a presque toujours existé
dans l'hypothèse où les ressources pourraient être élargies.
S'il y avait un problème, ils essayaient toujours de l'arranger
en élargissant le gateau: "Pars à l'Ouest jeune homme".
"Agrandissons le gateau, et tous auront un morceau plus grand."
Maintenant, les U.S.A. sont face à un monde où les ressources
commencent à être limitées,
et où ils devront diviser le gateau,
et infligera des souffrances aux gens.
Et ils ne sont pas assez prêts pour cela.
Comment ce pays s'est-il aussi éloigné
des intentions de ses pères fondateurs?
Comment le rêve américain s'est-il totalement déformé?
Au cours des dernières 30 ou 40 années
le capitalisme a pris une forme extrême,
et une grande partie de cela remonte à l'économiste Milton Frideman
de l'école de Chicago,
et Ronald Reagan, et Margaret Tatcher,
et d'autres qui ont cru ces politiques,
ce qui encouragea les gens à contracter des dettes énormes,
encourageant la privatisation,
des gouvernements plus petits, supposément,
mais avec des forces armées plus grandes, donc en réalité...
... des dépenses du gouvernement qui augmentent. DÉPENSE MILITAIRE DES U.S.A.
Déreglementation, éliminer les règles qui régissent
les personnes qui dirigent les institutions, spécialement les sociétés.
C'est comme si soudainement, nous devions croire
que ceux qui sont au sommet des sociétés
n'ont pas besoin d'être réglementés. Ils sont comme...
des dieux!
Milton Fridman, ses protégés, les Chicago Boys,
et l'idéologie néoclassique
ont combattu l'approche classique de l'économie,
et sont devenus le cadre de ce que nous nommons aujourd'hui le capitalisme.
Il y a deux approches économiques principales concurrentes,
qui déterminent comment les humains
administrent le monde et distribuent la richesse.
Celles-ci sont l'école classique et la néoclassique.
L'école classique favorise moins d'interférences du gouvernement,
plus d'autonomie personnelle,
et reconnaît que nous ne pouvons pas fonctionner sans des ressources naturelles.
L'école néoclassique,
qui a un regard plus dédaigneux sur les ressources naturelles,
pense que le gouvernement doit contrôler l'économie,
résoudre les problèmes sociaux
et laisser que le marché libre distribue la richesse.
L'école néoclassique a émergé il y a quelques 100 ans,
dûe à la volonté d'intéressés pour protéger leurs biens.
C'est-à-dire, leurs modèles mathématiques et suppositions
étaient dissociées de la réalité.
Ils étaient basés sur "ce qui doit être",
à la différence des modèles classiques, basés sur "ce qui est réellement".
Ces modèles néoclassiques, qui favorisent les grandes sociétés,
ont été utilisés pour légitimer
la "financialisation" de l'économie globale.
Défendue par Ronald Reagan et Margaret Tatcher,
l'école néoclassique domine encore les politiques publiques.
La révolution de Reagan, comme on l'appelle aux U.S.A.
ou la révolution Reagan-Tatcher,
d'un point de vue plus global,
fut un grand changement dans la structure du pouvoir
et un grand transfert d'opportunités et de richesses.
Ce n'est pas que les pauvres ont donné aux riches,
sinon que ce fut un transfert entre les riches,
dans laquelle le secteur financier en particulier
aux U.S.A., au Royaume Uni et dans d'autres endroits,
est devenu plus rentable.
Les salaires dans ce secteur ont beaucoup augmenté.
On a beaucoup parlé des primes, mais ades salaires de base ont aussi augmenté.
Donc il y a un transfert de la partie non financière de l'économie
à la partie financière de l'économie qui actuellement
est sans précédent selon les données que nous avons,
et je fais référence à toute l'histoire enregistrée de l'humanité.
En 1932,
pendant les répercussions du Grand Krach Boursier aux U.S.A.,
une loi a été approuvée pour protéger la société.
La Loi Glass-Steagall a été introduite
pour séparer la banque des individus
à la banque des investissements.
67 ans plus ***, en 1999,
sous l'influence du Secrétaire Trésorier, Larry Summers,
et de son prédécesseur Robert Rubin,
le Président Bill Clinton a abrogé la Loi Glass-Steagall.
Les banques ont pu de nouveau prendre l'argent des épargnants
et spéculer avec elle sur tout ce qu'elles voulaient.
Wall Street est devenu un casino très particulier.
Lamentablement ce n'est pas un casino comme Las Vegas,
qui est, vous le savez, une forme légitime de divertissement.
C'est un casino qui a d'énormes
répercussions négatives sur le reste de la société.
Je ne parle pas de perdre de l'argent pendant quelques nuits sauvages,
sinon comment ces organisations perdent leur argent
impactant sur toute la société
avec une importante perte d'emploi.
TAXE DE DÉSEMPLOI DES U.S.A.
Ce jeu incontrôlé
a amené le système financier global a une "quasi-faillite".
Avec des balances et des titres de créances
plus grands que le PIB de pays entiers,
les banques étaient devenues trop grandes pour faire faillite.
L'Occident n'était pas préparé,
et les banquiers se sont réunis avec leurs gouvernements étourdis et désorientés.
"Il faut nous tirer d'affaire. Nous avons besoin d'argent.
Si vous ne nous donnez pas d'argent, tout s'écroule.
Et qu'allez-vous faire avec des dizaines de millions de personnes
qui perdront tout ce qu'ils avaient sur leurs comptes bancaires?
Ils auront une révolution à portée de main.
Donc libérez l'argent.
Empruntez... empruntez de l'argent,
créez-le à partir de rien, et donnez-le nous,
pour que nous puissions faire face à nos problèmes,
et nous n'allions pas vers le fond...
... ou ce sera la fin".
Et c'est ce qu'a fait Mr Hank Paulson au Congrès des U.S.A.
Il est simplement allé un jour là-bas et leur a dit:
"Nous avons besoin de 700 milliards de dollars maintenant - ou vous paierez les conséquences.
Ce système que nous appelons capitalisme, est-il réellement du capitalisme?
Dans un système capitaliste, le gouvernement est suppose être faible.
Mais aujourd'hui l'état est plus grand et invasif que jamais auparavant.
Les individus et les compagnies sont supposés agir dans un libre-échange.
Les bonnes entreprises sont récompensées par des gains,
et les mauvaises entreprises font faillite.
Mais pendant la crise bancaire de 2008,
les gens ont vu comment le système économique occidental
s'est divisé d'une forme qu'on leur avait dit que jamais cela ne se passerait.
Socialisme pour les riches, capitalisme pour les pauvres.
Et aux Etats-Unis par exemple,
les banques en difficulté ont été renflouées par le gouvernement,
C'est du socialsime.
Et eux... Les gens sont contre le socialisme aux Etats-Unis, mais il est
probablement aujourd'hui le pays le plus socialiste du monde.
Nous avons un système qui n'est même pas un bon système capitaliste,
les riches commettent des erreurs, et ne sont pas punis.
Les pauvres commettent des erreurs, et eux si sont punis,
ou pire encore, ils ne commettent pas d'erreur
et ils sont obligés de payer pour les erreurs des riches.
Quand le contribuant paie la note
pour une spéculation non appropriée des banquiers,
par conséquent l'économie cesse de servir à l'être humain,
et l'être humain devient au service perpétuel
d'organismes financiers immoraux.
Le Président de la Federal Reserve Bank, Alan Greespan,
après le 9/11, a abaissé de façon drastique les taux d'intérêt
pour encourager les prêts.
Les banquiers avaient besoin de nouveaux participants
pour que l'argent continue de s'écouler dans un système
qui était devenu une pyramide globale.
Tout cet argent récemment créé est entré dans le marché de l'immobilier,
et a créé une inflation sans précédent,
les prix du logement ont augmenté, ont augmenté.
Les jeunes mères ont dû retourner travailler
pour payer d'énormes hypothèques
et le rêve anglo-américain s'est réduit à une simple spéculation.
Le marché immobilier en Occident ne traite pas de la propriété.
Le marché immobilier existe en Occident
parce que c'est la seule façon par laquelle les gens ordinaires puissent aller de l'avant.
et les gens ordinaires ne peuvent pas aller de l'avant si ce n'est pas par ses revenus.
