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Et vous insistez : revenons à une monnaie nationale. Mais, si nous passons à la monnaie nationale, - je vous dis ce que les gens ordinaires pensent :
nous sommes avec toi, Kazakis, mais comment allons-nous faire ? Le lendemain, tout sera dévalué.
Comment allez-vous faire pour importer des matières premières pour l'industie, où allez-vous acheter des carburants ?
Une chose à la fois. Passer à la drachme ou à une monnaie nationale ou à une autre monnaie grecque ancienne ou autre,
bien, il nous faut préciser que la monnaie doit être NATIONALE.
Tout d'abord, comment pouvons-nous passer à la drachme ?
Disons, d'abord, ce qu'est la monnaie nationale...parce que nous pourrions avoir une drachme que ne serait PAS une monnaie nationale.
Vous dites qu'ils peuvent "faire" la drachme pour nous.
Ils vont "faire" la drachme pour nous, probablement les Allemands le ferons...ça figurait sur l'agenda de M. Ressler et, probablement, sur celui de M.Reichnebach également,
mais, cette drachme sera la même que celle sous l'occupation allemande (2e guerre mondiale).
Je comprends…
Alors, nous parlons d'une monnaie nationale ce qui implique, en tout premier lieu, la nationalisation de la Banque centrale de Grèce,
la Banque de Grèce sera soumise au contrôle de l'Etat et fonctionnera dans l'intérêt du pays, ce qui n'est pas le cas actuellement .
Deuxièmement, une restriction radicale et le contrôle du transfert des capitaux, c'est-à-dire, si ceux qui ont transféré
leur argent à l'étranger le rapatrient en Grèce, ils devront payer des impôts comme si cet argent était un véritable revenu.
Alors, ils ne ramènent pas cet argent.
C'est bien ce que je veux dire. C'est pourquoi ils ne veulent pas la drachme. Parce qu'une monnaie nationale implique le contrôle des capitaux,
ce qui implique une politique fiscale puissante sur ceux qui effectuent des transferts vers ou en dehors du pays. Ainsi, ceux qui jusqu'à présent étaient libres de le faire,
de spéculer et de racheter ce pays pour rien, et de le piller, se trouveront face à un mur
– un mur fiscal et bancaire – qu'ils NE contrôleront PAS ! C'est pourquoi ils paient bien les profs, les journalistes, etc.
pour qu'ils répètent constamment, comme des perroquets, que le passage à la monnaie nationale est un désastre.
N'est-ce pas un désastre? on pourrait se le demander. Pour ma part, je ne pense pas que nous soyons des "perroquets", ici, mais je le dirai comme je le comprends.
J'aime bien ce que vous dites, mais je ne serai pas en mesure d'acheter des matières premières…
Allons-y doucement !... Tout d'abord, apparemment, le Grec moyen, qui pense comme ça, pense aussi qu'avant 2002 les Grecs vivaient dans les grottes,
sur les arbres, vêtus de peaux d'animaux –quand même, je porte une veste en cuir, mais c'est un autre genre de peau - troisièmement,
il pense que nous nous nourrissions de pommes de pin et que nous nous chauffions au fumier. En effet, quand nous avions la drachme dévaluée, qui nous permettait d'avoir des carburants,
auprès de qui importions-nous, notamment les matières stratégiques nécessaires à l'industrie
– une industrie bien plus développée qu'elle ne l'est sous l'euro.
A ce moment-là, la drachme était effectivement dévaluée. Nous ne voulons pas avoir ce genre de drachme
nous voulons un autre type de politique. Mais, même alors, nous n'avions PAS de problèmes d'importation,
et les déficits étaient plus bas que ce qu'ils sont avec l'euro - les déficits extérieurs, je veux dire.
Bien, comment se faisait-il que nous trouvions tout à de meilleures conditions commerciales, comparé à ce qui se passe de nos jours, sous les règles de l'euro ?
Comment ça se passait à l'époque ? Je rappellerai à tout le monde, malheureusement, la mémoire est complètement affectuée
par les médias - désolé, votre chaîne est une exception, bien entendu, n'est-ce pas? – et le système de l'éducation.
