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[Présentatrice] Bon matin à tous, nous allons commencer.
[En français] Bonjour à tous, nous allons commencer.
Je veux simplement m’assurer que n’importe qui...
[En anglais] Je pense qu’il y a quelques directeurs dans l’auditoire aujourd’hui
et nous allons commencer notre programme.
Bienvenue à l’école secondaire Sisler.
J’aimerais aussi souhaiter la bienvenue à ceux qui nous suivent en direct.
Bienvenue.
Merci d’avoir pris le temps d’être ici aujourd’hui.
Je m’appelle Angela Cassie et je suis directrice des communications
et des relations externes pour le Musée canadien pour les droits de la personne.
Je serai votre maîtresse de cérémonie pour les rencontres d’aujourd’hui.
J’aimerais avant tout remercier sincèrement,
George Heshka, directeur de l’école, et Ken Reimer, directeur adjoint,
pour leur hospitalité et leur aide pour cet événement.
Merci beaucoup. [Applaudissements]
Plusieurs élèves nous ont aidés toute la matinée,
par exemple, en accueillant les gens à l’entrée.
Il y aura aussi des présentations et des numéros que vous verrez bientôt.
De nombreux élèves ont également aidé en préparant tous les rubans blancs
qui sont exposés à l’extérieur et que plusieurs d’entre nous portons aujourd’hui.
Nous allons parler plus en détail de ce volet de notre programme d’ici peu.
Mais avant de commencer, j’aimerais simplement souligner
quelques points.
D’abord, les toilettes très important se trouvent juste à l’extérieur de cette
porte au bout du couloir. L’interprétation simultanée est offerte.
Nos interprètes se trouvent au fond de la salle, et des casques d’écoute,
sont disponibles. Sélectionnez le canal1 pour l’anglais,
et le canal2 pour le français. Donc, si vous avez besoin de services,
d’interprétation, tout ce qu’il vous faut se trouve au fond de la salle.
On offre également les présentations en langage des signes. Tania sera à l’autre,
bout de la scène, et nous encourageons toute personne qui a besoin de ce
service de se placer près de l’interprète. Des employés du Musée sont aussi prêts,
à vous aider, alors si vous en avez besoin, vous n’avez qu’à nous faire signe.
Voilà, je pense que j’ai fait le tour des points importants.
Comme je l’ai mentionné, cet événement est diffusé en direct vous remarquerez
des caméras et des photographes un peu partout dans la salle,
et on voulait que vous sachiez pourquoi ils sont là.
Donc, pour faire un survol de notre programme aujourd’hui,
nous commencerons par un mot du président du conseil d’administration,
du président-directeur général et de la chef des opérations financières.
On assistera aussi à une présentation spéciale de quelques élèves de l’école Sisler.
Ensuite, il y aura une discussion en groupe avec quelques-uns de nos,
employés et notre équipe des expositions et interprétations.
Le tout se terminera par une période de questions et réponses.
À la fin de la période de questions et réponses, il y aura des rencontres,
avec les médias. On espère terminer à midi, et je vais faire tout
ce que je peux pour m’assurer que l’horaire d’aujourd’hui sera respecté.
Alors, sans plus tarder, allons-y.
J’aimerais d’abord inviter le nouveau président de
notre conseil d’administration, M.Eric Hughes, à prendre la parole.
Eric fait partie de notre conseil depuis 2009, année où il a été nommé
vice-président, et est président intérimaire depuis décembre 2011.
Il est chef des opérations financières chez Coral Hill Energy limitée depuis 2009.
Avant ça, il était chef des opérations financières chez Wave Energy limitée.
Donc, souhaitons la bienvenue à M.Eric Hughes.
[Applaudissements]
[Eric Hughes] Bon matin, je suis très content d’être ici aujourd’hui.
Merci pour cette présentation. Et merci aux élèves de l’école secondaire
Sisler de nous accueillir ici aujourd’hui pour notre réunion publique annuelle.
C’est avec grand plaisir que je suis ici avec vous aujourd’hui. Je tiens à exprimer
ma gratitude pour l’intérêt que vous portez pour le Musée canadien pour les
droits de la personne. Il s’agit du premier musée consacré entièrement
aux droits de la personne au Canada, à l’avenir des droits de la personne et
à la célébration de ces droits. Notre objectif est non seulement de créer
un forum national pour conscientiser les gens aux droits de la personne,
mais également de créer une nouvelle direction dans ce domaine,
au Canada et à l’échelle mondiale.
En entrant ici, j’ai remarqué l’affichage mobile qui vient souligner
une date importante. Aujourd’hui marque l’anniversaire de la tuerie de Montréal.
Selon moi, cet événement est l’un des exemples les plus troublants de
discrimination sexuelle, où de jeunes femmes ont été assassinées simplement
parce qu’elles étaient des femmes jeunes et intelligentes.
Ce fut bien plus qu’une tragédie, non seulement
pour Montréal et pour les femmes, mais pour le pays en entier.
Cet homme s’est attaqué à notre société et à nos valeurs.
Moi, le 6 décembre 1989, j’étais à deux jours d’avoir mes notes pour mon cours de
comptable agréé. J’étais fiancé à la femme qui est aujourd’hui
mon épouse. Une jeune ingénieure francophone. Soudainement, mes notes
n’avaient plus d’importance, car on pouvait voir la tristesse de ces...
Ce qui est arrivé à ces femmes est devenu très très réel et très important.
C’est bien sûr l’expérience personnelle qui crée ces connexions.
Mais il y a aussi l’éducation qui permet de créer ces connexions.
On vous le répétera souvent ce matin, l’éducation est vraiment un pilier du
projet grandiose qu’est le Musée canadien pour les droits de la personne.
C’est donc tout à fait naturel que l’on tienne notre réunion publique annuelle
dans une école. Je tiens à vous dire, à vous les élèves qui êtes ici,
ce que j’ai dit à mes propres enfants lorsque j’ai parlé à leur école
secondaire à Calgary il y a quelques mois. Vous vivez vraiment à une époque sans
précédent. Vous êtes connectés, vous êtes calés en technologie, vous êtes mobiles,
plus conscients du reste du monde que toutes les générations avant vous.
Et comme vous vivez au Canada, ça vous donne une chance sans précédent,
non seulement de laisser votre marque sur le monde, mais aussi de faire un
monde meilleur. C’est vrai.
Nous vivons dans un monde qui aura besoin de votre leadership.
Vous savez, il y a des gens ici à Winnipeg, et partout dans le monde,
Vous savez, il y a des gens ici à Winnipeg, et partout dans le monde,
qui doivent faire face à de vrais obstacles, simplement en raison de
qu' ils sont, et c’est notre travail de changer ça.
outils pour que vous puissiez commencer à éliminer ces obstacles.
C’est à vous de vous en servir, et je vous encourage à relever le défi.
Laissez votre marque, montrez au monde entier ce qu’on peut
accomplir ensemble, en tant que nation.
Aujourd’hui, on vous parlera de ce que le Musée fait pour créer un endroit
où les gens, peu importe qui ils sont, peuvent jouer un rôle important pour
résoudre des problèmes urgents entourant les droits de la personne.
C’est une période remarquable pour un projet remarquable.
C’est une période remarquable pour un projet remarquable.
Nous avons confirmé que nos portes vont s’ouvrir en 2014.
Nous avons terminé les travaux de construction majeure
à l’extérieur, et nous nous concentrons actuellement sur l’intérieur.
Il n’y pas si longtemps, nos activités tournaient autour de la recherche
de la planification et du développement on en est maintenant à faire la
transition vers la fabrication des expositions, et la planification laisse
maintenant la place à l’exécution. Aujourd’hui, vous allez entendre parler
d’un musée qui a une vision claire: on entend bien ouvrir les portes en 2014
et on a un plan bien établi pour y arriver. En tant que membres du conseil,
d’administration du Musée, nous sommes responsables en vertu de
de la Loi sur les musées pour de toutes les activités du Musée.
Nous sommes les intendants de l’établissement. Nous supervisons la gestion
gestion et nous nous assurons que tous les enjeux majeurs qui touchent les activités
du Musée sont pris en considération. C’est un très grand travail, et je tiens à
remercier les autres membres du conseil pour tout leur travail et leur dévouement.
Sans compter nos employés, qui sont parmi les plus talentueux, dévoués et
créatifs, et qui s’occupent de donner vie à des
programmes et à des expositions de classe mondiale.
Au nom du conseil d’administration, j’aimerais remercier tous les employés
du Musée pour votre habileté, votre énergie et votre passion
pour ce projet.
Vous travaillez très fort en ce moment. Je tiens à ce que vous sachiez que nous sommes
sommes tous bien conscients de vos efforts et nous vous remercions.
C’est vraiment un projet dans lequel nous sommes tous engagés.
Je voudrais aussi remercier les Amis du Musée canadien pour
les droits de la personne, qui mènent la campagne de financement,
une réussite sur toute la ligne à l’échelle nationale. L’année dernière seulement,
on a accumulé six millions de dollars en nouveaux dons des particuliers.
Au total, on a recueilli 136 millions de dollars remarquable.
Et nous savons bien que ça ne s’arrêtera pas là.
J’aimerais aussi remercier les nombreux partenaires du Musée
des trois paliers de gouvernement, qui reconnaissent depuis longtemps la valeur
de cet investissement.
Merci aussi aux milliers de Canadiens qui ont aidé le projet à prendre forme
grâce à leurs idées, à leur jugement et à leurs commentaires.
Merci à chacun de vous qui êtes ici aujourd’hui de votre intérêt pour
un projet plus grand que chacun d’entre nous, qui nous rendra tous plus forts.
Merci encore à l’école secondaire Sisler et aux Canadiens d’un bout à l’autre
du pays qui se joignent à nous sur Internet aujourd’hui.
Je suis vraiment content de vous compter parmi nous ce matin
et j’ai bien hâte de vous accueillir lorsque nous ouvrirons nos portes en 2014.
J’ai maintenant le plaisir de donner la parole au président-directeur général
du Musée, Stuart Murray. Je vous remercie.
[Applaudissements]
[Stuart Murray] Et bien merci, Eric. Bonjour, bon matin.
George, je voulais dire qu’il y a 79 bonnes raisons
de te serrer dans nos bras aujourd’hui. George, je te parle.
George?
Je parle de toi, mon ami. 79 raisons de te serrer dans nos bras.
Pas vrai? Un petit secret entre nous. Je veux simplement remercier nos hôtes
formidables de l’école secondaire Sisler et dire bonjour à tous ceux qui
sont parmi nous aujourd’hui, que ce soit ici à Winnipeg ou en ligne.
C’est avec grand plaisir que je suis ici aujourd’hui avec vous
et j’aimerais vous remercier sincèrement pour l’intérêt que vous portez
pour le Musée Canadien pour les droits de la personne.
