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Des cris, des gémissements, des chauves-souris, des ossements
De jeunes monstres dans des maisons hantées
Un fantôme dans l'escalier, une morsure de vampire
Prenez garde ! C'est la pleine lune, ce soir
Des araignées cannibales se glissent et rampent
Des garçons et des goules font la fête ensemble
Frankenstein, Dracula et même la Momie
Finiront à coup sûr dans le ventre de quelqu'un
Prenez un rongeur fraîchement tué, des champignons vénéneux et des herbes
Une vieille chouette et son petit
Ajoutez sept pattes d'une bête qui en a huit
Vous voilà prêt pour un festin cannibale
Asseyez-vous autour du feu avec une tasse de ce breuvage
Un démon et un loup-garou à vos côtés
Cette orgie cannibale est étrange à regarder
Et cette histoire, la plus folle jamais racontée
DICTIONNAIRE DES MALADIES RARES ET ÉTRANGES
Le Syndrome de Merrye.
Appelé ainsi car il n'a été observé
que parmi la descendance d'un certain Ebenesiah Merrye.
Une régression infantile progressive,
commençant vers l'âge de dix ans
et s'aggravant inexorablement tout au long de la vie du malade.
On dit même qu'au final,
la victime régresserait à un stade prénatal,
retournant à une condition préhumaine de sauvagerie et de cannibalisme.
De nombreux experts refusent d'admettre l'existence du Syndrome de Merrye.
Incroyable ?
Véridique, néanmoins.
Je ne le sais que trop bien.
Bien sûr, le Syndrome de Merrye n'existe plus.
Il a disparu, à jamais, de la population humaine,
en ce jour fatidique, il y a dix ans de cela.
Pouvez-vous m'indiquer la Résidence Merrye ?
La Résidence Merrye !
S'il existe un tel endroit, nous n'en savons rien !
Y a quelqu'un ?
Y a quelqu'un ?
S'il vous plaît, dites-moi qu'il y a quelqu'un.
Bonjour, là-dedans !
Je t'ai attrapé.
J'ai attrapé un gros insecte dans ma toile d'araignée !
Et maintenant, l'araignée va lui faire une grosse piqûre !
Virginia ?
Virginia, tu es dingue ?
Regarde ce que tu as fait.
Tu es mauvaise... Mauvaise !
Bruno va te détester !
Elisabeth ?
Virginia ?
Elisabeth !
Bruno, Virginia a fait beaucoup de mal à quelqu'un !
- Tu devrais la détester. - Elisabeth...
Combien de fois t'ai-je dit que ce n'est pas bien de détester ?
Je les laisse seules une fois...
et voilà ce qui arrive.
Elisabeth,
je t'ai fait confiance, tu étais responsable.
C'est pas ma faute, j'ai rien fait !
C'est elle.
Elle jouait à l'araignée.
- Tu devrais la détester. - Non !
Tu étais responsable !
Virginia !
Virginia, viens ici tout de suite !
Ralph !
Ralph, Ralph !
Ralph ? On est à la maison.
Ralph ? On est à la maison.
Virginia, ne bouge pas.
Allez, assieds-toi.
Assieds-toi.
Toi aussi, Elisabeth.
Les enfants... J'ai quelque chose à vous dire
et je veux que vous écoutiez très attentivement.
Vous vous rappelez la dernière fois,
quand ces deux enfants ont escaladé le mur ?
Et que Virginia les a presque attrapés dans sa toile d'araignée ?
Les gens ont commencé à se poser des questions...
Et c'est pas bien.
Ton Papa n'aimerait pas ça, Virginia.
Je ne peux pas être là constamment.
Vous savez que je dois amener Ralph chez le médecin régulièrement.
Et Virginia, tu étais censée surveiller ta sœur.
Tu ne devais plus jouer à l'araignée.
Tu ne joueras plus jamais à l'araignée.
Oh, Ralph...
- Qu'est-ce que tu as là ? - C'était à ce monsieur.
