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CE SOIR, THE FLIGHT
OF THE CONCHORDS
On fait trop de bruit ?
Oui, mais c'est au sujet
du loyer.
On a payé notre loyer.
- Vous m'avez donné un chèque.
- On vous a donné un chèque.
Oui, mais j'ai récupéré
tous les chèques,
je suis allé à la banque
pour les déposer,
et c'est la mauvaise monnaie.
- Quoi ?
- C'est en dollars néo-zélandais.
C'est probablement...
- Notre chéquier...
- C'est un compte néo-zélandais.
Il faut que vous payiez le loyer
en dollars américains.
Rétroactivement...
et futur-activement.
On ne peut rien faire
dans le passé.
Non, mais vous pourriez me payer
maintenant pour les erreurs du passé.
On vous doit combien ?
Depuis ces deux dernières années,
vous avez des arriérés,
vous me devez 7 727 $.
En dollars américains
ou en vrais dollars ?
- Américains.
- On vous doit tant que ça ?
En dollars néo-zélandais,
vous devriez...
tout ça.
77 000 $.
On peut vous donner
une reconnaissance de dette ?
En dollars américains,
pas néo-zélandais.
Non, je vais avoir besoin...
- Je préfère de l'argent.
- De l'argent.
Bientôt ?
Je m'en occupe, Bret.
Je peux être honnête avec vous ?
Nous sommes très loin d'avoir
cette somme d'argent.
Quand pensez-vous que vous aurez
cette somme d'argent ?
Je peux ?
Bon, voilà.
- Jamais.
- Je vous donne un mois.
Vous avez un mois pour payer le loyer,
sinon vous devrez partir.
On peut choisir quel mois ?
Un mois plus ***
Expulsés ?
- Par qui ?
- Le propriétaire.
- Pourquoi ?
- Parce qu'on payait
en dollars néo-zélandais
au lieu d'américains.
Il est raciste et vous êtes sans-abri.
- C'est terrible.
- Bret.
- Présent.
- Jemaine.
- Présent.
- Murray, présent.
CE N'EST PAS ENNUYEAUX
EN NOUVELLE ZÉLANDE
Je crois qu'il est temps.
- Pour quoi faire ?
- Pour mettre vos vies en scène
dans une comédie musicale
sur off-Broadway.
Oui, bien sûr.
Y a-t-il une solution plus pragmatique ?
Une qui soit liée à notre problème ?
Regardez.
Il est temps de vous le montrer.
J'écris ça depuis deux ans...
en secret.
C'est une comédie musicale,
comme "Mamma Mia"...
- "Mamma Mia" ?
- ...mais c'est la vôtre.
C'est votre histoire.
- Une comédie musicale ?
- Oui, sur vos vies.
On n'a nulle part où vivre
et tu dis
qu'on devrait peut-être
créer une comédie musicale ?
Je crois.
L'opportunité s'est présentée
de vous présenter ça.
Ça parle de deux pique-assiette
de Nouvelle-Zélande
- qui ne font pas grand-chose.
- C'est qui, ces personnages ?
Jemaine et Bret.
Ils sont inspirés de vous,
- de votre venue aux USA avec un rêve.
- C'est très insultant.
- Ça dit "deux losers invétérés".
- Oui, c'est vous.
Vous êtes sur le pavé.
Au début, vous n'avez rien,
vous commencez au fond,
mais en travaillant dur,
et avec l'aide d'un manager futé
qui vous montre la voie...
- Qui donc ?
- C'est un personnage
qui est librement inspiré de moi...
Vous arrivez au sommet.
Notre histoire, c'est l'histoire
de deux types
qui commencent au fond
et avec beaucoup de travail,
ils continuent de rester au fond
et finissent au fond.
Voilà un scénario intrigant.
- De la misère à la misère.
- Imaginez.
C'est l'histoire des types
qui ont commencé au fond,
sont restés au fond, et à la fin,
ils sont toujours au fond ?
- Oui, c'est nos vies.
- Passionnant.
- Qui irait voir ça ?
- Moi.
- J'irais voir ça.
- C'est réaliste.
Vous pensez être au bout du rouleau,
mais et si ce n'était que le début
de votre histoire ?
C'est un début plutôt lent, alors ?
C'est génial.
J'écrivais ça, et en même temps,
je le lisais.
Je ne pouvais pas m'arrêter
de le lire.
- Regardez la fin.
- Que se passe-t-il à la fin ?
À la fin, vous finissez par faire
une comédie musicale sur Broadway
et c'est un énorme succès.
