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Bonjour, mon nom est Pedro Ortega Mendez
J'appartiens à la Centrale Sandiniste des Travailleurs,
Fédération Textile du Nicaragua.
(A propos des conditions de travail dans les Zones Frances du Nicaragua)
Il y a des entreprises où il fait très chaud,
il y a des entreprises qui ne fournissent pas
les moyens de protection nécessaires à chaque travailleur,
mais au moins le salaire minimal est respécté en Zones Franches.
Mais il y a aussi des entreprises qui ne permettent pas
la libre syndicalisation.
Il y a aussi des problèmes avec les femmes enceintes:
quand elles reviennent de leur congé post-natal,
15 ou 20 jours après l'accouchement,
elles sont renvoyées!
C'est le genre de problème que nous rencontrons,
comme dans d'autres entreprises de la région sudaméricaine.
Nous essayons de mener des campagnes syndicales
pour, premièrement, organiser les syndicats.
Je sais qu'il s'agit de situations difficiles, comme dans beaucoup d'autres pays.
Nous avons été de l'avant,
dans le secteur des Zones Franches
où se sont organisés 48 syndicats
dans la confection comme dans l'industrie automotrice
mais aussi dans l'agriculture.
Il faut maintenir le dialogue avec les entreprises
via la convention bipartite
et via la convention collective
et améliorer la situation des travailleuses.
Un exemple: les femmes enceintes.
Nous avons obtenus qu'elles puissent bénéficier
de 10 minutes supplémentaires avant le temps de midi
donc elles sortent à 11h50 au lieu de 12h
et peuvent manger avant les autres.
Elles peuvent aussi quitter leur poste, le soir, 10 minutes plus tôt.
Pour celles qui allaitent,
nous avons obtenu qu'elles puissent allaiter leur enfant
pendant 15 minutes toutes les 3 heures.
Un autre bénéfice pour les travailleurs:
que les jeunes puissent étudier!
Pas d'heures supplémentaires le samedi
pour les jeunes qui veulent étudier.
Nous avons aussi amélioré les conditions de travail
pour les travailleurs à l'essai:
ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs
qu'un travailleur normal.
L'obstacle le plus fréquemment rencontré
est qu'il n'y a pas de stabilité
de l'emploi.
Les commandes provenant des marques
ont diminué
donc il a fallu licencier des travailleurs(ses).
Un autre problème:
la crise économique et les conditions météorologiques
(inondations en Afrique, en Asie ...)
ont influencé le prix du coton.
Approximativement 1000 contrats
d'une entreprise américaine ont été annulés
parce qu'il n'y a pas de tissus,
parce qu'ils attendent que les prix du tissus, du coton, augmentent
(la spéculation...)
Voici donc, en résumé,
les problèmes que nous rencontrons
actuellement.