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Nous vivons une époque historique.
Je ne sais pas si vous êtes au courant,
mais vous assistez à une première mondiale : les conférences TED
se déroulent partout dans le monde, dans plein de pays différents,
mais là c’est la toute première fois,
normalement, vous prenez le nom d’un lieu,
celui d’une université,
là c’est la toute première fois qu’une conférence TED
porte le nom d’une personne
et – (rires) (applaudissements)
je voulais dire que c’est un honneur fabuleux.
Nous avons mentionné Sheldon auparavant, et je voulais dire
qu’il n’y a encore jamais eu un TEDxCooper
donc, Sheldon Cooper, tu peux aller te rhabiller.
Ce dont nous allons parler aujourd’hui --
oui, brancher votre cerveau sur un réseau,
quelles en sont les possibilités
aussi bien en termes de santé
qu’en termes de – peut-être certains d’entre vous trouvent
leur vie humaine ennuyeuse, se sentent limités,
particulièrement leur cerveau, qui ne fonctionne pas comme il devrait,
donc, quelles possibilités d’amélioration avons-nous ?
Nous allons commencer par l'aspect médical
mais nous verrons que le sujet est bien plus vaste
-- prothèses et autres choses dans ce genre.
Classe 2 sonne plutôt technique.
En fait une prothèse de classe 2 est,
pour ceux d’entre vous qui ne le savent pas --
ceci est une version de moi plus jeune,
il y a longtemps, au millénaire dernier
et mon médecin, donc tout ceci a été payé par la Sécu.
Je me fais implanter ce petit dispositif
-- non, pas le truc à gauche.
(rires)
Ça, c’est la vieille monnaie que nous utilisons toujours.
L’objet à droite --
est un dispositif d’identification par radiofréquence.
Je me suis fait implanter ceci
car diverses personnes, dont Peter Cochrane, directeur
de la recherche chez British Telecom, disaient
« Dans le futur nous n’aurons plus besoin de passeports,
nous n’aurons plus besoin de cartes de crédit ---
Nous aurons ce petit implant sous la peau. »
Mais personne n’avait véritablement tenté l’expérience jusqu’à cette date.
Ce que cela faisait pour moi, lorsque je passais les portes --
Je viens de l’université de Reading.
Il y a d’autres personnes de Reading ici ?
Public : Oui !
Kevin Warwick : Allez ! (rires)
Il y a quelqu’un de Reading ici ?
(Cris) Voilà, c’est mieux comme ça !
Il fallait vous chauffer un peu, je pense.
Dans mon bâtiment, celui de cybernétique à Reading,
les portes sont équipées de bobines à inductance.
Si vous avez ce genre d’implant
et que vous passez dans l’encadrement de la porte,
un courant est généré dans l’implant
et renvoie un signal vers les bobines, qui sont reliées
à l’ordinateur. Ce que ça faisait, lorsque je marchais
dans le couloir, les lumières s’allumaient juste pour moi,
lorsque j’arrivais devant mon laboratoire, la porte s’ouvrait
-- je veux dire, c’est vraiment sympa.
Lorsque je passe la porte, elle dit « Bonjour, Professeur Warwick ».
Vraiment fantastique.
Certaines personnes disaient « Beurk, qui voudrait
avoir un truc comme ça ? » Non !
Y a-t-il des gens ici qui ont un chat ou
un chien avec une puce ?
N’ayez pas peur, vous pouvez parler !
Y a-t-il quelqu’un ?
Vous pouvez dormir tranquille, car le produit a été testé
sur des humains avant votre animal – (rires)
Vraiment pas de quoi s’inquiéter.
Il y a une boîte de nuit – je sais, nous
autres universitaires n’avons pas les moyens d’y aller --
mais il y a une boîte à Barcelone,
et une autre à Rotterdam,
appelée le Baja Beach Club où, si vous y allez,
ils vous envoient à côté,
où vous pouvez vous faire implanter
une de ces choses -- plus petite, ne vous inquiétez pas
elle n’est pas si grosse, et lorsque vous êtes dans la boîte
vous n’avez pas besoin de payer vos consommations.
Elles sont directement débitées de l’implant.
Je suis sérieux ! Essayez, vous verrez.
Bonne pub pour le Baja Beach Club.
C’est l’implant numéro 1.
