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SIX MOIS PLUS TÔT
VENDUE
Non.
Non.
Ce n'est pas ça. Pas ça du tout.
Qui êtes-vous ?
Qu'avez-vous fait à ma demeure,
à mes affaires ?
Je suis terriblement confuse.
Ces affaires ne sont pas à moi.
Ces meubles...
les tissus... ils sont bon marché.
Vulgaires.
Ils ont enlevé la chair
de ma belle maison...
et laissé le squelette, les os.
Comment puis-je
vous réconforter ?
Mon bébé.
Où est mon bébé ?
C'est ce que vous voulez, un bébé ?
Oui.
Je veux simplement mon bébé.
Je croyais t'avoir dit
de te débarrasser de ce truc.
Tu ne parles pas ?
Tu veux vraiment remettre ça, hein ?
Je t'aime.
Moi aussi, je t'aime.
Je ne suis pas folle.
Elle était ici.
Elle regardait tout...
parlait des ailes de papillons
et des vitraux de Tiffany...
comme si elle avait construit
la maison elle-même.
Elle doit avoir une petite-fille.
Marcy, vous étiez avec moi pendant
la visite de la Maison du Meurtre.
Il a dit qu'elle s'était tuée et
que son seul enfant était mort.
On dit que nous avons tous
un sosie, Mme Harmon.
J'ai l'impression que quelqu'un
essaie de me rendre folle.
Oh, mon Dieu.
Moira, voulez-vous préparer une
tasse de thé pour Mme Harmon ?
Ne soyez pas condescendante
avec moi, Marcy.
En fait, il y a quelqu'un qui veut
mon mari et qui veut ma vie.
Cousine Helen est devenue parano
enceinte de son deuxième enfant.
Elle imaginait que les animaux
en peluche de la chambre du petit...
dansaient au son de terribles
rythmes africains.
Elle pensait qu'ils lui jetaient
des sorts vaudous.
On a régulariser ses hormones...
et elle est redevenue gaie
en un rien de temps.
Certaines choses ne peuvent être
expliquées par l'esprit rationnel.
J'aimerais beaucoup débattre
sur le surnaturel...
mais je dois passer au bureau
de M. Escandarian.
Il ne répond pas à mes appels
et si on ne signe pas l'acte...
vous aurez un plus gros problème
que votre petite histoire de fantômes.
Ou pense-t-on
qu'il est aussi un fantôme ?
Marcy.
Moi, je crois aux choses invisibles.
Qui sait, Mme Harmon ?
Ne sommes-nous pas tous
des âmes perdues ?
Peut-être suis-je vraiment
en train de devenir folle.
J'ai l'impression de devenir fou.
Je sens que je vais me briser
en un million de morceaux.
Il me trompe. Je le sais.
Comment ?
Il est bizarre. Il est devenu bizarre.
- Comment ça, bizarre ?
- Bizarre.
Sur l'argent, les rénovations.
Bizarre sur le fait d'avoir un bébé.
Je ne suis même pas sûr
qu'il en ait encore envie.
Quand j'évoque des couleurs pour la
chambre du bébé, il change de sujet.
Je ne sais pas pourquoi tu veux
le torturer avec tes échantillons.
Je fais de gros efforts pour
qu'il se sente inclus...
mais il est distant, distrait.
- Il fait même du somnambulisme.
- Bon, Chad.
Rien de tout ça n'est réellement
une preuve d'infidélité.
Non.
Mais ce que j'ai trouvé sur
son ordinateur en est une.
En général, il ferme sa session.
Pas cette fois.
Il entretient une relation
vraiment immonde sur Internet...
avec un taré sado-maso qui se
fait appeler JungleJim4322.
Mamelons déjà écorchés ?
pour ta punition
billes de cul
jouets spéciaux d'esclave ?
Je ne peux pas croire qu'il tape ces
mots, encore moins qu'il fasse tout ça.
Oui maître.
Tu peux me torturer
C'est complètement humiliant.
Pat a clairement des goûts
dont il ne veut pas te parler.
Si tu ne veux pas avoir à le partager,
tu dois faire une attaque préventive.
- Comment ça ?
- Tu dois te battre.
Pat est un type super, il vaut la peine
que tu te démènes pour lui.