Si vous lisez notre blogue hebdomadaire ou que vous nous suivez sur Twitter ou
Facebook. Vous avez déjà une bonne idée du travail,
que notre personnel accomplit en vue de l’ouverture en 2014.
Par contre, les réunions publiques comme celle-ci sont aussi très importantes.
Elles permettent de prendre un peu de recul et de réfléchir sur l’ensemble
de la situation. Elles donnent la chance de parler directement aux Canadiens du
travail que nous avons accompli depuis un an, et des prochaines étapes.
Et laissez-moi vous dire, quand je recule de mon bureau et que je pense,
à où le Musée est rendu aujourd’hui, et à tout ce que notre équipe a accompli
depuis un an, je suis très, très fier, et voici pourquoi.
Si on veut bien le faire, créer un musée pour les droits de la personne est complexe
À chaque étape, il faut s’assurer que nos décisions reflètent
ce que nous avons entendu.
Ce qui nous a été rapporté lors des périodes de consultation publique nationales.
Il faut donc un dialogue continu avec les communautés,
les défenseurs des droits de la personne, et les conseillers en enseignement.
Il faut être certain que nos décisions passent le test des évaluateurs externes
et répondent à leurs attentes et, plus important, aux attentes élevées
des Canadiens.
Plus précisément, cela veut dire qu’il faudra bâtir un musée pour les droits
de la personne sera une source de fierté nationale.
Il y a tout un débat entourant la façon dont le Musée devra raconter
certaines histoires et quelles histoires on devrait raconter.
En fait, il y aura des discussions animées pour tous les aspects importants
de ce projet,
et c’est comme ça que ça devrait être.
C’est par l’éducation et conscientisation qu’on protège le mieux les droits
de la personne, et pour ça, il faut un dialogue ouvert et un débat passionné.
On peut aborder le sujet de bien des manières.
Tout le monde a son opinion, et certains sont plus convaincus que d’autres.
Notre défi, en tant que dirigeants du Musée, est de prendre des décisions
difficiles sur le contenu du programme d’ouverture, en sachant qu’il
n’y aura jamais l’unanimité.
Si le but d’un musée est de rappeler ou de commémorer des événements,
il est peut-être approprié de se concentrer uniquement sur les tragédies.
Mais si le but est d’éduquer, d’inspirer,
alors il faut inclure des exemples où un geste a mené à des progrès
pour les droits de la personne.
Il faut donc deux choses: trouver des façons convaincantes
d’exposer les problèmes pour aider les gens à comprendre pourquoi agir
est essentiel, et trouver des façons tout aussi convaincantes de montrer comment
l’action peut produire des résultats, pour aider les gens à comprendre,
qu’ils peuvent faire une différence. C’est ce qu’on veut dire quand on parle
de stratégie équilibrée. On ne veut pas faire paraître l’histoire plus belle
qu’elle l’est ou cacher des abus, on veut donner de l’espoir,
et on doit le faire du point de vue du Canada, selon la perspective
canadienne, et s’assurer que des exemples canadiens sont inclus.
Après tout, on parle d’un musée national canadien.
Donc, quand on parle d’histoires positives, on parle du leadership du Canada
sur la scène mondiale pour ce qui est des lois sur le mariage entre personnes,
de même sexe. On parle de notre engagement pour
la vérité et la réconciliation, et de la reconnaissance des abus,
abus dans les pensionnats. On parle des excuses publiques comme voie
de guérison. On parle de l’augmentation du nombre de
programmes contre l’intimidation. Et on parle de l’acceptation des droits
linguistiques. Mais on va aussi présenter des histoires moins reluisantes
pour le Canada. C’est essentiel aussi, mais on ne peut pas parler seulement.
On ne peut simplement parler d’éléments négatifs et ce n’est pas ce qu’on va faire.
Ce qui me ramène à l’éducation,
c’est le but des écoles comme l’école Sisler, et c’est également celui
de notre musée. Nos galeries, nos expositions et nos
programmes publics seront conçus pour éduquer
les gens et les inspirer à agir pour les droits de la personne,
et nous progressons bien vers cet objectif. C’est ce qui me rend
fier quand je pense à nos débuts et à où nous sommes rendus aujourd’hui.
Vous savez, il y a un an, nous avions une carcasse d’acier et de béton.
Aujourd’hui, nous avons une merveille architecturale.
De l’extérieur de l’édifice qui est terminé, jusqu’au dernier morceau de vitre.
Il y a un an, nous avions de très bons plans pour les expositions et les galeries
des plans fondés sur un grand nombre de consultations et d’activités
de collaboration et que l’on avait améliorés continuellement.
En travaillant avec des entreprises qui sont parmi les plus créatives au Canada
et dans le monde entier. Nous avons commencé à créer
les expositions que vous allez voir quand vous viendrez visiter le Musée la première
fois en 2014.
Il y a un an, nous avons promis qu’un de nos objectifs principaux
serait d’offrir des programmes publics complets qui offriraient la chance
d’en apprendre sur les droits de la personne et d’en parler.
Aujourd’hui, avant même d’ouvrir nos portes, nous avons déjà rempli
cette promesse avec des événements comme les conférences sur l’Holodomor
que nous avons données dans plusieurs
villes canadiennes le mois dernier.
Donc, deux ans avant l’ouverture, nous commençons déjà à remplir notre
promesse: nous allons ouvrir des portes, éduquer, susciter les débats et agir
pour des enjeux importants entourant les droits de la personne.
Notre édifice remarquable à la Fourche forme la structure du Musée,
mais l’éducation est le cœur et l’âme.
Nous créons des partenariats avec des écoles et des universités,
des organisations d’enseignants, des ministres de l’Éducation
et des universitaires qui s’intéressent aux droits de la personne de partout au Canada
Ces relations ont préparé le terrain pour un de nos plus grands
accomplissements au cours des derniers mois,
soit la création de notre département de la programmation et de l’éducation.
Le personnel du département de la programmation et de l’éducation compte
bien s’assurer que le Musée profitera à chaque salle de classe du pays.
Non seulement quand les élèves viennent visiter le Musée, mais tous les jours.
Et ce matin, nous allons annoncer le lancement d’une initiative qui va
rendre cela possible. J’ai le grand plaisir de souligner
la présence, ici aujourd’hui, de Paul Taillefer, président de la Fédération
canadienne des enseignantes et des enseignants, qui est venu d’Ottawa pour
se joindre à nous ce matin, et Paul, je pense que tu es dans la salle.
Si tu l’es, pourrais-tu te lever? [Applaudissements]
Bienvenue.
Les enseignants canadiens sont déjà à la tête
de l’éducation pour ce qui est des droits de la personne au pays.
Ils offrent déjà un enseignement adapté à l’âge des élèves sur l’intimidation,
le racisme, la discrimination du sexe, les capacités ou l’orientation sexuelle,
et d’autres questions entourant les droits de la personne dans les salles de cours.
Et si les enseignants ici à l’école Sisler créaient une ressource
efficace pour les salles de cours qui facilite chez les élèves la compréhension
des enjeux autour des droits de la personne? Est-ce que ce serait possible,
que les enseignants à Vancouver, Halifax, où Montréal aient aussi accès à ces outils?
Si des enseignants dans d’autres villes canadiennes mettent sur pied des ressources
d’apprentissage innovatrices qui s’avèrent efficaces, est-ce qu’on pourrait les partager
les partager avec les enseignants ici? C’est avec grand plaisir que je vous,
annonce ce matin que le Musée canadien pour les droits de la personne et
la Fédération canadienne des enseignantes ont collaboré pour faire en sorte que,
ce soit possible. Ensemble, nous allons travailler avec les enseignants de partout
au pays pour créer un inventaire national des outils d’enseignement sur les droits.
Cela donnera une trousse d’outils nationale sans précédent pour les enseignants.
Une ressource qui va offrir de nouvelles façons de renseigner les élèves
sur les droits de la personne, sur les enjeux associés, et nous croyons que cela
a marquer le début d’une nouvelle ère dans l’apprentissage des élèves canadiens
sur les droits de la personne. Ce n’est pas seulement une excellente idée,
c’est une initiative. Une initiative qui a déjà commencé et qui encore une fois
montre clairement les progrès qu’on réalisé au Musée.
Cette trousse d’outils nationale est un autre exemple important d’idées qui mènent
à des actions et à la collaboration et qui nous aident à atteindre nos objectifs
communs. J’aimerais remercier ceux qui ont participé aux programmes d’apprentissage
et de développement et qui ont rendu ce programme possible alors que la
construction du Musée n’est pas encore terminée. C’est tout un exploit, et de
pouvoir travailler avec la Fédération canadienne enseignants des enseignantes,
Paul, je peux te dire, nous sommes vraiment heureux et emballés de travailler avec vous
pour cette initiative incroyable. Merci beaucoup.
[Applaudissements]
Cette transition de la planification à l’exécution met en évidence
le but central du Musée
pour les derniers mois, et certainement pour l’année à venir.
À l’intérieur de l’édifice, vous verrez cette transition
alors que nous allumerons le système d’éclairage.
La Tour de l’espoir est déjà devenue un élément permanent du ciel de la ville
et est très populaire auprès des photographes.
Vous verrez cette transition alors que nous accueillerons de nouveaux employés
importants dans le cadre de nos plans de dotation pluriannuels.
Vous verrez cette transition alors que nous annoncerons
d’autres programmes comme celui qu’on vient de vous présenter.
Et vous verrez cette transition alors que nous présenterons des détails sur nos plans
mis à jour pour la galerie d’ouverture au printemps 2013, et que nous fournirons,
un aperçu des outils et technologies qui seront utilisés dans les expositions.
Notre date d’ouverture sera
[...]
annoncée au premier semestre de 2013.
[Rires]
Le choix de la date repose sur des discussions entre le Musée,
notre maître-concepteur d’expositions, les entreprises qui fabriquent
nos expositions interactives les plus ambitieuses et les plus complexes
et nos partenaires du secteur touristique, au pays et à l’étranger.
Ils travaillent avec nous pour qu’on s’assure de choisir le moment idéal
pour lancer un nouveau produit sur le marché. Nous travaillons actuellement
à fixer la date d’inauguration.
Aucun doute, les prochains mois seront extrêmement occupés.
Pendant la discussion en groupe d’aujourd’hui, vous allez entendre
des gens qui aident à créer notre contenu et nos programmes.
Une équipe remarquable de recherche et de conservation dirige la contenu.
C’est un groupe d’universitaires extrêmement talentueux qui ont une
grande expérience dans les domaines entourant les droits de la personne.
Notre équipe responsable de la conception, des nouveaux médias et des collections
collections s’occupe aussi de la production de plus de quatre-vingts projets
différents. Une charge de travail incroyable! Mais ils le font.
Notre équipe de la programmation et de s’occupe non seulement de la trousse
d’outils des enseignants que nous avons annoncée aujourd’hui, mais de toute une
panoplie de programmes éducatifs pour les élèves et la population en général.
