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Bonjour tout le monde et bienvenue à la première conversation
du Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, avec les médias sociaux du monde.
Je suis Juju Chang et je suis honorée et ravie d'être ici
quelques jours avant que les dirigeants du monde ne se réunissent pour
la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU;
et de relayer vos questions au Secrétaire général.
Et nous allons parler de Facebook
LiveStream, Twitter et de la page des retranmsissions vidéo de l'ONU.
Nous avons aussi une interprétation simultanée
en chinois sur Weibo.
Ces dernières semaines,
nous avons donné aux gens dans le monde
L'occasion d'envoyer des questions
sur les Nations Unies et en particulier, sur le Secrétaire général.
Mais il n'est pas trop *** pour envoyer d'autres questions
parce que nous en prendrons en direct pendant cette conversation.
Mais avant de commencer,
je veux vous montrer une vidéo assez courte
sur ce que c'est vraiment que d'être Secrétaire général des Nations Unies.
Bon soyons clairs, ce n'est pas facile d'être le premier diplomate du monde.
Bienvenue dans cette conversation, M. le Secrétaire général.
Merci, c'est un grand plaisir
de vous voir et de participer, à vos côtés, à cette conversation avec le monde.
Bien, j'apprécie le fait que vous soyez Ià.
Et comme vous savez, nous allons être en direct
sur Facebook et sur des médias sociaux.
Nous sommes donc très contents d'être ici aujourd'hui.
Encore une fois, c'est un grand plaisir.
Merci beaucoup
et je voudrais remercier
chacune des personnes qui participe à cette initiative.
Comme vous savez, les dirigeants du monde s'apprêtent à venir
aux Nations Unis pour notre Assemblée générale, la semaine prochaine.
Ce sera la semaine et le mois le plus important pour moi.
J'aimerais maintenant profiter de cette occasion
pour discuter avec vous de tous les points
sur lesquels vous pourriez avoir des questions.
Alors si vous avez une question, n'hésitez pas à me la poser.
Vous pouvez tweeter, texter
inviter vos amis à nous rejoindre.
Absolument
et vous savez nous avons lancé un appel
à tout le monde par les médias sociaux,
et cet appel s'est transformé en des milliers et des milliers de questions
qui se sont déversées sur les sites,
ces quelques dernières semaines.
Puis-je vous poser celles que nous n'avons cessé d'entendre.
Le libellé peut être un peu différent
mais beaucoup de ces questions touchent aux mêmes points.
Alors voilà, vous êtes prêts?
La première question est de Serge Laurens
qui nous a écrit en espagnol sur Twitter.
Il demande :
Quand est-ce que les Nations Unies seront réformées?
Quand est-ce qu'il y aura des Nations Unies qui correspondent
vraiment aux besoins d'aujourd'hui?
C'est une question pointue.
Très important.
Une très grande question.
Bien sûr, je sais
qu'à partir du moment où les Nations Unies sont composées de 193 États Membres
avec des différents contextes, perspectives et idées,
il faut parfois beaucoup de temps pour prendre une décision.
C'est pourquoi nous croyons qu'il y a certains domaines
que l'on doit améliorer. Comment les Nations Unies peuvent servir au mieux
les intérêts et les besoins
de milliards de personnes dans le monde.
Nous apportons une aide alimentaire
à au moins 100 millions de personnes par jour.
Et nous nous occupons de 35 millions de réfugiés dans le monde.
Et pour lutter contre le changement climatique,
nous sommes en train de planter un milliard d'arbres par an.
Et bien sûr,
pour la santé infantile,
nous avons vacciné 40% des enfants.
Ce sont là certaines des choses que nous faisons tous les jours.
J'ai quelques bonnes cartes à vous montrer.
C'est ce que font les Nations Unis tous les jours.
Je ne peux pas tout répéter.
La paix et la sécurité sont aussi très importantes.
Nous avons déployé 12.0000 soldats
dans le monde dans tous les endroits
et chaque fois qu'il y a des conflits.
Nous avons actuellement 15 missions
de ce type dans le monde.
Alors rendre cette Organisation plus efficace
est notre plus grand défi
et un grand objectif, en tant que Secrétaire général.