Nous avons créé une sorte de bulle économique autour du logement,
qui aspire une grande partie du capital global,
qui prend le capital pour de véritables innovations dans l'économie,
et le met dans un usage simplement spéculatif
qui n'a pas de véritables résultats productifs.
C'est intéressant, si vous parlez avec quelqu'un d'Allemagne, par exemple,
ils ne voient pas de lien entre avoir un morceau de propriété
et leur vocation démocratique.
Il y a beaucoup de gens là-bas qui louent leur maison
et ils sont parfaitement confortables avec cette situation.
Mais il est vrai que, dans des contextes quelque peu différents,
Reagan comme Thatcher ont poussé les gens à avoir leur propre logement,
et actuellement ceci est une partie du problème,
car si vous poussez les gens à acheter une maison sans qu'ils soient prêts,
si vous les poussez à prendre des prêts douteux,
et qu'ils ne comprennent pas dans quoi ils s'embarquent,
vous pouvez avoir d'énormes répercussions défavorables.
Exactement ce qui a entraîné, en partie,
la crise des crédits immobiliers à risques aux Etats-Unis.
Ceci n'a rien à voir avec la démocratie.
C'est simplement une mauvaise idée économique.
La découverte capitale qui a eu lieu vers les années 2000 aux U.S.A.
est quand les banquiers ont découvert que les pauvres étaient honnêtes.
Ils se sont rendus compte que si vous êtes pauvres, vous n'êtes pas riches,
vous avez un ensemble de valeurs différentes,
et vous croyez qu'une dette est une dette,
et doit être payée.
Et les individus tenteront de payer leurs dettes qui les bloquent,
même si elles ne sont pas valables.
Même si les dettes sont beaucoup plus importantes de ce qu'ils espéraient
même si en réalité ils ne peuvent pas les payer.
Les institutions bancaires et d'emprunt,
quand ils ont préparé les contrats
avec des taux d'intérêts, des taux d'intérêts flexibles,
je pensais qu'ils savaient depuis le début
que ces problèmes allaient arriver plus ***,
au moment où les gens n'allaient pas pouvoir payer les hypothèques.
Pendant la croissance des taux d'intérêts, beaucoup de personnes
ont dû enlever la nourriture de leurs réfrigérateurs,
ont dû retirer leurs enfants de l'éducation supérieure,
ils ne sont plus en mesure de payer le collège,
et la situation qui était déjà mauvaise est devenue pire.
Les banques se sont engagées dans ce qui serait une conspiration criminelle,
pour faire payer plus les Noirs et les Hispaniques.
Les banques se sont regroupées, soutenues par le gouvernement de Bush,
à bloquer les poursuites d'état pour des prêts raciaux,
pour exploiter et faire plus payer les minorités.
Ces prêts étaient attribués par
l'un des plus grands bailleurs de fonds de la ville et du pays,
Wells Fargo,
et Wells Fargo a ciblé les minorités de la ville,
il leur a fait des prêts qu'ils ne pouvaient pas payer,
des prêts du type crédit immobilier à risques,
donc plus chers et moins avantageux pour les emprunteurs.
Masquer les pratiques de prêt abusives
dans les petits caractères de comlexes produits financiers,
ne pouvait qu'enrichir un ensemble d'intéressés.
Beaucoup de communités d'Afroaméricains vivent dans cette ville,
elles prennaient de l'ampleur,
il y avait des activités en développement, nous voyions...
des signes de vitalité dans nombres de ces communautés, et...
le résultat des saisies de Wells Fargo
et les hypothèques à crédit immobilier à risques d'une entreprise, et d'autres,
ont significativement altéré le progrès, et y ont mis un terme.
ils ne vont pas au coeur du problème.
Si on est au centre du problème, on voit,
ils ne voient pas le problème s'ils ne vont pas au coeur du problème,
ils restent en dehors.
C'est comme regarder la page de garde d'un livre,
et regarder l'extérieur, mais pas l'intérieur,
vous ne saurez jamais de quoi il traite.
Ils ne s'inquiètent de personne, sinon d'eux-mêmes.
Ceci n'est pas bon, s'ils allaient au coeur et verraient,
ils voudraient aider.
Ce qui s'est passé à Baltimore
est seulement un exemple de ce qui se passe dans le monde entier.
Une façon de définir cette injustice
est en la stigmatisant avec une question raciale.
Mais quand on regarde de près,
nous voyons qu'il y a quelque chose en jeu ici
qui transcende la race.
Le profit.
Ce n'est pas un accident par exemple, que la desrégulation
de notre industrie financière ait été un tel désastre.
Les lobbystes de l'industrie de la finance
montent à cinq personnes par congrès.
Cinq personnes sont payées pour chaque congrès
pour leur expliquer, pour les persuader,
qu'ils doivent approuver des lois qui sont favorables
à l'industrie de la finance.
Les pauvres qui ont été dévastés
n'ont pas l'argent.
Ils ne pourraient pas engager cinq personnes par congrès.
Donc, la façon dont notre démocratie fonctionne est un terrain de jeux inégaux.
Le secteur financier a acquéri un immense pouvoir,
partiellement à travers des contributions politiques, en achetant des faveurs,
mais principalement à travers le contrôle idéologique,
en convainquant les gens que l'activité financière est bonne,
que plus de finances est mieux,
et qu'une finance non régulée sans limite est encore mieux.
Et c'est vraiment la pierre angulaire de cela,
de ce qu'aux Etats Unis, nous appelons "le couloir entre Wall Street et Washington".
Si quelqu'un veut des preuves sur qui contrôle Washington,
lorsqu'il y a eu le plan de sauvetage après la faillite de Lehman Brothers,
80% de la population était contre le plan de sauvetage.
Malgré cela, le Congrès a approuvé le plan,
en montrant clairement, selon moi,
qu'en réalité il est sous le contrôle des intérêts bancaires.
Ce n'est pas l'image d'une bonne démocratie
quand une société, un groupement de sociétés, une usine, dit:
"Nos intérêts sont plus importants que l'intérêt national."
Comment est-ce possible? Très facile.
C'est le rôle des contributions de campagne, du lobbying,
dans la structure politique des Etats Unis.
Nous avons une démocratie défectueuse.
Il s'agit d'une oligarchie de pointe, dans le sens où
son principal mécanisme de contrôle, si vous voulez,
est convaincre les gens, que vous avez besoin,
par exemple, des 6 banques les plus grandes aux Etats Unis,
sous la forme particulière comme elles existent aujourd'hui,
avec un niveau très faible de régulation.
Et si vous ne les avez pas, si vous essayez de changer cela,
toute forme de choses horribles arriveront.
Et en réalité, ce n'est pas du chantage.
Ça a l'air de chantage, mais ils te convainquent que non,
sinon que le monde est ainsi et qu'on ne peut rien y faire.
Oh Dieu, il faut coopérer avec eux.
C'est très astucieux.
La Fed est, essentiellement,
le lobbyiste du système bancaire mondial.
Lorsque vous dites que la régulation doit être faire par la Fed,
vous dites que le secteur financier de Wall Street
doit s'autoréguler.
Et Wall Street a un droit de veto
sur les candidats à la Présidence de la Réserve Fédérale.
Si Wall Street a un droit de veto sur les régulateurs,
si les régulateurs des banques sont choisis
depuis la même industrie bancaire,
oubliez de l'appeler "régulation". C'est une "dérégulation".
Et l'appeler "régulation" au lieu de "dérégulation"
est utilisée la double pensée Orwellienne.
La démocratie est le gouvernement du people.
La plutocratie est le gouvernement des riches.
Dans un état plutocratique typique,
l'inégalité économique est haute,
la mobilité sociale est basse,
et dûe à une explotation continue des masses,
c'est quasiment impossible aux pauvres de sortir de la pauvreté.
Le Mouvement pour le Droit au Vote au début du 20ème siècle,
a aboli un système où les riches avaient plus de voix que les pauvres
mais aujourd'hui le lobbying a mis fin à cela,
et a réduit le système politique nord-américain
à une simple chambre de compensations pour les riches.
La machine de Goldman Sachs
est utiliser les profits pour acheter l'influence de Washington,
pour changer les lois et faciliter à gagner de l'argent à Wall Street,
pour l'utiliser à acheter l'influence à Washington.