Et si ça veut dire
que tu dois te défendre...
avec un martinet
et des pinces à mamelons...
alors, mon vieux,
tu ferais mieux de t'équiper.
Mike fait un écarteur de couilles
en acier inoxydable.
Les pointes sont entièrement
ajustables.
Le foreur de trou de balle...
aussi appelé la pomme de l'angoisse.
Un de ces articles vous convient-il ?
Je n'aime pas trop la douleur...
D'accord.
On devrait commencer
par de simples menottes.
Je suis désolé.
Mon petit ami a été dans des forums.
Ça commence toujours comme ça.
Il est dominateur ou soumis ?
Je ne sais pas.
En général, c'est moi qui décide.
Il veut peut-être être dominateur
pour changer.
C'est intéressant.
Je n'avais jamais pensé à ça.
Toute relation est un rapport de
force, avec ou sans accessoires.
Et une muselière ?
Il me dit toujours
que je parle trop.
Oui, la muselière, c'est bien.
Mais si vous voulez être osé,
j'ai ce qu'il vous faut.
La cagoule est entièrement
détachable...
et le harnais a des points
d'ancrage pour l'attachement.
Excusez-moi.
Je ne comprends rien à tout ça.
Le but de la combinaison
est de déshumaniser le soumis...
de le transformer en un jouet
sexuel de caoutchouc.
Vous voulez l'essayer ?
Je ne crois pas avoir
le corps pour ça.
Vous n'avez pas idée comme elle
est amincissante, surtout en noir.
Prenez-la. Si ça ne marche pas,
vous la porterez pour l'Halloween.
J'adore l'Halloween.
Et c'est bientôt.
Tu as décidé d'être une saucisse
pour l'Halloween cette année ?
Je suis occupé, mec.
Je ne rigole pas. Je dé***
sentir de truc sur ma peau.
Enlève-la, qu'on regarde Rachel Zoe
sans que tu t'évanouisses.
Pourquoi es-tu un tel connard ?
Ça t'excite. Je le sais.
Sérieusement, Chad...
le sexe déprimant l'est encore plus
quand tu fais autant d'efforts.
Qui est JungleJim4322@yahoo.com ?
- Je ne sais pas.
- Arrête de mentir. C'est pire.
- Le portable et maintenant, mes mails ?
- Tu l'as déjà rencontré ?
S'il a amené des maladies
dans cette maison, je jure que...
Non, jamais.
Et me branler avec un mec sur
Internet, ce n'est pas tromper.
Je veux que tu partes.
Va-t'en.
Va dans un motel miteux.
C'est tout ce que tu peux te payer.
Tu sais quoi ? J'ai changé d'avis.
Garde la combi.
C'est parfait pour toi puisque
tu n'es qu'une petite salope.
Je voulais avoir un bébé avec toi.
- Pourquoi me fais-tu ça ?
- La maison, décorer... Je dé*** ça !
Pas étonnant que j'aie plus envie
de te baiser.
Tu sais quoi ?
Va trouver JungleJim.
Tu verras s'il veut refaire toutes
les toilettes de cette maison...
selon tes spécifications exactes
de nouveau riche.
Qu'est-ce que tu feras
quand on la perdra ?
Qu'est-ce que tu me reprocheras...
quand la banque viendra saisir
cette baraque ?
Tu crois que je ne lis pas
nos factures ?
Nos relevés ?
- Où vas-tu ?
- Je sors.
Et pour ton information,
j'aime le cuir, pas le latex.
Bon sang, ma vieille,
Il faut arrêter ces conneries.
Je vous demande pardon ?
Les pleurs.
Il faut vous contrôler.
Vous me rendez folle.
Je suis très confuse.
Que faites-vous chez moi ?
Je suis coincée ici comme les autres.
Comme vous.
On est mortes ici et pour une raison
ou une autre, on ne peut pas partir.
Qu'insinuez-vous ?
Que vous êtes morte ?
Je ne l'insinue pas. Je le dis.
Oui, morte. Morte comme le disco.
Je ne comprends pas.
Bien sûr que non, chérie.
Mais vous n'êtes pas la seule.
