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"Pour effacer de la carte toute trace de l'Allemagne et des Huns
"Nous devons exterminer cette race
"Sans en épargner un seul
"Aux pleurs des enfants soyez sourds
"Tuez-les tous, les femmes aussi
Sinon, ils se relèveront un jour
"Alors que, morts, ils n'en feront rien."
"Nous avons un seul et même ennemi
"Qui creuse la tombe de notre patrie
"Son cœur est plein de haine De fiel et d'envie
"Son coeur est plein de haine De fiel et d'envie
"Nous avons un seul et même ennemi
"Le scélérat lève sa main meurtrière
"Son nom, tu le connais, c'est l'Angleterre"
Ça y est !
La guerre est déclarée !
Alors, petit frère ?
Tu vas rester ici à peindre des statues ?
Je t'ai mis sur la liste.
Dans deux jours,
on part s'entraîner à Glasgow.
Enfin, il se passe quelque chose
dans nos vies !
Alors, tu viens ?
Plus que deux minutes, M. Sprink !
J'ai reçu l'ordre
de lire ce communiqué de Sa Majesté, notre bien-aimé Kaiser :
"L'heure est grave pour l'Allemagne.
"Notre pays est encerclé.
"On nous pousse à brandir l'épée.
"J'espère
"qu'avec l'aide de Dieu, nous en ferons bon usage
"afin de pouvoir la rengainer dignement."
Ne reste pas ici, petit frère.
Que l'un de nous deux survive...
Non, William !
Allez ! Allez, William !
Je l'ai abandonné.
Comme un lâche ! Je l'ai abandonné !
Je l'ai laissé mourir
tout seul !
Tu n'avais pas le choix.
Il faut prier pour lui
et pour tous les autres morts.
Les renforts sont arrivés.
On y va, Dale.
- Restez avec les blessés. - Oui, lieutenant.
On se retrouve au cantonnement.
Je sais que vous êtes là, mon père.
C'est moi...
Andrew Duncan.
Je ne suis pas loin.
Mon père...
Je suis à deux, trois mètres...
Les autres sont trop loin, mais moi...
Il faut que vous veniez m'aider.
C'est ça.
Allez tout droit, et vous tomberez sur moi.
Je savais que je pouvais compter sur vous.
Qu'est-ce que vous faites ? C'est du suicide !
Ne partez pas ! Ne partez pas, bon sang !
Revenez ! Revenez ici, mon père !
- Cessez le feu ! - On doit rester dans la tranchée.
- C'était un brancardier. - Quoi ?
Tu as abattu un brancardier.
Comment tu sais ça ?
Pourquoi avez-vous tiré le premier ?
Un Ecossais rôdait dehors.
- Je crois que je l'ai eu. - Bien.
Restez attentif. Au moindre mouvement,
donnez l'alerte ! - À vos ordres.
Sprink !
Venez !
À vos ordres, mon lieutenant.
Écoutez tous !
Déposez les armes ennemies dans la tranchée "Friedrichsstrasse".
- Allez les aider. - Entendu.
Il va falloir tout refaire.
Il faut en placer un tous les cinq mètres.
Tous les cinq mètres ?
Ça fait combien, en tout ?
Environ 100 000.
Ce qui fait vingt trains pour Lille via Bruxelles.
C'est incroyable !
Des arbres de Noël !
Je vais passer plus de temps
à envoyer ces sapins que nos canons sur le front.
Faites entrer Mlle Sörensen !
Comment va-t-il ?
Bien.
Son régiment a été sévèrement attaqué il y a quatre jours.
Mais on a pu repousser l'ennemi.
En ce qui concerne...
votre proposition,
je dois vous dire
que je ne puis l'accepter.
Je crois qu'en tant que Danoise,
la gravité de la situation vous échappe.
Depuis cinq mois,
deux millions de nos hommes se battent sans relâche.
Nous n'avons ni le temps ni l'envie d'organiser des récitals.
ll m'a fallu un peu de temps
pour comprendre que je m'étais adressée à la mauvaise personne.
Le Kronprinz que j'ai contacté est ravi d'assister
à un récital dans son QG en France la veille de Noël.
On m'a dit que vous étiez responsable
non seulement des canons et des convois,
mais également des soldats.