Ralph, donne-le-moi.
Voilà.
Merci, Ralph.
C'est de la part d'un avocat...
Qu'est-ce que c'est, Bruno ? Quelque chose de mauvais ?
Combien de fois dois-je te le dire ?
Tout ce qui n'est pas bien n'est pas forcément mauvais.
- Je sais. - Ça doit être très mauvais.
- Rien n'est très mauvais. - Ah bon ?
Il va venir ici avec d'autres gens.
Papa n'aimerait pas ça.
Quels autres gens ?
Ils veulent devenir vos tuteurs légaux.
En tant que derniers héritiers
du domaine de Titus W. Merrye...
C'est Papa ?
Le 14...
C'est aujourd'hui, le 14 !
Les enfants, on va devoir garder des secrets, aujourd'hui.
Tu vas en faire quoi ?
- Grouille, je veux voir Oncle Ned. - Tu n'as pas le droit.
- Eh ! - Fais gaffe !
J'arrive, Oncle Ned.
J'arrive, Tante Clara.
Tante Martha...
J'arrive, Oncle Ned.
Emily, ne pourrais-tu pas...
Peter, si tu n'aimes pas ma conduite, tu peux y aller en charrette.
Attends, ce n'était pas mon idée.
J'ai jamais entendu parler de la famille Merrye ! Qui sont-ils ?
Ce sont des cousins, très cher, nous devons les rencontrer.
Rappelle-toi juste que ce n'était pas mon idée, d'accord ?
Bien sûr, très cher...
Tu n'as jamais d'idées, petit frère.
Qu'est-ce qui te fait croire que c'est la bonne route ?
C'est sûr.
Tu vois ?
Alors...
Nous...
y voilà.
Je ne vois pas...
Comment il s'appelle ? L'avocat...
Il n'est manifestement pas encore arrivé.
Le gardien est probablement parti le chercher en carriole.
Autant aller jeter un coup d'œil.
Ils seront là dans peu de temps, pourquoi ne pas...
Qu'y a-t-il, Peter ?
Froussard ?
Je pense juste qu'il n'est pas correct
de débarquer comme ça chez quelqu'un à qui on va intenter un procès.
Rappelle-toi qu'on va essayer d'éviter cette dépense.
- Si possible. - Eh bien...
Je te laisse t'occuper de ça.
Qu'y a-t-il ? Tu as vu un fantôme ?
Ne sois pas ridicule !
C'était un horrible...
babouin !
Tu vas pas nous piquer une crise !
Euh, M. Schlocker,
je crois qu'il vous suggère d'ouvrir la vitre de votre côtƒ.
Ah... Oui.
Pourquoi nous arrêtons-nous ?
Il va y avoir une explosion, monsieur.
Pardon ?
Une explosion, monsieur, pour la nouvelle autoroute.
Il vaut mieux attendre, alors.
Ce ne sera pas long, M. Shocker.
C'est Schlocker, M. Bruno.
Bruno, s'il vous plaît... Bruno, tout simplement.
Très bien, Bruno.
Je tiens à ce que vous sachiez combien j'apprécie votre coopération.
Je ne m'y attendais vraiment pas.
à ma coopération ?
Oui. à dire vrai,
je m'attendais à devoir faire appel aux services d'un shérif,
le cas échéant.
Je vous suis donc reconnaissant.
Je veillerai en outre à ce qu'on se souvienne de vous.
De moi ? Je ne comprends pas.
Dans la succession.
Je crois fermement que tant d'années de loyal service
ne devraient pas rester sans récompense, quoi qu'on en dise.
- Merci, monsieur. - Bruno,
j'aimerais vous poser quelques questions.
Bien, monsieur. Faites.
J'ai cru comprendre
que, durant toute ces années, vous avez été seul en charge
des trois enfants de feu Titus W. Merrye. Est-ce exact ?
Comme vous dite, monsieur, bien des années.
Et ces mêmes trois enfants n'ont jamais été vraiment scolarisés ?