Il y a d'autres âmes piégées ici...
de belles âmes innocentes...
qui n'ont jamais connu
la méchanceté ou la colère.
C'est injuste qu'elles soient piégées
dans un endroit comme celui-ci.
C'est déchirant.
Puis, il y a les autres
qui veulent juste être de la partie.
Ce sont des salopes.
Je ne vous aime pas.
Je n'aime pas votre genre.
Vous êtes vulgaire et horrible,
sans la classe de madame.
Le fait que vous persistiez
à lui faire du mal...
reflète juste sur votre bassesse
et votre manque d'éducation.
Ne montez pas sur vos grands
chevaux avec moi, vieille chouette.
Je vous ai vue lui servir
de la cervelle crue.
C'était pour son bénéfice...
pour la santé de ses bébés à naître.
Oups ! Je suppose que vous
allez devoir nettoyer ça, hein ?
On erre ici avec les vivants.
Pas de repos pour eux,
pas de repos pour nous.
C'est ce lieu.
Il nous contrôle.
Mais ce n'est pas tout.
Il y a une puissance ici.
Une puissance qu'on peut utiliser.
On peut se rendre invisibles...
et quand on en a besoin,
on peut devenir visibles.
Et ce besoin est si grand en moi.
Parfois, je vibre d'une telle rage
que ça me terrifie.
Et je dois agir.
Ma femme, Constance,
a très mauvais caractère.
- Si jamais elle nous surprenait, on...
- Oui, mais ça n'arrivera jamais.
Si on veut régler nos problèmes,
on ne peut pas.
Tu veux quelque chose à la cuisine ?
Rien ne colle.
Ce que vous dites est pure folie.
- Je ne suis pas morte.
- Alors, comment expliquer ça, chérie ?
Qu'est-ce...
Qu'est-ce que c'est ?
Ça m'a tout l'air d'un trou de balle.
M'est d'avis que vous avez
bouffé du plomb.
À en juger par vos fringues,
c'était il y a un moment.
Pourquoi aurais-je fait
une telle chose ?
À cause de mon bébé ?
Où est mon bébé ?
- Vous avez perdu votre bébé ?
- Oui !
J'ai perdu le mien aussi.
Il n'est jamais né. Il est dans le
jardin avec le reste de ma personne.
- C'est injuste.
- Non. Ça ne l'est pas.
Pourquoi elle en a deux
et on n'en a aucun ?
Qui ?
La salope qui vous a volé
votre maison... Vivien.
Elle a déjà une fille.
Et nous, qu'est-ce qu'on a ?
Le cœur brisé.
Elle attend des jumeaux, vous savez.
On devrait prendre ces bébés.
Un pour vous, un pour moi.
- On pourrait faire ça ?
- On aura pas le choix.
Après tout, ils doivent avoir
une mère.
Et on ne peut pas élever
un bébé chez les fous.
Tu es juste fatiguée.
Violet ?
Allô ?
Qui a fait ça ?
Qu'est-ce que vous avez fait,
bordel ?
Il est mort.
C'est mal. C'est vraiment mal.
Qui êtes-vous ?
Qu'avez-vous fait à ma maison ?
Mes affaires ?
Je sais que vous souffrez
depuis longtemps.
Je suis là pour vous aider.
J'ai besoin de mon bébé.
Où est mon bébé ?
Ils se disputaient et ont décidé
de ne pas en faire un.
Une autre famille pourra emménager
et vous donner ce que vous voulez.
Oui.
Un bébé.
Je veux... juste mon bébé.
Tu veux jouer ?
Viens. Je ne te ferai pas de mal.
- À qui tu parles ?
- Personne.
Viens en haut. Il y a un truc
dont on doit se parler.
Une discussion ? Oh, merde.
Je viens de raccrocher
avec Mme Levinson.
Violet, tu sèches tes cours
depuis deux semaines.
Que se passe-t-il ?
Je n'aime pas ça.
C'est barbant et on me harcèle.
Comment ça ?
C'est tout toi, ça.
Certains disent à leurs parents qu'on
les harcèle et ils sont rassurés illico.
Tu me demandes de définir
le harcèlement.
Tu en as parlé à ta mère ?
Comment se fait-il qu'un
psy aussi chic et balèze...
n'a pas remarqué que sa femme
a complètement perdu la boule ?