Vous serez aimable de bien vouloir apposer votre signature
à côté de celle du Kronprinz avant d'en informer vos hommes.
Vous ne le verrez qu'une nuit.
À quoi cela vous avancera ?
Ce sera bien plus qu'une nuit.
Nos minutes sont plus longues que les vôtres.
Mère,
William et moi avons reçu ton colis et ta lettre
Merci pour les gants et les écharpes.
ll fait si froid ici qu'ils sont les bienvenus.
L'idée de te savoir bien au chaud nous aide à tenir.
Merci aussi pour le gâteau.
J'espère qu'il en restera pour le réveillon.
Tes deux fils qui t'aiment.
Bonjour, mon père.
Trois caisses de whisky !
Ça en fait, des munitions ! Je suis invité, je présume ?
Mes hommes sont à bout.
Nous sommes tous fatigués.
Chacun de nous.
Vous devrez tenir encore trois jours.
Et si les Allemands attaquent ce soir, comme on le dit,
Il faudra faire face.
À vos ordres.
Notre vaillant brancardier !
Vous avez failli faire tuer un des vôtres sur le no man's land.
Un brancardier est censé sauver des vies, pas les mettre en danger.
J'ai donné des instructions très claires.
Il est interdit de quitter les tranchées
en cas de contre-attaque allemande.
Oui, mais...
Mais vous vous en fichez !
Je vous suggère de ne plus jouer les saint-bernards
et de ne jamais oublier
la discipline militaire !
C'est compris ?
Est-ce que vous comprenez ?
Expliquez-moi ce que vous faites ici,
en première ligne, en l'absence de combat.
Je viens voir un ami...
Quoi ?
Un ami ?
Vous vous croyez où ?
Dans votre paroisse ?
Retournez immédiatement à l'arrière avec moi !
Allez, venez !
Rendez-vous utile !
Par là, c'est plus court.
Par ici. On va passer par les chiottes, les latrines.
- Par ici ? - Oui.
Sortez-moi de là !
Ça suffit.
Désolé de passer par les chiottes...
- Bon sang ! - Un tireur !
Non mais quel sale merdier !
Pas le bon endroit pour tomber.
- Sortez-moi de là ! - Oui. Bien sûr !
Fermez-la !
Je me tais. En tant que prêtre, j'ai l'habitude du silence.
Ça suffit.
Rien à signaler ?
Non.
Un tir de fusil, c'est tout. C'est le calme plat.
Soyez vigilant. Ils sont capables de tout, même la veille de Noël.
Suivez-moi.
Savez-vous qui a eu cette brillante idée ?
Pour vous, mon lieutenant.
Sprink !
Vous allez nous quitter,
juste une nuit.
Pour aller où ?
Chez vous, en quelque sorte, où vous devriez rester.
Qu est-ce que vous avez contre moi ?
Après la dissolution de votre régiment,
j'ai dû vous prendre.
Je préfère les maçons, les boulangers, les paysans.
Les artistes comme vous, il n'y a rien à en tirer !
Vous êtes un véritable boulet.
Allez ! L'officier doit vous emmener.
Remuez-vous un peu !
Il est 10 h et on n'a encore rien fait.
Bienvenue, mademoiselle.
Enchantée.
Je ne tolère aucune faute !
Débarrassez-moi ça tout de suite !
Non !
J'ai des poux.
On va chanter de nouveau ensemble comme avant.
Je ne suis plus comme avant, Anna.
Chante pour moi ! Pour nous !
Votre Altesse.
Je suis ravi de voir que la guerre vous a épargné.
Le fait de vous engager volontairement
comme simple soldat
a beaucoup impressionné.
Je ne me suis pas engagé volontairement.
J'ai éte appelé, comme tous les autres.
Je vous félicite de votre initiative, mademoiselle.
Seule une femme peut nous rappeler que, malgré la guerre, c'est Noël.
Grâce à vous et à vos voix,
ce soir, nous nous sentirons comme à Berlin,
où j'aimerais retourner le plus vite possible.
Peut-être au printemps prochain,
si tout se passe comme prévu.
Au printemps prochain !
Tu fumes ?
Tout le monde fume dans les tranchées.
Il faut bien tuer le temps.
Aujourd'hui, ça fait cinq ans qu'on s'est rencontrés.
Oslo...
Ça fait déja cinq ans ?