Nous oublions que le dollar US valait 30 drachmes avant la réforme monétaire de Markezinis où il en valait 330.
juste avant notre adhésion à la zone euro, la valeur de la drachme était ONZE fois inférieure à ce qu'elle était auparavant !!
Avons-nous fait faillite ? Non. Y avait-il de l'inflation ? Bien sûr. Des déficits ? Oui.
MAIS, nous avions des augmentations correspondantes des salaires, chose que nous ne pouvions plus faire avec l'euro – cela ne nous est pas permis
parce que nous devons soutenir l'équilibre monétaire. Nous n'avions pas de déficits extérieurs aussi élevés qu'à présent….
Bien, mais vous ne répondez pas à ma question. Le retour à la monnaie nationale, ça veut dire tout d'abord que vous refusez de rembourser les créanciers..
- Bien sûr, autrement ça ne sert à rien… - Vous n'acceptez pas de les rembourser
-En drachmes ? Non. Sous aucun prétexte.
-Deuxio, vous arrêtez de payer tout? Tous les prêts? Toutes nos dettes? Toute la somme.
Toute la somme, M.Kazakis ? Cela voudrait dire que la dette n'est pas valable ? Alors, n'avons-nous pas pris de l'argent, M.Kazakis?
Quelle sorte d'emprunteurs sommes-nous ? Nous prenons de l'argent - ne fut-ce que pour rembourser les intérêts de prêts – et, ensuite, nous ne devons rien ? C'est bien malin !
C'est le droit international. Si un pays n'a pas d'excédents pour couvrir les besoins fondamentaux de son peuple et pour rembourser ses créanciers – le droit
international permet à ce pays de reporter le remboursement, à tout le moins jusqu'à ce qu'il dispose des excédents nécessaires.
Ne devrions-nous pas identifier la véritable dette du pays ?
Bien évidemment. Nous devrions le faire une fois que nous avons accès aux archives de l'Etat. Comment faire autrement ?
Ce que nous savons à présent c'est que l'ensemble de la dette courante est IL-LE-GA-LE – la TOTALITE de la dette publique –
étant donné qu'elle a encouragé des activités de spéculation précises qui ne concernaient NI le revenu des gens
NI la croissance du pays NI le bien-être du peuple grec.
Le bien-être ce n'est pas un prêt qu'on obtient pour partir en vacances ou pour s'acheter une auto.
De toute évidence. Donc, vous dites nationalisation de la Banque centrale
et des 8 banques majeures, pour une simple raison : en premier lieu, elles sont en état de "poubelle", déjà dévaluées
OK, comment est-ce que ça pourrait fonctionner ? Ce soir nous avons l'euro et, demain matin, la drachme ?
Et à propos de l'épargne des gens et des comptes d'entreprises ? Je ne parle pas de l'énorme capital parasite.
Ce n'est pas ainsi qu'il faudrait procéder. Il faut entre 8 et 12 mois.
Comment est-ce que le pays fonctionnerait durant ces mois ? Je vous ai maintenant. Vous avez renoncé à l'euro et annoncé le retour à la drachme,
Vous aurez un creux de 8 mois – de toute évidence, il s'agit de changer de logiciel, etc. - sur quoi est-ce que nous vivrions ? On se mangerait l'un l'autre ?
On pourrait "manger" certaines personnes, mais ne pas "se manger" entre nous.
Bien, très simplement. En premier, l'on réserve la circulation monétaire à l'intérieur du pays….
Comment ? Vous savez ce qui se passerait ! La foire ! Dès le lendemain !
Si un nouveau gouvernement, n'importe lequel, entendait apporter une nouvelle monnaie ?!
Prenez votre argent et envoyez-le à l'étranger ! Les banques seraient sur les genoux.
Et comment prendront-ils l'argent pour l'envoyer à l'étranger dès lors que le transfert d'argent sera contrôlé ?
Comment cela peut-il se faire si vous contrô*** le système bancaire ? L'emporter dans des valises ? Des conteneurs ?
-Un instant. Vous ne me permettrez pas de retirer 10.000 euros de mon compte ? - Non, nous vous dirons simplement la vérité.