Violet, regarde-moi.
Regarde-moi.
Qu'est-ce qu'elle a ?
Quand elle n'est pas couchée
ou occupée à s'inquiéter de tout...
elle mange de la cervelle crue.
Elle croit peut-être que les jumeaux lui
volent la sienne, ce qui n'est pas faux.
Ta mère semble déprimée...
et tu te sens très seule et isolée.
Il ne s'agit pas de moi.
Je dis que maman est folle
et que c'est de ta faute.
Tu l'as rendue folle.
Tu la trompes constamment.
Des jeunes nanas,
des viocs à plumeau.
Tu es bizarre, pathétique. Ça m'étonne
que tu ne t'en prennes pas à moi.
Je suis toujours ton père.
Ne me parle pas comme ça.
Je n'ai plus rien à dire de toute façon.
La séance est finie.
Violet.
Madame, tout va bien ?
C'est de ma faute. Je...
Je lis toujours les étiquettes...
et quand ça compte vraiment,
je suis les instructions à la lettre.
Mon docteur m'a donné une
ordonnance la semaine dernière...
pour un médicament
contre la nausée...
J'ai vérifié sur Internet...
et on dit qu'il peut causer de la
fièvre, des attaques cérébrales...
et une altération de la vision.
C'est la seule explication.
À quoi, Madame ?
À toutes les choses insensées
qui se sont produites.
Et mon médecin ne m'a jamais
parlé des effets secondaires.
Les médecins sont des charlatans.
Mon esprit me joue des tours,
Moira.
Je vois littéralement des choses.
Calmez-vous, Madame.
Vous avez juste besoin de pleurer.
Parfois, c'est le meilleur remède.
Et tout le monde croit que je suis folle.
Je sais que Ben le pense.
Et j'ai trop honte d'appeler Luke.
C'est ce que font les hommes.
Ils vous font croire que vous
êtes folle pour pouvoir en rire.
Avez-vous lu "Le papier peint jaune"
de Charlotte Perkins Gilman ?
Non.
Son mari, un médecin, l'enferme
dans la chambre à l'étage...
pour qu'elle guérisse de ses
légères crises d'hystérie.
À force de fixer le papier peint jaune
jour après jour...
elle commence à halluciner et voit
des femmes piégées dans les motifs.
À moitié folle...
elle gratte le papier peint
pour libérer les femmes.
Quand son mari
ouvre enfin la porte...
il la trouve, tournant autour de
la pièce, touchant le papier peint...
en chuchotant :
"Je suis enfin sortie d'ici."
Depuis l'aube des temps...
les hommes trouvent des excuses
pour enfermer les femmes.
Ils inventent des maladies
comme l'hystérie.
Vous savez d'où vient ce mot ?
Non.
C'est le mot "utérus" en grec.
Au 2e siècle, on croyait que c'était
causé par la privation sexuelle...
et que la seule cure possible
était le paroxysme hystérique.
Les orgasmes.
Les docteurs...
masturbaient les femmes dans leur
bureau et appelaient ça un traitement.
Je n'en avais aucune idée.
C'était il y a cent ans, mais
on ne vaut pas mieux aujourd'hui.
Les hommes inventent encore des
façons de pousser les femmes à bout.
Prenez l'exemple
de M. Harmon et vous.
Il vous trompe et vous laisse ici,
enceinte de jumeaux, toute seule...
pour vous occuper de votre
adolescente délinquante.
N'importe quelle femme
y perdrait la tête.
Je peux vous parler crûment,
Mme Harmon ?
Oui.
Vous n'êtes pas folle.
Et les choses étranges
que vous ressentez...
J'ai bien peur que ce ne soient pas
les médicaments.
Je n'ai jamais dit ça à aucun
de mes employeurs...
par peur de perdre leur confiance
ou mon emploi...
mais cette maison est possédée.
Les choses se cassent,
disparaissent.
Les portes s'ouvrent sans raison.
Il y a des esprits, ici.
Des esprits malveillants.
Mme Harmon, je vous en prie,
écoutez-moi.
Vous devez partir d'ici tant
que c'est encore possible.
Je crains pour vous
si vous ne le faites pas.