C'est une machine de malversations qui s'auto-renforce,
qui continue de croître
comme parasite de l'économie
et continue de tuer l'hôte.
Célèbre pour affirmer qu'il faisait "le travail de Dieu", Goldman Sachs
est une banque d'investissements des plus influentes du monde.
Ses anciens exécutifs occupent souvent des postes de forte influence
dans les gouvernements et les banques centrales.
En septembre 2008,
plus ou moins un moins avant la chute de la bourse,
Goldman - soi-disant un pilier du marché libre -
modifia son statut bancaire d'investissements à commercial.
Ce qui signifie qu'ils pouvaient désormais recevoir une protection de l'état.
Socialisme pour les riches, ici même.
Goldman Sachs est extrêmement efficace dans ce qu'ils font.
Sa tâche est de gagner de l'argent,
et ils font que des banques de voleurs comme Willie Sutton
ressemblent à des amateurs modestes.
Ce sont d'énormes banques de voleurs,
mais c'est légal.
Le système est mis en place pour qu'ils puissent le faire.
Durant les dernières années, ils ont vendu des titres
composés d'hypothèques qu'eux-mêmes savaient qu'elles ne valaient rien,
ils vendent ces choses à des consommateurs inconscients,
et gagnent une tonne d'argent pour ça.
Au même moment, ils parient qu'ils vont faire faillite,
parce qu'ils savent que ce qu'ils vendent est pourri.
Donc, ils ont fait des paris sur des défaillances de crédit , et d'autres choses,
avec la grande compagnie d'assurances AIG,
et cela sécurisait Goldman Sachs
à l'échec de ce qu'eux-mêmes étaient en train de vendre.
Au cours de l'effondrement des crédits immobiliers à risque aux Etats Unis,
des agents de Goldman, Michael Swenson et Josh Birnbaum
ont gagné 4 milliards de dollars par la vente d'hypothèques de camelote.
Soutenus par Dan Sparks,
en interne Goldman Sachs l'a appelée "la Grande Vente à Découvert",
et a parié contre ses propres clients.
Le sénateur Carl Levin
a appelé le Directeur Exécutif de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein,
pour un subcommité du Sénat pour témoigner sous serment.
Beaucoup a été dit sur la soi-disant grande vente à découvert
que Goldman Sachs aurait effectué dans le marché immobilier des U.S.A.
Le fait est que nous n'avons pas fait une quantité significative de vente à découvert
de produits similaires à des crédits hypothécaires en 2007 et 2008.
Nous n'avons pas effectué de grande vente à découvert contre le marché immobilier,
et nous n'avons certainement pas parié contre nos clients.
La "Grande Vente à Découvert" en 2007 a généré des milliards pour Goldman.
Et jusqu'à maintenant,
ils sont sortis indemnes de cet énorme hold-up.
Et ils sont maintenant de retour, plus importants qu'avant, plus riches qu'avant,
avec les plus gros profits qu'ils ont eu dans l'histoire, d'énormes primes...
Ils ont parfaitement réussi!
Une grande partie de ce qu'ils font, en fait, probablement... tout,
n'a presque rien à voir avec le bénéfice de l'économie.
Peut-il y avoir une objection
que des personnes vraiment talentueuses gagnent beaucoup d'argent
si elles apportent au monde quelque chose de nouveau et tangible,
s'ils prennent des risques personnels avec leur propre argent,
et produisent réellement plus de prospérité pour tous?
Dans un libre-échange, si j'ai une idée brillante,
si j'invente une automobile pour laquelle le combustible est l'herbe coupée,
et je fabrique cette voiture,
ma motivation pourrait être de gagner plus d'argent.
Mais si le marché dit: "Mon Dieu,
c'est la meilleure automobile jamais inventée de toute l'humanité",
et je gagne des milliards de dollars, je n'en profite pas seul,
sinon que j'en fait profité à tous ceux qui ont besoin de ce transport.
Et c'est le génie de notre libre-échange, ce paradoxe
vous pouvez en profiter vous et les autres simultanément.
Et c'est ce dont il s'agit.
Mais, combien de personnes ordinaires ont obtenu une plus grandes prospérité
grâce à la bonification d'un banquier?
Dans le saint contexte de la Cathédrale St Paul à Londres,
le Vice-Président et porte-parole de Goldman Sachs, Lord Griffiths,
a donné un aperçu de comment pensent réellement certains banquiers.
Ce fervent chrétien a défendu les bonus exhorbitants:
"Je ne suis pas une personne de désespoir, je suis une personne d'espoir.
Et je crois que nous devons tolérer l'inégalité
comme le moyen d'assurer une plus grande prospérité et opportunité pour tous."
Une idée fondamentale du christianisme, et je dirais de l'Islam également,
et certainement le Judaïsme,
est que la richesse doit être partagée.
L'argent doit être partagé. Personne ne peut l'emmener dans sa tombe.
Et à partir de cela beaucoup d'idées surgissent
sur la justice, l'économie, et autres.
Et nous avons perdu cela, et au lieu de ça,
nous avons des gens qui accumulent de plus en plus.
Et je crois que c'est simplement...
Je crois que c'est simplement répugnant que des gens aient...
perdu leurs maisons, qu'ils aient perdu leurs emplois,
qu'ils ne puissant pas payer leurs hypothèques,
à cause des banquiers qui ont commis une grosse erreur
pour se payer ensuite d'énormes primes. Je m'excuse,
mais c'est simplement faux,
et je ne peux pas comprendre...
pourquoi nous ne sommes pas...
plus véhéments avec ça.
Quand les riches disent que, spécifiquement, ils doivent être riches
à travers d'horribles mécanismes d'arnaque,
ce n'est juste qu'une égoïste propagande,
et qui devrait être ignorée.
Il est vrai que si ...
Quand vous organisez une société humaine, certains vont de l'avant,
et d'autres luttent pour survivre.
C'est un méchanisme naturel.
Mais dire: "Oh, nous devons êtres inégaux,
et pour cela Goldman Sachs doit être organisée
de la façon suivante",
c'est une complète non-sequitur.
A quel stade, à quel point,
la morale entre dans le calcul économique?
D'une certaine façon,
beaucoup croient que Adam Smith nous a donné le feu vert,
un moyen de ne pas penser d'un point de vue moral,
car Adam Smith a dit
que les individus dans la recherche de leur proper intérêt
sont guidés, par une main invisible,
pour le bien-être général de la société.
Maintenant, permettez-moi de préciser, Adam Smith n'a pas vraiment dit ça.
C'est-à-dire, Adam Smith était très conscient
que quand les entreprises s'associaient,
elles complotaient contre l'intérêt publique, elles montaient les prix,
il était très conscient des monopoles,
il était conscient de l'importance de l'éducation,
que le secteur privé ne pouvait pas assuré,
donc il était conscient de toutes les restrictions,
mais ses descendants des dernières années
ont oublié ces mises en garde.
Adam Smith fut le parrain de l'économie classique.
Mais depuis sa publication,
son travail a été utilisé comme un enjeu politique,
et les bailleurs de fonds ont transformé les mots à leur convenance.
Lord Griffiths prône l'individualisme pitoyable
pour promouvoir cette idée
que si les banquiers s'enrichissent, nous aussi,
à travers un processus connu sous le nom de "ricochet",
ou la théorie du cheval et du moineau.
Si vous donnez suffisemment d'avoine au cheval,
une partie passera à travers et tombera sur la route pour les moineaux.
L'idée est que l'extrême richesse concentrée sur une petite minorité
ricoche finalement jusqu'à tous les autres.
Mais ça n'a pas fonctionné.
Car au moment où l'argent atteint les personnes
qui sont au bas de la pyramide,
il a déjà perdu son pouvoir d'achat.
Mais le public est désormais confus
quant aux raisons pour lesquelles nos dirigeants politiques ont permis que cela se produise,
et naturellement, ils demandent: Pourquoi?
Parce que nos processus politiques sont défectueux.
Ils sont très défectueux
parce qu'ils dépendent des lobbyistes et des contributions pour les campagnes.
Pour cela,
mon opinion et celle de beaucoup de gens,
est que nous devons restructurer nos processus politiques
pour donner plus de poids au citoyen ordinaire
et moins de poids aux parties prenantes, aux groupes financiers,
qui ont eu un si grand rôle
dans l'élaboration de notre code des impôts, de nos réglements, et ainsi de suite.