Ça, non, monsieur. Jamais le maître ne l'aurait autorisé.
Ni aucun vrai soin médical ?
Au contraire, monsieur. Je peux assurer
- qu'il y a eu de fréquentes visites... - Sont-ils en bonne santé ?
Aussi bonne qu'on puisse l'espérer, monsieur.
Car ce ne sont pas...
des enfants comme les autres.
Ça, je vous l'accorde, néanmoins...
Ce sont en somme... des attardés.
Des attardés ? Quoi de plus normal ?
De jeunes adultes déscolarisés.
Je doute que vous compreniez, M. Shocker.
C'est vous qui ne comprenez pas.
Il existe des établissements spécialisés prenant en charge
les handicapés,
surtout quand il y a des biens immobiliers à gérer.
Je trouve même toute cette histoire assez choquante.
Et la justice serait même en droit de s'en mêler.
Je doute que le maître aimerait cela.
Allez, virez-moi cette voiture.
Ma chère Mlle Hough, content de vous voir ici.
- Et le jeune M. Hough ! - Bonjour Schlocker, ça va ?
Content de vous voir, mon gars. Voici ma secrétaire, Mlle Morris.
Bonjour, Mlle Morris, comment allez-vous ?
Passons les présentations, Schlocker.
Allons jeter un coup d'œil à la propriété.
Oui, les enfants sont restés seuls trop longtemps déjà.
Suivez-moi, je vais vous montrer où garer votre engin.
Mais si je puis vous demander un service...
Traitez les enfants avec tact, s'il vous plaît.
Comprenez qu'ils ne sont pas habitués au changement.
Ils peuvent devenir incontrôlables si on les y encourage.
Jeunes filles, voici votre Tante Emily
- et votre Oncle Peter. - Elisabeth.
Et Virginia.
Deux jolis prénoms pour deux si jolies jeunes filles.
- Voici Mlle... - Ann.
- Où est Ralph ? - Ralph ?
- Ralph ! - Virginia...
C'est comme vous dites. Ce n'est qu'un grand gamin.
Excusez-moi, Bruno.
Vous ne vous rendez pas compte à quel point ceci est sérieux.
Ces enfants
requièrent manifestement des soins professionnels,
ne croyez-vous pas ?
Ce que vous dites n'est pas faux.
Mais j'ai fait à leur père la promesse solennelle
que je ne laisserai jamais cette maladie qui les afflige
devenir l'objet d'un examen public.
Foutaises !
L'époque où nous cachions nos aliénés derrière des murs de honte
est bel et bien dépassée, tout comme votre vieux tacot.
- Ils parlent de nous, Virginia. - Je sais.
Mais, M. Schlocker...
Une promesse à un mourant ne peut être prise à la légère.
Bruno, qu'entendez-vous par maladie ?
S'occuper d'enfants attardés, est-ce...
Non, c'est plus qu'un retard mental.
C'est une sorte de régression.
Une détérioration progressive des facultés mentales.
Une putréfaction du cerveau, pour ainsi dire.
Ça commence vers la fin de l'enfance,
puis progresse rapidement, entraînant finalement une...
difformité physique.
Un peu comme les derniers stades de la parésie.
- Vraiment, à ce point ? - Oui, monsieur.
La famille Merrye, ou tout du moins cette branche,
en souffre depuis des générations.
Et j'ai le regret de vous dire que...
je pense que ce sera la dernière génération.
Quel dommage...
- Bruno, vous dites que ces trois... - Oui, monsieur.
Le résultat malheureux de...
l'endogamie.
Ce n'est pas le plus important,
nous y reviendrons en temps voulu.
J'aimerais savoir où se trouvent
certains autres membres de la famille Merrye.
Les deux sœurs de Titus W. Merrye,
et son frère, qui se nomme...
Nedrick Merrye.
S'ils sont vivants.
Vivants ?
Vous pourriez le dire, monsieur.
Allons, Bruno, ne tournez pas autour du pot.