Alors, vous faites la même erreur que les Européens qui prétendent que, si nous faisons faillite, nous ne pourrons pas récupérer notre argent de la banque.
Non, très simplement, nous vous dirons la vérité. Vous savez ce qui ne va pas ? Votre argent "s'est envolé" ! C'est ça que nous dirons aux gens.
Mais, comment ? VOUS avez décidé de revenir à la drachme et nous en accuserons d'autres ?
Non, voilà la différence. Dès lors que nous contrôlons les 8 banques et que nous avons les preuves que l'épargne a été volée,
nous dirons aux Grecs que leurs dépôts étaient CENSÉS exister dans les banques mais que, malheureusement, à présent, ils n'y sont plus.
Etant donné qu'ils n'y sont plus, nous passons à la monnaie nationale afin de garantir
la restauration de votre épargne et le financement de l'économie grecque. C'est pour cette raison qu'il nous faut avoir le contrôle des banques
nous n'avons rien de personnel contre les banquiers. En outre, la politique en matière de crédits doit être totalement revue.
Si vous me disiez que mes dépôts n'existent pas, comment m'encourageriez-vous à demander mes épargnes à la banque?
Parce que l'euro ne circule pas uniquement en Grèce, il circule dans toute la zone euroe, n'est-ce pas ?
- Bien sûr, vous obtiendrez votre solde en drachmes, selon la parité de change en vigueur à ce moment-là.
-Toute la somme ? C'est-à-dire, 100%? Ou bien, les 1000 euros deviendront 340.000 drachmes? (parité de 2001).
-C'est cela. Toute la somme.
OK. Alors, la dévaluation commencera. Ainsi, j'ai fait faillite. Je prends mes 340.000 drs et, dans cinq minutes, ils ne valent plus que 170.000.
Non. Parce que la dévaluation a lieu à deux conditions. En premier, en raison des phénomènes graves et critiques,
ou à cause de la pression qu'il y a sur l'économie d'un pays qui, ensuite, ne peut rien faire d'autre qu'une dévaluation corrective,
ou bien il s'agit d'un choix du gouvernement afin de dévaluer le travail. Aucune des ses conditions n'est valable dans notre proposition.
OK. Poursuivez, je vous en prie.
L'objectif doit être celui de stabiliser la monnaie. Indépendamment de la parité établie,
ensuite, nous ne devons pas appliquer de politique de dévaluation ou de glissement monétaire.
Ensuite, vous subirez des pressions de l'étranger. L'on s'efforcera de faire couler votre monnaie.
Pour y arriver, ils auront besoin de deux types d'accès. Le premier c'est de rencontrer notre monnaie dans leurs marchés.
Nous ne voulons pas de cela. Nous voulons protéger notre monnaie, comme c'est le cas de la couronne norvégienne.
Il n'y a pas de raison à ce que notre monnaie soit négociable sur leurs marchés.
A quel prix ? Comment est-ce que les acteurs étrangers feront confiance à une monnaie "fermée" et confinée ?
Vous aurez mis en place le régime monétaire d'Albanie.
Plutôt de la Norvège.
Comment est-ce que l'on vous fera confiance ? Par exemple, un agriculteur grec contactera une usine allemande pour commander des machines, pour ses cultures.
L'Allemand acceptera-t-il le paiement dans une monnaie si confinée ?
Nous ne paierons pas dans cette monnaie. Nous paierons en devise étrangère ou à l'aide d'un compte courant
ou d'un compte de compensation ou d'un accord intergouvernemental.
Cela veut dire que, dans les transactions internationales, votre monnaie intérieure n'est pas valide. Vous concluez des accords.
Comment vous pouvez faire cela? Je veux le comprendre. Si vous devez payer en dollars, combien de drachmes donnerez-vous ?
La parité sera établie selon le potentiel de croissance de l'économie grecque.
Prenez l'exemple de Chypre. La monnaie chypriote était une des monnaies les plus fortes et les plus stables au monde.
Toutefois, M. Kazakis, vous avez un espace de 8 mois. Que ferez-vous durant cette période ?
Que mangerons-nous jusqu'à ce que la croissance économique soit réalisée ?
Nous maintiendrons la circulation monétaire qui peut s'épuiser de deux façons. Le déficit commercial et l'exportation de capitaux.