Je me suis arrêté devant la maison de Colin Powell.
Je lui ai dit: "Et maintenant, chef?"
Il me dit: "Que voulez-vous dire?"
Je lui dis: "Qu'allez-vous faire maintenant?"
"Je vais écrire un livre".
Je lui dis: "Oui, je sais que vous allez écrire un livre,
mais ça ne va pas durer tout le reste de votre vie.
Que ferez-vous après?
Il me dit: "Peut-être un poste au Cabinet, mais avant...
avant, en premier... de l'argent".
Je réponds: "De l'argent?" Il me dit: "Oui, des milliards de dollars.
C'est la seule façon d'être membre du Cabinet
du Gouvernement des U.S.A."
"Ça, alors."
Les Démocrates et les Républicains sont redevables aux intérêts des entreprises
et jusqu'à ce qu'ils cessent d'être endettés,
nous n'aurons jamais une république bien gouvernée.
TERRORISME
Le langage politique...
est conçu pour que les mensonges paraissent vrais,
que le meurtre paraisse respectable,
et pour donner une apparence solide.
George Orwell
L'inégalité inhérente à notre système monétaire, banquier et politique
n'a pas eu seulement des conséquences dans le pays,
mais aussi à grande échelle, en globalité.
Les leaders occidentaux ont présentés
leurs campagnes militaires en Irak, en Afghanistan et au Pakistan
comme une obligation morale.
Mais, y a-t-il d'autres raisons?
Le premier bénéficiaire financier de la politique étrangère américaine
est l'armée.
En particulier, ceux qui fournissent les armes et les équipements.
L' armée a gagné des guerres,
mais , comment ont-ils réussi comme principal objectif
d'erradiquer le terrorisme?
Les attaques de missiles au Pakistan n'ont pas seulement échoué,
sinon qu'elles ont créé plus d'extrêmisme.
Ils ont aidé à la radicalisation de la jeunesse
à la frontière nord-ouest et dans certaines zones de Punyab et du Pakistan.
Et maintes et maintes fois, Et parfois, vous savez...
Il y a une impression comme quoi les USA le font délibérément,
pour destabiliser le Pakistan.
Je ne suis pas sûr de ça, mais je pense certainement
que ceux qui soutiennent réellement ces politiques,
que chaque fois que vous tuez dix de ces ainsi nommés "terroristes",
vous en créez 500 de plus, parce qu'eux voient les attaques de missiles
comme une attaque à l'état souverain du Pakistan.
S'ils voulaient réellement en terminer avec eux,
il n'y avait pas besoin d'une opération militaire à Swat,
obligeant toute la région à se déplacer.
La population de Swat est de 1,8 million,
il y a 2,3 millions de réfugiés dans le pays.
La région entière a été vidée.
Ceci n'aurait pas été nécessaire s'ils avaient
procédé à une opération commando chirurgicale
pour attraper les leaders militants.
Mais ils les ont laissé s'échapper, tous.
Après l'armée, les bénéficiaires suivants
sont ceux qui obtiennent les contrats pour procéder à la reconstruction.
En Occident, les gens se sentent peut-être optimistes quand ils écoutent que i938 00:53:56,440 --> 00:53:59,840 les U.S.A. injectent des dizaines de milliards récemment créés
à des nations en voie de développement pour construire des infrastructures.
Mais souvent, cela ne semble pas non plus atteindre les objectifs médiatisés.
Y a-t-il une autre raison pour laquelle nous apportions de l'aide à ces pays?
Nous tueurs à gage économiques ont créé le premier véritable empire global.
Et nous l'avons fait principalement sans forces armées.
Nous avons travaillé de différentes façons,
mais peut-être la plus commune est prendre un pays du Tiers Monde,
qui a des ressources que nos sociétés convoitent, comme le pétrole,
et ensuite gérer un énorme prêt de ce pays
à la Banque Mondiale ou l'une de ses organisations soeurs.
Cependant, l'argent ne va jamais à ce pays.
En échange, il va à nos propres sociétés,
pour construire des projets d'infrastructure dans ce pays,
des centrales électriques, des autoroutes, des parques industriels,
des choses à faveur de quelques familles riches du pays,
en plus de nos sociétés,
mais ils n'aident pas du tout la majorité des gens.
Ils sont trop pauvres pour acheter de l'électricité
o pour conduire sur les autoroutes,
et ils n'ont pas les compétences nécessaires pour travailler dans les parques industriels.
Mais ils se retrouvent avec une énorme dette.
Les infrastructures...
ont utilisé des crédits importants
de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International,
et sont construites avec les ciments en provenance des pays occidentaux,
Tout ça a seulement profité à l'élite et aux classes féodales,
et n'a pas bénéficié au peuple.
Beaucoup d'argent va pour
ces consultants et compagnies de l'Occident,
qui prélèvent des sommes énormes
et l'argent qui est dédié aux projets et aux gens ordinaires
est très limité.
Les masses ont déjà très peu,
donc les propriétaires qui possèdent les infrastructures
et qui gagnent de l'argent
par les infrastructures construites au travers de leurs parcours,
eux vont prospérer.
Mais ceux qui n'ont aucune resource,
qui n'ont pas d'emploi,
il n'y a pas d'activié économique pour eux
en termes de produits manufacturés
à vendre et prospérer aussi.
Quand ils n'ont pas cela, que font-ils?
Ils intègrent le mouvement taliban,
parce qu'ils voient que l'ennemi arrive
et emporte le peu qu'ils ont.
Le Président Obama, si je comprends, veut investir 7,5 milliards
pour les infrastructures au Pakistan
pour alléger la pauvreté et, vous savez, éliminer toutes les divisions
et le sentiment anti-noraméricain qui existe là-bas.
Mais quelques soient les raisons, nous pouvons le faire sans cet argent.
En fait, c'est le pire qu'on puisse faire.
Ce type d'aide en réalité va être un obstacle,
on va juste empirer les choses,
on va apporter cette guerre artificielle contre le terrorisme
dans nos régions rurales.
En quelle mesure la politique extérieure des U.S.A. est véritablement altruiste?
En quelle mesure est-elle influencée par les banques et les sociétés
qui s'enrichissent extrêmement grâce à elle?
L'évangélisation des Etats Unis de la démocratie
est truffée de contradictions,
et l'une des principales est cette idée de
promouvoir la démocratie à la pointe d'un pistolet,
ou de s'opposer à des régimes démocratiques,
mais pas de la façon comme le veut les Etats Unis.
L'idée que l'Amérique favorise le capitalisme de libre-échange
a aussi été remplie de contradictions.
Car la réalité est que les entreprises noraméricaines tendent à faire plus d'argent
quand les pays sont à la pointe du changement,
certainement les sociétés financières noraméricaines,
et dans un certain sens, ils veulent des marchés qui changent estructurellement
mais pas aussi libres ni trop transparentes,
car ils gagnent de l'argent quand les marchés sont
un peu troubles.
Devons-nous nous surprendre de voir
des pays développés se battre dans des pays sous-développés
quand tant de personnes font tant d'argent en dehors,
sans jamais avoir à faire face,
ou assister aux conséquences de leurs actions?
"Qu'importe si 5 millions d'enfants soient morts en Afrique
à cause de l'endettement de l'an dernier?
Vous savez, j'ai reçu une prime d'un million de livres, et ..."
Si j'ai cette conversation... je l'ai déjà eu avec quelques-uns...
des banquiers qui ont été longtemps dans les affaires, et...
ils vous écoutent poliment, ils sont très courtois, très charmeurs,
et à la fin, ils vous disent: "Bon, Tarek, ce fut un plaisir de vous avoir revu",
et ils retournent à leur bureau
et arrangent un autre crédit pour laTanzanie ou similaire.
J'ai connu beaucoup de "terroristes", entre guillemets.
Je les ai rencontrés, je les ai interviewés pour des livres,
je les connais depuis que je suis un tueur à gages économique,
et je n'en jamais rencontré un qui a voulu être terroriste.
Tous voulaient être avec leurs familles, dans leurs fermes.
Ils sont poussés vers le terrorisme car ils ont perdu leur ferme.