Je vais passer à « Régulation »
parce que certains d’entre vous pensent qu’on ne va nulle part.
Aux États-Unis, il peut avoir ce genre
de choses implanté pour les gens qui sont
diabétiques ou épileptiques.
Et maintenant, sous Barack Obama, la loi dit
que vous devez le réguler.
Il est même possible que vous deviez vous en faire
implanter un. Nous verrons ce que l’avenir nous réserve.
Mais je vais vous montrer, à ce jour,
ce que font certains de mes étudiants.
Voilà le type d’implant que vous pourriez essayer.
Voici Jawish, un de mes étudiants.
J’ai maintenant trois étudiants qui se sont fait implanter
des aimants dans les doigts
pour certains des cours qu’ils suivent pour leur diplôme, mes étudiants.
(rires)
Au niveau éthique, nous avons dû avoir l’accord de l’université
pour faire ceci.
Et vous remarquerez – je suis censé rester
sur le tapis rouge mais je vais en sortir
pour un moment, parce que vous verrez peut-être
que le gars qui pose l’implant
a le bras tatoué. C’est parce que c’est
un tatoueur, c’est son boulot.
Et son nom – je suis sérieux
il se fait appeler « Dr. Evil ».
(rires)
Nous, nous devons remplir un formulaire pour l’université
(rires)
qui dit qui effectue l’opération.
Oui. Je veux dire, ils peuvent vraiment nous compliquer la vie, c’est vrai.
Voici une radio des doigts de Jawish.
Vous pouvez voir les aimants implantés.
Maintenant, ce que nous faisons – sur la casquette
il a des capteurs à ultrasons, et la sortie de
ces capteurs est envoyée vers
une petite bobine autour de l’aimant.
Ce qui se passe, lorsqu’un objet s’approche,
le courant change dans la bobine,
si bien que l’aimant vibre plus fort
quand un objet s’approche et moins fort
quand il s’éloigne.
Donc essentiellement, Jawish peut
sentir la distance à laquelle sont les objets. C’est de la substitution sensorielle.
C’est Ian Harrison, un de mes thésards en ce moment,
il est lié à un capteur infrarouge.
Il a des aimants implantés.
Donc, l’infrarouge est comme un signal de chaleur.
Il peut donc sentir à distance la température des objets.
Donc, vous vous mettez devant le public, et vous voyez,
« Celui-ci est plus chaud que celui-là, et celui-ci est plus chaud… »
(rires)
Je veux dire, en température.
Ne vous mettez pas à me suivre ou un truc dans ce genre, parce que…
surtout les mecs là, ce n’est pas ce que je voulais dire.
(rires)
Mais, vous voyez, il y a une application militaire évidente.
Vous êtes un soldat qui s’apprête à
rentrer dans une pièce et vous ne savez pas
s’il y a quelqu’un ou non dedans,
et bien vous pouvez simplement passer votre doigt
pour scanner la pièce « Ah, quelqu’un là-bas ! »
Vous savez exactement où se trouve la personne,
mais aussi si elle a chaud, si jamais ça vous intéresse.
(rires)
Voici Ashley, qui travaille
-- Paul Bach-y-Rita a été le premier à faire ça
-- en fait, il envoie de petites impulsions dans sa langue,
pour communiquer d’une nouvelle façon.
C’est intéressant, car personne n’avait jamais essayé
ça avant. Si vous essayiez vraiment,
vous deviendriez très vite capable
de reconnaître des lettres et des signes --
c’est donc un nouveau mode de communication.
Ce qui est intéressant, c’est que s’il envoie
une forme particulière -- disons un triangle --
à une personne, celle-ci, même si
c’est sa première tentative,
dira « Oui, c’est un triangle ».
Mais si vous lui demandez
de dessiner le triangle, certains le dessineront
la pointe en haute, d’autre la pointe en bas,
ou sur le côté, enfin, toutes sortes de triangles différents.
Nous ne savons pas trop pourquoi. Le trajet
de la langue au cerveau est très très rapide
et les gens peuvent très vite apprendre à communiquer ainsi.
Mais il semblerait que le câblage entre les deux soit spécial
et que nous ayons encore beaucoup à découvrir.
C’est un des problèmes de faire de la recherche,
vous vous posez plus de questions à la fin qu’au début.