Nous avons une équipe fabuleuse d’employés talentueux.
Bon nombre d’entre eux ont travaillé dans les plus grands musées du pays,
et du monde, et dans des universités partout au Canada.
Ils ont travaillé entre autres au Musée canadien des civilisations,
au Musée canadien de la guerre, au Musée des beaux-arts du Canada,
au Musée canadien de l’immigration du Quai21 de Halifax, à l’Alberta Art Galery,
à la Colline du Parlement, aux Jeux olympiques et, oui, à notre Musée du Manitoba,
du Manitoba, dont nous sommes très fiers. Je ne me suis jamais senti aussi emballé
par un projet et je n’ai jamais été aussi fier d’un groupe de personnes
Ces gens ont pris ce qui, au départ, n’était qu’une simple idée
et en ont fait ce qu’on voit aujourd’hui.
Et ce n’est pas fini.
Ce que vous soyez ici aujourd’hui à l’école Sisler, ou ailleurs au Canada,
ou encore, ailleurs dans le monde, je vous encourage de garder contact avec nous
Lisez notre blogue, suivez-nous sur Twitter, aimez notre page Facebook.
Nous mettons les bouchées doubles jusqu’à l’ouverture, et nous continuerons d’avoir
de nouvelles histoires et de nouveaux accomplissements à partager avec vous.
Merci à tous de partager cette journée avec nous.
Merci pour votre intérêt, vos observations,
votre engagement pour les enjeux entourant es droits de la personne et votre accueil
de ce projet remarquable, cette expérience canadienne admirable qu’est
le Musée canadien pour les droits de la personne.
Le Musée canadien pour les droits de la personne est votre musée.
Il vous appartient,
et les progrès que nous avons réalisés vous reviennent.
Merci beaucoup.
[Applaudissements]
J’aimerais maintenant inviter Susanne Robertson à prendre la parole. Susanne?
[Susanne Robertson] Bon matin. En tant que chef des opérations financières,
c’est moi qui ai la chance de parler de chiffres.
Mais comme Stuart l’a dit, nous avons réalisé de grands progrès cette année.
On atteint nos objectifs,
et on en est à une étape excitante où on fait la transition
de la planification à l’exécution.
L’ouverture est prévue pour 2014, et la situation financière du Musée est solide,
alors qu’on se dirige vers la préparation opérationnelle.
On a fait des progrès immenses dans la construction au cours de la dernière année.
Après avoir commencé les travaux il y a trois ans et demi, notre édifice
emblématique est maintenant pleinement formé et fait partie du paysage de Winnipeg.
Comme on l’a annoncé lors de la réunion de l’an dernier, le coût total du projet
est de 351millions de dollars.
L’édifice de base a été soumis à un appel d’offres à 100%, et l’extérieur
et les principales composantes de l’édifice, comme le Hall Buhler,
le Jardin de contemplation et la Tour de l’espoir
devraient avoir progressé considérablement d’ici la fin du mois.
C’est très excitant de voir l’intérieur se terminer.
La peinture, le plafond, le plancher, les toilettes.
Tout se met en place pour que l’édifice passe des mains de PCL au MCDP
au début de 2013.
Par contre, l’aménagement paysager, la plantation des arbres
et l’ensemencement en herbe, bien sûr, ne seront pas terminés
avant le printemps, quand le sol aura dégelé.
Avec le financement garanti et l’ouverture prévue pour 2014,
nous faisons de grands progrès pour préparer les expositions.
Pour ça, nous devions être certains du financement. La fabrication des expositions,
et l’intégration des composantes audio et visuelles ont fait l’objet d’un appel d’offres,
d’offres, et un autre appel d’offres sera lancé au début de 2013 pour
l’aménagement des expositions dans les galeries. Pour ce qui est de l’ouverture
nous avons un plan bien clair alors que nous nous dirigeons vers l’inauguration.
La transition vers la préparation opérationnelle est guidée par des
stratégies d’exécution solides et examinées attentivement.
Nous avons mis en place des mesures de contrôle non seulement pour respecter,
les échéances, et les objectifs budgétaires, mais également pour continuer
de maximiser la valeur qu’on retire de chaque dollar investi dans le projet.
Nous aimerions maintenant vous donner un petit aperçu de nos priorités
opérationnelles pour cette année et l’an dernier.
Notre budget approuvé pour l’exercice 2011-2012 était de 21,7millions de dollars.
Par contre, notre priorité était de terminer le projet de construction,
c’est pourquoi on a repoussé l’élaboration des expositions et des programmes
et réduit certains coûts non essentiels.
On a ainsi fait des économies de 10millions de dollars,
somme qu’on a pu reporter et qu’on peut utiliser pour
le projet de construction cette année. Pour l’exercice 2011-2012, le MCDP a respecté
respecté le budget réduit de 11,7millions de dollars.
Cette année, comme l’ouverture a été confirmée pour 2014,
les activités du Musée reflètent une transition et une préparation en vue
de l’ouverture, et on compte bien rester disciplinés sur le plan financier.
La dotation en personnel est un élément important de la transition du Musée
vers la préparation opérationnelle. Nos embauches reflètent la transition vers
l’exécution. Par exemple, on cherche actuellement à combler plusieurs postes
liés à la gestion des installations, à la sécurité, à la programmation et à
l’apprentissage, ainsi qu’aux services aux visiteurs.
Notre progression vers l’exécution signifie aussi que certains projets financés lors
des années précédentes ont été reportés et menés lors de l’exercice 2011-2012.
Cette différence, où tout a été reçu dans les années précédentes,
a fait en sorte que les dépenses pour l’exercice 2011-2012 qui figurent dans les
comptes pour 2011-2012 dépassaient de 66000 dollars les revenus de l’année
en cours. Par contre, nous allons continuer de respecter notre budget.
L’an dernier, le plus important était bien sûr d’être
certain du financement.
En juillet, dans le but de fournir une aide qui va permettre d’ouvrir nos portes en
2014, le gouvernement fédéral a accepté de faire un prêt de 35millions de dollars,
somme qui servira à couvrir les dépenses d’exploitation futures liées à l’achèvement
de la construction du Musée.
Ce prêt sera entièrement remboursé au cours des prochaines années,
après l’ouverture et après que les activités productives du Musée
seront pleinement lancées.
En plus, les Amis du MCDP ont obtenu un financement lié à
une garantie de 35millions de dollars de la province du Manitoba.
La Ville de Winnipeg a aussi augmenté son engagement pour le projet
de trois millions de dollars.
Puis, le soutien des particuliers reste solide.
Comme Stuart l’a mentionné, les Amis ont recueilli six millions de dollars en dons
des particuliers au cours de la dernière année.
L’aide soutenue de tous les paliers de gouvernement, des institutions
financières, que nous remercions, et du secteur privé
est essentielle pour la réussite du projet. Nous leur disons tous merci.
Il y a aussi de nouvelles sources de revenus, y compris la vente au détail
et les droits d’adhésion, qui font partie de la transition vers l’exécution.
Ces programmes sont en cours d’élaboration. Pour des détails sur nos finances,
rendez-vous sur notre site Web.
Nos états financiers vérifiés sont inclus dans le rapport annuel.
Nous publions aussi nos états financiers trimestriels provisoires.
Donc, si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter ces documents ou à venir
plus ***. Je vous remercie.
[Applaudissements]
[Angela Cassie] Merci Eric, Stuart et Susanne.
Et j’ai vraiment hâte pas que je n’avais pas hâte à vos discours
mais j’ai vraiment hâte à la prochaine partie du programme
et je me doute que certains d’entre vous se demandent «pourquoi une école?» et
«pourquoi l’école secondaire Sisler?». Saviez-vous que l’école Sisler est considérée
considérée comme l’une des 10 meilleures écoles publiques au Canada, et comme la
meilleure école secondaire en général par le magazine MacLean’s? [Applaudissements]
Mathématiques, technologie, langues, musique, sports, économie domestique,
environnement, jardin communautaire. Si je décidais d’énumérer toutes
les réalisations et réussites de l’école,
je prendrais tout le reste de notre temps, et même si c’est très tentant de le faire,
ce qu’il faut retenir, c’est que l’école cherche à établir d’excellents
programmes entourant les droits de la personne. L’école est bien équilibrée
et recherche l’excellence, et en tant que musée, nous avons plusieurs
thèmes en commun. Même si le Musée vous appartient
et que nous avons très hâte d’ouvrir nos portes aux élèves,
vous y aurez aussi accès à distance,
que vous le visitiez en ligne ou que vous participiez à nos
programmes d’éducation et publics.
J’ai le grand plaisir de passer au prochain volet de notre programme
et j’aimerais inviter les élèves de l’école secondaire Sisler
Kasiem Bendoza, Peter Krawchuck et Jay Erasmo sur la scène.
Voulez-vous vous joindre à nous?
[Applaudissements]
[Étudiante] Bon matin, et bienvenue à l’école secondaire Sisler.
Au nom de l’école Sisler et en mon nom, Keisha Mendoza, je souhaite la bienvenue à
à tous ceux qui sont ici aujourd’hui, et à ceux qui nous suivent en direct partout
dans le monde. C’est un honneur pour Sisler de vous accueillir pour la réunion
publique annuelle du Musée canadien pour les droits de la personne.
Afin d’avoir une influence positive sur notre communauté,
notre école mise sur plusieurs groupes d’étudiants qui font la promotion des
droits fondamentaux de la personne. On peut parler de la traite de personnes,
de la surveillance du financement de l’éducation, de la sensibilisation sur les
réalités que vivent les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres
ou du soutien aux victimes de la guerre. Sisler maintient les valeurs liées aux
droits de la personne et à la justice sociale
[Étudiant no 2] Le 6décembre1989, un homme a tué 14femmes
à l’École Polytechnique de Montréal.
Il a enlevé la vie à 14 jeunes femmes dans un geste de haine et de violence,
qu’on appelle maintenant la tuerie de Montréal.
Il les a tuées parce qu’elles étaient des femmes, et seulement parce qu’elles étaient
des femmes. Son nom est devenu célèbre après le massacre,
mais pour une raison qui m’échappe, celui des quatorze jeunes femmes a été oublié.
Il faut que ça change.
Depuis le jour du massacre, Sisler tient une journée commémorative pour ces femmes,
dans cette salle, en cette journée.
D’ailleurs, c’est la 23e année, depuis la tuerie,
que nous rendons hommage à ces femmes. Cette année,
nous avons l’honneur de vous accueillir pour la réunion publique annuelle du Musée
canadien pour les droits de la personne le 6 décembre. Cet événement remplace
donc notre journée commémorative habituelle.
[Étudiant no3] Actuellement, 25% des hommes se montrent violents
physiquement à l’endroit des femmes, il est donc de plus en plus important que les
hommes s’entraident pour mettre fin à la violence faite aux femmes.
