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Il faut commencer.
Il faut faire un rang, tisser un rang.
C'est tout ce qu'il faut faire.
Puis, vous observez le rang et vous saisissez
la première idée qui vous vient à l'esprit :
>.
Et, ça commence à prendre forme.
Je procède de la façon suivante : ce que j'ai envie
de faire, je le fais.
Je ne me pose pas trop de questions,
je m'exécute tout simplement.
Je commence souvent ma journée dans le studio en m'exerçant à
dessiner des motifs répétitifs.
Tiens, voici un autre cercle.
Il est constitué de terre de mon potager que j'ai appliquée
à la main sur le papier.
J'ai un sens tactile très développé.
Et c'est par le toucher et par mes sens que je trouve
des idées, que je perçois des sensations...
et que j'apprends vraiment.
J'ai trouvé une manière de travailler qui me convient
parfaitement : le tissage improvisé.
C'est très simple.
Je travaille habituellement avec une palette restreinte
de blancs et de noirs et quelques outils.
C'est un peu comme si je dessinais ou j'écrivais.
À l'instant où je me suis assise au métier à tisser,
je me suis sentie chez moi.
Tout d'abord, vous avez cet équipement
dans lequel vous prenez place.
Vous avez un endroit où être.
Vous devez exécuter tous ces procédés.
Et c'est exactement ce dont j'avais besoin,
parce que je suis une personne qui
se laisse facilement distraire.
Le tissage m'apporte beaucoup de calme et me sécurise.
Tout concorde pour que, d'une manière ou d'une autre,
je puisse plonger plus profondément en moi-même.
Et, en un même temps, aller plus loin...
en me servant du tissage pour témoigner de la vie...
de ma vie.
Tendez un fil et voyez où il vous mène.