Alors, certains d’entre vous -- maintenant,
si vous voulez vous lancer là-dedans,
cela pourrait être dangereux pour vous aujourd’hui, mais peut-être
à essayer lorsque vous serez techniquement décédé.
C’est le genre de truc, à essayer, non pas avant de mourir,
mais au moment de mourir.
Ce dont il s’agit, en fait, lorsque vous pensez à un robot,
vous pensez soit à un appareil piloté par un ordinateur,
soit à quelque chose de commandé à distance.
Et bien, nous, nous développons des robots avec leur propre cerveau.
Ce que vous voyez, sur l’image de droite, là,
c’est le robot physique. Comme on pouvait s’y attendre,
vu qu’il s’agit d’un laboratoire, nous
utilisons un petit robot monté sur roulettes.
Il possède des capteurs à ultrasons
exactement comme ceux sur la casquette tout à l’heure.
Mais le cerveau du robot n’est pas un ordinateur.
La chose qui s’appelle MEA est une matrice de micro-électrodes
ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas obligé de
retenir ça, il n’y aura pas d’examen à la fin.
Qu’est-ce que ça veut dire? (rires)
Deux personnes. Ça va.
Qu’est-ce qu’une matrice de micro-électrodes ?
En réalité, c’est une petite boîte
avec des électrodes au fond.
Nous, nous prélevons des neurones
d’embryons de rat, nous les séparons, puis
nous les cultivons dans cette petite boîte.
Nous les nourrissons avec des minéraux et des nutriments
-- un liquide rose extraordinairement cher
par rapport au prix d’une canette de Red Bull -- oups,
je n’ai pas le droit de faire de la pub. Mais c’est à peu près le même effet.
Nous les conservons à 37 °C dans un incubateur
où ils grandissent. Nous les relions ensuite
à une enveloppe robotisée. Le corps physique du robot
est donc artificiel, mais son cerveau
est un cerveau biologique qui évolue.
Et ce que nous cherchons, c’est à essayer de comprendre
comment les souvenirs se forment dans le cerveau.
Comment le cerveau apprend, s’adapte, etc.
Nous pouvons l’observer en train d’apprendre
des tâches faciles pour le moment.
Ce qui est important, en ce moment, le robot à cervelle de rat,
si l’on veut, a environ 100 000 neurones.
Tandis que nous, humains, avons -- combien de neurones ?
Public : six.
Kevin Warwick : six ! Je vois que nous avons là un supporter de Manchester United.
(rires) (applaudissements)
N’applaudissez pas ce truc, ce n’est pas scientifique !
Donc, six. Qui dit mieux ?
Public : un milliard.
KW : un milliard. Bien sûr, cela dépend.
La plupart d’entre nous en ont une centaine de milliards.
Je me suis demandé « Mais qui les a comptés ? »
Les Américains disent deux cents milliards,
mais bon -- vous savez -- ce sont les Américains.
(rires)
Le reste du monde en a cent milliards.
Là nous parlons de 100 000.
Nous les cultivons --
vous voyez la boîte à gauche,
où nous les cultivons. Il faut les garder humides
et tout ça, ils ne doivent pas se déshydrater.
A droite, ce sont les électrodes, vous voyez.
Et les neurones grandissent là, se lient les uns aux autres.
Assez fabuleux quand même, ces neurones !
Vous les mettez là-dedans, complètement isolés.
En quelques minutes vous pouvez voir des sortes de
tentacules pousser.
Et ces tentacules se connectent entre elles --
Essayez, vous verrez ! Prélevez-vous
quelques neurones ce soir et faites l’expérience --
ils se connectent très rapidement entre eux
pour former les dendrites et les axones,
les entrées et les sorties.
Au bout d’une seule semaine,
nous avons une sorte d’activité cérébrale
que nous pouvons utiliser pour le robot.
Et ce que nous utilisons, ce ne sont pas juste des neurones de rats,
mais nous les faisons pousser en trois dimensions,
ce qui nous amène à 30 millions,
et nous utilisons aussi des neurones humains
parce que cela se rapproche plus des souvenirs
et des choses comme ça. C’est passionnant comme recherche,
et quelque chose que vous pourrez faire
plus *** si vous voulez.
La stimulation cérébrale profonde est utilisée
pour traiter les patients atteints de la maladie de Parkinson
Vous voyez, ce sont en fait des électrodes
implantées au centre du cerveau.