Dans le couloir, vous pouvez voir le nom des femmes,
avec 14 chandelles allumées qui commémorent ces femmes qui se sont fait
enlever la vie par un fou.
Avec chaque chandelle qui brûle, on se rappelle
que les 14 vies se sont éteintes dans un acte de violence faite aux femmes,
et nous espérons que tous, partout dans le monde, sont en sécurité.
Nous invitons tous les hommes dans cette salle de porter un ruban
blanc comme symbole de soutien pour cette journée.
N’hésitez pas à en prendre un quand vous allez partir,
ils se trouvent sur la table à l’extérieur de la salle.
Je vous remercie.
[Applaudissements]
[Étudiant no2] Avec l’achèvement du Musée canadien pour les droits de la personne qui
arrive à grands pas, nous avons tous hâte dans la ville de Winnipeg, et dans toute la
province du Manitoba, et nous sommes tous très emballés.
Nous espérons que ce musée deviendra un point de rencontre national et international
pour sensibiliser à l’importance des droits de la personne et créer un élan positif
dans le but de mettre fin à la discrimination et à l’oppression.
Maintenant, j’aimerais vous présenter la troupe de danse de
l’école secondaire Sisler: Sisler's Most Wanted.
[Applaudissements]
[Musique au piano]
[Femme qui chante] I heard there was a secret chord,
that David played and it pleased the Lord
but you don't really care for music, do ya?
well it goes like this, the fourth, the fifth,
the minor fall, the major lift
the baffled king composing Hallelujah.
Hallelujah, hallelujah, Hallelujah, hallelujah.
Baby, I've been here before,
I've seen this room and I walked the floor.
I used to live alone before I knew ya.
But I've seen your flag on the marble arch,
our love is not a victory march,
It's a cold and it's a broken hallelujah.
Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah.
Maybe there's a god above,
but all I've ever learned from love,
was how to shoot somebody who outdrew ya.
It's not a cry that you hear at night,
it's not someone who's seen the light,
It's a cold and broken hallelujah.
Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah.
[La musique faiblit]
[Applaudissements]
[Angela Cassie] Bon, je pense qu’on comprend pourquoi le groupe s’appelle
Sisler's Most Wanted.
Je tiens à remercier Melanie Akthaid, qui aidé pour la chorégraphie
et a travaillé avec les élèves pour créer ce superbe numéro.
Merci, Melanie.
[Applaudissements]
Donc, nous allons passer directement à notre discussion en groupe.
Et, une partie de ce pendant qu’ils s’installent, je vais commencer à
présenter les participants.
Il nous en manque un.
C’est moi qui ai la petite chaise.
Un peu dur de suivre ce numéro, pas vrai?
Voulez-vous essayer un numéro de danse?
[Rires]
Allez.
Bon, j’aimerais présenter le panel.
Je vais commencer avec Gilles Hébert, vice-président du secteur de la
pratique muséale. Monsieur Hébert s’est joint au MCDP en janvier 2012.
Il compte plus de 25 ans d’expérience comme conservateur,
administrateur principal des activités culturelles, spécialiste de musée et artiste.
Tout au long de sa carrière, il a occupé des postes supérieurs au Musée des beaux-arts
de Winnipeg et au Centre des arts de Saint-Norbert, situés au Manitoba,
à la Mendel Art Gallery de Saskatoon
et à l’Art Gallery of Windsor, en Ontario.
Tout récemment,
il a occupé le poste de directeur général à l’Art Gallery of Alberta,
à Edmonton,
qu’il a guidée avec succès à travers les étapes finales de son renouvellement
qui ont d’ailleurs donné lieu à l’ouverture de ses nouveaux locaux
à l’hiver 2010.
Natif de Saint Boniface, au Manitoba,
Gilles est titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’Université du Manitoba.
Il a aussi étudié l’histoire de l’art et a suivi des cours de studio à
l’Ontario College of Art and Design, ainsi qu’à l’Université de Toronto.
En 2002, Gilles s’est mérité la Médaille d'or du jubilé de la Reine
et, en 2010, il était lauréat du prix de la faculté des arts
de l’Université du Manitoba remis aux anciens étudiants.
Bienvenue, Gilles. [Applaudissements]
À côté de Gilles se trouve June Creelman,
directrice de la programmation et de l’éducation.
Elle s’est jointe à notre équipe cette année et compte plus de 25 ans
d’expérience dans l’élaboration de programmes dans les secteurs privé et
public pour les musées et les sites culturels et historiques.
June a joué un rôle de premier plan dans la création de nouveaux
établissements nationaux, comme le Musée canadien de la guerre, la Salle des
Fondateurs et le Musée canadien de l’immigration du Quai 21.
Elle a aussi travaillé à l’étranger sur plusieurs projets, notamment
un musée pour enfants en Argentine, l’ouverture au public du Parlement au
Rwanda et des expositions internationales en Espagne, en Corée et en Chine.
Bienvenue à June. [Applaudissements]
À côté d’elle, Corey Timpson,
directeur de la conception, des nouveaux médias et des collections.
Il travaille pour le Musée depuis 2009
et dirige les initiatives liées à la conception, aux nouveaux médias
et aux collections. Son rôle principal au Musée
porte sur les expériences interactives et dialogiques, mais je pense
que «dialogique» est un mot qu’il a lui-même inventé [rires].
Son travail porte sur les expériences entre les visiteurs,
que ce soit en ligne ou sur place.
Corey est titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’Université Carleton
et d’un diplôme en multimédias interactifs du Collège Algonquin des arts appliqués
et de technologie. Avant d’accepter le poste au Musée,
il a travaillé huit ans pour le Réseau canadien d'information sur le patrimoine
et pour le Musée virtuel du Canada. Bienvenue, Corey.
[Applaudissements]
Natalie Foidart est notre coordonnatrice des projets de nouveaux médias.
Elle s’est jointe à l’équipe en 2010 à titre de coordonnatrice des marchés des
expositions. Elle détient une maîtrise en aménagement intérieur
de l’Université du Manitoba ainsi qu’un diplôme d’études supérieures en
ressources patrimoniales et un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Memorial
deTerre-Neuve. Elle a travaillé en tant que conservatrice dans plusieurs musées,
en plus de jouer des rôles de premier plan au sein de divers groupes sans but lucratif,
professionnels et d’étudiants, sans compter son expérience autour des marchés de
conception, de la fabrication de la construction et des installations.
Bienvenue, Natalie. [Applaudissements]
Enfin, et surtout, j’aimerais présenter le Dr Travis Tomchuk,
l’un des conservateurs-chercheurs du Musée canadien pour les droits de la personne.
Travaillant pour le Musée depuis janvier 2012,
il est titulaire d’un Ph.D. en histoire de l’Université Queen’s
et d’une maîtrise en arts et en histoire
de l’Université du Manitoba.
Tout au long de sa carrière universitaire et professionnelle,
Travis s’est joint heu a acquis un bagage important en recherche et
en histoire orale.
Dans le cadre de ses fonctions au Musée, Travis mène des recherches pour des
expositions qui portent principalement sur l’évolution du Canada dans le domaine
des droits de la personne, et sur les sujets connexes.
Alors, bienvenue à tous les panélistes.
[Applaudissements]
[Angela, qui plaisante] Bon, voilà qui termine la discussion. Merci.
[Rires]
Nous allons commencer par Gilles, j’aimerais que tu nous parles un peu,
on entend souvent le terme «musée d’idées».
[Gilles Hébert] Le musée d’idées. [Angela] Qu’est-ce que c’est?
[Gilles] En fait, c’est une sorte de terme abrégé.
Ça nous permet d’expliquer plus facilement comment on souhaite créer
le projet culturel le plus ambitieux d’une génération,
dans ce pays.
Quand les gens pensent à un musée, ils pensent en général à des objets,
à des étiquettes qui décrivent ces objets. Des objets qui sont habituellement réunis
dans des salles qu’on appelle galeries, qui sont organisées selon une thématique.
Voilà les stratégies acceptées auxquelles les gens s’attendent
quand ils entendent le mot «musée».
Nous allons avoir des objets et des artefacts,
mais nous allons utiliser d’autres méthodes pour raconter des histoires.
Quand on pense à un musée,
c’est rare qu’on pense à des actions, à un dialogue,
Désolé,
À la responsabilité individuelle, et c’est ce genre de concepts qu’on utilise
chaque jour pour élaborer nos programmes,
autant pour les expositions que pour les programmes publics et scolaires
sur lesquels June et son équipe travaillent.
C’est simplement un terme abrégé qui permet d’expliquer ce que nous faisons.
[Angela] Parfait, donc dorénavant, nous allons simplement parler d’«idées».
[Gilles] Seulement d’idées, oui.
[Angela] Mais de façon concrète, qu’est-ce que ça veut dire?
Qu’est ce qu’on va vivre quand on viendra au Musée?
[Gilles] Nous utilisons toutes sortes de stratégies pour raconter des histoires et
susciter l’intérêt des visiteurs, y compris les technologies numériques
et les programmes publics.
Mais là encore, on met moins l’accès sur l’artefact ou l’objet
et on utilise de nouvelles stratégies pour raconter une histoire... Je pense...
Que c’est la façon la plus simple de l’expliquer.
[Angela] D’accord, merci Gilles.
[Gilles] Et eux vont m’aider aussi, il y a ça de bon.
[Angela] OK, alors Corey, aide Gilles.
Peux-tu nous parler un peu des technologies et des droits de la personne?
Des difficultés que vous éprouvez tous les jours en essayant de combiner les deux?
[Corey Timpson, à la blague] On a combien de temps?
[Angela] Deux minutes. [Rires]
[Corey] Quand on pense à la technologie au Musée et à la façon dont on s’en sert,
en fait, ça ne pourrait pas être mieux adapté, étant donné les sujets dont le
Donc, en partant de ce que Gilles vient de dire sur le musée d’idées,
Musée traite. Nos sujets sont conceptuels. C’est un concept, une idée.
J’adore cette citation, que j’utilise depuis environ 12 ans,
de Nathan Shedroff, un concepteur expérimenté, qui disait que
l’expérience la plus interactive qu’on peut avoir, c’est une bonne conversation.
Donc, vous savez, on parle de droits de la personne, de concepts, de plusieurs
et perspectives différentes autour des droits de la personne.
Et quand on pense au rôle des médias et de la technologie, on voit que
ça peut faciliter la conversation.
Ça nous ramène à notre mandat d’encourager la réflexion et le dialogue.
On utilise des technologies, que ce soit un jeu, une application, un tableau,
vos appareils mobiles, le site Web, on s’en sert de manière à faciliter le dialogue,
à encourager la communication et à raconter des histoires.
Alors, c’est, je veux dire... C’est une chance inouïe de pouvoir travailler sur un projet
comme celui-ci. C’est pour ça que j’ai déménagé à Winnipeg, pour travailler
sur le projet, et, vous savez, c’est vraiment un mariage parfait entre nos sujets,
et la technologie.