Sont-ils dans le coin ou pas ?
- Ils parlent d'Oncle Ned. - Je sais.
Il est devenu nécessaire de les placer dans...
un établissement d'un genre plus privé.
Mon brave...
Êtes-vous en train de dire...
que le chauffeur de la famille est resté seul responsable
de cette propriété,
et de ces enfants mineurs ?
Je ne vois pas les choses ainsi.
Voyez-vous, j'ai promis au maître...
Oui, nous savons tout cela.
Écoutez, Schlocker, le voyage fut long.
J'aimerais me rafraîchir et me reposer un peu.
Nous poursuivrons après le dîner.
Le dîner ?
Oui, il est l'heure de dîner.
D'ailleurs, nous avons l'intention de passer la nuit ici.
Non, c'est tout à fait impossible.
Nous ne sommes pas préparés à recevoir des invités !
Il semble y avoir une divergence d'opinion
quant à la répartition des rôles d'hôte et d'invité.
Vous avez bien à manger, non ?
Notre régime est très austère.
On pourrait trouver quelque chose.
Oui, on va trouver quelque chose !
Je sens un insecte !
Gros, noir, et juteux...
Je suis fier de toi, Virginia. Tu te comportes si bien !
Ralph est prêt, Bruno.
Oh, merci, Elisabeth. Descends-le donc.
Ma chère, il ne fait aucun doute que nous avons ici
un dossier absolument béton.
Bien. J'aimerais maintenant savoir ce que ça va rapporter.
Difficile à dire pour l'instant.
Peut-être qu'avec un audit...
- Mlle Morris, passez-moi l'inventaire. - Pas de problème, M. Schlocker.
Ce n'est bien sûr que la partie visible de l'iceberg.
Avec plus d'informations, nous pourrions extrapoler.
Salut, Ralph !
Regardez tous Ralph ! Il s'est mis sur son 31 pour nous.
N'est-il pas adorable ?
Mesdames et messieurs, le dîner est servi.
Enfin ! Merci, Virginia.
C'était très bien, Virginia.
Je peux aller nourrir Winifred ?
Oh non, pas maintenant ! Elle ne peut pas attendre ?
Si elle a faim, elle ira chercher à manger !
Dans ce cas, vas-y.
- Mais dépêche-toi ! - Je ferai vite...
Vous avez faim, Mlle Morris ?
Oui, je suis affamée !
On y va ?
Voilà.
Asseyez-vous où vous voulez.
Nous faisons peu de manières ici, à la Résidence Merrye.
Nous n'avons pas eu d'invités depuis longtemps.
Cela fait très, très longtemps.
J'ajouterais que c'est un immense plaisir.
Tu peux t'asseoir, Ralph.
Winifred ?
Méchante Winifred, tu ne m'as rien dit.
Virginia ? Nous t'attendons.
Assieds-toi, Virginia.
Qu'est-ce que c'est... que ça ?
C'est du lapin !
Manifestement...
Pas mal, Bruno.
Il m'a l'air cuit à point.
Merci, monsieur.
J'espère que vous aimerez.
Nous avons de la chance de pouvoir vous proposer de la viande.
Nous sommes végétariens, voyez-vous.
Végétariens ?
Il est mort... On mange pas les choses mortes.
- Bon Dieu, pourquoi... - Le maître...
Laissez-moi deviner, vous avez fait une promesse.
Ce n'était pas un vain caprice, je vous l'assure.
Le maître savait combien le danger était grand.
Le danger ?
Oui, que voulez-vous dire par là ?
Le maître pensait - et il devait le savoir -
que l'ingestion de chair accélérerait le développement de leur maladie.
- J'aurai tout entendu. - Une minute, Bruno.
C'est comme l'histoire du lionceau qui reste apprivoisé
jusqu'à ce qu'il goûte de la viande pour la première fois ?
J'ai bien peur que ce soit plus sérieux que ça.
Eh bien...
Quoi qu'il en soit...
Lapin, ou... autre chose.