Nous essayons jusqu'à ce jour de rendre l'Organisation
beaucoup plus mobile, plus efficace, plus comptable de ses actes et plus transparente.
Vous avez tellement de priorités
J'aimerais en venir à la question suivante qui vient de Chine, en fait.
et tellement de questions différentes à traiter, dans le monde.
Plus de 50% des questions sur les médias sociaux viennent de Weibo.
Et en voilà une de Maggie Zhang qui demande :
« La nourriture produite tous les ans est assez abondante
pour nourrir toute la population de la terre.
Pourquoi alors tant de gens meurent de faim en Afrique, chaque année? »
C'est une question fascinante.
C'est une question qui appelle à réflexion Maggie.
Je vous remercie.
C'est vrai que nous avons au moins un milliard de personnes
qui meurent de faim à cause d'une pauvreté abjecte.
Ils se couchent affamés tous les soirs et c'est très triste.
Mais ironiquement,
nous avons assez de nourriture sur la planète,
et le problème est que
l'on ne la distribue pas équitablement.
C'est une injustice sociale que nous devons étudiée et arrêter.
En même temps, il y a beaucoup de petits exploitants agricoles
qui n'ont pas les semences ou les fertilisants,
ou dont les terres sont affectées par le changement climatique,
une longue période de sécheresse et d'inondations.
Toutes ces différentes situations provoquent une pénurie alimentaire,
là où certains vivent.
C'est un problème.
C'est pourquoi j'ai créé un groupe de travail mondial
auquel toutes les agences des Nations Unies et aussi la Banque mondiale,
le Fonds monétaire international, I'OCDE,
et la Banque africaine de développement participent.
J'ai convoqué 20 réunions de ce groupe de travail
pendant les deux dernières années et demi pour traiter de cette question.
Nous fournissons de bonnes semences
qui résistent aux caprices de la météo et des fertilisants,
en particuliers aux petits exploitants.
Nous travaillons étroitement avec la Banque mondiale
et d'autres banques de développement.
Clairement, c'est pour combattre le piège de la pauvreté.
Je voudrais aller vers une question légèrement différente qui a à voir,
comme vous dites,
avec la paix et la sécurité, tellement prioritaires pour I'ONU.
Une autre question vient de Tylane Martin,
en France, qui demande :
« Pourquoi il faut tant de temps pour parvenir à une décision aux Nations Unies?
On dirait que c'est toujours les civils
qui souffrent sur les lignes de front. »
Protéger la vie de la population civile
est pour nous la priorité des priorités.
Comme les Nations Unies sont composées de 193 États Membres,
parfois ça prend du temps.
C'est un processus très long de prise de décision.
C'est ce que nous essayons vraiment d'écourter
pour accélérer le déploiement des soldats de la paix.
cette décision doit être prise
par le Conseil de sécurité et les États Membres.
Une fois que la décision est prise,
nous accélérons le déploiement des soldats
et fournissons I'équipement et la formation nécessaires.
Nous avons 120000 soldats dans le monde,
dans 15 différentes zones de conflit.
Ils protègent des vies humaines
et fournissent un appui aux agents humanitaires
qui sont vraiment engagés dans la fourniture de I'aide.
Vous avez amélioré le temps de réponse aux urgences…
Oui, nous avons un Fonds central pour les interventions d'urgence
qui est assez rapide et efficace.
A cause de ce long,
cette manière de prendre son temps, quand il y a un tsumani,
une catastrophe naturelle ou un tremblement de terre,
on n'a pas le temps de faire des appels de fonds
ni de discuter de la question
à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Dans de tels cas,
je décide avec le Coordonnateur des secours d'urgence, en 24 heures
ou au maximum en 48 heures,
et nous envoyons I'aide humanitaire à une région sinistrée.
C'est clair, une réponse rapide sauve des vies.
Oui et c'est la réponse la plus efficace et la plus rapide.
C'est fantastique.
D'accord, merci pour ça, M. le Secrétaire général.
Nous avons beaucoup de questions sur le prochain sujet.
C'est très direct
- pas de questions faciles sur les médias sociaux.
Les gens sont très préoccupés par la corruption.