Nous arrêterons la dernière, puisque nous contrôlons le système bancaire à 98%, à tout le moins.
En deuxième, nous contrôlons le déficit commercial. Pour le faire, nous disposons de trois politiques.
En premier, l'on restreint les importations qui ne sont pas nécessaires, tels que les médicaments "lifestyle".
Pas de BOTOX pour les dames.
C'est bien ça. En deuxième, vous brisez les monopoles qui contrôlent le commerce extérieur et intérieur.
Les monopoles privés qui peuvent vendre à des prix énormes, telles que les rafineries,
qui intègrent à leur prix du pétrole un 20% au-dessus du prix de la bourse,
parce qu'elles ont une structure d'oligopole ou de monopole.
Donc, si vous nationalisez les rafineries, le prix du pétrole à l'importation baissera automatiquement de 20%.
Vous aurez également besoin d'argent pour acheter des produits. En troisième, il existe également les accords intergouvernementaux.
Pour conclure un accord pareil, par exemple, je peux m'adresser à la Russie pour des carburants ou à un autre pays, dans le monde entier
et essayer de conclure un accord selon lequel ce pays me fournira un compte courant dont la validité s'étend sur une certaine période.
Vous me donnez le produit et j'ouvre un compte courant créditeur sur la base de certaines rémunérations.
Il faudra avoir mis en place des accords de ce type. A ce moment-là... - C'est pour maintenant
Bien...nous allons marquer une pause et nous reviendrons sur ce point et l'analyserons. Car, vous dites, vous entamerez un processus de production.
Le pays, est-il riche en ressources ? Je dois vous poser cette question. Nous en parlerons immédiatement après la pause.
Nous voilà, à nouveau. C'est la dernière partie de notre entretien. Heureusement ou malheureusement, le débat avec vous a toujours tendance à se prolonger,
Nous étions censés finir avant la dernière pause, mais... je ne suis pas convaincu – Je ne sais pas si les téléspectateurs le sont –
outre la politique dont vous parliez, c'est-à-dire, nous avons besoin d'un changement, d'interrompre le remboursement de nos dettes et de revenir à une monnaie nationale, vous disiez,
toutefois, que 8 mois sont nécessaires pour le passage à la nouvelle monnaie, ce qui n'est pas facile, nous avons vécu avec l'euro pour 20 ans…
Dix.
-Je veux dire, avec la tactique antérieure (les bons du trésor en ECU et tout ça)! -D'accord.
Donc, il y a une période de 8 mois. Je répète, qu'est-ce que le gouvernement arrivera à faire dans un délai aussi bref ?
Un gouvernement empressé de défendre les intérêts des Grecs, comme vous le décriviez. Arrivera-t-il à conclure des accords ?
À répondre aux pressions de l'étranger ? À réagir aux perturbations lorsque le flux des ressources naturelles est interrompu ?
À trouver les moyens de résoudre le problème de la famine indigène.
Vous avez dit qu'il y avait déjà la famine à Athènes, sous l'euro.
Donc, j'inverse la question… Ce pourrait-il que les choses en arrivent au même point ? Je veux dire, sans bénéfice, à la fin ?
En ce moment, nous savons qu'il y a de la richesse accumulée entre des mains privées.
Et, cela, pas uniquement en Grèce mais aussi à l'étranger.
Ce sont les richesses à l'intérieur du pays qui nous intéressent à présent. Par exemple, le cash flow retenu par les grosses entreprises (190 entreprises)
devra être enregistré et retenu au bénéfice de l'économie grecque, pour assurer l'approvisionnement du marché
les petites et moyennes entreprises seront immédiatement financées et, par conséquent, remises d'aplomb.
Mais, nous supposons que la chose la plus importante c'est que nous aurons besoin d'une somme de 20-30 milliards à mettre en circulation.
En dollars US. En euros, si vous voulez. OK, en euros.
Bien que je tende à préférer le dollar qui est plus encaissable, plus facile à gérer sur le marché international.
Vous avez l'air d'apprécier les USA, de jouer en faveur des USA
Non, c'est juste plus disponible et plus utilisable sur les marchés internationaux, par rapport à l'euro.