Ça ne veut pas dire
que ça va se passer comme ça.
Tout est arrivé jusqu'ici, Bret.
C'est parce que c'est inspiré
de notre histoire.
Et tu as inventé la fin
avec une comédie musicale.
Une partie est dans le futur.
Mais regardez cette scène.
Vous entrez dans mon bureau,
je vous parle de la comédie musicale
que j'ai écrite. Comme maintenant.
Vraiment ?
- Ah oui, tu dis "Vraiment ?"
- Voilà.
Il y a écrit "Vraiment ?"
Je savais que tu dirais ça.
- Le truc...
- On est censés chanter.
Quand je vous annonce la nouvelle,
là, vous adorez,
vous vous levez de vos chaises
et vous chantez, mais...
- Ça n'arrivera pas.
- Croyez-moi,
ça va être sensass.
C'est notre dernière chance.
C'est sûr.
On peut dormir chez toi ce soir,
Murray ?
D'accord,
mais je n'ai qu'un seul lit,
et je pelote les gens
dans mon sommeil.
C'est une maladie.
C'est l'une des raisons pour lesquelles
j'ai dû quitter l'armée néo-zélandaise.
On dormira par terre.
Je vous y trouverai sûrement.
J'ai tendance à... m'étendre.
Je dormirai dans la cuisine.
Laisse tomber.
On trouvera bien quelque part.
Ne t'inquiète pas.
C'est mieux pour l'histoire,
si vous êtes sans-abri.
"Deux pique-assiette
sans-abri dans la rue".
C'est génial.
Désolé de pas pouvoir vous aider,
je crois que l'autre gars qui vit dans
mon appart est un dealer dangereux.
Ton père ?
Vous pouvez pas rester chez moi.
Et si un truc dingue se passe ?
Et je n'ai pas le droit de recevoir
des amis les soirs de semaine,
- mais cet endroit n'est pas mal.
- Salut, les gars.
On veut se renseigner
pour une chambre.
D'accord.
Mais on n'a que 51 $ américains.
NON FUMEUR
NE PAS MANGER OU BOIRE
On n'a qu'une chambre
qui ne vaut que 51 $...
PAS DE JEUX DE HASARD
PAS DE BOUSCULADES
- La chambre 204.
- Très bien.
Le problème avec la chambre 204,
c'est qu'un horrible meurtre
y a eu lieu...
Une femme a tué son mari.
Le truc le plus épouvantable
dont j'ai jamais entendu parler.
Comment ça ? Que s'est-il passé ?
Elle l'a décapité,
castré, lui a arraché ses dents.
Elle lui a coupé les mains
et les pieds.
Je me souviendrai toujours du jour
de cet horrible meurtre... Le 1er novembre.
- C'est la date d'aujourd'hui.
- Bizarre.
Oui, c'est aujourd'hui.
C'est arrivé en début de journée.
Merde.
Le psychologue de la police a dit
qu'elle reviendrait sur les lieux du crime
pour tuer à nouveau.
- Hé, les gars.
- Merde.
- Salut, Mel.
- Où est Doug ?
- Il est juste là.
- Salut, les gars.
Merde !
Il paraît que vous n'avez nulle part
où dormir.
Ça me ferait très plaisir
que vous veniez chez nous.
Ça va. On vient de trouver
une chambre.
Merci quand même.
En fait, ce serait peut-être pas mal.
Merci, Mel.
Merci, Doug.
De rien !
Autre règle :
pas de filles à la maison.
Je sais comment vous êtes.
En fait, Mel, je ne vois pas pourquoi
ils ne peuvent pas ramener de filles ici
s'ils le veulent.
Tu veux ramener des filles
à la maison aussi, Doug ?
Non, c'est bon.
Mais je ne vois pas pourquoi
on les en empêcherait.
Peut-être que je ramènerai
des filles à la maison aussi,
je trouverai de vraies catins
authentiques
et on transformera
cette maison en bordel ambulant.
- C'est ça que tu veux, Doug ?
- Non...
Interdit de fumer et de boire.
Pas de drogues, pas de fêtes.
- On ne fait jamais la fête.
- Je sais, c'est pour Doug.
Il a eu des problèmes de dépendance.
Numéro 8 :
vous ne devez pas
quitter la maison.
- Quand ?
- Jamais ?
Pas après 23h30.
Et jamais, de préférence.
Je crois que c'est tout...
En dehors de ces règles,
il n'y a pas de règles.
