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"Contes et légendes ne sont que fantasmes."
"Souffrez-vous donc de penser par vous-mêmes ?"
Ecoutez bien cette histoire que je vais vous conter,
elle risque fort de vous intéresser mes jeunes amis.
Ceci est l’histoire de Morrigan, ou comme on l’appelle plus communément,
la sorcière des Terres Sauvages.
"Votre monde est froid, impitoyable. Les Terres Sauvages sont mon foyer. Je leur appartien corps et âme."
Morrigan est censée être la fille de Flemeth -
personnage légendaire et redoutable qui arpente les Terres Sauvages de Korcari depuis des siècles.
Morrigan est réticente à révéler la véritable origine de sa mère.
Quelle que soit l'histoire de Flemeth,
elle a élevé notre jeune apostat d'une manière assez isolée de la société civilisée.
"Vous qui contemplez le monde en pensant le connaitre,
la louve que j'ai été l'a humé, le félin l'a sondé, au gré d'errances dans des ténèbres que vous ne croiriez possibles.
Mais ma vie est celle d'une humaine. Je n'en ai jamais pensé autrement."
Bien que sa capacité à changer de forme lui ait fourni un certain réconfort auprès de la compagnie des animaux,
elle lui a également permit de fureter en contrées humaines.
De ce fait, Morrigan a eu peu d'interactions avec ses semblables humains et est étrangère aux divers codes et mœurs de la vie en société.
En général, Morrigan n'aime pas les humains, mais elle est intriguée par certains spécimens exceptionnels.
Parlons un peu de sa relation avec la Chantrie,
car en tant qu’apostat, Morrigan avait une vision très particulière de la magie, que d'autres ne partageaient pas forcément.
En effet, elle voyait la magie comme une forme de liberté et de pouvoir pour celui qui la contrôle,
une idée que la Chantrie ne souhaitait guère voir émerger dans la tête des mages ou des templiers car ils craignaient leur puissance.
Il va de soi qu'elle rejetait tout ce qui avait un rapport, de près comme de loin, avec la Chantrie, le Cercle des mages ou les Templiers.
Bien évidemment Morrigan n’était pas du tout croyante et le faisait bien savoir.
Elle ne comprenait manifestement pas comment des individus pouvaient se résigner à abandonner leur liberté en s’appuyant sur les dires de cette autorité religieuse qu’est la Chantrie.
"Il n'y a pas de procès pour les apostats, pas de prison, pas de pitié, il n'y a que des absolus. Seul importe la survie."
Passons maintenant à un fait connu de tous dans Thédas,
son investissement dans la quête du Garde des Ombres qui a combattu l’Enclin.
En effet, il semblerait que bien qu'elle n’ait pas demandé à rejoindre la quête du Garde des ombres, elle ne s'y soit pas non plus opposée.
Je vais vous apprendre quelques petites choses sur sa relation avec « son » Garde des Ombres.
Morrigan était une femme forte et libre. Pour la romancer il fallait suivre certains principes.
Elle valorisait avant tout l'indépendance et la puissance, sa philosophie du plus fort n'y était pas pour rien.
Elle dédaignait donc toute douceur, compassion, faiblesse, et autres sentiments dégoulinants.
Cela étant dit, jouer la carte du mépris de l'amour à trop forte dose n'était pas non plus la bonne solution, bien au contraire.
Car sous ses apparences froides et sarcastiques, une fois la romance amorcée elle pouvait se montrer coquette, sensuelle, voire même se comporter comme une jeune fille en émoi.
Elle appréciait également qu'on ait l'esprit ouvert, surtout concernant son statut d'apostat, et son éducation peu "civilisée" et ses origines.
Un peu d'humour pouvait également être profitable pour enrober le tout.
Elle pouvait même utiliser les termes "mon amour" ou "mon ami" à l’égard de son bien aimé,
ce qui montrait que, malgré ses attitudes, elle était étonnée par la profondeur de sa relation avec le Garde des Ombres.
Elle offrit même au Garde des Ombres un présent, gage dissimulé de leur relation et de son affection pour lui.
En l'occurrence un anneau, unique en son genre.