[Angela] Mais, heu, la plupart du temps, j’ai du mal à utiliser mon propre Blackberry.
Et je n’ose même pas essayer l’iPhone, alors... [Rires]
[Angela] Tu sais... [Corey interrompt] D’abord...
[Angela] Il y a beaucoup de gens comme moi. Quand j’entends le mot technologie,
je pense automatiquement que j’aurai du mal à visiter le Musée.
Je me de dis que je ne saurai jamais comment ça fonctionne. Peux-tu en parler
un peu? [Corey] Bien sûr. Et d’abord, félicitations d’avoir
fait cet aveu en public. [Rires]
Mais, si on parle seulement du volet technologique dont je parlais, pour créer
un programme adéquat ou des expositions intéressantes, il faut qu’il y ait
de multiples facettes, comme un oignon avec plusieurs couches. Il faut créer
une expérience passive où les gens lisent, regardent et écoutent.
Mais aussi une expérience active,
où on demande aux gens de faire quelque chose.
Il faut une expérience interactive, où on crée une sorte de relation réciproque
entre le Musée et le visiteur,
et entre les visiteurs.
Il va y avoir des environnements immersifs où de multiples sens seront sollicités,
donc, vous savez, il ne faut pas penser...
On ne doit pas se dire «wow, ça va être un musée de haute technologie,
je ne vais pas être capable de suivre».
Il va y avoir quelque chose pour tout le monde, peu importe les aptitudes,
et je pense que Natalie va traiter un peu de ce sujet.
Voilà pourquoi on travaille avec peut-être la plus grande société
de conception d’expositions au monde.
Ce sont de vrais pros. Et nous avons un personnel formidable pour les aider.
Et puis, il ne faut pas s’arrêter à la technologie. La technologie n’est qu’une
couche de l’oignon, qui représente l’ensemble de l’expérience pour tous
les visiteurs. [Angela] Merci, Corey.
Peut-être que tu veux poursuivre à ce sujet, Natalie?
Comme Corey a parlé d’accessibilité dans le Musée,
pourrais-tu parler un peu de ton travail là-dessus?
[Natalie Foidart] Certainement.
[Natalie] Vous m’entendez bien? [Panélistes] Oui.
Donc, le Musée a créé le Comité consultatif de la conception universelle.
Certains... J’ai vu quelques membres du Comité ici aujourd’hui.
On a donc créé ce groupe composé de huit personnes
qui proviennent de partout au pays et qui ont différents degrés de connaissances
et d’expérience autour de la conception universelle.
On a créé ce comité pour qu’il nous conseille sur ce qu’on peut faire
dans notre programme d’expositions, et pour nous aider à créer la plus belle
expérience pour tous nos visiteurs, quelles que soient leurs habiletés.
En ce moment, nous examinons attentivement tous les éléments de nos
expositions avec le Comité et tentons de déterminer où on pourrait intégrer l’ASL,
la LSQ, le sous-titrage codé et le sous-titrage visible, ce qui conviendrait le
mieux, dans quelles circonstances. En fait, le Musée se trouve en excellente position,
car on construit tout de bas en haut.
On part vraiment de zéro, et il y a bien des établissements qui n’ont pas
cette chance incroyable.
[Angela] Quand vous parlez d’accessibilité,
est-ce que vous parlez seulement de la façon dont on peut utiliser les expositions?
[Natalie] Non, au Musée, on s’efforce vraiment de faire en sorte que tous les
visiteurs aient une expérience enrichissante et éducative...
Une expérience complète.
Donc, on tente de trouver des façons d’offrir une telle expérience à tous.
[Natalie] Oui. [Angela] Merci.
[Angela] Alors, Travis, en tant que chercheur, tuparticipes à la création
du contenu des expositions d’ouverture.
Quelle est la partie la plus intéressante de ton travail?
[Travis] Pour moi, c’est d’effectuer les recherches.
Je suis un fou de l’histoire, alors j’aime lire des livres, des articles sur
divers sujets autour des droits de la personne en ce qui touche le Canada.
C’est ma spécialité.
Aussi, étant donné mon bagage en histoire canadienne, j’ai
une bonne idée des enjeux liés aux droits de la personne qu’on présente
dans la galerie sur laquelle je travaille.
En même temps, pour ceux que je ne connais pas si bien,
j’ai la chance d’aller un peu plus loin dans la matière,
et j’apprends des choses fascinantes.
Prenons par exemple les garçons de voiture-lit, un travail qui,
pour les hommes noirs au début des années 1900 jusqu’à 1960, était généralement...
La discrimination qu’ils vivaient en tant qu’hommes de race noire,
c’était probablement la meilleure carrière qu’ils pouvaient avoir. Par contre,
on parle de gens qui ont un diplôme universitaire dans bien des cas.
Et qui font ce genre de travail.
Mais la discrimination à laquelle ils devaient faire face dans le milieu de
travail, dans une voiture-lit allant de Toronto à Winnipeg, on parle de 72 heures
de travail continu. Ils étaient toujours sur appel, n’avaient aucune pause,
aucune aire de repos à bord du train,
devaient payer leurs repas, payer eux-mêmes les frais liés au travail.
Même chose pour leur uniforme.
Puis, s’ils voulaient manger dans la voiture-restaurant,
ils pouvaient le faire seulement à certaines heures où il n’y allait
pas avoir beaucoup de passagers de race blanche.
Mais si des passagers blancs voulaient déjeuner plus tôt
le matin, et qu’ils entraient dans la voiture-restaurant
pendant que des garçons de voiture-lit noirs s’y trouvaient,
on tirait un rideau autour de ces employés
pour que les passagers ne puissent pas les voir.
Les employés de race noire ont donc décidé de créer
leur propre syndicat pour qu’il y ait des changements dans le milieu de travail,
pour lutter contre la discrimination qu’on leur faisait vivre. Ils devaient créer leur
propre syndicat, parce qu’à l’époque, les syndicats en place n’acceptaient pas les
personnes de race noire.
[Angela] Voilà une histoire intéressante qui a plusieurs liens ici à Winnipeg.
Bien souvent, quand on regarde à la surface, ce qu’on dit, c’est
qu’on pense à la discrimination. Mais en fait, on commence à aller plus loin,
un peu comme l’image de l’oignon mentionnée par Corey, en faisant des liens
avec les droits de la personne. [Travis] Absolument.
[Angela] OK, merci d’avoir partagé avec nous. Donc, June, [rires]
qu’est-ce que tu fais de tes journées?
[Gilles] Qu’est-ce que tu prépares?
[June Creelman] Je suis directrice de la programmation et de l’éducation.
Donc, j’ai la chance incroyable, en compagnie de mon équipe bien sûr,
de créer des activités de programme intéressantes, et aujourd’hui, nous sommes
ici, à votre école. Je vois les élèves de Sisler, et j’espère que vous serez là
quand nous allons ouvrir nos portes. D’ailleurs, il y a un endroit au Musée
réservé aux élèves, comme une salle de classe.
Ce ne sera pas une vraie salle de classe,
vous allez pouvoir vous amuser.
Nous allons offrir toute une série d’activités dans la salle de classe,
et dans les galeries, ainsi que des expériences avec différents thèmes.
Ce ne sera pas seulement pour les élèves du secondaire,
il y en aura pour tous.
Peut-être même pour les enfants de la maternelle, de la 1re année jusqu’à
l’université. Nous sommes en train de créer toute une gamme de programmes pour les
groupes scolaires, pour ceux qui peuvent se rendre sur place, et bien sûr, pour ceux
qui ne peuvent pas. [Angela] Et avec qui travaillez-vous en dehors du Musée?
Nous avons entendu parler un peu de l’annonce excitante d’aujourd’hui de la
collaboration avec la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, mais
travaillez-vous avec d’autres partenaires?
[June] Oh oui, nous travaillons en ce moment avec, bien sûr, les enseignants
du Manitoba et les ministères de l’Éducation de tout le pays.
Mais nous avons d’autres partenaires, aussi.
L’un des programmes principaux que nous voulons créer consiste en un programme
national pour étudiants, où on invitera des étudiants du secondaire ou de l’université
à Winnipeg, pour une période allant jusqu’à une semaine peut-être, et ces étudiants
profiteront de nos programmes au Musée, mais autour des thèmes de la
ville de Winnipeg. Je parle ici de notre histoire autochtone, de la grève générale
de Winnipeg, des droits de la femme. Donc, nous travaillons avec des
partenaires comme la Fondation Asper, Rotary International et
Rencontres du Canada, afin de créer un tel programme.
[Angela] Merci.
Et pour ceux qui, comme moi, ont fini l’école secondaire récemment...
[Rires] [Angela] Bon d’accord, il y a longtemps...
Qu’est-ce que le Musée a à m’offir si je veux m’y rendre en soirée ou durant la fin
de semaine, seule, avec des amis, ou avec ma famille?
[June] Oui, nous avons aussi des programmes publics.
On peut donc se rendre au Musée quand on veut, n’importe quel jour.
Il va y avoir des gens dans les galeries pour vous parler.
Donc si vous n’êtes pas du genre technologique, il va y avoir des gens
pour vous parler et vous donner des explications.
Des gens dûment formés qui s’y connaissent.
Mais il y aura aussi des objets que vous pourrez regarder. Par exemple,
si on parle du travail des enfants, il y aura peut-être un petit tapis,
et vous pourrez regarder combien il y a de nœuds par pouce
et essayer d’en faire vous-même. Et penser à ce genre de chose.
Nous allons aussi avoir des soirées cinéma, des conférences et des discussions
de groupe pour les adultes, ainsi que des activités pour les enfants.
On peut simplement raconter des histoires.
Et bien sûr, il y aura de la musique, des arts, de la danse,
ce genre de chose, parce que je pense que nous avons tous vu à quel point les arts
peuvent être le moyen le plus efficace de transmettre un message.
[Angela] Merci, June.
Bon, nous avons pratiquement écoulé tout notre temps avec le panel.
Mais, Travis, je voulais revenir à toi un peu,
on a beaucoup parlé d’histoires orales
Qu’est-ce qu’on entend par là?
Et pourquoi les histoires orales sont-elles importantes?
Et qu’est-ce que ça signifie pour ton travail en tant que chercheur au Musée?
[Travis] Bien. Une histoire orale est un genre d’entrevue.
Pas comme une entrevue journalistique habituelle
qu’on voit, où ce qu’on entend est plutôt court,
et où on parle peut-être d’un sujet en particulier.
Avec les histoires orales, on capte tout sur film,
on filme l’entrevue avec des caméras, et c’est notre personnel qui mène l’entrevue.
Pour nous, le personnel de recherche,
une fois qu’on a choisi un sujet en particulier, on doit communiquer avec
les personnes touchées.