Stéphane Bélizaire nous écrit du Canada pour demander:
"M. le Secrétaire général,
comment comptez-vous vous y prendre pour lutter contre la corruption
qui empeste nos États et détruit le bien-être de nos sociétés?"
Et Christopher Snyder des États-Unis dit
qu'il entend souvent parler de délits au sein des Nations Unies même.
Il voudrait savoir ce qui est fait pour y mettre fin.
La corruption est le cancer de notre société.
Nous devons y mettre fin et la prévenir.
Je dé*** vraiment la corruption.
Quand vous méritez d'obtenir quelque chose
et que votre argent ou I'aide à laquelle vous avez droit sont volés ou refusés,
c'est Ià encore de I'injustice.
C'est totalement inacceptable.
Répugnant.
C'est pourquoi les Nations Unies ont une convention contre la corruption,
qui est I'instrument le plus puissant
que nous ayons aujourd'hui et que nous essayons de mettre en oeuvre dans le monde entier.
Nous avons ce qu'on appelle le Pacte des Nations Unies
à travers lequel nous essayons de demander aux patrons d'entreprises
de mener leurs affaires de manière transparente
et sans corruption.
Nous essayons de parler aux dirigeants du monde,
d'améliorer leur gouvernance.
Quand il y a corruption dans une institution,
elle compromet le projet du développement,
ce qui compromet, à son tour, tous les aspects de notre société.
C'est pourquoi les Nations Unies accordent la plus grande priorité
à I'élimination et à I'éradication de cette corruption.
C'est clairement une grande priorité pour vous.
Les bonnes pratiques éthiques sont importantes.
En même temps,
nous essayons aussi d'être transparents au sein du Secrétariat de I'ONU.
C'est pourquoi j'ai créé un bureau d'éthique
et c'est pourquoi nous renforçons les capacités de contrôle.
Ce sont Ià de bonnes initiatives internes ici aux Nations Unies.
Venons-en à une question plus pratique.
Nous en avons une en espagnol sur twitter de R. Isabel Garcia, de Colombia.
Elle veut savoir :
Comment trouver du travail aux Nations Unies?
C'est très bien.
Nous aimons voir des jeunes gens en grand nombre,
hommes et femmes, entrer aux Nations Unies.
C'est un endroit où vous travaillez pour I'humanité.
Nous avons un très bon programme intitulé
Programme pour les jeunes professionnels.
Grâce à lui, nous accueillons des jeunes qualifiés
et remarquables
qui sont très engagés
et qui ont un grand sens de la mission consistant à travailler pour I'humanité.
Vous savez ce serait merveilleux
pour tout le monde de venir travailler aux Nations Unies
mais, il est clair que,
peut-être parce que c'est une conversation sur les médias,
une grande partie de la conversation,
de nombreuses questions viennent de jeunes gens
et de personnes qui voudraient savoir comment
en tant que jeunes s'engager en faveur du maintien de la paix.
Une question spécifique est arrivée sur twitter
de la part de Kc Caravana des Philippines qui écrit,
M. le Secrétaire général,
comment nous, les jeunes,
pouvons maintenir la paix et I'ordre avec nos simples moyens?
Les jeunes peuvent être les leaders de demain
mais avec ce qui s'est passé cette année,
je me rends compte qu'ils sont déjà devenus les leaders d'aujourd'hui.
Regardez la situation dans le monde arabe, en Afrique du Nord
où de nombreux jeunes gens ont vraiment pris d'assaut les rues
et réclamé leurs droits légitimes
et défendu leurs aspirations légitimes auprès de leur gouvernement.
Ils ont été les initiateurs de la révolution.
Et sans I'ombre d'un doute, les jeunes utilisent les médias sociaux comme un outil.
Ils utilisent les médiaux sociaux, et ils tweetent et textent,
et en faisant cela, ils ont le pouvoir de mobiliser cette force sociale.
Nous sommes donc assez engagés aux côtés des jeunes.
La jeunesse sera une des grandes priorités
de mon second mandat de Secrétaire général, dans les cinq années à venir.
C'est très gratifiant d'entendre ça.
Nous passons à une question différente
et d'actualité aux Nations Unies.
Nous avons eu une femme palestinienne sur Twitter.