Anneau que Flemeth lui avait donné afin de la retrouver où qu'elle soit, au cas où elle serait capturée.
Elle avait neutralisé sa magie et l'avait modifié pour retrouver quiconque portait cet anneau.
Elle ajouta que cet anneau était un lien, lien qu'elle avait toujours soupçonné d'être à deux sens, entre Flemeth et elle, et maintenant entre elle et le Garde des Ombres.
Une fois que le Garde des Ombres gagna une certaine amitié de sa part,
et qu’il lui remit le Grimoire de Flemeth, elle lui demanda de tuer sa mère afin de sauver sa vie.
En effet, Morrigan avait fait une découverte macabre…
Sa mère, dans le but d’acquérir l’immortalité élevait des filles les unes après les autres,
dès qu’elle sentait son corps perdre ses forces elle possédait l’une d’elles afin d’avoir un nouveau corps.
Après un combat acharné contre Flemeth qui avait pris sa forme ultime de dragon, le Garde des Ombres et ses compagnons triomphèrent !
Puis vint la veille de la tant redoutée bataille contre l’Archidémon.
Le Garde des Ombres était prêt à se sacrifier mais Morrigan lui proposa un rituel.
"N'ayez crainte. Ce n'est que moi, Morrigan."
Mais quel est donc ce rituel ?
Cette alternative à la mort du pourfendeur de l'archidémon la voici :
laisser Morrigan concevoir un enfant avec un Garde des ombres.
L'essence de l'Archidémon serait ainsi attirée dans l'enfant à naitre, empêchant que le coup porté ne soit fatal au Garde pendant le combat.
Le Garde des Ombres accepta la conception de l'enfant avant la bataille finale.
Après cela, Morrigan lui demanda de ne pas la chercher.
"Flemeth m'a dit un jour que la tentation se nourrissait de l'interdit."
Morrigan n’avait pas totalement disparue car on la retrouva deux ans et demi après la bataille de Dénérim.
Elle fut repérée en Férelden et le Garde des Ombres partit à sa recherche.
Mais y était-il allé pour retrouver un amour perdu ? Punir sa désertion ? Ou alors des réponses ?
Alors qu'elle était sur le point de franchir un portail magique, un Eluvian,
le Garde des Ombres finit par la rattraper au cœur des désolations d'os de dragons.
Elle lui expliqua que de grands changements allaient arriver en Thédas et qu'elle devait quitter Férelden pour s'y préparer.
Elle invita tout de même le Garde à venir avec elle, chose qu’il accepta bien évidemment.
Ce qu'il advint d'eux et où ils allèrent nous est malheureusement toujours inconnu.
Où était-elle allée ? Personne ne le sait avec certitude mais il y avait des rumeurs venant de l’ouest de Férelden.
De nombreuses personnes auraient aperçu Morrigan à la cour d’Orlais, vêtue d’une robe orlésienne traditionnellement portée par la noblesse.
"Le vent du changement va souffler sur le monde."
"Beaucoup ont peur du changement et sont prêts à le combattre de tout leur être."
"Mais parfois, le changement est ce dont ils ont le plus besoin."
"Parfois, le changement est ce qui les libère."
"Une telle préparation demande du temps et de la puissance; deux choses dont il ne me faudra pas manquer si je veux réussir."
"Je pensais savoir ce que Flé*** avait manigancé, je pensais qu'elle cherchait à attreindre l'immortalité."
"Et je me suis trompée...Lourdement."
"Elle n'est pas un mage du sang. Pas une abomination. Elle n'est même pas vraiment humaine..."
"Partez. Dites à vos gardes de se tenir prêts. Dites leur de se préparer à ce qui va venir."
"Le rituel n'était rien d'autre qu'un moyen d'arriver à une fin..."
"Un signe avant-coureur de ce qui est à venir."
Morrigan et son enfant ont-ils un rapport avec la déchirure du voile ?
Ou avec le conflit entre les mages et la Chantrie en Thédas ?
L’affrontement entre Morrigan et Flemeth, qui a débuté avec le Garde des Ombres va-t-il continuer ?
Seul l’avenir nous le dira…
Enfin… Espérons-le…