Que ce soit un survivant d’une tuerie,
ou quelqu’un qui s’est battu contre diverses formes de discrimination,
on doit dresser une liste de questions à poser à ces gens
et faire en sorte qu’ils acceptent de participer à ce genre de processus.
Il faut les laisser raconter leur propre récit, à leur propre rythme.
Donc, une entrevue peut durer moins d’une heure,
comme elle peut durer sept heures, ce qui est déjà arrivé.
Tout ça est important pour nous, parce que les histoires orales
représentent un projet toujours en cours, bien sûr.
Elles influencent notre travail,
elles aident et seront une composante de plusieurs de nos expositions partout,
partout dans le Musée.
L’autre chose, c’est que dans bien des cas, les gens qu’on
interviewe n’ont jamais été
interviewés sur leurs expériences.
Ça devient une partie de notre collection d’histoires orales au Musée,
et ça deviendra aussi un excellent outil de recherche non seulement pour nous,
mais aussi pour les chercheurs qui s’intéressent au sujet dont on traite.
[Angela] Et sais-tu on compte combien d’histoires orales
jusqu’ici?
[Travis] En date d’hier, selon ce que je sais, on en comptait environ 130.
[Angela] Parfait, merci.
[Angela] Et bien, un grand merci à vous tous d’avoir participé à cette discussion.
Je pense qu’on va maintenant passer à la période de questions et réponses.
Donc, merci beaucoup pour votre temps aujourd’hui.
[Gilles] Parfait, merci.
[Applaudissements]
[Angela] OK, nous allons passer à la période de questions et réponses.
[Angela, en français]
[Angela] Plusieurs élèves de l’école doivent retourner à leurs activités
régulières, nous avons donc permis à certains
d’entre eux de préparer des questions.
Et moi, je leur laisserai la chance de les poser.
Je vous préviens, ça se peut qu’il y ait une cloche qui sonne dans une dizaine
de minutes. Ça voudra dire que les élèves doivent partir,
mais tous les autres peuvent rester.
Vous n’êtes pas libérés encore.
On pourrait faire un passage jusqu’à l’arrière de la salle.
Vous allez pouvoir me poser les questions, et nous avons notre équipe à l’avant ici.
Eux pourront, selon la nature de la question, nous aider à répondre.
Donc, Lise.
[Spectateur no1] Bonjour, je m’appelle James Wilson,
je suis un élève de 12eannée ici à l’école secondaire Sisler.
Ma première question: le gouvernement ukrainien actuel
a officiellement changé sa position autour du génocide d’Holodomor,
disant que ça n’a jamais eu lieu. Quelle est votre position?
Je veux dire, qu’est-ce que vous en pensez?
[Angela] OK, je pense que c’est une question pour Clint.
Le DrClint Curle est notre chef des relations avec les intervenants,
ainsi qu’un chercheur-conservateur pour le Musée.
[Clint Curle] Bien sûr, bon matin.
C’est une bonne question. D’abord, je pense qu’il faut parler
un peu de la position officielle de l’Ukraine.
En 2006, l’Ukraine a adopté une loi dans laquelle on reconnaissait la famine
de 1932-1933 comme un génocide. Je vais vous parler de deux articles de cette loi.
Le premier mentionne que l’Holodomor de 1932-1933, en Ukraine,
était un génocide du peuple ukrainien. Le deuxième mentionne qu’une dénégation
en public de l’Holodomor de 1932-1933 est considérée comme
une profanation de la mémoire de millions de victimes,
que cela porte atteinte à la dignité du peuple ukrainien
et que c’est illégal.
Donc, ça, c’était en 2006.
En 2010, Yanukovych, le président à l’époque, a déclaré
en public que la famine ne devrait pas être considérée comme un génocide,
et je pense que c’est à ça que vous faites référence dans votre question.
Cette famine a été tragique pour le peuple soviétique.
Donc, aujourd’hui en Ukraine, on a une loi adoptée,
qui n’a jamais été annulée et dans laquelle on dit que la famine est
considérée comme un génocide. Puis, on a le chef d’État qui fait une déclaration,
disant que la famine n’était pas un génocide.
Alors, quelle est la position officielle en Ukraine actuellement?
La réponse: la confusion. [Légers rires]
À ce sujet. Dans la mesure où l’Ukraine,
où le gouvernement ukrainien respecte la primauté du droit,
et bien, dans cette mesure, c’est la loi qui est la position officielle.
Donc, il y a une certaine confusion en ce moment en Ukraine
autour du statut de l’Holomodor en tant que génocide.
Quoi qu’il en soit, votre question porte sur le Musée canadien pour les
droits de la personne. Ici, j’ai le plaisir d’assurer que notre Musée s’accorde
avec le Parlement du Canada.
En 2008, le Parlement a reconnu la famine de 1932-1933 en Ukraine comme un génocide.
D’ailleurs, je pense que c’est une histoire très importante pour notre Musée,
et nous avons plusieurs expositions qui traiteront en détail
de l’Holodomor. Je vous remercie.
[Applaudissements]
[Angela] Êtes-vous le seul à avoir toutes les questions?
[Spectateur no1] J’en ai une deuxième. [Angela] OK, allez-y.
[Spectateur no1] Comme l’identité sexuelle devient
un enjeu d’actualité autour des droits de la personneet de la justice sociale,
quelles expositions et activités d’apprentissage prévoyez-vous à ce sujet?
[Angela] D’accord, donc... [Spectateur no1] L’identité sexuelle.
[Angela] Sharon Reilly est directrice intérimaire de la recherche
et de la conservation.
[Sharon Reilly] Toutes les questions touchant les sexes ont été relevées
sans exception et de toutes les façons possible quand nous avons fait notre
évaluation nationale de ce que les gens espèrent voir au Musée.
Ces questions sont apparues dans les recherches de nos spécialistes
et de nos activistes sur le terrain,
et dans nos propres recherches de conservation.
Donc tous les aspects des droits de la personne touchant les sexes,
que ce soit la violence faite aux femmes, les questions d’égalité ou
les droits des personnes homosexuelles,
des personnes bisexuelles et des personnes transgenres.
C’est donc très important pour nous de tenir compte de toutes ces questions.
On compte traiter des questions liées aux sexes dans l’ensemble de nos galeries.
D’ailleurs, on compte dix galeries différentes
et je pense que ces questions reviennent dans chacune d’entre elles,
et plus d’une fois dans bien des cas.
Surtout quand il et question de l’identité sexuelle.
On compte deux éléments dans nos galeries canadiennes;
un va porter sur les lois
qui protègent l’identité sexuelle,
et l’autre va comporter des histoires orales et des recherches
avec des activistes et des membres de la communauté,
dans le but d’examiner ce que vivent les personnes transgenres,
homosexuelles et bisexuelles.
Nous allons nous tourner vers,
comme Stuart l’a dit plus tôt, vers des histoires positives à ce sujet.
On va parler par exemple de la communauté autochtone, du respect
et de la considération avec lesquels... Les personnes ayant deux identités
sont traitées. On va aussi parler de ce que les personnes homosexuelles ont vécu
en Allemagne sous le régime nazi.
Nous allons étudier les lois
et le moment où les lois ont été adoptées pour protéger la population,
ainsi que les activités auxquelles les gens participent pour
sensibiliser les autres, et pour faire changer les choses.
Nous allons aussi nous pencher sur l’intimidation.
Il va y avoir une exposition dans les étages supérieurs de notre galerie
qui va comprendre une grande carte du monde
et qui va porter sur des questions à facettes multiples.
Nous allons examiner ces questions dans plusieurs pays différents,
dans toutes les régions du monde, et l’un des premiers enjeux que nous avons
retenus est celui des sexes, avec tout ce que ça comprend.
Et pour ajouter à ce que Corey disait,
sur le fait que les expositions vont être numériques.
Ça sera une exposition alimentée de façon numérique qui pourra être changée,
améliorée et actualisée tous les jours, ou presque.
Donc voilà un endroit où on pourra examiner
les problèmes partout dans le monde
autour de ce thème et bien d’autres questions.
Et on pourra se concentrer sur chacun de ces problèmes.
[Angela] Merci, Sharon.
[Applaudissements]
[Angela] Et je sais que la cloche va sonner, donc quand ça va arriver, attendez
en gardant votre question. Nous allons laisser la cloche sonner,
puis vous laisser poursuivre avec votre question. Donc, allez-y.
[Spectateur no2] Je m’appelle Bradley Rigowski.
Je suis un élève de 11e année de l’école secondaire Sisler.
Quelles sont les conséquences économiques d’un génocide et quel est l’effet
sur la culture? [Angela] Bonne question. Clint?
[Rires]
[Clint] Mais qu’est-ce que vous avez? J’en sais rien...
OK, Bradley, je peux te répondre.
Je vais te donner la définition du terme «génocide» selon le droit international.
C’est important de savoir de quoi on parle.
OK, un génocide est défini dans la Convention sur le génocide
et dans le Statut de Rome comme une tentative de détruire,
en entier ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
Donc, on a une intention de détruire le groupe.
On s’attaque à un groupe.
Dans le cadre du droit international, il y a cinq façons, cinq types
d’actions qu’on mentionne précisément.
Le fait de tuer des membres du groupe,
de causer des blessures physiques ou mentales sérieuses à des membres
du groupe, d’imposer au groupe des conditions de vie qui visent à mener
à sa destruction physique,
d’imposer des mesures qui visent à prévenir les naissances dans le groupe et,
enfin, de transférer par force des enfants du groupe à un autre groupe.
Donc, c’est ce qu’on entend par génocide.
[La cloche sonne]
C’est une tentative de détruire un groupe, en partie ou en entier.
[Angela interrompt] Juste préciser, nous n’avons pas censuré des
mots inappropriés. C’était seulement la cloche.
[Rires]
[Clint] J’ai donc raté ma chance de dire des gros mots.
Les conséquences d’un génocide ont une grande portée.
Les génocides influencent presque chaque élément de la vie des victimes une fois
l’événement terminé. Raphael Lemkin, le juriste qui a défini le concept du génocide
au 20e siècle, considérait qu’une des techniques souvent liées aux génocides
était d’attaquer les bases économiques des groupes visés.
Donc, par exemple, on peut s’approprier des entreprises ou des propriétés,
ou exclure des membres du groupe de certaines professions.
Ce sont des façons d’affaiblir l’économie
du groupe pour le détruire.
Les effets de ce genre d’attaque peuvent durer très longtemps
et ont des conséquences économiques majeures sur les membres
du groupe touché. Souvent, ces conséquences s’étendent sur plusieurs
générations, d’un point de vue économique. Même après le génocide, les membres du
groupe qui ont survécu sont dans une position économique tellement mauvaise
qu’il faut attendre plusieurs générations avant de récupérer ce qui a été perdu.
Dans certains cas, surtout quand on s’approprie des entreprises et des
propriétés on ne récupère jamais les pertes.
Maintenant, la question portait aussi sur la culture.