- Je passe mon tour. - Moi, je trouve que ça a l'air bon !
Je vais le découper.
Merci. Allez-y.
Je dois vous dire à tous...
Vous pouvez remercier Ralph de l'avoir attrapé.
C'est vrai ? Bien joué, Ralph !
Je vais prendre autre chose.
Merci.
Comment vous appelez ça ?
C'est un délice des plus rares, notre plat préféré.
- On appelle ça un soufflé aux fungi. - Pardon ?
- Des champignons, Schlocker. - Des champignons !
Un aliment essentiel.
Ils poussent en abondance dans le coin !
- Et c'est Ralph... ? - Oh non...
C'est Virginia qui les a cueillis. Voyez-vous,
elle a un talent surnaturel pour ne cueillir que les...
non vénéneux.
Allez, Schlocker, ne soyez pas radin.
Merci, Oncle Peter.
Merci, Oncle Peter.
On ne peut pas dire qu'ils soient mal élevés.
Mlle Hough,
si ces plats sont trop consistants pour vous,
peut-être aimeriez-vous goûter nos légumes frais du jardin ?
Tiens Emily, goûte la salade.
Permettez-moi.
Il n'est pas accommodé.
Ralph n'est pas végétarien ?
Oh, si. Mais Ralph a le droit de manger ce qu'il attrape.
Emily, c'est très bon.
Tu sais pas ce que tu rates !
Comme je l'ai déjà dit, notre régime est très austère.
Mais il est très sain.
C'est génial. Tout le monde devrait manger comme ça.
Nous avons des plats bien plus succulents,
mais ce n'est pas encore la saison.
Non, monsieur, vous ne devriez pas.
Non, peut-être pas.
Tu comptes toujours passer la nuit ici, Emily ?
Tu ne pourrais pas me traîner hors d'ici, Peter.
Bien dit, ma chère. Je suis avec vous.
C'est comme je vous ai dit, monsieur...
Il n'y a rien à rajouter, Bruno.
Ne vous compliquez pas la vie. Nous voulons être justes avec vous.
Les sœurs peuvent dormir ensemble. Et vous et Ralph...
Nous pourrions faire cela...
Non, c'est vraiment impossible ! C'est trop dangereux !
C'est une vieille construction...
Le bois est pourri...
Vous devrez connaître votre chemin dans le noir.
Foutaises ! Vous allez nous dire que la maison est hantée.
Non, rien de tel.
Ce sont des vampires.
Oui, et des loups-garous.
Vous aimez les films d'horreur, Mlle Morris ?
Oh oui, j'adore ça !
- Dracula, Frankenstein... - Et la Momie ?
Oh, la Momie... J'adore la Momie !
Sa façon de marcher... Un pas, puis un raclement...
Un pas, puis un raclement...
Et le Loup-Garou !
C'est la pleine lune ce soir.
M. Schlocker...
Si vous n'avez plus besoin de moi,
je peux aussi bien trouver...
Il y a une auberge au village.
De toute façon, il n'y a que deux chambres.
Peter, si tu prends la voiture,
pourrais-tu trouver une chambre pour Mlle Morris ?
Oui, j'ai vu un motel en venant.
Bien, bonne idée !
Ramenez-la-moi à l'heure, jeune homme.
- La journée va être chargée. - Ne vous inquiétez pas.
- Merci, M. Hough. - De rien.
Les enfants...
Certains de nos invités vont rester ici, cette nuit.
Pourriez-vous m'aider à préparer leurs chambres ?
Oui, Bruno.
Une araignée !
Je l'ai eue !
Je dé*** les araignées !
Nous avons beaucoup d'araignées.
Vous aimez les araignées, M. Hough ?
Bien sûr, Virginia. J'adore les araignées.
Vous aimeriez jouer à l'araignée avec moi ?
Virginia !
Bien sûr ! Je jouerai à l'araignée avec toi.
Peut-être demain !
Je suis désolé de ne pouvoir loger tout le monde.