Il faut avoir côtoyé la mort pour réaliser combien le temps passe vite.
C'est vraiment terrible !
Tous ces planqués qui paradent en buvant du champagne !
Anna, je dois retourner au front,
chanter pour les camarades.
Surtout ce soir.
J'attends ce moment depuis des mois et tu veux partir ?
Je ne veux pas te quitter.
Je veux, je dois chanter pour eux.
Je reviendrai après.
Je t'accompagne.
Pas question !
C'est trop dangereux. Tu ne sais pas ce que c'est.
Depuis ton départ, pas une seconde,
je n'ai cessé de me demander si tu étais en vie.
Tu es vivant et je suis avec toi. Le reste ne compte pas.
J'ai attendu cette soirée depuis trop longtemps.
Je n'en perdrai pas un seul instant.
Et sans mon laissez-passer du Kaiser,
tu n'iras pas bien loin.
Tu as un laissez-passer du Kaiser ?
À la vôtre !
Où est-ce que vous avez eu ces cornemuses ?
Qui vous les a données ?
Des gars du 92e. Ils savaient qu'on passait Noël dans les tranchées.
Chouette ! Il n'y en a pas une pour moi, par hasard ?
Vous pouvez prendre la mienne.
Mon père, on chante ?
"Je rêve de mon pays."
Plus fort, les gars !
Ils s'amusent bien, en face.
Vous ne voulez pas en faire autant ?
- Voici Anna Sörensen. - Bonsoir.
Bonsoir.
C'est pas vrai !
Ça ne va pas de ramener une femme ici !
Mon lieutenant, j'ai pu convaincre le Kronprinz
qu'un peu de musique ne ferait pas de mal.
Bon.
Alors poussez la chansonnette !
Descendez de là !
Bonsoir, les Anglais !
Bonsoir. On n'est pas anglais,
mais écossais !
C'est bien joli, tout ça, mais ça suffit.
On n'est pas à l'opéra de Berlin.
Vous avez raison.
C'est mieux qu'à Berlin !
Bonsoir.
Vous parlez anglais ?
Oui, un peu.
Formidable !
On envisage
un cessez-le-feu
pour le soir de Noël.
Qu'en dites-vous ?
L'issue de cette guerre ne se décidera pas ce soir.
Personne ne nous en voudra de faire une trêve le soir de Noël.
Ne vous inquiétez pas.
C'est juste pour ce soir.
Quel est l'imbécile qui...
Bonsoir, je m'appelle Anna.
Félix !
Mais d'où tu sors, hein ?
Non, c'est Félix.
C'est Félix.
Ma femme.
- Jolie fille. - Très.
Voici la mienne.
Montparnasse...
C'est le quartier preféré de ma femme.
Le jardin du Luxembourg...
Et votre femme ?
Comme vous, j'avais une photo d'elle,
mais je l'ai perdue.
J'ai dessiné son visage mais...
ce n'est pas pareil.
Vous habitez rue Vavin ?
Oui.
Je crois
que j'ai trouvé votre portefeuille le soir de l'assaut.
Je l'ai gardé à cause de l'adresse.
Hé, l'Écossais !
T'aimes pas ces bondieuseries non plus ?
Les Français m'ont filé du champagne.
T'en veux ?
Viens !
Chante pour nous.
Chante pour eux.
Bonne nuit, messieurs.
S'il vous plaît...
Poussez-vous.
Vous étiez magnifique.
Je suis juif. Noël ne signifie rien pour moi,
mais jamais je n'oublierai cette nuit.
Merci beaucoup.
Que fait-on de la jeune femme ?
Je voulais justement vous en parler.
Elle pourrait passer la nuit dans votre abri.
Je voulais dire : quand part-elle ?
Une voiture me ramène demain.
Bien.
Vous ne pouvez pas dormir dans mon abri.
Je ne suis pas seul.
Depuis 3 jours, il y a un gros rat. Je finirai par l'attraper.
On trouvera bien une solution. Bonne nuit, mon lieutenant.
Bonne nuit.
Ne vous inquiétez pas. Je vais vous trouver un endroit sûr.
Merci, Jörg.
Dites-moi...
Qu'est-ce que vous avez mis dans votre rapport ?
J'ai écrit : "Le 24 décembre 1914,
"pas d'hostilités côté allemand, ce soir."