Lemkin a aussi constaté que les attaques culturelles étaient des techniques
plutôt courantes associées aux génocides. Donc, par exemple,
la destruction d’édifices religieux, la profanation de lieux sacrés ou,
par exemple, la marginalisation de la langue,
ou encore,
le fait de cibler des poètes, des écrivains et d’autres leaders culturels.
Ces pratiques sont courantes dans les génocides. Ce type d’attaque culturelle
peut survenir lorsqu’on s’attaque à un groupe.
Et bien sûr, il y a des répercussions majeures à long terme
qui découlent de ces attaques culturelles.
Et quand il y a un génocide où on voit ce genre de
perte culturelle, ce n’est pas seulement le groupe visé qui est touché,
mais le monde entier. C’est un peu comme avec la biodiversité; lorsque certaines
formes de vie disparaissent, ça a un impact sur l’ensemble de l’écosystème.
C’est la même chose avec la vie culturelle dans le monde.
Quand notre culture est marginalisée, détruite, démantelée,
on en ressent tous les effets.
Les effets destructeurs des génocides deviennent des enjeux courants liés aux
droits de la personne, ce qui est une des raisons pour lesquelles notre Musée
parle des génocides. Même s’ils font partie de l’histoire, on parle aussi d’enjeux
actuels, et les droits de la personne peuvent être un outil efficace pour les
groupes qui veulent commencer à rebâtir leur vie après coup, du point de vue
expositions traitent de ce sujet. Voilà une des raisons pour lesquelles
plusieurs de nos expositions traitent de ce sujet.
Merci. [Applaudissements]
[Angela] Merci, Clint.
[Spectateur no3] Bonjour, je m’appelle Brian Sousa.
Je suis un élève de 12e année à l’école Sisler.
Ma question: comme le gouvernement du Manitoba a récemment reconnu
les droits des personnes transgenres dans notre charte, comment est-ce que vous
prévoyez parler des enjeux propres à la communauté GLBT?
Surtout pour ce qui est des toilettes sans distinction de sexe, ou unisexes,
dans les édifices publics.
[Angela] OK, Susanne, responsable de l’édifice,
en tant que chef des opérations financières, pourrais-tu répondre?
[Susanne] Certainement, merci. C’est une bonne question.
Le Musée compte de nombreuses toilettes publiques
et nous avons prévu des toilettes unisexes ou sans distinction de sexe
dans l’édifice. Donc, il y en aura. Merci de votre question.
[Angela] Merci. [Applaudissements]
[Angela] Alors, je pense que c’est tout pour les questions des élèves.
Un grand merci à tous.
Bon dîner et bon retour en classe.
[Rires et applaudissements]
Merci beaucoup.
[Angela] Bon, nous allons terminer notre période de questions et réponses.
Je demanderais aux membres du personnel du MCDP qui ont un micro d’indiquer
où vous vous trouvez. Voilà Hélène dans le coin, là.
Lise est ici. Donc si vous le voulez bien, simplement leur faire signe.
Nous allons répondre à vos questions. Ce qu’on vous demande, c’est de poser une
question à la fois. Si, une fois la période de questions et réponses terminée, nous
n’avons pas pu répondre à vos questions, nous serons à votre disposition par après.
Nous allons aussi répondre à des questions soumises en ligne
et sur Twitter. Puis, dans les prochains jours,
nous allons publier sur notre site Web un document de type «Foire aux questions».
Nous vous invitons donc à consulter notre site.
Je veux aussi rappeler aux médias que nous allons les rencontrer
après la période de questions et réponses.
Donc, quelques règles de base:
les questions et opinions de chacun sont importantes,
mais nous n’accepterons aucun commentaire qui se veut une insulte ou une attaque
personnelle, et nous ne répondrons pas à ce genre de commentaire.
Et nous allons permettre à chacun, comme je l’ai dit, de répondre un à la fois.
Bien sûr, s’il n’y a pas d’autres questions, on pourra revenir à
vous à ce moment. Donc je pense que Lise, dans le coin,
tu as une question?
[Spectateur no4] Bonjour, je m’appelle Oscar Poaleska,
je suis un ancien conseiller honoraire pour l’Ukraine au Manitoba,
et je dois dire que j’aimais Angela Cassie il y a longtemps,
et que je l’aime encore plus aujourd’hui.
Parce que si elle n’est pas capable d’utiliser un Blackberry, laissez-moi
vous dire, c’est mon genre de fille. [Rires]
Je n’ai pas, j’ai besoin d’aide pour faire fonctionner mon lecteur DVD chez moi.
C’est mon petit-fils qui le fait pour moi.
En tout cas, j’aimerais, vous savez, on parle de beaucoup de choses ici, et,
je pense que le Musée a fait bien des pas dans la
bonne direction au cours des dernières années.
On ne va pas se le cacher, en tant que membre de la communauté ukraino-
canadienne et l’un des premiers partisans vraiment enthousiastes du Musée,
ce que Mme Asper peut certainement attester,
j’ai fini par devenir sceptique au fil des ans,
et j’étais assez déçu de la façon dont les choses se déroulaient
et du prisme qu’on utilisait pour présenter les choses au Musée.
J’aimerais dire que les récentes déclarations du Musée
représentent un grand pas vers l’avant pour résoudre ce genre de problèmes.
J’ai beaucoup aimé certains des commentaires de M. Murray,
quand il a mentionné que nous regardons les choses dans un prisme canadien,
selon un point de vue canadien. Et selon moi, c’est comme ça que ça doit être.
C’est un musée canadien,
donc c’est excellent.
On a aussi mentionné qu’on ne devait pas seulement présenter des tragédies,
mais qu’il fallait montrer quelque chose qui permettait de comprendre...
Ce qu’il faut faire pour que ces tragédies ne se reproduisent pas.
Je trouve ça vraiment très bien.
Donc, bravo à l’équipe, surtout M.Murray, Clint Curle,
Angela Cassie et tous les autres qui ont contribué à amener,
à amorcer la collaboration avec le Mémorial de l’Holodomor
à Kiev, en Ukraine,
et qui ont invité deux spécialistes au Canada à l’occasion de cette tournée.
Je pense que c’était un grand pas vers l’avant.
Mais j’ai une question, et j’ai écrit à M.Murray le 10 novembre.
Et je vois qu’il y a une personne au sein du panel,
malheureusement je ne me souviens pas de son nom, vous savez, j’ai plus de 35 ans.
J’oublie ce genre de chose.
Mais heu, je m’inquiète de la capacité
du Musée d’attirer les visiteurs pour plus d’une visite.
Pas pour la première visite, je pense que tout le monde va venir pour une première
visite, pour voir.
Mais, si le Musée veut offrir aux gens une expérience d’apprentissage,
qu’est-ce qu’on pourrait vouloir apprendre une deuxième fois?
Et j’ai de sérieux doutes sur la stratégie «iPad».
J’appelle ça la stratégie «iPad». Dans ma lettre, j’ai écrit que ça m’a l’air
d’une émission spéciale de CNN sur l’élection présidentielle aux États-Unis.
Vous savez, quand on glisse les choses vers le bas, on en pousse d’autres,
il y a des carrés rouges, verts, jaunes, et tout ça.
Laissez-moi vous dire, ça ne m’attire pas du tout.
Peut-être que les élèves qui viennent de partir, peut-être que c’est pour eux.
J’aimerais vraiment qu’on repense à cet aspect.
[Angela] OK, je vais peut-être demander à Stuart de commencer, et Corey ou Gilles,
vous pourrez dire un mot également.
[Stuart] Merci beaucoup, et merci de ne pas m’avoir mis dans l’embarras,
comme nous nous étions parlé en privé concernant la réponse à votre lettre,
vous savez que je vais y répondre. Et j’ai pensé que vous alliez peut-être
en parler aujourd’hui, merci de vos commentaires.
Vous savez, c’est une réalité, je crois qu’une des questions précédentes portait
sur le fait qu’il s’agit d’un musée d’idées.
Je pense que ça vient rejoindre votre question justement, et ce n’est pas
simplement à propos de l’utilisation de la technologie par un visiteur.
On veut que le Musée utilise la technologie interne pour qu’on puisse, qu’on puisse
traiter des enjeux courants et récurrents autour des droits de la personne.
Ça ne sera pas un Musée qui va utiliser la technologie
dans le but de repousser les gens. Et j’apprécie votre commentaire.
Beaucoup de visiteurs vont penser la même chose,
alors nous voulons être certains d’offrir une expérience accueillante.
Par contre, ce ne sera pas vraiment comme si les visiteurs devront
trouver comment utiliser la technologie. La technologie va venir à vous,
et nous allons l’utiliser pour créer une expérience itérative, créative
et en évolution constante.
Parce qu’encore une fois, notre mandat est de nous pencher sur les enjeux actuels
au Canada, et partout dans le monde, pour les expliquer à nos visiteurs.
Donc, l’expérience sera différente à chaque visite.
Je ne sais pas si Corey, veux-tu...
Vous savez, c’est vraiment quelqu’un de bien.
[Corey] J’aimerais poursuivre là-dessus, un bon ami à moi
est vice-président des technologies au Newseum, à Washington.
C’est un musée où la technologie est très, très présente,
si l’on compare à d’autres musées.
Mais un jour, il m’a dit que les plus belles expériences dans un musée,
ce sont les visiteurs sur place.
Et en tant qu’un des principaux responsables de la technologie dans le
Musée, avec mon collègue Chris Rivers, gestionnaire des technologies de
l’information, je peux dire que l’expérience ne repose vraiment pas sur ça.
C’est plutôt ce que la technologie peut faire pour faciliter la visite,
si vous décidez de l’utiliser. Mais le but est vraiment de créer une expérience
multisensorielle à facettes multiples, et nous sommes dans une situation où on peut
profiter de la maturité du domaine de la technologie et s’en servir de façon
intelligente et économique. Mais ce n’est pas du tout une béquille sur laquelle
l’expérience du Musée doit s’appuyer. [Angela] Je pense que June a aussi parlé
un peu de l’apprentissage et de la programmation plus tôt, et de l’utilisation
du théâtre, des arts et de la musique comme des moyens d’apprentissage
efficaces. Ce sont des éléments qui peuvent vous encourager et vous pousser à revenir
au Musée. Y a-t-il une autre question? Ici.
[Spectatrice no5] Bon matin, je m’appelle Jess Turner.
Je suis co-présidente de la Manitoba League of Persons with Disabilities.
Ma question a deux parties.
Le Canada, et plus particulièrement la province du Manitoba, a un riche passé
en ce qui concerne la défense des droits des personnes handicapées.
Comment allez-vous présenter cette histoire au Musée?
Aussi, je pense qu’on peut tous s’entendre que les incapacités ont un impact sur
nous tous. Alors, comment ce sujet va-t-il être mêlé aux autres aspects
des droits de la personne?