Violet. Violet, réveille-toi.
On quitte cette maison ce soir.
- On va chez tante Jo.
- Quoi ?
On ne passera pas une nuit
de plus ici. Tout de suite !
On n'est plus forcées d'être
les prisonnières de cette maison.
- Excusez-moi. Je suis blessée...
- Oh, mon Dieu !
et j'ai besoin d'aide.
Je vous connais, salopes.
Va-t'en, Vi. Va-t'en !
Va-t'en !
Je ne peux pas croire que tu voulais
quitter l'État avec ma fille.
Je ne te laisserai pas
faire ça, Vivien.
Je ne te permettrai pas de me
séparer de Violet ou de ces bébés.
Tu ne comprends pas, Ben.
Les gens qui ont essayé
d'assassiner ta femme et ta fille...
étaient ici hier soir.
- La police dit qu'il n'y a pas de preuve...
- Je sais ce que la police a dit !
Ils ne pensent même pas
qu'ils sont en Californie.
On a signalé un braquage à domicile
semblable dans le Wisconsin.
Ils étaient à 15 cm de moi, Ben !
Tu n'as jamais vraiment
digéré tout ça.
Ça se comprend qu'en période de
stress tu ressentes ça.
Je te le jure... si tu me dis que j'ai
un syndrome post-traumatique...
je te casse la putain de gueule !
Très bien.
Parlons de ta consommation
de cervelle.
Parlons des dangers
d'ingérer des organes crus.
La maladie de la vache folle, Vivien.
Tu en as déjà entendu parler ?
Si tu ne me crois pas,
va parler à ta fille.
Violet était là aussi.
Ça t'a fait mal ?
La première fois, en général,
ça fait mal.
Non.
C'était intense.
Pour moi aussi.
Tu es vraiment là...
hein ?
Bien sûr.
Je serai toujours là.
Si c'est ce que tu veux.
Et ils seront toujours là aussi, hein ?
Les... enfin. Les autres.
Ils ne peuvent pas
nous faire de mal, Violet.
Ces fous qui ont essayé de
nous tuer, ma mère et moi...
Ils sont morts, hein ?
On les a vus dehors
la nuit dernière.
Ma mère flippe.
Elle pense qu'ils sont revenus
finir ce qu'ils ont commencé.
Elle a appelé la police et mon père
est arrivé à toute berzingue.
Ils essaient juste
de vous faire peur.
- Ils ne peuvent rien faire d'autre.
- J'aimerais le dire à ma mère.
Tu ne peux pas !
Violet...
si tu parles de ce qu'on sait,
on dira que tu es folle.
On voudra t'enfermer.
On essaiera de t'emmener loin d'ici.
- On ne se reverrait plus jamais.
- Violet.
- Tu peux descendre ?
- J'arrive.
Tu ne peux pas nous forcer
à rester en Californie.
Tu ne peux pas. Parce que
je pars de cette maison.
- J'ai des billets pour la Floride.
- J'irai en cour s'il le faut.
Tu es mentalement instable, Vivien.
- Tu vois des choses.
- Je vois des choses.
Tu veux dire, comme tu voyais...
ta petite maîtresse de 10 ans ?
Ne sois pas stupide.
La seule chose stupide
que j'ai faite...
c'est de ne pas avoir changé
le code après t'avoir viré.
Tu lui as donné ? C'est comme ça
qu'elle entre ici ?
- Vivien, tu es déséquilibrée.
- Tu n'as jamais arrêté de la voir.
Tu es allé à Boston pour la voir...
et un de tes patients
nous a attaquées.
- Mon Dieu, Ben.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
Tu as tout manigancé
avec ta petite pute, c'est ça ?
- Pour qu'on me croie folle ?
- Oh, mon Dieu.
Pour te débarrasser de moi,
pour qu'elle prenne ma place ?
Ton discours est insensé, Vivien.
- Alors, qu'est-ce que c'est que ça, hein ?
- Où as-tu trouvé ça ?
On l'a mis quelque part
pour que je le voie.
Tu lui as parlé
de notre nuit coquine ?
Tu l'as mis pour elle ?
Si je l'ai mis ?
Ça fait des mois que je l'ai jeté.