Ce que nous faisons -- ceci est typiquement
le genre d’information dont nous disposons.
La ligne du haut est l’activité électrique du cerveau
d’un patient -- un véritable patient --
lorsqu’il est agité par les tremblements
caractéristiques de la maladie de Parkinson.
La ligne du bas représente l’activité musculaire.
Ce que nous essayons de faire, c’est d'apprendre à
l’intelligence artificielle à reconnaître l’activité électrique
de façon à ce que les stimulateurs -- actuellement
la batterie ne dure que deux ans
avant de devoir être remplacée.
Nous essayons de prolonger sa durée de vie
en rendant le stimulateur intelligent,
pour qu’il ne stimule que lorsque c’est nécessaire.
Donc, en fait, le système d’intelligence artificielle
prédit, à partir de l’activité électrique, quand
les tremblements vont commencer, et ainsi
il ne stimule que lorsque c’est nécessaire,
Si vous voyez ce que je veux dire. Donc c’est pour économiser la batterie.
Maintenant, le point d’orgue -- ce que vous attendiez peut-être tous.
Ceux d’entre vous qui sont déjà « améliorés » diraient probablement
« Oh, mais je sais déjà ça ».
Mais il y a d’autres possibilités, si vous pensiez
« Pourquoi donc se faire améliorer ? ».
je les ai rapidement recensées.
La mémoire, bien sûr, nous oublions plein de choses.
La communication est un grand sujet, car je suis sûr que
tous ceux, nous tous, ceux qui utilisent un ordinateur
sont vraiment gênés par la manière dont ils communiquent.
En effet, par rapport aux nouvelles technologies, il faut
admettre que notre mode de communication est pathétique.
Des signaux électrochimiques très complexes
-- pensées, images, concepts, émotions --
et si nous voulons les communiquer
à quelqu’un d’autre, que faisons-nous ?
Nous les convertissons en ondes mécaniques de pression.
Mon Dieu… Et ensuite (rires)
ces signaux se déplacent très lentement
jusqu’à ce qu’une oreille les capte
et les convertisse de nouveau
en signaux électrochimiques.
Mais à quel siècle vivons-nous ?
(rires)
La possibilité d’une communication
directe de cerveau à cerveau ---
c’est ce à quoi nous devrions nous atteler
afin de communiquer, non pas sous la forme
de simples messages codés,
mais en termes d’images et de pensées,
d’émotions et de sensations.
Lorsque vous êtes marié
depuis vingt ou trente ans,
et vous n’avez pas la moindre idée
de ce que votre épouse essaie de vous dire. Si votre cerveau
était connecté vous le sauriez précisément.
Quand elle vous dit « Mais oui, c’est super, super »,
vous sauriez si c’est vraiment super, super.
(rires)
Ce que j’ai fait pour cela -- ceci est
l’hôpital Radcliffe à Oxford.
C’est moi sur la table d’opération.
Il a fallu deux heures de neurochirurgie pour
implanter cette petite chose dans mon système nerveux.
Elle s’appelle la Matrice de l’Utah, parce que
c’est là d’où elle vient -- de l’Utah, pas de la Matrice.
La Matrice n’existe pas.
Elle possède cent petites pointes.
Les électrodes font deux microns -- elles sont toutes petites,
mais c’est à peu près la taille des fibres nerveuses,
des neurones, ce genre de truc.
Elle a été injectée dans les nerfs médians de mon bras gauche
et elle y est restée un peu plus de trois mois,
le temps de l’expérience.
Maintenant, que pouvions-nous faire avec ça,
les différentes expériences, parce que
un but était de chercher si nous pouvions l’utiliser
pour aider les gens paralysés ou avec d’autres problèmes de ce genre.
Mais aussi, que pouvions-nous faire avec cette amélioration.
Nous avons vu plus tôt
Jawish sentir des ultrasons,
sentir les distances. Une des choses
que je pouvais faire était de sentir la distance
mais directement cette fois.
Il m’a fallu six semaines pour apprendre à reconnaître
les impulsions générées dans mon système nerveux
et quand nous avons fait cette expérience,
lorsqu’un objet s’approchait, mon cerveau
recevait des impulsions de plus en plus rapides
au fur et à mesure que l’objet s’approchait
et qui ralentissaient lorsqu’il s’éloignait.
