Lama Surya Das & Andrew Cohen - 2 - La liberation de l'evolution

La libération de l’évolution Extrait d’un dialogue entre Andrew Cohen et Lama Surya Das à Boston Beaucoup de ce dont vous parlez dans le projet de l’éveil évolutif se développe sur ce plan mais je ne vois pas comment cela parle de la dimension absolue qui est intemporel ou mieux atemporel, au delà du temps, et comment cela change ou évolue. C’est plutôt que les gens s’y branchent, comme vous l’avez dit, que les mystiques et les sages à travers les âges sont tous d’accord sur cette vision unitaire, de l’Un et du Non deux… Comment est-ce que cette notion intemporelle d’éveil évolue, comme la forme semble évoluer sur ce plan conventionnel relatif, et non sur le plan absolue inébranlable, immuable, que je n’aime pas appeler espace zéro, mais plutôt espace infini, ouverture, ou indétermination ? - Eh bien, comme je le comprends, le fondement de ce que j’appelle le nouvel éveil ou l’éveil évolutif est l’éveil tradition, l’éveil au présent primordial intemporel et éternel où il n’y a pas de temps. C’est une source de libération parce que comme on l’a dit : rien ne s’y est jamais passé, il n’y pas de temps, l’univers n’a pas encore été crée. C’est libérateur parce qu’avant la création de l’univers nous n’avions pas de problème à dépasser et nous n’essayions pas d’aller quelque part. L’évolution n’essayait pas d’avancer, rien ne s’était encore passé Il y a donc une liberté éternelle primordiale car rien ne s’était encore passé Je sens que cette compréhension doit devenir le fondement Quelqu’un de réellement éveillé doit savoir avant la pensée que c’est toujours le cas. Ce n’est que la moitié de l’histoire. ( moitié est une métaphore, sinon ça ne veut pas dire grand chose ) Ce n’est que la moitié de l’histoire L’autre moitié c’est qu'à partir de ce rien absolu, tout a émergé Je ne vois pas ce mouvement comme horizontal, car si c’est horizontal cela veut dire qu’il n’y a pas de développement Ce qui est exaltant avec l’évolution c’est qu’il y a un effort vertical, un désir, une aspiration vers plus de complexité, d’harmonie, d’unité C’est cette tension elle-même qui a émergé du zéro primordial ou du vide Je comprends donc, j’interprète l’aspiration cosmique à devenir, comme l’expérience manifestée de l’absolu non duel que vous décriviez comme cette singularité absolue à laquelle nous nous éveillons dans l’éternel présent Ce qui rend cette dimension si unique c’est qu’elle n’est pas relative A cause de cela elle est source de libération Cette tension verticale, ce désir, cette aspiration verticale à devenir, lorsqu’on en fait directement l’expérience, sa qualité est aussi non relative Cela devient aussi source de libération.