Elle a été inondée d'eau par un projet hydroélectrique,
ou avec le pétrole d'une tour de perforation.
Leur ferme a été détruite.
Ils ne peuvent pas élever leurs enfants.
Ou dans le cas des pirates somaliens,
leurs eaux de pêche ont été détruites.
Et pour cela, ils sont arrivés à ça,
ce n'est parce qu'ils voulaient être pirates ou terroristes.
Maintenant oui, il peut y avoir quelques fous,
il y a quelques fous à qui ils manquent un boulon,
il y aura toujours des tueurs en série, il y aura toujours des fous,
peut-être qu'Osama bin Laden est l'un d'entre eux,
mais ils ne sont pas suivis
à moins qu'une terrible injustice soit en train de se passer,
et que des gens meurent de faim et de privations,
et dans ce cas, ceux-là vont suivre ces fous,
car ils leur offrent une alternative.
Si nous voulons abolir le terrorisme,
si nous voulons avoir ce qu'aux U.S.A. nous appelons la "Sécurité Nationale",
nous devons nous rendre compte
que toute la planète est notre patrie.
Que signifie en réalité le mot "terrorisme"?
Nombre de "terroristes" préféreraient se définir
comme des "combattants pour la liberté".
Peut-être que l'accusation de "terrorisme"
pourrait être appliquée avec la même facilité
aux sociétés, aux spéculateurs et politiques occidentales?
Quand nous disons "terrorisme", c'est ce qu'ils nous font.
Pas ce que nous leur faisons.
Et ce qu'ils nous font peut être assez moche, mais...
ce n'est même pas une fraction de ce que nous leur faisons.
Par exemple, prenons le 9/11.
Ce fut un acte de terrorisme assez grave.
Peut-être le pire acte de terrorisme de toute l'histoire.
Mais ça aurait pu être pire.
Supposons par exemple qu'Al Qaeda aurait bombardé Washington,
bombardé la Maison Blanche, tué le Président,
aurait installé une violente dictature militaire,
et aurait amené des économistes en masse
qui auraient amené l'économie au pire désastre de l'histoire.
Ça aurait été pire que le 9/11.
Et je ne l'invente pas, ça s'est passé.
On l'appelle le premier 9/11 en Amérique du Sud,
concrètement au Chili.
Le 11 septembre de 1973,
le président démocratique chilien élu, Salvador Allende,
a été renversé par un coup d'état.
Une dictacture sous les ordres d' Augusto Pinochet a été établie
qui a gouverné le Chili jusqu'en 1990.
Il y a eu une suppression systématique de toute la dissidence politique.
Des milliers de personnes ont été arrêtées et assasinées.
Qui était impliqué dans ce premier 9/11?
Ce n'est pas difficile de trouver.
Il y avait Washington, Londres, etcétera.
Mais on ne parle pas de ça, ça ne compte pas.
Il y a un principe idéologique
qui dit que nous ne devons pas regarder nos propres crimes.
D'un autre côté, nous devons magnifier les crimes des autres,
et avec notre propre noblesse s'y opposer.
Les causes profondes d'un tel nommé " terrorisme"
ne se résoudront pas en augmentant l'inégalité économique.
Si les gouvernements veulent réellement combattre sérieusement le terrorisme,
ils doivent commencer par des réformes structurelles réelles dans leurs propres pays.
Tant que les empires bancaires
chassent les infrastructures et les crédits en quête de profit,
l'Occident continuera d'exporter de l'injustice à travers le financement.
Des millions de personnes seront déplacées,
le terrorisme proliférera
et le néocolonialisme
continuera d'en finir avec de plus en plus de vies dans le monde entier.
RESSOURCES
Les choses que vous possédez finissent pas vous posséder.
Tyler Durden
Ce qui s'est passé est que nous sommes passés
d'un monde relativement vide à un monde relativement complet,
je veux dire: vide de nous et de toutes nos choses,
et maintenant rempli de nous et de toutes nos choses.
Durant ma vie, la population mondiale a triplé,
et la quantité d'autres choses,
voitures, maisons, bateaux...
toutes ces choses sont également une charge pour l'environnement,
comme les corps humains,
ceux-là ont largement plus que triplé.
Donc le monde est très, très rempli de ce que nous pourrions appeler
le capital fait par l'homme.
Et il est à chaque fois de moins en moins rempli qu'avant,
ce que nous pourrions appeler de capital naturel.
Nous sommes la première génération,
nous dans un monde développé, nous sommes la première génération
à avoir obtenu à la fin
des avantages réels de la croissance économique.
Pendant ces centaines d'années
la meilleure façon d'améliorer la qualité de vie des humains
a été d'augmenter les standards matériels de la vie.
Et c'est ce qui a conduit à des hausses considérables de l'espérance de vie
et augmentation du bonheur
et d'autres moyens de mesurer le bien-être.
Mais tout ceci est désormais séparé de la croissance économique.
Et même si l'espérance de vie continue d'augmenter dans le Premier Monde,
elle n'est plus en relation
du tout avec le taux de croissance économique d'un pays,
Et c'est la même chose pour mesurer le bonheur,
et pour mesurer le bien-être.
Le paradoxe est que pendant que nous grandissons,
nous créons plus de pauvreté.
À notre système économique, basé sur l'intérêt personnel,
il semble qu'il lui échappe toujours quelque chose.
Donc pendant que nous continuons de saccager le capital naturel de la Terre,
est-ce le moment de repenser notre définition occidentale du progrès?
Quand je regarde le monde, je vois
une façon similaire à celle que voit Royal Dutch Shell.
Ils ont une des meilleures entités stratégiques du monde,
privées ou publiques,
et Royal Dutch Shell a proposé deux scénarios.
L'un s'appelle Blueprint, et est manifestement
une structure planifiée dans laquelle les leaders mondiaux se rassemblent
et pensent sur des choses comme la transformation de l'énergie,
le réchauffement global, la pénurie de combustibles fossiles, etc
L'autre s'appelle Scramble.
Et le Scramble désigne à peu près ce à quoi ça ressemble...
c'est un désastre.
Ce qui est intéressant, est qu'en 2075,
- la dernière année pour ces deux scénarios, si je me souviens bien -
nous arriverons au même point.
Seulement que Blueprint laisse beaucoup moins de sang au sol.
Le Scramble laisse beaucoup plus de sang au sol,
parce que les gens se batten pour ces ressources.
La raison pour laquelle les compagnies pétrolières forent à des milles sous la mer
est que tout le pétrole est facilement accessible au monde
et a été trouvé, et, en grande partie, consommé.
Non seulement l'approvisionnement en pétrole baisse,
les nouvelles découvertes de principaux métaux
sont de plus en plus rares.
40% de la terre agricole du monde est sérieusement dégradé,
et les rendements de plus en plus instables
continuent d'être distribués de façon très inégale.
Peut-être que la menace imminente de l'environnement
n'est pas le réchauffement climatique,
sinon l'épuisement des ressources du monde.
Nous allons avoir des conflits
pour trouver suffisemment de terre pour les cultures agricoles
pour une population de 9 milliards projetée par l'ONU.
Nous allons avoir des combats pour
les combustibles fossiles non renouvelables, à mesure qu'ils s'épuisent
- je crois que Shell annonce qu'en 2075, elles seront épuisées -
et nous allons avoir des luttes pour des choses comme l'eau
et d'autres ressources précieuses
qui sont nécessaires à notre vie et à notre économie.
Et ça pourrait être, comme le dit Shell, une affaire Blueprint,
avec les leaders mondiaux travaillant pour répartir à parts égales,
ou cela pourrait être un veritable désastre,
et Shell, à tout cela, parie pour le désastre.
Comme les baby-boomers ont échoué
à regarder vers la prochaine génération,
notre mentalité compétitive obsolète
pour un monde de ressources épuisées
pourrait avoir des conséquences dévastatrices.
Notre système économique nous encourage à être plus que l'autre,
en compétition et comparaison,
malgré le progrès que les humains ont obtenu pendant des millénaires,
a été majoritairement basé sur la coopération.
Dans n'importe quelle espèce, quasiment tous les animaux,
il y a toujours un potentiel d'un énorme conflit,
parce que dans chaque espèce,
tous les membres de cette espèce n'ont pas les mêmes besoins.