Elle s'appelle Alia Alkhozondar et veut savoir
ce que peut faire l'ONU
pour résoudre le conflit israélo-palestinien?
C'est très triste que le people palestinien
n'ait pas été en mesure de jouir de son droit
légitime à avoir son propre État.
Je suis un partisan fervent
et engagé en faveur de cette vision de deux États
où Israéliens et Palestiniens peuvent vivre côte à côte
dans la paix et la sécurité.
Et par laquelle, à travers des négociations,
les Palestiniens peuvent avoir un État indépendant,
souverain et viable.
C'est ça leur rêve et leur aspiration.
Et je crois sincèrement
qu'une négociation devrait commencer immédiatement même maintenant
pour que leur rêve se réalise.
Sentez-vous un élan dans la région?
Malheureusement en ce moment,
l'élan n'a presque rien donné.
En tant que membre du Quatuor,
j'ai travaillé très dur
et j'ai parlé de cette question avec les dirigeants
du monde arabe et d'autres grands dirigeants du monde.
Maintenant que l'Assemblée générale va commencer bientôt,
je suis sûr que les dirigeants du monde viendront aux Nations Unies
et j'espère que cette question
sera traitée plus sérieusement.
Nous allons encore changer de sujet
et parler plus de l'aspect social
de cette conversation sur les médias sociaux
parce que beaucoup de gens veulent en savoir un peu plus
sur votre vie personnelle.
Cette question vient de Chine
et elle consiste à savoir de quoi vous rêviez
quand vous étiez jeune
et quels ont été les clés de votre réussite?
Et cette question vient de Haobaobao en Chine.
Comme vous savez, je suis Coréen,
je viens d'un pays qui a été dévasté
par la guerre de Corée.
Très pauvre, rien à manger, rien à faire.
Quand j'étais jeune étudiant,
je me demandais ce que je pouvais faire pour mon pays?
J'ai pensé que ce je devais faire pour mon pays,
c'était de devenir fonctionnaire.
Puis une occasion importante m'a été offerte
quand j'étais au lycée.
J'ai été invite par la Croix-Rouge américaine
et j'ai visité les États-Unis
pendant environ un mois
et finalement, j'ai eu la chance
de rencontrer le Président John F. Kennedy,
en 1962.
C'est vrai?
C'est le moment le plus enthousiasmant pour moi.
Mes yeux étaient grand ouverts
et je pensais à ce moment-là
que je ferais mieux d'être un diplomate coréen
pour le bien, la prospérité
et la stabilité de mon pays.
C'est ce que j'ai fait
en tant que Ministre des affaires étrangères de la République de Corée.
Après, j'ai pensé faire mieux encore
en tant que Secrétaire général des Nations Unies.
Je suis vraiment très honoré de servir,
cette grande Organisation qui travaille
à la paix, à la sécurité, au développement dans le monde et aux droits de l'homme
en tant que Secrétaire général des Nations Unies.
Il se trouve que je sais que vous êtes
un grand-père très actif et très dévoué.
Nous avons une autre question de Chine,
du réseau social Weibo.
Elle est de *** YOON-TING qui demande:
Vous êtes assez occupé toute la journée.
Mais qu'est-ce que vous faites après le travail?
Je n'ai pas beaucoup de temps
parce que j'ai presque entre 17 à 19 voire 20 heures
de travail tous les jours.
J'ai très peu de temps,
cinq heures ou parfois quatre heures
où j'essaye vraiment de parler un peu avec ma famille,
en particulier mes petits-enfants.
Ils sont adorables et ils me donnent vraiment de l'inspiration
et une grande énergie
chaque fois que je discute avec eux ou que je les vois.
Je tire mon chapeau à votre travail acharné
et aussi à votre épouse qui souffre depuis longtemps, Mme Ban.
Un des symboles les plus importants des Nations Unies,
que je porte aujourd'hui,
est le bleu clair et le casque bleu clair.
A la lumière de la dernière polémique
impliquant des Casques bleus,
que pensez-vous de leur image maintenant à travers le monde?
Malheureusement, nous avons vécu
tant de conflits dans le monde,
en particulier dans le monde en développement,
au Moyen-Orient,
en Afrique ou en Amérique latine,
les pays d'Asie, en fait partout.