Avant de se coucher,
j'aimerais beaucoup
que vous me chantiez une chanson.
Bret est épuisé
et il y a un risque
de polypes à la gorge.
C'est quoi ?
Je n'ai qu'à jouer quelque chose
à la harpe pour nous tous.
Doug ! Non.
C'est un instrument si féminin.
Vous avez déjà vu un homme
jouer de la harpe ?
- Mon père en joue.
- Je n'ai jamais vu...
Je n'ai jamais vu d'homme
jouer de la harpe.
Voilà, Bret...
- Bien bordé.
- Merci, Mel.
- Pour te garder...
- C'est serré. Je ne peux pas bouger.
- Fais de beaux rêves.
- Merci.
Mel, tu pourrais baisser
un peu le chauffage ?
- Il fait très chaud ici.
- Oui, très chaud.
- Le chauffage est cassé.
- Je t'ai vue le monter...
Tu peux tirer un peu la couverture.
C'est bon.
Je vais fermer la porte à clé,
par mesure de sécurité...
Tu pourrais laisser ça ouvert ?
Non, c'est un quartier
très dangereux.
Parfois, je vais aux toilettes
au milieu de la nuit.
Je sais.
Vous êtes trop mignons.
Vous êtes à croquer.
Bonsoir.
Petrov
Yelyena et moi
Perdus mais en mer, c'est la joie
Petrov et Yelyena
M'ont dit
On ne devrait pas manger
un morceau ?
Je dis qu'il y a bien des poissons
Dans l'océan
Mais ils ne voient que moi
- Ils ont dit...
- Une dernière volonté
Attendant le bon moment
J'ai dit : "Et comment
Je veux faire la bamboula
Juste nous trois
Perdus mais en mer, c'est la joie
Alors on a bu toute la nuit
Je me suis évanoui
Et éveillé estropié, alors j'ai dit...
"Petrov, tu as vu ma jambe ?"
Il a dit...
"Non",
Et il est retourné au lit
Mais il avait l'air très bien nourri
Trois jours après,
Ils sont de nouveau affamés
- Ils ont dit...
- Une dernière volonté, mon ami ?
Alors j'ai dit : "Vous connaissez
des Rolling Stones ?"
C'était un moment hilarant
à une époque très morne de ma vie
Alors toute la nuit, ce fut la danse
Sur les Rolling Stones
Quand je me suis éveillé
Ce sont mes os qu'ils suçaient
Yelyena avalait
Du sang dans une tasse à café
C'est là que j'ai su
que quelque chose clochait.
Petrov, qu'est-ce que tu manges ?
Du poisson.
Pourquoi ça ressemble
plutôt à mon bras
qui a été arraché au niveau
du coude hier soir ?
C'est un poisson-bras.
Plus *** dans la nuit
Alors qu'ils étaient endormis
J'ai avalé de l'arsenic
Pour empoisonner ma chair
J'étais malade comme un chien
Mais la vengeance, c'est bien
Contrairement au dernier repas
Que mon groupe d'amis dégusta
Quand je me suis réveillé
Ils étaient tous décédés
Tout ce qu'il restait de moi
C'était ma poire
Non, pas la mort
Juste la poire
Perdu, mais si seul
En mer.
Mardi
Dans cette scène,
vous êtes en Nouvelle-Zélande,
à votre ferme,
vous en voulez à votre oncle
et votre tante,
car ils refusent de vous laisser aller
en ville pour jouer de la musique.
Prêts ? Allez-y.
Je veux juste jouer de la guitare
avec mes amis.
On a besoin de toi à la ferme, Bret,
- pour une saison de plus.
- C'est une année entière.
Écoute ton oncle, Bret !
Murray, c'est qui, elle ?
Ne me regarde pas.
Je ne suis pas là, Bret.
Tu es dans ton monde.
- Où as-tu eu ça ?
- Tu me parles, là ?
On peut arrêter la répétition
une seconde ?
Arrêtez.
Ça ressemble beaucoup
à "La Guerre des étoiles".
Je t'ai confondu avec...
Machin chouette.
Luke Skywalker.
Bon sang.
Désolé, les gars, on n'a pas besoin
de vous pour cette scène.
Vous avez un père et une mère,
au lieu d'un oncle et une tante.
- Sinon, c'est pareil.
- La maison est la même ?
- Elle est toujours...
- Les maisons sont différentes.
Mais tu étais fermier, non ?
Non, je n'ai jamais été fermier.
- Ah non ?
- Qui t'a dit que j'avais été fermier ?