[Angela] OK, je vais demander à Sharon Reilly,
directrice intérimaire de la recherche et de la conservation, de répondre
[Sharon Reilly] Et bien, comme Natalie l’a dit sur scène, nous avons le,
il y a le Comité consultatif de la conception universelle,
qui au départ était un groupe de personnes qui devaient nous aider à
rendre le Musée accessible
à tous, peu importe leurs capacités,
leur niveau de capacité.
Mais ce comité est devenu autre chose,
on parle aux membres à propos
des expositions que nous avons prévues
et des recherches que nous menons.
Et eux, en fait, nous donnent conseil à cette étape
sur la façon de parler des droits des personnes handicapées dans nos
expositions. On travaille aussi avec d’autres groupes partout au pays
pour la planification de ce type d’exposition, alors nous avons...
Vous savez, j’ai donné une présentation au
Comité consultatif de la conception universelle, au mois de mars,
et on m’a demandé de nommer tous les endroits où nous avions prévu
parler des droits des personnes handicapées,
et le nombre était vraiment très bon.
On a prévu un grand nombre d’expositions,
y compris une de nos enceintes pour histoires, située dans la galerie
canadienne, et qui consiste en une petite aire d’exposition.
On compte 18 de ces aires d’exposition autour de la galerie.
Elles mesurent 8pi par 8pi par 8pi.
Pour cet espace, nous travaillons avec
l’Institute of Disability Studies de l’Université Ryerson, à Toronto,
et nous préparons une exposition sur ce sujet.
Nous intégrons aussi nos recherches axées sur les histoires orales pour ce sujet.
C’est donc un enjeu très important pour nous. Nous voulons continuer notre
développement et notre apprentissage, et modifier nos expositions pour, encore,
parler des questions et des enjeux émergents qu’on ne peut couvrir .
entièrement la première journée. On ne peut pas couvrir chaque enjeu dont nous
voulons parler pour l’ensemble des droits de la personne.
C’est donc très important pour nous, et nous travaillons dans cet esprit,
c’est certain.
[Angela] Merci, Sharon.
[Applaudissements]
[Angela] Je vais demander à Lise Pinkos de poser une question
qui vient des médias sociaux, sur Twitter ou Facebook.
[Lise Pinkos] Alors ce message nous vient de Pamela, sur Facebook.
Elle aimerait savoir pourquoi les atrocités de notre pays sont négligées.
Ne doit-on pas reconnaître nos propres faiblesses pour que ce type d’événement ne
[Angela] Sharon, voudrais-tu répondre? Ou Stuart?
[Stuart] Merci beaucoup pour cette question.
Tout d’abord, nous voulons être clairs à propos d’une chose,
au Musée canadien pour les droits de la personne,
nous respectons les gouvernements canadiens qui, au fil du temps,
ont reconnu cinq génocides.
C’est un aspect que nous voulons absolument présenter dans notre
galerie, que nous appelons «Briser le silence».
Nous allons aussi parler d’autres génocides,
comme celui du Cambodge et d’autres, moins connus.
Nous savons qu’il y en a un nombre considérable.
Certains en comptent 80.
L’un de nos défis est de nous rendre à l’ouverture, c’est pourquoi
nous devions nous arrêter à un certain nombre pour l’inauguration.
Ça ne veut pas dire qu’après l’ouverture, nous n’allons pas en ajouter,
nous allons pouvoir approfondir sur d’autres génocides qui ont une importance
pour les visiteurs, pour les Canadiens que nous avons écoutés.
Donc, au départ, on voulait s’assurer d’avoir quelque chose
qui reconnaissait le Canada,
qui montrait la reconnaissance, par le Canada, des génocides, ainsi que d’autres
génocides. Et je pourrais demander à Clint...
[Angela] Juste avant, Stuart, désolée, je dois interrompre
Je pense que la question se rapportait davantage aux expériences canadiennes,
plutôt que, je pense que le mot atrocités a fait penser
à des enjeux externes, mais d’après moi, on voulait parler
de l’histoire du Canada. Je me demande si Sharon,
ou un membre de l’équipe de conservation, ou Gilles, pourrait parler
du Canada plus précisément.
Désolée d’interrompre.
[Sharon] L’une des questions sur laquelle on se penche depuis la semaine dernière,
on se demande si on raconte des histoires canadiennes positives.
Je dirais que oui, tout à fait,
parce qu’on raconte notre histoire dans ce pays,
et ça comprend les cas de violation des droits de la personne,
et les combats que les gens ont menés pour faire changer les choses
pour améliorer la qualité de vie d’un groupe, d’une organisation culturelle
ou de n’importe qui dont les droits ont été violés.
Donc, on peut se pencher, par exemple, sur
l’internement des Canadiens d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre
mondiale, l’un des épisodes les plus désolants de l’histoire canadienne.
On étudie cette partie de l’histoire, on la reconnaît, et c’est ce qu’on doit faire.
Mais on parle aussi des Canadiens d’origine japonaise
des première, deuxième et troisième générations
qui se sont organisés eux-mêmes et ont combattu pour obtenir des excuses pour ce
qu’on a fait subir à ces Canadiens, pour qu’il y ait une certaine réparation,
et pour que les Canadiens d’origine japonaise puissent évoluer pour devenir
une partie intégrante de la société canadienne.
Ce qui est bien sûr arrivé. Pourtant, cet événement ne remonte pas à si longtemps
ça a commencé en 1942, après le bombardement de Pearl Harbor.
Donc, je dirais que c’est là une histoire de réussite du Canada.
Ce qui s’est produit à l’époque est atroce, terrible,
mais on a réussi à s’en remettre.
Dans ce sens, je pense qu’on voit que le Canada est un pays où les gens
peuvent se battre pour définir, protéger et accroître les droits de la personne.
Et on peut penser à des douzaines et des douzaines d’exemples tout au long de
l’histoire du Canada, où ce genre d’événement s’est produit, alors on peut,
La Commission de vérité et de réconciliation, je pense que c’est la
grande question au Canada aujourd’hui. Le transfert forcé...
Des enfants autochtones vers les pensionnats, qui a commencé à la fin
des années 1800 et qui s’est poursuivi jusqu’à tout récemment
au 20e siècle, ça a vraiment nui à la croissance et au développement du Canada,
et aux peuples autochtones du pays.
Et c’est une question à laquelle on s’intéresse au Musée.
[Angela] Merci, Sharon. [Sharon] Alors oui, il faut qu’on fasse ça.
[Angela] Nous allons y aller d’une autre question des médias sociaux.
[Lise] Celle-ci nous vient de Twitter. Les premières opérations d’internement
du Canada vont-elles être comprises dans une exposition du MCDP?
[Angela] Premières opérations nationales d’internement? Travis?
Notre historien à nous.
[Travis] Heu, oui. La réponse est oui.
[Rires]
[Angela] Oui.
[Travis] Je ne sais pas quoi dire d’autre. Oui, ce sera là.
[Angela] Ça fait 140 caractères, c’est une réponse Twitter.
[Rires]
[Angela] Alors il est juste passé midi. Est-ce qu’il y a d’autres questions?
D’accord, je pense qu’il y en a une autre.
[Lise] Pouvez-vous expliquer le départ de tant d’anciens employés et
leurs déclarations selon lesquelles il y aurait ingérence du gouvernement
dans les décisions sur le contenu du Musée?
[Angela] OK, Stuart?
[Stuart] Merci beaucoup. Merci pour la question.
J’espère que j’ai bien compris celle-ci. [Petits rires]
Vous savez, il y a plusieurs enjeux ici. D’abord, un musée en développement,
un projet en démarrage représente toujours un défi, et je ne pense pas qu’il y ait une
raison en particulier pour laquelle certaines personnes passent à autre chose.
Je pense que chacun fait ses propres choix.
La réalité, c’est que nous avons connu, dans ce projet en développement,
ce que j’appelle cette noble expérience canadienne
nous avons connu plusieurs difficultés,
qui étaient souvent dues au fait que nous n’avions pas un financement garanti.
La certitude autour du financement, qu’on a obtenue en juillet 2012, a vraiment été
un tournant pour nous. Ça nous a permis d’avoir un plan directeur en vue d’une
ouverture en 2014, et même de parler d’une ouverture en 2014.
Il faut comprendre qu’auparavant, il y avait des gens incertains qui n’étaient
pas sûrs du moment où nous allions ouvrir, et il fallait se montrer honnête.
Alors, des difficultés en cours de route? Absolument.
Mais je dois être clair pour répondre à la question,
comme j’ai dit sur scène, j’ai une grande confiance en les femmes et les hommes
qui travaillent pour l’organisation, et je suis convaincu que le Musée ouvrira en 2014.
Comme je l’ai dit, nous allons parler de la date précise au début de 2013,
mais je sais que nous sommes dévoués et que nous allons créer quelque chose
qui va répondre aux attentes de tous les Canadiens, quelque chose dont ils
seront tous fiers. Merci.
[Applaudissements]
[Angela] Alors je pense que ça nous amène à la fin.
[Angela, en français]
J’aimerais d’abord remercier certaines personnes.
Merci à Ken Reimer, directeur adjoint, à George Heska, directeur
et à tout le personnel et tous les élèves de l’école secondaire Sisler.
Merci beaucoup. Thank you. [Applaudissements]
[Applaudissements]
Je tiens à remercier tous nos intervenants aujourd’hui,
tout comme les interprètes à l’arrière de la salle
et Tanya, notre interprète ASL. Merci beaucoup.
[Applaudissements]
Tout notre personnel technique qui était ici jusqu’à *** en soirée pour résoudre
des pépins, et qui est là depuis tôt ce matin pour s’assurer qu’on puisse diffuser
l’événement en direct. Merci à tout le monde dans le fond de la salle.
[Applaudissements]
Scott et Caroline ici sur le côté,
qui suivent tout ce qui se passe dans les médias sociaux,
qui gazouillent en direct et qui nous suivent dans les médias sociaux.
Shouresh, Jessica, Aaron, Scott et Jatinder, qui nous ont aidés
pour tout ce qui touche aux technologies de l’information.
[Applaudissements]
[Angela, en français]
Et comme c’est moi qui ai le micro, j’aimerais prendre une minute pour
remercier mon équipe, Lindsay, Maureen et Amy.
L’année n’a pas été facile. C’est un projet excitant et ça a été un plaisir
et un honneur de travailler avec chacun de vous.
Donc, merci pour tout ce que vous avez fait pour faire de cette journée,
des dernières semaines et des derniers mois des moments aussi fantastiques.
Merci tout le monde. [Applaudissements] Merci, Maureen.
Merci à notre conseil d’administration, au reste de l’équipe du MCDP et à nos amis
les Amis du Musée canadien pour les droits de la personne
et tous ceux qui se sont joints à nous.
[En français]
Merci pour la période de questions et réponses que nous avons menée à l’avant.
Merci beaucoup, conduisez prudemment, et bonne journée.
[Applaudissements]