Mais ce sera un plaisir de vous revoir demain.
Pour moi aussi, Bruno.
Merci beaucoup.
Bonne nuit, les enfants !
Mlle Morris, nous devrions y aller.
Avec plaisir, M. Hough.
C'est le coup monté le plus bidon que j'ai jamais vu.
Il y a quelque chose de bizarre ici.
Et j'ai l'intention de découvrir ce qui se passe !
Dites, il est encore tôt... Voudriez-vous prendre un verre
à cette auberge dont parlait Bruno ?
J'aimerais beaucoup, M. Hough.
Et peut-être manger un sandwich.
Virginia ?
Tu vas dire bonne nuit à Papa ?
Elisabeth, tu as peur ?
- Peur de quoi ? - Tu sais, ces gens...
Je les dé***.
Tu n'es pas censée les détester.
Toi aussi tu devrais, ils n'aiment pas les araignées.
Je sais.
Ce petit monsieur ressemble à un gros insecte, non ?
Oui, c'est vrai.
Tu sais ce que j'aimerais faire ?
C'est si amusant que ça de jouer à l'araignée,
Virginia ?
Bien sûr !
Je viens te border, Papa.
Bonne nuit, Papa.
Attendez...
Ça ne va pas !
C'est allé bien assez loin !
Les filles ?
Ça dépasse les bornes de la prudence...
et du bon goût !
Je ne sais pas ce que vous autres fabriquez ici, mais...
Je vais devoir appeler les autorités.
Il y a des lois !
La loi pénale...
Tue-le ! Tue-le !
Ça ne va pas ! Et les procédures de rigueur ?
Et Emily ?
S'il vous plaît, il doit y avoir un malentendu !
Tue-le !
Bruno ne va pas aimer ça du tout !
Bruno n'en saura jamais rien...
Ne me dé*** pas, je ne voulais pas le faire !
Elle m'a forcée !
Elle m'a forcée, Bruno !
Il nous espionnait.
Qu'aurait-il raconté ?
Il allait tout raconter, Bruno !
Oui, Elisabeth, il allait tout raconter.
Ne t'inquiète pas, Virginia.
Je ne vais pas te détester.
Je savais que ça arriverait un jour.
Mais si tôt...
Et tu ne me dé*** vraiment pas ?
J'ai promis à votre père de ne jamais vous détester.
C'est vrai ?
C'est lui qu'on devrait détester.
Elisabeth,
je te l'ai déjà dit, ce n'est pas bien de détester.
Les enfants, je dois vous dire quelque chose.
Écoutez très attentivement.
Il y a très longtemps,
j'ai promis à votre père
que je prendrais toujours soin de vous et de Ralph.
Et puis...
ce M. Schlocker est arrivé.
C'était un homme très méchant.
Il voulait vous emmener loin d'ici...
Ce bon vieux Bruno ne vous reverrait plus jamais !
Mais...
Vous avez fait mal à ce monsieur...
et il ne peut plus rien faire.
Mais bientôt,
il y aura d'autres messieurs,
et ils seront plus méchants que lui.
Vous ne pourrez pas tous leur faire mal, parce que...
il y en aura trop.
Ils ne peuvent pas m'emmener loin de toi, Bruno.
Ils ne peuvent pas m'emmener de force !
Tu les laisseras pas faire, hein ?
Je l'ai promis à votre père.
Je le savais, Bruno.
Je n'ai pas peur.
Il nous restait peu de temps, de toute façon.
Bientôt, Ralph sera...
prêt à rejoindre Oncle Ned et Tante Clara...
Puis vous...
On veut rester ici pour toujours.
Avec toi, Ralph et Oncle Ned.
Ce sera le cas !
Je vous le promets ! On restera ensemble pour toujours !
Vous savez...
Je sais où trouver un nouveau jouet
qui fera une chose merveilleuse !
Un jouet ?
Et vous pourrez vous coucher *** juste pour le voir !
C'est vrai ?