C'est la vérité.
Ce soir,
les hommes ont éte attirés par cet autel
comme si c'était un feu en plein hiver.
Même les non-croyants sont venus se réchauffer,
juste pour être ensemble
ou pour oublier la guerre.
Peut-être.
Mais la guerre ne nous oubliera pas.
Joyeux Noël.
Oskar !
Écoutez !
Il y a un gars qui creuse, devant nous.
Des mines !
Les Écossais creusent une galerie.
Ils vont la remplir d'explosifs pour nous faire sauter.
Ils creusent pas de galerie !
Si je te le dis !
Qu'est-ce que t'en sais ? T'as trop copiné avec eux hier.
Ah oui ?
C'est toi qui dis ça !
Regardez !
Jonathan. viens avec moi.
Dale !
Qu'est-ce que vous foutez ?
La trêve est finie.
Les Allemands vont tirer. Retournez dans la tranchée !
Immédiatement !
Redescendez !
Allez !
- Bonjour, lieutenant. - Bonjour.
Peut-on se voir, entre officiers,
pour parler des morts ?
Des morts ?
On vous ramènera les corps des soldats morts la semaine dernière
pour que vous les enterriez
Et on vous remettra les dépouilles de vos hommes tombés en novembre.
Ça me paraît bien.
Enterrer les morts le jour de la Nativité...
Ça me paraît bien.
J'avance.
Pourquoi faites-vous sonner votre réveil tous les matins à 10 h ?
Pour la relève de la garde ?
Mon aide de camp prenait son café tous les matins à 10 h
avec sa mère.
ll a peur de ne plus s'en souvenir avec la guerre.
On s'y est habitués.
Nous aussi.
DIEU EST AVEC NOUS
Vous voulez bien venir, mon père ?
Dans quelques jours, leurs familles,
leurs femmes
recevront la terrible nouvelle...
à laquelle on préfère ne pas penser.
Pour ces personnes, rien ne sera plus comme avant.
Toi aussi,
un jour, on te recouvrira d'une bâche et on te jettera dans un trou.
Partons, il en est encore temps !
J'ai un laissez-passer. La Hollande n'est pas loin.
Là-bas, c'est la paix. On aura un avenir.
lmpossible ! Ce serait déserter.
Il ne s'agit pas de déserter, mais de rester ensemble.
Je suis soldat.
Comme tous les autres.
Et j'ai des devoirs comme tous les autres.
La Hollande, c'est loin. On se ferait prendre.
Même avec ton laissez-passer.
ll y a une autre solution.
La frontière française est à 100 m d'ici. Il suffit de la franchir.
J'ai fait du thé. Vous en voulez, peut-être ?
Viens.
Voilà...
Les autres m'ont demandé de vous donner ces lettres.
On ne fait pas confiance à la poste militaire,
et comme vous rentrez bientôt à Berlin, on a pensé...
Bien sûr.
Allez !
Hier, William a tué deux Fritz
qui nous canardaient depuis des heures.
Si ça continue, il va être nommé meilleur tireur de toute la section.
Tous nos camarades lorgnent ton gâteau
mais William et moi, on le surveille de près.
Bien affectueusement, tes deux fils.
Vous êtes encore là ?
On devait pourtant vous emmener ?
On a attendu mais aucune voiture n'est venue.
À l'état-major, ils ont dû faire la fête
et ne se sont pas réveillés.
Justement, l'état-major m'a appelé il y a 5 minutes,
pour me signaler votre disparition.
Vous êtes consideré comme déserteur.
Je leur ai dit que vous étiez ici avec Mlle Sörensen
et que vous étiez venu chanter pour vos camarades.
Ça les a impressionnés, vraiment !
On m'a demandé de vous tenir au chaud
jusqu'à ce qu'on vienne vous chercher.
Mlle Sörensen rentrera à Berlin
et vous serez mis aux arrêts.
Deux semaines.
Pour insubordination face à l'ennemi.
Insubordination face à l'ennemi !
Mais de quoi me parlez-vous ?
Quel est votre programme pour demain ?
Faire un petit match de football,
puis prendre l'apéritif avec ceux d'en face ?
Ou bien allez-vous les abattre comme des lapins
après avoir bu le champagne avec eux ?
Alors, mon lieutenant ?
Tout ça n'a plus aucun sens.