Donc ils se battent entre eux pour de la nourriture, pour un refuge,
et pour des endroits de nidification, un territoire,
et pour des partenaires sexuelles, tout cela.
Mais les humains avons toujours eu une autre possibilité.
Nous avons la possibilité d'être la meilleure source
d'aide, d'amour, d'assistance et de coopération.
Beaucoup plus que n'importe quel autre animal.
Et pour cela les autres personnes peuvent être les meilleures ou les pires.
Vous pouvez être mon pire ennemi
ou ma meilleure source de soutien.
Dans une société progressiste, pour faire face à nos
besoins économiques, sociaux et culturels communs,
nous devons passer du global au local.
Les bénéfices dans un sens communautaire de fraternité,
responsabilité et intention,
dans une vie guidée par la production, non par la consommation,
nous amènerait au bonheur et à la satisfaction.
Donc, nous devons nous demander
si notre vie commune et consommatrice nous a rendu heureux.
Je crois que si quelqu'un avait vécu au 19ème siècle,
et qu'un autre lui aurait dit que 100 ans après
les gens allaient vivre
dans une extraordinaire richesse et commodité,
avec le chauffage central, et pouvant se donner le luxe
de jeter une grande partie de la nourriture,
nous aurions imaginé que nous vivrions
dans un pays d'une extraordinaire harmonie sociale, et...
tout serait prometteur.
Et c'est très remarquable le contraste entre,
si on veut, la réussite matérielle de nos sociétés
et la faillite sociale.
L'économie de croissance exige que la consommation soit un style de vie.
"Mourir avec plus de jouets que les autres" est devenu une ambition,
et acheter a remplacer la satisfaction spirituelle.
Sans surprise, les ventes d'antidépresseur
sont montés en flèche.
Le fait est que l'écomomie mondiale
durant les dernières années, une bonne partie de ma vie,
s'est basée sur l'armée,
ou à produire des choses dont la majorité n'avait pas besoin.
Et même ceux qui ne veulent pas, si vous regardez bien,
nous avons tous appris à les avoir.
La consommation est dûe à notre extraordinaire nature sociale,
nous voulons avoir des choses
qui nous font paraître bien aux yeux des autres.
J'expérimente sur moi-même à travers les yeux des autres,
leurs sentiments de honte ou d'orgueil, et...
peut-être se sentir envié, tout ça. Donc...
les biens sont seulement une façon de , si on veut,
mesurer la relation entre soi-même et les autres
dans cette hiérarchie sublimement aliénée.
Ce qui a réellement souffert est les relations humaines, la vie familiale,
les choses qui nous importent réellement.
Et au final, la seule chose qui rend heureux les êtres humains,
ce n'est pas l'argent, c'est certain que passé un certain niveau,
vous obtenez seulement des gains marginaux de la richesse.
Ce qui nous rend réellement heureux est les autres personnes.
C'est notre relation avec les autres personnes
qui s'est détériorée depuis les 30 dernières années.
Nous avons moins confiance, nous interagissons moins,
nous avons moins de lien qu'avant, nous nous marions moins,
et le mariage est plus menacé que jamais,
et toutes les associations qui représentent
une forme de permamente affection inconditionnelle à l'homme
sont erodées ou endommagées.
Et ceci est le véritable héritage des 30 dernières années.
Nous devons récupérer et réhumaniser nos vies.
Dans le cas contraire, elles ne seront pas que moches, brutales et courtes,
mais aussi solitaires.
L'Occident s'est rendu compte
que son projet humain a échoué.
L'Occident était convaincu
que si vous poussez les gens à réussir des choses comme individus,
cette accumulation de réussites individuelles
conduirait à une société de réussite.
Et ce que l'Occident commence maintenant à comprendre
est que la réussite individuelle,
sans inclure les personnes vulnérables,
est un mythe.
L'idée était: "Faites votre vie,
ayez des aspirations individuelles,
et donc vous aurez des réussites individuelles,
et vous serez alors prospères,
et vous serez donc heureux individuellement".
Vous finissez par le faire dans un pot en verre,
et le pot en verre a une hauteur limitée,
et vous enferme,
et finalement vous mourrez par faute d'oxygène.
Les êtres humains sont vivants parce qu'ils cherchent à s'attacher,
et parce qu'ils sont propulsés
par l'affection.
Donc, l'individu qui réussit et isolé
finalement implose.
Pour trouver un but dans la vie, il doit être hors de vous.
Peu importe la façon dont vous le construisez hors de vous-même,
aussi longtemps que c'est une valeur ajoutée à la société.
Mais il doit être à l'extérieur de vous, il ne peut pas être vous-même.
Si vous êtes à la poursuite de vous-même,
vous êtes à la poursuite de l'abîme, comme l'a dit Nietzsche,
vous allez tomber dans l'abîme.
PROGRÈS
Je n'ai jamais laissé que l'école interfère avec mon éducation.
Mark Twain
L'un des cadres culturels des plus puissants
qui forme la pensée occidentale,
est l'histoire du film d'Hollywood.
Et il suit un schéma culturel particulier,
dans lequel il y a un début et une fin.
Il y a du drame, de la tension, il y a une détermination,
il y a normalement du bien et du mal,
et normalement il y a une histoire qui attrape les êtres humains.
Cette hollywoodisation de la façon comment les gens communiquent,
et la manière comment ils se racontent des histoires sur eux-mêmes,
et comment ils voient leur histoire récente,
a eu un grand impact sur comment nous regardons la crise financière
parce que les gens regardent le début, le développement et la fin,
ils regardent le drame autour de Lehman Brothers
et ils voudraient une résolution.
Et ils veulent des méchants, et des victimes en sacrifice.
Et ils se sont concentrés sur quelques individus.
L'idée que, d'une certaine façon,
ce n'est pas un individu ou deux à l'origine du problème,
sinon un problème systémique,
où tous ceux qui y ont participé sont coupables d'une certaine manière,
soit par une négligence ouverte,
ou simplement pour ne pas poser les bonnes questions,
ou ne pas demander pourquoi l'argent a été si peu cher pendant tant d'années.
L'idée que c'était un défaut systémique,
est très difficile pour les gens à saisir,
et encore plus difficile de la conter comme une belle histoire.
Peut-être y a -t-il un sentiment d'impuissance,
parce que nous ne comprenons pas réellement quel est le problème.
Couper une paire de "pommes pourries" ne corrigera pas les failles
qu'il y a au coeur du système économique occidental.
Un système qui devrait protéger les gens,
permet en réalité que les Quatre Cavaliers
cavalent avec autant de vengeance.
Au jour d'aujourd'hui les Quatre Cavaliers
- un système financier rapace,
la violence organisée croissante,
l'abjecte pauvreté par milliards,
et l'épuisement des ressources de la Terre -
cavalent sans pitié par-dessus les moins favorisés.
Ils galopent sans opposition parce que le plan cognitif
qu'ont imposé nos écoles, universités et moyens de communication,
ne nous encourage pas à questionner les normes acceptées.
Au lieu de cela, il y a de l'apathie.
Dans un certain sens, je crois que nous sommes des sociétés déprimées.
Nous nous habituons à l'idée qu'on ne peut rien faire,
qu'il n'y a pas d'alternative,
que nous ne ferons jamais face aux problèmes d'environnement,
et nous vivons dans une société sans pitié, et c'est tout.
Je crois que ce que nous devons apprendre de cela,
est reconnaìtre que...
la majorité de ces problèmes peuvent être sensiblement améliorés
si nous rendons nos sociétés plus égales,
en réduisant les différences de salaires.
Et que cela nous aide également à résoudre les problèmes d'environnement.
Nous pouvons obtenir une société qualitativement meilleure pour tous.
Bon, l'apathie a été créée intentionnellement,
parce que vous n'avez aucune discussion à ce sujet dans les médias publics.
Comme on peut s'y attendre, les médias publics
appartiennent aux intérêts immobiliers et financiers,
et ils ne vont pas expliquer aux gens
l'intégration entre les domaines financiers, d'assurances et immobiliers,
le secteur FIRE.
Il y a cette désinformation en cours,
on se renvoit la balle, en niant quels sont les réels facteurs.
Toutes ces stratégies sont communes.