Il faut que j'aille le chercher,
ce ne sera pas long.
Ne t'en va pas, Bruno !
J'ai peur.
Ça ne prendra que quelques minutes,
et je serai de retour.
Elisabeth,
prends soin de ton frère et de ta sœur,
veille à ce qu'ils ne fassent pas de bêtises.
Tu le feras ?
Oui, Bruno.
Schlocker ?
Elle va tout raconter !
- Attrape-la ! Attrape-la ! - Ne la laisse pas s'échapper !
Elle va tout raconter !
Tante Emily ?
Tante Emily ?
Où est-elle passée ?
Tante Emily ?
La voilà !
Tue-la ! Tue-la !
Hé, Liz !
Vous êtes vraiment une fan du Loup-Garou, Ann ?
Oh oui ! Tous les hommes devraient être ainsi.
Des bêtes sauvages !
Encore complet !
C'est le dernier !
La prochaine ville est à 80 Km !
On n'aurait pas dû passer tout ce temps à l'auberge.
Je ne m'étais pas rendu compte de l'heure.
J'ai perdu le compte, ils rangeaient les verres au fur et à mesure !
Quelle idée !
Je sais, mais je me rappelle combien.
Écoutez, on ne peut rien faire
si ce n'est rejoindre Emily et Schlocker.
Les araignées ne se mangent pas entre elles.
Et les araignées cannibales ?
Bruno !
Ça n'a pas l'air d'être Bruno.
Oh, non ! C'est Oncle Peter et cette jolie dame,
ils sont revenus !
Virginia, tu ne dois faire de mal à personne d'autre,
ou Bruno te détestera vraiment.
C'est pas vrai !
De toute façon, j'aime bien Oncle Peter.
Il n'est pas comme ce méchant monsieur.
Ils raconteront tout quand même.
Tu crois ?
Ils raconteraient tout ?
Bien sûr qu'ils raconteraient tout.
Bruno a dit que d'autres viendraient.
Ils arrivent, qu'est-ce qu'on fait ?
On va préparer un plan.
Il y a du monde. Bien.
J'espère que ce n'est pas ce Ralph.
Ralph n'est qu'un grand gamin.
- Vraiment ? - Bien sûr.
Salut, les enfants !
Mlle Morris et moi allons devoir passer la nuit ici, finalement.
Plus de chambres à l'auberge.
Bonsoir, Oncle Peter.
M. Bruno est là ?
Non, il est parti.
Vous voulez entrer ?
Oui, entrez donc.
Et Tante Emily, est-elle réveillée ?
Il est inutile de déranger qui que ce soit.
D'accord.
Quand M. Bruno reviendra-t-il ?
Il sera là bientôt.
Installez-vous, faites comme chez vous.
Virginia, ma chère,
occupe-toi d'Oncle Peter
pendant que je m'occupe de cette jolie dame.
Tout va bien...
Tout va bien.
Elisabeth doit savoir quoi faire.
- Si vous le pensez vraiment. - Bien sûr.
Emily est de très bonne compagnie.
Quand elle dort.
Ce ne sera pas nécessaire.
Ann aura la chambre de Papa.
Elle est vraiment très agréable.
Vous voyez !
Merci Elisabeth, c'est très gentil.
Alors... Bonne nuit.
À demain matin.
C'était vraiment très sympa.
Par ici, jolie dame.
Je suis contente que vous soyez revenu.
Je vous aime bien.
Je t'aime bien aussi.
Vous êtes très gentille.
Je vous ai tout de suite bien aimée.
Vous n'êtes pas comme les autres.
Virginia vous aime bien aussi.
Et Ralph.
On vous aime tous.
Et Oncle Peter aussi.
Vous n'iriez rien raconter.
Quoi qu'en dise Bruno.
Vous n'iriez rien raconter.
Je le sais.
Je vous aime bien, jolie dame.
Jolie dame...
Et la grosse araignée noire tourne en rond,
et enveloppe l'insecte dans sa toile.