- Je pensais que tu l'étais...
- Jamais de la vie.
- ...en Nouvelle-Zélande.
- Pas du tout. J'étais berger.
- Berger ?
- C'était un berger, pas un fermier.
- Et moi...
- J'imagine mal ce type dans une ferme.
- Je ne saurais pas quoi faire.
- Où suis-je allé pêcher ça ?
Et toi ? Tu es fermier.
- Non, j'étais berger aussi.
- Jemaine est berger.
- Deux bergers ?
- On était tous les deux bergers.
- C'est comme ça qu'on se connaît.
- On s'est rencontrés une fois
quand Jemaine avait perdu
deux moutons, que j'ai retrouvés.
Ils avaient erré
jusqu'à l'enclos de Bret.
Et le vieil homme sage
que vous avez dû trouver,
qui vous a appris à vous battre
avec votre père ?
Je crois que c'est
"La Guerre des étoiles".
Bon, oublions ce personnage.
On n'aura pas besoin de ça, Greg.
Merci quand même.
Il faut qu'on parle.
On a dû partir,
car on avait une répétition,
- alors on s'est faufilés.
- Ce n'est pas ça.
Il fallait qu'on y soit avant 14h30...
Doug et moi avons quelque chose
d'important à vous dire.
Nous avons décidé
de nous séparer un moment.
Quoi ?
Je sais que ce sera dur
pour vous deux,
mais on veut que vous sachiez
qu'on vous aime tous les deux
très très très fort.
On va habiter où ?
Ce n'est pas parce que Doug et moi
ne voulons plus
être ensemble qu'on ne veut pas
être avec vous.
- Ça n'a rien à voir avec vous.
- En fait, Mel, si.
Ne dis pas ça devant eux, Doug.
Ça va les traumatiser.
Nous en avons parlé,
et nous avons décidé
que Bret resterait avec moi,
et Jemaine restera avec Doug.
Mais je me battrai, Doug,
et je te récupérerai, Jemaine.
Pourquoi on ne peut pas rester
tous ensemble ?
Bret, tu comprendras
quand tu seras plus grand.
- Tu es si jeune.
- J'ai 32 ans.
Jemaine, ne t'inquiète pas.
Tu me verras beaucoup.
Oui, probablement.
Bret, tu peux toujours voir Doug.
Mel.
Tu portes ma chemise ?
Oui.
Réunion d'équipe.
Bret dans le rôle de Bret.
Jemaine dans le rôle de Jemaine.
Auteur, réalisateur, producteur,
STADE
Murray Hewitt, présent.
Bonjour, Greg. Superbe.
- Un mouton.
- Bravo.
Il y a des gens du métier
ce soir,
- soyez-en conscients.
- Du métier de la musique ?
Non, du métier de l'ambassade.
Quoi, des copains à toi
des ambassades ?
Oui, de différentes ambassades.
Les répliques. Comment allez-vous
savoir vos répliques ?
- On les a mémorisées.
- Oui, mémorisées.
Qui vous a dit de faire ça ?
Je croyais qu'on était censés le faire.
Non, il faut écrire vos répliques.
- On va les écrire où ?
- Tous les acteurs professionnels
écrivent leurs répliques
sur les vêtements de leur partenaire.
- Ah oui ?
- Bien sûr.
- Vraiment ?
- Si vous oubliez une réplique,
vous faites comme ça.
"Ah oui, c'est vrai".
"Oui, on est censés aller là".
On a 300 pages de répliques.
Plus la pièce est longue,
plus la chemise est grande.
Vous le remarquerez à chaque coup.
Grands costumes.
Pourquoi ils font toujours ça ?
Il y a des répliques cachées
dans tous les vêtements.
- On les a mémorisées, c'est inutile.
- Je sais.
Il est trop ***,
j'espère que vous vous en rappellerez.
La respiration. Bret, tu dois te rappeler
de respirer, d'accord ?
Pendant toute la durée.
À la répétition d'hier,
tu t'es mis dans un tel état
que tu as arrêté de respirer
et tu t'es évanoui.
- Pas du tout.
- Tu étais par terre
- pendant environ 5 mn.
- Oui, 5 mn.
- Cette partie m'ennuyait.
- Inconscient pendant 5 mn ?
D'accord, et enfin,
Jemaine,
un petit détail sur ton jeu d'acteur.
J'ai remarqué que ton jeu
avait tendance à être ennuyeux.
Ça va la 1re minute,
et après, je commence à m'endormir.