Je ne cesse de demander aux dirigeants du monde
de regarder la paix dans un contexte plus large
sans prendre en considération leurs questions locales.
S'ils regardent les questions de manière plus large,
aux niveaux national, régional et mondial,
ils pourront être plus souples,
lâcher du lest et faire des compromis.
Malheureusement, la réalité sur le terrain
n'est pas résolue.
C'est pourquoi, nous maintenons tous ses Casques bleus
qui s'interposent entre les belligérants,
surveillent les élections et essayent d'apporter
une aide alimentaire, de protéger des vies et les droits
des filles, des femmes et des enfants.
Ils forment le groupe le plus vulnérable
dans les zones de conflit.
Par conséquent, les Nations Unies accordent une grande priorité
à la protection des vies humaines,
en particulier, celle de groupes vulnérables comme les femmes et les filles.
Les Casques bleus font un travail tellement important
mais je sais que vous voulez parler un tout petit peu
de la conduite et des termes de la politique de tolérance zéro qui vous
de tolérance zéro qui vous tient particulièrement à coeur.
J'en ai fait une tolérance zéro.
Zéro violence sexuelle.
Zéro discrimination sexuelle.
J'ai lancé une campagne intitulée
« Tous Unis pour mettre fin à la violence contre les femmes »
qui est largement appuyée et largement mise en oeuvre désormais.
C'est fantastique.
Bon, nous allons prendre une question en direct.
Pendant que nous parlions,
les questions arrivaient.
Une est venue sur Twitter de Jennifer Schell
du Venezuela qui demande
ce qu'il faut pour réaliser une plus grande éqalité entre les sexes?
Et pouvez-vous parler des femmes
qui portent le fardeau de la violence dans les conflits,
ce qui est assez pertinent par rapport à ce que vous venez de dire.
Il se trouve que j'étais ici lorsque vous avez lancé l'ONU Femmes
C'est une question très importante pour la paix dans le monde,
le développement et les droits de l'homme,
et pour toute l'humanité.
Nous avons utilisé toutes les ressources nécessaires
mais aujourd'hui, les ressources les moins utilisés sont les femmes.
Nous sommes 7 milliards d'habitants sur la planète dont la moitié sont des femmes,
si ce n'est plus.
Il faut accorder au moins des droits égaux aux femmes.
C'est notre engagement philosophique.
Cette année, en janvier dernier,
les Nations Unies ont créé ONU Femmes.
C'est une super agence chargée de l'émancipation des femmes,
de l'égalité des sexes.
Nous avons accompli Ià quelque chose d'important.
Nous avons essayé de vivre par l'exemple.
J'ai doublé le nombre de femmes
dans les postes de direction au Secrétariat.
Et je sais que Michelle Bachelet,
l'ancienne Présidente du Chile, a été nommée.
Oui, Mme Bachelet, qui était Présidente du Chili, dirige désormais ONU Femmes.
Et un autre domaine de l'égalité entre les sexes
est la protection des femmes contre la violence sexuelle.
Comme je l'ai dit, j'ai lancé beaucoup de campagnes,
Tous Unis pour mettre fin à la violence contre les femmes,
mais malheureusement les droits de beaucoup de femmes sont violés
dans les zones de conflit et, je n'ai cessé d'appeler
à l'établissement de politiques de tolérance zéro.
Beaucoup de pays ont répondu très favorablement à ces campagnes.
C'est très bien. Bon nous avons d'autres questions qui nous arrivent en direct.
Nous avons mis des questions sur ABCNEWS.Com,
une de Barbs Stephan vient d'arriver sur Facebook.
Elle demande s'agissant des OMD,
si vous ne pensez qu'on devrait les revoir puisque
depuis que ces objectifs ont été identifies,
d'autres problèmes aussi importants
sont nés et méritent
véritablement d'être traités.
Les objectifs du Millénaire pour le développement
constituent une feuille de route adoptée par les dirigeants du monde
en 2000
avec une date butoir de 2015
pour, entre autres, réduire de moitié
le nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté absolue,
promouvoir l'égalité entre les sexes,
offrir l'éducation primaire à des millions et des millions d'enfants
et éliminer le VIH/sida.