De ce fait, même dans l'éducation,
vous pouvez voir que les banques ont aidé à fonder des universités,
elles les ont financé, elles financent des centres d'étude,
elles ont des fondations spéciales, elles ont des journaux.
Tout ceci fonctionne comme un exercice de propagande,
pour que les gens ne découvrent pas quel est le réel problème.
Vous ne devriez pas supposer que,
juste de ne pas avoir la formation en économie ou en droit,
ces thèmes sont trop complexes.
Ils ne sont pas complexes du tout, ils sont très simples.
C'est à propos du pouvoir, et c'est à propos de la démocratie.
Et vous le comprenez aussi bien que moi.
Une source de cette désinformation
est l'école d'économie néoclassique.
Ces économistes et académiciens ont réussi
à convaincre le monde que leur modèle est l'évangile.
Mais comme l'imprimerie de Gutenberg fut révolutionnaire au 16ème siècle,
nous sommes aujourd'hui à l'aube de l'instruction par internet,
qui permettra d'éliminer le nuage d'ignorance
soutenue pas les gardiens académiques et médiatiques.
L'éducation peut être une forme de contrôle mental des masses,
et c'est assombrissant qu'aujourd'hui l'économie néoclassique
continue d'être enseignée dans toutes les universités de la Ivy League.
Je reçois des cartes d'étudiants
de départements d'économie d'autres universités.
Ils sont dans des programmes de deuxième cycle ou similaire, et disent:
"Je viens de lire telle ou telle chose que vous avez écrite,
et c'est le genre de chose qui m'intéresse.
Je suis coincé dans un programme ici
dans lequel je ne peux même pas parler de ces choses-là.
Que me conseillez-vous? Que devrais-je faire?
Ce qu'on vous enseigne est ce à quoi vous devez vous opposer,
en grande partie.
Je veux dire qu'une part de cela est utile, apprenez-le,
et la raison pour apprendre le reste est: connaissez votre ennemi.
Un individu ne peut peut-être pas changer le système,
mais il peut se changer lui-même.
Si on ne nous offre pas une éducation appropriée,
nous devons commencer de notre côté.
Et un bon endroit pour commencer
est de se refamiliariser avec les économies classiques.
Et avec quelque chose que très peu questionnent,
mais qui nous affecte tous:
notre système monétaire.
Si le système monétaire du monde n'est pas réformé,
nous allons alors vers la fin de la civilisation industrielle.
Je ne dis pas que nous allons vers la fin de l'humanité,
mais ça va être
l'échec absolu du monde tel que nous le connaissons,
parce qu'il ne peut pas fonctionner sur une monnaie fiduciaire.
Et aucun des responsables de tout ça
ne veut l'admettre mais c'est un fait.
Le système de monnaie fiduciaire est une loi faite par l'homme,
et a été abusée.
Y a-t-il une forme de monnaie dont la loi n'est pas établie par l'homme?
Quand on regarde la loi naturelle et l'or...
Je décris l'or comme une forme naturelle de monnaie.
Tout l'or extrait au cours de l'histoire
existe encore en réserve sur la terre.
C'est environ la taille de 2,5 piscines olympiques,
si vous mettiez tout cet or dans un seul endroit.
La clé est que les réserves d'or
grandissent à peu près de 1,75% par an,
que c'est approximativment pareil pour la croissance de la population mondiale,
et c'est approximativement pareil pour la création d'une nouvelle richesse.
Donc, le résultat net de tout ça est que...
vous avez une très bonne cohérence
du pouvoir d'achat de l'or pour longtemps,
car l'équation offre-demande est en équilibre.
Pour obtenir la liberté humaine,
vous devez avoir l'argent sur des bases solides,
et l'or est l'unique façon de le faire,
car seul l'or est hors de contrôle des politiques.
Avec les procédés monétaires modernes faits par l'homme,
un excès chronique s'est formé à tous les niveaux de la société.
L'endettement est aujourd'hui vu comme normal.
Il ne l'est pas.
C'est une forme d'esclavage.
Pourquoi questionnons-nous autant notre endettement?
Et que devrions-nous faire à ce sujet?
L'exemple classique et récent d'une annulation d'endettement
a été le miracle économique allemand en 1947.
Les Alliés ont annulé
toutes les dettes de l'Allemagne, nationales et internationales,
sauf celles que les employeurs devaient à leurs employés,
pour les semaines suivantes,
et sauf une quantité basique pour pouvoir fonctionner,
pour que tous puissent avoir à la banque
de quoi acheter de la nourriture pendant les semaines suivantes.
Essentiellement, vous pourriez suivre les cinq ou six pages
de la réforme monétaire de 1947 en Allemagne.
Vous commenceriez à partir d'une ardoise propre.
Ça signifie que tous auraient une propriété,
sans endettement.
Et le problème ici est que s'effaceraient
les économies qui constituent la contrepartie de la dette.
Et en réalité, ce ne serait pas si mal,
si nous regardons le fait que...
le 1% les plus riches des noraméricains a concentré
une énorme quantité de richesses dans leurs propres mains,
plus qu'à n'importe quelle autre époque depuis que sont enregistrées les statistiques.
Notre système tributaire doit aussi être révisé.
Actuellement nous payons des impôts pour ce que nous produisons.
Ce serait peut-être être plus progressif
de payer des impôts sur ce que nous consommons.
Combien de noraméricains savent que les Pères Fondateurs
n'ont jamais voulu qu'ils paient des impôts sur leur travail?
En d'autres termes, ils ne voulaient pas qu'ils paient des impôts sur le revenu.
Le système tributaire qui a été exporté depuis la Grande Bretagne,
une relique du colonialisme, a dupé le monde.
L'élément le plus important d'un système tributaire
est de faire ce que tous espéraient que ce soit fait
au 19ème siècle,
et c'est baser le système tributaire
sur un système de fiscalité foncière,
le "repas gratuit" de la valeur des terres,
ce que John Stuart Mill a appelé "l'accroissement non gagné".
Le revenu que les propriétaires faisaient pendant qu'ils dormaient, comme il a dit.
Qui a fait le pétrole, le charbon ou le minéral de fer?
Ces choses ne sont pas un produit de l'effort humain,
c'est évident que les extraire l'est, mais leux existence non.
Et pour autant les revenus sur des ressources naturelles
sont une excellente source d'impôts.
Personne ne les a fait, donc...
Et quand ils sont taxés,
on fait que tous les autres les utilisent plus efficacement.
Donc c'est là que nous devrions mettre des taxes
plus que sur le travail et le capital.
Si les gouvernements utilisaient cette valeur de terrains
qui est fournie par la nature,
pas par le travail humain, pas comme une entreprise personnelle,
le gouvernement ne devrait pas appliquer des impôts sur les salaires,
dans le sens d'impôts sur le revenu,
il ne devrait pas appliquer de taxe sur la vente,
qui s'ajoute au coût de faire des affaires,
et il ne devrait pas ajouter plus d'impôts aux entreprises.
Ce système tributaire, défendu par les économistes classiques,
commencerait à réduire la pauvreté dans le monde,
ce qui permettrait aux citoyens des pays en voie de développement
de conserver la richesse de leurs ressources.
Dans les pays développés,
on commencerait à aborder la crise du logement et l'endettement,
et de libérer le genre d'esprit d'entreprise
nécessaire pour renflouer nos économies.
Peut-être que nous devrions aussi ressuciter
un autre principe atemporel pour les travailleurs
qui a été développé pendant la Révolution Industrielle.
L'idée que les gens qui travaillent dans une usine, devrait en être propriétaires
est profondément incorporé dans la culture de la classe ouvrière.
Ici même,
au début de la Révolution Industrielle, à la fin du 19ème siècle,
la classe ouvrière affirmait simplement
que les travailleurs devaient être propriétaires des moulins où ils travaillaient.
Tout le reste est une attaque à nos droits fondamentaux
de citoyens libres.
Ils prenaient également pour acquis que le travail salarial
était très similaire à l'esclavage.
C'est différent seulement parce que c'est temporel,
et ensuite vous pouvez être libre.
L'une des façons pour être libre est être propriétaire de votre propre usine.
Ce n'était pas une vue exotique, Abraham Lincoln pensait ainsi.
De fait, c'était un principe du Parti Républicain
à la fin du 19ème siècle.