Après tout, l'euro n'était pas censé être une monnaie de réserve ou juste une monnaie internationale pour les transactions, mais plutôt une monnaie d'accumulation au bénéfice des banques.
Il représente une autre politique, c'est un outil de crédit. Ainsi, que pouvons-nous faire pour trouver cet argent en plus ?
Pour traiter les perturbations….- C'est ça!
Nous le trouverons une fois que nous prendrons conscience du fait que ce pays n'est pas un pays pauvre et désespéré, comme on le présente d'ordinaire.
Ah bon ? (Comme le dit une chanson grecque) “un peu de vin, un peu de mer et mon amant suffisent pour mon bonheur”…
Ou "ma petite-amie", en l'occurrence. Vous voulez dire que ce pays est riche ?
Bien sûr qu'il l'est. Particulièrement riche, notamment en réserves minérales
Nous le supposons. Nous verrons le gaz naturel, s'il existe, si nous avons du pétrole, si…
Je voudrais que tout ça existe dans le sud de la Crète, mais, pour le moment, il s'agit de simples spéculations.
Mais, je ne parle pas d'indices permettant de supposer qu'il y a quelque chose dont les recherches nous demanderaient plusieurs décennies.
Je parle des richesses minérales et naturelles du pays dont la présence est vérifiée, pas encore exploitées mais certifiées.
Nous en avons estimé la quantité, la valeur, le rendement.
Et, que pouvons-nous en faire ? Pouvons-nous avancer à l'extraction dès demain matin ?
Non. Mais, nous pouvons avoir des informations de sources officielles et responsables concernant nos réserves minérales sur la page web
de l'IGME (Institut des récherches géologiques et minérales) et découvrir ce qui existe dans ce pays.
Pas pour longtemps, car l'IGME va bientôt fermer.
Exactement. Pour l'instant, si l'on cherche des informations on peut encore en trouver et se rendre compte que la Grèce n'est pas un pays pauvre.
C'est pour cela qu'ils veulent fermer l'IGME et licencier tout le personnel scientifique,
de façon à ce que, en premier lieu, les Grecs ignorants demeurent ignorants et ne connaissent pas les richesses de leur pays,
et, en second lieu, que cette richesse soit cédée aux spéculateurs privés. C'est ça qu'il faut faire, prétendent-ils.
Un instant. Je me souviens très bien, comme un de mes professeurs me disait, à la fin de la guerre civile (1949)
un manuel scientifique avait été publié par Dimitris Batsis – le fils d'un amiral exécuté parce qu'il était communiste –
on l'enseigne encore dans les universités : c'et un ouvrage considéré sans égal qui montre que la Grèce dispose de réserves de minerais
en grandes quantités et qui peuvent créer une industrie sérieuse - peut-être pas une industrie pétrolière, pour l'instant- mais une industrie sérieuse
-Une industrie lourde
Oui. Je vous rappellerai qu'en 1967 (année de la dictature) l'ouvrage a été retiré de la circulation et fermé à clef dans les librairies.
Il fut débloqué en 1979 – Il est enseigné au Royaume-Uni, à l'Université d'Oxford, si je ne me trompe pas, comme un modèle de cours, comme projet de recherche, etc. –
Donc, il y a des richesses, mais vous ne me dites pas comment vous l'utiliserez... vous allez l'extraire demain matin ?
Bien sûr que non. Tout d'abord, les réserves de minerais seront nationalisées pour devenir une véritable valeur publique.
Pour le moment, elles sont soit abandonnées ou cédées à des privés, surtout des spéculateurs, qui ne les exploitent pas,
ou les exploitent en partie, les vendant à l'étranger à des prix élevés. Ainsi, il y a les bauxites. Je suppose que vous le savez.
Parnassos, Larco… - En quantités significatives.
Le plus important est que, de ce fait, nous aurions pu disposer de l'industrie d'aluminium la plus dévéloppée du monde,
et, notamment, une industrie militaire, par exemple, pour l'armée de l'air.