Tous ces huit objectifs sont des piliers très importants.
Bon, nous n'avons plus que quatre ans pour voir s'ils peuvent être réalisés ou non.
Il y a eu beaucoup de discussions
mais je continue à croire qu'avec une ferme volonté politique
et un appui financier raisonnable,
l'objectif peut être atteint.
Les Nations Unies m'ont demandé de faire une proposition d'ici 2013
sur ce qui doit être fait après 2015.
Supposons que
nous réalisions 100% des OMD,
cela voudra dire que nous n'aurons réalisé que la moitié de notre objectif ultime
puisque nous nous sommes fixé comme but de réduire de moitié
le nombre de personnes vivant dans la pauvreté d'ici 2015.
Il y a encore de nombreuses questions que nous devons résoudre
comme le changement climatique.
Donc maintenant, nous revoyons sérieusement les choses et essayons de réfléchir à l'après 2015.
Ça fait partie du réexamen dont je parle cette année, dans le rapport annuel
que je présente à l'Assemblée générale.
C'est sûr que vous avez beaucoup sur votre liste des choses à faire
et les priorités sont tellement importantes.
Nous avons une question d'Afrique et sur l'Afrique.
Kerry Dimmer d'Afrique du Sud a tweeté:
que faut-il que les pays africains fassent pour se sortir des problèmes négatifs
comme la corruption, les conflits, la pauvreté et autres maladies sociales?
C'est une grande question.
L'Afrique est connue; ils ont tant de problèmes.
Ce peut être vrai
mais l'Afrique est un continent d'espoir et potentialités.
Par conséquence, nous devons pleinement explorer et cultiver
ce potentiel pour que les pays africains
puissant surmonter la pauvreté absolue et toutes les maladies que l'on voit aujourd'hui.
Nous pouvons aussi les aider à surmonter les différends politiques qui viennent de ces conflits.
L'Afrique a besoin d'aide de la part de notre côté du monde.
Les OMD devrait être l'outil politique le plus important
pour l'aider à surmonter tous ces défis.
Le défi africain est ma priorité numéro 1
en tant que Secrétaire général des Nations Unies.
Aujourd'hui vous ne pouvez prétendre avoir réussi
si vous ne relevez pas le défi africain.
Oui et la famine et les conflits frappent la Somalie en ce moment même.
La Somalie est dans notre ordre du jour depuis longtemps, au moins 20 ans.
Il est très triste que dans cette partie de la corne de l'Afrique, dont la Somalie,
12 millions de personnes souffrent d'une crise humanitaire.
J'espère sincèrement que la communauté internationale
fournira une aide humanitaire généreuse à ce peuple qui souffre de la pauvreté.
Et s'agissant de la situation en matière de sécurité,
le Gouvernement fédéral de transition a fait de bons progrès
et les Nations Unies font tout leur possible
pour offrir la paix, la sécurité, le développement et l'aide humanitaire.
Pendant que nous discutions,
la blogosphère n'a pas chômé
et une des personnes qui y est entrée est notre
célèbre chef anglais, Jamie Oliver, connu comme la découverte.
Il se demande
comment réduire le nombre des plus de 35 millions de personnes
qui meurent chaque année d'une maladie non transmissible?
C'est Ià encore une situation totalement inacceptable.
Les gens meurent lentement de ces maladies non transmissibles
qu'on peut traiter et guérir.
C'est pourquoi les Nations Unies
convoquent un Sommet la semaine prochaine
à l'Assemblée générale.
C'est la première fois dans l'histoire des Nations Unies
que nous avons cette réunion de haut niveau
et nous accordons une grande priorité à la prévention des maladies non transmissibles.
Elles peuvent être traitées par la médicine
mais aussi par des changements simples dans le style de vie, les comportements.
On parle d'obésité, de diabète et tout de cela.
Vous pouvez changer votre style de vie
- la consommation d'alcool, l'alcoolisme et la consommation de tabac.
En arrêtant tout cela, vous pouvez sauver votre vie.
Les maladies du style de vie, c'est très vrai.
C'est un lien très étroit. C'est une question qui tient Jamie Oliver à coeur.