Que se passe-t-il ?
Chérie, tu veux parler
d'hier soir à ton père ?
Vas-y, chérie. Tu peux en parler.
J'ai vu maman bouleversée.
Dis-lui ce que tu as vu.
Ce que tu as dit à la police.
Je leur ai dit ce que tu voulais
que je leur dise.
Je n'ai rien vu.
Violet.
Désolée, maman. Je ne sais pas
ce que tu as vu.
Tu étais bouleversée alors,
j'étais bouleversée.
Je le suis encore.
D'accord, chérie, tu peux y aller.
Je vais rester ici ce soir.
Je dormirai dans mon bureau.
Je n'ai pas besoin
de ta protection.
Ce n'est pas pour te protéger.
Ma fille aussi vit ici.
Regarde-moi
le Petit Lord Fauntleroy.
Tu écris de tristes sonnets dans ta
tête pour cette salope de rossignol ?
"Adieu, rossignol. Ton hymne
plaintif va en s'affaiblissant."
- C'est de Keats.
- On s'en tamponne le cul !
Tu es comme une fille, tu rôdes
en boudant dans ce sous-sol...
au lieu d'aller confronter
ce qui te dérange vraiment.
J'en ai marre
de faire du mal aux gens.
Tu veux qu'elle s'en aille ?
Vivien a réservé les billets.
Je l'ai entendue.
- Tu sais ce que tu dois faire.
- Oui, je le sais.
Je dois juste me préparer.
C'est pas marrant.
Tu veux qu'on s'éclate un peu
pendant que tu te motives ?
Allez.
J'ai pas envie.
Pourquoi suis-je aussi excitée
depuis que je suis morte ?
Arrête.
Je suis amoureux.
Retrouve tes couilles
avant d'aller là-bas !
Elle est dure à cuire,
cette salope !
Qu'est-ce qui est si urgent...
que je dois quitter ma journée
portes ouvertes à Studio City...
pour venir jusqu'ici ?
D'abord, je voulais
que vous sachiez...
que Violet et moi, on part demain
pour aller chez ma sœur.
- Vous auriez pu me le dire au téléphone !
- Asseyez-vous. Je n'ai pas fini.
Où est M. Escandarian ?
On a accepté son offre ridicule...
et on n'a toujours pas signé.
Ne me dites pas que vous avez
encore merdé, Marcy.
Vous savez, Vivien, j'en ai assez
d'être maltraitée par vous.
Et pour votre information,
j'appelle M. Escandarian...
depuis deux semaines,
matin et soir.
Il ne me rappelle pas.
Je n'étais pas là
quand il est revenu.
Vous lui avez raconté
votre histoire de fantômes ?
Peut-être qu'il a ri et
que vous lui avez arraché la tête.
Excusez-moi, Marcy.
Je ne suis pas folle.
Je suis juste enceinte.
Oh, mon Dieu.
Et j'ai des nausées
et des étourdissements.
- Et d'horribles migraines.
- Mme Harmon ?
Quoi ? Que vient-il de se passer ?
Pouvez-vous me donner
un verre d'eau ?
N'accouchez pas maintenant.
C'est la dernière chose à faire.
D'accord. Ça va.
- Oh, mon Dieu.
- Voilà. Tenez.
- Merci.
- Ouais.
Oh, mon Dieu.
Désolée, Marcy.
Je vais devoir m'allonger un peu.
Bien sûr. Ne me raccompagnez pas.
Merci. Merveilleux.
Vous devez vous faire examiner
par un médecin.
Non, la balle est entrée
et ressortie. Ça va aller.
- Que s'est-il passé ?
- Tout va bien.
Comme vous le voyez,
je suis entre bonnes mains.
- Je veux parler à Mme Harmon.
- Vous ne pouvez pas.
Elle est bouleversée. Je lui ai donné
un *** pour l'aider à dormir.
Je suis de la Sécurité Héritage.
J'ai reçu une alerte...
Vous voulez tout savoir, Luke ?
Vivien croyait qu'il y avait un intrus.
Quand je suis monté pour l'aider,
elle m'a tiré dessus par accident.
- Voilà la putain d'histoire.
- Toute l'histoire ?
- Vous avez parlé à Mme Harmon ?