Nous disposons du savoir-faire des Écoles Polytechniques et des chercheurs Grecs
ou, en tout cas, nous pourrions l'acquérir afin de développer l'industrie...ce n'est pas tellement réstreint ou isolé…
Mais, avant d'y arriver ou en cours de route, nous pouvons assurer le financement de l'étranger. Comment ?
A l'aide d'instruments de crédit spécifiques, c'est-à-dire des documents ou des titres concernant l'énergie ou les réserves de minerais.
Ces titres peuvent payer d'avance une partie de la valeur des réserves que vous souhaitez liquider.
Par exemple, si j'ai…
Si j'ai un titre pour du cuivre à la valeur courante de X milliards, qui doit être extrait dans 3 ans et vendu à ce prix moyen,
je peux le vendre sur le marché international et, de cette façon, je peux encaisser une partie de mes futures revenues.
Cela peut apporter le revenu nécessaire à la circulation monétaire supplémentaire.
Pour la période de 8 mois, vous avez dit
Oui. Et bien sûr, votre principal objectif est d'utiliser les réserves de minerais sans faire de votre pays
un producteur ou un exportateur de ses richesses minières non traitées
en effet, il doit gagner une valeur ajoutée grâce au traitement de ces réserves.
Ainsi, nous avons du cuivre, de l'invar, des bauxites, des terres rares, nous avons toute une série de choses qui sont certifiées... ce ne sont pas des hypothèses
Qu'est-ce que nous avons qui soit rare et précieux ?
Les terres rares sont un type de matières stratégiques pour l'économie mondiale.
Utiles dans le secteur de la micro-électronique ? Oui, mais pas uniquement dans ce domaine.
Elles sont importantes pour toutes les technologies contemporaines, qu'elles soient militaires ou des tehnologies de pointe.
La Grèce dispose d'excellentes réserves, telles que celles de granit de toutes sortes et d'excellente qualité,
ce qui est un matériau très cher dans le commerce internationale. Nous avons du marbre.
Le marbre extrait du mont de Penteli. A une profondeur de 5 à 10 mètres (d'après les géologues), il est transformé en onyx.
En onyx ? - Ou, c'est cela.
Tout le monde en comprend la valeur réelle. Et qu'en avons-nous fait? Ils ont fermé les anciennes carrières de marbre
– principalement celle du mont de Penteli - soit-disant pour des raisons environnementales.
Evidentes, toutefois. Violation de propriété, incendies…
Bien entendu. Mais, l'expérience internationale nous montre -car nous ne sommes pas le seul pays à pouvoir exploiter ses réserves de minerais –
qu'il est possible d'avoir des exploitations qui apportent des bénéfices.
Comme pour le marbre de Penteli - célèbre dans le monde entier –
certains hommes d'affaires impliqués dans ce commerce m'ont dit que l'Egypte offrait 30 tonnes de pétrole pour 1 tonne de marbre
A nous ? - A nous !
-Et, pourquoi ne l'avons-nous pas fait ? Parce que la compensation est interdite par l'Union européenne.
- Je vois. Puisque nous sommes dans l'UE, il est interdit d'échanger des produits. - Un privé disposant de liquidités doit être impliqué, etc.
-C'est cela. - Mais, nous aurions pu effectuer cet échange si nous n'étions pas dans la zone euro.
Et nous aurions pu assurer une solution à la dépense fixe que représentent les carburants, de cette façon.
Et, ce, probablement, à des prix nettement plus intéressants.
Avons-nous de l'or, M. Kazakis? - Bien sûr que nous en avons.
Cet or a été donné - les preuves seront bientôt révélées – à Goldman Sachs et à une joint venture, une société d'exploitation créée par Goldman Sachs
en récompense au swap de M. Simitis (ancien premier ministre Grec). Légalement… La loi sera bientôt publiée
Je pense qu'un certain Sultan est venu ici
Oui. Le Sultan Meremet est venu et a déposé 1,5 milliards pour de l'or exploitable dont la valeur certifiée dépasse les 25 milliards
-Certifiée par qui ? - Par l'IGME (l'Institut des recherches géologiques)
- qui est en passe de fermer et qui licencie son personnel
Donc, vous dites qu'il a déposé 1,5 milliards pour de l'or dont la valeur certifiée par l'IGME est de 25 milliards
Exactement