Les yeux bandés, j’arrivais à détecter des objets
et à dire avec assez de précision
s’ils s’approchaient ou s’éloignaient.
Voici ma femme, Irena, qui est avec moi aujourd’hui.
Elle a contribué de diverses façons à l’expérience.
Le collier a été fabriqué par un étudiant
du Royal College of Art. Vous voyez,
les étudiants peuvent être utiles.
(rires)
Juste, vous savez, pensez-y.
La couleur du collier passe du rouge au bleu.
Il était connecté à mon système nerveux
je pouvais, ouvrir la main et il était
bleu, la fermer et il devenait rouge.
Mais vous pouvez imaginer la meilleure manière --
si je suis calme et détendu le collier est bleu
et si je m’énerve, il se met à clignoter rouge.
Bon, elle ne travaillait pas à l’université
et imaginez, elle est dans son bureau,
elle travaille, le collier est bleu,
« Parfait, il ne fait rien de mal, » et tout à coup
(rires)
il vire au rouge « Mais qu’est-ce qu’il fait ?!
Et surtout, avec qui ? »
(rires)
Je ne vois pas pourquoi elle serait si soupçonneuse.
Cette photo a été prise à l’université de Columbia à New York.
Si vous y êtes déjà allés --
quel film a été tourné à l’université de Columbia ?
Ah ! Exact ! C’est ça. Oui, plus fort.
Public : Ghostbusters.
Kevin Warwick : Merci beaucoup, super.
Vous avez gagné un paquet de bonbons, il vous attend au fond de la salle.
C’est là où Ghostbusters a été filmé -- mais ils font aussi de la recherche.
(rires)
Parfois. Pardon, Columbia.
Nous avons connecté mon système nerveux
directement à Internet, jusqu’à une main robotisée
qui se trouvait à l’université de Reading, en Angleterre.
Si bien que quand je bougeais ma main à New York, mon cerveau
envoyait les signaux par Internet et faisait bouger la main robotisée.
Lorsqu’elle prenait un objet, les signaux étaient renvoyés
par Internet pour que je puisse sentir la force
appliquée par la main sur l’autre continent.
L’un des aspects de cette technologie est qu’elle étend votre corps.
Votre cerveau et votre corps n’ont plus besoin
d’être au même endroit. Donc, lancez-vous.
Le dernier exemple, qui pour moi était le plus important
C’est de nouveau ma femme, et elle a
-- vous pouvez essayer ce soir, vous n’avez qu’à vous enfoncer
des électrodes dans le système nerveux. (rires)
Cela s’appelle de la microneurographie,
et ça a l’air génial. En fait, vous apprendrez
que c’est extrêmement douloureux.
(rires) Nous pensions qu’elle allait être
anesthésiée mais le chirurgien a dit
« Non non, je dois être sûr que j’ai un bon contact. »
Il a enfoncé l’électrode, elle a hurlé, et il a dit
« Ah, je pense que nous avons un bon contact là. »
(rires)
Nous avons inséré deux électrodes,
sommes revenus au labo, et avons relié
électriquement nos systèmes nerveux.
Si bien que lorsqu’elle bougeait la main, mon cerveau recevait l’impulsion.
Nous avions donc établi une communication télégraphique
Elle faisait tick, tick, tick,
et mon cerveau recevait tick, tick, tick.
C’était donc une communication directe
de système nerveux à système nerveux.
C’est ce que nous avons réalisé.
A partir de là, clairement, l’étape suivante
est la communication de cerveau à cerveau.
Un implant dans le cerveau d’une personne, d’une autre personne,
elles peuvent communiquer bien plus efficacement
de cerveau à cerveau. Je dois dire que
ma femme Irena, pour je ne sais quelle raison,
trouve ceci un peu dangereux, je ne sais pas pourquoi.
Je suis donc à la recherche d’un volontaire,
donc s’il y a quelque (rires) quelqu’un ici
qui n’a rien contre les implants cérébraux
et voudrait essayer une nouveau mode de communication --
je sais que vous allez juste
recevoir mes pensées, mais c’est un début.
Voilà, j’ai fini, merci beaucoup,
et si l’un de vous veut être volontaire, dites-le moi.
(Applaudissements)