Il a fallu beaucoup d'efforts pour enlever ces idées de la tête des gens,
mais elles sont toujours là et sont très relevantes.
C'était le philosophe grec Platon qui disait que la proportion des gains
entre les employés les mieux et les moins bien payés dans une société
ne devrait pas être supérieur à 6:1.
En 1923,
le banquier J.P. Morgan a déclaré que pas plus de 20:1 était optimum.
Mais aujourd'hui, la différence des salaires
entre les mieux et les moins bien payés des sociétés mondiales
peut être supérieur à 500:1, ou 1000:1.
Quand vous avez un rang d'inégalité de 500:1,
les riches et les pauvres se convertissent presque en espèces différentes,
ils ne sont plus les membres de la même communauté.
Les intérêts communs se perdent,
et c'est par conséquent difficile de former une communauté
et avoir des relations amicales
à travers des différences de classe aussi grandes.
Quand le public fait éclater son indignation
pour des revenus inappropriés, la défense commune
est de faire avancer le débat dans le domaine psychologique
et citer le mercurial économise anglais Herbert Spencer.
Il a inventé l'expression "survie du plus apte",
et ses mots sont maintenant utilisés pour justifier les excès.
La compétence dans les affaires est une bonne chose,
mais le terrain de jeu doit être de niveau.
Les monopolistes possèdent trop
parce que le système dans lequel ils jouent est vicié.
Sous l'actuel système économique,
l'aptitude de l'immense majorité de la population mondiale
est insignifiante.
Ceux qui doivent payer pour la crise
ne sont pas ceux qui l'ont provoquée.
Mais ceux qui l'ont provoquée - par survie -
ne douteront pas d'essayer de marginaliser ce film comme socialiste,
ou même marxiste.
Je suis un capitaliste. Je suis un homme d'affaires.
Je crois aux principes basiques.
C'est pourquoi je suis complètement épouvanté
de voir ces principes détruits
par des monarques, des monopolistes,
qui ont totalement détruit le système depuis l'intérieur,
à Wall Street,
et c'est totalement inacceptable.
Je suis un capitaliste. Je crois que le capitalisme peut faire le travail.
la question n'est pas de défaire le capitalisme.
La question est de défaire cette terrible forme de capitalisme.
Le capitalisme,
plus amplement compris comme une économie de marché,
n'a pas seulement un futur: je n'imagine pas le monde sans lui.
Mais la question est: quel type de capitalisme?
Quel type d'économie de marché?
Un système de capitalisme réformé construit avec de l'argent indépendant
un système tributaire basé sur la consommation, et non sur les revenus,
et des entreprises dont les propriétaires sont les employés,
commenceraient à construire une économie
qui ne dépenderait pas d'une croissance constante pour payer ses dettes.
Nous avons soutenu un ainsi nommé "libre-échange" pendant des siècles.
Mais loin d'être libre,
il nous a amené à détruire la nature et les autres,
dans une vaine tentative de progresser.
C'est totalement absurde suggérer
qu'il y a des limites définies scientifiquement dans le marché
que nous devrions changer.
Et bien sûr, c'est ce que les économistes du libre-échange
veulent que vous y croyiez.
Parce qu'une fois qu'ils vous convainquent de cela, ils l'affirment
- en plus ils affirment avoir la vérité,
parce qu'ils sont PhD en économie -
ensuite ils peuvent vous dire ce qu'ils veulent
et vous devez l'accepter.
Mais c'est là où nous devons leur faire face.
La politique est essayer de dessiner les limites du marché.
Si vous y pensez,
beaucoup de choses ont été retirées du marché
pendant les deux ou trois derniers siècles.
Depuis deux ou trois siècles, vous pouviez...
acheter et vendre des êtres humains,
le travail infantil,
beaucoup de choses que vous n'imagineriez même pas acheter et vendre aujourd'hui.
Au cours du temps nous avons re-dessiné ces limites
et il n'y a rien de mal à les re-dessiner.
Des choses qui étaient considérées totalement raisonnables en 1850,
comme la vente de tout produit chimique au coin de la rue
et vous dire que c'est une drogue pharmaceutique
qui peut vous être bénéfique,
des choses comme ça, qui étaient usuelles à ce moment,
sont aujourd'hui de graves délits.
La même chose se passera avec la gestion des fonds actifs
dans 100 ans.
L'échec que nous avons vu avec la Grande Dépression
et vu de nouveau au début du 21ème siècle,
s'est passé parce que - en terme de croissance -
certains ont beaucoup pris du système et peu contribué.
Les sociétés et banques multinationales
voudront toujours grandir sans avoir à indemniser
ceux qui font le travail pour produire le surplus.
Dans le passé,
chaque fois que certains ont beaucoup pris en ayant peu contribué,
les gens se sont soulevés pour mettre halte à ces violentes pratiques
effectuées par un ennemi tangible.
Aujourd'hui la question est: avec un tel ennemi sans forme,
qui domine chaque élément de notre processus économique et démocratique,
ça peut se faire de nouveau?
Bien sûr que ça peut se faire de nouveau. C'est un cycle...
Nous ne sommes pas des ouvriers de la dette, nous sommes peut-être des rats
courant sur une petite roue dans la cage de quelqu'un.
Le secteur financier devient puissant,
s'organise,
vous gagnez beaucoup d'argent dans le secteur bancaire,
c'est facile d'aller acheter les politiques,
mais l'essence de la démocratie aux Etats Unis
est une confrontation répétée, un affrontement répété,
et dans la décennie de 1830,
Andrew Jackson a battu la seconde banque des U.S.A.
Au début des années 1900,
Teddy Roosevelt a vaincu J.P. Morgan et Johnny Rockefeller.
Dans la décennie de 1930,
Franklin Delano Roosevelt, FDR, a vaincu tout Wall Street.
Et nous devons le faire de nouveau.
La seule chose qui me rendre optimiste,
au lieu de cynique et pessimiste,
sont mes étudiants.
Premièrement,
je ne vois pas chez eux le désir d'aller à Wall Street,
je vois le contraire.
Deuxèmement,
je vois chez eux un dédain envers les gens pour qui la motivation...
non pas qu'ils ne veulent pas d'argent,
sinon que je vois chez eux un dédain
envers les gens qui veulent seulement l'argent.
La crise à laquelle nous faisons face aujourd'hui a été créée par les humains,
et ce qui a été créé par des humains peut être changer par des humains,
Nous sommes tous capables de transformer le monde.
Les révolutions sont philosophiques.
S'organiser et éviter que les coupables camouflent le vrai problème,
signifie qu'il est possible de s'embarquer dans une révolution sans sang,
contre les groupes violents et les chefs barbares
qui ont détruit l'économie.
Les banques centrales, le capitalisme vicié,
la spéculation immobilière, l'impôt sur le revenu
et l'économie néoclassique, ont corporatisé la démocratie,
détenu le progrès, perverti le cours du destin de l'humanité
et mis en danger le future de notre planète.
Si ces problèmes ne sont pas traités,
la prochaine implosion sera d'une échelle inimaginable.
Indépendemment de ce que dit la propagande,
au début du 21ème siècle,
l'argent pas cher et non réglementé des banques centrales
a enflé les valeurs des terres,
ce qui a créé une bulle économique insoutenable,
dans un monde qui de nouveau agit dans un système tributaire vicié
qui enrichit le privilège inébranlable.
L'économie néoclassique a ruiné la vie de quelques milliards,
a tenté tout le monde dans un conflit intergénérationnel,
et a créé une grande souffrance qui n'a pas de limites.
Les êtres humains deviennent fous en masse,
et reprennent leurs sens lentement et individuellement.
L'histoire regorge d'exemples de personnes
qui se sont libérées du joug de l'oppression
pour adopter des changements radicaux,
pour en finir avec les nouveaux dirigeants populaires
qui ont maintenu le status quo.
Comprendre vraiment quelque chose
est se libérer.
Se consacrer à une grande cause,
prendre une responsabilité et acquérir la connaissance de soi
est l'essence de l'être humain.
Le pire ennemi d'un capitalisme prédateur,
et le meilleur allié de l'humanité,
est une personne autodidacte, qui a lu, compris,
qui retarde sa satisfaction
et marche les yeux ouverts.
Une invasion d'armées peut être résistée,
mais pas une idée
dont le temps est venu.
Victor Hugo