Tip:
Highlight text to annotate it
X
Nous avons opté pour les insectes il y a 42 ans, car lorsque cette méthode a commencé...
nous y avons cru dès le départ.
La vaporisation (aussi avec des produits chimiques) endommage les plantes.
La photosynthèse est ralentie, les produits vaporisés formant une couche protectrice.
Les insectes permettent de bien contrôler l'infestation...
et les denrées produites ainsi sont super propres.
Traditionnellement, nous avons toujours utilisé les insectes...
dans la production biologique, c'est le seul moyen autorisé pour contrôler les nuisibles.
Ce projet est un succès.
Nous contrôlons les pucerons au moyen de sept espèces d'insectes utiles.
Il règne un équilibre écologique permanent dans la serre;
les nuisibles sont toujours là, mais nous déterminons jusqu'où ils peuvent se développer...
en utilisant les insectes, en déterminant la quantité de pucerons,
et en les surveillant. Trois personnes se chargent de leur suivi en permanence.
Sur la base de ces informations, nous déterminons...
la quantité d'insectes utiles à utiliser.
Les avantages et les perspectives de cette méthode sont multiples.
D'une part, le consommateur en profite,
p. ex. en trouvant au supermarché des tomates ou des poivrons...
plus propres et donc plus sains.
D'autre part, le producteur est heureux de pouvoir livrer des produits plus propres.
Il espère aussi profiter d'un meilleur prix pour sa marchandise de meilleure qualité.
De plus, les producteurs en profitent sur le plan économique.
Ils n'ont en effet pas à utiliser de produits chimiques.
Et je parle des producteurs de légumes sous serre.
Un avantage est d'employer du personnel bénéficiant d'une formation universitaire.
Nous avons besoin de ces personnes pour soutenir l'utilisation des insectes utiles dans les exploitations.
Actuellement, nous utilisons des mesures biologiques pour contrôler environ 70% de tous les nuisibles.
Il y a quand même quelques problèmes.
Nous avons travaillé 8 ans pour atteindre ce niveau et nous ne baissons pas les bras.
Il se passe des choses étonnantes dans les champs...
quand un producteur se met à réduire les traitements.
Les effets sont souvent positifs.
Les pesticides sont si bon marché que les producteurs ont tendance à les utiliser trop facilement.
Nous avons remarqué que lorsqu'un producteur arrêtait de vaporiser ses cultures...
et que la nature était présente sur le site, entourant les champs,
elle reprenait ses droits. La même chose se passe avec les serres, la nature y entre.
Je pense même que si nous utilisions des placebos...
la nature reviendrait petit à petit.
Mais dans la mesure où nous sommes en présence de monocultures, nous devons aider la nature.
Nous pensons aussi que la recherche universitaire est importante,
p. ex. dans les universités de Wageningen et de Leiden.
Et la recherche doit continuer dans de nombreuses autres universités,
aux Pays-Bas comme dans l'Union européenne.
Le gouvernement doit assurer le soutien aux instituts de recherche.
Si cela n'arrive pas, si des lacunes apparaissent dans les connaissances,
tout sera aux mains de l'industrie et je doute alors...
que cela conduise aux meilleures solutions.
Le gouvernement pourrait jouer un rôle phare dans l'assurance du succès.
J'implore donc le gouvernement de donner suffisamment de ressources financières...
aux instituts de recherche pour continuer à développer les connaissances.