Mourir demain est encore plus absurde qu'hier.
La ferme, Sprink !
Il reste du café ?
Félix !
Saleté de chat !
- Le lieutenant français est là ? - Oui.
Il vient d'arriver.
Si vous aviez été relevés,
je n'aurais pas prévenu vos successeurs.
lls vous auraient abattus dès le premier pas sur le no man's land.
Normal !
La ferme, Sprink !
En plein dans le mille !
Désolé.
Les tirs ont cessé.
ll est temps que vous rentriez.
J'espère que vous survivrez à la guerre.
Je ne crois pas que ce soit fini.
Notre artillerie va sans doute répondre à la vôtre.
Normal !
Au revoir.
Bonne chance !
Allez, les gars !
Allez...
Il est à vous maintenant.
Vous allez rentrer dans votre paroisse en Ecosse.
Je vous apporte votre feuille de route.
Ma place est aux côtés de ceux qui souffrent
et qui ont perdu la foi. Ma place est ici.
Je suis très déçu, vous savez.
Quand vous avez demandé d'accompagner
les recrues de votre paroisse,
j'ai plaidé en votre faveur.
Mais quand j'ai appris ce qui s'était passé,
j'ai prié pour vous.
Je crois sincèrement
que notre Seigneur Jésus-Christ m'a guidé
dans ce qui aura été la plus grande messe de ma vie.
J'ai tâché de lui être fidèle
et de porter Son message à tous, quels qu'ils soient.
Ces hommes qui vous ont écouté le soir de Noël
vont bientôt le regretter amèrement.
Dans quelques jours, leur régiment sera dissous,
par ordre de Sa Majesté le Roi.
Où ces pauvres hommes vont-ils être envoyés ?
Et que vont penser leurs familles ?
Excusez-moi, Monseigneur, les hommes sont prêts.
On m'attend pour faire un sermon
aux soldats qui remplacent ceux qui se sont égarés avec vous.
Puisse notre Seigneur Jésus-Christ vous ramener
sur le droit chemin.
Est-ce vraiment le chemin de notre Seigneur ?
Vous ne vous posez pas la bonne question.
Demandez-vous ceci :
êtes-vous vraiment apte à rester parmi nous,
dans la maison de notre Seigneur ?
Le Christ a dit :
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre.
"Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive.''
L'Évangile selon saint Matthieu.
Mes bien chers frères, le glaive du Seigneur est entre vos mains.
Vous êtes les défenseurs de la civilisation,
les forces du Bien contre celles du Mal.
Car cette guerre
est bel et bien
une croisade,
une guerre sainte
destinée à sauver la liberté du monde.
En vérité, je vous le dis,
les Allemands ne se comportent pas ni ne pensent comme nous.
Car ils ne sont pas, comme nous,
des enfants de Dieu.
Ceux
qui bombardent les villes peuplées uniquement de civils
sont-ils les enfants de Dieu ?
Ceux qui avancent armés,
en se cachant derrière
des femmes et des enfants,
sont-ils les enfants de Dieu ?
Avec l'aide de Dieu,
vous devez tuer les Allemands,
bons ou mauvais, jeunes ou vieux.
Tuez-les tous
pour que nous n'ayons plus à recommencer.
Que le Seigneur soit avec vous !
Et avec votre esprit !
Que Dieu tout-puissant vous bénisse !
Au nom du Pére, du Fils et du Saint-Esprit.
Tous à vos postes !
À vos postes !
Vite !
Non, reste ici !
Qu'est-ce que tu fais ?
Reviens !
Qu'est-ce que vous fabriquez ? Tirez sur ce Boche !
Qu'est-ce que vous attendez ? Tirez, bon sang !
La fête est finie !
Non mais à quoi vous jouez ?
Abattez-le !
Tirez !
Descendez !
Honte à vous, Gordon.
Honte à vous.
Asseyez-vous !
Dans deux jours,
vous serez en Prusse-Orientale
pour participer à une offensive contre l'armée russe.
J'espère que vous montrerez votre combativité face à l'ennemi.
Ce train traversera notre patrie,
mais il ne vous sera pas possible de voir vos familles.
Pourquoi ?
Vous vous en doutez.
Vive notre Kaiser Guillaume !
Vive le Kaiser !
On la donne à n'importe qui !