Nous avons une autre question du Brésil. Antonio Teixeira
veut savoir si les Nations Unies établisse un lien
entre changement climatique et détérioration des conditions de base pour vie décente
dans les régions les plus pauvres du monde?"
C'est une question très profonde.
Oui, ma réponse un oui retentissant.
C'est un lien très étroit.
Le changement climatique a un impact dans chaque aspect de notre vie.
C'est pourquoi les Nations Unies et moi-même, en tant que Secrétaire général,
avons placé cette question en tête de l'ordre du jour international
pendant les cinq dernières années.
Nous devons avoir un accord international contraignant aussi tôt que possible.
Le changement climatique a un impact important,
la rareté de l'eau et les questions d'insécurité alimentaire,
d'énergie et de santé.
Il a un impact; tous les aspects de notre vie sont affectés.
Il s'agit clairement d'une question transnationale
qui est une caractéristique des Nations Unies.
Les problèmes transnationaux, je présume, exigent des solutions multinationales.
Oui, oui. C'est un défi mondial.
Aucun pays ou aucun groupe de pays,
quelle soit sa puissance et ses moyens,
ne peut régler la question.
Nous devons avoir des ressources collectives
et un pouvoir collectif pour relever ce défi mondial.
Les Nations Unies accordent la plus haute priorité au développement durable,
y compris le changement climatique,
la réponse à l'insécurité alimentaire dont nous avons parlé,
la rareté de l'eau, l'autonomisation des femmes,
tout ceci est interconnecté.
C'est vrai, beaucoup de questions, comme je l'ai dit,
votre la liste des choses à faire est très longue.
Nous voulons vous donner une dernière fois l'occasion d'exprimer vos vues
parce que nous arrivons aux dernières petites minutes de notre émission
mais pendant ce temps, je voudrais que vous sachiez que des milliers
de personnes ont écouté et participé à la conversation.
Nous espérons continuer cette conversation en ligne après l'émission.
Mais pour le moment, M. le Secrétaire général, vos dernières réflexions.
J'espère sincèrement que même si notre conversation a été brève,
qu'elle a aidé tous les spectateurs et les auditeurs
à mieux comprendre ce que les Nations Unies font.
Les Nations Unies sont vos Nations Unies
et nous travaillons très dur pour répondre aux attentes
des milliards de personnes dans le monde qui ont besoin d'aide.
Je viens de Corée, dévasté par la guerre,
où les Nations Unies étaient pour nous le flambeau de l'espoir.
Elles ont reconstruit notre pays et nourri notre peuple.
C'est pourquoi je suis aujourd'hui en mesure de travailler comme Secrétaire général
et par conséquent, je veux donner le même sentiment d'espoir
- ce flambeau;
les Nations Unies étant un flambeau de l'espoir pour tous les gens
qui en vraiment besoin.
Fournir l'aide humanitaire,
maintenir la paix et la sécurité
et apporter une assistance au développement
mais aussi protéger les droits de l'homme
pour que chacun puisse vivre à l'abri de la faim ou des menaces,
pour que chacun puisse vivre dans la dignité.
Les Nations Unies sont engagées à travailler
pour faire de cette planète un monde meilleur pour tous.
Bien, je sais que je suis loin d'être la seule à être reconnaissante
et à être capable de mieux dormir cette nuit
en sachant que toutes les femmes et tous les hommes ici aux Nations Unies
travaillent pour faire de la planète un monde meilleur.
Je voudrais vous remercier pour votre temps M. le Secrétaire général.
Et pour nous garder connectés et unis, sachez s'il vous plaît, que cette émission
sera très bientôt accessible sur demande sur le Webcast des Nations Unies
et dans les six langues officielles de l'ONU.
C'est tout le temps dont nous disposions aujourd'hui.
Bonne chance pour l'Assemblée générale.
Je sais que vous avez beaucoup sur votre agenda et beaucoup de choses à discuter.
J'adore le fait que les Nations Unies soient si populaires dans les médias sociaux.
Merci beaucoup de vous être joints à la conversation avec le monde, aujourd'hui.
Merci. Pour moi, ça a été un grand plaisir et un privilège
de participer à cette conversation avec le monde. Merci.