Virginia,
qu'arrive-t-il
quand l'araignée a fini d'envelopper l'insecte dans sa toile ?
Je le dirai pas !
D'accord...
Ça dure combien de temps ce jeu ?
On a presque fini.
Et voilà.
Et que fait l'araignée, maintenant ?
Pardon ? Ah, oui...
Maintenant, l'araignée va faire...
une petite danse pour l'insecte.
Elle doit le taquiner, le tourmenter,
et le faire se tortiller !
Pour que son jus ait meilleur goût.
Virginia, on devrait jouer à autre chose.
Oncle Peter,
tu aimes bien cette jolie dame ?
Oui, je l'aime bien.
Et moi, tu m'aimes bien ?
Quand M. Bruno revient-il ?
Bruno ne me détestera pas, il a promis.
Les araignées aiment bien les insectes.
Ils ont bon goût.
Mais les insectes ne doivent pas beaucoup aimer les araignées...
J'aime bien les araignées.
J'aime bien les araignées.
Moi aussi.
- Je dois vous piquer, maintenant. - Tu dois quoi ?
Et M. Schlocker dans tout ça ?
Piqué !
Je dois m'absenter quelques instants.
Mais je reviens tout de suite.
Ne bouge pas, insecte !
Que fait-on d'elle ? Ralph ne peut pas lâcher prise !
Comment ça, "Que fait-on d'elle ?"
Tu ne sais pas ? C'est ton plan !
J'ai pas eu le temps de le terminer !
Elle se tortille,
comme un gros insecte dans une toile d'araignée.
Oncle Ned pourrait la faire taire.
Non ! Bruno serait très fâché.
D'ailleurs, Ralph l'aime bien, non ?
On ne doit pas lui faire de mal.
Juste la faire taire.
Une araignée est très astucieuse.
Très intelligemment,
elle vide le corps de l'insecte de ses fluides vitaux.
Comme ça, il arrête de se tortiller.
Et elle, ça la ferait s'arrêter ?
Trouve-moi quelque chose de pointu.
Ralph ?
Tenez-la !
Je veux juste lui faire une petite entaille !
On en laisse couler beaucoup ?
Juste assez pour la calmer !
Pour que Ralph puisse jouer avec elle.
Ralph ?
Emily ?
Emily, je suis là !
Où tu étais ?
Bon Dieu, donne-moi un coup de main !
Ce petit monstre m'a ligoté !
Peter !
Tiens bon, Ann !
À l'aide !
Les enfants...
Elle a attaqué Ralph !
Ralph ira beaucoup mieux...
Très bientôt.
J'ai ramené la merveilleuse surprise que je vous avais promise.
Fais voir, fais voir ! Qu'est-ce que c'est ?
C'est une surprise.
Oh, monsieur !
Je ne sais comment vous vous êtes fourré dans un tel pétrin,
mais je vous suggère de quitter les lieux au plus vite !
Où est Ann ?
Ann ! Où est-elle ?
Si j'étais vous, je me dépêcherais !
Je me dépêche, je me dépêche !
Qu'est-ce que ça va faire, Bruno ?
Eh bien...
ça va faire un grand flash,
et *** !
Ça alors !
Regardez !
Oncle Ned !
DICTIONNAIRE DES MALADIES RARES ET ÉTRANGES
Quelle incroyable histoire !
Mais pour moi en tout cas,
elle eut un heureux dénouement.
En tant que seul survivant,
j'ai naturellement hérité de la fortune des Merrye
qui s'avéra plus *** être...
conséquente !
Mais il y a plus important :
ma femme.
Voici notre fille Jessica.
Maman, je peux sortir ?
D'accord, Jessica.
Mais reviens dans la maison s'il se remet à pleuvoir.
Bien sûr, Maman.
Et c'est ainsi que le Syndrome de Merrye
a disparu, à jamais, avec la famille qui le portait.
Ma propre branche de la famille, étant assez éloignée,
n'a jamais souffert de cette malédiction.