- On a la situation en main.
Il vous a dit qu'il n'habitait plus ici ?
Qu'ils sont séparés ?
- Il vous l'a dit ?
- Salaud.
Il vous aussi dit qu'il avait une
maîtresse avec un casier judiciaire ?
- Il vous a dit ça aussi ?
- Je suis un psychiatre licencié.
Je sais reconnaître
une attaque psychotique.
Ma femme est un danger pour
elle-même et pour les autres.
Alors, vous voulez l'envoyer
chez les fous...
pour avoir la maison, les enfants,
la maîtresse et le chien, hein ?
Je ne sais pas qui vous croyez
être pour ma femme...
mais c'est encore ma putain de
maison et vous allez sortir d'ici.
Réveille-toi !
Vous cherchez
votre bouée de sauvetage ?
Hayden...
Hayden, Ben et moi
on est séparés.
Tu peux l'avoir.
Je ne le veux pas.
Il est pathétique.
Je sais. Je suis d'accord.
Il est pathétique.
Et c'est un connard.
Et c'est un connard.
Il nous a fait beaucoup de mal
à toutes les deux.
Et il nous a fait beaucoup de mal
à toutes les deux...
Alors, tu devrais...
laisser tomber tout ça.
Je ne peux pas. J'ai...
Je pensais que j'étais si privilégiée.
Blanche, belle, cultivée.
Mais j'ai été privée.
J'ai des besoins...
des besoins terribles et dévorants.
Qu'est-ce que tu veux ?
Je veux ce qu'il y a
dans vos entrailles.
- Je veux ces bébés.
- C'est de la folie.
Tu es folle, Hayden.
Non. Je suis morte.
Morte ! Morte.
Et j'ai une surprise pour vous.
Le père de vos bébés...
il est là.
Non. Non.
Ça lui a tellement plu la première
fois qu'il est prêt à remettre ça.
- Lâche-moi !
- Je ne te ferai pas de mal.
Je ne te ferai pas de mal.
- Où est-il ?
- Je suis là.
Où est-il ?
Tu l'as vu ? Où est-il passé ?
Qui ? Qui, Vivien ?
Le type.
Le violeur en combinaison.
Il était juste là.
Juste là.
- Le type dans quelle combinaison ?
- Vous l'avez attrapé ?
Ben est au courant. Il portait
la combi en caoutchouc du grenier.
Et Hayden était là.
Elle a dit qu'elle est morte
et qu'elle veut nos bébés.
Elle est là.
Vous les avez vus ?
Vous les avez forcément vus !
Ils étaient là !
- Je ne la vois pas, Vivien.
- Ils doivent être dans la maison.
Ils sont prêts.
Que se passe-t-il ?
Il fallait que je le fasse.
Tu es instable...
et tu dois être examinée.
Ces hommes vont t'emmener
dans un hôpital.
Je suis vraiment navré...
mais c'est la meilleure alternative.
Je ne voulais pas le faire.
Mais tu m'as tiré dessus, chérie.
- C'est devenu dangereux.
- Mais je ne tirais pas sur toi.
Je tirais sur le violeur
en combinaison de caoutchouc.
Ça ne sera pas nécessaire.
Ben, tu peux aller me chercher
mon manteau, s'il te plaît ?
Merci.
Vous n'aurez pas besoin de ça,
Madame.
Je suis... vraiment navré, Vivien.
Ce n'est pas grave.
Au moins, je sors de cette maison.
Tout est de ma faute.
Non, chérie. Pas du tout.
Tu as fait ce que tu devais faire.
Tu as dit la vérité.
Ça va aller. Je suis là.
Pas comme ça.
Ces garçons ont de la famille,
des amis. Ils leur manqueront.
La police viendra chercher le tueur.
- Tu veux qu'ils te trouvent ?
- Je suis ouvert aux suggestions.
Arrête ton besoin obsessionnel de
satisfaire les femmes de la maison.
Je crois que j'ai des problèmes
de maman.
Tu connais un bon thérapeute ?
Utilise ça. Ça leur appartient.
Plutôt romantique, non ?
Maintenant, ils seront ensemble
pour l'éternité.
Traduction : Jean-Vincent Fournier
French