Si tu pouvais arrêter de faire ça,
ce serait super.
Salut, Malcolm.
Bonne chance pour ce soir.
Tu es mon acteur préféré.
Ça y est !
Sur scène ! Allez.
Attendez ! Vous n'avez pas
vos costumes. Que portez-vous ?
Vite, vos costumes !
Par là !
Jemaine, personne ne veut écouter
la musique de deux bergers.
Je connais un endroit...
où on peut jouer de la musique
tous les jours
sans avoir à être bergers.
Un endroit qui s'appelle...
L'Amérique
Je suis berger jour et nuit
Pour aller en Amérique
J'ai fait des économies
L'Amérique...
- N'y allez pas !
- Ils sont fous, là-bas !
Dans l'enclos, chaque jour
Je travaille dur
Pour aller en Amérique
- Ils vont vous tuer !
- Ils ont des armes !
Bret, regarde.
La voilà.
C'est la plus belle chose
que j'aie jamais vue.
Bienvenue au pays
De toutes les opportunités
Je suis la Statue de la liberté.
Bienvenue.
Laissez tomber.
Ma tête est coincée
Dans ce siège
Comment décoincer
Ma tête de ce siège
- Jemaine !
- Salut, vous pourriez...
Mademoiselle,
ça vous intéresserait de...
Je vends mon corps dans la rue
J'essaie juste de gagner ma vie
Qui veut encore
De mon corps ?
Personne encore.
- Un problème avec notre loyer ?
- Oui, il y a un problème.
- Votre argent ne vaut rien ici !
- Mais on va finir dans la rue.
- On n'a rien.
- On a nulle part où aller.
Vous êtes en Amérique,
il faut payer en dollars américains.
Maintenant, tirez-vous,
sales immigrants illégaux.
Vous avez un mois !
Immigrants illégaux...
On est devenus indésirables
On n'a plus de permis de travail
Tout le monde s'en fout
Personne n'a besoin de nous !
Personne n'a besoin de nous !
Les gars, j'ai une idée.
Il nous faut plus que des idées.
Il nous faut de l'argent.
- Attends, écoute-le.
- On va faire une comédie musicale !
- Génial !
- Merveilleux !
Une comédie musicale formidable...
LE NOUVEAU SPECTACLE DE
BROADWAY FAIT UN CARTON !!
LES NÉO-ZÉLANDAIS ONT UNE
COMÉDIE MUSICALE À SUCCÈS
Murray avait raison.
C'était une super idée
de faire une comédie musicale.
Murray est génial.
Jemaine, je crois qu'on a réussi
en Amérique.
Oui, mais il ne faut pas oublier
nos racines.
Je me souviens.
Doug.
Regardez le joueur de harpe !
C'est très viril.
Bravo.
Bien joué.
Bravo, les gars.
- C'est un hit ?
- Ça dépend de la définition de "hit".
- Les gens...
- Les gens ont aimé ?
Non, je ne crois pas que c'était un hit
en ce sens-là.
- Je ne crois pas.
- Mais vous vous êtes amusés, non ?
C'est ça qui compte.
Jemaine, ton jeu d'acteur...
très bien.
Bon, tu es toujours un peu
ennuyeux.
Et Bret, tu as bien caché
l'évanouissement.
J'ai beaucoup de nouvelles.
De bonnes nouvelles,
et aussi un peu de très
mauvaises nouvelles,
- mais...
- Commençons par les bonnes.
- Eh bien, "On y est arrivés".
- "On y est arrivés".
C'est ce que j'ai écrit.
C'est bien.
- C'est ça, la bonne nouvelle ?
- C'est tout ?
Oui, on y est arrivés !
Il faut être fiers.
- Quelle est la très mauvaise nouvelle ?
- Juste une toute petite.
Vous vous souvenez, j'avais invité
des officiels d'ambassades.
- C'est bien.
- Malheureusement, la pièce a attiré
l'attention sur votre statut
d'immigrant illégal.
C'est le cœur de l'histoire, non ?
Exactement. Et le numéro de danse
"Immigrants illégaux".
- C'était un bon numéro.
- Formidable.
Mais pas super à jouer
devant ces gens-là.
Donc en gros, super,
- mais en fait, pas vraiment super.
- Donc moyen ?
- Ils veulent nous rencontrer ?
- Ils veulent vous voir, oui.
En plus des bonnes nouvelles
et des mauvaises nouvelles,
il y a aussi...
des nouvelles
véritablement horribles.
Beau travail, les gars !
Merci, Murray !